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Quétin Michel. A propos de la prévention et de la protection contre l'incendie. In: La Gazette des archives, n°92, 1976. pp. 33-
47;
doi : https://doi.org/10.3406/gazar.1976.2482
https://www.persee.fr/doc/gazar_0016-5522_1976_num_92_1_2482
NOTES TECHNIQUES
DE LA PRÉVENTION
CONTRE
A PROPOS
ET DE LA PROTECTION
L'INCENDIE
1. Nous tenons à remercier très vivement de cette invitation le CNPP, dont les
activités dans le domaine de la prévention et de la protection contre le feu sont bien
connues, et qui a accepté déjà à maintes reprises d'apporter une aide amicale et efficace
au Service technique de la Direction des Archives de France, notamment lors de la
rédaction de la circulaire AD 66-35 du 26 septembre 1966 sur la protection et la lutte
contre l'incendie dans les dépôts d'archives ; nous remercions tout particulièrement
M. G. Vaziaga, secrétaire général du CNPP et ses collaborateurs, de leur aide et de leurs
conseils si utiles. L'adresse du CNPP est 5, rue Daunou, 75002 Paris, tél. 073 31 61.
Il publie des brochures, la revue Face au risque, quelques films, joue le rôle de service
de documentation répondant aux demandes. La lecture des publications de cet organisme
notamment : Moyens de prévention de l'incendie ; Premiers moyens (etc.) ; Stockages,
etc., et des études parues dans Face au risque («Guide pour l'établissement du cahier
des charges d'une installation de détection automatique d'incendie » ;... « Extinction
3
34 M. QUÉTIN
Ces questions sont déjà familières aux archivistes, puisque la plupart de nos
dépôts récents sont équipés de systèmes de détection d'incendie 1, mais l'évolu¬
tion actuelle va de plus en plus vers des prescriptions plus exigeantes que par le
passé en ce qui concerne la transmission des alarmes et l'exploitation de celles-ci
dans les mesures d'attaques du feu 2. Lors de la construction de nouveaux bâtiments
d'archives, la nécessité de dispositifs d'extinction automatique d'incendie est souvent
demandée par les services de sécurité. Or certains de ces systèmes, les plus courants
et
destructeur
les moins des
coûteux,
documents.
employant des « sprinklers », utilisent l'eau qui est un agent
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National
détec¬
que
le
36 M. QUÉTIN
en état rapide des éléments défectueux ou insuffisants. On doit bien, ici comme
en d'autres domaines, signaler le coût prohibitif (surtout parfois dans les villes de
moyenne et petite importance) des contrats d'entretien. Il paraît cependant rai¬
sonnable que les entreprises spécialisées, qui se présentent comme des « vendeurs
de sécurité », admettent les contraintes que leur impose ce rôle 2. Le cahier des char¬
ges d'une installation de sécurité devrait être spécial et prévoir que les alarmes
intempestives entraînent obligatoirement pour le fournisseur la vérification, la
de l'ensemble,
professionnels
2.1. Les
Perturbations
installateurs
allaient
déclaradues
améliorer
que
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LA DÉTECTION DE L'INCENDIE 37
LA TRANSMISSION DE L'ALERTE
La détection doit être rapide et ne pas être sujette aux fausses alarmes. D'une
façon générale, la détection bien conçue et bien installée doit empêcher que l'inci¬
dent ne se transforme en catastrophe. La rapidité de la détection est certes impor¬
tante, mais l'essentiel est, en définitive, d'intervenir à temps.
ter La
auxtransmission
services d'intervention
doit permettrele demaximum
réduire ced'informations
temps au strict exactes
minimumsuretlad'appor¬
nature
de l'incident ou du sinistre et sur le caractère de l'intervention nécessaire.
En apparence au moins, deux attitudes s'affrontent. La première fait confiance
à l'automatisme programmable, assurant lui-même son propre contrôle, même
celui de la détection, et tend ainsi à éliminer les fausses alarmes. Il y a automati¬
sation générale faisant appel à des données numériques et à des ordinateurs. Dans
le cas de très grands immeubles et « tours » destinés à des bureaux, l'ordinateur
peut gérer et contrôler en même temps les ascenseurs, la distribution de l'énergie,
la détection des sinistres (par télédiagnostic) et les appels. Toutes les données sont
affichées, mises en mémoire. L'unité centrale peut même être doublée d'une unité
de secours. Ailleurs, il est fait appel à des mini-ordinateurs spécialisés. Cette auto-
mation — car c'en est une — semble éliminer les risques d'erreur que peut apporter
l'homme.
verte
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utile.
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3. Cette formation sera grandement facilitée par l'aide des services locaux du CNPP
et de la STELF. Voir ci-dessus, note 1 page 37.
38 M. QUÉTIN
et qui puisse vérifier ces alarmes et les transmettre aux services officiels d'intervention.
Cette personne aura une certaine crédibilité.
En effet, quelle que soit la solution adoptée, l'alarme parvient toujours en France
aux services officiels spécialisés : les sapeurs-pompiers en l'occurrence. Il est donc
bien normal que ces derniers fassent connaître, sinon imposent 1, leurs exigences
en matière de centralisation et de transmission des alertes au feu. On comprendra
tout à fait qu'actuellement ils prônent l'existence d'un service de sécurité qui peut,
dans certains cas, se limiter à une seule personne spécialisée, rémunérée exclusive¬
ment pour cet emploi. La Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris est, quant à elle,
formellement hostile à la transmission automatique de l'alerte jusqu'à la caserne.
Ceci mène à évoquer les moyens de communication des messages. En France,
les des
et P etliaisons
T ont hertziennes.
le monopole des transmissions, essentiellement des liaisons filaires
Ces dernières, les liaisons radio, ne sont autorisées que lorsqu'une liaison filaire
ne peut être réalisée. Le plan de fréquence n'est pas totalement mis à la disposi¬
tion des P et T et le réseau est encombré (on doit parfois partager le même canal
entre deux utilisateurs) et assez vulnérable.
êtreLes
étendues.
lignes téléphoniques spécialisées qui ne transmettent pas la voix ne peuvent
On peut citer les câbles concédés, système ancien qui tend à disparaître, et la
location des lignes téléphoniques directes reliées directement aux casernes de sapeurs-
pompiers.
Enfin, les lignes téléphoniques normales du réseau autocommuté, si elles ont
en France mauvaise réputation, constituent l'essentiel des moyens de transmission
des messages d'alerte à distance. Il faut bien reconnaître que ce réseau est saturé,
qu'il a vieilli et qu'il est fragile. Ces graves défauts rendent plus légitime de jour
en jour l'attente quelque peu impatiente du nouveau système que les P et T ont
mis au point en extrapolant les données techniques de projets analogues étrangers
(système Autophon suisse par exemple).
Selon le capitaine Le Claire, de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, on ne
peut donner qu'avis défavorable à la transmission de l'alerte par un système auto¬
matisé actuellement. En effet, le réseau téléphonique ne peut garantir contre des
délais nuisibles à l'intervention. Un réseau d'alerte, pour être sûr, doit n'être occupé
que par les messages d'alerte ; il ne saurait être tributaire ni de la commutation
ni de la numérotation et doit être surveillé en permanence de façon que les utili¬
sateurs soient tenus informés de toute défectuosité. Seules les recherches et expéri¬
mentations
sûreté des transmissions.
entreprises actuellement 2 permettent d'espérer l'amélioration de la
Ils celui
ni 2.
i. Les
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« non
i. programmée
Il y a là l'application
» mais « du
intelligente
principe général
». de la priorité de l'intervention humaine,
40 M. Q UÉTIN
En ce qui concerne les sprinklers qui diffusent de l'eau pulvérisée, dans un milieu
aussi cloisonné qu'un magasin d'archives doté d'épis et de casiers (espaces entre
les tablettes), ils agissent essentiellement par abaissement de la température. Il
s'agit de ce point de vue, en cas de sinistre, d'un système efficace, dont le caractère
nocif pour la documentation peut être notablement abaissé si les magasins sont
eux-mêmes fragmentés et isolés de façon à limiter la propagation du ruissellement
des eaux. Ce système, moyennant quelques contraintes pour la construction des
magasins, peut donc être conseillé. De nombreux pays en ont équipé leurs dépôts
de documents et il a pu être recommandé assez récemment en France pour un usage
analogue 1. Si son indéniable efficacité durant le sinistre peut faire recommander
son emploi, ce système est surtout craint pour les risques de déclenchements intem¬
pestifs que présentent ses canalisations d'eau en charge.
Ceci a fait imaginer un système d 'installation de sprinklers à préaction 2 dans lequel
l'arrivée de l'eau dans les conduites se produit sur la commande d'une installation
de détection. L'émission de l'eau est, elle, commandée par l'ouverture traditionnelle
des sprinklers 3. Ce système, brièvement mentionné, présente les avantages sui¬
vants.
— Dans le cas de mise en eau des canalisations après une détection fautive,
il n'y aura pas non plus projection d'eau, puisqu'il n'y aura pas de sinistre qui puisse
provoquer l'ouverture d'un sprinkler.
Les probabilités de mauvais fonctionnement sont limitées, la préaction est
donc une garantie contre des risques de déclenchement intempestif. C'est une astuce
pour permettre l'utilisation de l'eau dans des cas où l'intervention inutile de celle-ci
est toujours regrettable.
Cependant, le coût de ces installations est important, ce qui a fait réserver jusqu'ici
leur emploi au cas de risques présentant des dangers pour des usagers ou pour des
sance.
des i.Archives
Jusqu'àdeprésent
Francecependant,
n'a encore aucun
été équipé
dépôtde d'archives
sprinklers, dépendant
du moins àdenotre
la Direction
connais¬
CONCLUSION
Si, aux termes de ce symposium, l'un des participants et non des moindres 4
pouvait s'écrier : « Rien n'est fiable et la sécurité est en fait une insécurité ! », il
devait revenir à des propos moins pessimistes. Ces journées, en effet, même si elles
ces nouveaux
ou 1.coûts
Nousélevés
pardonnerait-on
? pour la protection
la naïveté,
de documents
ou le masochisme,
d'archivesdesurposer
rapports
la justification
traditionnels
de
2. Là encore, à notre connaissance, les deux systèmes qui seront évoqués n'ont
pas été utilisés dans des services d'archives dépendant de la Direction des Archives
de France.desCOa
abritant archives
a été utilisé
de Vauban.
pour la protection d'une armoire des archives du Génie
3. L'utilisation de la pyrotechnie présente beaucoup d'avantages, notamment celui
de la4. « Le
fiabilité
colonel» etHusson,
de la rapidité.
actuellement chargé de la sécurité à la Société anonyme de
Gérance d'Immeubles (SAGI).
42 M. QUÉTIN
de
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2.4.
3.
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LA PRÉVENTION DE L'INCENDIE 43
à des
1. organismes
Cet ouvrageouestà actuellement
des professionnels.
disponible au prix de 235 F, ce qui en limite l'achat
2. I, p. 131-133.
3. P. 37-38.
44 M. QUÉTIN
Laurent-du-Pont
lité de la classification
ou du des
CESmatériaux.
Pailleron à Paris éviteront de justifier davantage l'uti¬
rité
1968),
2.1.dans
«Lire
p.Avertissement
les
9-19.
l'article
constructions
critique
au lecteur
»,etpublié
humoristique
». dans L' Architecte
de M. Serge
des Dropsy,
collectivités,
architecte
n° 8g (juillet-août
: « La sécu¬
Les dégâts les plus graves (les deux auteurs y insistent) ont été provoqués par
l'eau, qui s'est déversée par tonnes pendant plus de quarante huit heures ; la méthode
employée pour sécher les papiers mouillés et souillés est assez proche de celle, bien
connue,
1966 1. qu'ont illustrée les archivistes italiens après le désastre de Florence en
Toutes ces conclusions, sans être inattaquables et surtout sans prétendre à l'uni¬
versalité (l'auteur de la brochure en est lui-même conscient), sont intéressantes
pour tous ceux, architectes ou archivistes, que concerne la sécurité des documents
et des personnes dans les dépôts d'archives.
Michel Quétin,
conservateur au Service technique
de la Direction des Archives de France.
Offrez
L'usage
gravé
consulter
des
Lesauquel
l'ancienne
qui
Ils
époux.
et
celui
Demandez,
catalogue
aux
avaient
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mariages
médailles
qui,
legrands
Ledes
témoignage?
symbolisant
la"Mariage"
ils
présent
France,
coutume
sans
collection
cadeaux
seront
des
leur
àdu engagement,
souverains
royaume
gloire
qui
étaient
de
leou
s'est
leur
complète
leur
les
plus
venez
etunion,
commémorés
perpétué
offrir
causera
exaltaient
etattachés
ledes
en
auxportera
princes
leàmonarques
leur
laplaisir
ne par
joie
sera-t-il
célébrés
puissance
des
des
le étrangers
médailles
plus
jeunes
avec
pas
vil faste dans
d'Ecosse,
i-rançois
"IlsdeneFrance.
Roi' font
lariage
etet qu'un"
Dauphins
Marie,
Reine
1558.
de
Mariage du Roi
Henri IV et de Marie
de Médicis. 1604.
LA MONNAIE DE PARIS "La majesté royale
flamme"
grandit par leur
10,
1 1 rue
quaidu de
4 Septembre
Conti - 75006
- 75002
Paris
Paris- Tél.
-Tél. 326.52.04
742.06.30
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