citoyens. Quelles sont les valeurs de ce système politique qui s'est imposé peu à peu ?
Quels sont les enjeux actuels du débat démocratique ?
I. Les origines de la démocratie
1. L'invention de la démocratie dans la Grèce antique
La démocratie a été inventée dans la Grèce du Ve siècle av. J.-C. Pour l'historien
Thucydide, la démocratie est un régime politique où « les choses dépendent non pas
du petit nombre mais de la majorité ». C'est ce qu'on a appelé le gouvernement du
peuple (du plus grand nombre) par le peuple (par la majorité). Dans la démocratie
grecque, cependant, ni les femmes ni les esclaves ne possédaient de droits civiques.
2. Le développement de la démocratie
• Forme de gouvernement propre aux cités grecques, la démocratie réapparaît dans
la Rome antique puis dans la Venise du Moyen Âge et dans l'Angleterre et les Pays-
Bas de l'époque moderne. Il s'agit dans chacun de ces cas d'une démocratie
oligarchique, c'est-à-dire d'un régime politique où un petit nombre de citoyens
privilégiés détient l'essentiel des pouvoirs et des richesses.
• Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle qu'une véritable démocratie se développe, tant
aux États-Unis que dans la France révolutionnaire. Depuis cette date, la démocratie
n'a cessé de gagner du terrain, au point de devenir aujourd'hui la forme dominante
de gouvernement.
II. Les valeurs de la démocratie
1. L'égalité civique
La démocratie implique tout d'abord l'égalité civique. Dans une démocratie, les
citoyens sont tous soumis aux mêmes lois et ne se distinguent les uns des autres
que par leur mérite. La pauvreté ne doit donc empêcher personne de prendre part à
la vie de la cité. Le but n'est pas d'assurer les mêmes ressources à tous les citoyens
mais de garantir l'égalité de tous devant la loi grâce à l'impartialité de la justice.
C'est ce qu'on appelle l'État de droit.
2. La séparation des pouvoirs
La démocratie implique aussi la liberté. C'est la liberté reconnue et assurée de tous
les citoyens, même les plus modestes, qui garantit l'existence d'un espace
démocratique dans la cité. Assurer les libertés fondamentales de l'individu est donc
l'une des conditions de l'existence de la démocratie. C'est le but de la séparation
des trois pouvoirs : le pouvoir de faire les lois (législatif), le pouvoir de les
appliquer (exécutif) et le pouvoir de les faire respecter (judiciaire). Si deux de ces
pouvoirs se confondent, comme c'était le cas sous la monarchie, la liberté des
citoyens, et la démocratie, peuvent se trouver menacées. C'est pourquoi la
démocratie dispose d'organismes de contrôle tels que le Conseil constitutionnel en
France.
3. Le pluralisme politique
La démocratie implique enfin que la vie politique soit organisée de façon à permettre
l'expression de toutes les opinions : c'est le pluralisme politique. Il s'exprime par la
tenue d'élections libres au cours desquelles le peuple élit ses représentants au
moyen du vote ou suffrage universel, égal et secret. C'est le système de
la démocratie représentative.
III. Les enjeux actuels du débat démocratique
1. La défense de la démocratie
La démocratie est fragile. Elle est sans cesse à défendre et à consolider, comme en
témoignent aujourd'hui des sujets aussi importants que le cumul des mandats
électifs ou la corruption dans les partis politiques ; car la démocratie ne peut
s'accommoder de la concentration de tous les pouvoirs entre les mains de quelques
« spécialistes » de la politique ni du détournement de l'argent public à des fins
privées ou politiques. Une autre question, peut-être encore plus grave, est celle
de l'indépendance des juges à l'égard du pouvoir : les juges sont les garants des
libertés et de l'égalité devant la loi ; si un gouvernement peut ralentir ou étouffer un
procès, c'est que la démocratie ne fonctionne pas encore parfaitement.
2. L'extension de la démocratie
La démocratie doit aussi sans cesse s'étendre car son principe est l'émancipation du
genre humain. Hier, on accordait le droit de vote aux femmes (France, 1944) ;
aujourd'hui, on souhaite imposer un nombre égal de femmes et d'hommes parmi les
représentants du peuple.
Hier on abaissait l'âge de la majorité civile à 18 ans (France, 1974) ; aujourd'hui, on
parle de donner le droit de vote aux jeunes de 16 ans pour les élections municipales.
Hier, on admettait que les ressortissants d'autres pays de l'Union européenne votent
sur le territoire français pour les élections européennes ou municipales, aujourd'hui,
certains plaident pour qu'on permette à tous les citoyens étrangers de voter aux
élections municipales.
Le combat pour la démocratie durera tant que les droits de l'homme ne seront pas
respectés partout et par tous.
La bonne gouvernance
Il est évident qu’il n’existe pas de définition unique et que la pratique enrichit
autant la théorie que la théorie ne sert la pratique.
Au vu de ses usages plus récents, il n’est pas étonnant que certains hésitent à
utiliser ce terme qui est fortement connoté en matière de libéralisme
économique. Pourtant, revenant sans doute aux temps plus anciens, d’autres
choisissent de réinvestir ce terme et d’y mettre un contenu différent. C’est le
cas de l’Alliance pour un monde responsable, Pluriel et Solidaire.
Notre travail
Nous avons dès lors décidé de recueillir des expériences de terrain, à l’échelle
de territoires locaux, ayant une dimension d’innovation ou de changement
social. Ces expériences, plutôt que de les collecter tous azimuts l’ont été dans
deux domaines qui nous tiennent à cœur : l’habitat et la gestion des déchets.
NOS QUESTIONS :
NOS QUESTIONS :
La gestion doit être de proximité, menée à l’échelle des territoires locaux, avec
l’implication d’une communauté plus large (régionale, nationale, ou mondiale)
dans la prise en charge financière de cette gestion.
Il existe trois sortes de bien : a) Les biens qui se détruisent et qui requièrent
une gestion collective (ex : le pétrole) — b) Les biens qui se divisent à
l’utilisation et requièrent une gestion de type ‘ressources naturelles’ (ex : l’eau)
— c) Les biens qui se multiplient et se mutualisent à l’utilisation (ex : le savoir).
Chaque bien doit être géré en fonction de son usage spécifique.
NOS QUESTIONS :
Quelle gestion des biens marchands ? Quelle gestion des biens non
marchands ?
NOS QUESTIONS :
NOS QUESTIONS :
NOS QUESTIONS :
8. La gouvernance permet une maîtrise des flux d’échange des sociétés entre
elles et avec la biosphère
L’objectif général d’un projet dans une optique de bonne gouvernance est de
rendre plus intelligible, plus compréhensible ce monde. Pour cela, il y a 4
moyens :
NOS QUESTIONS :
Gérer la durée implique d’agir sur les rythmes d’évolution : freiner ce qui va
trop vite pour prendre le temps de la réflexion et du débat, tout en accélérant
la transformation de ce qui va trop lentement = harmoniser les rythmes de la
société.
Les stratégies, tout en répondant à l’urgence, doivent aussi avoir une visée et
être menée à long terme.
NOS QUESTIONS :
Pour que le pouvoir soit légitime, il faut que la population ait le sentiment qu’il
est exercé par les « bonnes » personnes, selon de « bonnes pratiques » et
dans l’intérêt commun.
NOS QUESTIONS :
Quels sont les valeurs et principes partagés entre tous les partenaires ?
Une trentaine de fiches ont ainsi été élaborées et peuvent être visualisées sur
le Site Internet de CITEGO.