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TP – 2A – S3 – M3102

SEMESTRE 3

MODULE M31 02: TRAVAUX PRATIQUES

EXTENSOMÉTRIE

Y.LAFON-JALBY - M.MASSENZIO – B. PAYET - S.RONEL

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POUTRE EN FLEXION

Le but du TP est de déterminer la contrainte de flexion σ X en un point P


d’une poutre encastrée et soumise à de la flexion plane.

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Le point P est situé sur la surface supérieure de la poutre à une distance de 75 mm par
rapport à l’encastrement.

Le matériau est un alliage d’aluminium (type AU4G).

La flexion de la poutre est provoquée par une force verticale au point A de 3N.

La longueur de la poutre vaut 275 mm, la section droite est rectangulaire 25mmx3mm.

ENCASTREMENT

75 mm Z

P
275 mm Y
12.5 mm σx

X
3 N

3 mm
A

25 mm

La détermination de la contrainte de flexion σ X sera faite par :

1°) La théorie des poutres.

2°) L’extensométrie (on mesure les déformations au voisinage du point à l’aide d’une
rosette 120°).

3°) La Méthode des Éléments Finis.

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1°) THÉORIE DES POUTRES

a) Montrez que le solide peut être considéré comme une poutre.

b) Montrez que le repère XYZ lié au point P est un repère principal pour les contraintes.

c) Calculez numériquement :
Le moment fléchissant M en Nmm dans la section droite qui contient le point P.
Le moment d’inertie de flexion de la section droite en mm4.
La contrainte de flexion σ X en MPa.


M =

I=

σX =

σX = MPa

d) Que vaut la matrice des contraintes au point P dans la repère principal XYZ ?


 
 
 
[σ ]XYZ =  
 
 

 

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2°) EXTENSOMÉTRIE

Principe :

a) On mesure les déformations au point P à l’aide d’une rosette 120°.


b) On calcule ensuite la matrice des déformations dans les axes xyz, puis dans les axes
principaux XYZ.
c) Enfin on calcule les contraintes principales en P.
Câblage 3 fils

a
x Chargement
P
Encastrement
β

Axe de la poutre

a 120 °

Ja
x
Jx
P
120 °


120 °

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a) MESURE DES DÉFORMATIONS AU POINT P

Sur le pont d’extensométrie :

1°) Remarquez que le câblage des jauges est un câblage avec 3 fils. Quelle est l’utilité d’un
câblage 3 fils ?

2°) Réglez le facteur de jauge à 2.07. Qu’est-ce que le facteur de jauge ?

3°) Equilibrez chacune des 3 voies (avec le crochet de suspension sur la poutre).

4°) Appliquez la charge de 3N.

5°) Relevez les déformations indiquées par les trois jauges en précisant l’unité (faire 3
mesures et la moyenne arithmétique de ces 3 mesures).


jauge Jx e xx =

jauge Ja e aa =

jauge Jβ e ββ =

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b) CALCUL DE LA MATRICE DES DÉFORMATIONS DANS LES AXES


xyz, PUIS DANS LES AXES PRINCIPAUX XYZ

1°) A partir des mesures, calculez ε xy et ε yy (donnez les formules littérales).


ε xy =

ε yy =

Que vaut la déformation ε zz (justifiez votre réponse) ?

ε zz =

2°) À partir résultats précédents calculez les déformations principales et la position


des axes principaux dans le plan xy (donnez les formules littérales).


εX =

εY =

tgϕ = ϕ = ( x, X) = °

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Pouvez-vous vérifier par une mesure d’angle sur la poutre l’exactitude de la valeur de
l’angle ϕ que vous avez obtenu par les mesures ?

A partir des valeurs de ε X , ε Y déterminées expérimentalement précédemment et de


la valeur de σ X calculée d’après la théorie des poutres, calculez les valeurs de E et ν.


E = =

ν = − =

c) CALCUL DE LA MATRICE DES CONTRAINTES DANS LES AXES


PRINCIPAUX XYZ

1°) En appliquant les relations de LAMÉ relatives à un état plan de contraintes (en
prenant les valeurs de E et de ν trouvées précédemment), calculez σ X et σ Y (donnez les
formules littérales).


σX =

σX = MPa

σY =

σY = MPa

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2°) La contrainte σ X trouvée expérimentalement devrait corresponde avec une


bonne précision à celle calculée par la théorie des poutres, mais comment expliquez-vous que
la contrainte σ Y ne soit pas tout à fait nulle, comme dans la théorie des poutres ?

Ecart en % sur σ X entre la théorie des poutres et la mesure :

Vérifiez les calculs de la méthode expérimentale avec le logiciel


RDM6 « Rosettes », imprimez la feuille de calcul et joignez-la à
votre compte-rendu

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3°) MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS

Prenez pour le calcul par la méthode des éléments finis les valeurs de E et de ν trouvées au
2°) b).


E= MPa ν=

25 mm

75 mm
P
275 mm

3N

Encastrement
3 mm

VOLUME

P P P

ligne moyenne Plan moyen horizontal Plan moyen vertical

Section droite 3mmx25mm


3N 3N 3N

Epaisseur 3 mm Epaisseur 25 mm

a) POUTRE b) PLAQUE c) MEMBRANE

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a) MODÈLE POUTRE
Le volume constituant la poutre peut être considéré comme une ligne « habillée »
avec une section droite rectangulaire de 3mmx25mm.
Utiliser le logiciel d’Éléments Finis RDM6 (module flexion ou ossature) pour modéliser cette
ligne.
Conseil : mettez 1 élément poutre dans la longueur (275 mm).
Relevez la valeur de la contrainte σ X au point P.
b) MODÈLE PLAQUE
Le volume constituant la poutre peut être considérée comme une plaque d’épaisseur
3mm.
Utiliser le logiciel d’Éléments Finis RDM6 (module éléments finis) pour modéliser cette
plaque.
Conseil : mettez 22 éléments Q4 (quadrangle à 4 nœuds) dans la longueur (275 mm) et 2
éléments Q4 dans la largeur (25mm).
Relevez la valeur de la contrainte σ X au point P.
c) MODÈLE MEMBRANE
Le volume constituant la poutre peut être considérée comme une membrane
d’épaisseur 25mm.
Utiliser le logiciel d’Éléments Finis RDM6 (module éléments finis) pour modéliser cette
membrane.
Conseil : mettez 44 éléments Q8 (quadrangle à 8 nœuds) dans la longueur (275 mm) et 1
élément Q8 dans la hauteur (3mm).
Relevez la valeur de la contrainte σ X au point P.

4°) TABLEAU DES RÉSULTATS

Remplir le tableau suivant avec les résultats théoriques, expérimentaux et ceux obtenus par
la Méthode des Éléments Finis avec les trois modèles de calcul (poutre, plaque et
membrane).

Théorie des Mesure MEF MEF MEF


poutres (extensométrie) (poutre) (plaque) (membrane)

σX (MPa)

Conclusion générale ?

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COURS-EXTENSOMÉTRIE

1. But :

z
Détermination expérimentale d'un état plan
de contrainte en un point P.

y
x

2. Principe :

Diagonalisation Lois de Lamé ( E et ν )


[ε] P
/xyz [ε] P
/XYZ [σ]P/XYZ
Mesurée

3. Méthode :

Grille Pour mesurer l'état


de déformation au
point P, on utilise des
"jauges de
Support isolant déformation". Ce
sont des résistances
(R=120Ω) très
minces que l'on colle
sur la structure au
Protection point P.

Cosse de liaison

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3.1 Jauge de déformation :


Une jauge de déformation est constituée d'une grille très fine (2µm) imprimé selon une
technique de photogravure sur un support isolant très mince (30µm). Le fil qui constitue
la grille est généralement en constantan (Cu+Ni) qui est un alliage dont la résistance est
stable aux alentours de 20°C. Le support isolant est un polyimide.

3.2 Facteur de jauge :


Il est déterminé en traction.
Les brins de la grille étant alignés suivant x, le fil subit une déformation de traction
(comme s'il était tendu à ses extrémités). Le fil subit donc une déformation exx suivant
x et une déformation -νexx suivant y à cause de l'effet de POISSON.

La résistance du fil vaut :


L y
R = ρ
S
∆R ∆ρ ∆L ∆S
= + −
R ρ L S x
DS DD DL
= 2 = −2ν
S D L

En outre, on montre que lors de la déformation la résistivité du fil varie de façon


proportionnelle à son volume (loi de BRIDGMAN). C étant la constante de BRIDGMAN
du matériau constituant le fil, on peut écrire :

∆ρ ∆V ∆L ∆S ∆L
= C = C( + ) = C (1 − 2ν )
ρ V L S L
∆R ∆L
= ( C (1 − 2ν ) + (1 + 2ν ))
R L
∆R ∆L
= K
R L
∆R
= Kε xx avec K = C (1 − 2ν ) + (1 + 2ν )
R

La constante K est le facteur de jauge. Pour le constantan C≈1.13 et ν≈0.285 ⇒ K≈2.05.


La valeur de K donnée par le constructeur est déterminée expérimentalement en flexion
4 points par prélèvements statistiques. En flexion 4 points, la partie supérieure de la
barre est soumise à de la traction.

P jauge P

a a

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3.3 Les instruments de mesure :

Pour mesurer la variation de résistance ∆R/R on utilise un pont de WHEATSTONE. On


montre que :

R1 R1 R4
e = E( )
R2

R1 + R2 R3 + R4

∆e (exx)
Le pont est dit en équilibre si e=0 ⇒ R1R3=R2R4
Supposons que les quatre résistances varient. On
R4 R3
obtient :

R1R2 ∆R1 ∆R2 ∆ R3 ∆R 4


∆e = E ( − + − )
(R1 + R2 ) 2
R1 R2 R3 R4
E

On remarque que deux résistances adjacentes agissent en sens opposé, tandis que deux
résistances opposées agissent dans le même sens.

3.4 Les câblages :


Le câblage le plus simple est le "montage quart de pont - deux fils". On remplace une
résistance du pont par une jauge J, de résistance R. Après avoir réalisé l'équilibre du
pont (e=0) et déformé la structure sur laquelle est collée la jauge, la résistance de la
jauge varie de ∆R. La tension de sortie ∆e est donnée par :

J
x (exx)
E ∆R
R2 ∆e = ( )
4 R

∆e (exx) E
∆e = (Ke xx )
4
4
e xx = ∆e
KE
R4 R3

La valeur de exx se lit directement sur le


cadran du voltmètre en microdéformations
(1µd=10-6 m/m).
E

J L2

x (exx)
L1 R2 La dilatation des fils de liaison, si la
température varie pendent le mesure, peut
∆e (exx) entraîner une erreur non négligeable. On
utilise alors le "montage quart de pont - trois
fils". Si L1=L2 les variations de résistance des
R4 R3
fils dues à des effets thermiques se
compensent puisqu'ils sont situés dans deux
E
branches adjacentes du pont.

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3.5 Les effets parasites :

Le principal est la sensibilité latérale de la jauge. La résistance d'une jauge ne se


modifie pas uniquement en raison de la déformation longitudinale exx suivant l’axe de ses
brins mais aussi, pour une faible part, en raison de la déformation transversale eyy. (en
effet la jauge ne travaille pas, lorsqu’elle est collée sur une structure quelconque, dans
les mêmes conditions que lors de son étalonnage en traction). On peut effectuer une
correction de la déformation exx en utilisant le facteur de sensibilité transversale Kt de
la jauge (ce facteur est fourni par le constructeur).

4. Mesure de l'état de déformation à la surface d'un corps :

exy

eyy

1 ≈(1+exx)
≈(π/2-2exy)
≈(1+eyy)

eyx
x
P 1
exx

A la surface d'un corps la matrice des déformations s'écrit :

ε xx ε xy 0
 
[ε]xyz = ε yx ε yy 0
 0 0 ε zz 

La déformation ε zz n'est pas indépendante. Elle vaut :


ν
ε zz = − ( ε xx + ε yy )
1− ν
Au voisinage d'un point, et à la surface d'un corps, un carré infiniment petit de côté
unité se transforme en un parallélogramme.

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Il faut donc mesurer trois quantités pour définir complètement la déformation :

ε xx qui est la dilatation linéaire unitaire suivant l'axe x.

ε yy qui est la dilatation linéaire unitaire suivant l'axe y.

ε xy qui est la demi-distorsion γ xy de l'angle droit xy.

ε xx et ε yy peuvent se mesurer avec deux jauges placées suivant les axes x et y. La


demi-distorsion ε xy étant un angle, on ne peut pas la mesurer directement avec une
jauge. On effectue une troisième mesure de dilatation linéaire unitaire dans le plan xy
suivant un axe h.

y
t

h’ (déformé)
due h

ehh
eth θ
h (norme 1 ) x
P

On a montré. que la dilatation linéaire unitaire ε hh suivant l’axe h se calcule par :

ε xx + ε yy ε xx − ε yy
ε hh = + cos 2θ + ε xy sin 2θ
2 2

La relation précédente, dans laquelle ε xx , ε yy et ε hh sont mesurées et θ fixé, permet


de calculer ε xy .

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On utilise pour mesurer ε xx , ε yy et ε hh


des dispositifs appelées "rosettes",
constituées de trois jauges collées sur le
même support et espacées angulairement
de 45° ou 120°.

Rosette 45° (ou rosette rectangulaire):

Jauges distinctes
Jauges superposées

y
 ε xx

α Quantités mesurées  ε yy
ε = (ε )
 αα hh θ = 45°

Jy Jα
45°

Jx
x
P

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ε xx + ε yy ε xx − ε yy
De la relation : ε hh = + cos 2θ + ε xy sin 2θ on tire compte tenu
2 2
que θ=45 :
ε xx ε yy
ε αα = + + ε xy
2 2

ε xx + ε yy
ε xy = ε αα −
2

Rosette 120° (ou rosette delta) :

y
α

120°
Quantités mesurées
 ε xx


Jx  ε αα = (ε hh )θ = 120
x ε = (ε )
P  ββ hh θ = −120

120°

ε xx + ε yy ε xx − ε yy
De la relation : ε hh = + cos 2θ + ε xy sin 2θ on tire compte tenu
2 2
que :
ε xx 3 3
1°) θ = 120° → ε αα = + ε yy − ε xy
4 4 2
ε 3 3
2°) θ = −120° → ε ββ = xx + ε yy + ε xy
4 4 2

ε ββ − ε αα 1
ε xy = et ε yy = (2ε αα + 2ε ββ − ε xx )
3 3

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Pour les deux rosettes :

a) Les déformations principales se calculent par :

ε xx + ε yy 1
εX = + (ε xx − ε yy ) 2 + 4ε xy2
2 2
ε xx + ε yy 1
εY = − (ε xx − ε yy ) 2 + 4ε xy2
2 2

a) La position du repère principal dans le plan se calcule par :

ε X − ε xx
tgϕ = ϕ = (1, X )
ε xy

c) Les contraintes principales se calculent par les lois de Lamé dans un état
de contraintes planes :

E
σX = (ε + νε Y )
1 - ν2 X
E
σY = (ε + νε X )
1 - ν2 Y

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