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TRANSFERT THERMIQUE

3 Transmission de chaleur par convection


La convection est le mode de propagation de la chaleur dans un fluide (liquide ou gazeux) en
mouvement. La transmission de la chaleur entre un solide et un fluide s’effectue par l’action

combinée de la conduction et de la convection.

Dans un fluide immobile ou dans un écoulement


laminaire c’est l’apparition de différences de
températures qui provoque la convection. Dans un
écoulement turbulent en contact avec une solide, il
existe le long de la paroi une mince couche de fluide en
écoulement laminaire ou la propagation de chaleur
s’effectue par conduction. Cette couche pénalise la
qualité du transfert de chaleur, elle devra être la plus
fine possible ce qui entraîne une vitesse d’écoulement
élevée.

On admet que dans la couche limite il n’y a aucun mélange de matière et que la chaleur se
transmet par conduction perpendiculairement à la paroi. La conductivité des fluides étant
faible par rapport à celle des solides, cette couche constitue donc une zone de résistance au

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transfert de chaleur. Il y a ainsi une forte variation de température dans cette couche. On peut
ainsi expliquer qu’une paroi d’échangeur puisse être à une température sensiblement
différente de la température mesurée au sein du fluide.
Au sein du fluide, la chaleur se transmet parfaitement grâce au mélange et la température
devient parfaitement homogène. Cette température est appelée température du fluide ou
température de mélange du fluide.

On conclut de cette étude que le phénomène de convection se « réduit » d’un point de vu


thermique à la conduction dans une couche mince. Le flux de chaleur échangé par convection
entre le fluide et la paroi peu donc s’écrire :
f  S
  ( f   p )
e film

où f est la conductivité thermique du fluide


efilm l’épaisseur du film
S la surface d’échange de la paroi
f et p les températures du fluide et de la paroi.
Malheureusement l’épaisseur de la couche mince n’est que très rarement connue car elle
dépend de très nombreux facteurs, f dépend de la température et celle-ci varie au sein de la
couche. Pour ces raisons, dans un transfert de chaleur par convection, on écrit le flux de
chaleur sous la forme suivante :
 = h.S.(f-p)
où h est le coefficient de convection thermique. Il a la même dimension que 
La résistance thermique de transfert par convection R est donc égale à :
1
R=
hS

3.1 Détermination du coefficient thermique de convection.

Le problème de la convection est en fait de déterminer ce coefficient en fonction des


conditions d’écoulement du fluide, des caractéristiques géométriques des parois et des
éventuels changement d’état du fluide.. L’expérimentation est souvent la méthode apportant le
plus d’information sur la valeur de ces coefficients.

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3.11 Circulation forcée à l’intérieur d’un tube.
L’expérience montre que le coefficient de convection interne hi dans une section
dépend des sept grandeurs suivantes :
um : vitesse moyenne du fluide
 : masse volumique du fluide
Cp : chaleur massique du fluide
 : viscosité dynamique du fluide
 : conductivité thermique du fluide
Di : diamètre intérieur du tube
X : abscisse de la section considérée avec l’origine placée à l’entrée du tube.

La détermination du coefficient hi par


l’expérience est impossible à réaliser à
cause du trop grand nombre d’expérience
nécessaires. L’analyse dimensionnelle
permet de simplifier notablement ce
problème. Elle montre qu’il existe une
fonction F à trois variables vérifiant la
relation :

hi  Di    Um  Di Cp   x 
 F  , , 
    Di 

On définit donc quatre nombres sans dimension :

Les nombres de Nusselt, Prandtl et Reynolds caractérisent respectivement l’échange


thermique, les propriétés thermiques du fluide et le régime d’écoulement du fluide. Le nombre
x/Di est le terme représentatif des effets de bord, il n’intervient plus quand on est
suffisamment loin d’une des extrémités du tube.
L’expérience est alors utilisée pour déterminer la fonction F, c’est à dire une corrélation
mathématique liant ces nombres.
Dans le cas d’un tube lisse avec écoulement permanent, on utilise la relation de Colburn :
Nu= 0,023.Re0,8.Pr0,33
Valable pour 10000<Re<120000, 0,7<Pr<120, L/DI>60. Les valeurs numériques varient
selon la nature des fluides.

3.1.2 Circulation forcée d’un fluide à l’extérieur d’un tube et perpendiculaire


à celui-ci

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On montre que suivant le type de faisceau de tubes, le coefficient de convection
externe he est différent. Il est plus élevé lorsque les turbulences augmentent. :

3.1.3. Transfert dans un échangeur tubulaire.


On a deux tubes cylindriques concentriques de rayon ri et re et de longueur L. Un liquide
chaud à la température i circule dans le tube intérieur et un liquide froid à la température e
circule dans l’espace annulaire. Le transfert global de chaleur du liquide chaud au liquide
froid s’effectue en trois phases :
o Convection dans le tube intérieur(hi) du liquide chaud à la paroi intérieure du tube intérieur
o Conduction dans la paroi du tube intérieur ( )
o Convection dans l’espace annulaire de la paroi extérieure du tube intérieur au liquide froid
(he)
En utilisant la propriété d’additivité des résistances thermiques en série, on pourra en déduire
la valeur du flux thermique :

le vide absolu, une paroi froide peut alors l’absorber ou le réfléchir. S’il est absorbé, ce
rayonnement se transforme en chaleur qui a pour effet d’augmenter la température de la paroi.

3.2 Coefficients pratiques.

L’évaluation du coefficient thermique de convection est complexe et reste du domaine du


thermicien. Dans la pratique « frigorifique » on utilise des coefficients h fonction de la vitesse
de l’air et pour les échangeurs thermiques on respecte les préconisations des constructeurs
pour obtenir les performances prévues.

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