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CONCEPTION & SUIVI DE REALISATION

DES OUVRAGES HT/MT

« CHARPENTES ET CONNEXIONS »

Elaboré par : Youssef ABI


DIRECTION POLE RESEAUX
DIRECTION REGIONALE DE FES
DIVISION TECHNIQUE

1
SOMMAIRE

I- CHARPENTES

I.1 - Conception des charpentes……………………………………………………..4


I.2 - Hypothèse de calcul……………………………………………………………...5
I.3 - Coefficients de sécurité et conditions de flèches imposées………………….6
I.4 - Efforts des conducteurs de ligne………………………………………………...6
I.5 - Protection des charpentes……………………………………………………….6
I.6 - Résistance mécanique des ouvrages : règles de référence…………………6
I.7 - Hypothèses météorologiques……………………………………………………7
I.8 - Hypothèses de givre………………………………………………………………9
I.9 - Définition des hypothèses de charge des structures………………………....10
I.10 - Conditions à respecter dans les projets………………………………………12
I.11 - Règles électriques………………………………………………………………14
I.12 - Caractéristiques d'isolement de l'appareillage des postes ouverts………..14
I.13 - Distances électriques spécifiées pour l'installation de l'appareillage………15
I.14 - Protection contre les surtensions………………………………………………17
I.15 - Dispositions à adopter au voisinage de canalisations enterrées…………...19
I.16 - Choix des charpentes (charpentes souples)………………………………….19
I.17 - Principes d'étude et de justification…………………………………………….22
I.18 - Calcul des contraintes…………………………………………………………...23
I.19 - Calcul des déplacements………………………………………………………..24
I.20 - Approvisionnement des charpentes……………………………………………28
I.21 - Installation des charpentes……………………………………………………...29
I.22 - Principes de contrôle du serrage de la boulonnerie à haute tension……….31

2
II- CONNEXIONS ELECTRIQUES

II.1 –
Préambule………………………………………………………………………………33
II.2 - Connexions aériennes et souterraines…………………………………………33.
II.2.1 - Connexions aériennes………………………………………………………….33.
II.2.2- a - Connexions en câbles, souples ou tendues………………………………33
II.2.3. b - Connexions rigides…………………………………………………………...34
II.2.4.C - Raccordement des tertiaires des transformateurs…………………..........37
II.2.5- Liaisons HT en câbles souterrains……………………………………………..37
II.2.6 Connexions aériennes……………………………………………………………38
II.2.7 - Règles électriques……………………………………………………………….38.
II.2.8 - Connexions aériennes en câbles………………………………………………40
II.2.8.1 - Calcul des connexions aériennes en câbles…………………………….…40.
II.2.8.2 - Calcul des connexions semi-tendues……………………………………….41
II.2.8 .3- Choix des connexions aériennes en câble…………………………………42
II.2.8.4 - Mise en œuvre des connexions aériennes en câbles……………………..43.
II.3.1 - Connexions aériennes en tubes……………………………………………….44.
II.3.1.1 - Calcul des tubes soumis à des efforts statiques…………………………..44
II.3.1.2 - Choix de connexions aériennes en tubes………………………………….45
II.3.1.3 - Mise en œuvre des connexions aériennes en tubes………………………47
II.4.. - Isolateurs, colonnes isolantes, armements…………………………………...48
II.4.1 - Règles électriques - zones de pollution……………………………………….48
II.4.1.2 - Isolateurs a capot et tige……………………………………………………..49
II.4.1.3 - Supports isolants………………………………………………………………49
II.4.1.4 a - Catalogue des supports isolants …………………………………………..51
II.4.1.5 – Armements……………………………………………………………………..51
II.5. - Catalogue des chaînes isolantes………………………………………………..52
II.5.1 - Catalogue des chaînes isolantes - critères de choix………………………...52
II.5.1.2 - Principes de raccordement des connexions aériennes …………………..52

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I - CHARPENTES
I.1 - Conception des charpentes

Les charpentes des postes extérieurs 400-225 et 60 kV seront métalliques, soit du


type "échelle", soit constituées de poutrelles.

Elles seront réalisées en acier d'usage courant, nuance A 42 (charge de


rupture unitaire minimale garantie de 42 x 9,81 N/mm²).

Les charpentes du type "échelle" sont constituées de membrures en profilés


normaux ou à larges ailes parallèles ou légèrement inclinées et de ceintures en
larges plats soudés. Elles permettent de réaliser des structures à moment d'inertie
variable en fonction de la hauteur. Elles seront employées pour les structures
subissant les plus grands efforts :

- portiques d'ancrage des lignes ou de connexions tendues,


- portiques supports d'appareillage 400, 225 kV de grande
hauteur ou à grand empattement (sectionneurs).

Les charpentes en poutrelles sont constituées de poteaux et poutres en simples


profilés normaux ou à larges ailes assemblées par boulons.

Elle seront utilisées pour les portiques supports d'appareillage 60 kV, les piédroits
supports de jeux de barres 400-225 et 60 kV, les portiques supports
d'appareillage 400 et 225 kV de faible hauteur ou empattement (transformateur de
mesure). L'emploi de charpentes en poutrelles, s'il conduit à un poids plus élevé,
permet de simplifier le montage et l'entretien, et améliore la clarté des installations.

Cependant, l'Entreprise reste libre de modifier la répartition des ouvrages entre les
deux types de charpentes si elle justifie que la nouvelle répartition conduit à une
économie appréciable.

Des châssis constitués de quatre membrures en profilés normaux et de ceintures en


plats ou profilés soudés peuvent également être utilisés pour supporter certains
appareils (TSA et RDN par exemple).

Les dispositions de l'appareillage indiquées sur les plans permettent de déterminer


les dimensions des charpentes. Les distances suivantes doivent être impérativement
respectées :

- hauteur minimum de la partie inférieure des porcelaines des appareils : 2,25 m

- hauteur minimum des éléments métalliques ou connexions sous tension :

400 kV : 5,75 mètres


225 kV : 4,45 mètres
150 KV : 3,77 mètres
60 kV : 3,00 mètres

Toutes les extrémités de poutre ou de support métallique formant caisson devront


être obturées par des pièces en tôle démontables afin d'éviter que les oiseaux
viennent y nicher.

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Les charpentes doivent être prêtes à recevoir les appareils et leurs commandes.
Elles devront donc comporter toutes les ferrures et tous les trous de fixation
nécessaires (MALT - coffret de regroupement, éclairage etc ...).

Les joints boulonnés des éléments de charpentes doivents être shuntés


électriquement par une barre, une tresse ou un câble en cuivre de 75 mm² minimum.

I.2 - Hypothèse de calcul :

L'établissement des structures supportant les conducteurs, et l'appareillage des


postes extérieurs, est soumis aux règles de l'Arrêté du Ministre des Travaux
Publics et des Communications n° 127-63 du 15 Mars 1963 fixant les Conditions
Techniques auxquelles doivent satisfaire les distributions d'énergie électrique. Les
hypothèse climatiques servant à déterminer les charges accidentelles auxquelles
peuvent être soumis les conducteurs ou appareils sont les suivantes :

Hypothèse A :

- température moyenne de la région + 25°C

- vent horizontal de 120 x 10 N/m² sur les surfaces planes et de 72 x 10 N/m² sur la
section longitudinale des pièces à section circulation, sauf :

. Les conducteurs de ligne pour lesquels la pression est prise égale à 48 x 10 N/m².

. Les conducteurs ou éléments de supports à section circulaire de grand diamètre,


pour lesquels la pression sera soit de 48 x 10 N/m² avec minimum de 10 x 10
Newton par mètre de longueur soit de 72 x 10 N/m² si le cas est plus défavorable.

Hypothèse B :

- Température minimale de la région :-5°C


- Vent horizontal de 30 x 10 N/m² sur les surfaces planes ou de 18 x 10 N/m² sur les
sections longitudianles des pièces à section circulaire.

Observations :

- La réduction de la pression du vent à 48 x 10 N/m² en hypothèse A n'est pas


applicable aux conducteurs des postes.

- La dérogation concernant les supports ou éléments de supports à section circulaire


de grand diamètre est applicable à l'appareillage de forme assimilable et se traduit
par les valeurs suivantes :

. Corps cylindriques de diamètre inférieur à 0,14 mètres :


vent de 72 x 10 N/m²

. Corps cylindriques de diamètre compris entre 0,14 et 0,21 mètre :


vent de 30 x 10 N/m²

. Corps cylindriques de diamètre supérieur à 0,21 mètres : vent de 48 x 10 N/m²

On admet que la pression du vent à considérer sur la face arrière des structures à
deux ou quatre membrures est réduite à la moitié de celle considérée pour la face
avant.

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I.3 - Coefficients de sécurité et conditions de flèches imposées :

Les coefficients de sécurité qui expriment le rapport entre la contrainte


admissible du matériau utilisé et la contrainte de service figurent sur la
récapitulation des conditions à respecter dans les projets donnés ci-joint.

En plus des charges permanentes dues aux appareils et aux connexions, on devra
tenir compte dans le calcul, d'une surcharge verticale de 1 000 N concentrée au
milieu des poutres horizontales (poids d'un homme et de son outillage).

Les conditions de flèche doivent être satisfaites dans les hypothèses.

Les flèches ne doivent pas excéder :

1/500 de la partie libre pour les poutres chargées verticalement,

1/500 de la hauteur pour les poteaux dans les sens perpendiculaire au sens de la
traction des conducteurs,

1/150 de la hauteur pour les poteaux dans le sens de la traction des conducteurs.

Les notes de calcul et plans d'exécution des charpentes doivent être remis à l'ONE
pour approbation et avant exécution.

I.4 - Efforts des conducteurs de ligne :

Les lignes sont arrêtées sur des pylônes d'arrêts afin de réduire les efforts sur les
portiques du poste. Ces pylônes sont implantés à une distance de l'ordre de 50 à 100
mètres des charpentes du poste.

Sauf spécifications contraires, ou calcul justificatif, les efforts à prendre en


considération pour les arrivées de ligne seront de :

- 750 daN par conducteur pour les lignes MT


- 1000 daN par conducteur pour les lignes 60 kV
- 1500 daN par conducteur pour les lignes 150 kV
- 1750 daN par conducteur pour les lignes 225 kV
- 2500 daN par conducteur pour les lignes 400 kV.

Les efforts des câbles de garde seront déterminés suivant les cas particuliers.

Les calculs seront menés en considérant que les conducteurs peuvent faire un angle
de 20° avec la normale.

I.5 - Protection des charpentes :

La protection des charpentes sera assurée par métallisation au pistolet ou


galvanisation.

Les surfaces seront préalablement soigneusement dégraissées et sablées.

La métallisation doit être effectuée dans un délai maximum de 6 heures après le


sablage, ou de 3 heures par temps humide. Le métal d'apport est du zinc fin "électro"

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(99,5 % de teneur). Le revêtement doit avoir une épaisseur minimum de 80
microns.

Les charpentes recevront, éventuellement après métallisation ou galvanisation, et


suivant le CSCT particulier du poste trois couches de peinture à l'huile de lin.

Nota important : L'ONE pourra être amené à normaliser les charpentes en partie ou
en totalité. Dans ces cas, il sera fourni au Contractant les plans d'exécution
correspondants qu'il devra scrupuleusement respecter.

Le Contractant sera néanmoins chargé de vérifier les plans et de signaler toutes


anomalies qu'il pourrait y relever. Il devra également vérifier la tenue mécanique de
ces charpentes dans chaque cas particulier.

I.6 - Résistance mécanique des ouvrages : règles de référence

La résistance mécanique d'un ouvrage, donc sa sécurité en service, est définie par le
rapport des efforts entraînant la ruine de l'ouvrage aux efforts de service.

Les efforts entraînant la ruine de l'ouvrage ou de l'un quelconque de ses éléments


sont les efforts qui produisent une dégradation irréversible (déformation, rupture,
perte de caractéristiques) des matériaux ou matériels concernés.

Les efforts de service résultent :

- des charges permanentes,


- des charges dues au vent et à la température,
- des charges occasionnelles de construction et d'entretien.

La valeur adoptée pour ce rapport, habituellement appelé "coefficient de sécurité"


dépend :

- des hypothèses climatiques et de charge, en tenant compte de la probabilité


d'apparition de ces hypothèses,

- des matériaux et matériels employés pour lesquels les critères de ruine peuvent
avoir des définitions différentes,

Les valeurs minimales de ce rapport sont définies par la réglementation en vigueur


pour les hypothèses de vent et de froid et par les spécifications pour les hypothèses
de givre, de court-circuit et de montage.

I.7 - Hypothèses météorologiques :

Hypothèses de vent

Selon la situation géographique de l'ouvrage, l'hypothèse de vent à considérer est


l'hypothèse "AZVN" (zone à vent normal) ou l'hypothèse "AZVF" (zone à vent fort) et
exceptionnellement l'hypothèse "HPV" (zone à haute pression de vent).

Pour ces hypothèses, la température moyenne des câbles est prise


conventionnellement égale à 25°C.

Le vent à considérer est non tourbillonnaire, horizontal et normal à l direction des


connexions aériennes. Les pressions indiquées dans le tableau suivant tiennent

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compte des coefficients aérodynamiques et de forme des différents types d'éléments
et sont valables pour les structures dont la hauteur au-dessus du sol n'excède pas 25
mètres.

Il convient d'adopter, selon la situation du poste, la pression de 53 ou 72 daN/m²


pour les portées de câbles réalisées dans les postes ainsi que pour les portées de
câbles des lignes ancrées aux structures du poste.

Les efforts exercés par le vent doivent être déterminés en multipliant les pressions
indiquées par la surface offerte au vent pour les cornières et les éléments plans ou
par la surface diamétrale pour les câbles et les éléments cylindriques ou de
révolution. Quand une connexion est composée de plusieurs câbles groupés en
faisceau, la pression du vent doit être appliquée intégralement sur chacun des
câbles.

Pressions exercées par le vent


Nature des éléments
Hypothèse « AZVN » Hypothèse « AZVF » Hypothèse « HPV»
Câbles 53 daN/m² (1) 72 daN/m² (1) 72 daN/m²

Cornières et éléments 100 daN/m² 133 daN/m² 240 daN/m²


plans des structures
et de l’appareillage

Eléments cylindriques
ou de révolution des
structures et de
l’appareillage de
diamètre  (cm) (72-1,6 ) daN /m² (96-2,13 ) daN/m² (96-2,13 )
  15 cm 48 daN /m² 64 daN/m² 72 daN/m²
  15 cm

Hypothèse de froid

Cette hypothèse est conventionnellement appelée hypothèse "B". Pour cette


hypothèse, la température moyenne des câbles est prise égale à 5°C et est donc
supérieure aux textes de réglementation.

Pour cette hypothèse, les pressions dues au vent sont les suivantes :

Nature des éléments Pressions exercées par le vent

Câble et éléments cylindriques ou de 18 daN/m²


révolution des structures et de
l’appareillage

Cornières et éléments plans des 30 daN/m²


structures et de l’appareillage

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I.8 - Hypothèses de givre :

Définition et choix des surcharges de givre :

En règle générale, les surcharges de givre à prendre en compte pour la vérification


de la tenue mécanique des ouvrages des postes extérieurs sont déterminées avec
une densité du givre de 0,6 kg/dm3. La surcharge de givre supportée par les câbles
et les

tubes est alors définie par l'épaisseur du manchon de givre uniformément réparti.
Quand une connexion est en faisceau, les surcharges dues au givre et au vent sont
appliquées à chacun des câbles. Pour les supports d'appareillage et les portiques on
suppose, par mesure de simplification, que les surfaces ne sont pas recouvertes de
givre.

Les surcharges suivantes sont à envisager selon la situation de l'ouvrage étudié.

. Surcharge nulle

Elle ne peut être envisagée que pour les postes d'alimentation du réseau de
distribution situés dans les plaines du littoral.

Les textes réglementaires, pour les câbles, des pressions de 40 et 64 daN/m²


respectivement pour les zones à vent normal et à vent fort. Le choix des pressions
de 53 et 72 daN/m² sur les câbles des ouvrages de poste se justifie par la faible
longueur des connexions aériennes par rapport à celle des portées courantes des
lignes aériennes. il est en effet admis que si cette pression n'est dépassée que tout à
fait exceptionnellement sur les conducteurs de ligne où les efforts appliqués peuvent
être considérés comme une moyenne statistique dans le temps et l'espace d'actions
locales, cette hypothèse n'est pas vérifiée dans les postes.

. Surcharge légère

Elle est retenue pour les postes construits à une altitude inférieur à 600 ou 700
mètres, suivant les régions, sauf bien entendu pour les postes ne supportant aucune
surcharge et indiqué précédemment.

Cette surcharge est définie par l'épaisseur uniforme du manchon de givre :

- sur les câbles et les tubes de diamètre inférieur à 50 mm = 2 cm.


- sur les tubes de diamètre supérieur à 50 mm = 1 cm

. Surcharge moyenne

Cette surcharge concerne les postes construits dans les régions d'altitude supérieure
à 600 ou 700 mètres elle peut cependant être appliquée dans les régions
particulières d'altitude inférieure ou des formations de neige collante peuvent se
produire.

Cette surcharge est définie par l'épaisseur uniforme du manchon de givre :

- sur les câbles et les tubes de diamètre inférieur à 50 mm = 4 cm

- sur les tubes de diamètre supérieur à 50 mm = 2 cm.

9
Nota : Pour des localisations exposées au givre exceptionnellement important, il est
possible de prendre en compte des manchons de givre plus importants.

Hypothèses

Selon la situation de l'ouvrage, l'hypothèse de givre est l'hypothèse "GL" (givre


uniforme léger) ou "GM" (givre uniforme moyen).

La température moyenne des câbles est prise égale - 5°C.

Le vent exerce des pressions identiques à celles de l'hypothèse "B".

- sur les câbles et les éléments cylindriques des structures et de l'appareillage


recouverts de leur manchon de givre : 19 daN/m3.

- sur les cornières et les éléments cylindriques de structures et de l'appareillage :


30 daN/m².

Nota : Les caractéristiques des hypothèses météorologiques sont récapitulées dans


le tableau 9.2.1.6.

I.9 - Définition des hypothèses de charge des structures :

L'étude de la résistance mécanique des structures doit être effectuée en considérant


des hypothèses de charge qui tiennent compte de la nature des charges appliquées
et des états d'équipement et de changement des structures.

Nature des charges

Base de référence : hypothèse conventionnelle "E"

Cette hypothèse concerne les charges produites par les câbles, pour lesquels la
tension réglage est définie conventionnellement sans vent, pour une température de
55 °C et une flèche égale à 3 % de la portée. Pour certains cas particuliers on peut
toutefois choisir une valeur différente de la flèche mais dans les mêmes conditions
de vent et de température.

Charges statiques des hypothèses climatiques

Ces charges sont constituées par l'ensemble des charges permanentes et des
charges dues au vent, à la température et au givre. La tension de l'hypothèse "E"
définie précédemment, doit être utilisée comme condition initiale dans l'équation de
changement d'état pour calculer les efforts exercés par les câbles dans les
hypothèses "AZVN", "AZVF" " "HPV", "B", "GL" et "GM".

La distinction entre les hypothèses "AZVN", "AZVF" et "HPV" pour le calcul des
charges statiques de l'hypothèse de vent ne concerne que le calcul des efforts
exercés sur les structures d'ancrage des connexions aériennes des lignes.

En effet, dans un but de normalisation et compte tenu d'une influence économique


négligeable, les charges statiques exercées sur les autres structures (supports
d'appareils, jeux de barres, supports de colonnes isolants) doivent être déterminées

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pour l'hypothèse "AZVF" ou exceptionnellement "HPV" quelle que soit la situation du
poste.

. Surcharges dues aux efforts électrodynamiques :

Pour les postes à haute et très haute tension, les matériels et les structures doivent
être étudiés en tenant compte des surcharges dues aux efforts électrodynamiques.

Ces surcharges ne concernent qu'un circuit à la fois et son appliquées sur les
conducteurs concernés par le court-circuit, l'ensemble des circuits et des structures
étant soumis simultanément aux charges statiques de l'hypothèse de vent.

Le court-circuit à prendre en considération est le court-circuit biphasé sans terre


défini par les caractéristiques suivantes :

- intensité efficace de court-circuit égale à l'intensité maximale du courant de court-


circuit pour laquelle le poste a été étudié.

- coefficient d'asymétrie ou constante de temps du régime transitoire

- durée de court-circuit,

- conditions de réenclenchement sur défaut.

. Charges de construction ou d'entretien des ouvrages :

Les charges occasionnelles qui peuvent apparaître pendant les travaux de


construction ou d'entretien des ouvrages doivent être considérées pour des
conditions météorologiques correspondant aux conditions normales de travail :

. température de + 15°C,
. absence de vent.

Ces charges occasionnelles doivent tenir compte en particulier d'une charge de


1000 daN concentrée, appliquée verticalement au milieu de toutes les structures,
représentant le poids d'un homme et de son outillage (éventuellement un élément du
disjoncteur).

. Etats d'équipement et de charge des structure :

Cette hypothèse représente l'état d'équipement final envisagé pour l'ouvrage et les
charges correspondant à cet état. Suivant la disposition adoptée pour l'ouvrage, les
structures peuvent être chargées soit de part et d'autre (efforts différentiels) soit
uniquement d'un seul côté (structure en arrêt).

. Etats d'équipement et de chargement des étapes intermédiaires :

Cette hypothèse représente les différents états d'équipement de l'ouvrage au terme


de chaque programme de construction et les charges correspondant à ces états.
Pour ces états et suivant la disposition adoptée pour le poste, les structures peuvent
être chargées soit de part et d'autre, soit uniquement d'un seul côté.

Nota : Le cas de charge correspondant à l'arrêt des connexions du poste sur les
structures (Arrêt Poste) fait partie de ces états d'équipement.

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Etat d'équipement provisoire dit "attente"

Les structures supportant en service normal les charges des états précédents
peuvent toutefois être placées dans des situations provisoires de courte durée au
moment de la construction ou de la modification des ouvrages.

Cet état apparaît principalement pour les structures qui se trouvent en arrêt lors de la
construction alors qu'elles sont chargées de part et d'autre dans les états
intermédiaires et finaux. C'est le cas, en particulier, de l'arrêt des câbles des lignes
aériennes sur les portiques d'ancrage.

I.10- Conditions à respecter dans les projets :

Les conditions à respecter pour assurer la résistance mécanique des ouvrages


résultent des prescriptions des textes en vigueur et des spécifications particulières.

Ces conditions concernent les matériaux et les matériels constituant les ouvrages de
poste, elles sont définies pour des cas de vérification caractérisés par les états
d'équipement et de changement des structures, la nature des charges appliquées et
les conditions climatiques.

Les conditions à respecter sont de quatre types, selon les matériels concernés.

Conditions d'effort maximal admissible

L'effort maximal admissible est défini par l'effort entraînant la ruine d'une structure
(charge de rupture minimale spécifiée) divisé par le coefficient de sécurité du cas de
vérification étudié.

Dans ce cas, les essais ou les calculs justificatifs doivent montrer que les charges de
service restent inférieure à cet effort maximal admissible.

Ces conditions concernent :

- les câbles
- les haubans,
- les armements et les manchons d'ancrage,
- les colonnes isolantes, le matériel haute tension et les raccords sur appareils,
- les crosses d'ancrage et leur scellement (pour l'acier E24 la contrainte de rupture
minimale est CRM = 36 hbar).

Conditions de contrainte maximale admissible

La contrainte maximale admissible est définie par la limite élastique minimale du


matériau divisée par le coefficient de sécurité du cas de vérification étudié.

Dans ces cas, les essais ou les calculs justificatifs doivent montrer que les
contraintes dues aux charges de service restent inférieures à cette contrainte
maximale admissible.

- les charpentes métalliques (pour l'acier E-24, la limite élastique minimale est
Re = 23,5 hbar),
- les tubes des jeux de barres.

12
Conditions de flèche maximale admissible

La flèche maximale admissible, considérée pour des raisons de stabilité et de


comportement en exploitation des structures, est définie par un déplacement exprimé
en fonction de la hauteur ou de la longueur des éléments des structures.

Dans ce cas, les essais ou les calculs justificatifs doivent montrer que les
déplacements dus aux charges de service restent inférieurs à cette flèche maximale
admissible.

Ces conditions concernent :

- les charpentes métalliques,


- les tubes de jeux de barre.

Conditions de stabilité des massifs de fondation

La stabilité des massifs de fondation sous les efforts d'arrachement et de


renversement est définie par le coefficient de stabilité du cas de vérification étudié.

Dans ce cas, les essais ou les calculs justificatifs doivent montrer que les charges de
services conduisent à une stabilité supérieure à celle du coefficient de stabilité.

Cas de vérification et conditions correspondantes

Pour les matériaux et les matériels constituant les ouvrages de poste, les conditions
à respecter sont récapitulées dans le tableau 9.2.1.7, en fonction des cas de
vérification.

13
- Récapitulation des hypothèses météorologiques :

HYPOTHESES METEOROLOGIQUES

VENT SUR LES STRUCTURES VENT SUR LES EPAISSEUR DU


CABLES MANCHON DE
GIVRE
DESIGNA- TEMPE- SURFACE TUBES Tubes Câble Manchon Câbles Tubes
TION RATURE PLANES 15 cm  15 cm nu de givre tubes 5 cm
daN/m² daN/m² daN/m² daN/m² daN/m² <5 cm
« AZVN » +25°C 100 72-1,6  48 53

« AZVF » +25°C 133 96-2,13  64 72


« HPV » +25°C 240 9-2,13  72 72
«B» -5°C 30 18 18 18

« GL » -5°C 30 18 18 18 2 1
Givre
Léger
« GM » -5°C 30 18 18 18 4 2
Givre
Moyen

I.11. - Règles électriques :

La coordination de l'isolement dans les postes fixe, pour chaque niveau de tension,
l'ensemble des distances électriques pour l'installation de l'appareillage et des
connexions de raccordement, à savoir :

- la distance minimale à la masse,

- la distance minimale entre phases,

Elle définit également la tenue diélectrique des matériels ainsi que les appareils
destinés à limiter les surtensions temporaires.

I.12 - Caractéristiques d'isolement de l'appareillage des postes ouverts :

A chaque réseau, caractérisé par sa tension nominale et la tension la plus élevée


pour le matériel définies entre phases, sont associées, pour l'appareillage des postes
ouverts, les grandeurs électriques suivantes :

- la tension de tenue aux chocs de foudre,

- la tension de tenue aux chocs de manoeuvre,

- la tension de tenue à fréquence industrielle.

Remarque : Ces grandeurs sont définies pour l'isolement par rapport à la masse.

14
CARACTERISTIQUES D'ISOLEMENT DE L'APPAREILLAGE DES POSTES
OUVERTS

Tension Tension la Tension de Tension de Tension de


nominale plus élevée Isolement tenue aux tenue aux tenue à
du pour le chocs de chocs de fréquence
réseau (KV) matériel (KV) foudre (KV) manoeuvre idustrielle
(KV) (KV)

5,5 7,2 à la masse 60 - 20

10 12 75 28
-
15 17,5 95 38

20 24 125 - 50

30 36 170 - 70

45 52 250 - 95

63 72,5 325 - 140

90 100 450 - 185

150 170 750 - 325

225 245 à la masse 1050 - 460

400 420 KV masse 1425 1050 520

1425 1575 630


entre phase

I.13 - Distances électriques spécifiées pour l'installation de l'appareillage :

Pour chaque échelon de tension, les distances minimales à la masse, entre phases
et les distances de sécurité à respecter, compte tenu des principes suivant :

- la distance minimale au sol (distance verticale) est égale à la grande nominale des
distances ainsi définies :

. 2,30 m + 0,0075 U, avec un minimum de 3 m, U étant la tension nominale du


réseau en kV,

. 2,25 m + distance minimale à la masse.

- la distance de travail horizontale est égale à la distance minimale à la masse


augmentée de 1,75 m, avec un minimum de 3 m.

- la distance de travail verticale est égale à la distance minimale à la masse


augmentée de 1,25 m, avec un minimum de 3 m.

15
Remarque 1 : Pour l'installation des supports isolants et les enveloppes de matériel,
on considère que l'extrémité de la main d'un individu levant le bras
verticalement ne doit pas shunter une partie de la ligne de fuite.en
conséquence la partie inférieure de cette ligne de fuite ne doit pas se
trouver à une hauteur inférieure à 2,25 m.

Remarque 2 : Les dimensions des passages qui servent à la manutention des


matériels à proximité des parties sous tension sont déterminées par
les dimensions de gabarit maximal (y compris la latitude de
déplacement du véhicule de transporteur) susceptible d'être occupé,
auxquelles on ajoute la distance minimale à la masse.

Remarque 3 : Les distances définies ci-dessus sont minimales : il convient donc, lors
des études d'installation des matériels, de tenir compte des
phénomènes suivants :

-le balancement des connexions,


-l'effet couronne qui, à partir de l'échelon de tension 245 kv, peut
conduire à une augmentation de la distance entre phases, au choix
d'une section de conducteurs plus élevée ou au jumelage de ces
conducteurs,
-l'altitude à laquelle est construit l'ouvrage. Les valeurs indiquées sont
valables jusqu'à l'altitude de 1000 m. Au-delà et jusqu'à 3000 m, les
distances doivent être majorées de 1,25 % par cent mètres.

DISTANCES ELECTRIQUES SPECIFIEES

16
Tension Tension la Distance Distance Distance Distance distance
nominale plus nominale minimale minimale de travail de travail
du réseau élevée à la masse entre au sol horizontale verticale
(KV) pour le (cm) phases (cm) (cm) (cm)
matériel (cm)
(KV)
  
5,5 7,2 10 12*
minimum
10 12 13 15* de 300
en minimum minimum
15 17,5 18 21* l’absence de 300 de 300
de en en
20 24 22 25* grillage l’absence l’absence
ou de de
30 36 33 38 d’ecran grillage grillage
ou ou
45 52 53 61 d’ecran d’ecran

63 72,5 66 76

90 100 92 106 317

150 170 153 176 378 328

225 245 216 247 439 389 339

400 420 290 400 575 600 475


350

* A l'extérieur, on adopte une distance minimale de 30 cm.

I.14 - Protection contre les surtensions

Postes dans l'air

Entrées des postes

- Arrivée de ligne aérienne

Chaque arrivée de ligne aérienne est équipée d'un ensemble de 3 éclateurs "entrée
de poste" dont la distance entre électrodes est fixée dans le tableau ci-après. Ces
éclateurs sont montés sur les chaînes d'ancrage fixée aux charpentes.

ECARTEMENT ENTRE LES ELECTRODES DES ECLATEURS

17
Tension nominale Eclateurs d’entrée de poste Eclateurs de traversée
du réseau
( Valeur efficace Eclatement des Niveau de Eclatement des Niveau de
en kV ) électrodes (cm) protection électrodes (cm) protection
(kV crête) (kV crête)
63 28 250 35 300
90 40 330 48 420
225 90 660 120 850
400 170 980 - -

- Arrivée comportant un tronçon de câble souterrain

Lorsqu'une arrivée comporte un câble souterrain, les éclateurs sont placés à la


jonction aérosouterraine, montés sur la dernière chaîne d'isolateurs placée en
ancrage de ligne aérienne. Toutefois, lorsque de nombreux fonctionnements sous
ondes de foudre sont à craindre (zone de niveau kéraunique élevé), ces éclateurs
peuvent être remplacés par des parafoudres de ligne dont les caractéristiques sont
indiquées ci-après.

CARACTERISTIQUES DES PARAFOUDRES

Unité Valeur
Tension nominale du réseau kV Efficace 63 90 225 400

Tension assignée du parafoudre kV Efficace 75 102 246 378

Tension résiduelle du parafoudre kV Crête 190 255 615 900


(au courant nominal de décharge )

Tension d’amorçage du parafoudre


- au choc de foudre 1,2/50 s
valeur maximale KV crête 190 255 615 900
valeur minimale KV crête 140 190 460 670
- sur front d’onde
valeur maximale KV crête 225 305 705 1050
raideur de front KV/s 625 830 1200 1200
- au choc de manœuvre (front
d’onde: 250 s
valeur maximale KV crête 190 255 560 850
- à fréquence industrielle ( à sec et KV efficace 140 190 395 600
sous pluie)

18
Transformateurs d'interconnexion

Sur les réseaux de tension (63 à 225 kV), les transformateurs sont normalement
protégés par les éclateurs d'entrée de poste auxquels s'ajoutent, sur le
transformateur même, des éclateurs de traversée dont la distance entre électrodes
sont équivalentes aux distances de réglage des éclateurs de ligne.
Une exception est à faire pour les transformateurs susceptibles d'être exploités en
antenne pendant des périodes assez longues qu'il peut s'avérer nécessaire de munir
de parafoudres.

I.15 - Dispositions à adopter au voisinage de canalisations enterrées :

Lorsque l'ouvrage est construit à proximité d'une canalisation de transport de fluide


combustible ou non, il convient :

- de respecter une distance minimale de 2 mètre entre le circuit de terre et la


canalisation,

- de vérifier par le calcul qu'en cas de défaut l'élévation du potentiel de la


canalisation est inférieure à 5000 V.

- dans le cas où il s'avère impossible de limiter à 5000 V la contrainte électrique, de


prendre les mesures nécessaires pour éviter le claquage des joints isolants de la
conduite.

I.16 - Choix des charpentes (charpentes souples) :

Principes

Le déroulement de la procédure de choix consiste en l'exécution des étapes


suivantes :

- détermination des différentes étapes d'équipement de l'ouvrage (étape décidée,


étapes intermédiaires futures, étape finale),

- calcul, pour chacune des étapes d'équipement, des efforts électrodynamiques si le


niveau de court-circuit de l'ouvrage étudié nécessite la prise en compte de cette
hypothèse,

Détermination des hypothèses météorologiques

Les hypothèses météorologiques normalisées à considérer pour la vérification de la


résistance mécanique des ouvrages sont au nombre de trois :

- une hypothèse de vent (AZVF ou AZVN ou HPV)


- une hypothèse de froid (B),
- une hypothèse de givre (GM ou GL)

Les critères de choix et les caractéristiques de ces hypothèses sont définies dans les
Directives "bases d'établissement" (hypothèses météorologiques).

19
Détermination des différentes étapes d'équipement de l'ouvrage

Le choix de la charpente à installer doit tenir compte des modifications possibles des
géométries des arrivées des lignes sur les charpentes ("ripage", par exemple).

La vérification de la résistance mécanique de la structure doit donc être effectuée par

- l'étape d'équipement considérée,


- les étapes d'équipement intermédiaires ultérieures,
- l'étape d'équipement définitive de l'ouvrage.

Calcul des efforts statiques

Pour chacune des étapes d'équipement déterminées précédemment les efforts


statiques sont calculés.

Calcul des efforts électrodynamiques

Pour les ouvrages, il est nécessaire de vérifier la tenue des structures aux
hypothèses électrodynamiques :

- les caractéristiques géométriques et mécaniques des arrivées des lignes (portée,


angle, dénivelée des points d'accrochage, paramètre de réglage ...),

- les caractéristiques des matériels employés (câbles, chaînes d'isolateurs ...),

- l'intensité efficace maximale du courant de court-circuit pour laquelle le poste est


étudié.

- le coefficient d'asymétrie ou la constante de temps du régime transitoire,

- la durée du court-circuit,

- les conditions de réenclenchement sur défaut.

Choix et justification d'un type de portique

La justification de la charpente se fait en considérant les efforts appliqués à la


structure définis dans le CSCT de l'ouvrage.

L'hypothèse de chargement à considérer, ainsi que les conditions à respecter pour


cette justification sont définies dans les Directives (CSTG).

Le calcul des contraintes et des déformations s'effectue en utilisant la méthode de


CROSS à double relaxation lorsque les sollicitations considérées s'appliquent à un
système hyperstatique. Si le système est isostatique on utilise les formules usuelles
de la résistance des matériaux.

L'étude de flambement doit se faire suivant la méthode de DUTHEIL.

Le principe de ces méthodes et les formules associées sont exposées dans le


fascicule relatif à l'étude des charpentes non normalisées. La présentation des notes
de calcul justificatives des charpentes d'un poste doit être conforme à celle exposée
dans ce document.

20
Généralités :

Le présent fascicule a pour objet de préciser les conditions techniques et les


méthodes de calcul à prendre en compte pour étudier et justifier une charpente de
poste.

Les conditions à respecter, ainsi que les différents états de changement de l'ouvrage
à considérer pour cette justification, sont définis dans le CSCT de l'ouvrage.

Dimensions :

Les dimensions des charpentes principales et secondaires varient avec l'échelon de


tension du poste et la disposition.

Dans le cas des portiques d'ancrage des conducteurs de ligne, l'attention des
Contractants est spécialement attirée sur les cotes définissant l'empattement des
poteaux, la hauteur et la longueur des poutres, ainsi que la hauteur des flèches de
garde.

Les dimensions principales des autres portiques (portique intermédiaire de liaison,


portique transformateur ...) sont données sur les plans guides de l'ouvrage.

Les dimensions des châssis supports de sectionneurs, transformateurs de mesure,


colonnes isolantes ... sont données sur les plans guides de l'ouvrage.

Géométrie des structures

Il est recommandé de faire un large emploi des charpentes VIERENDEL à deux


membrures dont la silhouette générale est extrêmement satisfaisante.

Toutefois, dans l'hypothèse où l'utilisation des charpentes à cadre 4 membrures


apparaît justifiée (si une forte inertie transversale est nécessaire par exemple), les
entretoises sont assemblées en "échelle de perroquet". Le décalage des entretoises
sur les faces perpendiculaires de la charpente est effectué à partir d'une ceinture
continue. Cette disposition a pour but d'améliorer la répartition des contraintes dans
les membrures. Elle n'est pas exigée si la disposition avec ceintures continues
n'accroît pas la contrainte dans les sections les plus fatiguées et par conséquent
n'augmente pas le poids de la structure.

La fixation du fruit des poteaux et, éventuellement, des poutres est laissée à
l'initiative des contractants. Cependant, ce dernier doit s'efforcer de faire coïncider le
point d'application de la résultante des efforts et le sommet théorique des membrures
pour alléger au maximum les structures. De même, l'inertie des poutres des
portiques peut être ou non variable dans leurs différentes sections.

D'une manière général, il doit être recherché toutes les dispositions susceptibles, en
fonction des conditions de sécurité imposées, de conduire à un poids minimal.

En ce qui concerne les structures supports d'appareils : sectionneurs,


transformateurs de mesure les mêmes dispositions doivent être adoptées.

Toutefois, les conditions de fixation des appareils et celles de rigidité imposées par
leur bon fonctionnement ou la bonne tenue des connexions conduisent, en général, à
éliminer dans ce cas, les structures à 2 membrures dont la section est mal utilisée.
On est donc conduit, le plus souvent, à adopter des structures à 4 membrures dont

21
on peut faire varier, éventuellement, l'inertie et l'empattement dans les 2 sens.
Comme la bonne répartition des contraintes dans les membrures ne présente, ici,
qu'un intérêt secondaire, les entretoises peuvent former des ceintures continues.

Dans les ouvrages existants, les dispositions antérieurement admises pour la


silhouette des portiques, poteaux et châssis peuvent être conservées. Dans ce cas,
le CSCT définit la structure de la charpente.

I.17 - Principes d'étude et de justification

Généralités

Il est toujours possible de scinder cette justification en études séparées dans les
différents plans définissant la structure (plan du portique, plan perpendiculaire au
portique).

Le problème spatial devient alors une superposition de problèmes plans plus simples
à résoudre. Il convient de remarquer que la projection d'une structure spatiale sur un
plan peut conduire à superposer sur la même trace deux profils identiques. Dans ces
cas, les caractéristiques mécaniques de la barre (moment et module d'inertie, section
droite, poids ...) sont doublées dans l'étude plane. Lorsque l'ensemble des problèmes

est résolu, les contraintes correspondantes sont ajoutées algébriquement, les fibres
le plus chargées étant recherchées.

Sollicitations

Pour chacune des hypothèses d'équipement et de changement à vérifier, les


sollicitations sont décomposées suivant les différents plans définis précédemment. Il
convient de remarquer que le vent exerce ses effets les plus défavorables dans le
plan du portique.

Sollicitations situées dans le plan du portique

Ce sont :

- le vent sur les poteaux et les flèches de garde (vent propre),

- le poids de la structure (poids propre),

- les efforts verticaux(poids des conducteurs, des masses suspendues à la structure

- les efforts horizontaux (vent sur les conducteurs, projection dans ce plan des
efforts de traction exercés par les câbles à leur point d'accrochage).

Sollicitations dans le plan perpendiculaire au plan du portique

Ce sont : les efforts longitudinaux exercés par les câbles de garde et de phase
(projection dans ce plan des efforts de traction exercés par les câbles à leur point
d'accrochage),

22
. Définition des contraintes

Les efforts de traction ou de compression se traduisent par des contraintes


identiques dans toutes sections droites de la barre étudiée.

Les moments fléchissants se traduisent par une répartition linéaire des contraintes
dans la section droite.

Lorsque l'élément est à âme pleine dans le plan considéré (en général c'est le plan
du portique), les différentes contraintes qu'il subit n'ont pas de nom particulier.

Lorsque l'élément est du type échelle dans le plan considéré (plan perpendiculaire au
portique), on distingue deux types de contraintes :

- la contrainte dite "principale" : Elle est due au moment d'ensemble s'exerçant au


niveau considéré et qui se traduit par un effort de traction sur une membrure et un
effort de compression sur l'autre.

- la contrainte dite "secondaire" : Elle est due à l'effort tranchant s'exerçant au


niveau considéré et qui se traduit plus ou moins directement par un moment
fléchissant dans les membrures,

I.18 - Calcul des contraintes :

Les portiques plans à nœuds rigides destinés aux postes de transformation sont
fortement hyperstatiques. A charges égales ceci se traduit par une variation
considérable des contraintes lorsqu'on donne un degré supplémentaire de liberté aux
nœuds (joints articulés). Il convient donc de tenir compte de l'hyperstaticité de tels
portiques.

Calcul dans le plan du portique

Dans ce plan, le calcul des contraintes s'effectue en utilisant la méthode de CROSS


à double relaxation.

Principes de calcul :

a - Première relaxation ou relaxation à nœuds fixes

L'hypothèse de départ est un encastrement sans rotation de toutes les barres de la


structure. Les barres aboutissant au premier nœud sont rendues solidaires.

Le nœud est libéré. Il tourne d'un certain angle auquel correspond une nouvelle
répartition des moments. Ce premier nœud relaxé est bloqué dans sa nouvelle
position, les nœuds suivants subissant successivement les mêmes opérations. La
structure est parcourue autant de fois qu'il est nécessaire pour que les nœuds soient
en équilibre.

b - Deuxième relaxation ou relaxation à nœuds mobiles

La méthode précédemment définie n'est valable que si les nœuds sont fixes (en
translation horizontale). Dans le cas contrainte, il convient de superposer à la
première étude un calcul dans lequel les poteaux sont soumis à des moments
correspondant à une translation d'ensemble de la poutre.

23
Cette deuxième étude est menée d'une manière indéterminée, c'est-à-dire, en
imposant aux poteaux des moments quelconques, mais tous identiques (puisque
toutes les têtes de poteau se déplacent de la même quantité). L'indétermination
globale est levée en écrivant que la somme des efforts tranchants aux pieds des
poteaux équilibre la somme des efforts transversaux exercés sur la structure.

L'annexe 1 donne un certain nombre de formule permettant l'étude d'un portique


simple dans son plan.

. Calcul dans le plan perpendiculaire au portique

Dans ce plan, la structure est du type échelle, l'étude doit donc se décomposer en
l'étude des contraintes principales et secondaires.

L'annexe 2 donne un certain nombre de formule permettant le calcul de ces


contraintes pour différentes structures du type échelle.

. Etude du flambement

Le flambement se produit dans les barres fortement élancées et soumises à un effort


de compression. Il peut être rendu plus critique par la présence de moments
fléchissants extérieurs au phénomène (moments transmis par une structure
hyperstatique, par exemple).

L'étude du flambement doit se faire selon la méthode de DUTHEIL. Le détail de cette


méthode est exposé dans l'ouvrage "Règles de calcul des constructions en acier".

I.19 - Calcul des déplacements :

Lorsque l'étude d'un état d'équipement et de chargement de la structure nécessite la


vérification des déplacements de certains des ses nœuds, cette vérification doit tenir
compte de toutes les contraintes (contraintes principales, contraintes
secondaires ...).

Les formules usuelles de la résistance des matériaux permettent, par superposition


des déplacements, de résoudre tout problème dans lequel les profils sont à âme
pleine.

. Calcul dans le plan du portique

Les valeurs des déplacements dans ce plan sont directement déduites des résultats
de la méthode de CROSS.

Calcul dans le plan perpendiculaire au portique

Il convient de calculer dans ce plan fm, flèche due aux moments fléchissants et ft,
flèche due aux efforts tranchants et de les ajouter

f = fm + ft

24
CALCUL DES CONTRAINTES DANS LES STRUCTURES DU TYPE ECHELLE

h (i) : la longueur de l'élément de membrures correspondant au panneau d'indice i


(ou la projection sur l'axe de la structure de type "échelle", lorsque celle-ci
comporte un fruit).

l (i) : la longueur de l'entretoise située à gauche ou au-dessus du panneau d'indice i


(la numérotation des panneaux se faisant de la droite vers la gauche ou du
bas vers le haut).

lm (i) : le moment d'inertie de l'élément de membrures correspondant au panneau


d'indice i (cet élément pouvant éventuellement figurer plusieurs profils voir
chapitre 4).

S (i) : la surface de la section droite de l'élément de membrures correspondant au


panneau d'indice i (cet élément pouvant éventuellement figurer plusieurs
profils).

le (i) : le moment d'inertie de l'élément d'entretoise d'indice i (cet élément pouvant


éventuellement figurer plusieurs profils).

l' (i) : largeur de la poutre (ou du poteau au niveau du point de moment nul de la
membrure lm (i). Ce niveau est situé à h/2 pour un panneau courant,à h/3
de l'encastrement pour un panneau d'encastrement.

1. CALCUL DES CONTRAINTES PRINCIPALES

Soit M(i) le moment s'exerçant sur l'ensemble des barres constituant la structure au
niveau l(i).

Le contrainte principale a pour valeur :

M(i)
 = -----------
l(i) . S(i)

2. CALCUL DES CONTRAINTES SECONDAIRES :

- STRUCTURE SANS FRUIT

Soit T(i) l'effort tranchant s'exerçant sur l'ensemble des barres constituant la
structure de type "échelle" au niveau de l(i).

Les moments secondaires ont pour valeur :

T(i) . h(i)
________ (panneau courant)
4

T(i) . h(i)
------------- (panneau d'encastrement, côté opposé à l'encastrement)

25
3

T(i) . h(i)
------------- (panneau d'encastrement, côté opposé à l'encastrement)
6

Ce qui donne pour les contraintes :

T(i) . h(i) . Vm(i)


 =----------------------- = contrainte secondaire dans la membrure Im(i)
4.Im(i)

T(i) . h(i) . Vm(i)


 =---------------------- = contrainte secondaire dans la membrure Im(i) (côté
3.Im(i) encastrement)

[ T(i).h(i) T(i+I). h(i+I) ] Ve(i)


 = [ -----------+----------------]-+------- = contrainte secondaire dans l'entretoise le
[ 4 4 ] le(i)

Im(i) / Vm(i) = module d'inertie.

- STRUCTURE AVEC FRUIT (méthode approchées)

Soient : (i) l'indice du panneau étudié


(i) l'indice de l'entretoise sur laquelle est exercée une force F(i).

De la même manière que dans l'étude précédente, les moments secondaires ont
pour valeur :

F(j).h(i) a(i)
---------- ----- (panneau courant)
4 l'(i)

F(j).h(i) a(i)
---------- ----- (panneau d'encastrement, côté d'encastrement
3 l'(i)

F(j).h(i) a(i)
---------- ----- (panneau d'encastrement, côté opposé à d'encastrement
6 l'(i)

a(i) étant la largeur de la poutre ou du poteau au niveau de F(i) obtenue en


prolongeant la membrure d'indice (i).

a(i) est fictif lorsqu'il y a changement de fruit entre le panneau d'indice i et la force
F(i), a(i) peut alors prendre des valeurs négatives.

Ce qui donne pour les contraintes :

F(j). h(i) .a(i) .Vm(i)


 = ------------------------ = contrainte secondaire dans lamembrure Im(i)

26
4 .l'(i) .Im(i)

F(j) .h(i) .a(i) .Vm(i)


 = ------------------------ = contrainte secondaire dans la membrures Im(i) . (côté
3 .l'(i) .Im(i) encastrement)

[h(i).a(i) h(i+1).a(i+1)] Ve(i)


 = [---------- ---------------- ] F(j) ------ = contrainte secondaire dans l'entretoise le
[ 4l'(i) 4l'(i+1) ] le(i).

CALCUL DES FLECHES DANS UNE STRUCTURE DE TYPE ECHELLE SANS FRUIT

- CALCUL DE LA FLECHE DUE AUX MOMENTS FLECHISSANTS

Ce calcul est effectué en prenant l'inertie globale de la structure et en utilisant les


formules usuelles de la résistance des matériaux.

- CALCUL DE LA FLECHE DUE AUX EFFORTS TRANCHANTS

La déformation de la structure sur la longueur P est égale à :


P
y = --- ft + 2 fm
Vo

avec :
TP3
fm =----------
48. E.Im

TP Vo2
ft = --------
6 E le

Ce qui permet d'écrire :

T.P2 [ Vo P ]
y = -------- [----- + ----- ]
6E [ le 4.Im ]

PRINCIPE D'UNE NOTE DE CALCUL

Cette note de calcul se compose, pour chaque poste étudié :

- d'une page de garde identique à celle jointe à cette annexe,

- d'un plan d'implantation de l'ouvrage sur lequel les files de charpentes à justifier
sont repérées par un chiffre, ainsi que les poteaux et les poutres composant cette
file,

- d'une page du type 1 pour chaque file étudiée et permettant de définir les
caractéristiques mécaniques des charpentes de cette file,

27
- des pages du type 3, 4, 5 et 6 entièrement complétées,

- du dossier détaillant les calculs ayant permis de déterminer les valeurs demandées
dans les pages précédentes.

I.20 - Approvisionnement des charpentes :

. Règles de fabrication

Il est rappelé que les plans d'exécution et de montage des charpentes principales et
secondaires sont applicables intégralement, sans modification ni adaptation sauf
indication contraire.

Les charpentes en acier doivent être réalisées par l'Entreprise suivant la spécification
relative à la fourniture des charpentes en acier.

. Règles de protection contre la corrosion

Le Cahier des Spécifications et Conditions Techniques (C.S.C.T) précise


l'atmosphère de l'ouvrage :

- rurale,

- urbaine (industrielle faiblement agressive),

- marine,

- très agressive.

Pour les trois premiers types d'atmosphère, une protection par galvanisation à chaud
ou métallisation au pistolet est systématiquement employée. La spécification relative
à la protection contre la corrosion des charpentes en acier précise les modalités
d'exécution de ce revêtement et les garanties demandées.

Pour les ouvrages construits à des emplacements où l'atmosphère est très


agressive, le revêtement décrit précédemment est insuffisant assurer une protection
durable des charpentes.

C'est notamment le cas des :

- atmosphères marines très exposées, aux abords immédiats du rivage, avec


projection d'embruns,

- atmosphères industrielles à forte concentration sulfureuse,

- atmosphères à la fois marines et industrielles.

Il est alors indispensable, si l'on veut éviter un entretien des charpentes prématuré,
de définir un type de protection particulier à l'ouvrage intéressé et de veiller
spécialement à la qualité de l'exécution.

La spécification citée présente quelques types de protections particulières possibles,


ainsi que les modalités d'exécution de ces solutions.

28
Le Cahier des Spécifications et Conditions Techniques (C.S.C.T) doit préciser le
mode de protection adopté : galvanisation métallisation ou protection spéciale. Dans
ce dernier cas, il définit la protection retenue et fixe les modalités de garantie.

Transport - Manutention

Chaque charpente ou élément de charpente doit être colisé de telle manière que
toute détérioration de sa structure ou de son revêtement soit évité au cours des
manutentions et des transports.

Les éléments permettant le calage ou la séparation des éléments de charpentes


durant le transport ne doivent en aucun cas provoquer des détériorations ponctuelles
ou des défauts d'aspect (tâches brunâtres dues à des cales en bois par exemple).

I.21 - Installation des charpentes :

. Domaine d'application

Le présent document concerne essentiellement les différentes opérations prenant


place sur le site :

- assemblage des éléments unitaires et des sous-ensembles entre eux,

- levage des charpentes assemblées,

- réglage et fixation sur les massifs,

- fixation de l'appareillage et des accessoires.

Il est admis dans la suite de ce document que les matériels installés répondent en
tous points aux garanties et aux conditions techniques pour lesquelles les
constructeurs s'engagent à exécuter les charpentes.

Assemblage des sous-ensembles de charpentes

Les éléments des charpentes principales ou secondaires sont assemblés entre eux
par boulonnage.

Les caractéristiques géométriques et la qualité des boulons utilisés, précisées sur les
plans d'exécution des charpentes métalliques, doivent être impérativement
respectées.

Au montage les boulons doivent avoir, autant que possible, l'écrou placé vers
l'intérieur de la charpente, les boulons verticaux doivent avoir l'écrou placé en bas.

Dans les assemblages utilisant de la boulonnerie à haute résistance, les boulons


sont serrés à l'aide d'une clé à déclenchement à la précontrainte nominale indiquée
par le constructeur dans sa livraison.

Le préserrage, le serrage et le contrôle de ces boulons sont effectués conformément


aux normes en vigueur.

29
Levage des charpentes

Les portiques d'ancrage sont levés en deux temps à l'aide d'engins appropriés. Les
poteaux sont fixés sur les crosses de scellement prévues à cet effet dans le massif,
puis la poutre, préalablement assemblée au sol, est fixée entre les deux poteaux,
étant entendu que des cales d'épaisseurs ou des pièces d'attaches spéciales,
définies sur les plans d'exécution, permettent de s'affranchir des conditions de pente
éventuelle des terrains.

Les poteaux de rappel ainsi que les châssis supports d'appareillage sont montés tout
assemblés sur les crosses de scellement.

Toutes précautions doivent être prises pendant le levage pour que les différents
éléments de charpentes ne subissent aucun voilement, déformation ou altération du
revêtement de protection contre la corrosion.

Des retouches éventuelles à la peinture au zinc sont exécutées, après un brossage


soigné des surfaces en cause lorsque, malgré les précautions prises, on constate
des blessures du revêtement de protection. Ces retouches ne pourront être
exécutées qu'après obtention d'un accord.

Réglages et fixation sur les massifs

Les charpentes principales et secondaire sont fixées par platines sur des crosses
préscellées.

Le réglage de la verticalité de ces charpentes s'effectue par action sur les contre-
écrous situés sous la platine de l'élément métallique à régler.

Une fois la charpente boulonnée, on peut procéder immédiatement à l'installation des


connexions sans attendre l'exécution du béton de finition du massif.

. Fixation de l'appareillage et des accessoires

Le catalogue des charpentes précise :

- les caractéristiques dimensionnelles principales des structures métalliques,

- l'utilisation des différents perçages (remontées des câbles BT, des câbles de terre .

Les câbles BT devront être fixés par des colliers inoxydables ( y compris la visserie
de fixation) plastifiés ou pas. Ces colliers devront être boulonnés à la charpente dans
les trous prévus à cet effet. Dans le cas d'absence de trous de fixation (charpente
existante, installation particulier) les colliers devront être tenus par des clips
inoxydables.

Les fixations des boucles du circuit général de mise à la terre seront conformes aux
indications du CSTG. Les remontées devront être fixées par des serre-fils laiton (y
compris la visserie de fixation) ou similaire. Ces serre-fils devront être boulonnés à
la charpente dans les trous prévues à cet effet.

Dans les cas, si nécessaire, des plaques bimétalliques seront prévues pour éviter
tous problèmes de couple électrolytique.

Toutes les informations nécessaires à la mise en place de l'appareillage à haute


tension et de ses accessoires figurent sur les plans du Constructeur dont un

30
exemplaire est remis au Contractant. A l'aide de ces plans le Contractant doit vérifier
la comptabilité d'installation de cet appareillage sur les charpentes.

La spécification relative à la boulonnerie donne toutes les indications sur les


matériels à utiliser en fonction du rôle joué (boulonnerie en alliages légers,
boulonnerie en alliages cuivreux, boulonnerie en acier galvanisé ...).

L'attention du Contractant est attirée sur le caractère impératif du respect des plans
de montage de l'appareillage, des accessoires et matériels divers.

En particulier, le perçage sur le chantier des structures métalliques galvanisées, en


vue d'adaptation d'équipements, est strictement prohibé, par suite de la destruction
de la couche de protection contre la corrosion.

Le raccordement du circuit de terre en cuivre sur les charpentes et les châssis est
réalisé en observant les prescriptions contenues dans le C.S.T.G.

I.22 - Principes de contrôle du serrage de la boulonnerie à haute tension :

Objet du contrôle

Le contrôle du serrage des boulons a pour objet de vérifier que la valeur de la


précontrainte prise en compte dans la vérification du dimensionnement de l'ouvrage
est effectivement appliquée aux boulons.

Conditions de contrôle

Le contrôle est effectué :

- avec des clés dynamométriques,

- immédiatement après le serrage définitif des boulons.

Principes de la méthode de contrôle

La méthode retenue est celle du contrôle par surserrage des écrous.

Cette méthode consiste à mesurer la valeur de l'angle de rotation des écrous


lorsqu'un couple de contrôle, ou une précontrainte de contrôle, leur est appliqué.

Le critère d'acceptation ou de refus de l'assemblage ainsi vérifié dépend de la valeur


prise par cet angle.

Déroulement de la méthode de contrôle

Après avoir repéré la position de l'écrou sur la pièce assemblée, on applique, suivant
le mode de réglage retenu pour les clés, soit un couple de contrôle (Cc), soit une
précontrainte de contrôle (Pc).

Ce couple ou cette précontrainte a pour valeur :

Cc = 0,96 Cs
Pc = 0,96 Ps.

31
Cs et Ps étant respectivement les valeurs de couple et de précontraintes retenues
pour le serrage définitif des boulons.

Après application de ces efforts l'angle de rotation des écrous ne doit pas être :

- inférieur à + 5° et,
- supérieur à + 12° pour les boulons de la classe 10.9.
- supérieur à + 10° pour les boulons de la classe 8.8.

Les écrous pour lesquels l'angle de rotation est inférieur à + 5° doivent être changés,
ceux pour lesquels il est supérieur à la valeur définie doivent être resserrés.

La mesure de ces angles peut être faite par une mesure d'arc (à la périphérie de la
douille de la clé par exemple).

32
II- CONNEXIONS DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES THT ET HT

Dans ce chapitre, l'appellation Haute Tension s'applique aux échelons de tension


400, 225, 60, 30, 22, 20, 11 et 5,5 kV(1).

II-1 Préambule

L'entreprise comprend la mise en place et le raccordement de tout l'appareillage


HT, fourni par l'ONE ou par l'Entrepreneur, dont la liste et les caractéristiques sont
données dans le Cahier des Spécifications Techniques particulier à chaque
ouvrage(CSCT).

Les tringleries de commande des sectionneurs devront être munies d'anneaux de


retenue au cas où leur rupture risquerait de les mettre en contact avec des pièces
sous tension.

L'ONE pourra assurer suivant le CSCT particulier du poste les prestations


suivantes :
- montage des disjoncteurs 400 et 225 kV
- réglage des commandes des disjoncteurs
- montage et manutention des transformateurs de puissance (sauf disposition
contraire explicitée dans l'appel d'offres). (par le constructeur).

Pour chaque liaison HF, l'Entreprise assurera la pose des boîtes de couplage et
des dispositifs de protection. Ceux-ci seront munis d'un grillage de protection.

II.2 - Connexions aériennes et souterraines :

II.2.1 - Connexions aériennes :

Elles comprennent :
- les jeux de barres et leurs dérivations vers l'appareillage H.T,
- les conducteurs reliant borne à borne les appareils HT,
- les liaisons entre portiques et leurs dérivations sur les bornes de l'appareillage
HT.

Elles peuvent être réalisées en câble ou en tube.

Les plans propres à chaque ouvrage indiquent, dans chaque cas, le type de
connexion retenu.

(1) Par ailleurs les appellations suivantes peuvent être employées MT (moyenne
tension) pour les tensions comprises entre 5,5 et 30 kV inclusivement.

THT (très haute tension) pour les tensions de 400 et 225 kV.

II.2.2- a - Connexions en câbles, souples ou tendues :

Elles seront réalisées en cuivre dur, en aluminium-acier ou aluminium-alumoweld.


Leurs sections seront déterminées en fonction des intensités qu'elles devront
transiter, sans que l'échauffement puisse excéder 30° C en régime permanent.
La flèche des connexions tendues ne doit pas dépasser 3/100° de leur portée,
compte tenu du poids des chaînes d'isolateurs et des charges locales qui leur sont
appliquées, ceci dans l'hypothèse d'été, c'est-à-dire + 55° sans vent. cette condition

33
permet de déterminer les efforts maximaux à considérer dans le calcul des
charpentes.

En 225 kV, la section des connexions sera au moins égale à 366 mm² pour que la
tension critique d'apparition de l'effet couronne ne soit pas atteinte.

Pour la même raison la section minimale des connexions en 400 kV sera de 570
mm².

Les connexions tendues seront ancrées normalement par des manchons à


comprimer avec plage de dérivation.

Les extrémités des jeux de barres tendus : seront ancrées par des manchons
comprimés ou étirés également.

Les sections des connexions tendues seront choisies de préférence dans le tableau
suivant :

Nature Section( mm²) Constitution Intensité


nombre de fils x admissible en
diamètre en (mm) permanence(A)
Cuivre (*) 75,5 19x2,25 256
(*)116,2 37x2 356
147,1 37x2,25 420
181,6 37x2,5 495
227,6 37x2,8 586
376,4 61x2,8 855
(*) 521 91x2,7 1090

Aluminium Acier 395


Aluminium (*) 181,6 30x2,5 7x2,5 460
Acier 282 30x2,8 7x2,5 510
288 30x3,15 7x3,15 600
(*) 366 30x3,55 7x3,55 650
411 32x3,6 19x2,4
Almelec (*) 181,6 37x2,5 415
228 37x2,8 480
(*) 288 37x3,15 550
366 37x3,55 630
(*) 570 61x3,45 840
(*) 851 91x3,45 1150
(*) 1144 91x4,00 1600

NB : (*) Les sections des connexions tendues autorisées d'emploi sont repérées (*)
dans le tableau

II.2.3. b - Connexions rigides :

Elles seront réalisées en tube soit de cuivre mi-dur, soit d'alliage d'aluminium
contenant 3 à 3,5 % de magnésium de désignation conventionnelle AG3. L'emploi
de tube AG3 sera limité aux jeux de barres de forte intensité ou connexions de
grande longueur afin d'éviter la multiplication des raccords Bimétaux.

Leurs sections seront déterminées en fonction des intensités qu'elles doivent


supporter sans que l'échauffement dépasse 30° C en régime permanent, et des

34
contraintes mécaniques qu'elles doivent supporter et qui doivent faire apparaître un
coefficient de sécurité égal à 3 dans l'hypothèse A, la pression du vent étant de 70
daN/m².

Les flèches naturelles que peuvent prendre les connexions sous l'influence de leur
poids propres, ne devront pas excéder 1/150° de la portée. Elles devront être
rendues inappréciables en donnant aux conducteurs, au moment du montage, les
contreflèches nécessaires.

Toutes dispositions devront être prises pour éviter les vibrations ou oscillations qui
peuvent survenir sous l'effet de circonstances atmosphériques.

Les connexions en tube devront être montées de telles façon qu'elles n'exercent
que des efforts limités sur les bornes des appareils auxquels elles sont raccordées.
En particulier, les connexions droites et les connexions coudées de fort diamètre,
devront comporter obligatoirement un raccord souple à l'une de leurs extrémités.

Toutes les précautions devront être prises pour éviter l'introduction de l'eau à
l'intérieur des tubes et évacuer celle résultant de condensations éventuelles, en
obturant les tubes et en perçant des trous de diamètre suffisant aux parties
inférieures.

Les jeux de barres rigides seront réalisés de façon qu'il soit possible de déposer, le
cas échéant, les portions de barres reliant deux travées quelconques. Ils devront
comporter des joints de glissement et des joints de dilatation pour limiter les efforts
sur les isolateurs supports. Ces joints ne devront pas mettre ne cause la continuité
électrique et la résistance mécanique.
Les sections des connexions rigides seront choisies de préférence dans le tableau
suivant :

Nature Diamètre des Section Intensité Portée


tubes en (mm²) admissible admissible
(mm)
(*) 25/30 216 475 4,70
Cuivre (*) 25/40 294 640 5,80
(*) 45/50 373 800 6,80
55/60 451 1000 7,75
70/80 1180 1810 10,00
30/40 550 520 6,10
AGS (*) 40/50 707 1250 7,33
50/60 864 657 8,35
60/70 1021 985 9,35
(*) 70/80 1178 2000 10,25
80/90 1340 1210 11,20
(*) 90/100 1492 2500 12,10
100/110 1648 1470 13,00
110/120 1805 1610 13,60
(*) 104/120 2800 4000 15,00
(*) 184/200 4826 6000 21,20
NB : (*) Les tubes repérées (*) sont ceux dont l'emploi est autorisé.

Les portées admissibles ont été calculées dans l'hypothèse A en admettant une
flèche naturelle égale à 1/150 de la portée et en considérant un tube horizontal
encastré à l'une de ces extrémités et reposant sur appui libre sur l'autre.

35
Isolateurs

Le niveau d'isolement, défini conformément à la norme UTE C-10-100, est le


suivant pour les différents échelons de tension :

400 kV : isolement 420 kV


225 kV : isolement 245 kV
150 kV : isolement 170 kV
60 kV : isolement 72,5 kV
30 kV : isolement 36 kV
22 kV : isolement 24 kV
20 kV : isolement 23 kV
15 kV : isolement 17,5 kV
5,5 kV : isolement 7,2 kV

Les chaînes d'isolateurs seront constituées d'éléments du type capot et tige en


verre trempé de 254 mm de diamètre au pas de 130 mm, tige de 16 mm (effort de
rupture) l'Entreprise se charge suivant le CSCT particulier de la fourniture de tous
les accessoires de chaînes (étriers, ball sockets, œillets, etc. ...) et des isolateurs.

Le nombre d'éléments par chaîne, est fixé de la façon suivant :

400 kV : 30 éléments ou 2x20 éléments F160P


225 kV : 18 éléments ou 2x14 éléments F160P
150 kV : 14 éléments
60 kV : 7 ou 8 éléments

En "bord de mer", ou dans les zones à forte pollution la tension d'isolement de


l'appareillage et la composition des chaînes peuvent être modifiées. Le Cahier des
Spécifications Techniques Particulières le précise dans chaque cas.

Les isolateurs supports de connexions seront du type à fût massif prévus pour la
tension d'isolement (pleine isolation) de l'échelon de tension considéré.

Des éclateurs sont prévus seulement sur les chaînes d'ancrage des lignes sur les
portiques des postes et sur les bornes des transformateurs de puissance. Leur
réglage sera le suivant (1).

TENSION ECARTEMENT EN (cm)


Eclateurs de Ligne Bornes des transformateurs
400 KV 170 -
225 KV 90 120
150 KV 65 82
60 KV 28 35

Raccords

La fourniture de tous les raccords est à la charge de l'Entreprise. Ils seront soit en
bronze, soit en alliage d'aluminium, soit bi-métalliques. Ils sont déterminés pour
l'intensité qu'ils doivent transiter.
L'échauffement maximum doit être tel que la température du raccord n'excède pas
la température des points chauds des connexions adjacentes en régime permanent
et en régime de surcharge.

36
Chaque partie des raccords, destinée au raccordement de connexions
indépendantes, sera munie d'au moins quatre boulons ou 2 brides de serrage.

La boulonnerie de tous les raccords (y compris ceux du réseau de terre) sera en


bronze d'aluminium matricé ou en acier inoxydable 18/8.

L'emploi des raccords souples, souples guidés, à glissement et à dilatation sera


prévu chaque fois que cela sera nécessaire pour éviter les efforts de la dilatation
des jeux de barres et connexions (voir article 2 du présent chapitre).

L'Entreprise devra veiller à ce que les différents métaux en contact présentent une
tension de couple électrolytique minimum pour éviter les détériorations rapides qui
en résultent.

(1) Pour la moyenne tension, se reporter au règlement des postes abonnés (arrêtés
MTPC n° 566-70 du 2 Octobre 1971).

II.2.4.C - Raccordement des tertiaires des transformateurs :

Les raccordements peuvent être exécutés soit en tube soit en barre de cuivre mi-
dur. Les spécifications énoncées à l'article 2 du présent chapitre s'appliquent aux
raccordements en barres.

Dans tous les cas, les connexions doivent être convenablement supportées afin de
résister aux efforts électro-dynamiques se produisant lors d'un court-circuit. Les
distances entre parties sous tension ne doivent pas, à l'extérieur, être inférieures à
0,30 mètre et les connexions ne doivent pas se trouver à une distance du sol
inférieure à 5 mètres. Les raccordements sur les appareils et sur les boites
d'extrémités des câbles doivent être obligatoirement réalisés par des raccords ou
connexions souples.

L'ensemble des bornes et des connexions de raccordement des enroulements


tertiaires aux divers appareils ou câbles doit être protégé contre les défauts entre
phase au moyen d'écrans métalliques soigneusement reliés à la masse des
charpentes, de telle façon que tout défaut débute obligatoirement par un défaut
phase terre. Ces écrans doivent donc déborder assez largement le plan formé par
les connexions. Ils sont constitués par des tôles d'aluminium pleines. Ils doivent se
prolonger entre les bornes des appareils raccordés. Le raccordement des écrans
sur les transformateurs de puissance qui sont équipés d'une protection de cuve,
doit comporter des joints isolants.

II.2.5- Liaisons HT en câbles souterrains :

L'Entreprise aura à sa charge la fourniture et la pose des câbles, la confection des


boites d'extrémités des liaisons souterraines entre le poste extérieur et le poste
intérieur qui sont définies sur les plans propres à chaque ouvrage.

Les supports métalliques des boites d'extrémité ne devront en aucun cas constituer
un circuit magnétique fermé autour de chaque câble.

37
II.2.6 Connexions aériennes :
Les boites d'extrémité seront séparées par des écrans métalliques en tôle ou
grillage à mailles serrées pour protéger les boites voisines des projections
éventuelles consécutives à un défaut grave survenant sur l'une d'entre elles.

Les boites d'extrémité doivent être confectionnées avec le plus grand soin,
conformément aux instructions de montage données par les Constructeurs.

Toutes dispositions seront prises le cas échéant pour protéger les câbles contre les
effets thermiques de l'exposition solaire (écran).

II.2.7 - Règles électriques :

Intensités admissibles dans les connexions :

Echauffement des connexions en régime permanent

La température des connexions est calculée, pour un courant permanent donné, au


moyen de la formule dite anglaise qui traduit un équilibre entre :

- l'énergie thermique apportée par les pertes par effet Joule et le rayonnement
solaire.

- l'énergie thermique dissipée par rayonnement et convection dans l'air.

I² x R20 [ 1 + k(T - 20)] + .Si.d = 8,55(T - T0 )(V.d)0,448

+ E...d[T + 273)4 - (T + 273)4]

I : Intensité parcourant le conducteur en A

R20 : Résistance du conducteur en courant continu à 20°C en /m

k : Coefficient de température de la résistance à masse


constante en °C-1 : k = 0,0036

 : Coefficient d'absorption solaire :  = 0,5

Si : Intensité de rayonnement solaire en W/m¨ : Si -900 W/m².

d : Diamètre du conducteur en m

(*) V : Vitesse du vent transversal en m/s : V = 1 m/s

(*) T : Température de fonctionnement du conducteur en °C

(*) T0 : Température ambiante en °C : T0 = 15°C en hiver et 30°C en été

E : Pouvoir émissif par rapport au corps noir : E = 0,6

: Constante de Stéfan :  = 5,7.10-8 w/m²

(*) : Valeur à définir en fonction des conditions d'exploitation.

38
Echauffement des connexions en régime de surcharge.

Dans un régime non permanent, on utilise la forme différentiée de l'équation


précédente. On écrit que la différence entre les énergies absorbée et perdue est
accumulée dans le conducteur :

C.S.dT = R20 [1 + k(T-20)]² + .Si.d 8,55(V.d)0,448

(T-T0 ) -.E.d[(T + 273)4 - (T + 273)4 ]


1

T : Température du conducteur en °C

C : Chaleur spécifique du matériau en J.m -3 . °C-1

S : Section du câble en m²

La présence dans cette équation en T4 ne permet pas une solution simple.

La résolution de cette équation donne un formule du type :


Z
-
T = Tm + (T0 - Tm ) e T

T0 est la température initiale du conducteur en régime permanent

Tm est la température qu'atteindrait le conducteur si la surcharge était appliquée


en permanence

Z est la constance de temps du conducteur

Echauffement des connexions parcourues par un courant de court-circuit.

Le passage d'un courant de défaut important, mais pendant un temps très court,
dans une connexion provoque une élévation de la température de celle-ci que l'on
calcule en régime adiabatique : toute l'énergie apportée est accumulée par le
conducteur.

L'élévation de température et déterminée par les abaques de Gut et Grundberg en


fonction du produit i² x t :

i est la densité du courant de défaut dans le conducteur en A/mm².

t est la durée du défaut en s.

Cet échauffement doit être considéré à partir de la température de surcharge 20


mn.

Les abaques de Gut et Grundberg sont portés en annexe.

39
. Températures maximales de fonctionnement

Pour chacun des régimes de fonctionnement définis ci-dessus, la température


des connexions doit rester inférieure aux valeurs maximales suivantes :

Type de régime Température maximale de fonctionnement °C


Des câbles nus Des tubes
Permanent 85 95
Surcharge 20 mn 100 110
Court-circuit 220 220

Ces températures correspondent, pour les alliages constituant les câbles (Almélec)
et les tubes (AGS) à des pertes de caractéristiques mécaniques suffisamment
faibles pour être acceptables.

Par rapport aux températures définies pour l'étude des lignes aériennes, on note :

- que les températures définies pour l'étude des postes sont supérieures à celles
des lignes aériennes car les efforts mécaniques de traction sont moins importants
et la longueur des flèches correspondantes est prise en compte dans l'étude des
dispositions normalisées,

- que la différence de température entre le régime permanent et le régime de


surcharge 20 mn est telle que la coordination entre les intensités parcourant les
conducteurs des lignes aériennes et des postes soit assurée au mieux.

II.2.8 - Connexions aériennes en câbles :

II.2.8.1 - Calcul des connexions aériennes en câbles :

Régime statique

On définit une connexion tendue par sa portée, les caractéristiques du câble, les
charges ponctuelles appliquées et une condition mécanique dans une hypothèse
climatique donnée comme référence : c'est généralement le coefficient de flèche en
hypothèse E, de valeur 3 %.

L'équation de changement d'état permet le calcul de la traction du câble et de sa


flèche dans toutes les hypothèses climatiques.

Régime de court-circuit

le calcul des contraintes électrodynamiques appliquées aux connexions tendues


est effectué dans les dispositions suivantes :

- les postes à 400 kV de courant de court-circuit supérieur à 40 kA.


- les postes à 225 kV de courant de court-circuit supérieur à 31,5 kA
- les postes à 63 kV de courant de court-circuit supérieur à 20 kA.

Du fait de sa complexité, ce calcul ne peut être effectué qu'à l'aide d'un programme
de calcul sur ordinateur.

40
II.2.8.2 - Calcul des connexions semi-tendues :

Régime statique

La traction aux extrémités d'une connexion semi-tendue (longueur comprise entre 2


et 15 m) sensiblement horizontale (dénivelée inférieure au dixième de la portée) se
calcule au moyen de la formule suivante :

T = 12,5 a/k p²¨ + v¨²

T : traction aux extrémités (daN)

a : portée de la connexion (m)

f : flèche au milieu de portée (m)

k : coefficient de flèche (en pour cent) k : =f/a

p : poids linéique de la connexion (daN/m). Dans l'hypothèse de givre, on ajoute à


p le poids linéique de la surcharge de givre

v : effort linéique horizontal du vent sur la connexion (daN/m).

Le coefficient de flèche k se calcule, dans une hypothèse climatique donnée


caractérisée par sa température , à partir du coefficient ke de flèche en
hypothèse E au moyen de la formule :

k² = ke² - 0,086 (45 - )

Ces calculs peuvent être effectués plus simplement au moyen de l'abaque joint.
Cet abaque donne :

- le coefficient de flèche ki dans une hypothèse donnée à partir de ke


- la traction aux extrémités de la connexion en fonction du type de câble, de la
portée et du coefficient de flèche.

D'une manière générale, et lorsque le respect des distances électriques spécifiées


le permet, la valeur de la flèche de réglage de ces connexions est prise égale à 8 %
de la portée en hypothèse E (flèche au point milieu).

Le tableau de pose correspondant est donné ci-dessous :

°C -5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
k% 7,73 7,75 7,78 7,81 7,84 7,86 7,90 7,92 7,95 7,97 8

 : température en degrés.

k : coefficient de flèche (en pour cent).

41
Régime court-circuit

La traction aux extrémités d'une connexion semi-tendue lors d'un court-


circuit se calcule au moyen des formules suivantes :

T = a²/8f V (F + v)² + p²

lcc²
F = 0,612 .10 .b².
D+ 4/3f

F : force électrodynamique de Laplace (daN/m)

lcc : intensité efficace du courant de court-circuit (kA)

b : coefficient d’asymétrie

D : distance entre les câbles (m)

a : portée des câbles (m)

f : flèche au milieu de portée (m)

v : effort linéique horizontal du vent sur la connexion (daN/m)

p : poids linéique de la connexion (daN/m)

T : traction aux extrémités (daN).

II.2.8 .3- Choix des connexions aériennes en câble :

Les connexions en câble que l'on rencontre dans un poste peuvent être regroupées
en trois catégories :

- les connexions tendues entre charpentes ainsi que les câbles de garde qui
constituent le réseau aérien de protection contre les coups de foudre,

- les connexions semi-tendues entre les prises de courant des appareils HT dont la
longueur et la tension mécanique sont relativement faibles,

- les descentes souples qui relient les connexions tendues aux appareils HT.

Critères de choix des conducteurs

Le choix des câbles est effectué à partir de l'étude de trois paramètres :

- la tension mécanique,

- l'échauffement provoqué par le passage du courant,

- l'effet de couronne.

42
Tension mécanique

La tension mécanique des conducteurs doit rester, pour les diverses hypothèses
normalisées de calcul, inférieure aux valeurs maximales définies dans les
Directives (C.S.T.G).

Echauffement

Pour les régimes permanents, de surcharge et de court-circuit, la


température des câbles ne doit pas dépasser les valeurs maximales définies dans
les Directives (C.S.T.G).

Effet de couronne

A partir de l'échelon de tension 225 kV, il convient d'utiliser des conducteurs de


diamètre suffisant pour éviter l'apparition d'effluves dues à l'effet de couronne,
générateur de pertes et de tensions parasites. La tension critique d'apparition du

phénomène se calcule grâce à la formule de Peek définie dans les Directives C


S.T.G . Cette tension doit être supérieure à la tension la plus élevée pour le
matériel.
Il en découle les principes suivants :

- en 225 kv, les câbles de section inférieure à 570 mm² présentent un diamètre
trop faible mais le câble de section 288 mm¨ peut être toléré sur de très faibles
longueurs lorsque sont tracé reste dans le champ électrique des éléments
raccordés,

- en 400 kV, les câbles sont obligatoirement disposés par 2 en faisceau

II.2.8.4 - Mise en œuvre des connexions aériennes en câbles :

Mise en œuvre des connexions tendues

Ces connexions comportent, à chacune de leurs extrémités, un armement qui


assure la liaison mécanique et l'isolement électrique avec la charpente. en outre, il
permet éventuellement d'établir une dérivation du courant vers une autre connexion
ou un appareil.

Des dérivations, simples ou en faisceau, peuvent être établies dans la portée au


moyen de manchons de passage.

Une rallonge souple ou rigide est parfois intercalée entre la chaîne isolante et les
pièces de fixation à la charpente, soit pour permettre le respect d'une distance
imposée, soit pour éviter la juxtaposition d'un manchon d'ancrage nu et d'un
manchon de passage au profit d'un manchon d'ancrage à dérivation lorsqu'ils sont
trop près de l'un de l'autre.

Les descentes verticales en câbles doivent présenter à leur raccordement aux


appareils un rayon de courbure qui soit compatible avec une certaine souplesse
sans entraîner un débattement excessif. A tire indicatif, à la suite d'essais effectués
sur les câbles en almélec, les rayons de courbure minimaux suivants ont été
obtenus :

43
288 mm² : 120 mm

570 mm²: 250 mm

851 mm² : 430 mm

1144 mm² : 500 mm

Mise en œuvre des connexions semi-tendues

Ces connexions comportent généralement une longueur de câble en almélec


homogène terminée à chaque extrémité par une cosse de dérivation.

Dans la réalisation de faibles rayons de courbure, l'Entreprise évitera


soigneusement que le câble ne s'ouvre ou ne se détoronne, en disposant, par
exemple, les frettes convenables. A cet égard, il doit obligatoirement être procédé à
la mise en forme du conducteur avant les opérations de sertissage des cosses de
dérivation.

II.3.1 - Connexions aériennes en tubes :

II.3.1.1 - Calcul des tubes soumis à des efforts statiques :

Le calcul des contraintes mécaniques et des déformations des tubes sous l'action
du poids propre, du vent et du givre se fait en utilisant les formules usuelles de
résistance des matériaux. On rencontre habituellement deux géométries dans les
dispositions normalisées :

- les tubes en appui libre à une extrémité et encastrés à l'autre,

q l² q l4
n= f=
8 I/v 185 EI

- les tubes en console.


q l² q l4
n= f=
2 I/v 8 EI

b - ANNEXE 2

INTENSITES ADMISSIBLES DANS LES CABLES


Connexions Intensités admissibles (A)
Normalisées
Régime Permanent Surcharge 20 mn
Eté Hiver Hiver 2 Eté Hiver Hiver 2
Câble Aster 288 815 924 957 922 1016 1074
Câble Aster 570 1248 1417 1516 1439 1590 1673
Câble Aster 851 1554 1765 1889 1837 2018 2128
Câble Aster1114 1829 2078 2225 2207 2420 2540

Ces intensités sont calculées selon les règles définies dans le chapitre "Hypothèse
de calcul-bases d'établissement".

44
* En plus des régimes conventionnels d'été et d'hiver, les protections de
surcharge comprennent désormais un seuil hiver 2 qui définit les intensités
admissibles pour une température ambiante de 5°C.

II.3.1.2 - Choix de connexions aériennes en tubes :

Les tubes sont utilisés pour la réalisation des jeux de barres, de certaines
connexions transversales et liaisons entre appareils. Ils sont en alliage d'aluminium
et présentent les avantages suivants :

- une grande rigidité et donc une flèche minimale,

- une indéformabilité qui permet de respecter plus facilement les distances


électriques,

- une section généralement importante qui autorise le passage de fortes


intensités.

Critères de choix des conducteurs

Trois éléments permettent d'effectuer le choix des tubes dans les dispositions
normalisées :

- la tenue mécanique,

- l'échauffement provoqué par le passage du courant,

- l'effet de couronne

Tenue mécanique

Les contraintes mécaniques et les flèches des conducteurs doivent rester


inférieures aux valeurs définies dans les Directives (CSTG).

Echauffement

Pour les régimes permanent, de surcharge et de court-circuit, la température


des tubes ne doit pas dépasser les valeurs maximales définies dans les Directives
(CSTG).

Effet de couronne

La tension critique d'apparition des effluves se calcule au moyen de la formule de


Peek définie dans les Directives (CSTG). Cette tension doit être supérieure à la
tension la plus élevée pour le matériel. Il en découle les principes suivants :

- le tube 30 x 4 ne peut être envisagé que pour les échelons de tension inférieurs à
225 kV.

- le tube 50 x 5 ne peut être envisagé au connexion simple que pour les échelons
de tension inférieurs à 400 kV.

45
Les connexions en faisceau de deux tubes ne sont pas prévues dans les
dispositions normalisées, car l'utilisation d'un seul tube de diamètre extérieur et de
section convenables est la plus simple et moins onéreuse.

CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES TUBES

Désignation(diamètre 30x4 50x5 80x5 100x5 120x8 200x8


extérieur x épaisseur en mm )
Repère  71 72 73 74 75 76
Diamètre intérieur mm 22 40 70 90 104 184
extérieur mm 30 50 80 100 120 200
Section mm² 327 707 1178 1492 2815 4826
Moment d’inertie I cm4 2,826 18,08 83,05 168,5 443 2227
Module de flexion I/V cm3 1,884 7,23 20,76 33,70 74 223
Portée maximale m 4,75 7,33 10,25 10,10 15,00 21,20
Surcharge de givre 1 cm kg/m 0,755 1,130 1,695 2,07 2,45 3,95
Surcharge de givre 2 cm kg/m 1,885 2,64 3,77 4,53 5,28 8,30
Masse linéique kg/m 0,883 1,91 3,18 4,03 7,65 13,03

La portée maximale correspondant à la portée d'un tube appuyé à une extrémité et


encastré à l'autre, soumis à son propre poids et au vent de l'hypothèse A, sa flèche
étant égale au 1/150ème de sa longueur.

Connexions Intensités Admissibles (A)


normalisées
Régime Permanent Surcharge 20 mn
Eté Hiver Hiver 2* Eté Hiver Hiver 2*
Tube AGS 1030 1145 1215 1144 1248 1277
30x4
Tube AGS 1737 1932 2049 1980 2147 2251
50x5
Tube AGS 2555 2844 3016 2980 3233 3383
80x5
Tube AGS 3065 3413 3620 3654 3927 4119
100x5
Tube AGS 4439 4945 5244 5679 6111 6386
120x8
Tube AGS 6785 7566 8024 9598 10293 10756
200x8

Ces intensités sont calculées selon les règles définies dans le chapitre
"Hypothèses de calcul n° 9-1-2".

* En plus des régimes conventionnels d'été et d'hiver, les protections de


surcharge comprennent désormais un seuil hiver 2 qui définit les intensités
admissibles pour une température ambiance de 5°C

46
II.3.1.3 - Mise en œuvre des connexions aériennes en tubes :

Prescriptions générales

Il importe d'éviter les effets de résonance qui peuvent se manifester par des
oscillations sous un vent faible. Pour pallier cet inconvénient, le dispositif retenu
consiste à introduire un câble ASTER 288 à 570 dans les tubes de diamètre
100,120 et 200 mm. Les longueurs des câbles ASTER seront celles des barres
entre deux raccords, diminuées de 30 à 50 cm. Une frette en aluminium doit être
réalisée aux deux extrémités de chaque câble ASTER (les frettes en acier sont
proscrites). De plus, une des deux extrémités de chaque tronçon de barre doit être
équipée d'un obturateur porte- câble pour maintenir le câble à l'intérieur du tube,
l'autre extrémité est équipée d'un simple obturateur.

Si la connexion comporte un point bas, l'accumulation d'eau de pluie ou de


condensation à l'intérieur sera évitée en perçant des trous de diamètre 6 mm
environ.

Afin d'empêcher l'introduction d'oiseaux ou d'insectes, les tubes doivent être


bouchés par des obturateurs quand les raccords ne remplissent pas d'eux-mêmes
ce rôle.

- Mise en œuvre des jeux de barres

Chaque portée est normalement rectiligne et comporte une extrémité fixe et une
extrémité souple de manière à absorber l'effort longitudinal de dilatation. De plus,
chaque porte- tube peut former un angle inférieur à 6° avec l'horizontale.
On peut ainsi, sans précaution particulière, installer des jeux de barres sur des
terrains dont la pente est inférieure à 5 % de même que, dans la disposition à
phases mixtes, remplacer un sectionneur d'aiguillage par un autre appareil de
hauteur légèrement différente.

La soudure des tubes bout à bout autour d'un manchon intérieur est possible par
un procédé classique sous atmosphère inerte. La baisse des caractéristiques
mécaniques de l'alliage, limitée à la zone de la soudure, est compensée par le
renforcement dû au manchon intérieur.

Mise en œuvre des connexions courbes

Toute précaution utile sera prise afin d'éviter l'écrasement du tube lors du cintrage.
On peut évaluer le rayon de courbure minimal à environ dix fois le diamètre du
tube.

Lorsque l'élasticité propre de la connexion entraîne des efforts de dilatation


acceptables sur les prises d'appareil, il est économique et souvent souhaitable
mécaniquement, afin de mieux répartir les efforts et limiter les flèches, d'utiliser
deux raccords rigides. Le cas se présente dans toutes les utilisations des tubes 30
x 4 et 50 x 5 prévues sur le plan type.

Il peut être également souhaitable de donner au tube une forme lui permettant de
résorber la dilatation. L'opportunité en est à étudier en fonction de la situation du
fonctionnement et de la géométrie des appareils. Les plans types, basés sur des
enveloppes de matériel, ne peuvent viser à donner la meilleure solution qui doit être
recherchée dans tous les cas.

47
Il est précisé que tout cintrage doit être obtenu à froid, le tube ne doit jamais être
chauffé, sous peine de détruire le traitement thermique de l'alliage.

II.4.. - Isolateurs, colonnes isolantes, armements :

II.4.1 - Règles électriques - zones de pollution :

La tenue sous pollution d'un isolateur caractérise la possibilité qu'il a de tenir, en


milieu pollué, les contraintes électriques qui apparaissent sur le réseau.

On caractérise la pollution d'un site par un degré de pollution saline équivalent (S)
exprimée en kg de sel par m3 d'eau. Trois classes de pollution sont ainsi définies.

- Classe 1 : Niveau de pollution nul ou faible, salinité inférieure ou égale à 7


kg/m3, dans cette classe se trouvent les régions soumises à une pollution
naturelle (sauf marine) ou légèrement industrielle.

- Classe 2 : Niveau de pollution moyen, salinité équivalente comprise entre 7


kg/m3 et 20 kg/m3; dans cette classe se trouvent les régions de l'intérieur du
territoire soumises à une pollution industrielle notable. Les zones non polluées
ou faiblement industrielles situées à proximité de la mer mais non soumises à
l'action directe des embruns salins peuvent être placées dans cette classe. La
largeur de ces zones dépend beaucoup du relief et des vents dominants en
terrain plat, elle peut atteindre une dizaine de kilomètres.

- Classe 3 : Niveau de pollution fort, salinité équivalente comprise entre 20 kg/m 3


et 80 kg/m3, dans cette classe se trouvent des sites généralement très localisés et
soumis à une pollution industrielle et marine. On peut également inscrire dans
cette zone les bandes de terre en bordure de la mer qui sont soumises à l'action
directe des embruns salins.

Les zones de classe 1, 2 et 3 sont indiquées sur la carte de la pollution.

A chaque classe de pollution correspond une ligne de fuite unitaire minimale


théorique l (exprimée en cm/kV) suivant tableau.

tension composée nominale 63 225 400


du réseau
(KV)

Classe de Salinité l Ligne de fuite minimale L


pollution équivalente S (cm/KV) (cm)
(kg/m3)
1 S7 1,6 116 392 672
2 7  S  20 2 145 490 840
3 20  S  80 2,5 181 613 1050

48
Pour les supports isolants, L est à pondérer d'un coefficient qui dépend de la
géométrie du support.

II.4.1.2 - Isolateurs a capot et tige :

Les isolateurs qui entrent dans la composition des chaînes isolantes sont en verre
trempé et du type à capot et tige. Ils doivent répondre aux spécifications du Cahier
des spécifications Techniques Générales des chaîne isolantes et du matériel
d'équipement pour les lignes de transports 63 kV à 400 kV.

Ces isolateurs sont choisis dans le tableau suivant en fonction des efforts
mécaniques exercés par les connexions, de l'intensité de court-circuit du réseau et
de la classe de pollution du site.

TYPE D'ISOLATEUR F100 F160 F100 P F160P


NORME CEI (TIGE) (mm) 16 20 16 20
PAS (mm) 127 146 146 170
DIAMETRE EXTERIEUR JUPE (mm) 255 280 288 320
LONGUEUR TOTALE LIGNE FUITE (mm) 292 370 445 540
LONGUEUR LIGNE DE FUITE PROTEGEE (mm) 166 230 285 345
LONGUEUR TOTALE LIGNE DE FUITE 2,30 2,53 3,04 3,17
RAPPORT:
PAS
MASSE APPROXIMATIVE (kg) 3,90 6,00 6,00 8,80
CHARGE DE RUPTURE 100 160 100 160
ELECTROMECANIQUE(kN)

- Les charges de rupture normalisées sont 100 kN pour les isolateurs de type F 100
et F 100P, 160 kN pour les isolateurs de types F 160 et F 160P.

- Les isolateurs choisis sont du type F 100 ou F 100P si le courant de court-circuit


est inférieur ou égal à 20 kA et du type F 160 ou F 160 P dans le cas contraire.

- Les isolateurs dits "normaux" de types F 100 ou F 160 sont installés dans les
sites classés en zone de pollution 1 et 2. Les isolateurs dits "antipollution" de
types F 100P et F 160 P sont installés dans les sites classés en zones de
pollution 2 et 3.

II.4.1.3 - Supports isolants :

Préambule

Les supports isolants sont classés par la C.E.I en 5 types caractérisés par une ou
plusieurs lettres :

- type J : support isolant d'intérieur en céramique ou en verre,


- type JO : support isolant d'intérieur en matière organique,
- type P : support isolant d'extérieur à capot et embase,
- type H : support isolant d'extérieur avec armature métalliques interne (en
céramique ou en verre),

49
- type C : support isolant d'extérieur avec armature métalliques externes (en
céramique ou en verre),

Le présent document s'applique essentiellement aux supports isolants du type C


utilisés pour supporter les jeux de barres et les connexions entre appareils. Il
s'applique également aux supports de type H que l'on peut trouver dans certains
équipements pour réaliser des isolements intermédiaires.

Les documents de référence sont les publications C.E.I et les normes de l'UTE.

Désignation des supports isolants

Les supports sont désignés par un symbole de référence qui résume les
caractéristiques principales de ces supports :

- le type,

- les caractéristiques mécaniques,

- les caractéristiques électriques,

- la ligne de fuite,

- les dispositifs de fixation.

Type

Il est caractérisé par l'une des lettres suivants :

- H pour les supports isolants d'extérieur avec armatures métalliques internes,

- C pour les supports isolants d'extérieur avec armatures métalliques externes.

Caractéristiques mécaniques

Elles sont définies par un nombre qui est la charge de rupture spécifiée pour l'essai
de flexion en kN.

Caractéristiques électriques

Elles sont définies par la tension de tenue aux chocs de foudre en kV qui dépend
de la tension nominale du réseau sur lequel est installé le support isolant.

Les règles de coordination de l'isolement associent, à cette tension nominale, la


tension de tenue aux chocs de manœuvre et la tension de tenue à fréquence
industrielle.

L'ensemble des grandeurs électriques ainsi définies détermine la hauteur du


support isolant.

Ligne de fuite

Elle est caractérisée par le numéro de la classe de pollution du site sur lequel est
installé le support isolant.

50
Dispositifs de fixation

Ils sont caractérisés par 2 nombres :

- le diamètre du cercle de fixation au sommet en mm,

- le diamètre du cercle de fixation à la base en mm,

II.4.1.4 a - Catalogue des supports isolants

Le tableau qui suit donne la liste des supports isolants normalisés pour la
construction des postes.

Repère Désignation Tension Hauteur Trou de


(KV) (mm) fixation
en téte à la
base
61 C4-1050-(1 ou2)-127-200 225 2300 4 M 16 4  18
62 C6-1050-(1 ou2)-127-225
31 C4-325-(1 ou2)-127-127 63 770 4 M 16 4 M 16
21 C4-125-(1 ou2)-127-127 20 250 4 M 16 4  18
71 C6-1425-(1 ou2)-127-254
72 C8-1425-(1 ou2)-127-275 400 3150 4 M 16 8  18
73 C10-1425-(1 ou2)-127-300
74 C12,5-1425(1 ou2)-127-325

II.4.1.5 - Armements :

Un armement est l'ensemble des pièces situées entre le câble (ou les câbles) d'une
connexion tendue et la charpente. Il comprend :

- Les pièces d'armement qui se décomposent en :

. pièces de fixation à la charpente,


. pièces intermédiaires de chaîne,
. pièces électriques
- Les isolateurs,
- Les manchons d'ancrage.

L'ensemble des pièces d'armement et des isolateurs constitue la chaîne isolante.


Le catalogue des chaînes isolantes est présenté dans le fascicule suivant mais
l'ensemble des pièces d'armement est contenu dans le Recueil des Spécifications
Techniques des chaînes isolantes et du matériel d'équipement pour les lignes de
63 kV, 225 kV, 400 kV.

51
II.5. - Catalogue des chaînes isolantes :

Préambule

Les chaînes isolantes sont normalisées selon les critères suivants :

- la tension nominale du réseau,


- le courant de court-circuit du poste à terme,
- la sévérité de pollution du site.

Les justifications du dimensionnement de ces chaînes sont les suivantes :

- Choix des isolateurs : voir le chapitre correspondant.

- Nombre de files d'isolateurs : les chaînes isolantes sont à deux files parallèles
d'isolateurs lorsque le courant de court-circuit du poste est supérieur à 20 kA. Elles
sont à une file dans le cas contraire.

- Pièces de fixation à la charpente : l'ancrage d'une chaîne isolante sur une


charpente de poste se réalise au moyen d'un palier de fixation et d'une chape
tourillon. Ces pièces de fixation ne sont shuntées et les charges de rupture
normalisées pour ces matériels sont 150 kN (norme 15) et 300 kN (norme 30).

- Pièces de garde : on trouve sur les réseaux à 63 kV et 90 kV, une corne côté
masse et une corne côté tension. Sur les réseaux à 225 kV et 400 kV on a une
corne côté masse et un anneau de protection côté tension. Le diamètre des tiges
métalliques est de 18 mm si le courant de court-circuit est inférieur ou égal à 20
kA et de 25 mm dans le cas contraire.

Les anneaux de protection sont constitués par un tube de diamètre extérieur 60


mm.

II.5.1 - Catalogue des chaînes isolantes - critères de choix

les plans qui suivent définissent les chaînes normalisées en fonction de la tension
nominale du réseau, le courant de court-circuit et la classe de pollution.

Pour choisir une chaîne isolante lors de la construction d'un poste :

- les deux premiers critères son indiqués par la disposition normalisée choisie.

- le troisième est défini par la sévérité de pollution du site sur lequel est implanté
l'ouvrage.

II.5.1.2 - Principes de raccordement des connexions aériennes :

Généralités

Le présent document fixe les prescriptions relatives à la réalisation des


raccordements des connexions aériennes en câble et en tube.

La quasi totalité des pièces qui composent les raccords des connexions aériennes
sont en un alliage d'aluminium. Les problèmes électriques, mécaniques et de

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corrosion relatifs aux jonctions aluminium-cuivre sont donc évités. Ceci est possible
grâce à l'abandon des tiges de cuivre au profit de plages en alliage d'aluminium
pour les prises de courant de la plupart des appareils haute tension.

Prises cylindriques en alliage de cuivre

Ce type de prises est désormais réservé aux transformateurs et


autotransformateurs de puissance dont les traversées isolées doivent être
conformes aux prescriptions de la norme en vigueur. Les tableaux suivants donnent
les intensités nominales et les dimensions des tiges pour les appareils
habituellement installés.

Plages en alliages d'aluminium

Les dimensions de ces plages sont données en annexe a. ci-après Les faces de
contact sont carrées de manière à permettre, en principe, le départ des
conducteurs dans deux directions perpendiculaires.

En règle générale, les plages sont disposées verticalement sur les sectionneurs à
deux colonnes, les réducteurs de mesure, boîtes d'extrémité et circuit-bouchons.
Elles sont disposées horizontalement sur les disjoncteurs et les sectionneurs
pantographes.

L'alliage constitutif est choisi notamment en fonction des propriétés mécaniques


exigées.

Raccordement des appareils munis de tiges cylindriques en cuivre

Lors de l'établissement des plans de raccordement d'un poste déterminé, il est


primordial de veiller à la nature et à la disposition des prises de chaque appareil.

Pour un appareil muni de tiges de cuivre, les connexions restent conformes aux
plans types, les raccords sont déterminés dans chaque cas particulier en fonction
de leur rôle et de la configuration de l'appareil autour de ses prises.

Il est intéressant qu'un appareil déplacé conserve ses raccords de type ancien et
démontables, quant ceux-ci conviennent aux nouvelles connexions.

CATEGORIES D'APPAREILS

Il est nécessaire de prévoir les raccordements par tige en alliage de cuivre lors de
l'installation de trois catégories d'appareils :

. les transformateurs et autotransformateurs de puissance,


. les appareils neufs commandés selon les anciennes spécifications
. les appareils anciens déplacés.

- Pour la première catégorie, le nombre et les dimensions des tiges sont définis,
sauf dans le cas de raccordement blindé SF6, selon les règles suivantes :

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Intensité nominale (A) Diamètre de tige (mm) Longueur de tige (mm)
630 30 80
1000-1600 40 120
3000 63 120

Ces règles sont valables de 63 à 400 kV mais, en 400 kV, les tiges sont doublées
et espacées de 400 mm.

- Les autres appareils obéissent aux règles suivantes :

Intensité tension nominale tension nominale


nominale 63-90-225 Kv 400 KV
(A)
Nombre Diamètre Longueur Nombre Diamètre Longueur
(mm) (mm) (mm) (mm)
800 1 30 80 2 30 80
1250 1 40 120 2* 30 80
2000 1 50 120 2* 40 120

* En 400 KV la colonne d’un sectionneur (à deux colonnes) qui supporte le jeu de


barres en tube ne comporte qu’une tige qui suit les règles des échelons de tension
inférieurs

SOLUTION GENERALE, VALABLE POUR LES TRANSFORMATEURS DE


PUISSANCE

On emploie des raccords bimétalliques permettant de raccorder directement un


câble Aster ou un tube AGS/I sur la tige de cuivre. Ces raccords peuvent être droits
ou équerres et, dans le cas de tubes, rigides ou souples, de types RDBC, REBC
pour les câbles, RDFB, REFB, EDSB, RESB pour les tubes.

Remarque : Les adaptateurs bimétalliques (ADBI) permettent de passer d'une tige


de cuivre à une plage en alliage léger adaptée au calibre de l'appareil. Cette plage
est ensuite utilisée conformément au plan-type. Cette deuxième solution, plus
onéreuse, n'est à envisager que comme un dépannage ou bien lors de l'installation
provisoire

d'un appareil ancien dans un poste neuf équipé, d'une façon générale, d'appareils
à plages.

Cas particulier des sectionneurs d'aiguillage supports de jeux de barres en


tube

Les raccords en Té souple pour tubes ou à plage ainsi que les raccords équerres
souples sur appareils pour tubes de 104/120, et 90/100 mm peuvent être munis sur
demande, à la place de la plage verticale, d'un dispositif de serrage d'une tige de
cuivre monté sur le berceau par l'intermédiaire d'un joint bimétallique.

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