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SF
JIMMY GUIEU
Grand Prix du Roman Science-Fiction 1954
Prix du Roman Esotérique 1969
Grand Prix du Roman S.F. Claude Auvray 1973
L’UNIVERS VIVANT
Plon
Remanié par l'Auteur, ce roman est la vivante adaptation de l'ouvrage
paru sous le même titre, en 1953 dans la Collection « Anticipation » des
Éditions • Fleuve Noir.
La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'Article 41, d'une part, que
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utilisation collective, et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et
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de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (alinéa 1er de l'Article 40). Cette
représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon
sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code Pénal.
Entourée des fidèles amis auxquels elle devait son accession au trône,
Lakuwa — en monokini d'une blancheur immaculée, constellé de diamants,
les seins nus, un lourd collier d'émeraudes et de rubis autour du cou et les
épaules couvertes d'une courte cape rouge incarnat — fit son apparition sur
le perron du palais royal.
Une formidable ovation l'accueillit et des milliers de bras s'agitèrent
pour saluer la jeune souveraine.
D'un geste gracieux, celle-ci réclama le silence en s'approchant d'une
série de microphones, plusieurs télécaméras braquées sur elle. Des
projecteurs inondaient de lumière la princesse de Ladon, faisant scintiller
ses joyaux.
Hyrban s'avança, portant, sur un coussinet de velours rouge, un diadème
incrusté de pierreries polychromes. La souveraine s'inclina, un genou à terre
et le vieillard, avec des gestes délicats, posa sur ses cheveux blonds
l'emblème de la royauté retrouvée. Il l'aida à se relever et elle le serra dans
ses bras, les yeux humides, en songeant à son père qui, s'il n'avait été
assassiné par Kowan, aurait dû accomplir lui-même ce geste sacré,
maintenant dévolu à son meilleur ami.
Elle fit face à son peuple, raffermit sa voix et prononça dans les micros :
— Ladoniens, mes frères ! L'oppression a pris fin et, avec elle, nos
souffrances. Nous voici de nouveau libres et ce, grâce au courage, au
sacrifice admirable des foyers de révoltés qui n'ont jamais abdiqué devant
les forfaitures de Kowan l'usurpateur. Mais grâce aussi, et surtout, à l'aide
généreuse et désintéressée de nos amis terro-bètlyoriens, fit-elle en
désignant le général Xung, Barclay et leurs compagnons groupés derrière
elle, fort émus eux aussi.
« Les mercenaires du tyran, ses services de sécurité, ses gardes sadiques
qui torturaient les prisonniers ont été exterminés. Actuellement, les derniers
criminels de la tyrannie sont pourchassés et massacrés par ceux-là mêmes
qu'ils ont opprimés des années durant.
Des cris de mort furent lancés contre le dictateur, repris en chœur par la
foule, mais Lakuwa leva la main, réclamant le silence :
— Kowan, son dauphin Riktong et Daïlox, qui fit tant de mal en
s'infiltrant dans un réseau de résistance, sont ici, dans mon palais...
— A mort !
— Vengeance !
— Qu'on nous livre les assassins !
De nouveau, la souveraine imposa le silence en levant son bras droit,
main tendue vers la foule :
— Vous tous mériteriez l'honneur de les faire périr de vos mains, pour
leur monstrueuse sauvagerie, mais cet honneur, je le revendique pour
venger la mort de mon père que Kowan a lui-même poignardé ! J'ai
également subi des sévices de la part de l'infâme Riktong, après avoir été
capturée et traînée dans les sous-sols de sa villa, où il supplicia
d'innombrables hommes et femmes fidèles à la mémoire de feu le roi, mon
père.
Un officier royal s'avança, portant un coffret qu'il ouvrit en s'inclinant.
La souveraine s'empara d'une dague et la tendit à Hyrban :
— A toi, Hyrban, pour venger ton supplice et faire payer sa trahison à
Daïlox.
Le vieillard saisit la dague cependant que Lakuwa en présentait une
seconde à Billy Hawkins :
— A toi, Hawkins le Terrien, pour venger ton supplice et les souillures
que Riktong m'imposa.
Elle prit en main la troisième dague et fit un signe.
Le régicide et ses complices, enchaînés, furent poussés par les gardes.
Tandis que la foule hurlait des cris de mort, les captifs se jetèrent aux pieds
de la souveraine en implorant sa grâce.
D'un coup de botte sous le menton, Billy Hawkins fit promptement se
relever le ventripotent Riktong.
Puis tout se passa très vite. Lakuwa, vibrante de rage, plongea la lame
acérée dans le cœur du tyran cependant que Daïlox et Riktong s'affaissaient
eux aussi, poignardés d'une main sûre par Hyrban et le Terrien...
Imprimé en France
[1] In Science Digest et Science Sélection (édition
française de Mars 1951). Cf. L'Invasion de la Terre, du
même auteur, dans la même collection.
[2]
[3] Authentique.
[4] Mégaparsec : un million de parsecs. Le parsec (de «
collection.
[8] Cf. Hantise sur le Monde, même auteur, même
collection.
[9] Reporter libre, indépendant.
collection.