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Le Triangle des
Bermudes base secrète
des OVNI
INITIATION ET CONNAISSANCE
Pierre Belfond
3 bis, passage de la Petite-Boucherie
Paris 6e
INTRODUCTION
TROP DE DISPARITIONS
INEXPLICABLES
Le Vol 19 ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. C’est un cas
passionnant qui a eu le mérite d’attirer l’attention des chercheurs du
monde entier sur les anomalies constatées dans les eaux du
Triangle des Bermudes, mais, auprès des professionnels de la mer,
celui-ci jouissait déjà depuis longtemps d’une bien sinistre
réputation. En fait, depuis Christophe Colomb, les marins se
méfiaient de cette région et tremblaient à l’idée de la traverser.
Autrefois, on l’appelait le « Gouffre des Bateaux oubliés », le
« Cimetière de la Mer », le « Triangle de la Mort », la « Mer des
Malheurs », les « Limbes de la Disparition », etc. On le voit, les
hyperboles ne manquaient pas aux navigateurs pour désigner cette
zone redoutable entre toutes. Aujourd’hui, le nom a changé mais le
péril demeure.
Autant qu’on puisse en juger d’après les dossiers dont on dispose,
la disparition des cinq Avenger, survenue en 1945, a été précédée
d’une centaine de cas analogues depuis 1800, c’est-à-dire depuis
qu’il est possible de contrôler ce type d’événement. Combien de
vaisseaux les eaux du Triangle ont-elles engloutis auparavant, on ne
le saura sans doute jamais. Ce que l’on connaît, en revanche, c’est
le nombre des disparitions enregistrées après celle du Vol 19, et ce
nombre dépasse, lui aussi, la centaine. Des milliers de vies
humaines ont été sacrifiées ainsi au dieu Océan (mais ne s’agit-il
que de lui ?), et tout porte à croire, hélas ! que cette liste est loin
d’être close.
Comment ces disparitions se produisent-elles ? Offrent-elles des
ressemblances, des analogies d’où il soit possible de tirer des
conclusions ? L’examen de quelques cas parmi les plus célèbres
nous éclairera peut-être sur ce point.
Les lecteurs du Times de Londres durent être passablement
surpris et intrigués le 6 novembre 1840 en parcourant leur journal.
Ce dernier comportait, en effet, en page 6, une bien curieuse
information sous le titre « Navire déserté ». Il y était question d’un
voilier français parti de Hambourg à destination de La Havane et
retrouvé complètement abandonné, mais en bon état, au large de
Nassau, dans les Bahamas, le 27 août.
« La majeure partie de ses voiles étaient hissées, disait l’article du
Times. Le bâtiment ne paraissait nullement endommagé. Sa
cargaison, composée de vin, de fruits, de soieries, etc., était d’une
très grande valeur et en parfait état. Les papiers du capitaine se
trouvaient en sûreté et au bon endroit. Les sondages donnèrent 3
pieds d’eau dans la cale, mais on ne trouva aucune voie d’eau. Il n’y
avait aucune créature vivante à bord, excepté un chat, quelques
volailles, ainsi que plusieurs serins à demi morts de faim. Les
cabines des officiers et des passagers étaient meublées avec
élégance et tout indiquait qu’on venait juste de les quitter. »
Ce navire s’appelait La Rosalie. Charles Fort, le célèbre chasseur
de mystères du début du siècle, fut le premier à parler de ce cas
dans un livre paru en 1931. Depuis, nombreux sont ceux qui lui ont
emboîté le pas… sans éclaircir pour autant le mystère. On a tenté,
récemment, d’opérer un rapprochement entre ce navire et un autre,
le Rossini, qui avait quitté Hambourg pour La Havane à peu près en
même temps et avait heurté les Muares (canal des Bahamas) le 3
août 1840. Dans le cas du Rossini, cependant, l’équipage et les
passagers furent secourus. S’il s’agit bien du même bateau – ce que
rien ni personne n’a jamais réussi à prouver –, on est en droit de se
demander pourquoi la cargaison, « d’une très grande valeur » selon
le Times, a été abandonnée alors que le bâtiment n’était même pas
endommagé. Et, dans le cas contraire, force nous est d’avouer que
nous sommes en présence d’une énigme : que sont devenus les
passagers de La Rosalie ? Nul d’entre nous ne le saura
probablement jamais…
Sans trace : c’est le titre d’un livre de Charles Berlitz. C’est aussi
ce qui caractérise le mieux les disparitions enregistrées dans la zone
du Triangle.
On a souvent fait remarquer que toutes les mers du globe
connaissaient des disparitions de vaisseaux ou d’avions. C’est vrai,
mais ailleurs, à quelques très rares exceptions près, on retrouve
toujours quelque chose après l’accident. Ici, ce sont des taches
d’huile ou des planches ; là, il s’agit de débris, de bouées ou même
de cadavres. La mer consent à lever un coin du voile et les
enquêteurs peuvent alors reconstituer sans peine les étapes de la
tragédie. Les causes de ces naufrages sont connues : cyclones,
tornades, tempêtes, collisions, actes de piraterie, pannes sèches,
défection mécanique, attaques de requins, inexpérience des
navigateurs, etc. Elles n’ont rien de mystérieux ni de surnaturel et
témoignent simplement de la part de risque que comporte toute
incursion en haute mer.
Cela ne veut pas dire que tous les accidents signalés dans le
Triangle des Bermudes sont dus à des causes inconnues. Cette
région de l’océan Atlantique n’est à l’abri ni des tempêtes ni des
pirates, comme nous pourrons le voir, et le navigateur inexpérimenté
y court les mêmes risques que partout ailleurs. Mais elle détient le
triste privilège d engloutir des navires et des avions dont rien ni
personne ne peut expliquer la disparition.
Je vous invite à vous reporter aux cas dont il vient d’être question.
Je les ai choisis pour leur exemplarité, mais il est bien évident qu’ils
ne représentent qu’une infime partie des disparitions mystérieuses
enregistrées dans la zone du Triangle. Que sont devenus les
équipages de La Rosalie, de la Mary Celeste et de la goélette
trouvée par l’Ellen Austin ? Aucun indice n’a jamais été découvert
les concernant. Où sont passés Herbie Pond et les pilotes des cinq
bombardiers américains portés manquants en 1945 ? On n’a jamais
retrouvé la moindre trace de ces appareils. Et le Star Tiger ? Et le
Star Artel ? Et le C 119 disparu en 1965 ? Et ce F4 Phantom II
brusquement « englouti » sous 9 mètres d’eau et dont on n’a
pourtant jamais retrouvé le moindre débris ! Sans traces. Lorsqu’un
équipage, un bateau, un avion ou un missile disparaissent dans le
Triangle des Bermudes, ils ne laissent aucun indice ni aucun
survivant. Telle est la caractéristique essentielle de ces disparitions.
Telle est la formidable énigme posée par cette région de l’Atlantique
au monde scientifique international.
Si l’administration fédérale de l’aviation, aux États-Unis, a qualifié
de « non-sens » en novembre 1975 la théorie selon laquelle le
Triangle des Bermudes est le théâtre d’événements inexplicables,
elle n’en admet pas moins l’évidence statistique qui fait de cette
partie de l’océan une zone particulièrement dangereuse pour les
navigateurs et les pilotes. Selon cet organisme, cependant, tout peut
s’expliquer à l’aide de « divers phénomènes thermodynamiques »
dont la nature exacte reste à définir…
Tel ne semble pas être l’avis de la NASA, qui s’intéresse au
Triangle des Bermudes au point d’avoir fait parcourir près de 1 000
kilomètres dans cette zone à un petit bateau, le Sirius, constamment
placé sous la surveillance d’un satellite relié au centre spatial de
Goddard, à Greenbelt. Si l’on en croit H. Nepeutze 12, la NASA aurait
également confié à une équipe multidisciplinaire placée sous la
direction de Franck von Loeffeli la réalisation d’une étude sur
ordinateur destinée à écarter les disparitions naturelles dans la zone
du Triangle pour ne conserver que celles présentant un caractère
mystérieux. Il se serait alors révélé que la fréquence de telles
disparitions était remarquablement constante alors que les
disparitions pour causes naturelles étaient « extrêmement variables
d’une année à l’autre selon la plus ou moins grande clémence du
climat ».
On sait, par ailleurs, que les Soviétiques ont émis plusieurs
hypothèses quant à la nature des phénomènes survenant dans cette
région. L’une d’elles, que l’on doit à l’océanographe Vladimir
Azhazha, voudrait que les disparitions soient causées par des
infrasons ayant pour origine des tempêtes d une extraordinaire
violence. Quoi qu’il en soit, Russes et Américains ont réalisé
ensemble, en 1977, une expédition scientifique dans le Triangle des
Bermudes. Cette expédition, connue sous le nom de « Projet
Polymode », s’est déroulée quelques mois après que les Italiens
eurent envoyé une mission d’étude au même endroit. Et l’on voudrait
nous faire croire qu’il ne se passe rien de mystérieux dans le
Triangle et qu’il faut être fou ou naïf pour s’y intéresser ! Qui est naïf,
dans cette histoire ? Celui qui fait confiance aux commentaires
rassurants des autorités ou bien celui qui, au contraire, s’en tient aux
faits et a le courage de s interroger sur cet incroyable mystère ?
Il y a quelques siècles à peine, on croyait pouvoir nier le fait que la
Terre tourne par cette simple constatation : quand on lance une
pierre à la verticale, elle retombe en empruntant la même trajectoire.
Si la Terre tournait, la pierre tiendrait compte de ce mouvement et sa
trajectoire s’en trouverait immanquablement déviée !
Quelque chose faisait défaut à ces braves savants du temps
passé pour comprendre la complexité du mouvement qu’ils
entendaient nier, et ce quelque chose, ce sont les lois de la
gravitation universelle ; mais, plutôt que d’imaginer un seul instant
que leur raisonnement pût comporter une faille due à un manque de
connaissances, ils préféraient s’en tenir au simple bon sens. Or, rien
n’est plus redoutable que le bon sens en matière scientifique.
Pourtant, c’est bien lui que nous retrouvons dans la plupart des
explications de ceux qui prétendent apporter une solution
« rationnelle » à l’énigme posée par le Triangle des Bermudes. Il y a
d’ailleurs là une contradiction car, pour beaucoup de ces
rationalistes, le « mystère du Triangle des Bermudes » n’existe tout
simplement pas. Il ne s’agit, à tout prendre, que d’une vaste
supercherie montée par quelques auteurs – des romanciers en mal
d’imagination – pariant sur la crédulité du grand public ! Que l’on
nous explique, alors, pourquoi ces mêmes rationalistes se donnent
tant de mal pour expliquer ce qui se passe dans le Triangle !
Quoi qu’il en soit, les explications ne manquent pas pour rendre
compte des disparitions enregistrées depuis plusieurs siècles dans
ces parages 13. Toutes ne sont pas à rejeter, bien entendu, mais
beaucoup se veulent trop rassurantes pour ne pas dissimuler
quelque intention suspecte de la part de leurs auteurs. Ces
explications peuvent, grosso modo, se répartir en deux catégories.
D’une part, il y a celles qui s’efforcent d’être « logiques » (pilotes ou
capitaines inexpérimentés, pannes, collisions, récifs, actes de
piraterie, etc.) et, d’autre part, celles qui ne craignent pas de faire
appel au surnaturel ou au paranormal (contraction de l’espace-
temps, « seconde force de gravitation », univers parallèles, etc.).
Avant d’entrer dans le détail, une constatation s’impose : aucune
de ces explications, qu’elle se donne pour logique ou surnaturelle,
ne rend compte de la totalité des disparitions enregistrées dans le
Triangle des Bermudes. Il y a, en effet, toujours au moins un cas
pour lequel « ça ne colle pas ».
Les explications rationnelles le plus fréquemment invoquées sont
les suivantes :
– cyclones, tornades, tempêtes ou assimilés ;
– pannes sèches, avaries techniques ou mécaniques ;
– collisions ;
– pilotes ou capitaines inexpérimentés ;
– actes de piraterie ;
– suicides, folie collective (!), attaques de requins, etc.
Déjà, au simple énoncé de ces explications, un problème surgit.
Aucune d’elles, en effet, ne rend compte de l’absence totale de
traces ou de débris qui constitue, nous l’avons vu, la caractéristique
essentielle des disparitions survenant dans la zone du Triangle.
Ensuite, il est évident que les attaques de requins, par exemple, ne
peuvent s’appliquer aux avions. Il faut donc d’abord éliminer les
explications qui ne privilégient qu’un aspect du phénomène. Les
actes de piraterie en font partie.
Eh oui ! des pirates en plein XXe siècle, cela existe !
J’ai moi-même rencontré une victime de ces écumeurs des mers
des temps modernes, un pêcheur qui eut la malchance de croiser
l’une de leurs embarcations. Les « pirates », après lui avoir pris tout
ce qui se trouvait à bord de son bateau, poisson compris, le
laissèrent regagner son port d’attache, sur la côte Est des États-
Unis. Par ailleurs, sous le titre « Journal d’un naufragé dans le
Triangle des Bermudes », la revue L’Aventure sous-marine a publié,
dans son numéro 116 de novembre-décembre 1977, le récit de deux
navigateurs recueillis, cette fois, par des pirates après avoir fait
naufrage dans les eaux du Triangle. « L’archipel des Bahamas, en
effet, écrivent nos navigateurs, est très riche en faune dans
l’immensité de ses eaux ; de très nombreuses îles sont inhabitées,
livrées aux écumeurs de passage, dont bon nombre de bateaux
“ pirates ” équipés de chasseurs sous-marins qui recherchent en
particulier les tortues marines. » Admettons… mais l’on voit mal des
« pirates » en quête de tortues s’en prendre à un Tudor IV de la
British South American Airways ou à un F 4 de l’armée américaine.
Cette explication ne peut donc valoir, au mieux, que pour un très
petit nombre de cas.
Plus plausible, mais tout aussi incertain, est le manque
d’expérience des capitaines ou commandants des bateaux et avions
disparus. Je vous invite à reprendre les cas dont il a été question
dans les chapitres précédents. Vous vous apercevrez, par exemple,
que le lieutenant Taylor, du Vol 19, comptait deux mille cinq cent
neuf heures de vol dont six cent seize sur Avenger, et le capitaine
McPhee, du Star Ariel, quatre mille deux cents heures de vol. Ce
n’était donc pas exactement ce que l’on pourrait appeler des novices
en matière de navigation aérienne. En fait, lorsque l’on étudie les
dossiers de près, on constate que la plupart des capitaines,
commandants et pilotes disparus dans le Triangle des Bermudes
étaient des gens dont la compétence n’avait d’égale que la
connaissance de l’endroit où ils se trouvaient.
Quant aux collisions, elles ne peuvent être retenues, et cela pour
deux raisons. D’abord, de toutes les causes invoquées, c’est celle
qui a le plus de chances de laisser des traces, or nous avons vu qu’il
n’y en avait pratiquement jamais. Ensuite, si un bateau peut entrer
en collision avec un récif, il en va tout autrement d’un avion qui, lui,
ne peut se heurter qu’à un autre avion. Dans ce cas, ce n’est pas un
appareil qui disparaît mais deux, signalés au même endroit au
même instant. Un tel cas ne s’est jamais présenté dans le ciel du
Triangle et, de toute façon, ce type d’accident est extrêmement rare
dans l’histoire de la navigation aérienne, dans quelque région du
globe que ce soit.
Les pannes sèches et autres avaries techniques ou mécaniques
sont autrement plus crédibles, mais elles ne peuvent, hélas !
s’appliquer aux disparitions d’équipage, très nombreuses, comme
nous l’avons constaté. Restent alors les phénomènes
météorologiques, les cyclones, tornades et autres tempêtes dont
tout le monde consent à admettre qu’ils sont extrêmement fréquents
dans cette région. Mais, là encore, voilà une explication qui ne peut
s’appliquer à la plupart des disparitions recensées. Au contraire, les
rapports des enquêtes effectuées à la suite de ces disparitions
précisent, le plus souvent, qu’elles ont eu lieu par beau temps, avec
une mer calme, dépourvue de la moindre ride ! Les conditions
météorologiques étaient excellentes lorsque le Star Tiger disparut en
1948 et, l’année suivante, peu avant de disparaître à jamais, le
capitaine McPhee, du Star Ariel, croyait bon de préciser par radio
qu’il volait par « temps clair ». Et puis, un navire pris dans la
tourmente en porte généralement des traces. Comment expliquer,
alors, que la plupart des bateaux trouvés sans équipage aient été en
parfait état, leur cargaison intacte, poursuivant leur route à
l’aveuglette comme si de rien n’était ? Il est légitime de penser que,
lorsqu’une tempête souffle avec suffisamment de violence pour
précipiter un équipage entier par-dessus bord, le navire ainsi pris
dans la tourmente, s il parvient à y échapper, en conserve des
séquelles… Eh bien, non. Les « navires fantômes » du Triangle des
Bermudes semblent n’avoir aucunement souffert d’une quelconque
tornade, ce qui ne les empêche pas d’avoir pourtant bel et bien été
inexplicablement désertés par leurs équipages…
A côté de ces explications « ponctuelles », on en trouve d’autres
qui s’efforcent de rendre compte de l’ensemble des disparitions
constatées dans la zone du Triangle. J’ai déjà fait allusion aux
théories de l’océanographe Vladimir Azhazha selon lequel des
ondes infrasoniques d’une puissance extraordinaire, provoquées par
des tempêtes, seraient à l’origine de ces disparitions. Un article paru
le 15 novembre 1977 dans le National Enquirer, aux États-Unis,
sous la signature du Dr Freeman Hall, chef du programme d’étude
d’acoustique atmosphérique du laboratoire de Boulder (Colorado) de
l’Administration nationale océanique et atmosphérique (NOAA), a
confirmé que de violentes tempêtes pouvaient engendrer de tels
phénomènes. Mais cela, encore une fois, n’explique pas l’absence
de traces et de débris. Par ailleurs, il n’y a pas que dans le Triangle
des Bermudes que se produisent d’effroyables tempêtes. Toutes les
mers du globe en connaissent. Pourquoi, dans ce cas, les
mauvaises conditions atmosphériques auraient-elles ici, et ici
seulement, le privilège d’engendrer des infrasons alors que rien de
semblable n’a été constaté ailleurs ?
L’inextricable tissu de contradictions auquel se heurte le chercheur
lorsqu’il entend fournir une explication logique aux disparitions
constatées dans la zone du Triangle a poussé certains à faire un pas
« hors de toute logique » et à trouver refuge dans le surnaturel et le
paranormal. On a alors fait intervenir les univers parallèles, les
influences d’une sorte de « seconde gravité » dont on ignorerait tout,
ou bien encore des contractions de l’espace-temps aussi
séduisantes pour l’esprit qu’inquiétantes pour le voyageur. Et puis,
bien sûr, on a aussi fait intervenir les extra-terrestres en se fondant
sur les nombreux témoignages d’observation d’OVNI recensés dans
cette région.
L’hypothèse OVNI, à mon sens, est à retenir – oh, combien ! –,
mais pas comme on l’entend habituellement. J’aurai l’occasion de
m’expliquer plus loin sur ce point puisqu’il constitue l’essentiel de la
thèse que j’entends développer dans ce livre. En revanche, j’avoue
manifester une extrême prudence envers les théories faisant appel
aux univers parallèles ou aux contractions de l’espace-temps, sans
parler de cette « seconde gravitation » qui, elle, me paraît relever de
la plus pure spéculation.
En octobre 1971, lorsqu’un Superconstellation s’est abîmé dans
les flots sous les regards stupéfaits de l’équipage du R/V Discoverer,
le ciel ne s’est pas ouvert pour happer le quadrimoteur. Celui-ci a été
comme aspiré par la mer, mais il n’a pas disparu soudainement aux
yeux des marins qui l’observaient. Il demeure donc assez peu
probable qu’il soit passé dans une autre dimension… De plus, si
notre propre univers comportait, comme certains paraissent le
penser, des « failles » par où disparaîtraient navires et avions, on
voit mal comment des équipages pourraient s’y engouffrer en
laissant derrière eux leurs navires intacts, seul indice de leur
passage sur cette terre. A moins, bien sûr, qu’une intelligence ne soit
à l’œuvre derrière tout cela… mais alors, pourquoi avoir recours à la
quatrième dimension ? N’existe-t-il pas d’autres moyens plus
concrets pour effacer toute trace sur terre et sur mer du passage
d’un navire, d’un avion ou, tout simplement, d’un équipage ?…
L’ATLANTIDE : DE LA LÉGENDE A
L’HISTOIRE
BIMINI OU L’ARCHÉOLOGIE À LA
CONQUÊTE DE L’ATLANTIDE
Un mot est déjà apparu plusieurs fois dans ce livre, mais j’ai pris
soin de ne pas m’y attarder, de façon à pouvoir en parler plus
longuement dans ce chapitre et les suivants. Ce mot c’est OVNI.
Il y a quelques années encore, il suffisait de le prononcer dans
certains milieux pour déclencher les ricanements : « Allons, les
OVNI ? Les “ soucoupes volantes ” ? Vous voulez rire ! Vous n’allez
tout de même pas me dire que vous y croyez ! » Voilà ce que l’on
pouvait entendre à tout moment dans la bouche de gens pourtant
réputés « sérieux ». Maintenant, heureusement, les choses ont
changé. Des journalistes, des hommes d’État comme le président
Carter, des scientifiques, même, ne craignent pas d’avouer qu’ils en
ont « vu un » ou, plus simplement, qu’ils prennent le problème à
cœur car, après avoir consulté des centaines de dossiers, ils ont
acquis la conviction qu’il y avait « quelque chose » derrière tout cela.
Et « quelque chose », pour des millions de gens qui, à travers le
monde, s intéressent de près ou de loin à ce sujet, cela signifie des
« extra-terrestres ».
Je ne partage pas ou, plutôt, je ne partage plus cette opinion. Loin
de moi l’idée de traiter avec mépris l’hypothèse extra-terrestre. Elle
mérite qu’on la prenne en considération, ne serait-ce qu’en raison de
l’importance qu’on lui accorde dans la plupart des cercles
d’ufologues. Mais cette importance, précisément, a parfois un peu
tendance à faire oublier qu’il ne s’agit, en tout état de cause, que
d’une hypothèse. Tous les chercheurs ne la tiennent pas pour un
dogme qu’il serait sacrilège de contester, une découverte de
l’ufologie admise une fois pour toutes, une vérité à laquelle nul
n’aurait le droit de toucher. Le regretté Ivan T. Sanderson, par
exemple, était, tout comme moi, convaincu de l’existence des OVNI.
Ceux-ci constituaient, à ses yeux, une indéniable réalité. Il n’en émit
pas moins l’hypothèse qu’ils ne venaient peut-être pas de l’espace
mais… de la mer.
N’anticipons pas, cependant, sur ce que j’ai l’intention de montrer,
sinon de démontrer, ultérieurement. Un fait me semble devoir être
noté dès à présent : les premières apparitions d’OVNI ne datent pas
de la fin des années 40, comme on a trop souvent tendance à le
croire. Elles ne datent même pas du début de l’ère industrielle. Elles
remontent, en fait, à la plus haute Antiquité et même à la préhistoire.
Bien entendu, à cette époque, on ne parlait pas encore d’Objets
volants non identifiés puisque cette très moderne terminologie n’est
employée que depuis une quinzaine d’années environ. On ne parlait
pas davantage de « soucoupes volantes », cette expression ayant
été forgée par des journalistes à la suite de l’observation historique
de Kenneth Arnold du 24 juin 1947. On ne se risquait même pas à
employer les termes de « vaisseaux aériens ». Les hommes de la
préhistoire se contentaient de reproduire sur les parois de leurs
cavernes ce qui, à leurs yeux, constituait un danger et que le dessin,
acte « magique » par excellence, parviendrait peut-être à exorciser.
Ont-ils vraiment voulu représenter des OVNI, les auteurs des
graffiti des grottes de Pair-Non-Pair en Gironde, Pech-Merle et
Cougnac dans le Lot, Altamira en Espagne, Niaux dans l’Ariège ou
ceux qui ont réalisé les gravures rupestres découvertes près de
Cayuse Creek, du lac Kootenay et en d’autres endroits de Colombie
britannique et du Canada ? En tout cas, cela y ressemble fort. La
grotte de Niaux, dans l’Ariège, contient même certaines
représentations de « soucoupes volantes » où il paraît avoir été tenu
compte du sillage lumineux que ces objets laissent parfois derrière
eux.
Et que penser de cette gravure rupestre découverte à proximité du
cap Alava, dans l’État de Washington, représentant un navire devant
lequel se trouve un OVNI ovoïde entouré d’un anneau ? Ce
document, rendu public par le Canadian UFO Report en 1973, est
tout à fait exceptionnel. Il s’agit, à n’en pas douter, du premier
témoignage dont nous disposions sur l’existence d’un objet « non
identifié » en rapport avec la mer. Y avait-il déjà, à cette époque, des
bases sous-marines de soucoupes volantes ? On est en droit de le
penser, mais il est encore trop tôt pour aborder ce genre de sujet.
Le phénomène OVNI est universel. Il n’est pas une époque de
l’histoire, pas un pays qui ne l’ait rencontré. Mais chacune de ces
époques et chacun de ces pays l’ont, bien entendu, interprété en
fonction de critères qui leur étaient propres. Lorsqu’on lit,
aujourd’hui, des ouvrages consacrés aux OVNI du passé, on a le
sentiment que les réactions des témoins n’ont pratiquement pas
changé depuis l’aube des temps en face des mystérieux objets
célestes. C’est là un sentiment trompeur. Il faut être singulièrement
téméraire pour s’imaginer, par exemple, que les Chinois de l’an 34
qui virent passer dans le ciel une « étoile filante grosse comme la
Lune » entourée de dix autres « petites étoiles » pensèrent qu’il
s’agissait d’un vaisseau extra-terrestre ! Ce n’est qu’à une date très
récente que les hommes ont pensé que ces énigmatiques objets
pouvaient être des engins pilotés par des créatures venues d’une
autre planète. Et cette hypothèse, car c’est bien d’une hypothèse
qu’il s’agit, n est pas apparue par hasard. Les rêves de conquête de
l’espace caressés par l’homme depuis le début de ce siècle, et la
littérature de science-fiction qui, depuis près d’une centaine
d’années, puise l’essentiel de ses thèmes dans ces mêmes rêves de
conquête spatiale, sont pour beaucoup dans l’interprétation moderne
la plus répandue du phénomène OVNI.
Et s’il ne s’agissait pas d’extra-terrestres ?
Car, enfin, à quoi avons-nous affaire ?
D’abord, et avant tout, à des objets de formes diverses mais se
situant, somme toute, dans un registre assez restreint et cohérent,
se déplaçant dans le ciel à des vitesses défiant parfois l’imagination.
C’est là l’aspect le plus connu du phénomène, le plus courant aussi,
et le moins contesté. J. Allen Hynek, le plus grand spécialiste
mondial des Objets volants non identifiés lui a donné le nom de
« disques diurnes 21 ». Les « disques diurnes » apparaissent partout
et en toute occasion. Nos ancêtres les appelaient « étoiles », « chars
célestes », « soleils », etc. Aujourd’hui, après les avoir baptisés
« soucoupes volantes » en raison de leur forme discoïdale fréquente
ou, en d’autres occasions, « cigares volants », nous les appelons
OVNI.
C’est aux « disques diurnes » que ce terme d’OVNI s’applique
avec la plus grande exactitude car il s’agit bien, dans tous les sens
du terme, d’objets volants non identifiés, c’est-à-dire d’objets
aperçus en plein vol dont on ignore et l’origine et la destination.
Les « lumières nocturnes » dont parle aussi Hynek peuvent
donner lieu aux mêmes remarques, à ceci près que la nuit engendre
un plus grand nombre d’erreurs d’interprétation que le jour, et que
l’aspect concret, « métallique » comme l’ont souligné maints
témoins, des objets y est moins perceptible.
Second aspect du phénomène : les « rencontres rapprochées ».
Le livre (et le film) de Steven Spielberg, Rencontres rapprochées du
troisième type 22, a popularisé cette expression, mais, en posant
l’accent sur la manifestation la plus spectaculaire de ces
« rencontres » – mettant en présence des hommes et des occupants
d’OVNI –, il a peut-être fait oublier qu’il en existait de trois sortes.
Les « rencontres rapprochées du premier type » concernent les
objets ou les lumières aperçus d’assez près, en général à moins de
150 mètres. Cette sorte de « rencontres » permet à l’observateur
d’éliminer pratiquement tout risque de mauvaise interprétation – la
bête noire des ufologues. Il est rare, en effet, que l’on confonde un
objet vu à moins de 150 mètres, quel qu’il soit, avec un autre objet.
Contrairement à ce qui se passe avec les « disques diurnes » ou les
« lumières nocturnes », les « rencontres rapprochées du premier
type » ne donnent donc à peu près jamais lieu à des controverses
quant à la « nature » de l’objet observé. Si quelque chose est parfois
remis en question, dans le cas de telles « rencontres », ça ne peut
être que la crédibilité du ou des témoins. Mais cette crédibilité ou,
plutôt, ce manque de crédibilité est souvent l’ultime recours des
sceptiques qui se refusent à admettre ce qui les dépasse et qui n’ont
du phénomène OVNI qu’une connaissance très approximative. Les
« rencontres rapprochées du premier type » constituent donc bien la
preuve irréfutable de l’existence objective du phénomène OVNI.
Nous possédons des milliers de témoignages de « rencontres du
premier type ». Un grand nombre de ces observations ont été
effectuées par des personnes appartenant à toutes les tranches
d’âge et à toutes les couches de la société. Il est donc hautement
improbable que ces témoins soient tous des mythomanes ou des
hurluberlus. Or, que nous disent-ils, ces témoins ? Qu’ils ont vu des
objets évoluer près de l’endroit où ils se trouvaient, parfois à grande
vitesse, parfois s’arrêtant et faisant du surplace. D’autres fois, ces
engins paraissaient surgir du néant ou bien y retourner. Ils nous
disent aussi que ces objets ne ressemblent à rien de connu, que
leurs vitesses sont trop élevées pour être comparées à celles
auxquelles nous sommes habitués, et que leurs trajectoires et leurs
comportements obéissent à des règles trop précises pour qu’il
puisse s’agir de phénomènes naturels et incontrôlés. Et, s’agissant
de ces « rencontres », nous constatons également qu’elles se sont
produites à toutes les époques de l’histoire, comme celles, moins
hallucinantes peut-être car moins « proches » et moins
« évidentes », de « disques diurnes » ou de « lumières
nocturnes »…
Plus troublantes encore sont les « rencontres rapprochées du
deuxième type » puisque celles-ci laissent des traces. Il s’agit
d’ailleurs de leur caractéristique essentielle. Les OVNI font alors
ressentir physiquement leur présence aux témoins. L’évidence
devient irréfutable : traces au sol, herbe brûlée, animaux blessés ou
tués, moteurs de voitures refusant de tourner, guérisons subites ou,
au contraire, paralysie et blessures inexplicables. Voilà ce qui se
passe lors d’une « rencontre rapprochée du deuxième type ». Voilà
ce que les hommes ne parviennent pas à comprendre…
Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, d’autres avant nous
ont vécu ce genre d’expérience. L’histoire est pleine, en effet, de
« rencontres du deuxième type » dont on a longtemps attribué les
effets aux dieux et aux démons avant que l’homme inventât les
extraterrestres !
Des exemples ? En voici un tiré de la Vita Karoli d’Éginhard
d’après la traduction qu’en a donnée Louis Halphen 23 et qu’a
reproduite Michel Bougard dans sa Chronique des OVNI 24 :
« Charles fut lui-même victime d’un accident significatif au cours
de sa dernière expédition en Saxe contre le roi des Danois Godefrid.
Un jour qu’il avait quitté le camp et s’était mis en route avant le lever
du soleil, il vit soudain une torche éblouissante descendre d’un ciel
serein et traverser l’air de droite à gauche. Et comme l’on se
demandait ce que présageait ce phénomène, le cheval qu’il montait
baissa brusquement la tête et tomba en le précipitant à terre avec
une telle violence que la fibule de son manteau se rompit et que le
baudrier de son glaive fut arraché. Quand ses serviteurs, témoins de
l’accident, se précipitèrent pour le relever, ils le trouvèrent sans
armes, sans manteau, et l’on ramassa à au moins 20 pieds de
distance un javelot qui lui avait échappé des mains au moment de sa
chute. »
Cette scène se déroula en l’an 810 de notre ère. On pourrait citer
d’autres cas similaires mais le but de ce livre n’est pas de dresser le
catalogue des « rencontres rapprochées » du passé. D’autres s’en
sont chargés et bien mieux, certainement, que je ne saurais le
faire 25. Qu’il suffise de savoir pour l’instant que le phénomène OVNI
a été présent à toutes les époques de l’histoire et sous tous les
aspects que nous lui connaissons aujourd’hui, y compris le plus
surprenant, le plus hallucinant et le plus difficile à admettre : les
« rencontres rapprochées du troisième type ».
Dans son livre Les Objets volants non identifiés : mythe ou réalité,
J. Allen Hyneck consacre un chapitre entier à ce genre de
« rencontres ». Ce chapitre s’ouvre sur ces mots : « Nous en
arrivons maintenant au domaine le plus étrange, le plus incroyable
de tout le phénomène UFO (OVNI, en anglais). Disons tout de suite
que s’il était possible, sans manquer à l’honnêteté scientifique, de le
passer sous silence, je le ferais bien volontiers. Il s’agit en effet des
“ rencontres rapprochées du troisième type ”, c’est-à-dire de celles
où l’on signale la présence de créatures douées de mouvement. (Si
je parle ici de créatures douées de mouvement, plutôt que de
créatures vivantes, c’est afin de ménager l’éventualité qu’il s’agisse
de robots ou d’entités autres que des êtres “ de chair et de sang ”.)
Diverses appellations leur sont appliquées : “ occupants ”,
humanoïdes “ ufonautes ” et même “ ufosapiens ”. »
Les « rencontres rapprochées du troisième type » constituent bien
le domaine « le plus étrange » et « le plus incroyable » de tout le
phénomène OVNI, mais c’est aussi le plus… dérangeant. De tels
cas ont pourtant été, eux aussi, signalés en tous lieux et à toutes les
époques de l’histoire, et les appellations appliquées aux occupants
des Objets volants non identifiés ont été beaucoup plus nombreuses
que celles mentionnées par Hynek. On leur a donné le nom d’anges
et de démons, de « créatures », mais aussi de Martiens ! Quand on
consulte, comme je l’ai fait à maintes reprises, les collections des
quotidiens et des hebdomadaires des années 50, ce mot revient
avec une étonnante régularité sous la plume des journalistes
rendant compte de témoignages d’observation de « soucoupes
volantes ». « Des Martiens aperçus aux États-Unis », « Martiens en
Argentine », « Le Fermier et les Martiens », etc., tels étaient les titres
de la presse de l’époque. On ne savait pas encore la planète Mars
vide de toute vie, alors on la peuplait d’hypothèses. Mars paraissant
accessible et les « soucoupes volantes » étant tenues par le plus
grand nombre pour des vaisseaux interplanétaires, il était tentant de
voir dans la première l’origine des secondes.
A présent, on sait que Mars est inhabitée et l’on pense qu’aucune
planète du système solaire n’abrite de vie intelligente, à l’exception
de la Terre, bien entendu. Alors, plutôt que de remettre en cause
l’hypothèse extra-terrestre, on situe « plus loin dans l’univers »
l’origine des OVNI, comme si l’on ne pouvait imaginer d’autre
possibilité plus vraisemblable. Ou alors, on invente des « trous dans
le temps » et autres « déformations du continuum » pour ne pas
compromettre l’idée selon laquelle ces engins ne viennent pas de la
Terre. Mais pourquoi, au fond, ne viendraient-ils pas de notre
planète ?
Tout cela me rappelle une nouvelle de science-fiction parue dans
le magazine américain Galaxy au début des années 50. Cette
nouvelle s’intitule « Catch that Martian » (Attrapez ce Martien) et a
pour auteur Damon Knight. On y voit des gens se mettre à vivre
soudain comme des fantômes, passer à travers les murs et parler
sans qu’aucun son ne sorte de leur bouche, et cela sans raison
apparente. On cherche le responsable, bien sûr, et comme on n’en
trouve pas on en vient à déclarer, le plus naturellement du monde :
« C’est un Martien ! »
« La raison pour laquelle nous avons pensé que c’était un Martien,
explique Damon Knight, c’est que cela ne pourrait être aucun d’entre
nous. Aucun être humain ne pourrait faire des choses comme cela.
Exact ? Alors, qu’est-ce que ça pourrait être d’autre qu’un Martien ?
Ça tombe sous le sens. »
Nous avons ici, résumée sous une forme humoristique, toute la
démarche qui a permis à l’hypothèse extra-terrestre d’occuper la
place qui est la sienne, aujourd’hui, dans l’ufologie moderne.
A-t-on jamais eu la preuve que ces objets venaient d’une autre
planète ? La réponse est non. La seule chose que nous savons les
concernant, c’est qu’ils existent, et qu’ils sont là, parmi nous, depuis
des siècles. Alors, une fois entré dans l’âge de la conquête de l’air,
puis de la conquête de l’espace, l’homme, croyant connaître
parfaitement sa planète, s’est dit que « puisque cela ne pouvait être
aucun d’entre nous, qu’est-ce que ça pouvait être d’autre que des
Martiens ? »
L’hypothèse était vraisemblable. Trop vraisemblable sans doute
puisque, depuis 1947, tout le monde – ou peu s’en faut – paraît
l’avoir adoptée. Pourtant, une question n’a jamais été résolue, même
par les adeptes les plus convaincus de l’hypothèse extra-terrestre.
Cette question est la suivante : pourquoi les ufonautes, quels qu’ils
puissent être, s’intéressent-ils tant à notre planète ?
Curieusement, il semble que l’on ne se soit jamais dit que cet
intérêt pouvait tout simplement provenir du fait que notre monde est
peut-être aussi… le leur.
8
« Nous savons tous que les OVNI sont réels. La question reste de
savoir d’où ils viennent… » Ces deux phrases ne sont pas dues à
quelque « soucoupiste » fanatique mais à l’astronaute Ed Mitchell.
De son côté, Adi-Kent Thomas Jeffrey écrit : « On peut toujours nier
l’existence des OVNI mais on ne peut pas nier que des milliers de
gens en ont fait la description. Et, parmi eux, nombreux sont ceux
qui sont originaires de cette région, le terrifiant Triangle du Diable. A
vrai dire, j’ai découvert (en Floride et aux Bermudes tout
particulièrement) nombre de gens qui arpentent les plages à la nuit
tombée dans l’espoir d’apercevoir dans le ciel des soucoupes
volantes. Ces curieux ne restent presque jamais sur leur faim.
Toutes les nuits, quelqu’un voit quelque chose, semble-t-il 38. »
Rapprochons ces deux citations. Les OVNI sont réels, mais d’où
viennent-ils ? demande Ed Mitchell. On ne sait pas d’où ils viennent,
semble lui répondre Adi-Kent Thomas Jeffrey, mais on sait où l’on
peut en voir presque à coup sûr : sur les côtes de Floride.
Pour ma part, je crois avoir montré au cours des chapitres
précédents que la côte atlantique des États-Unis, et plus
particulièrement les côtes de la Floride, comptait parmi les régions
les plus « visitées » du monde par les Objets volants non identifiés. Il
est même relativement fréquent d’y voir des OVNI surgir de l’eau ou
bien s’y engouffrer comme si quelque chose les attirait… mieux, les
attendait, en ces lieux.
Ce sont ces apparitions et ces disparitions fréquentes qui ont
d’ailleurs conduit nombre d’auteurs à émettre l’hypothèse de
l’existence d’une base sous-marine de soucoupes volantes en cet
endroit. Seulement, pour beaucoup de ces chercheurs, une telle
« base » ne peut qu’être l’œuvre d’une civilisation extra-terrestre très
avancée venue trouver refuge dans nos océans. Pourquoi vouloir à
tout prix qu’il s’agisse d’extra-terrestres ? Souvenons-nous des
paroles d’Antonio Ribeira, l’un des hommes connaissant le mieux le
problème des mystérieux objets célestes (et aquatiques) en Europe
et peut-être même au monde : « D’ailleurs, s’agit-il bien de
“ visiteurs ” ? Et s’ils vivaient en symbiose avec nous-mêmes depuis
des temps immémoriaux ? » Faut-il le préciser ? Je souscris
entièrement à la géniale intuition de cet écrivain. Je suis de ceux qui
pensent, en effet, qu’ils vivent en symbiose avec nous, et cela
depuis une époque fort reculée dans l’histoire. Pour tout dire, je situe
le début de ce « parasitage » de notre monde une dizaine de milliers
d’années avant notre ère, quand l’Atlantide, ce continent « grand
comme l’Asie et la Libye réunies », sombra dans les flots.
Voilà. Le mot « Atlantide », celui que, d’habitude, on ne prononce
pas, est lâché.
Bien sûr, je ne pourrai jamais prouver concrètement le bien-fondé
de mon hypothèse. Nul à ma connaissance n’a jamais capturé un
OVNI, et je crois avoir fort peu de chances d’être le premier à
réaliser, un jour, un tel exploit. Mais, à défaut de preuves concrètes
et matérielles, je demande simplement au lecteur de réfléchir sur ce
que nous savons déjà et d’opérer avec moi les rapprochements qui
s’imposent.
Pas plus que je ne puis prouver que les pilotes des Objets volants
non identifiés sont les descendants (et encore… ne s’agit-il que de
leurs descendants ?) de ces Atlantes dont on sait aujourd’hui qu’ils
ont vécu sur un continent couvrant, autrefois, la quasi-totalité de
l’Atlantique Nord, je ne suis en mesure de démontrer le profond
manque de consistance de l’hypothèse dite « extra-terrestre » en
matière d’OVNI. Essayons, toutefois, de rassembler les données du
problème.
J’ai eu sous les yeux, récemment, un article paru dans le quotidien
parisien France-Soir, du 27 août 1975, intitulé : « Si les OVNI étaient
habités, leurs pilotes auraient au moins cent mille ans. » L’auteur de
cet article écrivait entre autres choses ceci : « Si d’autres êtres
intelligents existent, ils ne peuvent être que très loin, à des distances
telles que la lumière ou les ondes radio qui nous parviennent de
leurs planètes mettent des dizaines d’années à nous parvenir. » Je
précise qu’il ne s’agit pas là de vaines spéculations mais de
l’exposé, sous une forme vulgarisée et très abrégée, d’hypothèses
émises par quelques-uns des plus grands esprits scientifiques de
notre temps. Mais poursuivons la lecture de cet article : « … Même
si l’on imagine des moteurs capables de transformer toute la matière
en énergie, comme nous ne pouvons encore en concevoir (…), il
faudrait, pour parcourir ces distances, de gigantesques fusées qui
pèseraient des milliards de tonnes. Si de telles fusées pouvaient
voyager à la fantastique vitesse de 150 000 kilomètres à l’heure,
elles mettraient plus de cent mille ans à faire le seul voyage aller.
Soit mille siècles. On est loin des petites soucoupes volantes que
certains croient voir dans notre ciel et qui ne peuvent donc pas
transporter d’extra-terrestres. »
Je sais bien que cette dernière phrase fera bondir plus d’un
ufologue mais j’ai tenu à la conserver pour ne pas altérer le sens et
la portée de la démonstration de ce journaliste. Comme tous les
ufologues, cependant, je sais que « ces petites soucoupes volantes
que certains croient voir dans notre ciel » constituent bel et bien une
réalité concrète et ne sont pas le fruit des fantasmes de quelques
esprits égarés. Je sais aussi qu’il faut se méfier des démonstrations
« scientifiques », si évidentes et irréfutables qu’elles puissent
paraître, tendant à faire passer pour « absolument impossible » ce
qui n’est peut-être qu’irréalisable dans l’état actuel de nos
connaissances. L’histoire nous a appris combien nos savants étaient
sujets à l’erreur et combien leurs prédictions pouvaient se révéler
fausses lorsqu’ils mettaient une confiance aveugle dans les
connaissances de leur temps. C’est pourquoi je veux bien admettre
qu’une ou plusieurs races extra-terrestres aient découvert des
secrets, en matière de propulsion notamment, que nous ne pouvons
même pas imaginer. Mais deux points d’interrogation demeurent : la
distance et l’absence de contacts. Et là, j’avoue que les motivations
de ces prétendus extraterrestres me dépassent complètement.
Comment concilier un si long voyage – même s’il est accompli à
des vitesses défiant l’imagination – avec ce refus évident de prendre
contact avec l’humanité ? C’est incompréhensible. Réfléchissez un
peu à l’hypothèse extra-terrestre et à ses implications, et vous verrez
qu’elle a tôt fait de se présenter comme un tissu inextricable de
contradictions alors que, si l’on veut bien admettre que les OVNI
viennent de notre propre planète ou, plus précisément, de la
« planète Océan », beaucoup de choses s’éclairent. L’absence de
contacts elle-même peut s’expliquer du fait que ces créatures à
l’histoire longue, douloureuse et, certainement, pleine
d’enseignements ne désirent pas être troublées par des
représentants de notre turbulente et agressive humanité. On peut
même imaginer qu’ayant fait eux-mêmes l’expérience de la violence
et de la destruction, ils surveillent à présent un monde qui leur
appartient autant qu’à nous, afin d’éviter que nos propres excès ne
nous conduisent à la même catastrophe que celle qui les a conduits
à trouver refuge au fond des océans il y a quelques dizaines de
milliers d’années.
On pourra m’objecter qu’il n’est pas nécessaire que les occupants
des bases sous-marines soient des Atlantes pour que mon
raisonnement fonctionne. Certes, il peut s’agir d’extra-terrestres
ayant choisi de vivre sous l’eau depuis des temps immémoriaux et
se partageant ainsi la planète avec nous. Mais l’on avouera que les
deux hypothèses se valent et que l’identité de la position
géographique des vestiges de l’Atlantide et du Triangle des
Bermudes milite singulièrement en faveur de la mienne. Et puis,
comme je l’ai déjà dit, n’est-il pas logique de penser que, si les
occupants des OVNI s intéressent autant à notre planète, c’est parce
que celle-ci, dans une certaine mesure, leur appartient autant qu’à
nous ?
Voici des faits qu’il convient de relier les uns aux autres :
– L’ethnologie, l’anthropologie, la géologie, la zoologie, la
botanique et la linguistique nous disent, de manière quasi
irréfutable, qu’il a existé, autrefois, dans l’Atlantique Nord, un
continent aujourd’hui disparu. Tel est le premier de ces faits.
– Second fait : des expéditions d’archéologie sous-marine
récentes ont mis à jour les vestiges d’une puissante civilisation
ayant vécu il y a une dizaine de milliers d’années dans la région
dénommée, aujourd’hui, Triangle des Bermudes.
– Troisième fait : cette même région est le théâtre d’événements
étranges, inexplicables du point de vue de nos connaissances
actuelles, parmi lesquels des disparitions d’avions, de bateaux,
de missiles et d’équipages ne laissant aucune trace derrière
eux.
– Quatrième fait : le Triangle des Bermudes compte parmi les
régions du monde où l’on enregistre le plus grand nombre
d’observations d’Objets volants et aquatiques non identifiés.
– Cinquième fait : il est fréquent que, dans cette zone, de
mystérieuses et inexplicables explosions secouent le ciel et la
mer.
– Sixième fait : il arrive que l’on capte par radio des messages
indéchiffrables en provenance des fosses les plus profondes de
cette partie de l’océan Atlantique.
– Septième fait : aucun homme ne s’est jamais aventuré dans une
de ces fosses et celles-ci, pour l’instant, conservent jalousement
tous leurs secrets.
Je vous laisse méditer sur la portée de ces informations, mais il
me semble que si l’on veut bien admettre, pour les raisons exposées
plus haut, que les occupants des soucoupes volantes ne sont pas
nécessairement des extra-terrestres, ces faits, examinés les uns en
regard des autres, semblent converger vers une seule et même
réalité : ce sont des OVNI qui sont à l’origine des disparitions
inexpliquées du Triangle des Bermudes. La base secrète de ces
OVNI est au fond de l’océan, au sein du continent de l’Atlantide, par
9 000 mètres de fond. Les pilotes de ces OVNI sont des survivants
de la race des Atlantes.
D’autres faits donnent du poids à cette hypothèse et, parmi ceux-
ci, il convient d’évoquer ici l’existence des « hommes en noir ».
Tous les ufologues ont entendu parler de ces mystérieux
personnages venus d’on ne sait où et qui paraissent avoir déjà
plusieurs morts sur la conscience. En 1973, la revue américaine
Cosmology Newslink a publié une étude les concernant qui
démontrait que leur présence sur cette terre remontait, en fait, très
loin dans le passé. On peut imaginer, cependant, que leurs
interventions au cours des siècles précédents ont été moins
nombreuses et plus discrètes que celles que nous leur connaissons
aujourd’hui car, s’il est vrai que les M.I.B. (de l’anglais men in black :
« hommes en noir ») ont pour mission de protéger les secrets de
leur race, il est logique de penser que ceux-ci sont plus menacés par
la recherche ufologique moderne qu’ils ne l’étaient par l’attitude
souvent proche de la superstition de nos ancêtres.
Mais qui sont ces « hommes en noir » ? On a dit d’eux qu’ils
constituaient une sorte de Cinquième Colonne extra-terrestre sur la
Terre. En fait, tout ce que l’on sait à leur sujet, c’est qu’il s’agit
d’hommes de grande taille (quoique cette particularité souffre
quelques exceptions), vêtus d’habits de couleur sombre – quand ce
n est pas d’uniformes militaires, mais c’est là un point sur lequel
nous reviendrons –, au faciès décrit comme « poupin » ou
« oriental » (ce détail a son importance), qui interviennent auprès
des chercheurs ou des témoins ayant fait quelque découverte de
poids en matière d’ufologie. La plupart du temps, après s’être livrés
à un interrogatoire minutieux de la personne qu’ils ont approchée, ils
se contentent de lui dérober ses documents (notes, films, photos,
résultats d’analyses, débris, etc.), mais, parfois, ils n’hésitent pas à
avoir recours à la pression psychologique, voire dans quelques cas
exceptionnels, au meurtre pour parvenir à leurs fins.
Leur existence paraît acquise. Ils ont approché trop de témoins
pour que l’on puisse se permettre de mettre toutes ces prises de
contact sur le compte d’un quelconque phénomène hallucinatoire ou
mystificateur. Du fait qu’elle paraît acquise, on a essayé de
l’expliquer de manière rationnelle, et certains ont cru voir chez ces
créatures des agents de la CIA. Cette hypothèse fut, un temps,
largement répandue, et l’on en trouve l’écho dans un article intitulé,
précisément, « “ Hommes en noir ” et CIA » paru au Canada dans le
numéro 3 de la revue UFO Québec. Wido Hoville, l’auteur de cet
article, après avoir montré que la CIA était « impliquée jusqu’au cou
dans l’affaire des soucoupes volantes depuis vingt et un ans » met
au nombre des « méthodes qui ont certainement été utilisées pour
dissuader un témoin sincère de faire connaître son observation » les
interventions des MIB.
« On trouve dans beaucoup de livres sur l’ufologie et écrits par
divers auteurs, partout dans le monde, des cas d’“ hommes en noir ”,
rappelle Wido Hoville, qui se sont présentés chez des témoins qui
avaient réussi à prendre des photos, un film d’UFO, ou encore qui
étaient en possession de quelque preuve physique de leur
existence, et qui se sont vus menacés, voire violentés, eux ou des
membres de leur famille, si cesdits témoins ne se taisaient pas ou ne
laissaient pas tomber leur cas. Les preuves emportées par ces
“ hommes en noir ” ont disparu et n’ont jamais reparu. »
Mais l’a hypothèse CIA » s’effondre, malheureusement, dès que
l’on examine le problème de près. Il est vrai que les motivations
apparentes des « hommes en noir » – opposition par tous les
moyens à la diffusion de l’information concernant le phénomène
OVNI – peuvent tout aussi bien convenir à des agents d’un
organisme officiel comme la CIA ou l’US Navy qu’à des êtres
directement menacés par les conséquences possibles de la
recherche ufologique. Mais là s’arrêtent les arguments en faveur de
tels organismes.
John A. Keel, auteur de The Cosmic Question 39, fait très
pertinemment remarquer qu’au cours des différentes périodes de
l’histoire où les « hommes en noir » se sont manifestés, on les a
assimilés, suivant le contexte, à des groupes aussi divers que les
banquiers internationaux, les francs-maçons, les jésuites et, donc,
plus récemment, la CIA. Et cela seul suffit à démontrer que
l’hypothèse selon laquelle les MIB sont des agents de la CIA est
erronée car ces êtres mystérieux sont apparus bien avant la création
de la célèbre agence de renseignement. On sait, par exemple, qu’en
1897, au Texas, un « homme en noir » s’empara d’un morceau de
métal retrouvé par les témoins du passage d’un OVNI après que
celui-ci l’eut laissé tomber. Dix-sept ans auparavant, une aventure
similaire s’était produite à Galisteo Junction, au sud de Santa Fe, au
Nouveau-Mexique. Le 26 mars 1880, en effet, quatre hommes
avaient aperçu une sorte de « ballon en forme de poisson »
survolant leur village. Un objet était tombé de ce « ballon ». Il
s’agissait d’une espèce de vase couvert de hiéroglyphes
incompréhensibles. Les témoins l’avaient porté dans la seule
boutique du village, qui faisait également office de lieu de réunion,
afin de prouver qu’ils avaient bien vu « quelque chose ». L’objet y
était resté deux jours, jusqu’à ce qu’un homme se disant
« collectionneur » se présentât pour l’acheter. Il en offrit une somme
astronomique, dit-on…
D’autres cas du même genre, dont certains se sont produits plus
loin encore dans le passé, viennent, eux aussi, infirmer l’hypothèse
agents de la CIA. Et puis, ceux-ci ont-ils tous le faciès « oriental » ?
J’ai dit que ce détail avait son importance. En effet : que l’on se
souvienne de cette coutume consistant à déformer le crâne des
enfants pour leur donner la forme d’un œuf que l’on retrouve à la fois
dans toute l’Amérique et autour des côtes méditerranéennes. La
raison de cette pratique serait que les Atlantes auraient eu des têtes
de cette forme, c’est-à-dire avec la ligne du nez dans le
prolongement direct du sommet du crâne comme certains des
premiers pharaons égyptiens. Un tel visage n’a-t-il pas de fortes
chances d’être décrit comme « oriental » par un témoin occidental
peu versé dans l’étude des morphologies humaines ? Mais
n’anticipons pas et revenons à nos agents de la CIA. Depuis quand
ceux-ci peuvent-ils paralyser des témoins ou les rendre malades
pendant plusieurs jours comme cela s’est produit à maintes reprises
à l’occasion d’interventions d’« hommes en noir » ? Et comment
font-ils pour être informés de cas dont les témoins n’ont parlé à
personne ? C’est pourtant ce qui se passe neuf fois sur dix puisque
la tactique des MIB paraît être, précisément, d’arrêter l’information
avant qu’elle n’ait pu être diffusée. Un cas, à cet égard, me paraît
particulièrement significatif. Il est d’autant plus intéressant de le citer
ici qu’il concerne directement le Triangle des Bermudes… John A.
Keel le mentionne d’ailleurs également dans son livre.
Ce cas s’est produit en 1951 à Key West, à l’extrême sud de la
Floride. Plusieurs officiers de marine et hommes d’équipage se
trouvaient à bord d’une vedette au large des côtes de la Floride
lorsqu’ils aperçurent un objet en forme de cigare qui flottait au-
dessus des vagues. L’engin émettait une sorte de lueur pulsante, et
une colonne de lumière verdâtre partait de sa « coque » et paraissait
s’enfoncer dans la mer. Les témoins purent l’observer aux jumelles.
Détail intéressant : l’océan alentour était couvert de poissons morts,
le ventre à l’air. Soudain, un avion apparut à l’horizon et le
mystérieux objet s’éleva dans l’air où il disparut en quelques
secondes.
A peine la vedette avait-elle regagné son port d’attache à Key
West que les membres de son équipage, officiers et hommes du
rang compris, furent accostés par un groupe d’hommes d’allure
officielle vêtus de noir. Ces hommes les entraînèrent à l’écart et
commencèrent à leur poser mille questions concernant leur
observation en pleine mer. Si l’on en croit l’un des témoins, on aurait
dit que ces hommes tendaient à discréditer la validité du témoignage
des marins. Les informations dont je dispose sur ce cas ne précisent
pas ce que ces « hommes en noir » ont fait après avoir mis fin à leur
interrogatoire, mais tout porte à croire qu’ils demandèrent aux
témoins de l’incident de garder le silence sur cette troublante affaire.
Cette attitude est, en effet, celle que l’on rencontre le plus
fréquemment de la part de ces énigmatiques personnages.
Dans son livre Les Objets volants non identifiés : mythe ou
réalité ? J. Allen Hynek rapporte un autre cas d’intervention
d’« hommes en noir », bien qu’il paraisse se refuser à employer
cette expression. Ce cas figure dans son chapitre consacré aux
« rencontres rapprochées du troisième type ».
« L’incident, écrit l’auteur, eut pour témoin quatre hommes
s’acquittant parfaitement de leurs obligations professionnelles et
familiales. Deux d’entre eux ont un poste relevant de la sécurité
militaire, et la violation de leur anonymat constituerait une grave
menace pour leur emploi. Leur observation eut lieu dans le Dakota
du Nord, en novembre 1961, par une froide nuit de pluie et de grésil.
Les quatre hommes virent un engin éclairé atterrir dans un champ
découvert ; le croyant en difficulté, ils s’arrêtèrent sur le bas-côté de
la route, escaladèrent la clôture et se précipitèrent vers l’“ avion ”.
On peut imaginer leur surprise en découvrant autour de l’appareil
des humanoïdes dont l’un tenta de les éloigner d’un geste
menaçant. L’un des hommes fit feu sur l’humanoïde, qui tomba
comme s’il était blessé. L’appareil décolla rapidement tandis que les
quatre hommes prenaient la fuite.
« Le lendemain, bien que, de leur propre aveu, ils n’aient soufflé
mot de cette aventure à personne, on vint chercher l’un d’eux sur
son lieu de travail, et on le conduisit devant des inconnus. Ceux-ci lui
demandèrent de les conduire chez lui, et là, ils examinèrent les
vêtements qu’il portait la nuit précédente, et plus particulièrement
ses chaussures, puis partirent sans explication. Pour autant que je
sache, aucun des quatre hommes n’entendit plus jamais parler de
l’affaire. Le mystère demeure entier. »
L’histoire de l’ufologie compte quelques « classiques » en matière
d’interventions d’« hommes en noir ». Le cas le plus frappant, et
peut-être le plus célèbre, est celui d’Albert K. Bender, directeur de l’
« International Flying Saucers Bureau » et de la revue Space
Review.
L’« International Flying Saucers Bureau » était un organisme privé
s’étant donné pour tâche d’étudier le phénomène OVNI sous tous
ses aspects. La Space Review était la revue de cet organisme. En
juillet 1953, Bender y fit paraître le texte suivant : « Le mystère des
soucoupes volantes ne sera plus longtemps un mystère. Leur origine
est d’ores et déjà connue, cependant toute information relative à
cette question doit être dissimulée “ par ordre supérieur ”. Nous
aimerions publier intégralement dans Space Review les détails de
cette information, mais nous avons été avisés de n’en rien faire.
Nous conseillons notamment à ceux qui se sont engagés dans
l’étude des soucoupes volantes d’être très prudents. »
A la fin de l’année 1973, trois hommes vêtus de noir vinrent rendre
visite à Bender pour lui demander d’abandonner ses recherches.
Quelques jours plus tard, l’ « International Flying Saucers Bureau »
était dissous et la publication de la Space Review interrompue.
L’année suivante, en octobre 1954, la revue Nexus, également
consacrée au phénomène OVNI, annonçait fièrement : « Nous
avons obtenu une “ évidence irréfutable ” quant à la nature des
soucoupes volantes. »
On n’en sut jamais plus, une « haute autorité » ayant interdit la
publication des détails concernant cette « évidence irréfutable ».
Le fondateur de la célèbre Flying Saucers Review, Waveney
Girvan, mourut, quant à lui, d’un cancer le 22 octobre 1964. Rien de
particulièrement étrange là-dedans apparemment, si ce n’est
qu’après sa mort on ne retrouva aucun de ses documents chez lui
alors qu’il les y conservait tous jalousement et précieusement.
H.T. Wilkins et Frank Edwards, autres chercheurs mondialement
connus, moururent tous deux dans des circonstances anormales
alors qu’ils semblaient sur le point de faire une importante
découverte…
Il arrive que les « hommes en noir » troquent leur sinistre défroque
contre un uniforme d’officier de l’armée américaine. Frank Edwards,
précisément, a raconté dans un de ses livres l’histoire d’un cadre
dans un grand complexe industriel américain qui, après avoir aperçu
un OVNI en décembre 1965, reçut la visite de deux « officiers » qui
lui posèrent un grand nombre de questions avant de lui déclarer :
« Ça n est pas à nous de vous dire ce qu’il vous reste à faire, mais
voici une suggestion : ne parlez à personne de toute cette affaire. »
Naturellement, dans un cas comme celui-ci, on pourrait penser
qu’il s’agissait réellement d’officiers. Mais semblable aventure est
arrivée à quantité de témoins et le moins que l’on puisse dire de ces
« militaires » est qu’ils ont un comportement aussi inhabituel que
surprenant. Lorsque les témoins prennent la peine de les décrire, on
apprend qu’ils ont, eux aussi, des traits « orientaux » ; ils sont
beaucoup plus grands que la moyenne ; ils se déplacent dans des
limousines noires identiques à celles qu’utilisent les MIB et dont les
plaques d’immatriculation ne correspondent à rien de connu. Et
lorsque, d’aventure, un témoin se permet de protester auprès des
autorités militaires compétentes, celles-ci avouent tout ignorer de
l’incident et des hommes dont il est question. John A. Keel dit avoir
enquêté sur une cinquantaine de cas où des « militaires » auraient
approché soit directement soit par téléphone des témoins ayant
aperçu ou photographié des OVNI. Il se rendit ensuite au Pentagone
afin de vérifier s’il s’agissait bien de militaires, or on lui affirma que
personne, là-bas, n’avait jamais entendu parler des cas sur lesquels
il avait enquêté.
Qui sont donc ces mystérieux « démarcheurs », quelle que soit la
tenue qu’ils revêtent ? Quels buts poursuivent-ils exactement ? De
quels moyens disposent-ils, et d’où viennent-ils ? Toutes ces
questions, les ufologues du monde entier se les posent. En 1971, la
revue canadienne Affa a publié, dans son numéro 6, sous le titre
« La ligne de pensée de la SRPM » (Société de recherche sur les
phénomènes mystérieux, organisme dont le bulletin est Affa), une
étude sur les « hommes en noir » à la fois précise et documentée.
Le rédacteur anonyme de cette étude, après avoir examiné les
obstacles couramment rencontrés par les ufologues dans leur
recherche de la vérité, écrivait entre autres ceci : « Il nous apparaît
donc des plus évidents que l’ovniologie est un obstacle pour les
autorités et que celles-ci, pour des raisons que nous ne saisissons
pas clairement, tentent par tous les moyens d’éviter le sujet, de
l’écarter du champ d’intérêt de la population. Ce qui devient
beaucoup plus inquiétant, cependant, est cette violente contrepartie
qui a causé jusqu’à présent la fermeture de dizaines de grosses
organisations et même la mort, semble-t-il, de plusieurs chercheurs.
Faut-il relier les autorités gouvernementales à ces dangereux
adversaires ? Ce serait là une bien aventureuse accusation. Mais si
alors nous devons chercher ailleurs une explication, nous faudra-t-il
la relier directement aux OVNI ? »
Plus loin, dans cette même étude, le rédacteur précise sa
pensée : « … nous croyons personnellement qu’il peut y avoir un
lien direct entre les “ hommes en noir ”, les soucoupes sous-marines
et les disparitions de sous-marins 40.
« Voici pourquoi.
« Supposons pour un instant que ces hommes soient eux-mêmes
d’origine extra-terrestre. Pour certaines raisons que nous ne
connaissons pas, ils s’attaquent aux chercheurs. Les OVNI que nous
voyons pourraient donc, comme il est normal de le penser, installer
sur Terre des bases afin d’atterrir, ne serait-ce que pour y préparer
un travail quelconque ou y laisser en permanence des éléments
chargés d’une surveillance accrue auprès de leur présence sur notre
planète. Les fonds sous-marins demeurent – et demeureront
longtemps – un monde difficilement accessible à l’homme. Ils sont
donc installés dans les fosses abyssales et c’est de là que leurs
vaisseaux prennent le départ et reviennent. Nous nageons
présentement dans le fantastique, mais considérons l’infime
possibilité de nos dires. L’homme, pour sa part, cherche davantage à
rejoindre la Lune et les planètes de notre système solaire. Il néglige
ses recherches sur sa propre planète et, par conséquent, s’aventure
sous l’eau avec prudence et modération. Puis, un jour, on lit dans les
journaux que l’Euridyce est introuvable, que le Thresher disparaît
dans des circonstances mystérieuses, puis d’autres et d’autres
encore. Ces sous-marins ont peut-être trop approché de leurs bases
ou ont pu photographier d’autres installations postées plus avant. »
Comme beaucoup de ses confrères en matière d’ufologie, le
rédacteur de cette étude admet comme allant de soi l’hypothèse
extra-terrestre. J’ai déjà dit ce que j’en pensais et je n’y reviendrai
donc pas. Sa démonstration conserve cependant toute sa pertinence
si l’on tient les occupants des OVNI non pas pour des créatures
venues d’une autre planète mais pour les descendants des Atlantes.
L’auteur de ce texte dit ensuite que, selon lui, les « hommes en
noir » ne s’en prennent pas aux chercheurs ou aux organismes en
tant que tels mais à ceux qui, par hasard, « découvrent ou mettent à
jour des faits pouvant révéler non pas l’existence ou la présence des
extraterrestres, mais leur pied-à-terre chez nous ». Ce que tendrait à
prouver, en effet, le fait qu’un homme comme Bender ait été
approché alors que d’autres chercheurs tout aussi éminents, mais
que leurs travaux avaient, peut-être, conduits sur de fausses pistes –
ou des pistes moins dangereuses pour les « hommes en noirs » et
ceux qui les envoient – ne l’ont jamais été.
John A. Keel fait, à ce propos, plusieurs remarques du plus haut
intérêt et, s’agissant très précisément des buts poursuivis par les
« hommes en noir », il dit s’être aperçu que ceux-ci s’efforcent,
apparemment, de combattre et d’étouffer les hypothèses accordant
une origine « terrienne » aux OVNI et, au contraire, d’encourager
celles qui spéculent sur une provenance extra-terrestre de ces
mêmes objets. Bender, par exemple, venait précisément
d’abandonner l’hypothèse extra-terrestre lorsqu’il fut contraint
d’interrompre ses recherches. D’autres chercheurs qui, eux aussi,
avaient écarté cette hypothèse, se sont vus littéralement assaillis de
coups de téléphone et de menaces pendant que leurs collègues qui
s’accrochaient toujours à l’idée d’une origine extra-planétaire des
Objets volants non identifiés poursuivaient leurs travaux en paix. « Si
un témoin vous procure une pièce d’un métal non identifiable en
provenance d’un OVNI, souligne John A. Keel, vous n’aurez aucun
problème. Mais si un témoin met à votre disposition un morceau
d’aluminium, de magnésium ou de silice – qui sont tous des
matériaux largement répandus sur Terre –, il est fort probable que
vous receviez la visite indésirable d’un de ces mystérieux “ individus
persuasifs ” vêtus de noir. »
Il est intéressant de noter à cet égard que de nombreuses pièces
de dossiers dérobés, détruits ou mystérieusement disparus chez bon
nombre de chercheurs ou d’organismes concernaient, précisément,
l’origine des OVNI. Et l’on peut alors se demander si ce qui est arrivé
à Paul Schliemann, le petit-fils du découvreur de Troie dont il a été
question dans un précédent chapitre, n’est pas à mettre sur le
compte des « hommes en noir ». Il est tout de même curieux que
Schliemann ait disparu au moment même où il annonçait de
stupéfiantes révélations sur l’Atlantide. Je sais bien que l’on a dit que
ses découvertes n’avaient très certainement aucune valeur, mais
l’on peut s’interroger sur les raisons qui ont poussé certains savants
à discréditer après coup les travaux de ce très (trop ?) encombrant
confrère. Du reste, celui-ci pouvait d’autant plus facilement être
traîné dans la boue et ses découvertes (dont nul n’a pourtant jamais
pleinement pris connaissance) tournées en dérision qu’il n’était plus
là pour se défendre.
Avec Schliemann, voilà que nous sommes de nouveau conduits à
évoquer l’Atlantide. Au cours de son intervention à la télévision
française, lors des Dossiers de l’écran du 21 février 1978, Jacques
Mayol, l’un de ceux qui ont participé à la découverte des ruines
sous-marines de Bimini, a révélé qu’il existait dans cette région –
celle de Bimini – plusieurs sources d’eau fraîche. Cette eau, a-t-il
dit, a été analysée par des scientifiques de Miami qui se sont
aperçus qu’elle contenait 30 milligrammes de lithium par litre, ce qui
en fait la source de lithium la plus importante du monde. Or le
lithium, qui est défini par le dictionnaire comme un corps simple et
un métal alcalin d’un blanc argenté, le plus léger de tous les solides,
connaît une application pharmaceutique particulière des plus
intéressantes. On l’emploie, en effet, en psychiatrie car c’est un
stabilisateur des cellules cérébrales. C’est ce qui a conduit Jean-Luc
Berault, journaliste à Nostra, à poser le problème suivant : « Ces
particularités (celles du lithium), parmi d’autres qui restent à
découvrir, auraient-elles permis aux Atlantes de survivre après
l’engloutissement de leur continent 41 ? »
C’est la question que l’on est effectivement amené à se poser.
Encore une fois, je n’ai pas la prétention d’apporter des preuves
irréfutables quant aux fondements de mon hypothèse. Pas plus
qu’aucun homme sur cette planète – du moins à ma connaissance –
je n’ai plongé à 7 000, 8 000 ou 9 000 mètres de profondeur dans le
Triangle des Bermudes pour en rapporter des photos d’une
éventuelle base sous-marine d’OVNI, mais je crois que lorsque l’on
veut bien se donner la peine d’examiner sans préjugés toutes les
pièces dont nous disposons, tant en ce qui concerne le Triangle des
Bermudes que l’Atlantide et les OVNI, ce qui pouvait apparaître au
début comme pure spéculation prend, petit à petit, une consistance
singulière.
11
L’ÉNIGME RÉSOLUE ?
46. Mars 1910 : USS Nina. Premier vapeur disparu dans le Triangle
des Bermudes. Il s’agissait, en fait, d’un remorqueur de la marine
américaine.
70. Février 1921 : Monte San Michele. Navire italien ayant demandé
assistance par radio le 8 février.
88. Juin 1931 : Curtiss Robin. Monoplan à aile haute piloté par un
trafiquant de whisky du nom de Herbie Pond. Cet appareil est le
premier avion connu à avoir disparu dans le Triangle des Bermudes.
89. Octobre 1931 : Stavenger. Navire norvégien sur lequel on
possède fort peu de renseignements.
95. 15 mars 1941 : Santa Clara (ce navire est parfois cité sous son
ancien nom de Mahukona). Navire brésilien dont on aurait retrouvé
une partie de la passerelle, un tronçon de mât et deux gilets de
sauvetage.
141. 1er janvier 1958 : Revonoc. Yacht américain disparu entre Key
West et Miami avec cinq personnes à bord.
143. 25 avril 1961 : Calista III. Bateau disparu au large des Bahamas
avec cinq personnes à bord.
144. 1962 : Évangeline. Goélette disparue entre Miami et les
Bahamas. Charles Berlitz est le seul à mentionner ce cas.
152. 1963 : Arado AR 196. Pour une fois, il ne s’agit pas d’une
disparition mais d’une découverte, celle d’un appareil allemand de la
Seconde Guerre mondiale retrouvé sous l’eau à proximité des
Bermudes dans un état de conservation tout à fait exceptionnel.
L’avion est à présent exposé dans un musée.
164. 18 janvier 1967 : Piper Apache. Avion disparu entre San Juan
et Saint-Thomas.
171. Juillet 1968 : Non identifié. Avion disparu entre Grand Bahama
et la Floride. Ivan T. Sanderson est le seul à mentionner ce cas sur
lequel il ne fournit aucun détail.
175. 6 ou 7 juin 1969 : Cessna 172. Avion disparu entre les îles
Exumas et l’île du Grand Turc avec deux personnes à bord. Cette
disparition est probablement due à une panne d’essence.
176. 1er juillet 1969 : Non identifié. Bateau aperçu flottant la quille en
l’air par le Maplebank.
186. Août 1970 : Antonov 22. Avion soviétique disparu avec dix-huit
hommes à bord. Jacques Dieu est le seul à mentionner ce cas qu’il
dit être cité par J.-P. Schirch dans la revue Nouvelles Vues.
207. 15 mai 1973 : Navion 16. Avion de tourisme disparu entre les
côtes américaines et les Bahamas.
214. Décembre 1973 : Sea Boy II. Vedette de croisière ayant coulé
alors qu’elle se rendait à Nassau. On retrouva l’épave mais on
ignore ce qu’il advint des passagers.
217. Mars ou avril 1974 : Saba Bank. Yacht équipé d’un appareillage
électronique exceptionnel disparu entre Nassau et Miami avec
quatre personnes à bord.
219. 24 juillet 1974 : Dutch Treat. Yacht disparu entre Cat Cay et
Miami. Berlitz est le seul à mentionner ce cas.
234. Avril 1976 : High Flight. Voilier à moteur auxiliaire disparu entre
Miami et Bimini. Berlitz est le seul à mentionner ce cas.
2) Les OVNI :
BOUGARD M. : La Chronique des OVNI, Paris, Jean-Pierre Delarge,
1977.
CLEREBAUT L. : Historique des Objets volants non identifiés,
Bruxelles, SOBEPS, 1975.
DURRANT H. : Le Livre noir des soucoupes volantes, Paris, Robert
Laffont, 1970.
HYNEK J.A. : Les Objets volants non identifiés : mythe ou réalité ?
Paris, Pierre Belfond, 1974.
HYNEK J.A. : The Hynek UFO Report, New York, Dell Publishing
Co., 1977. A paraître prochainement en français aux Éditions
Pierre Belfond.
KEEL J.A. : The Cosmic Question (ou The Eighth Tower), E.P.
Dutton and Co., 1976, ou Panther Books, 1978.
LE POER TRENCH B. : The Flying Saucer Story, Universal-Tandem
Publishing, 1973.
PIENS C. : Les OVNI du Passé, Verviers, Marabout, 1977.
RIBERA A. : Ces mystérieux OVNI, Paris, Éditions de Vecchi, 1976.
STEIGER B. : Project Blue Book, New York, Ballantine Books, 1976.
A paraître prochainement en français aux Éditions Pierre Belfond.
VALLÉE J. : Chroniques des apparitions extra-terrestres, Paris,
Denoël, 1972.
Collectif : « OVNI : 30 ans de silence », spécial hors-série n° 1 de la
revue L’Autre Monde.
3) L’Atlantide :
BERLITZ C. : Le Mystère de l’Atlantide, Paris, Pierre Belfond, 1977.
CARNAC P. : L’histoire commence à Bimini, Paris, Robert Laffont,
1973.
CAYCE E. : Visions de l’Atlantide, Paris, J’ai lu, 1973.
CHATELAIN M. : Nos ancêtres venus du cosmos, Paris, Robert
Laffont, 1975.
LE COUR P., D’ARES J., TODERICIU D. : L’Atlantide atlantique,
Paris, Coll. Atlantis, 1971.
TOMAS A. : Les Secrets de l’Atlantide, Paris, Robert Laffont, 1972.
ZINK D. : The Stones of Atlantis, Londres, W.H. Allen, 1978.
Notes
1
Publié en français en 1977 aux Éditions France-Empire sous le titre
Les Vrais Mystères de la mer.
2
Paris, Pierre Belfond, 1976.
3
A l’appellation « Triangle des Bermudes », Richard Winer préfère
celle de « Triangle du Diable ».
4
C’est moi qui souligne.
5
En fait, cette dernière description est celle qu’Ivan T. Sanderson
donne de la mer du Diable, au Japon, mais l’auteur s’empresse de
préciser que le Triangle des Bermudes semble « indiquer une
conformation semblable sinon identique, dont les dimensions
(seraient) à peu près les mêmes, et inclinée de la même façon ».
6
En français : Le Triangle des Bermudes : la solution du mystère,
Montréal, Éditions de l’Étincelle, 1976.
7
Groupe d’îles situées au sud de la Floride.
8
Édité par Gambi Publications, New York, 1977.
9
Richard Winer, in Le Nouveau Dossier du Triangle des Bermudes,
p. 16, Paris, Pierre Belfond, 1976.
10
Richard Winer : Le Mystère du Triangle des Bermudes, p. 47, Paris,
Pierre Belfond, 1975.
11
Lawrence David Kusche : Le Triangle des Bermudes : la solution du
mystère, p. 128, Montréal, Éditions de l’Étincelle, 1976.
12
H. Nepeutze : « Le Triangle des Bermudes est un carré », article
paru dans Le fou parle, n° 3 d’octobre-novembre 1977.
13
Les compagnies d’assurances et les compagnies maritimes ne
possèdent que rarement des dossiers antérieurs à 1800. Il est
difficile, dans ces conditions, de connaître avec précision la liste des
bâtiments disparus avant cette date dans le Triangle des Bermudes.
On sait toutefois que, dès 1500, on signala des bateaux perdus de
façon inexplicable (mer calme, bons marins, navires solides). Les
exemples le plus souvent cités sont ceux des frères Gaspard et de
Miguel Cortereal, évanouis avec leurs équipages en 1500 et 1502.
14
Charles Berlitz : Le Mystère de l’Atlantide, Paris, Pierre Belfond,
1977.
15
Nos ancêtres venus du cosmos par Maurice Chatelain, Paris, Robert
Laffont, coll. Les Énigmes de l’Univers, 1975.
16
Paris, Payot, 1964.
17
Les Religions amérindiennes, ouvrage collectif, Paris, Payot, 1962.
18
C’est moi qui souligne.
19
Pierre Carnac : L’histoire commence à Bimini, Paris, Robert Laffont,
coll. Les Énigmes de l’Univers, 1973.
20
Charles Berlitz : Sans trace, Paris, Flammarion, 1978.
21
Voir, à ce propos, J. Allen Hynek : Les Objets volants non identifiés :
mythe ou réalité ? Paris, Éd. Pierre Belfond, Coll. Initiation et
Connaissance, 1974.
22
Éd. Pierre Belfond, 1978.
23
Vita Karoli, traduit par Louis Halphen, Paris, Les Belles Lettres,
1947.
24
Michel Bougard : Chronique des OVNI, Paris, J.P. Delarge, 1977.
25
Voir à ce propos, outre Chronique des OVNI de Michel Bougard, Les
OVNI du passé de Christiane Piens, Verviers, Marabout, 1977.
26
Antonio Ribeira : Ces mystérieux OVNI, Paris, Éditions de Vecchi,
1976.
27
Notamment dans Phénomènes spatiaux, Lumières dans la nuit, la
Flying Saucers Review, UFO Report, Affa, Saga, Canadian UFO
Report, etc.
28
C’est moi qui souligne.
29
Antonio Ribeira : Ces mystérieux OVNI, op. cit.
30
Cf. Henry Durrant : Le Livre noir des soucoupes volantes, Paris, coll.
Les Énigmes de l’Univers, Robert Laffont, 1970.
31
In Les Survivants du Triangle des Bermudes : Montréal, Éditions Feu
Vert, 1976.
32
Pas si vite que ça, en fait, puisque, rappelons-le, ce n’est qu’en 1973
que l’on songea à rapprocher l’observation des deux astronautes de
la disparition du C 119.
33
Paris, Éditions Mame, 1971.
34
Paris, Flammarion, 1978.
35
Paris, Pierre Belfond, coll. Initiation et Connaissance, 1975, op. cit.
36
Les Extra-Terrestres, Saint-Denis-Les-Rebais, 77510 Rebais.
Parution trimestrielle.
37
Charles Berlitz : Le Mystère de l’Atlantide, Paris, Pierre Belfond, coll.
Initiation et Connaissance, 1977.
38
Les Survivants du Triangle des Bermudes, pp. 30-31.
39
Londres, Panther Books, 1978.
40
C’est moi qui souligne.
41
Nostra, n° 309.
42
In « The Bimini Road to Outer Space », article paru dans UFO
Report de juillet 1978.
43
Bram Steiger : OVNI, le « Blue Book Project », à paraître
prochainement aux Ed. Pierre Belfond.
44
Strange World par Frank Edwards, New York, Lyle Stuart Inc., 1964.
45
Ce phénomène, on en conviendra, ressemble étrangement à ce qui
se passe parfois au-dessus du Triangle des Bermudes.
46
Robert Roussell : OVNI, la fin du secret, Paris, Pierre Belfond, 1978.
47
Paris, Albin Michel, coll. Les Chemins de l’Impossible, 1977.
48
Celles de Charles Berlitz et de Jacques Mayol, entre autres.
49
Présenté par Jacques Mayol aux Dossiers de l’écran du 21 février.
50
C’est moi qui souligne.
51
Cette liste englobe les disparitions d’équipages, de navires, sous-
marins, avions, missiles et plongeurs.
52
Avant 1800, les compagnies maritimes ne tenaient pas de dossiers
suffisamment fiables.
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Éditions Pierre Belfond
3 bis, passage de la Petite-Boucherie
75006 Paris
ISBN 2.7144.1175.4
© Belfond 1978
Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs
rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique
redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un
support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars
2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.
Couverture
Présentation
Page de titre
INTRODUCTION
1 - TRIANGLE, TRAPÈZE OU CARRÉ ?
2 - LE VOL 19 LE PLUS GRAND MYSTÈRE AÉRIEN DE TOUS
LES TEMPS
3 - TROP DE DISPARITIONS INEXPLICABLES
4 - EN L’ABSENCE DE TOUTE TRACE…
L’ATLANTIDE
11 - L’ÉNIGME RÉSOLUE ?
12 - LE PLUS GRAND GISEMENT D’URANIUM DU MONDE
CONCLUSION
LISTE NON LIMITATIVE DES DISPARITIONS ENREGISTRÉES
1800
BIBLIOGRAPHIE
2) Les OVNI :
3) L’Atlantide :
Notes
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