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U.M.

N06 : Les nombres complexes COURS Septembre 2000

6-LES NOMBRES COMPLEXES

1 Généralités

1.1 Introduction.

1.1.1 Historique.

Considérons l’équation du second degré : ax 2 + bx + c = 0 et son discriminant


∆ = b 2 − 4ac . Nous avons établi les résultats suivants :

• Si ∆ > 0 , l’équation admet deux racines distinctes :


−b − ∆ −b + ∆
x1 = et x2 = .
2a 2a
b
• Si ∆ = 0 , ces racines sont confondues et égales à − .
2a

• Si ∆ < 0 , l’ensemble des solutions est vide.

En particulier, l’équation x 2 + 1 = 0 n’admet pas de solution.

Au XVIème siècle, Bombelli et Cardan ont introduit un nombre solution de cette


équation. Un tel nombre est dit imaginaire (car ce n’est pas un nombre réel). Il sera
longtemps noté −1 , puis en 1777, Euler introduit pour le première fois la notation
du nombre i, qui vérifie l’égalité : i 2 = −1 .

1.1.2 Nombres complexes.

Nous proposons une introduction des complexes très sommaire avec la démarche
suivante :

• Trouver des solutions à l’équation x 2 + 1 = 0 .

• Imaginer, en bouleversant plusieurs siècles d’histoire mathématique, un nombre


dont le carré serait négatif, noté i et vérifiant i 2 = −1 .

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• Imaginer, toujours dans l’irréel, pouvoir multiplier ce nombre i par nos bons
vieux réels ; cela donnerait des nombres imaginaires de la forme bi , b ∈ R .
x 2 + 4 = 0 ⇔ x 2 = −4 = 4i 2 ⇔ x = 2i ou x = −2i

• Enfin pouvoir ajouter à ces nouveaux nombres un réel a, ce qui donnerait des
nombres complexes de la forme a + bi où a et b sont des réels, de telle sorte que
pour b = 0 , on retrouve l’ensemble des réels.

• Décider enfin d’appliquer à ces nombres les règles usuelles du calcul

7 7 2 7 7
3x 2 + 7 = 0 ⇔ x 2 = − = i ⇔ x= i ou x = − i
4 4 2 2

x2 + 2x + 5 = 0 ⇔ b x + 1g + 4 = 0 ⇔ b x + 1g = −4 = 4i
2 2 2

b g
⇔ x + 1 = 2i ou b x + 1g = −2i ⇔ x = −1 + 2i ou x = −1 − 2i

bi + 1g = i + 2i + 1 = −1 + 2i + 1 = 2i
2 2

bi + 1g = bi + 1g bi + 1g = 2i × bi + 1g = 2i
3 2 2
+ 2i = −2 + 2i

b2 − igb1 + 3ig = 2 + 6i − i − 3i = 5 + 5i
2

• Nous n’avons plus qu’à noter cet ensemble C. Ses éléments sont appelés nombres
complexes.

Les nombres de la forme a + bi a et b réels, se suffisent à eux mêmes : en les


ajoutant et en les multipliant, on obtient des nombres de la même forme.

1.2 Forme algébrique d'un nombre complexe.

1.2.1 Définitions

L'ensemble des nombres de la forme a + ib où a et b sont des nombres réels et i le


nombre vérifiant i 2 = −1 , muni des opérations addition et multiplication ayant les
mêmes propriétés que dans R, est appelé ensemble des nombres complexes.

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L'écriture z = a + ib avec a réel , b réel et i 2 = −1 est la forme algébrique d'un


nombre complexe.
• a est appelée partie réelle de z , notée Re z bg
• b est appelée partie imaginaire de z , notée Im z bg

b g
Re 1 − 2i = 1 , b g
Im 1 − 2i = −2
Reb4i g = 0 , Imb4i g = 4
Reb −3g = −3 , Imb −3g = 0

Attention : La partie imaginaire d'un nombre complexe est un réel. Il s'agit de b et


non de bi.

Tout nombre complexe dont la partie réelle est nulle est appelée nombre imaginaire
pur.

1.2.2 Propriétés immédiates

• Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si ils ont même partie réelle
et même partie imaginaire.


bg
Im z = 0 ⇔ z ∈ R
Reb z g = 0 ⇔ z est un imaginaire pur

• Certains ouvrages considèrent que 0 n’est pas un imaginaire pur.

Nous avons choisi d’inclure 0 dans l’ensemble des imaginaires purs. Nous verrons
que ce choix permet de mettre en bijection l’ensemble des imaginaires purs et
l’ensemble des réels R, cela simplifie en général les rédactions d’exercices et rend
cohérent l’interprétation géométrique de ces nombres que nous traiterons plus loin.

• Notons que la relation i 2 = −1 permet de calculer les puissances de i :


i 2 = −1 i 3 = −i i 4 = 1 ......
et plus généralement
i 4k = 1 i 4 k +1 = i i 4 k +2 = −1 i 4 k + 3 = −i ∀k ∈ N

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1.2.3 Résolution de l'équation de l'équation du second degré à coefficients réels

bE g : az 2 + bz + c = 0 ba ,b,cg ∈ R *
× R2
∆ = b 2 − 4ac
Dans le rappel, nous avons donné les solutions de cette équation lorsque ∆ ≥ 0 .
Envisageons le cas ∆ < 0
FF b I
aG G z + J
2
∆ I =0
az + bz + c = 0 ⇔
2
H H 2a K

4a 2
JK
F bI
⇔ Gz + J
2
−∆ i2 ∆ b ∆ b ∆
H 2a K =
4a 2
=
4a 2
⇔ z1 = − −
2a 2a
i ou z2 = − +
2 a 2a
i

−b − i ∆ −b + i ∆
⇔ z1 = ou z2 =
2a 2a

Finalement, l'équation admet comme solutions deux racines complexes distinctes


z1 et z2 . Ces deux nombres ont la même partie réelle et des parties imaginaires
opposées, on dit qu’ils sont conjugués.

z 2 + z + 1 = 0 , ∆ = −3
−1 − 3 −1 + 3
Les deux solutions sont donc les complexes : z1 = et z2 = .
2 2

La factorisation du trinôme est la même que dans R.


R|aFG z + b IJ 2

| H 2a K
si ∆ = 0
F F b I ∆ I = |abz − x gbz − x g si ∆ > 0
2
+ bz + c = a G G z + J −
H H 2a K 4a JK S|abz − z gbz − z g si ∆ < 0
2
az 2 1 2

|| 1 2

T
Où z1 et z2 sont les deux racines complexes définies ci-dessus, et x1 et x2 les
deux racines réelles.

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(MATH06E01A)

On considère le polynôme complexe : z 3 − 2 d i d


3 + i z 2 + 4 1 + i 3 z − 8i i
1) Montrer que ce polynôme admet une racine imaginaire pure.
d i
2) Factoriser ce polynôme et résoudre : z 3 − 2 3 + i z 2 + 4 1 + i 3 z − 8i = 0 d i

1.2.4 Représentation géométrique d'un nombre complexe:

Un complexe est entièrement déterminé par ses parties réelle et imaginaire, c'est à
b g
dire par la donnée du couple de réels a,b . Il paraît donc tout naturel d'associer à
chaque nombre complexe z = a + bi , le point M de coordonnées a,b . Nous mettons b g
ainsi en bijection l'ensemble C des nombres complexes et l'ensemble P des points bg
du plan.

En fait, cela suffit à justifier la création de l'ensemble des nombres complexes.


Rappelez-vous que l'ensemble des réels a été introduit afin de mettre en bijection un
ensemble de nombres avec la droite réelle, c'est à dire afin de pouvoir mesurer toutes
les distances.
! !
b
Soit un plan (P) muni d'un repère orthonormal direct O ,u ,v . Dans le plan (P) le g
b g
point M de coordonnées a,b est appelé point image du nombre complexe a + ib .

De même, le nombre complexe a + ib est appelé affixe du point M.

b M d’affixe z = a + bi

O a x

On peut également mettre en bijection l'ensemble des nombres complexes, et


l'ensemble des vecteurs du plan.

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b g
Le vecteur U de coordonnées a,b est appelé vecteur image du nombre complexe
a + ib .

De même, le nombre complexe a + ib est appelé affixe du vecteur U .

• L’ensemble des points du plan dont les affixes sont réels est l’axe des abscisses

• L’ensemble des points du plan dont les affixes sont des imaginaires purs est l’axe
des ordonnées.

Le centre du repère O intersection des axes a donc pour affixe le seul complexe à la
fois réel et imaginaire pur 0.

2 Opérations

On considère deux complexes z = a + ib et z ′ = a ′ + ib ′ où a , b , a ′ et b ′ sont des


réels.
Dans ce qui suit, nous chercherons à présenter les complexes sous la forme
algébrique a + ib .

2.1 Somme

b g b g b g b
z + z ′ = a + ib + a ′ + ib ′ = a + a ′ + b + b ′ i . g

→ 
→
Soit OM le vecteur image du complexe z et OM ′ le vecteur image du complexe z ′ .

Considérons le point P vérifiant :



→ 
→ 
→
OP = OM + OM ′ , le point P est tel que OMPM ′ est un parallélogramme.

→
Par définition, OP a pour affixe z + z ′

b + b′ P

M
b
b′ M′

O
a a′ a + a′ x

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Les parties réelle et imaginaire d’une somme de nombres complexes sont données
par les formules suivantes :


b g bg b g
Re z + z ′ = Re z + Re z ′
b g bg b g
Im z + z ′ = Im z + Im z ′

2.2 Différence

b g b g b g b
z − z ′ = a + ib − a ′ + ib ′ = a − a ′ + b − b ′ i . g

→ 
→
Soit OM le vecteur image du complexe z et OM ′ le vecteur image du complexe z ′ .

→ 
→ 
→
MM ′ = OM ′− OM

→
MM ′ a pour affixe z ′ − z

M
b
b′ M′

O
a a′ x

Les parties réelle et imaginaire d’une différence de nombres complexes sont données
par les formules suivantes :


b g bg b g
Re z − z ′ = Re z − Re z ′
b g bg b g
Im z − z ′ = Im z − Im z ′

2.3 Opposé

L'opposé du complexe z est le complexe z ′ = − z = − a − bi .



→ 
→
Soit OM le vecteur image du complexe z et OM ′ le vecteur image du complexe
opposé z ′ = − z , alors M et M ′ sont symétriques par rapport à l'origine O.
y

b M

−a O
a x

M′
−b

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2.4 Produit

b gb g b
zz ′ = a + ib a ′ + ib ′ = aa ′ − bb ′ + i ab ′ + a ′b g
Reb zz ′ g = Reb z g.Reb z ′ g − Imb z g.Imb z ′ g
Imb zz ′ g = Reb z g.Imb z ′ g + Imb z g. Reb z ′ g

Nous donnerons une interprétation géométrique à la fin de ce chapitre.

2.5 Quotient

2 − 3i
Soit le complexe z = , d’après les règles de calcul précédentes, on peut noter la
1 + 2i
b gb g
propriété : a + ib a − ib = a 2 + b 2 .

On peut utiliser celle-ci pour retrouver la forme algébrique de ce complexe


2 − 3i 1 − 2i 2 − 4i − 3i + 6i 2 −4 − 7i 4 7
z= × = = =− − i
1 + 2i 1 − 2i 1+ 4 5 5 5

Vous remarquerez la similitude de la méthode avec celle déjà rencontrée pour le


calcul sur les racines notamment. On parlait alors de forme conjuguée. Il est temps
de définir plus précisément cette notion.

3 Conjugué et module.

3.1 Conjugué

3.1.1 Définition

b g
Soit z = a + bi , a ,b ∈ R 2 , un nombre complexe. Le conjugué de z se note z et
vaut : z = a − bi .

z = 1+ i ⇒ z = 1− i
z = 4i ⇒ z = −4i

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3.1.2 Interprétation géométrique.

Soit M un point quelconque du plan (P) d'affixe z. L'affixe du point M', symétrique
de M par rapport à l'axe des abscisses, est le nombre complexe conjugué de z noté z .

b b
M z = a + bi g

O a

−b d
M ′ z = a − bi i
3.1.3 Propriétés

Soit z et z' deux nombres complexes quelconques.


b g b
On note : z = a + bi , a ,b ∈ R 2 et z ′ = a ′ + b ′i , a ′ ,b ′ ∈ R 2 g

• b gb g
zz = a + bi a − bi = a 2 + b 2 .

• z = a − bi = a + bi .

• z = z ⇔ a + bi = a − bi ⇔ b = 0 ⇔ z ∈ R .

• z + z' = z + z'

• zz' = z z'

Nous vous laissons le soin d’écrire les démonstrations des deux dernières propriétés.

MATH05E02A
Ecrire sous la forme a + ib les nombres complexes suivants :
1 + 3i 3 − 2i 2 + i
, , .
2 + 5i 4−i 1+ i

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3.2 Module.

3.2.1 Définition

Soit z un nombre complexe quelconque d’écriture algébrique


b g
z = a + bi , a ,b ∈ R et M le point image de z dans le plan (P) muni du repère
! !
2

orthonormal ( O ,u ,v ) .
On appelle module de z, noté r ou z la longueur (ou norme) de OM

→
z = r = a 2 + b 2 = OM = OM

z = 1+ i ⇒ z = 1+1 = 2

1 3 FG 1 IJ + FG 3 IJ
2 2
z = +i
2 2
⇒ z =
H 2K H 2 K =1

On peut chercher l’ensemble des points du plan dont les affixes vérifient z = 1 .
Il s’agit en fait des points M du plan tels que OM = 1. C’est donc le cercle de centre
O et de rayon 1.

D’une manière plus générale, on cherche l’ensemble des points M plan dont les
affixes z vérifient : z − z0 = k , k ∈ R + , z0 ∈ C .
On considère le point A d’affixe z0 , on a établi précédemment que

→
z − z0 = AM = AM . L’ensemble cherché est donc le cercle de centre A et de

rayon k. ( si k = 0 , le cercle est réduit à son centre )

3.2.2 Propriétés

• Si z est réel, sa valeur absolue et son module sont confondus (cela justifie en fait
la notation z ).

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• z est un nombre réel positif

• Pour tout nombre complexe z : z = 0 ⇔ z = 0 ,

• Pour tout nombre complexe z : z = z

• Pour tout nombre complexe z : z = zz ,

• Pour tous les nombres complexes z et z ′ , zz ′ = z z' ,

• z + z' ≤ z + z' (inégalité triangulaire).

1 1
• Si z ≠ 0 , alors =
z z

Nous notons comme d’habitude : z = a + bi , a ,b ∈ R 2 b g


• La première propriété est évidente

En rappelant que z = OM et z − z ′ = M ′M , On a :

• z = 0 ⇔ OM = 0 ⇔ O = M ⇔ z = 0
• z − z' = M ′M ≤ M ′O + OM = z + z'
Donc z + z' ≤ z + − z' = z + z'
• z = z relève de la définition même du module.

• On a déjà démontré que zz = a 2 + b 2 ce qui prouve z = zz


• On démontre que zz ′ = z z'

zz ′ = baa ′ − bb ′g + bab ′ + ba ′g
2 2
= a 2 a ′ 2 + b 2b ′ 2 + a 2b ′ 2 + b 2 a ′ 2

z z ′ = a 2 + b 2 a ′ 2 + b ′ 2 = a 2 a ′ 2 + b 2b ′ 2 + a 2b ′ 2 + b 2 a ′ 2
Donc pour tous les nombres complexes z et z ′ , zz ′ = z z'
1 z z a 2 + b2 1 1
• = = 2 = = =
z zz a + b 2 a 2 + b2 a 2 + b2 z

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3.2.3 Nombres complexes de module 1

Nous avons déjà abordé cette question précédemment. Nous pouvons donc énoncer :

L’ensemble des points M du plan dont les affixes ont pour module 1 est le cercle
trigonométrique.

• Nous avons vu dans le chapitre sur la trigonométrie que les coordonnées de ces
b g
points pouvaient s’écrire cos θ ; sin θ où θ ∈ R .
Donc tout nombre complexe de module 1 peut se s’écrire z = cos θ + i sin θ

z
• De plus nous pouvons remarquer que si le complexe z est non nul, a pour
z
module 1. Donc pour les complexes non nuls, il existe θ ∈ R tel que
z
z
b
= cos θ + i sin θ soit z = z cos θ + i sin θ g
• Finalement tout complexe non nul peut se mettre sous la forme
b g
z = z cos θ + i sin θ où θ est donné à 2kπ près, k ∈ Z .

Nous venons de mettre en évidence une nouvelle écriture du complexe z, valable


pour les complexes non nuls.

4 Forme trigonométrique

4.1 Argument

4.1.1 Définition

Soit z un nombre complexe non nul et M le point image de z dans le plan (P) muni du
! !
repère orthonormal ( O ,u ,v ) .

bg
On appelle argument de z, noté Arg z toute mesure, en radians, de l'angle de
FH IK bg
vecteurs u , OM . Donc, Arg z est défini modulo 2π (c'est-à-dire à 2kπ près).

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On parlera de façon abusive de l’argument d’un nombre complexe étant


entendu qu’il s’agit de l’argument, modulo 2π , c’est à dire de toute mesure de
FH
l’angle u , OM . IK
Tout nombre complexe non nul z de module r et d'argument θ peut s'écrire
b g
z = r cos θ + i sin θ = r ,θ

Cette écriture est la forme trigonométrique du nombre complexe z

y
M zbg

O x

Le complexe nul n’a pas de forme trigonométrique.

En plaçant dans le plan les points images des complexes considérés et en revenant à
la définition, on établit :
π π
bg b g b g
arg 1 = 0, arg −3 = π , arg 2i = , arg −i 3 = −
2 2
d i
4.1.2 Recherche pratique de l’argument d’un complexe donné non nul

En identifiant la forme algébrique z = a + bi d’un complexe et sa forme


trigonométrique z = r (cos θ + i sin θ ) , on établit :

R|cosθ = a
S| br .
|Tsinθ = r

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La connaissance de deux lignes trigonométriques est nécessaire pour déterminer


bg
modulo 2π sans ambiguïté, Arg z , puisqu'il s'agit d'un angle de vecteurs.
Vous remarquerez que cela n’a de sens que si le complexe est non nul.

Soit le complexe z = 1 − i , on a 1 − i = 2 et on peut donc écrire :


R|cosθ = 1 = 2
|S 2 2
⇒ θ=−
π
+ 2kπ , k ∈ Z
||sinθ = − 1 = − 2 4
T 2 2
Soit le complexe z = 2 − i , on a 2 − i = 4 + 1 = 5 et on peut donc écrire :
R|cosθ = 2
|S 5
⇒ θ ≈ −0,46 + 2kπ , k ∈ Z
||sinθ = − 1
T 5
Nous voyons donc que nous n’aurons pas toujours la chance de tomber sur des lignes
trigonométriques usuelles.

4.1.3 Propriétés

Notons que :


RSz = z ′ ⇔
RS z = z ′
Tz et z ′ non nuls Targ z = arg z ′ + 2kπ , k ∈Z

• arg z = − arg z + 2 kπ , k ∈Z

• b g
arg − z = arg z + π + 2 kπ , k ∈Z

• argd − z i = π − arg z + 2 kπ , k ∈Z

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d i
M 1′ − z M zbg

x
O

b g
M ′ −z di
M 1′ z

En observant le dessin ci-dessus on retrouve les résultats énoncés précédemment.

π π
Trouver le module et l’argument du complexe z = − cos + i sin .
5 5
Ce complexe a pour module 1.

On peut toujours « dérouler » la méthode du paragraphe 4.1.2, mais on peut


également chercher à le mettre sous la forme z = cos α + i sin α directement à l’aide
des formules trigonométriques.
π π
z = − cos + i sin = cos π −
π FG IJ
+ i sin π −
π 4π FG 4π IJ
5 5 5 H K5
= cos
5 H
+ i sin
5 K
4π LM OP
Cela nous permet de conclure qu’il s’agit du complexe 1;
5 N Q

π π
Autre exemple d’un complexe de module 1: z = − sin + i cos
5 5
π
On peut « intuitivement » comprendre qu’il faut trouver α pour transformer − sin
5
π
en cos α et cos en sin α .
5
π FG IJ π FG IJ
H K
On utilise alors : cos + x = − sin x et sin + x = cos x
2 2 H K
π π π π FG π π IJ
7π 7π FG IJ
Donc : z = − sin + i cos = cos +
5 5 2 5 H
+ i sin +
2 5
= cos
10K+ i sin
10 H K
π π
Finalement z = − sin + i cos = 1;
7π LM OP
5 5 10 N Q
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(MATH05E03A)

Trouver le module et l'argument des nombres complexes suivants :

• z1 = −2 + 2i
• d
z2 = −1 + 3i i

Il est important également de donner la forme algébrique d’un complexe connaissant


son module et un argument.


Donnons la forme algébrique du complexe z de module 2 2 et d’argument − .
4
FG FG 3π IJ FG
3π IJ IJ = 2 2 FG − 2 2 I
JK
On écrit : z = 2 2 cos −
H H 4 K
+ i sin −
H
4 KK H 2
−i
2
= −2 − 2i

4.2 Théorème fondamental

Pour tous les nombres complexes z et z ′ non nuls, on a :


b g
• arg zz ′ = arg z + arg z 2π
• zz ′ = z z ′ (propriété déjà vue)

On écrira : zz ′ = r ,θ × r ′ ,θ ′ = rr ′ ,θ + θ ′

b g b
Posons sous forme trigonométrique : z = r cos θ + i sin θ et z ′ = r ′ cos θ ′ + i sin θ ′ g
cb g b
zz ′ = rr ′ cos θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ + i sin θ cos θ ′ + cos θ sin θ ′ gh
Or on se rappelle les formules fondamentales de trigonométrie :

b g
cos θ cos θ ′ − sin θ sin θ ′ = cos θ + θ ′
sin θ cos θ ′ + cos θ sin θ ′ = sinbθ + θ ′ g
On peut donc écrire zz ′ = rr ′ccosbθ + θ ′ g + i sinbθ + θ ′ gh

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Puisque rr ′ > 0 , on obtient donc les résultats :


b g
arg zz ′ = arg z + arg z 2π et zz ′ = z z ′

Retenez : quand on multiplie deux complexes non nuls, on Ajoute les Arguments et
on Multiplie les Modules.

Il s’agit en fait d’un corollaire.

Pour tous les nombres complexes z et z ′ non nuls, et pour tout entier naturel n, on a :
FG IJ
1
= − arg z 2π
• arg
HK
z
FG IJ
z
= arg z − arg z ′ 2π
• arg
H K
z′
• arge z j = n arg z
n

FG 1 zIJ = argb1g = 0 = argFG 1IJ + arg z 2π donc argFG 1IJ = − arg z 2π


• arg
Hz K H zK H zK
F z I F 1I
argG J = arg G z J = arg z + arg = arg z − arg z ′ 2π
1

H z′K H z′K z′
• Démontrons cette propriété par récurrence sur n.
e j
Posons la proposition Pn : arg z n = n arg z 2π
P0 est vraie
Supposons que ∀k ∈ 0.. n Pk est vraie

e j e j b g
arg z n +1 = arg z n z = arg z n + arg z = n arg z + arg z = n + 1 arg z 2π
Donc Pn+1 est vraie, ce qui prouve que la proposition est vraie pour tout n.

Formule de MOIVRE

crbcosθ + i sin θ gh n
c b g b gh
= r n cos nθ + i sin nθ
n
ou encore r ,θ = r n , nθ

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U.M.N06 : Les nombres complexes COURS Septembre 2000

Cette formule découle immédiatement des propriétés précédentes.

(MATH06E04A)

Trouver le module et l'argument des nombres complexes suivants :

F1+ i 3I
=G
30
F1+ 2 +i I 30

d i
H 1 − i JK =G JK
5
, z3 = −1 + 3i
z1 , z2
H1+ 2 −i

5 Forme exponentielle d'un nombre complexe.

5.1 Notation e iθ

5.1.1 Approche

bg
Considérons la fonction f définie sur R par : f θ = cos θ + i sin θ
On a démontré : f bθ + θ ′ g = f bθ g f bθ ′g et f bnθ g = c f bθ gh
n
.
On pense alors aux propriétés de la puissance.

De plus si on prolonge les propriétés de la dérivation :


bg
f ′ θ = − sin θ + i cos θ = i 2 sin θ + i cos θ = if θ bg
Nous verrons que la fonction définie sur R qui vérifie : f ′ x = kf x et f 0 = 1 est bg bg bg
kx
la fonction x " e

5.1.2 Définition

bg
On a alors l’idée de noter f θ = cos θ + i sin θ = e iθ . Cette écriture est la forme
exponentielle du complexe cos θ + i sin θ .

En effet :
e iθ e iθ ′ = cos θ + i sin θ cos θ ′ + i sin θ ′ = cos θ + θ ′ + i sin θ + θ ′ = e i bθ +θ ′ g
b gb g c b g b gh
Et ee j = bcos θ + i sin θ g

= cosbnθ g + i sinbnθ g = e inθ
n

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En utilisant la notation exponentielle e iθ = cos θ + i sin θ , tout nombre complexe non


nul de module r et d'argument θ se note z = re iθ .
Cette écriture est la forme exponentielle du nombre complexe z.

Nous avons établi au paragraphe précédent la propriété fondamentale suivante :

Pour tous les nombres complexes z et z ′ non nuls, on a :


b g
• arg zz ′ = arg z + arg z 2π
• zz ′ = z z ′ (propriété déjà vue)

Nous écrirons plus simplement :

zz ′ = re iθ × r ′e iθ ′ = rr ′e i bθ +θ ′ g et = e b ′g
z r i θ −θ
z′ r′

Forme exponentielle de z = 1 + i .
F 2 + i 2 I = 2 FG cos π + i sin π IJ =
2G
π

H 2 2 JK H 4 4 K
i
z = 1+ i = 2e 4 .

5.2 Formules d’Euler

5.2.1 Théorème

En adoptant la notation exponentielle on obtient :

R|cosθ = e iθ
+ e − iθ
R|e iθ
= cos θ + i sin θ |
S|e ⇒S
||sinθ = e
2
T − iθ
= cos θ − i sin θ iθ
− e − iθ
T 2i

Il suffit d’additionner ou de soustraire membre à membre pour obtenir ces résultats,


appelées Formules d’Euler.
Vous noterez que le dénominateur de sin θ est 2i .

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5.2.2 Application : linéarisation des polynômes trigonométriques

Une fonction polynôme trigonométrique est une somme de termes du type


bg bg
a cos n x , b sin m x ou c cos n x sin m xbg b g bg
n , m ∈ N 2 et a ,b, c ∈ R 3 . b g
Il s’agit de transformer un produit du type cos b x g ou n
bg
sin n x en une somme de
termes du type a cosbαx g ou b sinbβx g .
Cette opération s’appelle la linéarisation du polynôme.

bg bg
Linéarisons la fonction f x = cos 4 x . En utilisant la formule du binôme et le
triangle de Pascal on retrouvera la formule :
b a + bg 4
= a 4 + 4a 3b + 6a 2 b 2 + 4ab 3 + b 4

Fe
cos b x g = G
ix
+ e −ix I 4

ee j
4
H 2 JK =
1
2 4
4ix
+ 4e 2ix + 6 + 4e −2ix + e −4ix

2
=
1
4 ee 4ix
e
+ e −4ix + 4 e 2ix + e −2ix + 6 j j
Il suffit maintenant d’utiliser les formules d’Euler suivantes :

b g
2 cos 4 x = e 4ix + e −4ix et 2 cos 2 x = e 2ix + e −2ix b g
On trouve alors :
bg 1
e
cos 4 x = 4 e 4ix + e −4ix + 4 e 2ix + e −2ix + 6
2
e j j
2
1
c b g 8
1 1
= 4 2 cos 4 x + 8 cos 2 x + 6 = cos 4 x + cos 2 x +
2
3
8
b g h b g b g
Nous verrons dans un prochain chapitre que cette linéarisation permet l’intégration
des polynômes trigonométriques.

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Linéarisons : sin 3 x cos 2 x


Fe ix
− e −ix I Fe
3 ix
+ e −ix I 2
3
sin x cos 2
x=G
H 2i JK GH 2 JK =
1
8i 3
ee ix
− e −ix j 41 ee
3 ix
+ e −ix j 2

1 3ix
=−
32i
e
e − 3e ix + 3e −ix − e −3ix e 2ix + 2 + e −2ix je j
=−
1 5ix
32i
e
e − e 3ix − 2e ix + 2e −ix + e −3ix − e −5ix j
=−
1 5ix
32i
e j e e
e − e −5ix − e 3ix − e −3ix − 2 e ix − e −ix jj
=−
1
32i
c b g b g h
2i sin 5x − 2i sin 3x − 4i sin x

1 1
b g
= − sin 5x + sin 3x + sin x
16 16
b g
1
8
π
On peut vérifier pour x = ,
3
π π F 3 I FG 1IJ = 3 3 3 2
sin 3
3
cos 2 =
3 GH 2 JK H 2 K 32
1 1 1 F 5π I 1 F 3π I 1 π
− sinb5x g + sinb3x g + sin x = − sinG J + sinG J + sin
1
16 16 8 16 H 3 K 16 H 3 K 8 3
3 3 3 3
= + =
32 16 32

(MATH06E05A)

Linéariser le polynôme trigonométrique P x = sin 3 x cos x . bg

6 Racines nièmes d'un nombre complexe.

6.1 Racines nièmes de l'unité.

On appelle ainsi les nombres complexes solutions de l'équation z n − 1 = 0 . Ces


nombres complexes ne peuvent être nuls. Essayons de les écrire sous forme
exponentielle.
Pour que z = re iθ avec r > 0 soit solution de l'équation proposée, il est nécessaire
et suffisant que r n e inθ = 1 = 1n e 2ikπ .

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Soit
R|r = 1n n R|r = 1
S|nθ = 2kπ bk ∈ Z g ⇔ S|θ = 2kπ bk ∈ Zg
T T n
Par conséquent, l'équation z n − 1 = 0 admet n racines distinctes, toutes de modules
1, et d'argument
2 kπ
θk =
n
avec k ∈ 0 ,1 ,.....,n − 1 l q
Les images des solutions
sont les sommets d'un
polygone régulier de n
côtés inscrit dans le cercle
de rayon unité centré en
O.

Les racines de z 5 = 1 sont


2 kπ
de la forme z = e
i
5 l q
, k ∈ 0,1,2 ,3,4 c’est-à-dire
2π 4π 6π 8π
i i i i
• z0 = 1 , z1 = e 5 , z2 = e 5 , z3 = e 5 , z4 = e 5

6.2 Racines nièmes d'un nombre complexe non nul.

On appelle ainsi les nombres complexes solutions de l'équation


z n − A = 0 où A ∈ C ∗
Posons A = ρe iα avec ρ > 0 et α ∈ R , la condition nécessaire et suffisante pour
que z = re iθ avec r > 0 soit solution de l'équation proposée est que :

|RS
rn = ρ
r=nρ R|
T|
nθ = α + 2 kπ ( k ∈ Z )

θ= +
α 2 kπ
( k ∈Z)
S|
n n T
Il y a donc n racines distinctes, de la forme
α 2 kπ
zk = ρ en
i( +
n n
)
l
avec k ∈ 0 ,1 ,...., n − 1 . q

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Les images des solutions sont les sommets d'un polygone régulier de n côtés inscrit
dans le cercle de rayon n ρ centré en O.

Remarquons que la connaissance d'une racine nième de A permet de les obtenir


toutes, en multipliant cette racine par les n racines nièmes de l'unité.

ième
de A (donc non nulle), alors z = n
z0n
F zI
⇔ G J
n
=1
En effet si z0 est une racine n
Hz K
0
z
et est une racine nième de l’unité.
z0

Soit à résoudre : z 3 = −2 2i .
−1 + i 3 −1 − i 3
On remarque que i 2 est solution. Les racines cubiques sont 1, , .
2 2
− 3 −i 3 −i
Les racines de l’équation sont donc : i 2 , ,
2 2

6.3 Racines carrées d'un nombre complexe.

Soit Z un nombre complexe non nul, de la forme Z = a + ib = ρe iα avec ρ > 0


Cherchons les solutions de l'équation z 2 − Z = 0 .
La méthode géométrique précédente fournit deux solutions
θ
i θ2 i ( +π ) iθ iθ
z0 = ρ e et z1 = ρ = ρ e 2 e iπ = − ρ e 2 = − z 0
e 2
Ces deux nombres complexes opposés sont appelées les racines carrées de Z.
Pour trouver ces deux solutions on peut aussi utiliser une méthode algébrique: on
cherche z sous la forme x + iy

z 2 = Z ⇔ ( x + iy )2 = a + ib ⇔
R|Sx − y = a
2 2

|T2 xy = b
Ce système de deux équations à deux inconnues se résout par substitution mais
présente l'inconvénient de conduire à une équation bicarrée. Le système se résout
simplement en lui adjoignant une troisième équation traduisant l'égalité des modules
z2 = Z soit x 2 + y 2 = a 2 + b 2

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On résout le système
R|x − y = a
2 2

|Sx + y = a
2 2 2
+ b2
||2 xy = b
T

(MATH06E06A)

Résoudre dans C l'équation z 2 = −8 + 6i .


b
En déduire les solutions de l'équation : z 2 + −3 + i z + 4 − 3i = 0 .g

7 Interprétation géométrique des nombres complexes.

Nous vous proposons à titre facultatif le paragraphe suivant qui ne pourra


donner lieu à aucune question lors de l’examen.

Il reprend en partie certaines notions déjà abordées et présente une


interprétation géométrique des nombres complexes.
Lisez-le pour votre culture générale.

Le plan P est rapporté au repère orthonormé direct O ,u ,v . FH IK


L'application ϕ : C → P qui, à tout nombre complexe z = x + iy , x , y ∈ R 2 , b g
b g
associe le point M de P de coordonnées x , y est une bijection qui permet
d'identifier C et P.
Le plan P est alors appelé le plan complexe.

Pour tout z ∈ C , le point M est l'image de z dans P et z est l'affixe de M.

Avec les notations précédentes, si z1 est l'affixe de M 1 et z2 est l'affixe de M 2 ,


l'affixe du vecteur M1 M 2 est ( z2 − z1 ) , On a M 1 M 2 = z 2 − z1 , et

FH MM , MM IK = FH u, MM IK − FH u, MM IK = argbz − zg − argbz − zg = arg z


1 2 2 1 2 1
2 −z
, 2π
z 1 − z

En résumé :
FH MM , MM IK = arg z
1 2
2−z

z 1−z

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U.M.N06 : Les nombres complexes COURS Septembre 2000

bg bg bg bg
Si A a , B b , C c et D d sont quatre points de P tels que A ≠ B et C ≠ D alors

b ABg / / bCDg ⇔ arg bd −− ac = 0 π

b ABg ⊥ bCDg ⇔ arg bd −− ac = π2 π

On considère les complexes : a = −1 + i , b = −1 − i , c = 2i , d = 2 − 2i

c−a c−b
Calculons et .
d −a d −b
c−a
=
2i + 1 − i
=
1+ i
=
1 1+ ib g = i
1
2

d − a 2 − 2i + 1 − i 3 − 3i 3 2 3
c−b
=
2i + 1 + i
=
1 + 3i
=
b gb g
1 + 3i 3 + i
=i
d − b 2 − 2i + 1 + i 3 − i 10
Interprétation géométrique.

bg bg bg b g
On pose A a , B b , C c et D d
d −c π
On peut dire que b DAg ⊥ bCAg car arg = π
b−a 2
c−b π
De même, b DB g ⊥ bCB g car arg = π
d −b 2

Les point A et B sont sur le cercle de diamètre DC


Vous pourrez en exercice, placer les points dans le plan et vérifier.
bg 1
Le centre de ce cercle est Ω 1 et son rayon DC = 5
2

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U.M.N06 : Les nombres complexes COURS Septembre 2000

7.1 Interprétation géométrique de l'addition dans C.

Soient z et z' deux nombres complexes.


bg b g b g
Soient les points M z , M ' z ′ , S z + z ′ et D z − z ′ b g
y
S z + z′b g

M zbg
bg
M ′ z′

b
D z − z′ g
O x

On a : OS = OM + OM ′ et OD = OM − OM ′ = MM ′

En particulier : M M ' = z ' − z

7.2 Interprétation géométrique de la multiplication dans C.

Soient z et z' deux nombres complexes non nuls.


Posons ρ = z , ρ ' = z ' et θ = arg z bg b g
2π et θ ' = arg z ′ b g b2π g
bg b g
Soient les points M z , M ' z ′ , et P zz ′ b g

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U.M.N06 : Les nombres complexes COURS Septembre 2000

b g bg bg
On a : z z ' = z z ' = ρ ρ ' et arg zz ′ = arg z + arg z ′ = θ + θ ' b2π g
y

b g
P zz′
M zbg
M ′ z′bg

x
O

On passe de M ′ à P par la similitude directe de centre O, de rapport z et d'angle


bg
arg z
On passe de M à P par la similitude directe de centre O, de rapport z' et d'angle
bg
arg z ′

7.3 Condition nécessaire et suffisante d'alignement de trois points.

Soient M 1 , M 2 , et M 3 , trois points de P deux à deux distincts. Pour que


M1 , M 2 , M 3 soient alignés, il faut et il suffit que M 1 M 2 et M 1 M 3 soient
colinéaires, c'est-à-dire qu'il existe un nombre réel λ tel que z3 − z1 = λ z2 − z1 . b g
z −z
Ainsi M 1 , M 2 , M 3 sont alignés si et seulement si 3 1 ∈ R .
z2 − z1

7.4 Condition nécessaire et suffisante de cocyclicité d'alignement de quatre points.

Soient M 1 , M 2 , M 3 et M 4 quatre points de P deux à deux distincts.


Pour que M 1 , M 2 , M 3 , M 4 soient cocycliques ou alignés il faut et il suffit que

FH M M , M M IK = FH M
1 3 1 4 2 M3 , M2 M4
IK bπ g
z 4 − z1 z − z2
c'est-à-dire : arg
z3 − z1
= arg 4
z3 − z 2
bπ g
Ainsi M 1 , M 2 , M 3 , M 4 sont cocycliques ou alignés si et seulement si

z4 − z1 z4 − z2
: ∈R
z 3 − z1 z3 − z2

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UMN06 : Complexes COMPénoncés Septembre 2000

(MATH06E07)

z1 + z2
Démontrer que si les nombres complexes z1 et z2 ont pour module 1, le nombre z =
1 + z1 z2
est réel.

(MATH06E08)

Montrer que tout nombre complexe de module 1 (avec z ≠ −1) peut se mettre sous la forme
1 + ia
z= avec a ∈ R
1 − ia

(MATH06E09)

π FG IJ
3π 5π FG IJ
7
Montrer que cos 2
14
+ cos 2
14H K
+ cos 2
14
=
4H K
(MATH06E10)

bg
Soit f z = z 4 − 8z 3 + 27 z 2 − 38z + 26

• b g b g
Calculer f 1 + i et f 1 − i .

• Déterminer l'ensemble des solutions de f z = 0 bg


(MATH06E11)

e
Résoudre dans C l'équation : 3z 2 + z + 1 j + ez
2 2
+ 2z + 2 j 2
=0

(MATH06E12)

l q
Soit n ∈ N − 0 ,1 . Calculer le produit des racines nièmes de 1.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes COMPénoncés Septembre 2000

(MATH06E13)

Déterminer les racines quatrièmes du nombre complexe z = 28 − 96i

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SUPénoncés Septembre 2000

(MATH06S01)

6 −i 2
1. Calculer z1 = et z2 = 1 − i sous forme trigonométrique
2
z1 π π
2. Donner le module et l'argument de en déduire : cos et sin .
z2 12 12

7π 11π
3. En déduire cos et tan
12 12

(MATH06S02)

1+ z
On pose, pour z ∈ C − 1 lq Z=
1− z

1. Montrer que si z = 1 , alors Z est imaginaire pur.

FG 1 + z IJ + FG 1 − z IJ
3 3
2. Résoudre dans C l'équation :
H1 − zK H1 + zK =2

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E07)

Quelques rappels du cours :


• Z ∈R ⇔ Z = Z

• Z = 1 ⇔ ZZ = 1

Supposons que z1 et z2 ont pour module 1.

On a donc : z1 z1 = 1 et z 2 z 2 = 1

On va évaluer z − z

z1 + z2 z +z z +z z +z
z−z= − 1 2 = 1 2 − 1 2
1 + z1 z2 1 + z1z 2 1 + z1z 2 1 + z1 z2

z1 + z2 + z1 z1 z2 + z2 z1 z2 − z1 − z2 − z1 z2 z1 − z1 z2 z 2
= =0
( 1 + z1z 2 )( 1 + z1 z2 )
Ce qui prouve que z est réel.

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E08)

Considérons le complexe z = x + iy avec z = 1 , z ≠ −1

On rappelle que z = 1 ⇔ x 2 + y 2 = 1

1 + ia
Pour montrer l'existence de a ∈ R tel que z = , on résout l'équation d'inconnue a
1 − ia
1 + ia
z=
1 − ia
b g
⇒ z 1 − ia = 1 + ia ⇒ ia 1 + z = z − 1 b g
Comme z ≠ −1 on a

a=
b g = ib1 − x − iyg = ib1 − x − iyg × b1 + x − iyg
i 1− z
1+ z 1 + x + iy 1 + x + iy 1 + x − iy
1 + x − iy − x − x 2 + ixy − iy − ixy − y 2
=
b1 + xg 2
+ y2

−2iy y
comme x 2 + y 2 = 1 , on a : a = i = qui est bien un réel.
2 + 2x 1 + x

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E09)

1 + cos 2a
On utilise la relation trigonométrique cos 2 a =
2

π FG 3π 5π IJ F π 3π 5π I
3 1
H
S = + cos + cos + cos
3 i
= + Re e 7 + e
i

K GG 7 +e
i
7 JJ
2 2 7 7 7 2 H K
 π  2π 4π 
3 1  i7 i i
1 + e 7 + e 7 
S = + Re e
2 2   
  
On rappelle la formule de la somme des termes consécutifs d'une suite géométrique de raison
q ≠1

1− q3
1+ q + q2 =
1− q

i
Soit avec q = e 7 ≠1

F I 6π F 3π
−i
3π 3π I
3 1 G 1− e J 3 1 G JJ
π i π i i
i 7 e i 7 e 7 −e 7
S = + ReG e 7
JJ = 2 + 2 ReGG e 7 ×
2 2 G 2π π π π
JK
H 1− e
i
K 7 H e i
7 e
−i
7 −e
i
7

F 3π I F 3π I
3 1 G 7 = + ReG e
J JJ
i
3π −2i sin i
3π sin
3 1
= + ReG e
π J 2 2 G
7 × 7 × 7
2 2
GH −2i sin J
7 K
GH sin
π
7
JK
3π 3π 6π
sin cos sin
3 1 7 7 = 3+1 7
S= +
2 2 π 2 4 π
sin sin
7 7
6π π
b g
Comme sin π − x = sin x , on a sin
7
= sin
7
π 3π 5π 7
et donc S = cos 2 + cos 2 + cos 2 =
14 14 14 4

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E10)

bg
f z = z 4 − 8z 3 + 27 z 2 − 38z + 26

f b1 + i g = b1 + i g − 8b1 + i g + 27b1 + i g − 38b1 + i g + 26


4 3 2

= −4 − 8b −2 + 2i g + 27b2i g − 38i − 38 + 26 = 0

f b1 − i g = b1 − i g − 8b1 − i g + 27b1 − i g − 38b1 − i g + 26


4 3 2

= −4 − 8b −2 − 2i g + 27b −2i g − 38i + 38 + 26 = 0

z = 1 + i et z = 1 − i sont racines. On peut donc mettre ( z − 1 − i )( z − 1 + i ) = ( z 2 − 2 z + 2) en


facteurs

bg
On trouve en divisant f z par z 2 − 2 z + 2 ou par identification

bg e je
f z = z 2 − 2 z + 2 z 2 − 6z + 13 j
b g 2
On résout z 2 − 6z + 13 = 0 , avec ∆ = 36 − 52 = −16 = 4i , donc deux racines complexes

6 − 4i
conjuguées : z1 = = 3 − 2i et z2 = 3 + 2i
2
l
et l'ensemble des solutions de l'équation f ( z ) = 0 est 1 + i ;1 − i ;3 + 2i ;3 − 2i q

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E11)

On utilise l'identité remarquable dans C

A 2 + B 2 = A 2 − iBb g = b A + iBgb A − iBg


2

On applique cette formule au problème posé :

e3z + z + 1j + ez + 2z + 2j = ee3z + z + 1j + ez + 2z + 2jijee3z


2 2 2 2 2 2 2
j e
+ z + 1 − z 2 + 2z + 2 ijj
eb3 + igz + b1 + 2igz + 1 + 2ijeb3 − igz + b1 − 2igz + 1 − 2ij
2 2

L'équation proposée est équivalente au système suivant :

b3 + igz + b1 + 2igz + 1 + 2i = 0
2

ou
b3 − igz + b1 − 2igz + 1 − 2i = 0
2

La résolution de ces deux équations du second degré fournit les solutions


RS i,−i, −1 − i , −1 + i UV
T 2 2 W

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E12)

n −1 2 kπ
i
On doit calculer ∏ e n
k =0

On utilise la relation fonctionnelle ea eb = e a +b

n −1 2 kπ
n −1
∑i
2 kπ 2 π n −1
∑k b g
2π n −1 n

∏ e
i
n =e k =0 n
=e
i
n k =0
=e
i
2n = ei b g = b−1g n−1
π n −1

k =0

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(MATH06E13)

On commence par chercher une solution de l'équation z 4 = 28 − 96i

On pose Z = z 2 , d'où Z 2 = 28 − 96i


Soit
R| X − Y = 28
2 2 R| X − Y = 28 b I g
2 2

S|2 XY = −96 ⇔ S2 XY = −96 b II g


|T X + Y = 28
2 2 2
+ 96 2 = 100
|T2 X = 128 b I + III g
2

X = 8 et Y = −6
⇔ ou
X = −8 et Y = 6

On choisit arbitrairement l’une des deux solutions Z = 8 − 6i

On cherche maintenant l'une des solutions de l'équation z 2 = 8 − 6i


Soit avec la même méthode :
 2  x2 − y 2 = 8
x − y = 8 x = 3 et y = −1
2
 
2 xy = −6 ⇔ 2 xy = −6 ⇔ ou
  2 x = −3 et y = 1
 x 2 + y 2 = (8 ) + ( −6 ) = 10
2 2
2 x = 18

On choisit arbitrairement l’une des deux solutions soit z = 3 − i

Ainsi, l'une des solutions est z = 3 − i . On obtient toutes les solutions en multipliant l'une
d'entre elles par les racines quatrièmes de l'unité, donc par 1, par −1, par i , par −i

Les racines quatrièmes de 28 − 96i sont l 3 − i;−3 + i;1 + 3i;−1 − 3i q

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(MATH06E01B)

b g b g
On considère le polynôme complexe : z 3 + 1 + i z 2 + 1 + i z + i
1) Montrer que ce polynôme admet une racine imaginaire pure.
b g b g
2) Factoriser ce polynôme et résoudre : z 3 + 1 + i z 2 + 1 + i z + i = 0

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MATH06E02B

On considère deux nombres complexes z = −2 + i et z ′ = 3 − 4i

Mettre sous forme algébrique les nombres complexes suivants:


1
1) z+z ′ , 2) 5z − 3z ′ , 3) z 2 , 4) z 2 z ′ , 5)
z′

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MATH06E02C

Mettre sous forme algébrique

3 3
1+2i 1 −2  19 + 7i   20 + 5i 
1) 2) 3) 4)   + 
1 − 2i (1+2i )(3 − i ) 1− i 3  9 − i   7 + 6i 

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(MATH05E03B)

Trouver le module et l'argument du nombre complexe :


OP
π π
z = 1 + i tan ϕ avec ϕ ∈ - ,
LM
puis avec ϕ ∈
π 3π OP LM
Q
2 2 N ,
2 2
.
Q N

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(MATH06E03C)

Trouver le module et l’argument des nombres complexes suivants :


π π π π
z1 = sin + i cos , z 2 = − sin + i cos .
5 5 7 7

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(MATH06E04B)*

On pose z = 1 + i

1) Calculer z 2 ,z 3 ,z 4 .

2) Soit n un entier supérieur ou égal à 1. En écrivant n sous la forme 4k+p avec k et


démontrer que z n = ( −4 ) z p .
k
p entiers et 0 ≤ p < 4, Calculer z 25

3) Calculer S = 1 + z + z 2 + ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ + z 24 .

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MATH06E06B

Résoudre dans C l'équation : z 3 + (1 + 6i ) z 2 + ( −13 + 6i ) z − 9 − 12i = 0 sachant que


l'une des solutions est imaginaire pure.

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(MATH06E06C)

Soit n ∈ N − {0;1}
Résoudre dans l’ensemble des nombres complexes l’équation : ( z + i ) = ( z − i )
n n

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MATH06E01A

1) On considère le polynôme complexe : z 3 − 2 ( ) ( )


3 + i z 2 + 4 1 + i 3 z − 8i

Montrons que ce polynôme admet une racine imaginaire pure bi .

(bi )3 − 2 ( ) ( )
3 + i (bi ) + 4 1 + i 3 (bi ) − 8i = b3i 3 − 2
2
( )
3 + i b 2 i 2 + 4bi − 4b 3 − 8i

= −b 3 i − 2 ( )
3 + i b2 i 2 + 4bi + 4b 3 − 8i = −b3i + 2 ( )
3 + i b2 + 4bi − 4b 3 − 8i

= 2b 2 3 − 4b 3 + −b3 + 2b 2 + 4b − 8 i( )
Un complexe est nul si et seulement si sa partie réelle et sa partie imaginaire sont nulles.
2b2 3 − 4b 3 = 0 2b 3 (b − 2 ) = 0
 3 ⇔ ⇒b=2
 − b + 2b 2
+ 4b − 8 = 0 −b + 2b + 4b − 8 = 0
3 2

Le complexe 2i est donc racine du polynôme. On peut donc factoriser ( z − 2i ) .

2) effectuons la division dans l’ensemble des polynômes complexes.

z3 − 2 ( ) (
3 + i z 2 + 4 1 + i 3 z − 8i ) z − 2i

(
− z 3 − 2iz 2 ) z 2 − 2 3z + 4

(
− 2 3z 2 + 4 1 + i 3 z − 8i )
(
− −2 3 z 2 + 4i 3 z )
4 z − 8i
− ( 4 z − 8i )
0

Vous remarquerez cette technique pratique que vous utilisiez sans doute déjà dans R et qui
permet de minimiser les erreurs de calcul et surtout qui est bien plus simple que la technique
d’identification classique.

Donc z 3 − 2 ( ) ( )
3 + i z 2 + 4 1 + i 3 z − 8i = ( z − 2i ) z 2 − 2 3 z + 4( )

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

Résolvons : z 2 − 2 3z + 4 = 0 , le discriminant vaut ∆ = 12 − 16 = −4 = 4i 2 . Les deux racines

2 3 − 2i
complexes conjuguées sont donc : z1 = = 3 − i et z2 = 3 + i
2

Les racines sont donc : 2i, 3 − i et 3+i

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E01B)

Montrons que ce polynôme admet une racine imaginaire pure bi .

(bi )3 + (1 + i )(bi )2 + (1 + i )(bi ) + i = −b3i − b 2 − b2i + bi − b + i = −b − b2 + ( −b3 − b2 + b + 1)i


(
= −b (b + 1) + −b3 − b 2 + b + 1 i )
Ce polynôme est nul si et seulement si sa partie imaginaire et sa partie réelle sont nulles ce qui
donne la solution unique b = −1 . Le complexe z0 = −i est donc racine du polynôme. Peut
être aurait t’on pu deviner cette solution évidente. On peut donc factoriser z + i .

(
On obtient : z 3 + (1 + i ) z 2 + (1 + i ) z + i = ( z + i ) z 2 + z + 1 )
−1 − 3i −1 + 3i
Il ne reste plus qu’à résoudre z 2 + z + 1 = 0 ⇔ z1 = et z2 = .
2 2

−1 − 3i −1 + 3i
Les racines sont donc : −i, z1 = et z2 =
2 2

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de consulter votre tuteur.

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E02A)

a + ib
On multiplie le numérateur et le dénominateur du nombre complexe z = par le nombre
c + id
complexe conjugué du dénominateur, c'est-à-dire c − id ( avec c − id ≠ 0 )

1 + 3i (1 + 3i )( 2 − 5i ) 2 + 6i − 5i + 15 17 1
= = = + i
2 + 5i ( 2 + 5i )( 2 − 5i ) 4 + 25 29 29

3 − 2i (3 − 2i )( 4 + i ) 14 5
= = − i
4−i ( 4 − i )( 4 + i ) 17 17

2 + i ( 2 + i )(1 − i ) 3 1
= = − i
1 + i (1 + i )(1 − i ) 2 2

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E02B)

z = −2 + i et z ′ = 3 − 4i

1) z+z ′ = − 2 + i + 3 − 4i=1 − 3i

2) 5z − 3z ′=5 ( −2 + i ) − 3 ( 3 − 4i ) = −19 + 17i

3) z 2 = ( −2 + i ) = 4 − 1 − 4i = 3 − 4i
2

4) z 2 z ′= (3 − 4i )( 3 − 4i ) = 9 + 16i 2 − 24i = −7 − 24i

1 1 1 3 + 4i 3 4
5) = = × = + i
z ′ 3 − 4i 3 − 4i 3 + 4i 25 25

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E02C)

1+2i 1 −2
1) 2) 3) 4)
1 − 2i (1+2i )( 3 − i ) 1−i 3

1+2i 1+2i 1+2i 1 − 4 + 4i 3 4


1) = × = =− + i
1 − 2i 1 − 2i 1 + 2i 1+ 4 5 5
1 1 1 5 − 5i 1 1
2) = = × = − i
(1+2i )(3 − i ) 5 + 5i 5 + 5i 5 − 5i 10 10

3)
−2
=
(
−2 1+i 3 )=−1− 3
i
(1 − i 3 ) 4 2 2
3 3 3 3
 19 + 7i   20 + 5i   19 + 7i 9 + i   20 + 5i 7 − 6i 
4)   +  = ×  + × 
 9 − i   7 + 6i   9 − i 9 + i   7 + 6i 7 − 6i 
3 3
 164+82i   170 − 85i 
 =(2+i) + (2 − i) = (8+12i − 6 − i)+(8 − 12i − 6+i)=4
3 3
=  +
 82   85 

Dans le 4), vous remarquerez qu’il est plus simple de calculer la forme algébrique à l’intérieur
des parenthèses avant d’élever au cube.

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de consulter votre tuteur.

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UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E03A)

Pour les cas simples, il n’est pas nécessaire de « dérouler » la méthode, on peut procéder
comme suit :
 1 i   3π 3π 
• On écrit z1 = −2 + 2i = 2 2  − +  = 2 2  cos 4 + i sin 4 
 2 2  

Le module de z1 est z1 = 2 2

3π  3π 
L'argument de z1 est arg z1 = modulo 2π . Donc z1 =  2 2 ; 
4  4 

 1 3  2π 2π 
• On écrit z2 = −1 + 3i = 2  − + i  = 2  cos + i sin 
 2 2   3 3 

Le module de z2 est z2 = 2

2π  2π 
L'argument de z2 est arg z2 = modulo 2π . Donc z2 =  2; 
3  3 

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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(MATH06E03B)

sin ϕ cos ϕ + i sin ϕ


On écrit z = 1 + i tan ϕ = 1 + i =
cos ϕ cos ϕ

 π π  1
• Si ϕ ∈  − ,  alors cos ϕ > 0 et le module de z est et son argument ϕ modulo
 2 2 cos ϕ

 π 3π 
• En revanche, si ϕ ∈  ,  alors cos ϕ < 0 et l'on écrit
 2 2 
− ( cos ϕ + i sin ϕ ) cos (π + ϕ ) + i sin (π + ϕ )
z= =
− cos ϕ − cos ϕ
1
le module de z est − et son argument π + ϕ modulo 2π .
cos ϕ

Attention de ne pas commettre l’erreur courante de prendre comme module un nombre


négatif !

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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(MATH06E03C)

π π
• z1 = sin + i cos .
5 5
Il faut se ramener à z = r ( cos α + i sin α )

π  π 
On utilise les relations trigonométriques sin  − ϕ  = cos ϕ et cos  − ϕ  = sin ϕ
2  2 

π π  π π  3π 3π i
alors z1 = cos  −  + i sin  −  = cos + i sin = e 10
2 5 2 5 10 10
3π  3π 
Le module de z1 est 1 et son argument modulo 2π . Donc z1 = 1; 
10  10 

π π
• z2 = − sin + i cos
7 7
π  π 
On utilise les relations trigonométriques cos  + ϕ  = − sin ϕ et sin  + ϕ  = cos ϕ
2  2 
π π  π π  9π 9π
alors z2 = cos  +  + i sin  +  = cos + i sin
2 7 2 7 14 14
9π  9π 
Le module de z2 est 1 et son argument modulo 2π . Donc z2 = 1; 
14  14 

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de consulter votre tuteur.

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(MATH06E04A)
30
1+ i 3 
• z1 = 
 1 − i 
 
 iπ   π
1 + i 3 =  2;  et 1 − i =  2 ; − 
 3   4

 π 
1+ i 3  2; 3   2 π  π    2 7π 
= = ; − − =
π   2 3  4    2 12 
;
1− i 
 2 ; − 4 

30
1+ i 3   7π 
30
 35π   15 π 
z1 =  =  2;  =  215 ; =  2 ; −  = −215 i
 1 − i   12   
2   2
 
30
1+ 2 + i 
• z2 = 
 1 + 2 − i 
 

2 + i (1 + 2 + i ) ( )
2
1+ 1 + 2 − 1 + 2 2 + 2i + 2i 2 2+2 2 + 2+2 2 i 1+ i
= = = =
1+ 2 −i
(1 + 2 ) + 1
2
1+ 2 + 2 2 +1 (
2 2+2 2 ) 2

1+ 2 + i 1+ i  π
Finalement : = = 1; 
1+ 2 − i 2  4
30
1+ 2 + i   π
30
 15π   π 
Donc z2 =   = 1;  = 1; = 1; −  = −i
1+ 2 − i   4  2   2

5
 2π 
( )
5
• z3 = −1 + 3i =  2; 
 3 
(Vous pourrez regarder la solution de l’exercice MATH06E03A)
5
 2π   10π   4π 
( ) ( )
5
Donc z3 = −1 + 3i =  2;  =  25 ;  = 32;  = 16 −1 − 3i
 3   3   3 

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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(MATH06E04B)

 π  2π   3π   4π 
1 ) z=  2;  z 2 =  2;  z 3 =  2 2;  z 4 =  4;  = −4
 4  4   4   4 

( )
k
z p = ( −4 ) z p
k
2) En posant n = 4k + p on a z 4k+p = z 4

( )  π  π
6 1
z = ( −4 ) z1 = 212  2 ,  =  212 2 ,  = 212 (1 + i )
6
z 25 = z 4
 4  4

3) Calculons S.

S = 1 + z + z 2 + ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ ⋅ + z 24 =
1 − z 25 1 − 212 z
1− z
=
1− z
(
= 1 − 212 (1 + i )
1
−i
) (
= i −212 + 1 − 212 i )
( )
= 212 + 1 − 212 i = 4096 − 4095i

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de consulter votre tuteur.

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(MATH06E05A)

On utilise les formules d'Euler

3
 eix − e −ix   eix + e −ix 
P (x) = 
 2i
 
2
 = − (
1 3ix
16
e − 3eix + 3e −ix − e−3ix )(eix + e−ix )
   

P (x) = −
16i
(
1 4ix
e − 2e 2ix + 2e −2ix + e −4ix = −
1
16i
) (( ) (
e 4ix − e −4ix − 2 e 2ix − e−2ix ))
Or e4ix − e−4ix = 2i sin ( 4 x ) et e2ix − e−2ix = 2i sin ( 2 x )

1 1
P ( x ) = − sin ( 4 x ) + sin ( 2 x ) .
8 4

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de consulter votre tuteur.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E06A)

On cherche le nombre complexe z sous la forme z = α + i β avec α et β réels.


On écrit

z 2 = (α + i β ) = α 2 − β 2 + 2iαβ = −8 + 6i
2
(I)

L'égalité des parties réelles et des parties imaginaires donne :

α 2 − β 2 = −8 (1 )

2αβ = 6 (2)

Plutôt que de résoudre ce système qui conduit à une équation du quatrième degré bicarrée, on
préfère ajouter une équation supplémentaire, en écrivant l'égalité des modules de l'équation
(I),

α2 + β2 = ( −8)2 + (6 )2 = 10 (3)

En effectuant la somme des équations (1) et (3), on tire

2α 2 = 2 et α2 =1
D'où deux solutions α1 = 1 et α 2 = −1
La relation (3) prouve que α et β sont de même signe et par conséquent
Si α1 = 1 alors β1 = 3 et z1 = α1 + i β1 = 1 + 3i
Si α 2 = −1 alors β 2 = −3 et z2 = α 2 + i β 2 = −1 − 3i

et l'équation du second degré z 2 = −8 + 6i admet deux solutions opposées


z1 = 1 + 3i et z2 = −1 − 3i = − z1
Il n'est pas inutile de vérifier l'exactitude des résultats en calculant

(1 + 3i )2 = ( −1 − 3i )2 = −8 + 6i
Le discriminant est ∆ = b 2 − 4ac = ( −3 + i ) − 4 ( 4 − 3i ) = −8 + 6i
2

Cherchons un nombre complexe δ tel que δ 2 = ∆ = −8 + 6i


Il existe deux nombres complexes z1 et z2 = − z1 répondant à la question. On choisit
arbitrairement l'un des deux nombres complexes, par exemple δ = z1 .
Les racines de l'équation du second degré sont alors :
−b + δ −b − δ
z' = et z" =
2a 2a
soit
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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

3 − i + 1 + 3i 3 − i − 1 − 3i
z' = = 2+i et z" = = 1 − 2i
2 2
Les solutions sont { 2 + i;1 − 2i }

b c
on prendra toujours soin de vérifier les relations S = z' + z" = − et P = z' z" =
a a
Dans cet exemple

S = ( 2 + i ) + (1 − 2i ) = 3 − i et P = ( 2 + i )(1 − 2i ) = 4 − 3i .

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E06B)

L'équation proposée possède une solution imaginaire pure.


Soit z = ib avec b ∈ R la solution imaginaire pure de l'équation.

(ib )3 + (1 + 6i )(ib )2 + ( −13 + 6i )(ib ) − 9 − 12i = 0


( −b 2
) (
− 6b − 9 + −b3 − 6b2 − 13b − 12 i = 0 )
Ce nombre complexe est nul si et seulement si sa partie réelle et sa partie imaginaire sont
toutes les deux nulles.

−b3 − 6b 2 − 13b − 12 = 0 −b3 − 6b 2 − 13b − 12 = 0


 2 ⇔
− (b + 3) = 0
2
−b − 6b − 9 = 0

L'équation du second degré −b 2 − 6b − 9 = 0 admet la racine double (cas très exceptionnel)


b = −3 ;

La valeur b = −3 est solution de l'équation du troisième degré −b3 − 6b 2 − 13b − 12 = 0


L'équation proposée admet donc la racine imaginaire pure z = −3i et par conséquent, on peut

mettre ( z + 3i ) en facteur dans z 3 + (1 + 6i ) z 2 + ( −13 + 6i ) z − 9 − 12i

(
Ainsi z 3 + (1 + 6i ) z 2 + ( −13 + 6i ) z − 9 − 12i = ( z + 3i ) Az 2 + Bz + C )
Par identification, on trouve A = 1 B = 1 + 3i C = −4 + 3i

Pour résoudre l'équation du second degré z 2 + (1 + 3i ) z − 4 + 3i = 0 , on obtient

successivement ∆ = δ 2 = 8 − 6i donc δ = 3 − i ou δ = −3 + i
et les racines de l'équation du second degré sont
z' = 1 − 2i et z" = −2 − i

Les solutions de l'équation initiale sont { − 3i ;1 − 2i ; − 2 − i } .

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de faire l’exercice ci-dessous.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes SOLUTIONS Septembre 2000

(MATH06E06C)

z+i
Comme i n'est pas solution, posons Z =
z −i

( z + i )n = ( z − i )n ⇔ Zn =1

Les solution de cette équation sont donc les racines nièmes de l’unité.
z+i Z +1
Pour Z ≠ 1 Z= ⇔ z =i
z −i Z −1
Les solutions sont donc les zk avec k ∈ {1 ,.....,n − 1 } définis par
2 kπ kπ kπ
i i −i
e n +1 e n +e n kπ
zk = i 2 kπ
=i kπ kπ
= cot an k ∈ { 1 ,.....,n − 1 }
i i −i n
e n −1 e n −e n

Si vous avez éprouvé des difficultés pour résoudre cet exercice, nous vous conseillons
vivement de consulter votre tuteur.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E01A)

• On remplace z par bi et on cherche la valeur de b sachant qu’un complexe est nul


si et seulement si sa partie réelle et sa partie imaginaire sont nulles.

• bi étant racine du polynôme on factorise z − bi et on peut ensuite résoudre


l’équation du second degré. Pour factoriser z − bi , la méthode la plus sure est la
division euclidienne des polynômes. Nous verrons de façon théorique dans un
prochain chapitre cette notion très simple à comprendre. Vous pouvez cependant
vous reportez à la solution commentée qui présente cette méthode.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E01B)

Même méthode que dans l’exercice E01A.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E02A)

Pour se débarrasser des nombres complexes au dénominateur, on multiplie ceux-ci


par leur nombre complexe conjugué afin d’obtenir au dénominateur un nombre réel,

b gb g
on utilise en fait la propriété : a + bi a − bi = a 2 + b 2

2−i 2 − i 3 + 2i 8 + i 8 1
Exemple : = × = = + i
3 − 2i 3 − 2i 3 + 2i 13 13 13

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E02B)

• Dans les 4 premiers exemples, on utilise les propriétés sur les complexes
développées au paragraphe 2 du cours.

• Dans le 5), pour « se débarrasser » du nombre complexe au dénominateur, on


multiplie celui-ci par son nombre complexe conjugué afin d’obtenir au
dénominateur un nombre réel, on utilise en fait la propriété :

ba + bigba − big = a 2
+ b2

2−i 2 − i 3 + 2i 8 + i 8 1
Exemple : = × = = + i
3 − 2i 3 − 2i 3 + 2i 13 13 13

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E02C)

• Les trois premiers calculs font appel aux mêmes règles de calcul que pour les
exercices précédents.

• Notez cependant qu’il est préférable dans le 4) de mettre sous forme algébrique
l’intérieur des parenthèses et de calculer la puissance après cette simplification.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E03A)

On rappelle les formules du cours :


z ≠ 0 et z = a + bi = r ,θ avec

R|sinθ = b
et S
r
r = a + bi = a 2 + b 2
||cosθ = a
T r
Cela permet en général de déterminer θ à 2kπ s’il s’agit d’une valeur usuelle, sinon
on se contentera d’une valeur approchée à 2kπ .

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E03B)

Exercice classique et erreur classique : on met le complexe z = a + bi sous la forme


b g
r cos θ + i sin θ et on conclut hâtivement que le module est r et l’argument θ .
Ceci n’est vrai que si r est strictement positif.
Si r est négatif, il faut faire des transformations trigonométriques pour se ramener à
un nombre positif. En général, x + π , x − π , etc...

b g c b g b gh = 2;θ + π
z = −2 cos θ + i sin θ = 2 cos θ + π + i sin θ + π
z ′ = −2bcos θ − i sin θ g = 2ccosbπ − θ g + i sinbπ − θ gh = 2; π − θ

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E03C)

b g
Le complexe est sous la forme z = r sin θ + i cos θ , Il faut donc transformer le sinus
en cosinus et le cosinus en sinus. Pour cela on utilise les formules
FG πIJ π FG IJ
cos x +
H 2 K H K
= − sin x , cos − x = sin x etc...
2

π π π π FG IJ
π π 9π FG IJ LM OP
sin
11
− i cos = cos
11

11 2 H
+ i sin −
K
11 2
= 1;−
22 H K N Q

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E04A)

Il faut mettre le complexe sous forme trigonométrique afin de pouvoir utiliser la


formule de MOIVRE.
n
En effet : r ;θ = r n ; nθ .

Lorsqu’il s’agit de lignes trigonométriques connues et reconnaissables, on peut


mettre le numérateur et le dénominateur sous forme trigonométrique et utiliser les
r ;θ
=
LM
r OP
;θ − θ ′ .
propriétés :
r ′ ;θ ′ N
r′ Q
πLM OP
1+ i 4N 2;
1 π Q LM
π FG IJ OP = LM 1 ; π OP = 1 i
2 − 2i
=
LM
2 2 ;−
π
= ; − −
2 4 4 OP N H K Q N2 2 Q 2
N 4 Q

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E04B)

Exercice un peu plus théorique.

• Comme dans l’exercice précédent, Il faut mettre le complexe sous forme


trigonométrique afin de pouvoir utiliser la formule de MOIVRE
n
( r ;θ = r n ; nθ ). Les calculs doivent faire apparaître « une période » au

niveau des résultats.

• Ensuite, il faut écrire z 4 k + p = z 4e j k


z p et utiliser les résultats de la question 1)

• Pour la dernière question, il faut utiliser le résultat démontré dans le chapitre sur

1 − q n +1
les suites géométriques : 1 + q + q 2 +!+ q n =
1− q

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E05A)

Référez-vous à l’exemple similaire traité dans le cours.


1
8
1
b g
Vous devez trouver : sin 3 x cos x = − sin 4 x + sin 2 x
4
b g
Il est prudent, à la fin de l’exercice d’essayer quelques valeurs usuelles.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E06A)

On pose z = α + β i

R|Sα − β = −8
2 2
D’après la méthode du cours on doit résoudre :
|T2αβ = 6
Vous pourrez regarder la solution proposée qui utilise la technique du cours et
comparer votre résultat obtenu en utilisant la méthode suivante :
R|α + e−β j = −8
2 2
R|Sα − β = −8 ⇔ |Sαβ > 0
2 2

|T2αβ = 6 ||α e−β j = −9


T
2 2

On est donc ainsi ramené à chercher deux nombres α 2 et − β 2 dont on connaît la

somme et le produit donc solution de l’équation : X 2 + 8 X − 9 = 0 .


Rappelez-vous que αβ > 0
A vous de finir !

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E06B)

• On remplace z par bi et on cherche la valeur de b sachant qu’un complexe est nul


si et seulement si sa partie réelle et sa partie imaginaire sont nulles.

• bi étant racine du polynôme, on factorise z − bi et on peut ensuite résoudre


l’équation du second degré. On trouve un discriminant complexe, qu’il faut faire
apparaître comme un carré.

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère
UMN06 : Complexes AIDES Septembre 2000

(MATH06E06C)

z+i
On pose Z = , on est ramené à résoudre : Z n = 1 dont les solutions sont les
z−i
racines nièmes de l’unité.
On peut alors se référer au cours § 6.2

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Cours :Philippe Leclère ; Exercices : Gérard Hirsch et Philippe Leclère

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