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Le point CT ( condylien
temporal)
Situé à la partie postéro-
inférieure du condyle temporal,
Lignes Crâniennes
C3 : joint M à Clp et, en arrière, coupe l’ écaille de l’ occipital au point Op lequel est normalement situé à la partie la plus postérieure de
l’occipital et, sensiblement au point de tangence de la perpendiculaire à C1, élevée à partir de Oi.
Normalement, cette ligne passe juste
- au-dessus de la lame criblée de l’ethmoïde,
- par le jugum sphénoïdale (versant supérieur du corps du sphénoïde),
- par la lèvre antérieure de la gouttière du chiasma optique
- par l’apophyse clinoïde antérieure.
C4 : joint Clp au versant postéro-supérieur du sommet de l’ apophyse odontoïde où est ainsi individualisé le point Od
Normalement, C4 :
- longe le versant postérieur de l’apophyse basilaire de l’occipital et
- passe juste en arrière du basion.
- passe normalement très près du versant postéro-supérieur de ces condyles.
Lorsqu’il n’en est pas ainsi (lorsque, par exemple, C4 passe plus de 3 à 4 mm en arrière de ceux-ci), on suspectera une erreur d’occlusion lors
de la prise de la téléradiographie.
La mesure des angles:
- C1-C3 (Clp-M-CT) = angle antérieur de la base du crâne, normalement égal à 20-22 ° (son ouverture favorise les prognathies
mandibulaires et inversement).
CF1 : tracée par FM en donnant à l’angle C3-CF1 une valeur différente selon l’âge et le sexe.
Chez l’enfant: l’angle est toujours choisi à 85°; à partir de la fin de la croissance pubertaire, la valeur donnée à cet angle est de : 85° chez la
femme, 9O° chez l’homme.
Normalement (quel que soit l’angle C3-CF1), CF1 passe de haut en bas par :
- le sinus frontal;
- le versant antérieur de l’orifice d’entrée du canal naso-palatin (point NP) ou, chez l’enfant, par le sommet de la cuspide du germe de la
canine permanente qui se projette sur NP;
- l’ hypomochlion de la canine temporaire non rhizalysée (chez le jeune enfant) ou de la canine permanente après son éruption complète;
- le versant distal de la couronne de la canine supérieure (temporaire ou permanente), un peu en avant de sa face distale;
- l’apex de l’incisive centrale inférieure temporaire (non rhizalysée) ou permanente (après éruption complète). Cet apex est lui-même
normalement situé à l’union du tiers postérieur et des 2/3 antérieurs de la symphyse;
-le point menton osseux (Me) : point de rencontre de la courbure postérieure de la symphyse et du bord basilaire de la mandibule.
• Si le point NP du sujet examiné siège sur CF1, , on peut ainsi déceler une :
- pro ou rétro-alvéolie supérieure,
- mésio ou disto-version canine supérieure,
- pro ou rétro-alvéolie inférieure,
- pro ou rétrognathie mandibulaire dont on peut mesurer l’importance
• Si le point NP ne siège pas sur CF1 : la ligne FM-NP est tracée et prolongée au-dessous du menton osseux. Nous l’appelons ligne du pilier
antérieur maxillaire prolongée (ligne P-a-m-p).
Sont alors objectivés et éventuellement mesurés:
- la valeur de l’angle C3-ligne P-a-m-p;
- la situation par rapport à cette ligne des points repères, situés normalement sur elle : hypomochlion de la canine supérieure, face
distale de la couronne de cette dent; apex de l’incisive centrale inférieure, point Me.
La situation de ces divers points repères par rapport à ces lignes renseigne sur la nature et l’impor tance des anomalies squelettiques
basales, alvéolaires, et dentaires maxillo-mandibulaires suivantes:
- importance du décalage des bases maxillo-mandibulaires entre elles et par rapport à l’idéal (figuré par CF1);
- degré de pro ou rétro-maxillie;
- degré de pro ou rétrognathie mandibulaire;
- mésio ou rétro-position canine, généralement associée à une pro ou rétro-alvéolie supérieure (à confirmer par le tracé de CF5 : )
- degré de mésio ou disto-version de la canine supérieure;
- mésio ou rétro-position incisive centrale inférieure, généralement associée à une pro ou rétro-alvéolie inférieure.
CF2 : joint Br à Pts et est prolongée jusqu’à son point d’intersection avec le bord basilaire de la mandibule (point Ptm).
Normalement, elle :
- longe la partie inférieure du bord antérieur de l’apophyse ptérygoïde,
- passe par l’extrémité inférieure de la fente ptérygo-maxillaire,
- longe la partie inférieure du bord antérieur de la branche montante mandibulaire
- coupe le bord inférieur du corps de la mandibule (bord basilaire) au point Ptm
Dans les dysmorphoses dentofaciales, on peut observer une bascule en avant dans les classe III ou en arrière dans les classe II ) :
du bord antérieur de la ptérygoïde, et du bord antérieur de la branche montante mandibulaire;
une situation trop en avant ou en arrière du point Ptm par rapport au milieu de la mandibule.
CF3 : tracée parallèlement à CF2, par Cp. En haut, elle s’arrête à son point d’intersection avec la corticale externe de la voûte du crâne. En
bas, on la prolonge au-dessous de l’angle mandibulaire.
Normalement, cette ligne est tangente à la fois à la partie postérieure du condyle mandibulaire (Cp) et au bord postérieur de la mandibule, au-
dessus de l’angle mandibulaire. Entre ces deux points de tangence, le bord postérieur de la branche montante mandibulaire est légèrement
concave. Par ailleurs, CF3 passe normalement en avant de l’arc antérieur de l’atlas.
Dans les dysmorphoses dentofaciales, il existe souvent une bascule antérieure ou postérieure du bord postérieur des branches montantes,
dont on mesure le degré et la répercussion sur la situation de l’angle mandibulaire
Le tracé de CF2 et CF3 a, d’autre part, individualisé, au niveau du «champ cranio-facial » de Cl, deux segments :
M-Pts : appelé « champ maxillaire » et Pts-Cp appelé «champ mandibulaire ».
Normalement, la longueur du «champ maxillaire » est de 30% (± 1 %) de C1 (= M-Oi) et celle du «champ mandibulaire » de 20 % (± 1 %) de C1,
soit respectivement 60 % et 40 % du «champ craniofacial » (lequel est normalement égal au champ cranio-rachidien = 50 % de C1).
La réduction du champ craniofacial prédispose à la classe III squelettique, et inversement.
La réduction du champ maxillaire entraîne une brachymaxillie, et inversement
La réduction du champ mandibulaire favorise la prognathie mandibulaire, et inversement.
CF4 : tracée parallèlement à C3, par ENA (sommet de l’épine nasale antérieure), de ce point jusqu’au-dessous de l’écaille de l’occipital.
Normalement, CF4 passe, d’avant en arrière, par:
- ENA,
- NP (versant antérieur de l’orifice d’entrée du canal naso-palatin),
- le palais osseux secondaire,
- l’articulation cranio-rachidienne (figurée par l’arc antérieur de l’ atlas, le sommet de l’ apophyse odontoïde, et les condyles occipitaux)
à un niveau qui varie avec l’ âge,
- et coupe un peu la partie inférieure de l’ écaille de l’occipital (ou lui est tangente).
Au cours de son trajet, CF4 coupe CF2 en un point Pti (ptérygoïdien inférieur) normalement confondu avec l’épine nasale postérieure et
l’extrémité inférieure de la fente sphéno-maxillaire.
Chez l’enfant CF4 passe normalement au niveau du sommet de l’odontoïde, juste au-dessus de l’arc antérieur de l’atlas et par le point Bolton
(encoche rétrocondylienne occipitale = Bo).
Chez l’adulte, elle passe plus bas et coupe habituellement la moitié supérieure de l’odontoïde avant d’atteindre Bo
Lorsque la parallèle à C3, tracée par ENA, ne passe pas par les autres points repères ci-dessus énumérés, on est obligé d’utiliser un autre
mode de tracé. On doit suspecter, en effet, une situation anormale de l’épine nasale antérieure, en rapport avec la dysmorphose faciale
analysée. Par convention, on retient alors comme ligne d’équilibre craniopalatine (CF4), celle qui passe par le maximum des autres repères NP,
le palais secondaire, le sommet de l’odontoïde, Bo. Il est toutefois des cas où aucune parallèle à C3 ne passe pas par au moins 2 de ces
repères, ce qui traduit un très important déséquilibre cranio-facial vertical (avec, notamment, divorce entre les dimensions de l’étage
supérieur de la face (étage nasal) et l’équilibre occipito-mandibulaire). Le trace de CF4 devra alors être très particulier et on adoptera :
- soit une bande CF4, délimitée par les deux lignes qui passent par ENA d’une part, et le repère le plus fiable de l’articulation occipito -
rachidienne (sommet de l’odontoïde ou Bo).
Dans ce cas, les autres lignes faciales (de CF5 à CF8) seront elles-mêmes remplacées par des « bandes CF5 à CF8 » ;
- soit une ligne CF4 moyenne, si le tracé de la ligne CF8 renseigne suffisamment sur le bon niveau prévisible de ENA .
CF5 :tracée perpendiculairement à CF4 (donc aussi à C3) par ENA, elle est arrêtée en regard de Na, en un point que nous appelons Na’
Normalement, de haut en bas, Na’ est à environ 1 à 3 mm de Na et la face vestibulaire de l’incisive centrale supérieure est tangente à CF5. En
bas, elle est arrêtée en un point Met’ (projection et niveau du menton osseux théorique), fixé de telle sorte que ENA-Met’ =55 % de la
hauteur totale de CF5 (Na’ -Met’)
- Lorsque Na’ est situé plus en arrière, ceci résulte d’une rétromaxillie, ou d’une hypoprémaxillie, et inversement.
- L’absence de tangence de la face vestibulaire de l’incisive centrale supérieure traduit soit une pro ou une rétro-alvéolie supérieure, soit
une vestibulo-version ou une linguo-version incisive supérieure.
Lorsque la ligne CF4 a du être remplacée par une bande CF4, on doit individualiser de même deux points Met’ et Met” et donc aussi
deux points Met 1 et Met 2.
CF6 : tracée à partir de Met (ou de Met 1 et Met 2 en cas de bande CF4) tangentiellement à la partie inférieure de l’écaille de l’occipital, et
coupe CF4 au point Om (occipito-manducateur) où elle se termine.
Normalement, CF6
- longe le bord basilaire de la mandibule,
- atteint le fond de l’échancrure préangulaire,
- coupe un peu l’angle mandibulaire, et croise CF3 au point Go (point gonion).
Deux cas peuvent se présenter qui modifient le mode de tracé de CF6 soit l’écaille de l’occipital bombe exagérément au-dessous de CF4 ou
l’écaille de l’occipital est située très au-dessus de CF4. Il faut alors le situer à l’intersection de CF4 et de la ligne Met-Go prolongée, Go
préalablement determiné par CF8.
CF8 : Elle est normalement tracée parallèlement à C1, par ENA. Lorsque l’épine nasale est en bonne place, CF8 passe alors très exactement
par Go: intersection de CF3 et CF6 . Mais l’épine nasale peut être anormalement haute, trop basse, ou trop en avant ou en anière. Par ailleurs,
le champ cranio-facial peut être trop long ou trop court, ce qui recule ou avance CF3 et donc Go.
Le tracé de CF8 devra donc souvent être interprété en fonction des renseignements déjà donnés, par les autres lignes cranio-faciales. Cette
ligne est, néanmoins, très utile pour objectiver les brachymaxillies verticales et les anomalies de position de ENA. Elle rend également de
grands services lorsque ENA est bien située et qu’il existe des anomalies occipitales (pour repérer Go et Om: cf. plus haut, tracé de CF6).
Analyse dentaire
Malgré sa simplicité, elle donne une bonne idée de la situation des arcades alvéolo-dentaires, par rapport à leurs bases osseuses, et de
l’orientation des dents antérieures (incisives supérieures, inférieures, et canine supérieure).
Deux lignes, spécifiquement dentaires, sont par ailleurs, tracées : ligne de l’incisive centra le supérieure et ligne de l’incisive centrale
inférieure.
- La ligne de l’incisive centrale supérieure fait normalement un angle de 110° avec CF4, passe par NP, et aligne l’apex et le bord triturant de
cette dent. Par ailleurs, la ligne de la canine supérieure (de l’apex au sommet cuspidien de cette dent) fait habituellement un angle de 105°
avec CF4.
Dans les dysmorphoses dento-faciales, on la trace enjoignant le bord incisif de la centrale supérieure à l’apex de cette dent et en
prolongeant cette ligne vers le haut jusqu’à CF4. On mesure alors son angulation par rapport à cette dernière ligne et, de plus, la situation du
point d’intersection CF4-ligne incisive supérieure par rapport à NP.
- La ligne de l’incisive centrale inférieure qui joint le bord incisif et l’apex de cette dent fait normalement un angle de 90° avec le bord
basilaire de la mandibule (du point Me à l’encoche pré-angulaire).
Dans les dysmorphoses dento-faciales, le tracé de ces lignes des incisives centrales supérieure et inférieure objective
bien non seulement les versions incisives, mais aussi les pro ou rétroalvéolies (après contrôle de l’aspect des concavités A et B).