Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
le chirurgien-dentiste
Optimiser son temps et faciliter la pratique
Dr Laurent Dussarps
Docteur en chirurgie dentaire diplômé de l’UFR d’odontologie de Bordeaux
Ancien assistant hospitalo-universitaire du service de prothèse à l’université de Bordeaux
Attaché hospitalier au CHU de Bordeaux
Lauréat de l’Académie nationale de chirurgie dentaire
Maîtrise de Sciences biologiques et médicales
CES de prothèse fixée, prothèse amovible partielle, d’odontologie légale
DU de réhabilitation orale et implantologie (Bordeaux) et d’expertise
judiciaire (Bordeaux IV)
Expert près la Cour d’appel de Bordeaux
150 trucs et astuces
pour le chirurgien-dentiste
Optimiser son temps et faciliter la pratique
Chez le même éditeur
Orthodontie de l’enfant et du jeune adulte, par M.J. Boileau. 2022, 640 pages.
Guide pratique d’implantologie, par T. Gellée, B. Pomès, P. Goudot, J.P. Lacoste.
2022, 2e édition, 448 pages.
Guide clinique d’odontologie, par R. Zunzarren, 3e édition, 2019, 376 pages.
Radiographie et radiologie dentaires, par E. Whaites, N. Drage, trad. P. Rouas.
2019, 488 pages.
Anatomie dentaire, par F. Tilotta, G. Lévy, A. Lautrou. 2018, 320 pages.
Risques médicaux en odontologie, par C. Scully, trad. G. Lévy. 2018, 488 pages.
Dentisterie esthétique : le sourire, par J. B. Levine. 2017, 320 pages.
Dentisterie esthétique : traitements mini-invasifs, par A. Banerjee, trad. G. Lévy.
2017, 336 pages.
Orthodontie linguale, par P. Canal, L. Delsol, D. Wiechmann. 2016, 288 pages.
Endodontie – Principes et pratique, par M. Torabinejad, R. E. Walton, A. Fouad,
trad. G. Lévy. 2016, 512 pages.
Analyses de laboratoire en odontostomatologie, par R. Caquet. 2012, 238 pages.
Mémo-fiches d’anatomie dentaire, par J. Nelson, A. Major, F. Tilotta pour l’édition
française. 2012, 184 pages
Atlas d’anatomie implantaire, par J.-F. Gaudy, B. Cannas, L. Gillot, T. Gorce et J.-L.
Charrier. 2011, 2e édition, 248 pages.
Guide pratique de chirurgie parodontale, par F. Vigouroux. 2011, 192 pages.
Odontologie du sujet âgé – Spécificités et précautions, par V. Dupuis et A. Léo-
nard. 2010, 192 pages.
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France
150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste. Optimiser son temps et faciliter la pratique,
de Laurent Dussarps.
Les praticiens et chercheurs doivent toujours se baser sur leur propre expérience et connaissances
pour évaluer et utiliser toute information, méthodes, composés ou expériences décrits ici. Du fait
de l’avancement rapide des sciences médicales, en particulier, une vérification indépendante des dia-
gnostics et dosages des médicaments doit être effectuée. Dans toute la mesure permise par la loi,
Elsevier, les auteurs, collaborateurs ou autres contributeurs déclinent toute responsabilité pour ce qui
concerne la traduction ou pour tout préjudice et/ou dommages aux personnes ou aux biens, que
cela résulte de la responsabilité du fait des produits, d’une négligence ou autre, ou de l’utilisation ou
de l’application de toutes les méthodes, les produits, les instructions ou les idées contenus dans la
présente publication.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des
pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une
contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé
du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées
par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L.
122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle).
Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir
de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement
massif du « photo-copillage ». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment
dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats
de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres
nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappe-
lons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont
passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être
adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue
des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70.
Table des matières
Remerciements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . IX
Avant-propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XI
Abréviations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIII
Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Index. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151
Remerciements
À mes enseignants qui ont partagé leur savoir avec bienveillance, sans jamais
attendre de contrepartie : Jean-Pierre Blanchard, Bruno Ella, Michel Dabadie et
Jean-François Péli. Je remercie également les docteurs Emmanuel d'Incau, Étienne
Bardinet, Odile Laviole, Dominique Oriez, Marc Pons, Jean-Christophe Fricain,
Patrick Bonne, Emmanuel Masson Regnault, Michel Bartala et Jean Schittly.
À mes prothésistes Dominique Valton et Jean-Pierre Vergnaud pour leur enthou-
siasme et la qualité de leur travail, et qui ont pris une retraite méritée. Merci à
Arnaud Bady, Thomas Avinen et Anthony Alberca.
À mes partenaires industriels et distributeurs avec lesquels j'ai eu la chance
d’échanger et d'apprendre tellement ! Merci à Jean-Marie Boulley, Laurent Cara
del Aguila, Fayçal Iratni, Antoine Varagnat, Stéphane Viargues et Elwin Gama.
À mon meilleur ami depuis 35 ans, Benoit Dell'Abadia.
À ma famille et à mes proches, mes parents, ma fille Audrey, sa mère Valérie, ma
grand-mère disparue.
À Anne-Sophie.
Avant-propos
À ma connaissance il n’existe pas d’ouvrage consacré aux astuces de l’exercice de
la profession de chirurgien-dentiste ; la démarche n’est pas classique ! Cet ouvrage
a pour seule vocation de vous être utile. Vous l’ouvrirez à n’importe quelle page et
en une minute il vous apportera une information pratico-pratique d’application
immédiate.
Ces petites ruses cliniques qui permettent de faciliter nos soins, ou de nous faire
gagner un temps précieux, sont une petite fierté que tout clinicien est heureux de
partager. Jusqu’à présent, je les partageais avec des étudiants en stage au sein de
mon cabinet ou ceux du CHU que j’ai le plaisir d’encadrer depuis des années en
tant qu’assistant hospitalo-universitaire puis attaché hospitalier. Je suis heureux de
pouvoir, cher lecteur, chère consœur ou cher confrère, vous en faire aussi profiter.
D’où viennent ces trucs ? De la pratique clinique intense qui est la mienne depuis
plus de 20 ans d’activité libérale, en très grande partie. Mais aussi de partages dont
m’ont fait bénéficier des confrères ou des partenaires prothésistes bienveillants et
expérimentés.
À qui appartiennent ces astuces ? À tout le monde et à personne. Il est certain
que, dans la liste, certains vont se dire, « C’est moi qui le lui ai dit » ou pire, je vais
penser être à l’origine d’une idée alors que je l’ai empruntée…
Apprendrez-vous des choses ? Oui, probablement, parfois un peu, parfois beau-
coup. Dans tous les cas, n’oublions pas que la nouveauté s’appuie sur l’existant :
« pour apprendre quelque chose aux gens, il faut mélanger ce qu’ils connaissent
avec ceux qu’ils ignorent »*.
Bonne lecture !
* Pablo Picasso.
Dr Laurent Dussarps
Chirurgien-dentiste
Abréviations
CVI Ciments verre ionomères
DV Dimension verticale
DVO Dimension verticale d’occlusion
HF Acide fluorhydrique
LT Longueur de travail
OIM Occlusion d’intercuspidie maximum
PEI Porte-empreinte individuel
RC Relation centrée
RIM Rapport intermaxillaire
RMIPP Reconstitution par Matériau Inséré en Phase Plastique
SAM2 Systèmes auto-mordançant en deux flacons (primer automordançant
et adhésif)
CHAPITRE
1
Prothèse amovible
PLAN DU CHAPITRE
■ Les grands principes de la prothèse amovible totale 3
■ Huit astuces en prothèse amovible totale 3
• Utiliser l’ancienne prothèse comme porte-empreinte 3
• Pourquoi utiliser les polyéthers pour l’empreinte secondaire ? 4
• Réutiliser le PEI comme base d’occlusion 6
• Bases d’occlusion : plus d’erreur de matériaux ! 6
• Mesurer la DV… sous le nez ! 7
• Sculpter la fausse gencive… au palais ! 8
• Exiger des renforts métalliques sur PAT 8
• Valider une étape avant de passer à la suivante 9
■ Onze astuces en prothèse amovible partielle 10
• Osez la combinaison de matériaux 10
• Réussir ses empreintes en prothèse composite 11
• Enregistrer l’occlusion en même temps que l’empreinte de prothèse composite
avec une base d’occlusion 12
• Enregistrer l’occlusion en même temps que l’empreinte (prothèse composite)
avec la prothèse amovible transitoire 13
• Faciliter la désinsertion d’une empreinte coincée 14
• Renforcer les zones de porte-à-faux des prothèses amovibles transitoires 15
• Prendre l’occlusion en même temps qu’essayer le châssis 15
• Concevoir des stellites évolutifs avec le « Nally-Martinet rigide » 16
• Rendre plus discret un crochet antérieur 16
• Conseils au patient pour insérer/désinsérer sa prothèse 16
• Une aide à la désinsertion d’une prothèse amovible sans crochets 18
■ Le jeu des sept différences entre une prothèse amovible partielle en résine
et un stellite 19
Figure 1.0.
sage ; l’empreinte primaire est mucostatique [6–8]… mais il est très tentant de
tirer sur les joues, les lèvres… ;
■ désinsertion prudente (voir fig. 1.1C) ;
seul (puisqu’aucun adhésif n’avait été mis en place), au pire il faut gratter quelques
résidus de plâtre.
4 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
À retenir
Un porte-empreinte du commerce sera souvent moins adapté que l’ancienne
prothèse du patient (voir fig. 1.1A) !
A B
C D
E F
Figure 1.1. Les étapes de réalisation du modèle primaire à partir de l’ancienne
prothèse.
fig. 1.2A, flèches) pourront être corrigées par meulage pour réduire les bords en
résine, remplacés par de la Permadyne® orange non soutenue (voir fig. 1.2B), mais
suffisamment rigide pour soutenir le second matériau d’empreinte (la Perma-
dyne® bleue), utilisé pour l’empreinte de surfaçage (voir fig. 1.2C). On obtient un
PEI parfaitement dimensionné et réglé physiologiquement [10], permettant un
meilleur jeu du mouvement des lèvres.
Attention
Avec la pâte de Kerr®, il n’est pas possible de meuler beaucoup les bords du
PEI s’ils sont trop larges car la pâte de Kerr® est trop cassante : elle a besoin
de la résine pour la soutenir.
A B
C
Figure 1.2. L’intérêt des polyéthers pour le joint périphérique.
6 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 1.3. Le PEI (à droite) devenu maquette d’occlusion après la coulée de
l’empreinte secondaire (à gauche).
À retenir
Si l’empreinte avait été réalisée avec une pâte oxyde de zinc-eugénol (Impres-
sion Paste®), il aurait fallu l’éliminer et demander au laboratoire de rebaser
avec un polyéther sur le modèle secondaire.
Kerr® [14] ;
■ les cires : Moyco® et Aluwax® (voir fig. 1.4B).
Prothèse amovible 7
À retenir
On peut utiliser des matières de même nature ensemble mais on ne doit pas
les mélanger (ex : jamais de l’Aluwax® sur le stent’s !).
A B
Figure 1.4. L’utilisation de matériaux compatibles pour les bases d’occlusion.
Figure 1.6. Reproduction des papilles bunoïdes sur une prothèse amovible totale
maxillaire.
A B
C
Figure 1.7. Vue de l’intrados (A) et de l’extrados (B) d’une prothèse totale maxillaire
renforcée à l’aide d’une grille coulée dont la réalisation avait été anticipée (C).
Nous demandons au patient de bouger les lèvres et les joues dans tous les sens,
sans effectuer de contact avec ses dents mandibulaires.
■ L’empreinte secondaire : après la réalisation de l’empreinte aux polyéthers, il est
Attention
Attention à ne pas être victime de la théorie de l’engagement (avoir des dif-
ficultés à refaire ce que l’on a mal fait) !
10 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C D
Figure 1.8. Combinaison silicone/Impression Paste®.
A : Un patient présentant un édentement postérieur de grande étendue au maxillaire.
B : Le PEI est stabilisé à l’Impression Paste®. C : Le silicone est injecté sur la zone devant
enregistrer les dents et de l’Impression Paste® fluidifiée est ajoutée en postérieur.
D : Résultat après prise des matériaux.
Prothèse amovible 11
On obtient ainsi une empreinte avec les matériaux les plus adaptés à chaque zone
(Fig. 1.8).
Conseil
Il est préférable d’utiliser un ciment transitoire peu rétentif type Temp-Bond®
(voir fig. 1.9C et 1.9D) ou un silicone de basse viscosité type Fit Checker® car
l’objectif est que les couronnes restent dans l’empreinte [20].
12 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C D
Figure 1.9. Sur ce même cas clinique, deux méthodes pour assurer la qualité
de l’empreinte en vue d’une prothèse composite.
les éléments de fixée, la seconde pour les éléments de prothèse amovible. Après
le démoulage prudent de l’empreinte, le laboratoire obtiendra un modèle équipé
de sa base d’occlusion (Fig. 1.10).
A B
C D
Figure 1.10. Une seule empreinte (A) permet de réaliser les prothèses fixes (B et D),
la prothèse amovible (C) et d’enregistrer l’occlusion.
Conseils
■ Écarter les crochets afin qu’ils soient à distance des préparations.
■ Utiliser un adhésif pour prothèse amovible pour limiter les déplacements.
■ Insertion du porte-empreinte la plus verticale possible.
■ Créer un passage pour le crochet au bistouri pour éviter l’arrachement
lors de la désinsertion.
14 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Il faut garder à l’esprit qu’il faut restituer la prothèse transitoire après l’empreinte.
C’est là que réside la difficulté : on risque de déformer l’empreinte notamment au
niveau des crochets.
La gestion pour le laboratoire est plus simple : ils coulent l’empreinte tout simple-
ment car la prothèse amovible est enregistrée comme s’il s’agissait de dents en
bouche (Fig. 1.11).
A B
Figure 1.11. L’empreinte de fixée avec la prothèse amovible permet de transmettre
l’occlusion.
A B
Figure 1.13. Deux exemples de renforts métalliques dans des zones fragiles.
Figure 1.14. Le châssis est la base d’occlusion la plus stable et la plus précise.
À retenir
Cette astuce est à éviter s’il existe un risque que le châssis du stellite vienne
interférer avec les contacts occlusaux ou si on a une occlusion serrée. Dans
ces cas, on réalisera le montage à partir d’une base d’occlusion afin d’assurer
le tracé du stellite.
16 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
thèse d’abord par le fond, sans respecter l’axe d’insertion avec le risque de fragiliser
puis de casser les crochets) ;
Prothèse amovible 17
A B
C D
Figure 1.15. Le crochet évolutif.
A : Édentement encastré où la 16 présente une atteinte parodontale. Il a été décidé
de la conserver. B : le « Nally-Martinet rigide » est prévu sur la 13. La jonction qui
sera à couper en cas de perte de la 16 est matérialisée par la flèche. C : vue générale
de la prothèse. D : la prothèse en place.
A B
Figure 1.16. Amélioration esthétique par sablage des crochets. Avant (A) et après (B).
■ la désinsertion au maxillaire se fait avec les pouces appuyés sur les dents sup-
ports de crochet et les index tirant les crochets vers le bas ;
■ pour la désinsertion à la mandibule, c’est l’inverse : les index s’appuient sur les
dents supports de crochet et les pouces tirent les crochets vers le haut (Fig. 1.17).
18 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 1.17. Ces conseils de désinsertion sont particulièrement utiles pour limiter
les sollicitations des dents supports fragiles.
A B
C D
Figures 1.18. Artifice de désinsertion de prothèses amovibles.
A et B : Prothèse composite nécessitant des rainures dans la fausse gencive.
C et D : Prothèse amovible supra-implantaire avec deux boules pour la désinsertion.
Prothèse amovible 19
■ la boule du crochet boule qui seule dépasse de la fausse gencive (voir fig. 1.18C
et fig. 1.18D).
Figure 1.19. Même si leur aspect peut sembler proche, ces deux prothèses sont très
différentes.
20 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
fine, le patient pourra percevoir des irrégularités qui nous auraient échappées) ;
■ passer un coton dans l’intrados : s’il y a une irrégularité, le coton s’effilochera
(Fig. 1.20).
A B
Figure 1.20. Le test du coton.
A B
Figure 1.21. Meulage pour accentuer le bombé vestibulaire.
À retenir
Certains auteurs recommandent la Disclosing Wax® [23,24] qui, à l’inverse,
est appliquée sur l’intrados pour mettre en évidence les zones de surpres-
sion. L’avantage du Temp-Bond® est que ce produit est souvent présent dans
les tiroirs des cabinets, peu onéreux et présente d’autres applications.
22 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C D
E
Figure 1.22. Mise en évidence d’une zone compressive.
A : Une blessure est apparue après la pose d’une prothèse amovible. B : Après séchage,
la base du Temp-Bond® est appliquée sur la muqueuse. C : La prothèse est mise en
place. D : il y a eu un transfert de ciment vers l’intrados prothétique. E : La correction
peut être faite avec précision.
A B
C D
Figure 1.23. Création d’une lunule de rétention.
Références1
[1] Batarec E. Lexique des termes de prothèses dentaires. Édition Prélat; 1980.
[2] Rignon-Bret C, Cheylan JM. Réfection des bases en prothèse amovible. Réalités cliniques 2000 ;
11(3) : 349‒54.
[3] Etienne O, Taddei C, Magniez P. Le rebasage extemporané : indications, protocoles de réalisation
clinique et évaluation de l’état de surface. Stratégie prothétique 2007 ; 7(1) : 39‒52.
[4] Postaire M. Ce que l’on n’a pas osé dire ou écrire sur les empreintes en PAC. Information dentaire
2018 ; (32) : 36‒48.
[5] Dabadie M. La fonction : choix et montage des dents. Information dentaire 2001 ; (24) :
1815‒18176.
[6] Louis JP. Les empreintes en prothèse amovible complète. Stratégie prothétique 2018 ; 18(4) :
261‒74.
[7] Pompignoli M. 20 ans de prothèse amovible complète : clinique. 2019 ; 19(4) : 261–70.
[8] Lejoyeux J. Les empreintes dans le traitement de l’édentation totale. Paris : CDP ; 1986.
[9] Smith DE, Toolson LB, Bolender CL, Lord JL. One-step border molding of complete denture
impressions using a polyether impression material. J Prosthet Dent 1979 ; 41(3) : 347‒51.
[10] Rignon-Bret JM. Les empreintes secondaires mandibulaires en prothèse complète. Information
dentaire 2000 ; (42) : 3661‒5.
[11] Raux D. Traitement des empreintes primaires : réalisation des porte-empreintes individuels.
Information dentaire 2000 ; (42) : 3657‒9.
[12] Begin M. La relation intermaxillaire : établissement de la DVO. Information dentaire 2001 ; (13) :
922‒30.
[13] Louis JP, Archien C, Helfer M, Chevalley F, Louis C, Minette C. Une technique d’empreinte pri-
maire créant d’emblée le volume fonctionnel. Stratégie prothétique 2005 ; 5(5) : 385‒95.
[14] Begin M. La relation maxillo-mandibulaire. L’information dentaire 2018 ; (32) : 49‒58.
[15] Gastard Y. L’expérience du laboratoire. L’information dentaire 2018 ; (32) : 68‒74.
[16] Helfer M, Louis JP. Prothèse amovible complète unimaxillaire : un traitement souvent complexe.
Stratégie prothétique 2016 ; (4) : 293‒302.
[17] Meier KH. La mandibule atrophiée. Restauration prothétique avec des attachements Locator®
angulés. Stratégie prothétique 2015 ; (5) : 295‒302.
[18] Millet C, Jeannin C, Jaudoin P, Pirel C, Malquarti G. Analyse et corrections occlusales en prothèse
totale : intérêt de l’articulé de Tench. Stratégie prothétique 2005 ; 5(3) : 191‒8.
[19] Schittly J, Schittly E. 20 ans de traitements par prothèse partielle amovible. Stratégie prothétique
2019 ; 19(4) : 245‒58.
[20] Cheylan JM, Begin M, Hurtado S. Prothèse composite, particularité des empreintes. Information
dentaire 2005 ; (15) : 867‒71.
[21] Itic A, Braud A, Berteretche MV. Quelques clés pour réussir une prothèse complète à la mandi-
bule. Stratégie prothétique 2018 ; 18(2) : 111‒21.
[22] Dabadie M. La prothèse totale après 2000 ans d’expérience clinique. Table ronde sur les
doléances du patient. L’information dentaire 2001 ; (24) : 1840.
[23] Pompignoli M. Doléances de l’édenté total appareillé. Réalités cliniques 1997 ; 8(4) : 461‒78.
[24] Pompignoli M. Les doléances. Information dentaire 2018 ; (32) : 76‒80.
1 De nombreuses astuces étant liées à notre expérience clinique, elles n’ont pas toujours de référence
bibliographique associée.
CHAPITRE
2
Prothèse fixée
PLAN DU CHAPITRE
■ Huit astuces pour la dépose des prothèses fixées 27
• Éviter l’arrache-couronne manuel 27
• Préférer l’arrache-couronne pneumatique 27
• Perforations axiales et pince de Furrer 27
• Davier + compresse, délicatement ! 28
• Séparation sans éclat lors d’une dépose partielle 29
• Dépose des coiffes métal et céramo-métalliques 30
• Dépose des facettes et coiffes céramiques, sans casse et en moins
de 5 minutes 30
• Dépose de prothèses collées au Super-Bond® 32
■ Quatorze astuces pour la gestion des prothèses fixées transitoires 32
• Les grands principes de la prothèse fixe transitoire 32
• L’empreinte sectorielle pour l’isomoulage 33
• Isomoulage d’une dent délabrée 34
• Réaliser un bridge par isomoulage malgré l’absence de la dent intermédiaire 34
• Évider facilement une couronne transitoire 35
• Deux astuces pour améliorer le rebasage du PMMA 36
• Rebasage après collage au Super-Bond® 37
• Optimisation du tenon provisoire 38
• Accélérer la prise de la résine PMMA 39
• Solidariser les couronnes transitoires 40
• Marquer les limites au crayon 40
• Éviter les surocclusions après le scellement d’une prothèse transitoire 41
• Assurer le bon positionnement des bridges antérieurs transitoires de laboratoire
grande étendue 42
• Optimiser l’esthétique en prothèse transitoire 43
■ Jusqu’où préparer le logement du tenon ? 44
■ Polir les préparations vite fait et bien fait 44
À retenir
Pour retirer une prothèse transitoire (unitaire ou plurale), la pince de Furrer
est l’instrument de choix !
A B
C
Figure 2.2. Dépose à la pince de Furrer d’une prothèse céramo-métallique.
À retenir
Il existe des pinces possédant des extrémités doublées en téflon, que l’ont
peu talquer ou pas, rendant un service similaire (Fig. 2.3).
A B
Figure 2.3. Dépose au davier : la céramique est protégée par une compresse.
Prothèse fixée 29
A B
C D
E
Figure 2.4. Dépose partielle sans endommager la couronne sur 13.
30 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C
Figure 2.5. Dépose de couronnes coulées par effet levier au syndesmotome.
A B
C D
Figure 2.6. Un bridge full-zircone fracturé, collé au Panavia® 5 ans auparavant
doit être déposé. Le laser Erbium-YAG est utilisé avec le préréglage « préparation
de l’émail » (puissance : 6,25 W, énergie délivrée : 250 mJ, fréquence : 25 Hz,
quantité d’eau : 7/8) et avec un mouvement de balayage sur toutes les faces à
1 mm de distance de la prothèse (Fig. 2.6A). Au moment où le ciment est calciné,
une étincelle interne apparaît (Fig. 2.6B). Puis les mors d’une pince de Furrer ont
été positionnés au niveau de la limite cervicale. Une pression délicate a suffi à
retirer les deux prothèses, laissant apparaître du ciment noirci sur les surfaces
(Fig. 2.6C et D).
32 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 2.7. Descellement partiel d’un bridge collé 11 ans plus tôt. Le Super-Bond®
restant sur 15 est déposé en le chauffant prudemment et par effet levier.
Une prothèse transitoire ne devrait pas se desceller si l’on respecte les principes
suivants :
■ préparation : elle doit être suffisamment rétentive ;
cavité pulpaire (si elle existe) qui est une source de stabilisation ;
■ ciment : les ciments de faible rétention (ex : Temp-Bond®, Kerr®) doivent être
réservés aux préparations déjà rétentives, sinon il faut privilégier des ciments plus
rétentifs (ex : Durelon®, 3M-ESPE®) ;
■ occlusion : ce point est souvent négligé : il faut notamment vérifier les mouve-
porte-empreinte complet ;
■ le repositionnement est plus facile : on repère la dent la plus antérieure de
A B
Figure 2.9. Les empreintes sectorielles présentent un intérêt pour la réalisation
de couronnes transitoires par isomoulage.
34 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C
Figure 2.10. Cas d’une molaire délabrée (A) reconstituée grossièrement avec du
silicone (B), permettant de réaliser une couronne par isomoulage (C).
Et le tour est joué : on réalise l’empreinte qui permettra de réaliser un bridge par
isomoulage (Fig. 2.11).
A B
C D
E
Figure 2.11. Patient présentant un édentement unitaire (A). La dent 16 absente
est compensée par un moule métallique rempli de cire à modeler et coincé entre
15 et 17 (B). L’empreinte est prise à l’alginate (C). Le moule est retiré et l’empreinte
garnie de résine est repositionnée après les préparations (D). Le bridge transitoire
est essayé (E).
A B
C
Figure 2.12. Le kit résine (A) doit contenir des fraises boules pour éviter les couronnes
transitoires (C), bien plus efficace pour cela que les fraises allongées (B).
A B C
Figure 2.13. Une fois la prothèse transitoire évidée (A), du monomère est appliqué
(B) afin d’améliorer la qualité du rebasage (C).
A B
Figure 2.14. Un coup de soufflette : l’aspect mat signe l’évaporation du monomère.
Figure 2.15. La résine provisoire et la colle contenant toutes les deux du PMMA, il
est nécessaire de vaseliner !
A B C
D
Figure 2.16. Plutôt qu’un fil de jonc coudé, il faut préférer un fil de jonc droit avec
des encoches (A). Elles assurent la rétention de la résine et permettront de réaliser
un tenon anatomique provisoire (B à D).
A B
Figure 2.17. L’autre intérêt du fil de jonc droit avec les petites rétentions est sa dépose;
il suffit de tirer (en forçant un peu) pour le sortir.
Figure 2.18. Un bol d’eau chaude permet une polymérisation accélérée hors
de la cavité buccale.
Attention
Cela nécessite un peu d’expérience pour déterminer le moment du retrait de
la prothèse transitoire car, retirée trop tôt, elle se déformera à la désinsertion
et trop tard, elle risque d’être bloquée par les débords au niveau des zones
de contre-dépouille.
A C
D
Figure 2.19. Solidariser les couronnes transitoires simplifie leur gestion (rebasage,
points de contact, etc.).
A B
Figure 2.20. Marquer les limites cervicales au crayon évite les erreurs.
Notre astuce est de sabler l’intrados de la prothèse transitoire pour l’évider légè-
rement et laisser la place au ciment (Fig. 2.21).
A B
C D
Figure 2.22. Le bridge réalisé au laboratoire présente des extensions en résine (A et
B flèches) qui vont permettre, sur des préparations réduites (C) de le positionner
parfaitement lors du rebasage (D).
A B
Figure 2.23. Il faut peu de choses pour améliorer l’esthétique d’une couronne
transitoire.
44 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Figure 2.24. Il est plus simple de préparer le logement canalaire juste après le
traitement endodontique, puisqu’on a déterminé la LT.
A B
C D
Figure 2.25. Le polissage des faces occlusales et des bords libres est simple avec
une fraise silicone chargée (A, C, D). Les fraises à grain fin (B) poliront la limite
cervicale.
A B
C D
Figure 2.26. Le stripping interdentaire pour les préparations.
Les fraises abrasives sont très fines, avec un ou deux côtés abrasifs (A). L’utilisation
du contre-angle Intracompact E61C Kavo® est simple et sans risque (B, C) et permet
d’obtenir une séparation optimale (D).
12h 12h
9h 3h
C
Figure 2.27. Il faut s’autoriser à sortir de sa zone de travail classique (A) pour explorer
l’autre côté (B et C), ce qui facilitera certaines préparations.
sive pour le parodonte [11] : un premier cordon, très fin et non imprégné, protège
le sillon gingivo-dentaire et déplace apicalement la gencive marginale ; il peut être
placé avant la préparation. Le second, généralement imprégné, est de plus gros
diamètre et est placé sous la préparation [10,11] ;
■ il faut respecter un certain timing : tout d’abord, le cordonnet imprégné est
A B
Figure 2.28. Après l’insertion du fil, certaines zones demeurent invisibles (A).
L’ajout d’un morceau de cordonnet dans les zones insuffisamment repoussées
assurera la réussite de l’empreinte (B).
l’empreinte ;
■ si la préparation, l’empreinte et l’enregistrement de l’occlusion sont corrects et
À retenir
Cette technique n’est pas idéale car on obtient une face occlusale plane. Elle
présente l’avantage de ne pas perdre de séance car l’essayage ou la prothèse
d’usage peut être réalisé (Fig. 2.29).
Prothèse fixée 49
A B
C D
Figure 2.29. Une dent porteuse d’une RMIPP ne ménage pas assez d’espace pour la
coiffe céramo-métallique (A). Le guide de coupe est positionné et objective la partie
à réduire (B). Une fois la réduction faite (C), la prothèse d’usage est essayée (D).
DuraLay® ou Pattern Resin LS® à la goutte [12] sur le tenon calcinable puis, en réa-
lisant des mouvements d’insertion/désinsertion dans la racine de la dent à recons-
tituer. Cela permet d’obtenir un tenon anatomique (voir fig. 2.30B et 2.30C) ;
■ puis, la partie coronaire est obtenue en mettant de la résine dans l’intrados
vaseliné de la prothèse fixe (voir fig. 2.30D), puis en l’appliquant sur la dent après
avoir positionné le tenon anatomique (voir fig. 2.30E). On élimine les excès et on
maintient en occlusion forcée ;
■ enfin, on retire la pièce obtenue (voir fig. 2.30F et 2.30G). Elle sera adressée au
A B
C D
E F
G
Figure 2.30. Réalisation d’un inlay-core en résine calcinable qui sera converti en
métal au laboratoire de prothèses.
Prothèse fixée 51
A B
C
Figure 2.31. Paralléliser les faux moignons permet de gagner du temps lors du
rebasage.
A B
C
Figure 2.32. Sécher le canal avant de sceller ou coller.
A B C
D E
Figure 2.33. Cette 22 avait présenté une reprise de carie canalaire importante
autour de l’ancien tenon (A, B). L’inlay-core a été fraisé pour augmenter la place
dédiée au Super-Bond® et rainuré pour faciliter l’évacuation du ciment et éviter
toute compression (D, E). Réalisé en 2002, ce cas a fêté ses 20 ans… et la dent est
toujours en place (C).
A B
C D
Figure 2.36. Mise en évidence et suppression d’une zone de friction.
présente aucun intérêt, chaque dent étant apte à assurer la tenue de sa propre
prothèse.
■ La solidarisation de couronnes sur moignons présentant des valeurs de réten-
tion différentes peut sembler être une bonne idée : il n’en est rien. Vouloir faire
tenir une couronne sur une dent faible en la jumelant avec une couronne sur
un pilier rétentif aboutira au descellement partiel du pilier le moins rétentif,
56 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
puisqu’en dessous de la pièce prothétique rigide, chaque dent va avoir ses propres
micromouvements.
Cliniquement, le descellement partiel est souvent détecté tardivement (puisque
l’ensemble tient sur une seule dent) et les dommages sont importants (Fig. 2.37).
A B
Figure 2.37. Reprise de carie sous l’une des deux couronnes jumelées.
A B
Figure 2.38. Intérêt de faire un nœud pour éliminer les excès de ciment.
Prothèse fixée 57
A B
Figure 2.39. Le nettoyage des embrasures est facilité par le prépositionnement du fil.
Références
[1] Couvrechel C, Bronnec F, Caron G, Schaeffer G. Procédures de réintervention pour la dépose
des restaurations coronoradiculaires des dents dépulpées. 2011 ; 22(1) : 73–84.
[2] Eid N, Gadat E, Tramba P. Attitude clinique face au descellement partiel des bridges. Réalités
cliniques 2000 ; 11(3) : 315‒24.
[3] Heichelbech F, Salehi A, Pilavyan E, Etienne O. La dépose des éléments prothétiques coronaires
et intracanalaires. Réalités cliniques 2016 ; 27(4) : 243‒54.
[4] Séguéla V. La dépose des coiffes céramo-céramiques. Information dentaire 2018 ; 31 : 21‒235.
[5] Spath A, Smith C. Removal of Modern Ceramics. Compendium of continuing education in
dentistry 2017 ; 38(5) : 326‒33.
[6] Kellesarian SV, Malignaggi VR, Aldosary KM, Javed F. Laser-assisted removal of all ceramic fixed
dental prostheses: A comprehensive review. J Esthet Restor Dent 2018 ; 30 : 216‒22.
[7] Madarati AA, Qualtrough AJ, Watts DC. Factors affecting temperature rise on the external root
surface during ultrasonic retrieval of intracanal separated files. J Endod 2008 ; 34(9) : 1089‒92.
[8] Richelme J, Casu JP, Vermeulen P. Du projet esthétique à la confirmation par les provisoires.
Quelles méthodologies ? Stratégie prothétique 2011 ; 12(3) : 187‒97.
[9] Lucas S, Ch Ghrenassia, Escassan R, Guyonnet JJ. La temporisation en prothèse fixée. Stratégie
prothétique 2008 ; 8(2) : 97‒104.
[10] Stafin-Zerbib A, Florentin F, Armand S, Dardé R, Mir J. Incidences parodontales des accès aux
limites en prothèse fixée : revue de la littérature. Stratégie prothétique 2008 ; 8(2) : 133‒41.
[11] Blanchard J, Geoffrion J, Surleve-Bazeille JE. Techniques d’éviction gingivale. Étude clinique et
ultrastructure des réactions parodontales. Les Cahiers de prothèse 1992 ; 79 : 11‒21.
[12] Sarfati E. Les reconstitutions coronoradiculaires. Information dentaire 1999 ; 17 : 1201‒8.
[13] Venkataraman KJ, Thanapathi S, Balasubramanian S, Gandhi SA, Sarojinikutty AC. Fracture
Resistance of Titanium, Chrome-Cobalt, and Gold Alloy as Post and Core Materials: A Compa-
rative Evaluation. J Pharm Bioallied Sci 2020 ; 12(Suppl 1) : S583‒8.
[14] He L, Liu L, Gao B, Gao S, Chen Y, Zhihui L. Finite element analysis of the stress distribution of
two-piece post crown with different adhesives. Hua Xi Kou Qiang Yi Xue Za Zhi 2013 ; 31(4) :
348‒52.
CHAPITRE
3
Arc facial et montage
sur articulateur
PLAN DU CHAPITRE
■ Le matériau sur la fourchette de l’arc facial 60
■ Importance du centrage de l’axe de la fourchette 60
■ Simplifier la fixation du modèle avec la galette 61
■ Ne jamais transporter un arc facial réglé 62
■ Meuler la galette peut parfois être utile 62
■ Un cas = un articulateur 63
■ Éviter l’expansion de prise après le montage du modèle mandibulaire 64
■ Réaliser une cire de relation centrée (RC) rapidement 64
• La réalisation rapide de la cire de RC 64
• Le gold standard 66
■ Monter en relation centrée en cas de forte diminution de la DV 66
Figure 3.1. Pour la fourchette, il faut choisir un matériau à prise rapide et rigide.
A B
Figure 3.2. Le positionnement de la fourchette est essentiel, il faut se positionner
derrière le patient pour l’apprécier.
Figure 3.3. Mouiller le modèle (même lisse) permet l’adhésion du plâtre de montage.
62 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
À retenir
Ce montage prend moins de 5 minutes et nécessite peu de matériel (bol et
spatules à plâtre, eau, plâtre type Snow White® de Kerr® et galette de mon-
tage). Concernant le montage de la mandibule, cette étape ne présente pas
les mêmes risques de modification des positions et peut être déléguée au
laboratoire (Fig. 3.4).
Figure 3.4. Le montage du maxillaire avec l’arc facial doit se faire au cabinet.
A B
C
Figure 3.5. Suppression de l’interférence pour finaliser le montage dans la séance.
Un cas = un articulateur
Gravez vos articulateurs avec votre nom (les labos ne les rendent pas toujours)
mais aussi un numéro. Nous possédons quatre articulateurs gravés Dussarps 1,
Dussarps 2, etc. En effet, il arrive parfois qu’il y ait de microchangements d’un arti-
culateur à l’autre, même achetés en même temps et de la même marque. Notez
sur la fiche de prothèse le numéro de l’articulateur utilisé qui servira jusqu’à la
finalisation du cas (Fig. 3.6).
Figure 3.6. Identifier ses articulateurs pour que le même soit utilisé pour un cas
de A à Z.
64 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 3.7. Remettre l’articulateur à l’endroit après avoir monté la mandibule
permet d’exercer un poids évitant l’expansion.
Figure 3.8. Il est possible de positionner un élastique pour maintenir les branches.
A B
C D
E F
Figure 3.9. Étapes de réalisation de la cire de relation centrée.
■ Découper aux ciseaux la feuille de cire à raz des indentations les plus externes
en éliminant la partie incisive de canine à canine (voir fig. 3.9C) puis la réappliquer
sur le modèle maxillaire (Fig. 3.9).
■ Découper deux rectangles de cire Aluwax® que l’on colle à la cire Moyco® en la
chauffant à la spatule à cire. Ne mettre qu’une épaisseur afin de ne pas trop aug-
menter en postérieur, ce qui nécessiterait de remonter énormément la hauteur de
la tige incisive pour avoir un DVO proche de 0 une fois la cire retirée.
66 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Le gold standard
Le gold standard consiste à réaliser trois enregistrements de RC et à contrôler
avec des bases engrainées si les cires se repositionnent de manière identique sur
modèle. Cette technique est excellente, mais chronophage et pourrait décourager
les praticiens. Nous proposons de réaliser une seule cire, et lors du guidage non
contraint du patient, de vérifier si les dents se repositionnent spontanément dans
les indentations, ce qui valide la position enregistrée !
À retenir
Il faut donc demander une base d’occlusion recouvrant les dents, comme
s’il s’agissait de réaliser une prothèse amovible complète. La hauteur de la
relation intermaxillaire obtenue importe peu, puisqu’étant dans la zone de
rotation pure, le déplacement de la tige incisive ne faussera pas la position
obtenue (Fig. 3.10).
Arc facial et montage sur articulateur 67
A B
C D
E F
Figure 3.10. Les étapes du montage.
A : situation clinique en OIM. B : modèle maxillaire montrant l’édentement et les
usures. C et D : la base d’occlusion à recouvrement totale ; vue de l’intrados (fig C) et
en position sur le modèle (fig D). E : la position du maxillaire est enregistrée avec l’arc
facial. F : le modèle maxillaire est monté sur l’articulateur grâce à l’arc facial.
68 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
G H
I J
Figure 3.10. Les étapes du montage (suite).
G : la relation intermaxillaire est enregistrée en relation centrée toujours à l’aide de la
base d’occlusion maxillaire. Aucune base d’occlusion n’a été réalisée à la mandibulaire,
l’édentement étant de faible étendue. H : les indentations sont suffisamment réparties
pour stabiliser le modèle mandibulaire. I : le modèle mandibulaire est positionné. J : le
montage est terminé.
Références
[1] Jeany M. Les dimensions verticales : données actuelles. Stratégie prothétique 2020 ; 20(2) : 89‒99.
[2] Joerger R. La relation centrée, un concept métaclinique. Stratégie prothétique 2005 ; 5(5) : 369‒75.
CHAPITRE
4
La pose de la digue
PLAN DU CHAPITRE
■ Astuces pour optimiser la pose de la digue 70
■ Conserver le ciment après la dépose de la prothèse 70
■ Exploiter les contre-dépouilles des zones non préparées 71
■ Préparer sa cavité d’accès à travers le pansement provisoire 71
■ Fermer les gaps autour de la digue 72
■ Ajouter des rétentions axiales 73
■ Passer à travers une couronne transitoire 73
■ Adapter le choix du crampon à la forme de la dent 74
■ Déformer le crampon 75
■ Couper le crampon 75
■ Élongation coronaire 75
■ Pansement compressif 77
■ Cordon + digue… ou digue + cordon… avec sablage 78
• Cordon puis digue 78
• Digue puis cordon 78
• Digue puis cordon puis sablage 79
■ L’aspiration chirurgicale en complément 79
■ Isolation d’un groupe de dents 80
tine sans une isolation adéquate [1,4,5]. L’étanchéité optimise les qualités adhé-
sives et évite la contamination par des fluides biologiques.
Cette étape est souvent redoutée, et à juste titre ! Espérons que ces quelques
astuces vont vous aider ! (Fig. 4.0)
Figure 4.0.
Conseil
Il faut également éviter de réaliser la préparation périphérique à ce stade,
pour les mêmes raisons (Fig. 4.1).
La pose de la digue 71
A B
C D
Figure 4.1. Laisser le ciment pour poser la digue.
La technique de dépose des prothèses est expliquée Chapitre 2, page 30.
A B
C
Figure 4.2. La dépose d’une couronne à la limite supra-gingivales laisse des zones
de contre-dépouilles à conserver.
A B
Figure 4.3. Recréer une cavité d’accès en conservant l’obturation provisoire.
Conseil
Soulever la digue du côté du gap avec une sonde 17, par exemple, et avec
une spatule à insérer du pansement provisoire (type Cavit®) pour fermer
cet espace (Fig. 4.4).
A B
Figure 4.4. Fermeture d’une ouverture au ciment provisoire.
A B
Figure 4.5. Collage de composite liquide. Noter l’appui gingival sur la 15.
A B
C
Figure 4.6. La cavité d’accès est ouverte au travers de la couronne transitoire.
À retenir
Cette technique est intéressante car on bénéficie de quatre parois et la répa-
ration de la prothèse transitoire est rapide, à la résine auto.
A B
Figure 4.7. Utilisation d’un crampon papillon sur cette prémolaire mandibulaire.
La pose de la digue 75
Déformer le crampon
La modification du clamp à l’aide d’une pince de prothèses est vraiment le truc à
réserver aux situations complexes… et qui fonctionne (Fig. 48) !
A B
C
Figure 4.8. Cas d’une molaire mandibulaire ayant une limite cervicale vestibulaire
bien plus basse que la limite linguale.
Couper le crampon
Il est possible de couper des crampons pour permettre leur disposition selon les
besoins, par exemple les clamps « papillon » des incisives. L’inconvénient est de
réduire leur rigidité, mais cela permet d’isoler deux dents contiguës (Fig. 4.9).
Élongation coronaire
Technique classique qui consiste à recréer l’espace biologique par remodelage
osseux et/ou gingival. Il faut au moins tenter d’obtenir 1 mm supra-gingival. Ce
millimètre permettra une tenue correcte du crampon et un effet de cerclage ou
ferrulure effect [6] pour la future prothèse (Fig. 4.10).
76 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C
Figure 4.9. Deux hémicrampons positionnés en vue du collage de facettes.
A B
C
Figure 4.10. La chirurgie d’allongement coronaire nécessaire à la réalisation de la
prothèse va faciliter le retraitement endodontique et permettre la mise en place
d’un crampon.
La pose de la digue 77
Pansement compressif
Peu élégante mais terriblement efficace, cette technique peut s’avérer très utile,
surtout si un allongement coronaire ou une éviction gingivale au laser ou bistouri
électrique a été réalisée. Elle permet de maintenir la gencive sous pression en inter-
séance et facilite donc la mise en place du crampon le jour du collage.
Un ciment de scellement à base d’acide polycarboxylique (Durelon®, 3M-ESPE®)
est idéal car il est compatible avec les dents pulpées et le collage puisqu’il ne
contient pas d’eugénol. Il suffit d’augmenter la quantité de poudre pour l’épaissir
et en faire un ciment d’obturation.
Ce ciment doit être bien tassé à l’aide d’un coton humide ou vaseliné afin de l’ap-
pliquer dans l’espace interdentaire. Cela permet tout d’abord un blocage méca-
nique du ciment, notamment sur des préparations peu rétentives type overlays.
Ensuite, cela permet de comprimer la zone proximale et d’éviter l’œdème que l’on
observe après une élongation coronaire. Cela maintiendra la gencive au plus bas
pour faciliter la pose de la digue.
Attention
La temporisation doit être de courte durée : cette technique n’est pas idéale
sur le plan parodontal car les tissus sont écrasés, et le contrôle de plaque
impossible (Fig. 4.11).
A B
C
Figure 4.11. La dépose du pansement compressif montre qu’il a joué son rôle
et la digue est aisément posée.
78 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 4.12. Un cordonnet est placé dans le sulcus pour récliner la gencive,
facilitant l’ajustage d’un champ opératoire étanche.
A B
Figure 4.13. La digue est positionnée, puis un cordonnet est utilisé pour glisser
et maintenir la digue dans le sulcus (à réserver aux parodontes épais, avec
anesthésie).
La pose de la digue 79
A B
C
Figure 4.14. La digue est mise en place, puis un cordonnet est utilisé pour la glisser
et la maintenir dans le sulcus.
Mais parfois il persiste un suintement, voire un saignement. Le sablage à l’oxyde
d’alumine 50 µ des surfaces dentaires qui est réalisé avant le collage peut avoir un effet
colmatant intéressant qui peut améliorer l’étanchéité. L’alumine crée une compression
fine et persiste lors du rinçage.
Figure 4.15. La canule tenue par l’assistante en lingual au contact de la dent permet
d’assurer une meilleure isolation.
Àretenir
C’est rare de faire appel à cette méthode, mais cela nous a aidés plus d’une
fois.
A B
Figure 4.16. Dans ce cas clinique, des facettes palatines doivent être collées et la pose
de la digue est compliquée par les brackets. L’ouverture dans le champ opératoire est
fermée à l’aide d’un silicone d’occlusion qu’il faut coincer au mieux.
La pose de la digue 81
Références
[1] Asmussen E, Peutzfeldt A. The influence of relative humidity on the effect of dentin bonding
systems. J Adhes Dent 2001 ; 3(2) : 123‒7.
[2] Kameyama A, Asami M, Noro A, Abo H, Hirai Y, Tsunoda M. The effects of three dry-field tech-
niques on intraoral temperature and relative humidity. J Am Dent Assoc 2011 ; 142(3) : 274‒80.
[3] Plasmans PJ, Creugers NH, Hermsen RJ, Vrijhoef MM. Intraoral humidity during operative proce-
dures. J Dent 1994 ; 22(2) : 89‒91.
[4] Burrow MF, Taniguchi Y, Nikaido T, Satoh M, Inai N, Tagami J, Takatsu T. Influence of temperature
and relative humidity on early bond strengths to dentine. J Dent 1995 ; 23 : 41‒5.
[5] Plasmans PJ, Reukers EA, Vollenbrock-Kuipers L, Vollenbrock HR. Air humidity : a detrimental
factor in dentine adhesion. J Dent 1993 ; 21 : 228‒33.
[6] Stankiewicz NR, Wilson PR. The ferrule effect : A literature review. Int Endod J 2002 ; 35 : 575‒81.
CHAPITRE
5
Le collage
PLAN DU CHAPITRE
■ Connaître les familles de colles 84
• Les colles associées à un système adhésif 84
• Les colles contenant un monomère réactif 84
• Les colles auto-adhésives 84
■ Les prérequis du collage 84
■ Vérifier l’intrados de la pièce à coller 85
■ Deux astuces pour éliminer l’acide fluorhydrique 85
• Astuce 1 86
• Astuce 2 86
■ Intérêt des chips de céramique sur des prothèses existantes 87
■ Retrait rapide des excès de Super-Bond® 88
■ Choix judicieux du couple adhésif/composite de collage 88
Indications
Facettes et inlay-onlays en céramique ou en composite.
Indications
Particulièrement adaptés aux surfaces métalliques (bridge collé, inlay-core,
couronnes ou bridge). Également aux inlay-onlays et facettes céramiques et
à la zircone
Indications
Toutes sauf facettes à condition d’avoir une préparation rétentive.
faut pas avoir honte de garder la notice d’utilisation à vue lors du collage.
■ Connaître ses objectifs : rigidifier ou amortir ? Une facette ou un onlay va
nécessiter des colles qui vont rigidifier l’ensemble (colle composite sans potentiel
adhésif), alors que pour un inlay-core en métal non précieux (très rigide), on va
chercher un effet d’amortisseur pour limiter la transmission des contraintes à la
racine (colle à potentiel adhésif non chargée comme le Super-Bond®).
A B
Figure 5.1. Élimination de la glazure à la sableuse.
Astuce 1
L’application du spray d’eau directement sur cet acide gélatineux pourrait le pro-
jeter. Il faut donc tout d’abord positionner l’aspiration chirurgicale de faible dia-
mètre (11 mm) pour aspirer la majeure partie du gel, puis, tout en la laissant,
rincer avec un spray abondant (Fig. 5.2).
A B
C
Figure 5.2. Élimination de l’acide fluorhydrique.
Astuce 2
Pour finaliser l’élimination des résidus d’acide fluorhydrique, nous le mettons dans
un godet rempli d’eau ou de bicarbonate et le mettons à vibrer dans un bac à
ultrasons pendant 1 minute, ou pour certains auteurs 4 minutes [4] (Fig. 5.3).
Figure 5.3. La pièce est posée dans un godet métallique puis vibrée aux ultrasons.
Le collage 87
A B C
D E
Figure 5.4. Cas clinique où 25 couronnée est égressée (A) et un éclat de céramique
(B) a fortement réduit la hauteur de la 35, qui est pulpée (D).
Une nouvelle prothèse a été faite sur 25, en revanche, afin de ne pas agresser la
pulpe, une préparation occlusale sur la couronne de 35 (C) a perms le collage d’un
overlay et de rétablir la courbe de Spee (E).
88 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C
Figure 5.5. Un coton imbibé d’alcool permet un nettoyage du Super-Bond® sans
altérer la qualité du joint.
A B
C
Figure 5.6. Quelques étapes du collage de facettes. Les dents sont sablées,
mordancées (H3PO4), enduites de primer puis d’adhésif (A). Les facettes en E-max®
sont mordancées (HF), enduites d’adhésif (B) (pas besoin de silane). La colle NX3
est appliquée sur les facettes qui sont placées. Seulement à ce moment a lieu la
photopolymérisation. C : vue finale après collage de six facettes.
90 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
C
Figure 5.7. Quelques étapes du la réalisation d’une RMIPP.
Le tenon fibré est nettoyé à l’alcool, enduit d’adhésif (A). Le canal est séché, enduit de
primer puis d’adhésif. Le NX3 est injecté dans le canal (B), le tenon placé, puis du NX3
complète la portion coronaire. C : vue finale de la préparation.
Références
[1] Azevedo C, Colon P. Les polymères de collage. Réalités cliniques 2005 ; 16(4) : 351‒64.
[2] Etienne O, Toledano C. Le collage auto-adhésif auto-mordançant solution universelle ? L’informa-
tion dentaire 2007 ; (16) : 834‒40.
[3] Gendrel O. Les protocoles d’assemblage en prothèse fixée. L’information dentaire 2019 ; (25/26) :
54‒60.
[4] Poulon-Quintin A, Ogden E, Large A, Vaudescal M, Labrugère C, Bartala M, Bertrand C. Chemical
surface modification of lithium disilicate needles of a silica-based ceramic after HF-etching and
ultrasonic bath cleaning: Impact on the chemical bonding with silane. Dent Mater 2021 ; 37(5) :
832‒9.
[5] Lambade DP, Gundawar SM, Radke UM. Evaluation of adhesive bonding of lithium disilicate cera-
mic material with duel cured resin luting agents. J Clin Diagn Res 2015 ; 9(2) : ZC01‒ZC5.
CHAPITRE
6
Endodontie
PLAN DU CHAPITRE
■ Astuces en endodontie 92
■ Rétraction pulpaire : visualiser la progression à la radio 92
■ La dentine du plancher pulpaire : une alliée dans la recherche des entrées
canalaires 92
■ Utilisation du tire-nerf 93
■ Comment savoir si des canaux se rejoignent ? 94
■ Gagner du temps sur le séchage des canaux 94
■ Couper les cônes de gutta avec le compactage thermomécanique 95
■ Sortir un gutta-condensor fracturé 96
■ Optimiser le curetage d’une lésion apicale 97
■ Éviter l’invagination de la membrane après une chirurgie apicale 97
Astuces en endodontie
C’est probablement l’une des disciplines les plus complexes en odontologie car
nous ne voyons peu ou pas ce que nous faisons et que cela fait appel au sens
tactile et à l’expérience clinique. C’est également une étape dont l’importance et
la difficulté échappent au patient, ce qui est un peu frustrant. Enfin, ces actes sont
chronophages et stressants pour le praticien et peu valorisés par les organismes
publics avec une rémunération indécente.
Dans ce contexte, chaque astuce pour optimiser, sécuriser et gagner du temps est
bonne à prendre !
cissent à l’eau) ;
■ le mélange doit être assez fluide pour s’adapter aux parois.
En prenant une radio, on peut voir la progression, la distance entre la cavité d’ac-
cès et la pulpe ou les canaux, ainsi que les zones anatomiques à éviter (Fig. 6.1).
A B
Figure 6.1. Le mélange radio-opaque est appliqué dans la chambre pulpaire (A),
puis un contrôle radiologique est effectué pour visualiser la progression (B).
est indispensable, l’endodontie requiert des aides optiques afin d’apprécier tous
les indices précieux que la nature nous offre.
En effet, la dentine du plancher pulpaire est plus foncée que la dentine axiale [1].
Ce contraste permet de savoir où explorer avec des micro-inserts diamantés ou
une micro-fraise type LN (long neck) (Fig. 6.2).
A B C
Figure 6.2. Les deux canaux (palatin et vestibulo-distal) de cette deuxième molaire
maxillaire ont été trouvés et sont bien en bordure de la dentine foncée (A). Une
progression prudente est initiée à la fraise LN au niveau du dernier sommet du
triangle, dans la zone où devrait se trouver le dernier canal (B). La lime a permis de
localiser l’entrée canalaire (C).
Utilisation du tire-nerf
Bien que cet instrument puisse sembler d’un autre temps, il peut parfois présenter
un intérêt. En effet, en début de traitement endodontique, et en particulier sur les
dents en cours de nécrose, il va permettre de retirer la quasi-totalité du paquet
vasculo-nerveux sclérosé.
Il sera bien sûr nécessaire de poursuivre selon les principes classiques de la prépa-
ration canalaire (mise en forme, irrigation, etc.) (Fig. 6.3).
A B
Figure 6.3. Retrait de la pulpe nécrosée au tire-nerf.
94 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
le nickel titane), est placé dans le second canal. Il est amené jusqu’au moment où
une sensation de résistance est ressentie ; cette sensation est causée par la pré-
sence du cône de gutta. Avec précaution, l’instrument est amené à pénétrer pour
descendre d’un ou deux millimètres vers la LT ;
■ cet instrument est retiré ;
■ en observant le cône de gutta percha, on peut observer une marque ayant été
A B
Figure 6.4. Un cône de gutta est positionné dans le canal palatin de cette prémolaire
maxillaire, puis un racleur (A) dans le canal vestibulaire. Les instruments sont retirés
dans l’ordre inverse. En observant le cône, on constate que l’instrument a imprimé
des stries caractéristiques de la forme d’un racleur : les canaux se rejoignent, on sait
même à quel niveau.
Attention
Cette technique est à éviter en cas de saignement pour éviter de le favoriser.
Endodontie 95
A B
Figure 6.5. L’aspiration chirurgicale est positionnée quelques secondes sur
les pointes de papier.
A B
Figure 6.6. Couper l’extrémité des cônes de gutta évitera qu’ils s’enroulent autour
de la partie lisse du gutta-condensor.
96 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Conseil
Notre conseil est de couper les cônes avant d’effectuer un compactage ther-
momécanique. En effet, les cônes de gutta, au début du compactage, risquent
de s’enrouler autour de la partie lisse du gutta-condensor, ce qui risquerait de
retirer le cône, aboutissant à une obturation incomplète.
Attention
Nous n’évoquons pas ici les cas malheureux où l’instrument rotatif a été uti-
lisé dans le sens antihoraire et est allé se coincer en profondeur, voire au-delà
de l’apex.
L’astuce consiste tout simplement à repasser un autre gutta-condensor dans la
gutta et de le laisser tourner (dans le sens normal de rotation). La gutta percha,
qui va avoir tendance à être poussée en direction apicale, va créer un flux de gutta
ramenant le fragment dans le sens opposé (et donc la surface) (Fig. 6.7).
A B
Figure 6.9. L’éponge hémostatique est placée dans la cavité (A), puis la membrane
est mise en place (B).
Références
[1] Nallapati S. Anatomie canalaire et traitement endodontique. Rev Odont Stomat 2010 ; 39 :
239‒62.
[2] McSpadden JT. Self instruction manual. London : Ash Dentsply; 1980. 13 p.
[3] Cochet JY, Gabriel RLe laser Er. YAG en endodontie Réalités cliniques. 2019 ; 30(1) : 21‒30.
[4] Angiero F, Benedicenti S, Signore A, Parker S, Crippa R. Photomedicine and Laser Surgery 2011 ;
845‒9.
CHAPITRE
7
Odontologie
conservatrice
PLAN DU CHAPITRE
■ Deux astuces pour l’éclaircissement interne 100
• L’évolution de la règlementation 100
• Les produits existants 100
• Les thérapeutiques actuelles 100
■ Comment savoir jusqu’où désobturer ? 101
■ Simplifier le bouchon de protection 102
■ Trois astuces pour l’obturation des lésions cervicales d’usure (mylolyses) 103
• Insérer un cordon dans le sulcus 103
• Limiter l’humidité pour coller 103
• Utiliser du composite flow 104
■ Dépose de l’amalgame avec fraise transmétal 104
■ Protéger la dent adjacente 105
■ Tasser le composite avec une microbrush essuyée 105
■ Ouverture des sillons occlusaux à minima 106
■ Manipulation rigide des pièces 107
■ Mise en évidence des fêlures 108
■ Tasser l’IRM® avec un coton humidifié 108
L’évolution de la règlementation
La directive européenne 2011/84/UE du 20 septembre 2011 [2] a encadré les pra-
tiques cliniques :
■ interdiction des produits comportant plus de 6 % de peroxyde d’hydrogène
■ le perborate de sodium est interdit car classé CMB 1B, c’est-à-dire carcinogène,
action est plus progressive et plus douce pour la dent. C’est un précurseur du
peroxyde d’hydrogène.
solutions alternatives.
A B
Figure 7.1. Un mors de chaque côté permet de reporter à l’extérieur la position
interne.
102 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 7.2. Un stop est positionné à l’extérieur à la longueur de désobturation
souhaitée, et reporté dans le canal.
Attention
Attention, généralement, le ciment prend très vite ! La réalisation d’un lait de
ciment peut ralentir un peu la prise.
D’autres matériaux sont recommandés, tels que l’IRM®, le CVI ou les composites
[5]. L’avantage d’un produit blanc est qu’il est facile à visualiser pour contrôler que
l’on n’en a pas mis sur les parois (ce qui gênerait l’éclaircissement) et objectivable
en cas de dépose… on ne sait jamais ! (Fig. 7.3)
Odontologie conservatrice 103
A B
Figure 7.3. Une boulette de ciment est piquée sur une sonde, puis délicatement
tassée avec un plugger fin (A). L’utilisation de ciment opaque permet de contrôler
leur positionnement (B).
A B
Figure 7.6. Dépose d’amalgames à la fraise transmétal.
A B
Figure 7.8. Le composite peut être tassé à l’aide de la microbrush, après avoir essuyé
l’adhésif.
A B
C
Figure 7.9. Des sillons infiltrés (A) sont ouverts avec un insert à détartrer
classique (B) puis obturés au composite fluide (C).
Odontologie conservatrice 107
L’idée est de placer la pièce dans la position dans laquelle on souhaite la coller
(lors de l’essayage), puis de la solidariser avec une pâte thermoplastique (stent’s,
pâte de Kerr®) à un fouloir à amalgame avec la main positionnée avec ses points
d’appui. Ainsi, quand on repositionnera la main, elle reprendra la même place et
la pièce se remettra en position sans avoir à modifier l’angulation ; le fouloir per-
mettra de maintenir en pression si nécessaire (Fig. 7.10).
A B
C D
E F
Figure 7.10. Le repositionnement du fragment cassé est facilité par cette méthode
car on retrouve sa position spontanément.
108 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Références
[1] Tirlet G, Attal JP. Le gradient thérapeutique : un concept médical pour les traitements esthé-
tiques. L’Information dentaire 2009 ; 41/42 : 2561‒8.
[2] Directive du Conseil 2011/84/UE du 20 septembre 2011 modifiant la directive 76/768/CEE rela-
tive aux produits cosmétiques en vue d’adapter son annexe III au progrès technique. Texte
présentant de l’intérêt pour l’EEE : 3.
Odontologie conservatrice 109
[3] François P, Bonte É, Attal JP. L’éclaircissement interne de la dent dépulpée dyschromiée : quel
substitut au perborate de sodium ? Biomatériaux cliniques 2018 ; 2(3) : 50‒7.
[4] Elbeze L, Ghrenassia C, Prunel L. Éclaircissement interne, alternative au perborate de sodium.
L’Information dentaire 2018 ; 9 : 16‒22.
[5] Rolland C, Trotebas O, Bukiet F, Pignoly C. Éclaircissement des dents dépulpées et résorption
cervicale externe : comprendre pour mieux prévenir. Emc - Odontologie 2005 ; 1.
[6] Rotstein I, Zyskind D, Lewinstein I, Bamberger N. Effect of different protective base materials on
hydrogen peroxide leakage during intracoronal bleaching in vitro. J Endod 1992 ; 18 : 114‒7.
[7] Traviglia A, Re D, De Micheli L, Bianchi AE, Coraini C. Speed bleaching: the importance of tem-
porary filling with hermetic sealing. Int J Esthet Dent 2019 ; 14(3) : 310‒23.
[8] Gaspersic D. Micromorphometric analysis of cervical enamel structure of human upper third
molars. Arch Oral Biol 1995 ; 40(5) : 453‒7.
[9] Estafan D, Schulman A, Calamia J. Clinical effectiveness of a Class V flowable composite resin
system. Compendium of Continuing Education. Dentistry Journal 1999 ; 20 : 11‒5.
[10] Kubo S, Yokota H, Yokota H, Hayashi Y. Three-year clinical evaluation of a flowable and a hybrid
resin composite in non-carious cervical lesions. Journal of Dentistry 2010 ; 38 : 191‒200.
CHAPITRE
8
Implantologie
PLAN DU CHAPITRE
■ La temporisation implantaire : simplification de la dépose/repose des bridges
collés provisoires 112
■ La temporisation implantaire : contention au Super-Bond® 113
■ Tester la cicatrisation osseuse en cas de doute 113
■ Intérêt de l’intra-lift 115
■ Intérêt du laser Erbium-YAG pour l’ostéotomie péri-implantaire 116
■ Solidarisation des transferts d’implants 117
■ Transmission de l’occlusion le jour de l’empreinte 118
■ La base d’occlusion transvissée 118
■ Renforcement des points de contact proximaux 119
■ Préférer les Ti-bases personnalisées 120
■ Couronnes full zircone intégrées biologiquement 121
■ Préserver sa clé dynamométrique 122
■ Gel à la chlorhexidine dans la connectique implantaire 122
■ Téflon dans le puits de vissage implantaire 123
■ Contrôle de la passivité des prothèses plurales 124
■ Contrôle régulier de l’occlusion des prothèses implantoportées 124
■ Dévisser sans le tournevis adapté 125
■ Retirer l’obturation d’un puits de vissage profond 125
■ Trois astuces pour les attachements Locator® supra-implantaires 126
• Savoir où évider la prothèse pour sceller le boitier 126
• Sabler du boitier 127
• Réaliser un ou plusieurs évents 127
A B
C
Figure 8.1. Ce bridge collé provisoire présente des ailettes épaisses et de faible
hauteur afin que le composite les recouvre et déborde sur le reste de la face
palatine des incisives. Pour le retirer, il suffira de fraiser le composite recouvrant
le métal et de le faire basculer.
Implantologie 113
A B
Figure 8.2. Ce bridge collé provisoire présente des ailettes épaisses et de faible
hauteur ; l’occlusion a permis de réaliser un taquet, mais seulement sur la molaire.
Le composite recouvre les ailettes qui ne sont pas collées directement aux tissus
dentaires.
Conseil
On utilisera la poudre transparente ou teinte A3 et non la poudre blanche
opaque.
A B
C D
E F
Figure 8.3. Cette 22 présente une atteinte parodontale terminale (A). Avant de
l’extraire, une clé de repositionnement est réalisée au silicone d’occlusion (B). La
dent est extraite (C) et la racine est coupée pour retirer la portion apicale. Sous
champ opératoire, la clé est repositionnée, puis la dent extraite repositionnée
grâce à la clé (D). Après mordançage, le Super-Bond® est appliqué copieusement (E).
Une fois polymérisé, un polissage est réalisé pour un résultat final satisfaisant (F).
Implantologie 115
A B
Figure 8.4. L’aiguille s’enfonce de plusieurs millimètres facilement, confirmant la
cicatrisation fibreuse évoquée par le CBCT.
Intérêt de l’intra-lift
Cette technique chirurgicale peut être utilisée dans de nombreux cas à la place du
sinus lift, qui est une intervention plus lourde [1–4] et plus onéreuse.
L’intra-lift est une technique d’élévation sinusienne par voie crestale, moins trau-
matique qu’avec les ostéotomes [5], qui fait appel au Piezotome® et qui consiste à
décoller par pression de sérum physiologique de la muqueuse sinusienne grâce
à une ouverture réalisée avec des inserts. L’implant posé maintient la muqueuse à
la manière d’un piquet de tente, et les propriétés ostéogéniques de la membrane
de Schneider font le reste (Figs. 8.5 et 8.6).
Figure 8.5. L’implant large (6 mm) posé sur cette 16 a fortement soulevé la
membrane de Schneider et a permis une formation osseuse au-dessus de l’implant.
116 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Figure 8.6. Parfois l’os n’est visible qu’après quelques mois de mise en fonction
de l’implant.
À retenir
Lorsqu’il reste 4 mm de hauteur d’os, en sous-forant, cette technique est sûre et
apporte de bons résultats. Nous avons réalisé des cas à 1,5 mm, c’est beaucoup
plus risqué, mais les résultats sont bons. Parfois la visibilité de l’os reformé n’est
confirmée que lors de la mise en fonction de l’implant (pose de la couronne).
A B
Figure 8.7. Exposition de cet implant recouvert d’os en toute sécurité grâce au laser
Erbium-YAG.
Implantologie 117
A B
C D
Figure 8.8. Les transferts d’implants pick-up sont vissés (A), puis un maillage au
fil dentaire est réalisé (B). Le LuxaBite® est appliqué, en restant à distance de la
gencive ; pour favoriser la rétention, de petites pointes sont faites (C). L’empreinte
est réalisée classiquement (D).
118 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
À retenir
La résine acrylique que nous utilisons est le LuxaBite® qui est commercialisé
comme matériau d’enregistrement de l’occlusion.
A B
C D
Figure 8.9. Les pilier de cicatrisation sont en place (A) et l’occlusion est enregistrée
sur ces derniers le jour de l’empreinte (B). Une vis de cicatrisation identique à celle
en bouche est fournie au laboratoire (C) qui obtient l’occlusion en la visant dans
l’analogue (D).
A B
C D
Figure 8.10. Les étapes de la création de la base d’occlusion transvissée, au sein du
cabinet dentaire, pour pallier un oubli du laboratoire.
Les transferts sont vissés dans les anatogues (A), puis la résine photopolymérisable
est positionnée, ajustée sur les transferts (B), et la cire est positionnée (C). Vue de
l’intrados de la base d’occlusion (D).
A B
C D
Figure 8.11. Les renforts proximaux éviteront les fractures de céramique.
À retenir
Il faut demander au laboratoire, dans le design de l’armature, de soutenir la
céramique en proximal.
A B
C D
Figure 8.12. Une prothèse pour la même situation clinique est simulée avec
un Ti-base standard (A) et un Ti-base personnalisé (B). Les prothèses ont été
réalisées (C). Le Ti-base standard et la couronne full-zircone, désolidarisée et cassée.
Figure 8.13. Ménager un espace de zircone poli permet une meilleure intégration
biologique.
A B
Figure 8.15. Un gel de chlorhexidine permet une désinfection de la zone péri-
implantaire.
A B
Figure 8.16. Le téflon enroulé est inséré et tassé au fouloir à amalgame, puis coupé
afin d’avoir la juste quantité et une seule pièce.
124 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
A B
Figure 8.17. L’armature du bridge est essayée avec la seule vis mésiale (A, flèche).
Vue finale du bridge d’usage (B).
Figure 8.18. Mise en évidence de contacts trop forts sur cette couronne implanto-
portée.
A B
Figure 8.19. Réalisation d’une rainure pour utiliser un tournevis plat.
A B
Figure 8.20. Plusieurs tentatives peuvent être nécessaires, mais le succès est au
rendez-vous avec le téflon (A) ou le coton (B).
A B
C D
Figure 8.21. Le repérage de la vis de cicatrisation (A) est réalisé au silicone d’occlusion
(B) et permet d’ouvrir la résine avec précision (C) afin de limiter la taille du trou à
réaliser (D).
Implantologie 127
2. Sabler du boitier
La rétention du boitier Locator® dans la résine de la prothèse amovible est essen-
tielle. Elle est assurée par des rainures circulaires qui permettent un ancrage macro-
mécanique. Il est possible d’augmenter la rétention du boitier dans la résine en
utilisant une sableuse qui permet d’y ajouter un micro-ancrage mécanique. Des
études que l’on peut tout à fait extrapoler aux boitiers Locator® ont montré que
le sablage seul multipliait par trois la force nécessaire pour extraire une pièce scel-
lée dans de la résine acrylique [18]. Cette même étude montre que l’application
de primer spécifique au métal peut jusqu’à doubler la rétention obtenue après
sablage [18] (Fig. 8.22).
A B
C
Figure 8.22. Le sablage du boitier Locator®.
A B
C D
Figure 8.23. La réalisation d’un évent (A) permettra de contrôler l’espacement avec
le boitier (B) et d’éviter une surépaisseur de résine (C et D).
À retenir
Pendant la prise de la résine, le patient doit être en occlusion serrée.
Références
[1] Misch CE, Dietsh F. Endosteal implants and iliac crest grafts to restore severely resorbed totally
edentulous maxillae. A retrospective study. J Oral Implantol 1994 ; 20(2) : 100‒10.
[2] Goga J, Romieux G, Bonin B, Picard A, Saffarzadeh A. Greffe sinusienne d’origine iliaque à visée
pré-implantaire. Étude rétrospective des complications rencontrées à partir de 100 cas. Rev
Stomatol Chir Maxillofac 2000 ; 6 : 303‒8.
[3] van den Bergh JP, ten Bruggenkate CM, Krekeler G, Tuinzing DB. Sinusfloor elevation and graf-
ting with autogenous iliac crest bone. Clin Oral Implants Res 1998 ; 9(6) : 429‒35.
[4] Commissionat Y, Princ G, Poulmaire F, Scortecci G, Odin G, Berg S.Techniques non-invasives
d’implantation sous-sinusienne. Parties 1 et 2. Actualités Odonto-Stomatologiques 2007 ; 238 :
119–35 et 2007 ; 239 : 223–46.
[5] Catros S, Montaudon M, Bou C, Da Costa Noble R, Fricain JC, Ella B. Comparison of Conventio-
nal Transcrestal Sinus Lift and Ultrasound-Enhanced Transcrestal Hydrodynamic Cavitational
Sinus Lift for the Filling of Subantral Space : A Human Cadaver Study. J Oral Implantol 2015 ;
41(6) : 657‒61. doi:10.1563/aaid-joi-D-14-00038. Epub : 2014 Sep 18.
[6] Stübinger S. Advances in bone surgery : the Er:YAG laser in oral surgery and implant dentistry.
Clin Cosmet Investig Dent 2010 ; 2 : 47‒62.
Implantologie 129
[7] Vigolo P, Fonzi F, Majzoub Z, Cordioli G. An evaluation of impression techniques for multiple
internal connection implant prostheses. J Prosthet Dent 2004 ; 92(5) : 470‒6.
[8] Pujari M, Garg P, Prithviraj DR. Evaluation of accuracy of casts of multiple internal connection
implant prosthesis obtained from different impression materials and techniques : an in vitro
study. J Oral Implantol 2014 ; 40(2) : 137‒45.
[9] Rajendran R, Chander NG, Anitha KV, Muthukumar B. Dimensional accuracy of vinyl polyether
and polyvinyl siloxane impression materials in direct implant impression technique for multiple
dental implants. Eur Oral Res 2021 ; 55(2) : 54‒9.
[10] Yang Z, Liu M, Yang Y, et al. Biofunctionalization of zirconia with cell-adhesion peptides via
polydopamine crosslinking for soft tissue engineering: effects on the biological behaviors of
human gingival fibroblasts and oral bacteria. RSC Adv 2020 ; 10(11) : 6200‒12. doi:10.1039/
c9ra08575k. Published 2020 Feb 10.
[11] Carinci F, Lauritano D, Bignozzi CA, Pazzi D, Candotto V, Santos de Oliveira P, Scarano A. A New
Strategy Against Peri-Implantitis: Antibacterial Internal Coating. Int J Mol Sci 2019 ; 20(16) : 3897.
[12] Paolantonio M, Perinetti G, D’Ercole S, Graziani F, Catamo G, Sammartino G, Piccolomini R.
Internal decontamination of dental implants: an in vivo randomized microbiologic 6-month
trial on the effects of a chlorhexidine gel. J Periodontol 2008 ; 79(8) : 1419‒25.
[13] Buzayan MM, Yunus NB. Passive Fit in Screw Retained Multi-unit Implant Prosthesis Unders-
tanding and Achieving: A Review of the Literature. J Indian Prosthodont Soc 2014 ; 14(1) : 16‒23.
[14] Abduo J, Bennani V, Waddell N, Lyons K, Swain M. Assessing the fit of implant fixed prostheses :
a critical review. Int J Oral Maxillofac Implants 2010 ; 25(3) : 506‒15.
[15] Katsoulis J, Takeichi T, Gaviria AS, Peter L, Katsoulis K. Misfit of implant prostheses and its
impact on clinical outcomes. Definition, assessment and a systematic review of the literature.
Eur J Oral Implantol 2017 ; 10(Suppl. 1) : 121‒38.
[16] Frost HM. A 2003 Update of Bone Physiology and Wolff’s Law for clinicians. Angle Orthod
2004 ; 74(1) : 3‒15.
[17] Misch C, Suzuki JB, MischDietsh FM, Bidez MW. A positive correlation between occlusal trauma
and peri-implant bone loss: literature support. Implant Dent 2005 ; 14(2) : 108‒16.
[18] Sandeep K, Vishwas K, Nidhi Mangtani K. Comparative evaluation of effect of metal primer and
sandblasting on the shear bond strength between heat cured acrylic denture base resin and
cobalt-chromium alloy : An in vitro study. Contemp Clin Dent 2015 ; 6(3) : 386‒91.
CHAPITRE
9
Chirurgie
et parodontologie
PLAN DU CHAPITRE
■ Luxer, luxer, luxer ! 132
■ Extraction d’un débris radiculaire 132
■ Simplifier l’extraction d’une dent de sagesse horizontale 133
■ Simplifier la freinectomie labiale supérieure 134
■ Prélever un greffon conjonctif de qualité 135
■ Protection du site de prélèvement palatin 135
• Utilisation d’une éponge collagénique 135
• Utilisation d’un composite fluide flow 136
■ Tester la proximité du nerf lingual 137
■ Astuces en cas de saignement 137
• Éponge hémostatique + suture résorbable 138
• Empreinte sectorielle compressive 138
• Appliquer une compresse vaselinée 138
• Appliquer une compresse imbibée d’Exacyl® 139
■ Élimination du tissu de granulation 139
■ Le point en U modifié ou point de Buser 140
A B
Figure 9.1. Cette 22 à extraire présente un coude radiculaire important (A), qui
a fracturé et a pu être retiré sans alvéolectomie grâce au travail de luxation (B).
A B
Figure 9.2. La technique des deux instruments qui simultanément vont exercer un
mouvement vers le haut sur une même racine pour l’extraire.
Chirurgie et parodontologie 133
A B
C D
E F
Figure 9.3. Technique d’extraction limitant les risques des lésions du nerf alvéolaire
inférieur.
134 150 trucs et astuces pour le chirurgien-dentiste
Notre idée est de créer une rainure perpendiculaire au grand axe de la dent
(voir fig. 9.3D), suffisamment large et profonde pour insérer l’extrémité d’un
syndesmotome faucille (voir fig. 9.3E) puis d’imprimer un mouvement de trans-
lation vers la zone mésiale. Il faut conserver suffisamment de tissu dentaire afin de
ne pas casser le fragment.
Dans notre cas clinique, l’effet a été immédiat : la dent est sortie sans dommage en
quelques secondes (voir fig. 9.3F). Notons, en outre, que la piezotomie présente
un intérêt car elle limite les risques de lésion des tissus mous et des structures
nobles (Fig. 9.3).
A B
C D
Figure 9.4. Freinectomie labiale supérieure.
Chirurgie et parodontologie 135
A B
C D
Figure 9.6. Protection du site de prélèvement avec du collagène.
A B
Figure 9.7. Protection du site de prélèvement avec du composite.
Chirurgie et parodontologie 137
L V
Figure 9.8. L’anesthésie à proximité du trait d’incision (pointillés).
Les extractions dentaires ne nécessitent pas, dans la plupart des cas, de modifica-
tion ou d’arrêt du traitement anti-thrombotique, selon les recommandations de
la Société française de chirurgie orale (SFCO).
Dans la grande majorité des cas, les astuces suivantes peuvent être utilisées.
À retenir
Le silicone est bien toléré, il n’adhère pas au caillot et évite la formation d’un
caillot volumineux (Fig. 9.10).
A B C
Figure 9.10. Une empreinte sectorielle en silicone assure une compression du caillot.
A B
Figure 9.12. Retrait du tissu de granulation à la pince gouge après une extraction
(A), avec un escavateur en parodontie (B).
A B C
Figure 9.13. Les étapes du point de Buser : un point en U (A), puis passage dans
la boucle (B), fermeture en tractant les chefs (C).
Chirurgie et parodontologie 141
Références
[1] Makhoul R, Chambas V. Les avulsions en omnipratique, techniques chirurgicales. Réalités
cliniques 2020 ; 31(4) : 274‒83.
[2] Ronco V. Tunnélisation – un Concept Global en Chirurgie Plastique Parodontale. Quintessence
publishing ; 2021.
[3] Dridi S-M, Arreto C-D, Danan M. Chirurgie et hémostase. Réalités cliniques 2000 ; 11(2) : 225‒38.
[4] Hillerup S, Stoltze K. Lingual nerve injury II. Observations on sensory recovery after micro-
neurosurgical reconstruction. Int J Oral Maxillofac Surg 2007 ; 36(12) : 1139‒45.
[5] Pippi R, Spota A, Santoro M. Prevention of Lingual Nerve Injury in Third Molar Surgery : Literature
Review. J Oral Maxillofac Surg 2017 ; 75(5) : 890‒900.
[6] Tisserand L, Bitton J. La particularité régionale mandibulaire postérieure sous l’angle de l’expert.
Information dentaire 2013 ; (3/4) : 45‒54.
[7] Gachet C. Les mécanismes moléculaires de l’activation plaquettaire. Bull Acad Natle Méd 2013 ;
197(2) : 361‒73.
[8] Blanchy T, Babilotte J, Fénelon M, Marteau J-M, Fricain JC, Catros S. Intérêt des éponges de colla-
gène pour prévenir la résorption osseuse alvéolaire post-extractionnelle : revue systématique de
la littérature. Med Buccale Chir Buccale 2016 ; 22 : 221‒32.
[9] Suhael A. Management of Hemorrhage in Minor Dental Operations- A Systematic Review. Oral
and Maxillofacial Pathology Journal 2021 ; 12 : 63‒8.
CHAPITRE
10
Radiologie
PLAN DU CHAPITRE
■ Radiographie maxillaire sans angulateur 144
■ S’éloigner du faisceau primaire quand on doit tenir la radio… 144
A B
Figure 10.1. Un rouleau de coton permet de correctement positionner la radio.
A B
Figure 10.2. La pince de Miller permet de tenir le capteur radio.
CHAPITRE
11
Les inclassables
PLAN DU CHAPITRE
■ Réaliser un consentement éclairé sur mesure en quelques clics 146
■ L’organisation en cassette 146
■ La gestion des projets 146
■ Les citations qui sauvent 147
À retenir
Le site www.consentement-eclaire.fr permet d’obtenir un document au
format PDF après avoir entré le nom du patient, coché les risques supposés
et les antécédents en lien avec l’intervention. Il permet aussi de personnaliser
les textes proposés par défaut en moins d’une minute !
L’organisation en cassette
Nous sommes passés aux cassettes pour tous nos actes en 2010 dans le but de
tracer la stérilisation. En effet, il n’y a généralement que le numéro de la cassette à
enregistrer après le soin afin de la lier au cycle de stérilisation. Sans cela, il faudrait
tracer l’ensemble des sachets ouverts, ce qui représente un travail colossal.
Les avantages sont multiples : gain de temps lors du soin, procédure de stérili-
sation plus rapide pour les assistantes, le matériel est mieux protégé et s’abîme
moins, visibilité du stock de cassettes pour chaque type de soins.
Les inconvénients sont l’investissement de départ (achat des cassettes et de l’ins-
trumentation, nécessité d’avoir plusieurs autoclaves), mais nous ne reviendrions
en arrière pour rien au monde (Fig. 11.2) !
lui éviter d’être en retard à un rendez-vous, poussait les chevaux dans des chemins
défoncés, au mépris du danger. Pour aller vite, il faut savoir prendre le temps.
■ Quand un patient demande s’il doit passer le fil dentaire entre toutes les dents :