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Péril dans la demeure du « Made In Cameroon » ?


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Péril dans la demeure du « Made In Cameroon » ?

Dans un monde de plus en plus tourné vers le ‘patriotisme économique’ caractérisé par la promotion du « produce and consume
locally », les TPE/PME camerounaises mettent sur le marché des produits et/ou marques qui ont du mal à se faire une place sur le
marché national et pire encore à s’exporter. Dans nos points de vente, nos ménages et nos assiettes, l’attrait de ce qui n’est pas
Camerounais n’est plus à débusquer. A ce propos, dans sa parution n°01309 du 06 Juin 2017, le Quotidien de l’Economie a relayé les
résultats d’une enquête menée auprès de 14 supermarchés (dont 10 à Yaoundé et 04 à Douala) par l’ACDIC[1]. Cette enquête a révélé
« l’absence des produits locaux transformés ou pas dans les rayons de supermarchés camerounais »[2] ainsi que « la part belle faite
aux produits importés »[3]. Le constat de la non-compétitivité du « Made In Cameroon » issus des TPE/PME camerounaises est aussi
fait dans ce rapport d’enquête qui estime que ces produits sont plus chers que ceux de l’artisanat et des produits importés. Une autre
étude menée par le Centre d’analyse et de recherche sur les politiques économiques du Cameroun (Camercap) révèle que 07 PME sur
10 ont du mal à subsister dans l’environnement économique camerounais. Ainsi, le taux de « disparition »[4] des PME entre 2010 et
2016 est de 72.24%. Même si les méthodes de calculs utilisés par Camercap restent à véri er, ce taux élevé de disparition des PME est
révélateur d’un véritable péril dans la demeure du « Made In Cameroon ». Pourquoi y a-t-il véritablement péril ? Si tel est le cas,
comment en sortir ? L’économie de cette double interrogation va guider cette modeste contribution.

Pourquoi y a-t-il péril dans la demeure ?

Selon les données du Recensement Général des Entreprises (RGE, 2009) réalisé par l’Institut National de la Statistique (INS), le tissu
industriel camerounais est constitué à 98% des TPE et PME qui sont pénalisées sur le plan de l’accès au nancement à cause
notamment de leur structure de nancement. Elles sont également pénalisées sur un triple plan organisationnel, technologique et
institutionnel. 

Tout abord au niveau organisationnel, le dé cit tient sur trois aspects à la fois managérial, normatif et communicationnel. Sur le plan
managérial, peu de manageurs d’entreprises locales investissent dans la ressource humaine[5] qui est la première vitrine de
l’entreprise, de communication avec les clients. Même lorsqu’elles disposent d’un personnel talentueux, les entreprises locales ont du
mal à conserver ces talents qui sont immédiatement happés par les grosses boîtes qui leur o rent de meilleures perspectives
professionnelles et salariales. De plus, les manageurs consacrent l’essentiel de leur temps à régler les problèmes administratifs
(Impôts, CNPS, RH, Assurance, Finances, etc.) qu’à manager réellement leurs entreprises et cela impacte sur leur capacité à être à
l’écoute des clients et par conséquent à anticiper sur leurs  besoins futurs. Sur le plan normatif, le non-respect des normes prévues par
l’ANOR[6] ou celles élaborées  par l’ISO[7] est monnaie courante et de ce fait, le « Made In Cameroon » a du mal à se vendre et à
s’exporter. Même lorsque ces entreprises font des e orts pour respecter les normes, elles ne communiquent pas assez sur les preuves
de ce que leurs produits respectent les normes et recèlent des qualités comparables voire supérieures à celles des produits importés.
Les tares managériales et normatives des entreprises locales in uencent ainsi leur communication ; une communication
essentiellement orientée sur le produit et très peu sur la marque.

En outre au niveau technologique, les entreprises locales ont du mal à acquérir les nouvelles technologies dans un monde de plus en
plus concurrentiel et où la technologie de pointe améliore la productivité et la compétitivité. Cette di culté d’accès aux nouvelles
technologies de production inhibe les possibilités de croissance et de développement des entreprises locales innovantes dans un
environnement hautement concurrentiel où « l’o re crée sa propre demande ».

En n sur le plan institutionnel, il est à noter l’absence d’une réelle politique publique de promotion du « Made In Cameroon » ; l’Etat
lui-même n’étant pas le premier consommateur des produits locaux à en juger par la rareté d’édi ces publics construits avec les
matériaux locaux valorisés par le MIPROMALO. De plus, la situation du « Made In Cameroon » n’augure pas des lendemains meilleures
depuis l’entrée en vigueur au mois d’Août 2016 des Accords de Partenariat Economique (ACP) qui induisent le démantèlement des
barrières douanières et exacerbent la concurrence d’avec les produits de grandes marques en provenance des pays membres de
l’Union Européenne. Il y a donc lieu de parler de péril dans la demeure du « Made In Cameroon ».

Comment en sortir ?

Les voies de sortie sont davantage d’ordre managérial et institutionnel. Ainsi au niveau managérial, les entrepreneurs doivent :

-       Investir dans la ressource humaine a n de faire de leurs employés leurs premiers alliés car ils représentent la première vitrine de
communication de l’entreprise d’avec ses clients ;

-       Recruter des personnels quali és et accorder plus de temps au management de l’entreprise ;

-       Ouvrir le capital à l’apport extérieur a n de relativiser les risques et attirer plus d’investisseurs ;

-       S’arrimer à ce qui se fait de mieux sur le plan technologique a n d’assurer la productivité et la compétitivité de l’entreprise ;

-       Respecter les normes prescrites et en faire la preuve à travers une bonne communication axée non seulement sur le produit,
mais davantage construite sur l’idée de con ance et de notoriété de la marque ;

-       Faire appel aux spécialistes de la communication et de la recherche en marketing pour les accompagner a n que le « Made In
Cameroon » soit à même de résister à la tempête de la globalisation de l’économie mondiale et d’internationalisation croissante des
grandes rmes étrangères qui voient en l’Afrique leur nouvel Eldorado.

Sur le plan institutionnel, certes quelques e orts ont été faits par l’Etat Camerounais avec notamment :

-       La mise sur pied par le MINPMEESA d’une bourse de sous-traitance des PME, d’une Agence de promotion des Petites et Moyennes
Entreprises (APME), d’un programme de promotion de l’esprit d’Entreprise en Milieu Jeune (PE2MJ) et l’ouverture d’une galerie virtuelle
pour promouvoir l’artisanat camerounais mais des résultats palpables de ces structures et programmes tardent à se matérialiser ;

-       La création d’un bureau chargé de la mise à niveau des entreprises locales par le Ministère de la Plani cation et de
l’Aménagement du Territoire (MINEPAT). Mais des doutes subsistent quant à l’impact réel et la pérennité de cette structure de mise à
niveau d’autant plus que la plupart des entreprises locales qui en ont béné cié continuent de s’illustrer par leur gouvernance
approximative.

Des choses ont donc été faites sur le plan institutionnel, mais beaucoup reste à faire à savoir :

-       La facilitation des règlements de créances des PME car aujourd’hui ce sont les PME qui font les grandes entreprises ;

-       L’e ectivité de la mise en place du ticket service pour permettre aux PME de béné cier des compétences extérieures qu’elles ne
peuvent s’o rir faute de moyens ;

-       L’achat et la consommation par l’Etat du « Made In Cameroon » a n d’encourager les populations à le faire, l’exemple venant
« d’en haut ».

[1] Association citoyenne de défense des intérêts collectifs

[2] Le Quotidien de l’Economie n°01309 du 06 juin 2017.

[3] Idem

[4] http://www.investiraucameroun.com

[5] Le manque d’investissement dans la ressource humaine fait en sorte que le personnel mal entretenu soit les premiers à di amer
l’entreprise.

[6] ANOR : Agence de la Norme et de la Qualité du Cameroun

[7] ISO : Organisation Internationale de la Normalisation

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