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Leçon nº9 : La Science de la Méditation

LA SCIENCE DE LA MEDITATION

INTRODUCTION

Dans la vie la chose la plus importante est le travail sur soi pour un
changement radical, total et définitif, tout le reste n'a pas d’importance. La
méditation est fondamentale quand nous voulons sincèrement ce
changement.

Nous ne désirons pas une méditation superficielle et vaine. Nous devons être
sérieux si nous ne voulons pas échouer dans le travail ésotérique.

Nous devons laisser de côté les sottises qui abondent de toute part, c'est à
dire, le pseudo ésotérisme et pseudo occultisme bon marché.

La Science moderne fait ses recherches vers l’extérieur, à l’aide des cinq sens
et d’un mental actif.

La Science Gnostique fait ses recherches vers l’intérieur, à l’aide des sens
internes et d’un mental passif.

La Méditation est l’outil par excellence, elle est le « pain du sage ». C’est grâce
à cette technique que nous pouvons pénétrer dans des champs interdits à
l’intellect.

Dans chacun de nous existe un centre énergétique (un noeud) qui ne disparaît
pas à la mort du corps physique mais qui se perpétue, pour le malheur du
monde, dans nos descendants. Ce centre est le « MOI ».

Nous avons besoin de produire un changement radical dans ce nœud


énergétique appelé « moi » : nous devons l’extirper. Tels que nous sommes,
nous ne servons qu’à rendre notre vie amère ainsi que celle de nos
semblables.

Le Mental est le siège central du « moi ». Nous avons besoin d'un changement
révolutionnaire dans le siège central.

Le « Moi » ne veut que se remplir d'honneurs, accaparer des vertus, de


l’argent, du pouvoir, des plaisirs... et, dans sa folle ardeur de s'étendre, l’Ego
crée une société égoïste où il n’y a que des disputes, des cruautés, de la
cupidité insatiable,des ambitions sans limites, des guerres, etc.

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LE MENTAL ET LA MEDITATION

Comme nous l’avons dit en parlant des centres de la machine humaine,


chaque centre est utile dans sa propre orbite. L’intellect ne pourra jamais
connaître ce qui est au-delà des cinq sens, au-delà de son orbite.

Le mental est un instrument que nous devons apprendre à manier


consciemment. Mais cet instrument ne peut pas être efficient si au départ
nous ne connaissons pas le comment et le pourquoi du mental.

Le bipède humain remplit son mental des théories, ainsi le mental acquière
une forme intellectuelle.

La seule différence qui existe entre l'animal intellectuel et la bête irrationnelle


c’est l'intellect (car les animaux ont aussi un mental, non « cultivé »).

L'information que nous recevons à travers l'Intellect n'est pas réelle, elle est
exclusivement tridimensionnel et ne peut pas nous aider à connaître l’Univers
pluridimensionnel, ce qu’est le Réel.

Opinions, concepts, théories, hypothèses, ne signifient


pas expérimentation, ni vérification, encore moins
compréhension pleine d’un phénomène.

Tout ce qui existe dans l’univers est du Mental : le monde,


les lunes, les soleils, les sept cosmos... ne sont que de la
substance mentale cristallisée, condensée. Le monde,
ma personne, mon corps, mes amis, ma famille, les
événements, etc. ne sont qu'une forme mentale illusoire.

Les indous l’appellent maya (ce qui veut dire « illusion »).
Ces formes mentales vaines et illusoire se réduiront, tôt
ou tard, en poussière cosmique.

La bataille des antithèses

L’inconvénient, l’obstacle majeur qui empêche la délivrance de l'essence est la


terrible bataille des antithèses.

L'essence, la conscience, bien que de nature bouddhique, vit


malheureusement embouteillée dans le dualisme intellectuel des opposés : oui
et non, bon et mauvais, grand et petit, mien et tien, goût et dégoût, plaisir et
douleur, etc.

L'éveil de la Conscience, de l'Essence, de l'Âme ou Bouddhata, n’est


possible qu’en nous libérant du dualisme mental, de la bataille des antithèses.

Toute lutte subconsciente, infraconsciente, inconsciente, devient un obstacle


pour la libération de l'Essence (Âme). Toute bataille antithétique, si
insignifiante soit-elle, signale des points obscurs, ignorés, dans les enfers
atomiques de l'homme.

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Observer, réfléchir et connaître ces aspects infrahumaines de soi, ces points


obscurs, est indispensable pour obtenir l'absolue quiétude et le silence du
mental.

Il faut comprendre que quand la tempête du mental cesse, ainsi que la lutte
des opposés, l'Essence s’échappe et pénètre en ce qui est Réel.

Tout raisonnement repose dans la lutte des opposés.


Les problèmes de la vie ne sont que des formes
mentales avec deux pôles : un positif et l’autre
négatif.

Les problèmes sont créés et se soutiennent par le


mental. Quand nous cessons de penser à un
problème, celui-ci n’existe plus.

Nous avons besoin de nous libérer de la tyrannie des


opposés. Ceci est possible seulement en apprenant à
vivre d'instant en instant, sans abstractions, sans
rêves, sans fantaisies. Quand nous fermons les
portes aux fantaisies l'organe de l'intuition
s’éveille.

L'action libérée de la bataille des opposés devient une action intuitive, pleine
et elle nous mène à l'éveil de la Conscience. Cette action intelligente nous
élève au point où le mental, qui a arrêté de rêver, reçoit la Lumière et le
pouvoir de l'Intime.

Nous devons faire la différence entre un mental tranquille, en silence, et un


mental apaisé de force. Quand le mental est apaisé de force, en réalité il n'est
pas tranquille.

Dans les niveaux les plus superficiels il peut être bâillonné par la violence mais
dans les niveaux les plus profonds du subconscient il y existe une véritable
tempête, le mental crie, il crie et il se désespère.

Pendant la méditation nous devons arrêter l’activité mentale. Le « Moi » est


actif grâce à la bataille des opposés.

Quand le mental est sous notre contrôle l'illumination nous arrive


spontanément. Le pire ennemi de l'illumination est le « Moi ».

Pour obtenir la quiétude et le silence du mental il est nécessaire de savoir


profiter de chaque moment.

Les anciens gnostiques disaient : « Prenez tout de chaque moment, parce que
chaque moment est enfant de la Gnose, chaque moment est absolu, vivant et
significatif ».

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Ce savoir vivre d'instant dans instant est appelé la philosophie de


l’instantanéité.

Le maître Ummom dit à ses disciples : « Si vous marchez, marchez ; si vous


vous asseyez, asseyez-vous ; mais ne vacillez pas ».

« La forme la plus élevée de penser est ne pas penser »

Tant que nous seront les esclaves du mental nous ne connaîtrons pas la Vérité
et il n’existera pas de vrai bonheur en nous.

Le but de la Méditation

Qu’est cherchons nous à travers la Méditation ?

Du point de vue de la Gnose nous cherchons, dans un premier temps, de


trouver la tranquillité intérieure, la Paix.

La tranquillité intérieure est une profonde quiétude en absence de la lutte


mentale, des conflits, des contradictions, une absence d’activité intérieure.

Un adage gnostique dit : « Que la Paix soit avec toi pour que tu participes à la
Lumière ».

Dans un deuxième temps nous cherchons de l’information ou l’Illumination.


Evidement pour que l’information nous arrive il faut être complètement
tranquilles, dans un profond calme intérieure.

Un microscope peut nous informer sur la vie des microbes, des bactéries, des
cellules, etc. Un télescope peut nous donner quelques informations sur les
corps célestes, les planètes, les étoiles, etc.

Mais la méditation va beaucoup plus loin, parce qu'elle nous permet de


connaître la vérité d'un atome ou d'une constellation.

Les Philosophes anciens de l’époque de Socrate étaient d’accord pour affirmer


que même les choses physiques ne peuvent pas être connues car nos sens
physiques de cognition nous trompent ; encore moins les choses de l’Esprit,
celles-ci c’est à l’Ame de les connaître.

Et ils ajoutaient que l’Ame ne peut Connaître que si elle se libère de l’emprise
du corps physique et de ses faiblesses.

La Vérité n'est pas une question d'affirmer ou de nier, de croire ou de douter,


il faut l'expérimenter directement, en absence du « Moi », au-delà du mental.

Celui qui se libère de l'intellect peut expérimenter la Vérité, peut vivre et


sentir cet élément nouveau qui transforme radicalement.

Ce qu’on apprend avec la Conscience ne s’oublie jamais.

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Quand nous nous libérons du mental celui-ci devient alors un véhicule souple,
maniable, alors, notre Père qui est en secret peut s’exprimer à travers le
Centre Intellectuel Supérieur.

La logique supérieure nous dit que s'émanciper du mental équivaut, en fait, à


éveiller la Conscience, se libérer de toute mécanicité et automatisme.

Le « Mo-Chao »

Le mot chinois « Mo » signifie « silencieux » ou « serein ». « Chao » signifie


« réfléchir » ou « observer ». Ainsi « Mo-Chao » peut se traduire comme
« réflexion sereine ou observation sereine ».

Ce qui est difficile et laborieux est d’obtenir le silence mental absolu dans tous
les niveaux du subconscient. Atteindre la quiétude dans le niveau superficiel,
intellectuel, ne suffit pas parce que l'Essence continue embouteillée dans le
dualisme submergé, inconscient et infraconscient.

Un mental « en blanc » est quelque chose de trop superficiel et intellectuel.


Nous avons besoin de réflexion sereine si nous voulons obtenir la quiétude
et le silence absolu du mental.

Le mental est de nature féminine, il est fait pour recevoir, assimiler et


comprendre ; il devrait être donc en état réceptif, tranquille, silencieux. Le
processus actif du penser est un accident anormal dont cause originale se
trouve dans le « Moi » pluralisé.

Sérénité et réflexion sont des termes qui doivent se comprendre dans ses
connotations les plus profondes.

Le sentiment de « SERENITE » implique un état superlatif


au-delà des raisonnements, des désirs, des contradictions
et des paroles. Il désigne une situation en dehors du
mondain brouhaha.

De même, le sens du mot « REFLEXION » est au-delà de


ce qu'on entend normalement par contemplation d'un
problème ou d’une idée. « Réflexion » n'implique pas ici
une activité mentale ou pensée contemplative, mais une
espèce de Conscience Objective, claire et réfléchissante,
toujours illuminée avec sa propre expérience.

Ainsi, « Serein » est une « sérénité du non pensée », et « Réflexion » signifie


« Conscience intense et claire ».

REFLEXION SEREINE est la « clarté de conscience dans la tranquillité du


non pensée ». Quand la sérénité parfaite règne on obtient la véritable
illumination profonde.

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LA MEDITATION

La technique de la méditation nous mène à l'Illumination. Quand nous


pratiquons la méditation, notre mental est assailli par des souvenirs, désirs,
passions, préoccupations, etc.

Nous devons éviter le conflit entre l'attention et la distraction. Ce conflit


existe quand nous combattons contre ces assaillants du mental. Le « Moi » est
le projecteur de dits assaillants mentaux. Là où existe le conflit n’existe ni
quiétude ni silence.

Nous devons annuler la projection mentale grâce à l'auto-observation et la


compréhension. Il faut examiner chaque image, chaque souvenir, chaque
pensée qui arrive au mental.

Rappelons nous que toute pensée a deux pôles : le positif et le négatif. Grand
et petit, agréable et désagréable, bon et mauvais, etc., qui restent toujours les
deux pôles d'une même chose.

Nous devons examiner les deux pôles de chaque forme mentale, étudier les
deux polarités, thèse et antithèse, pour arriver à la synthèse. Toute forme
mentale peut être éliminée grâce à la synthèse.

Par exemple, nous avons le souvenir d'une fiancée. Est-elle belle ?


Considérons que la beauté est l'opposée de la laideur et que si dans sa
jeunesse elle est belle, dans sa vieillesse elle sera laide. Synthèse : cela ne
vaut pas la peine de penser à elle car c'est une illusion, une fleur qui se fanera
inévitablement.

Les « oiseaux-pensées » doivent passer par l'espace de notre mental en un


défilé successif, mais sans laisser de trace. L'infinie procession de pensées
projetées par le « Moi » se tarit enfin et alors, le mental reste tranquille et en
silence.

Un grand Maître Autoréalisé a dit :

« C’est uniquement lorsque le projecteur (c'est-à-dire le Moi) est


complètement absent que survient le silence qui n'est pas le produit du mental.
Ce silence est inépuisable, il n'est pas du temps, il est l'incommensurable, c’est
seulement alors qu’advient ce qui Est ».

« Saveur-vie », « Saveur-travail »

Nous devons nous préparer à la Méditation pendant la journée. Si dans notre


vie quotidienne nous nous identifions à tous les événements, nous gaspillons
les énergies de nos cinq centres, à la fin de la journée, quand nous voudrons
méditer, nous n’aurons plus d’énergie.

Nous devons pratiquer le Rappel de Soi, l’Auto-observation, l’observation


de l’activité des cinq Centres de la Machine.

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Il faut apprendre à vivre le moment présent, sans projections ni


préoccupation. Nous devons « entraîner » notre pensée et nos sentiments à
être passifs.

Les gens se plaignent des événements désagréables et ne savent pas voir


l'utilité de tels événements.

Au lieu de protester contre les circonstances désagréables, nous devons y


extraire, grâce à la méditation, les éléments utiles pour notre développement
animique.

Celui qui ne sait pas méditer, ou le fait d’une façon superficiel, ne pourra
jamais dissoudre l'Ego.

Le défaut découvert dans le terrain de la vie pratique doit être compris


profondément grâce à la méditation.

Le matériel didactique pour la méditation se trouve précisément dans les


événements ou circonstances quotidiennes de la vie pratique.

La méditation de fond sur telle ou telle circonstance, agréable ou désagréable,


nous permet de ressentir en nous-mêmes la « saveur du travail », le
résultat.

Il est nécessaire de faire la différence psychologique entre ce qu’est la


« saveur travail » et ce qu’est la « saveur vie ».

Quand nous avons compris un aspect d’un « moi », en analysant en profonde


méditation l’événement où il s’est manifesté, cette compréhension viendra à
notre esprit quand ce « moi » se manifestera à nouveau, même si c’est sous
un autre aspect.

Alors, la mémoire de ce travail, de cette compréhension, nous permet d’être


plus alertes en ce moment précis, notre auto-observation devient plus
pénétrante. Ce « rappel conscient » est la « saveur-travail ».

Pour sentir la « saveur travail » nous devons changer notre attitude envers
les circonstances de l'existence. Personne ne pourrait expérimenter la
« saveur travail » si elle commet l'erreur de s'identifier avec les différents
événements.

L'identification empêche la perception psychologique des événements.


Quand quelqu’un s'identifie avec tel ou tel événement il ne réussit pas à y
extraire les éléments utiles pour l'auto découverte et le développement de la
Conscience.

L’étudient qui baisse la garde et s’identifie avec une circonstance de la vie


ressent la « saveur vie », le sommeil de la Conscience.

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La reconstruction d’une scène pendant la méditation nous permet de vérifier,


par nous-mêmes et de façon directe, l'intervention de différents « Moi »
participants.

Par exemple, dans une scène de jalousie amoureuse interviennent des « Moi »
de colère, de jalousie, de l’orgueil et même de haine. Comprendre chacun de
ces « Moi », chacun de ces facteurs, implique, en fait, une profonde réflexion,
une profonde concentration, une profonde méditation. . .

La tendance à inculper les autres est un obstacle pour la compréhension


de nos propres erreurs. Et c’est un travail très difficile de détruire en nous la
tendance à inculper les autres.

Au nom de la vérité nous devons dire que nous sommes les uniques
coupables des différentes circonstances désagréables de la vie.

Les événements, agréables ou désagréables, existent avec ou sans


l’intervention des autres et ils se répètent mécaniquement, en forme continue.

De ce point de vue aucun problème n’a de solution finale. Les « problèmes »


sont inhérents à la vie et s’il y avait une solution finale, la vie ne serait pas vie
mais la mort.

Il peut avoir une modification des circonstances et des problèmes mais ils
n'arrêteront jamais de se répéter et ils n'auront jamais une solution finale.

La vie est une roue qui tourne mécaniquement


avec toutes les circonstances agréables et
désagréables, toujours récurrentes. Nous ne
pouvons pas arrêter la roue mais nous
pouvons changer notre attitude devant
les événements de la vie.

Les bouddhistes dissent : « Si un problème a


une solution pourquoi s’inquiéter et si le
problème n’a pas de solution s’inquiéter ne
sert à rien ».

Au fur et à mesure que nous apprenons à


extraire des circonstances de l'existence le
matériel pour la méditation nous nous auto
découvrons.

Tout « Moi » observé dans n’importe quelle situation de la vie, après avoir été
compris dans sa totalité en profonde méditation, devra être éliminé grâce au
pouvoir de la Divine Mère Kundalini.

Au fur et à mesure que nous utilisons dans la vie quotidienne le sens de


l'observation psychologique celui-ci se développe merveilleusement. Alors,
non seulement nous pourrons voir d’autres « Moi » pendant la méditation mais
nous pourrons les percevoir avant même qu’ils ne se manifestent dans le
monde physique (ceci est la « saveur-travail »).

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Quand un Moi est décapité et désintégré nous sentons un grand soulagement,


une libération, un grand bonheur.

Quand nous soumettons le mental et les émotions nous cassons les chaînes
qui nous attachent à notre prison particulière et nous nous préparons pour la
méditation.

Types de Méditation

Selon le but cherché nous pouvons dire qu’il existe deux types de Méditation :

1.- Celle qui cherche le Vide Illuminateur, le Samadhi, le Satori, l’Extase.


2.- Celle qui cherche la Compréhension de l’Ego.

En réalité, elles ne sont pas très différentes, car c’est en absence de l’Ego, en
Extase, que nous pouvons recevoir une information pour la compréhension de
l’Ego.

Mais pour le premier type il y a des mantras et des Koans spécifiques, nous en
donnerons quelques uns dans cette leçon.

TECHNIQUE DE LA MEDITATION

La méditation est la discipline ésotérique des gnostiques. Elle est « le pain


quotidien du sage ».

Quelque soit le but recherché, nous pouvons dire que la Technique de la


Méditation comporte cinq phases : relaxation physique, relaxation mental,
concentration, méditation et illumination.

1.- ASANA. C’est la position du corps physique. Nous avons dit dans nos
pratiques de RELAXATION que nous pouvons nous asseoir à la façon orientale
(les deux jambes croisées), à la façon occidentale (sur une chaise) ou
allongés. L’important est d’avoir une position qui nous permette de garder la
colonne vertébrale droite et de nous faciliter une profonde relaxation
physique.

2.- PRATYARA. C’est la relaxation du mental.

3.- DARANA. C’est la Concentration, qui signifie fixer le mental sur une
seule chose sans nous laisser disperser par une multitude des pensées.

4.- DYANA. Méditation, réflexion sur le contenu substantiel du sujet de


la concentration.

5.- SHAMADHI C’est l'intégration totale, l'illumination objective, le


Satori, l’Extase de Saints.

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Les Dix règles de la Méditation

La méditation scientifique a dix règles basiques, fondamentales, nécessaires


pour nous libérer des chaînes du mental.

1º.- Nous faire pleinement conscients de notre état animique avant


que surgisse toute pensée.

L’introversion est indispensable pendant la méditation de fond. Nous devons


commencer par connaître profondément l'état intérieur dans lequel nous nous
trouvons avant que toute forme mentale apparaisse dans l'intellect.

Il est important de comprendre que toute pensée qui surgit dans le mental est
précédée toujours par la douleur ou le plaisir, la joie ou la tristesse, le goût ou
la contrariété.

2º.- Psychanalyse ou Réflexion sereine : rechercher, s'enquérir,


enquêter sur la racine, l'origine de chaque pensée, souvenir, émotion,
sentiment, ressentiment, etc., selon l’ordre à laquelle ils surgissent dans notre
mental.

3º.- Observation sereine. Observer sereinement notre propre mental,


diriger notre attention sur toute forme mentale qui fait son apparition sur
l'écran de l'intellect. C’est un état passif.

4º.- « Contemplation ». Nous devons devenir les espions de notre


propre mental, l’observer en action, d'instant en instant, non seulement
pendant la méditation mais au cours de notre vie quotidienne.

5º.- Créer dans l'intellect un état réceptif, intégral, plein, tranquille,


profond.

Le « Chitta » (le mental) se transforme en « Vritti » (ondes vibratoires). Le


mental est comme un lac tranquille et profond : quand une pierre y est jetée
des bulles s'élèvent depuis le fond. Toutes les différentes pensées sont « des
bulles » perturbatrices dans la surface de l'eau.

6º.- Continuité d'intention dans la méditation : ténacité, fermeté,


constance, obstination.

Les personnes inconstantes, changeantes, versatiles, sans fermeté, sans


volonté, ne pourront jamais obtenir l'Extase, le Satori, le Samadhi.

7º.- Assister chaque fois que nous le pourrons aux séances de


méditation (lorsqu’il existe de salles de méditation).

Il est évident que la technique de la méditation scientifique peut se pratiquer


individuellement, de façon isolée, ou en groupes avec des personnes ayant les
mêmes affinités. La pratique en groupe donne une force spirituelle
supplémentaire à chaque individu.

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8º.- Il est urgent, il est nécessaire, de devenir les sentinelles de notre


propre mental pendant les périodes d’agitation ; nous devons nous arrêter,
au moins pendant un instant, pour nous observer.

L'Âme doit se libérer du corps, des affections et du mental. Il est évident qu’en
se libérant du mental elle se libère de tout le reste.

9º. - Pratiquer toujours avec les yeux physiques fermés, afin d'éviter
les perceptions sensorielles externes. Il est essentiel d’éliminer les perceptions
sensorielles externes pendant la méditation intérieure profonde.

10º.- Relaxation absolue de tout le corps et une sage combinaison de


la méditation avec le sommeil.

La clef de la Méditation

Ce dernier point est précisément la clef de la méditation. Dans la méditation


nous devons combiner intelligemment la concentration avec le sommeil.

Sommeil contrôlé et concentration combinés produisent l’illumination. Il y


a beaucoup de « spiritistes » qui pensent le contraire, mais ils se trompent : la
méditation sans sommeil ruine au cerveau.

Nous devons utiliser toujours le sommeil en combinaison avec la technique de


la méditation, mais un sommeil contrôlé, un sommeil volontaire, non un
sommeil absurde et mécanique.

Nous devons « contrôler » le sommeil, non être sous le contrôle du


sommeil. Si nous apprenons à « contrôler » le sommeil nous triomphons, si
c’est le contraire nous échouons.

Il est indispensable d’apprendre à relâcher le corps pendant la méditation :


aucun muscle ne doit être sous tension.

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Il faut provoquer et graduer le sommeil sous le control de notre volonté.


De la sage combinaison du sommeil et de la méditation résulte ce qui est
appelé illumination.

Quand le mental est tranquille et en silence, non seulement dans le niveau


superficiel et intellectuel, mais aussi dans les quarante neuf départements du
subconscient, l’Essence, la Conscience, se désembouteille, l'Âme s’éveille. Il
survient alors le Nouveau, l'Extase, le Samadhi, le Satori des Grands Initiés.

L'expérience mystique du Réel nous transforme radicalement. Les gens


n'ont jamais expérimenté directement ce qu'est la Vérité. Ils « papillonnent »
d'école en école, ils n'ont pas trouvé leur centre de gravitation cosmique et ils
périssent vaincus sans avoir obtenu l'autoréalisation intime.

Le chemin de la méditation profonde implique beaucoup PATIENCE : les


impatients ne réussissent jamais. Le « Moi de l'impatience » doit être éliminé
après avoir été compris.

Ceux qui sont pressés, ceux qui comptent combien de temps faudra t-il pour
arriver à l’Illumination n’ont rien compris. Le temps appartient à la multiplicité
du « Moi » : le Moi est du temps. Le temps est subjectif, incohérent, lourd, il
n'a pas de réalité objective.

La persévérance devient indispensable. Il faut travailler profondément


chaque jour, jusqu'à l’obtention du triomphe total. L'important est de ne pas
se fatiguer, il est urgent que chacun de nous apprenne à être tenace.

Il est indispensable d’avoir de la Véritable Foi, il est nécessaire avoir une


profonde dévotion intérieure.

KOAN

Qu'est-ce que c'est un Koan ?


Koan est la prononciation japonaise de la phrase chinoise « Kung-an » dont le
sens original est : « Document d'un accord officiel sur le bureau ».

Il est évident que les Bouddhistes Zen donnent au Koan un sens totalement
différent. Ils entendent le Koan comme une espèce de dialogue mystique entre
maître et disciple.

Un exemple :
- Un moine demande au Maître Tung Shan « Qui est le Bouddha ? ». Le
Maître répond étrangement « Trois Chin (une mesure) de lin ».

Un autre exemple :
- Un moine bouddhiste demande au Maître Chao Chou « Quel est le
sens de l'arrivée du boddhisattva de l'Ouest ? ». Le Maître répond « Le cyprès
qui est dans le jardin ».

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Des réponses énigmatiques, n’est-ce pas ? Toutes ces célèbres histoires


racontées dans la forme susdite sont des Koan.

Koan désigne une histoire Zen, une situation Zen, un problème Zen.
L'exercice ésotérique Koan signifie généralement « chercher la solution à
un problème Zen ».

Il est indubitable que le mental ne pourra jamais résoudre un problème Zen.


L’intellect ne pourra jamais comprendre le profond sens d'un Koan. Le mental
défaillit quand il essaie de comprendre la profondeur de tout Koan, alors,
vaincu, il reste en profonde quiétude et silence.

Quand le mental est tranquille, quand il est en silence, arrive le « Nouveau ».


Dans ces instants, l'Essence, le Bouddhata, s’échappe de l'intellect et, en
absence du Moi, il expérimente ce qui n'appartient pas au temps.

Exercices KOAN pour la méditation :

- « Qui récite le nom de Bouddha ? »

- « Si toutes les choses se réduisent à l'Unité, à quoi se réduit l’Unité ? »

- « Ce n’est pas le mental, ce n’est pas le Bouddha, ce n’est rien »

- Où étais-je avant la naissance ? Où serais-je après ma mort ?

- Si tu rends tes os à ton père et ta chair à ta mère où seras-tu alors ?

- Quel est ton visage original ?

- WU.

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