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II.2. Les différents aspects du nombre
Le nombre entier naturel se définit comme le cardinal d’un ensemble fini. Ce cardinal,
propriété de l’ensemble, est le nombre d’éléments. Ainsi, le nombre est la propriété commune
à plusieurs ensembles ayant le même cardinal.
Le nombre présente cinq aspects :
• L’aspect cardinal concerne le dénombrement des objets à travers des opérations de tri,
de sériation (méthode ensembliste). Il détermine la quantité, le nombre, la mesure.
• L’aspect ordinal concerne la notion de rang, d’ordre, de numérotage dans une série.
• l’aspect groupement ou base de numération qui détermine la valeur de chaque chiffre
dans un nombre (numération décimale) ;
Les aspects groupements et bases de numération permettent de travailler les notions de
groupement par 10 et d’échange de 10 unités contre une dizaine de l’ordre immédiatement
supérieur.
Exemple: 10 unités=1 dizaine ; 10 dizaines=1centaine.
Le changement qui s’opère entre 9 et 10 n’est pas toujours bien perçu par l’apprenant. Il
faudra travailler la maîtrise du groupement par 10 avant de voir le codage en dizaines et
unités.
L’étude des opérations doit articuler la compréhension du sens et la technique. Travailler sur
le sens revient à réfléchir sur la situation. Travailler sur les techniques équivaut à étudier les
propriétés, les transformations et les calculs.
Un accent particulier devra être mis sur la maîtrise du calcul mental, domaine privilégié des
opérations. La maîtrise du calcul mental est également nécessaire pour comprendre certaines
notions mathématiques notamment la structure des nombres et les propriétés des opérations.
Ce double aspect apparaît dans les propos d’Alain qui qualifie le calcul mental de calcul royal
amenant «Maîtres et élèves à inventer sans cesse de nouveaux moyens de courir sans se
tromper mais (où) la vitesse ne doit jamais être séparée de la sûreté».
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III. Démarche
Pour une bonne mise en œuvre de cette démarche, l’enseignant doit créer un environnement
favorable d’enseignement/apprentissage par une bonne organisation de la classe, la
disponibilité du matériel, la relation pédagogique, l’élaboration de situations problèmes
familières et pertinentes et une bonne gestion du temps. Il doit, par la même occasion, veiller
à la prise en charge de tous les principes de l’enseignement des mathématiques tout au long de
la leçon.
Aux deuxième et troisième étapes, il s’agit de maintenir les principes de la 1ére étape tout en
tenant compte de la maturité progressive des élèves. La représentation schématique prendra
alors le pas sur la manipulation. La démarche peut se dérouler de la manière suivante :
a. Calcul mental
b. Révision
c. Rappel des prérequis (si c’est nécessaire). Pour une leçon portant sur la découverte du
nombre 1000 par exemple au CEI, le maître peut avoir besoin de rappeler les pérequis qui
consistent à placer des nombres de deux ou trois chiffres sur le tableau de numération ou
à les décomposer en unités et en dizaines
d. Présentation d’une situation problème familière et significative : lecture, compréhension
(exploitation de la situation problème)
e. Exploitation individuelle puis échanges en groupes
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Les élèves résolvent le problème individuellement d’abord, puis échangent au sein de
chaque groupe pour déterminer le travail à présenter au groupe classe.
f. Mise en commun, débats et validation
Présentation et appropriation des travaux de groupes sous la direction du maître.
Effectuation de l’opération (dans un abaque), et inscription dans un tableau de
numération.
g. Institutionnalisation ou Synthèse
Faire lire et écrire le nombre en chiffres et en lettres ;
Faire faire la décomposition ;
Faire compter et décompter ;
Faire tirer le remarques (ou règles) ;
Proposer une ou deux situation de contrôle (renforcement ou réinvestissement)
h. Evaluation : Proposer une situation de la même famille dans les cahiers de devoirs avec
un barème de correction.
NB : Pour une bonne maîtrise des apprentissages, l’enseignant doit saisir toute occasion
pertinente et utiliser un matériel adéquat. Il doit mettre un accent particulier sur la
maîtrise du calcul mental qui est le domaine privilégié des opérations en ce sens qu’il
favorise la compréhension de la structure des nombres et les propriétés des opérations :
La commutativité (addition : a+b= b+a ; multiplication :axb=bxa ; l’associativité
(a+b)+c = a+(b+c) ; multiplication : (axb)xc= ax(bxc) ; la distributivité de la
multiplication par rapport à l’addition : (ax(b+c)=(axb)+(axc)
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IV. DEMARCHE PEDAGOGIQUE
L’enseignement des mathématiques au CI-CP est difficile pour les enfants parce qu’il leur
pose des problèmes : l’acquisition du nombre et l’acquisition de l’opération. L’enfant de 6
-7 ans n’accède pas facilement à l’acquisition du nombre. Sa pensée reste tributaire du
concret sensible. Guilhem et Magueres, dans « Eduquer et Enseigner », distinguent quatre
étapes dans l’acquisition du nombre :
Le comptage d’objet : C’est une simple énumération des objets concrets. Ce comptage
fait surtout appel au rang et non au cardinal ;
IV.1. La manipulation
C’est la médiation qui conduit l’enfant du concret à l’abstrait. Elle doit s’appuyer sur l’étape
et les notions antérieures. Dans un sens progressif, on schématisera successivement les
éléments manipulés.
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Exemples : Buchettes : IIIII et I font IIIIII
Coquillage : ooooo et o font oooooo
Puis, on associe les notions antérieures connues ; 5 + 1 = IIIIII ; 5 + 1 = oooooo
Formulation ou symbolisation (étape abstraite)
V. LE MATERIEL