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Rappels de cinématique
1
1. Introduction
Dans les réactions nucléaires on a besoin de connaître les énergies, les
vitesses (ou les impulsions) des différents noyaux (ou particules) qui
interviennent. Pour ce faire le physicien expérimentateur doit définir un système
de référence ; le plus naturel est celui dit du "laboratoire" noté par la suite L.
3
On appelle système de référence Galiléen (ou inertiel), tout système par
rapport auquel tout objet initialement au repos reste au repos, ou
initialement en mouvement à une vitesse constante conserve cette vitesse.
Définitions
5
Le système G a l’avantage supplémentaire de permettre une simplification des
calculs de cinématique, la résolution des équations de conservation étant
souvent très fastidieuse dans le système L.
Avant la réaction y y
1 1 2
2
x x
Système L Système G
Après la réaction y
y
3
3 x
x
4 4
Système L Système G 6
2. Caractéristiques d'une particule dans les 2 systèmes
Dans tout ce qui suit, c représente la vitesse de la lumière dans le vide
(c=3·108 m/s).
Une particule dans le système du laboratoire (L)
M : masse au repos (en unité d'énergie MeV), M=mc2
v : vitesse
v
c
1
γ
1 β2
E : énergie cinétique
W = E + M : énergie totale, E et M sont exprimées dans la même unité (MeV).
Pour éviter d'avoir c dans l'expression de l'impulsion (qui en soit s'exprime en
MeV/c) on l'utilise sous la forme P=pc.
P = impulsion (en MeV), P M
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: angle par rapport à l'axe des x compté positivement dans le sens
trigonométrique.
Une particule dans le système du centre de masse (G)
M : masse au repos
v : vitesse
v
c
1
1 2
E : énergie cinétique
W E M : énergie totale, E et M sont exprimées dans la même unité (MeV)
P = pc impulsion (en MeV)
: angle par rapport à l'axe des x compté positivement dans le sens trigonométrique.
β 1 M 2
E 2 2ME P P
2 EM W
W P2 M 2
P W2 M2 E 2 2ME Mβ M Wβ
1 β 2
Deux relations importantes en cinématique sont:
W 2 P 2 M 2 et P W
9
Pour une particule la quantité W P est un invariant relativiste, sa valeur
2 2
Vx Vx
t 2 t
t c t c2
1 B2 1 B2
yy
10
b) Relations entre les vitesses et les directions dans les 2 systèmes L et G
Système L Système G
x vt cos x v t cos
y vt sin y v t sin
avec angle entre Ox avec angle entre Ox et
et l'impulsion l'impulsion
x Vt v t cos( ) Vt
x vt cos
1 B 2
1 B2
11
y y v t sin (θ ) 1 B 2 v sin (θ ) 1 B 2
v y v sin
t t V
(t 2 x ) 1 Ββ cos (θ )
c
vy
tg
Comme v x , on obtient :
1 sin (θ )
tgθ
Γ cos (θ ) Κ où K B / V / v
12
1
γ γ Γ(1 β B cos(θ ))
d'où : 1 β 2
vx V vx V
cp x Mv x γ M γ Γ( 1 β cos( )) Mvx γ Γ
1 Ββ cos (θ ) vx .
On en déduit :
Β
p x p x Γ(1 ) Γ(p x W Β)
β cos(θ )
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De même pour la projection suivant l'axe y :
vy 1 Β2
cp y Mvy γ M γ Γ(1 β Β cos(θ )) Mv y γ cp y py py .
1 Ββ cos(θ ) , soit
W Γ ΓB W W Γ ΓB W avec
ou dans 1
p x ΓB Γ p x l'autre x
p ΓB Γ x
p Γ
1 B2
py py sens: py py
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5. Cinématique à deux corps
5.1. Système à 2 particules
Dans le cas général une réaction nucléaire provient du choc de 2 particules (ou
de 2 noyaux). Dans la plupart des cas l'un des 2 noyaux (cible) est au repos.
Dans le cas présent nous traiterons le cas où les 2 "objets" sont en mouvement.
W W 2W1W2 P Wt soit
1
2
2
2
1
2 2 Wt 2 M 12 M 22 2 M 2W1 ,
ou encore Wt 2 (M 1 M 2 )2 2M 2 E1
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5.3. Réaction + +
Considérons la réaction + + , le noyau 2 étant au repos dans le
laboratoire. L'axe des x est pris suivant la direction du faisceau.
2 = 0 cos2 = 1 2 = 1 cos1 = 1
La valeur de B du centre de masse est donnée par:
M βγ W β p
B 1 1 1 1 1 1
M γ M W M .
11 2 1 2 Wt
Dans la voie de sortie, nous avons :
P3 W3 3 W32 M 32
P4 W42 β 4 W42 M 42
Par définition du centre de gravité, P3 P4 . De plus, Wt W3 W4
Wt 2 M 32 M 42 Wt 2 Γ 2(M 32 M 42 )
W3
2Wt 2 ΓWt
17
Wt 2 M 42 M 32 Wt 2 Γ 2(M 42 M 32 )
W4 Wt W3
2Wt 2 ΓWt
Si M 3 M 1 et M 4 M 2 on a: P3 P1 .
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Si Q < 0 la réaction est dite endo-énergétique. Une partie de l'énergie de la voie
d'entrée est transformée en masse. Il faut donc une énergie cinétique incidente
minimum appelée "énergie seuil" pour produire cette masse.
19
En utilisant la valeur de Q ci-dessus E4 Q E3 E1 et P4 E4 2M 4 E4 .
2 2
2 2 2
Q 2Q ( M 4 E1 E3 ) 2 E1 ( M 4 M 1 E3 ) 2 E3 ( M 3 M 4 ) 2 E1 2 M 1E1 E3 2 M 3 E3 cos 3 0
Tables de Masse
Sauf pour les noyaux légers, les masses ne sont pas données en unité d'énergie
(MeV).
Il existe des tables dites de "défauts de masses atomiques" (souvent en keV,
ex: Wapstra et al.).
La masse est alors donnée par:
En remplaçant Pi par Wi
2
M i
2
dans (2) et dans (1), on obtient la relation
suivante :
21
4M 22 Es2 4 Es (2 E2 M 1 M 2 a( E2 M 2 )) (2 M 1 E2 a) 2 0
avec
a Q[Q 2( M 1 M 2 )]
Q[Q 2( M 1 M 2 )]
Es
Si la particule 2 est au repos 2M 2 .
d'où : Wns M n Γ
et Ens M n(Γ 1 )
22
Ws W2
Γ
En utilisant la valeur de Es calculée ci-dessus et M 1 M 2 Q , d'où
Ws W2 W M 1 W2 M 2 Q E E2 Q
Γ 1 1 s s
M1 M 2 Q M1 M 2 Q M1 M 2 Q
on obtient
E E2 Q
Ens M n s
M1 M 2 Q
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5.7. Transformation des sections efficaces différentielles
La section efficace totale d'un processus, quantité indépendante du référentiel, est:
d ( ) d ( )
d ( ) d ( ) d et d sont les
tot sin( )dd sin( )d d sections efficaces différentielles
d d
par unité d'angle solide dans L
et G. Ces quantités sont
indépendantes de l’angle .
d ( ) sin( )d
d ( ) sin( )d
1 sin θ tg ( )
tgθ sin( )
Γ cosθ Κ (1) où KB/ et 1 tg 2 ( ) (2)
En remplaçant (1) dans (2), on obtient la relation :
tg ( ) sin( ) sin( )
2 (cos( ) ) 2 sin 2 ( ) (3)
sin( ) sin( )
1 tg ( )
2
2 (cos( ) ) 2 sin 2 ( )
24
En différentiant l'expression de tg , nous obtenons :
dθ Γ 2( cos(θ ) Κ)2 sin 2 (θ ) d ( ) sin( )d (1 cos( ))
2
dθ Γ(1 Κ cos(θ )) (4) d ( ) sin( )d ( (cos( ) ) 2 sin 2 ( )) 3 / 2
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Wt 2 M 32 M 42 M 12 M 32 M 42 M 32
W3 3 1 2
2Wt 2M 1 W3
Wt 2 M 42 M 32 M 12 M 42 M 32 M 42
W4 4 1 2
2Wt 2M 1 W4
et dans le laboratoire
W4 W4 (1 4 cos( 4 ))
β3 sin (θ3 ) 1 β 2
tg(θ3 ) 4 3
β3 cos (θ3 ) β) ,
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Désintégration en 2 corps d'une particule au repos
La particule (unique) de la voie d'entrée est au repos B = 0 = 1 = 1
Wt Wt W1 M 1
M 2
M 2
M 2 M 32
Pour la voie de sortie: W3 W3 1 3 4
3 1
2M 1 W3 2
M 12 M 42 M 32 M 42
W4 W4 4 1 2
2M 1 W4
Dans le référentiel du laboratoire
( M 1 M 3 ) 2 M 42
E3 W3 M 3
2M 1
( M 1 M 4 ) 2 M 32
E4 W4 M 4
2M 1
27
sin( n )
tg ( n ) tg ( n ) 3 3 4 3
cos( n )
Les deux particules de la voie de sortie sont émises en opposition, toutes les
directions d'émission sont équiprobables.
28
6. Approximation classique
Exemples
devant 2EM, l'impulsion P 2ME ,
2
1. En négligeant E
P Mc 2 β 2Mc 2 E , on retrouve E 1 Mv2 .
2
29
M1 v1
B
Si on néglige les énergies cinétiques devant les masses, M1 M 2 c
M1
V v1
et M1 M 2
v1
M2
v1 v1 V soit M1 M 2
v1
30
3. Nous avons d'autre part obtenu la relation générale
2 2
En négligeant QEi , Ei , Q on arrive à:
M3 2 M1
Q E3 (1 ) M 1 E1M 3 E3 cos( 3 ) E1 (1 )
M4 M4 M4
31
En mécanique classique, on peut ajouter les vitesses. Une particule de vitesse
v dans le système G aura dans le système L la vitesse v v V , soit la
construction géométrique:
V
v
v
Construction géométrique
Dans le système G, l'impulsion p3 (donc v3), à un module constant et tourne
avec 3 . Son extrémité décrit un cercle centré sur le centre de masse. Par la
construction ci-dessus, l'extrémité de v3 dans le laboratoire pointe sur un autre
cercle, de même rayon que le précédent, mais dont le centre est translaté de V.
a) Si M1 < M2 alors la vitesse V est faible et les 2 cercles sont peu décalés.
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b) Si M1 > M2 alors V a une valeur importante et les 2 cercles sont très décalés.
La limite en 3 et 3 est donnée lorsque le cercle de droite est tangenté par v3.
V
v3
v3
3 lim
On a:
v3
sin 3 lim
V
où
34
v3 1
tg 3 lim
v3 K 32 1
M
p p , v v , donc sin θ 2
3 1 3 1 3 lim M
1
35