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Cours 4

Rappels de cinématique

1
1. Introduction
Dans les réactions nucléaires on a besoin de connaître les énergies, les
vitesses (ou les impulsions) des différents noyaux (ou particules) qui
interviennent. Pour ce faire le physicien expérimentateur doit définir un système
de référence ; le plus naturel est celui dit du "laboratoire" noté par la suite L.

Deux lois fondamentales de la mécanique régissent les chocs :

 La conservation de l'énergie totale (Energie cinétique + Energie de


masse)
 La conservation de l'impulsion

Appelons P le vecteur impulsion. La conservation de l'impulsion entraîne
 
 Pincident   Pfinal .
2
Dans une réaction à 2 corps  +    +  supposons que la particule  soit
au repos dans le système L du laboratoire. La position de  sera prise comme
origine du système L et l'axe des x sera fixé par la direction du faisceau incident.

Si on construit un repère droit tel que le plan (x,y) contiens l'impulsion P3 de la

particule , alors la conservation de l'impulsion entraîne que P4 soit dans ce
plan. Pour tous les calculs on se placera dans ce plan dit "plan de réaction".
Pour les prévisions théoriques, un autre système de référence, noté G par la
suite, permet de simplifier ces calculs: le système dit du "centre de masse":

Le système du centre de masse est un référentiel pour lequel la somme


des quantités de mouvement des particules de la voie  +  d'entrée (ou
de la voie de sortie  + ) est nulle.

Le système du centre de masse se déplace dans le laboratoire selon l'axe des x,


avec une vitesse constante: la vitesse du centre de masse. Les 2 systèmes sont
des systèmes de référence Galiléens. En effet:

3
On appelle système de référence Galiléen (ou inertiel), tout système par
rapport auquel tout objet initialement au repos reste au repos, ou
initialement en mouvement à une vitesse constante conserve cette vitesse.

Le mouvement d’une particule libre dans un système de référence donné est


entièrement défini si l’on connaît sa masse, sa vitesse et sa direction. Après une
interaction (choc élastique ou inélastique, désintégration en vol ou à repos,
matérialisation), on peut calculer n paramètres en fonction des paramètres
initiaux, des lois de conservation de l’énergie et des projections des quantités de
mouvement et si l’on se donne des paramètres manquants.
Par exemple, dans un choc élastique proton-proton, les énergies et directions
initiales étant connues, si l’on se donne la direction d’un proton diffusé on pourra
calculer son énergie, la direction et l’énergie du deuxième proton diffusé.
Le but de ce cours est d’établir des relations générales entre les différentes
grandeurs décrivant le mouvement des particules, et nous permettre ainsi de
prévoir :
4
- les conditions énergétiques de production des particules par les différents
types d’interactions possibles.
- leurs caractéristiques mécaniques qui détermineront la méthode expérimentale
de détection et de mesure des sections efficaces, dont la connaissance est
nécessaire pour établir les lois de force.
Ce cours est utile pour comprendre la production et l’utilisation des particules
nucléaires et est nécessaire pour la résolution des problèmes expérimentaux.
Dans ce qui suit traiterons le cas général des particules relativistes. Nous
déduiront également les formules dans le cas non relativiste.

Définitions

Les résultats expérimentaux sont obtenus dans le système de référence lié au


laboratoire (L).
L’interprétation théorique des résultats se fait le plus simplement dans le
système du centre de masse (G).
Les résultats expérimentaux devront donc être transposés dans le système G
pour interprétation.

5
Le système G a l’avantage supplémentaire de permettre une simplification des
calculs de cinématique, la résolution des équations de conservation étant
souvent très fastidieuse dans le système L.

Avant la réaction y y

1 1 2
2
x x

Système L Système G

Après la réaction y
y

3
3 x
x
4 4

Système L Système G 6
2. Caractéristiques d'une particule dans les 2 systèmes
Dans tout ce qui suit, c représente la vitesse de la lumière dans le vide
(c=3·108 m/s).
Une particule dans le système du laboratoire (L)
M : masse au repos (en unité d'énergie MeV), M=mc2
v : vitesse
v

c
1
γ
1 β2
E : énergie cinétique
W = E + M : énergie totale, E et M sont exprimées dans la même unité (MeV).
Pour éviter d'avoir c dans l'expression de l'impulsion (qui en soit s'exprime en
MeV/c) on l'utilise sous la forme P=pc.
P = impulsion (en MeV), P  M
7
 : angle par rapport à l'axe des x compté positivement dans le sens
trigonométrique.
Une particule dans le système du centre de masse (G)
M : masse au repos
v : vitesse
v
 
c
1
 
1  2
E : énergie cinétique
W  E  M : énergie totale, E et M sont exprimées dans la même unité (MeV)
P = pc impulsion (en MeV)
 : angle par rapport à l'axe des x compté positivement dans le sens trigonométrique.

Mouvement de G par rapport à L


V : vitesse
8
V
Β
c
1
Γ
1 Β 2
3. Rappel des principales formules en relativité restreinte pour une particule
Pour que toutes les grandeurs soient dans la même unité (MeV) on utilisera P=pc.
M
W M E M P  2 2
 M
1  2

β  1 M 2
 E 2  2ME  P P
2 EM W
W P2  M 2
P  W2 M2  E 2  2ME  Mβ  M  Wβ
1 β 2
Deux relations importantes en cinématique sont:
W 2  P 2  M 2 et P  W
9
Pour une particule la quantité W  P est un invariant relativiste, sa valeur
2 2

est la même dans tous les repères galiléens.


Dans le cas où il y a plusieurs particules l'invariant est: i i  i i mais
2 2
( W ) ( P )

attention cette quantité n'est pas en général égale à i i .


2
( M )
4. Transformations de Lorentz pour une particule

a) Relations entre les positions et les temps dans les 2 systèmes L et G :


x  Vt x  Vt
x  x
1  B2 1 B2

Vx Vx
t 2 t 
t  c t  c2
1  B2 1  B2

yy

10
b) Relations entre les vitesses et les directions dans les 2 systèmes L et G
Système L Système G
x  vt cos x  v t cos
y  vt sin  y  v t sin 
avec  angle entre Ox avec  angle entre Ox et
et l'impulsion l'impulsion

x  Vt v t cos( )  Vt
x  vt cos  
1 B 2
1  B2

x v t cos(θ )  Vt v cos( )  V v cos(θ )  V


vx  v cos    
t (t  V x ) (1  Vx ) 1  Ββ cos(θ )
2 2 2t
1 B c c
1 B2

11
y y v t sin (θ ) 1  B 2 v sin (θ ) 1  B 2
v y  v sin     
t t V
(t  2 x ) 1  Ββ cos (θ )
c

vy
tg 
Comme v x , on obtient :
1 sin (θ )
tgθ 
Γ cos (θ )  Κ où K  B /   V / v

c) Relations entre les énergies et les impulsions dans les systèmes L et G :

En partant des expressions de vx et vy calculées ci-dessus on a:


v 2
v 2
 v 2
 2
  2
 2   cos( )   
2 2
sin 2
( )
  2
2 x y

c c 2
(1    cos( )) 2

12
1
γ  γ Γ(1  β B cos(θ ))
d'où : 1 β 2

Nous obtenons alors pour l'énergie en L en fonction de l’énergie en G :

W  Mγ  Mγ Γ( 1  β Β cos (θ ))  W Γ( 1  β Β cos (θ ))  Γ(W  p x Β)

Pour le calcul de l'impulsion on utilise les relations: P = MW

vx  V vx  V
cp x  Mv x γ  M γ Γ( 1  β  cos( ))  Mvx γ Γ
1  Ββ cos (θ ) vx .

On en déduit :
Β
p x  p x Γ(1  )  Γ(p x  W Β)
β cos(θ )

13
De même pour la projection suivant l'axe y :

vy 1  Β2
cp y  Mvy γ  M γ Γ(1  β Β cos(θ ))  Mv y γ  cp y py  py .
1  Ββ cos(θ ) , soit

Ces expressions peuvent être mémorisées sous une forme matricielle:

 W   Γ ΓB   W  W   Γ  ΓB   W  avec
       ou dans        1
 p x   ΓB Γ   p x  l'autre  x 
p  ΓB Γ  x 
p Γ 
1  B2
py  py sens: py  py

14
5. Cinématique à deux corps
5.1. Système à 2 particules
Dans le cas général une réaction nucléaire provient du choc de 2 particules (ou
de 2 noyaux). Dans la plupart des cas l'un des 2 noyaux (cible) est au repos.
Dans le cas présent nous traiterons le cas où les 2 "objets" sont en mouvement.

Energie totale Wt  W1  W2  Γ(W1  p1x Β  W2  p 2 x Β)

par définition de G, p1x  p2 x  0 alors: Wt  ΓWt

Vitesse du centre de gravité


p1x  p 2 x  Γ(p1x  W1 Β  p 2 x  W2 Β)  ΓΒWt
parce que p1x  p2 x  0 ; de plus en utilisant l'expression de l'énergie totale
p1x  p2 x
B
ci-dessus, on obtient : Wt
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5.2. Retour sur l'invariant relativiste
L'invariant i i  i i est très utile pour calculer simplement les
2 2
( W ) ( P )
constantes cinématiques entre un système de référence et un autre système.
Par exemple pour un système à deux particules :
Dans le laboratoire on a: (W1  W2 )  (P1  P2 )  K (une certaine valeur).
2 2

Dans le système du centre de masse     t  K .
2 2
P 0  (W1 W2 ) W
Pour le cas d'une cible au repos : P2  0, W2  M 2 , W1  M1  E1

W  W  2W1W2  P  Wt soit
1
2
2
2
1
2 2 Wt 2  M 12  M 22  2 M 2W1 ,

ou encore Wt 2  (M 1  M 2 )2  2M 2 E1

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5.3. Réaction  +    + 
Considérons la réaction  +    + , le noyau 2 étant au repos dans le
laboratoire. L'axe des x est pris suivant la direction du faisceau.
2 = 0 cos2 = 1 2 = 1 cos1 = 1
La valeur de B du centre de masse est donnée par:
M βγ W β p
B 1 1 1  1 1  1
M γ M W M .
11 2 1 2 Wt
Dans la voie de sortie, nous avons :
P3  W3  3  W32  M 32

P4  W42 β 4  W42  M 42
Par définition du centre de gravité, P3  P4 . De plus, Wt  W3  W4

Wt 2  M 32  M 42 Wt 2  Γ 2(M 32  M 42 )
W3  
2Wt 2 ΓWt
17
Wt 2  M 42  M 32 Wt 2  Γ 2(M 42  M 32 )
W4    Wt  W3
2Wt 2 ΓWt

Si M 3  M 1 et M 4  M 2 on a: P3  P1 .

5.4. Q de réaction (ou chaleur de réaction)


Cette quantité ne dépend que des masses (et de l'état d'excitation du noyau de
recul). Elle est définie par:
Q = M1 + M2 – (M3 +M4)
M 3  M1
Les réactions peuvent être élastiques M  M , d'où Q=0.
4 2

Sinon, les réactions sont dites inélastiques.


Si Q > 0 la réaction est dite exo-énergétique. Une partie de l'énergie de la voie
d'entrée est transformée en énergie cinétique.

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Si Q < 0 la réaction est dite endo-énergétique. Une partie de l'énergie de la voie
d'entrée est transformée en masse. Il faut donc une énergie cinétique incidente
minimum appelée "énergie seuil" pour produire cette masse.

Pour le cas où la particule 2 se trouve au repos dans le laboratoire:


W1  E1  M 1
W2  M 2 W1  W2  W3  W4  Q  E3  E4  E1
et
W3  E3  M 3 (conservation de l'énergie totale)
W4  E4  M 4
Si on projette dans le système L les impulsions sur les axes x et y, on a
(conservation de l'impulsion):
P1  P3 cos 3  P4 cos 4 P4 cos 4  P1  P3 cos 3
0  P3 sin  3  P4 sin  4 soit P sin   P sin 
4 4 3 3
et après élévation au
carré et sommation:
P42  P12  P32  2 P1 P3 cos  3

19
En utilisant la valeur de Q ci-dessus E4  Q  E3  E1 et P4  E4  2M 4 E4 .
2 2

En identifiant les termes des 2 équations donnant P4, on obtient l'équation


générale :

2 2 2
Q  2Q ( M 4  E1  E3 )  2 E1 ( M 4  M 1  E3 )  2 E3 ( M 3  M 4 )  2 E1  2 M 1E1 E3  2 M 3 E3 cos  3  0

Tables de Masse

Sauf pour les noyaux légers, les masses ne sont pas données en unité d'énergie
(MeV).
Il existe des tables dites de "défauts de masses atomiques" (souvent en keV,
ex: Wapstra et al.).
La masse est alors donnée par:

M(MeV)=931.5016*A 0.511*Z + (M-A)


avec (M-A) défaut de masse (à multiplier par 10-3 si en keV).
20
5.5. Seuil de réaction
Dans un choc entre deux particules ou deux noyaux, la masse totale après la
réaction peut être supérieure à celle avant la réaction. Dans ce cas, la réaction
ne peut se produire que si l'énergie incidente dépasse une énergie seuil Es.
Par définition cette énergie Es est définie comme étant l'énergie pour laquelle
toutes les particules de la voie de sortie sont au repos dans le système du
centre de masse.
Wt  Wt  ( M 1  M 2  m)  ( M 1  M 2  Q) (m : la masse "produite")
Wt  W1  W2  M 1 1  W2
L'énergie seuil est l'énergie cinétique minimum de la particule 1 pour laquelle la
réaction aura lieu : E s  W1  M 1  Γ(M1  M 2  m)  W2  M 1 (1)
En supposant que la particule 2 possède une impulsion P2:
1 Wt Ws  W2
Γ  
1  Β2 W 2  (P  P )2
t s 2 (W  W )2  (P  P )2 .
2 s s 2
(2)

En remplaçant Pi par Wi
2
 M i
2
dans (2) et  dans (1), on obtient la relation
suivante :
21
4M 22 Es2  4 Es (2 E2 M 1 M 2  a( E2  M 2 ))  (2 M 1 E2  a) 2  0
avec
a  Q[Q  2( M 1  M 2 )]

Q[Q  2( M 1  M 2 )]
Es 
Si la particule 2 est au repos 2M 2 .

5.6. Energie dans le laboratoire des particules émises au seuil


Au seuil les particules sont émises sans vitesse dans le système G, par contre
elles en ont une dans le laboratoire. Pour une particule n:
Wn  Wn Γ( 1  βn  cos( n ))
Au seuil de réaction, nous avons Wn  M n et  n  0

d'où : Wns  M n Γ
et Ens  M n(Γ  1 )
22
Ws  W2
Γ
En utilisant la valeur de Es calculée ci-dessus et M 1  M 2  Q , d'où
Ws  W2 W  M 1  W2  M 2  Q E  E2  Q
Γ 1  1  s  s
M1  M 2  Q M1  M 2  Q M1  M 2  Q
on obtient
E  E2  Q
Ens  M n s
M1  M 2  Q

23
5.7. Transformation des sections efficaces différentielles
La section efficace totale d'un processus, quantité indépendante du référentiel, est:
d ( ) d ( )
d ( ) d ( ) d et d sont les
 tot   sin( )dd   sin( )d d sections efficaces différentielles
d d
par unité d'angle solide dans L
et G. Ces quantités sont
indépendantes de l’angle .
d ( ) sin( )d

d ( ) sin( )d
1 sin θ tg ( )
tgθ  sin( ) 
Γ cosθ  Κ (1) où KB/  et 1  tg 2 ( ) (2)
En remplaçant (1) dans (2), on obtient la relation :
tg ( ) sin( ) sin( )
  2 (cos( )   ) 2  sin 2 ( ) (3)
sin( )   sin( )
1  tg ( )
2
 2 (cos( )   ) 2  sin 2 ( )

24
En différentiant l'expression de tg , nous obtenons :
dθ Γ 2( cos(θ )  Κ)2  sin 2 (θ ) d ( ) sin( )d (1   cos( ))
   2
dθ Γ(1  Κ cos(θ )) (4) d ( ) sin( )d ( (cos( )   ) 2  sin 2 ( )) 3 / 2

5.8. Cas particuliers


Désintégration d'une particule en vol
Dans ce cas particulier, la voie d'entrée est composée d'une seule particule.
p1x  p2 x p
Β   β 
Wt W
Wt Wt W1 M 1
Wt      M1
Des relations générales, nous déduisons :    
Pour la voie de sortie, les 2 particules satisfont aux relations dans le système G:

25
Wt 2  M 32  M 42 M 12  M 32  M 42 M 32
W3   3  1  2
2Wt 2M 1 W3
Wt 2  M 42  M 32 M 12  M 42  M 32 M 42
W4   4  1 2
2Wt 2M 1 W4

et dans le laboratoire

W3  W3γ( 1 β3 β cos (θ3 ))

W4  W4 (1   4  cos( 4 ))

β3 sin (θ3 ) 1  β 2 
tg(θ3 )    4    3
β3 cos (θ3 )  β) ,

26
Désintégration en 2 corps d'une particule au repos
La particule (unique) de la voie d'entrée est au repos  B = 0 = 1  = 1
Wt  Wt  W1  M 1

M 2
 M 2
 M 2 M 32
Pour la voie de sortie: W3  W3  1 3 4
3  1
2M 1 W3 2
M 12  M 42  M 32 M 42
W4  W4  4  1 2
2M 1 W4
Dans le référentiel du laboratoire
( M 1  M 3 ) 2  M 42
E3  W3  M 3 
2M 1
( M 1  M 4 ) 2  M 32
E4  W4  M 4 
2M 1

27
sin( n )
tg ( n )   tg ( n ) 3  3  4    3
cos( n )

Les deux particules de la voie de sortie sont émises en opposition, toutes les
directions d'émission sont équiprobables.

28
6. Approximation classique

Pour E << M on peut traiter les calculs de cinématique dans l'approximation


classique.

Exemples
devant 2EM, l'impulsion P  2ME ,
2
1. En négligeant E
P  Mc 2 β  2Mc 2 E , on retrouve E  1 Mv2 .
2

2. Pour la vitesse du centre de masse (dans le cas ou la particule 2 est au


W1 1 E1  M 1 v1
B 
repos) nous avons obtenu: W1  M 2 E1  M 1  M 2 c

29
M1 v1
B
Si on néglige les énergies cinétiques devant les masses, M1  M 2 c
M1
V  v1
et M1  M 2

   v1 
M2
v1  v1  V soit M1  M 2
v1

30
3. Nous avons d'autre part obtenu la relation générale

Q 2  2Q( M 4  E1  E3 )  2 E1 ( M 4  M 1  E3 )  2 E3 ( M 3  M 4 )  2 E12  2M 1 E1 E32  2M 3 E3 cos  3  0

2 2
En négligeant QEi , Ei , Q on arrive à:

M3 2 M1
Q  E3 (1  ) M 1 E1M 3 E3 cos( 3 )  E1 (1  )
M4 M4 M4

31
En mécanique classique, on peut ajouter les vitesses. Une particule de vitesse
  
v dans le système G aura dans le système L la vitesse v  v  V , soit la
construction géométrique:
V
v
v

Construction géométrique
Dans le système G, l'impulsion p3 (donc v3), à un module constant et tourne
avec  3 . Son extrémité décrit un cercle centré sur le centre de masse. Par la
construction ci-dessus, l'extrémité de v3 dans le laboratoire pointe sur un autre
cercle, de même rayon que le précédent, mais dont le centre est translaté de V.

En pointillé les vitesses dans le


laboratoire.
v3 v3
Cercle de gauche: système G.
32
Si  3 peut toujours varier entre 0 et 180°, il peut ne pas en être de même pour
3, dans certains cas il peut y avoir un angle limite.

a) Si M1 < M2 alors la vitesse V est faible et les 2 cercles sont peu décalés.

Pour  3 =180°, on à 3=180° ;


il n'y a pas d'angle limite.

33
b) Si M1 > M2 alors V a une valeur importante et les 2 cercles sont très décalés.
La limite en  3 et 3 est donnée lorsque le cercle de droite est tangenté par v3.

V
v3
v3
3 lim

On a:
v3
sin  3 lim 
V

34
v3 1
tg 3 lim  
v3 K 32  1

Dans le cas d'une réaction élastique

M
p  p , v  v , donc sin θ  2
3 1 3 1 3 lim M
1

Exemple: 12C + 1H pour Eincident = 100 MeV on a: 0° < 3 < 4.8°

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