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Expropriation Pour Cause D
Expropriation Pour Cause D
Réalisé par :
EL OTMANI Imane
HBIAK Tawab
ZIYANI Fatima
TAHER yassir
EL KHARRAZ Hamza
EL AKEL Abde lmounim
ABDELJABBAR Jaafar
Encadré par :
Pr. CHEDDADI
Bibliographie………………………………………………………………………………………………………………………….. 30
[1]
Introduction :
L’expropriation pour cause d’utilité publique est une procédure qui permet de
transférer la propriété d'un bien immobilier, appartenant à une personne privée,
au profit d'une personne publique, sous forme d’une cession forcée, afin de
poursuivre une action d'utilité publique et moyennant le paiement d’une
indemnité qui doit être « juste et préalable ».
Pour répondre à ces questions il est nécessaire de les traiter selon les 3 chapitres
suivants :
[2]
Dans un premier temps le concept et la base juridique de cette expropriation
pour cause d’utilité publique : éclaircir le concept et le différencier des autres
procédures similaires, fixer les bases juridiques ainsi son développement dans le
temps enfin les conditions de la procédure.
Dans un deuxième temps tracer les différentes étapes qui encadrent la procédure
d'expropriation qui constituent la phase administrative une telle procédure est
verrouillé par la déclaration d'utilité publique sans laquelle l'expropriation ne
peut se concevoir. Elle s'accomplit Sous le contrôle juridictionnel.
Et enfin dans un troisième temps La phase judiciaire qui explore les conditions
d'exécution, et les voies de recours d'expropriation.
[3]
Chapitre 1 : concept et bases juridiques de
l’expropriation pour cause d’utilité
publique
[4]
I. Le concept d’expropriation pour cause d’utilité publique :
Compte tenu du fait que l’Etat et les collectivités publiques, agissant dans le
cadre de l’intérêt général et de l’utilité publique, bénéficient dans les limites
fixées par la loi du privilège de la puissance publique, sans lequel, ne peuvent
disposer de terrains privés pour satisfaire ses multiples demandes (terrains et
infrastructure). C’est ainsi que la loi les place au dessus des particuliers pour
jouir du droit d’occupation et d’expropriation des biens immeubles, sans avoir à
se soumettre à la procédure habituelle d’acquisition ou de location de gré à gré
en contre partie d’une équitable indemnisation.
L'occupation temporaire :
L'occupation temporaire comme son nom l'indique est un acte par lequel
l'administration occupe d'une manière temporaire, pour une période déterminée,
un immeuble, en général parcelle de terrain.
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Le nationalisme:
La nationalisation s'opère souvent sur les capitaux. Les services ou sur les
secteurs économiques (assurances, commerce extérieur, recherche et
exploitation pétrolières, énergie) alors que l'expropriation ne concerne que les
immeubles et les droits réels nécessaires à la réalisation des projets qualifiés
d'utilité publique.
La réquisition :
La réquisition des personnes et des biens est réglementée par plusieurs textes
législatifs et réglementaires, qui en déterminent les fondements, l'objet, la
procédure, les autorités compétentes, l'indemnisation et les conditions
d'application. Ce qui distingue la réquisition de l'expropriation réside d'abord
dans l'urgence et la nécessité absolue, puis dans le fait que les pouvoirs publics
sont tenus de remettre les biens à leurs propriétaires après les avoir indemnisés,
alors que l'expropriation comme son nom l'indique, transfert la propriété aux
expropriants.
[6]
La préemption :
Pour que le droit de préemption puisse s'exercer, il faut que le bien soit mis en
vente par son propriétaire d'une manière spontanée, ce qui différencie cette
procédure de celle de l'expropriation considérée comme une appropriation
forcée au profit de l'administration.
La confiscation :
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Le changement ainsi opéré se traduisit par une meilleure visibilité dans le
règlement des affaires administratives et commerciales .le système mis en
place créa la différence en offrant aux justiciables une justice plus adaptée a
leurs besoins et répondant mieux à leurs souci de célérité, d’équité, de
performance et de crédibilité.
1. Source constitutionnelle :
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2. Sources législatives et réglementaires :
Ce régime est resté en vigueur jusqu’ ‘en 1951 une nouvelle réglementation lui
a été substituée le dahir du 3 avril 1951 portant loi du code foncier, la reforme a
pour effet d’accélérer la procédure.
[9]
33 ans plus tard le projet de réforme à été élaboré et proposé au vote en cour de
l’année 1981 il a été promulgué par dahir du 06.05.1982 portant loi en vigueur
7-81.
L’Etat :
Il est à la fois promoteur et bénéficiaire à travers ses composantes et ses
ramifications. L’Etat peut déclarer l’utilité publique et prononcer la cessibilité.
À travers l’administration publique et ses organes, mais L’Etat possède deux
domaines, le domaine privé et le domaine public Le domaine privé : constitué
d’immeuble acquis, confisqués, expropriés, reçus en lègue, nationalisés ou repris
aux étrangers. Le domaine public : maritime, forestier, militaire.
[10]
recevoir le visa du ministère de l’intérieur, tuteur des collectivités,
conformément aux dispositions de l’article 69 de la nouvelle charte communale.
[11]
entreprendre la procédure à son profit pour ensuite céder l’immeuble à la
personne physique chargée de l’exécution du projet ( recherche minière,
construction de logements sociaux en partenariat avec l’administration de
l’habitat etc..) en raison de la complication de cette procédure, on ne rencontre
que très peu de cas de personnes physiques ayant obtenu l’expropriation à
laquelle est préférée l’acquisition de gré à gré .
2. L’objet de l’expropriation :
L’expropriation porte essentiellement sur les immeubles, mais peut aussi porter
sur des droits réels immobiliers et exceptionnellement sur des meubles. Les
immeubles peuvent appartenir à un particulier ou à une administration au sens
large du terme (exception faite pour les immeubles appartenant à une puissance
étrangère, jouissant de ce fait de l’immunité diplomatique sauf convention
réciproque l’autorisant). En vertu des dispositions de l’article 4 de loi 7-81, ne
peuvent être expropriés, les édifices à caractère religieux des divers cultes, les
cimetières, les immeubles faisant partie du domaine public et les ouvrages
militaires.
Les immeubles :
Les immeubles par nature : ce sont les terrains nus, les terrains à bâtir,
les terres de culture, les friches, les cours d’eau, étangs et bois privés.
Les immeubles par destination : ceux-ci ne peuvent être expropriés avec
le fond auquel ils sont rattachés que le propriétaire les a affectés au fond à
perpétuelle demeure.
Les immeubles des collectivités publiques : il faut distinguer entre les
immeubles du domaine privé des collectivités publiques et les immeubles
du domaine public.
[12]
Les immeubles du domaine public sont inaliénables et ne peuvent pas faire
l’objet d’une expropriation. Ils doivent préalablement à la déclaration d’utilité
publique faire l’objet d’un déclassement. Par contre les immeubles du domaine
privé des collectivités publiques peuvent être expropriés de la même façon que
s’ils appartenaient à des personnes privées.de ce fait si un immeuble du domaine
privé de l’Etat est destiné à être utilisé par un autre service de l’Etat, il ne doit
pas faire l’objet d’une expropriation, mais d’un changement d’affection.
Les meubles :
3. Le but de l’expropriation :
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Cependant la notion classique d’utilité publique repose sur deux critères : un
critère organique et un critère matériel
Critère organique :
Celui-ci est lié à la notion de service public. C’est le fait par exemple
d’exproprier un immeuble pour y construire ou y installer une perception.
Critère matériel :
Le critère matériel englobe une notion très vaste de service public
.l’expropriation est autorisée par la loi pour servir des buts diversifiés à
caractère social, économique, d’hygiène, de loisir ou d’aménagement urbain :
b. Energie nucléaire :
c. Zones industrielles :
[15]
Chapitre 2 : la phase administrative
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La phase administrative débute par la constitution d’un dossier administratif
préparé et instruit par le service public chargé diligenter la procédure
d’expropriation au nom de l’état elle a pour but de mettre en œuvre la procédure
d’expropriation par l’accomplissement d’un certain nombre d’acte administratif
préparatoire. Elle est destinée à informer le public, les propriétaires et les ayant
droits de tout projet d’expropriation dans une zone déterminée.
L’utilité publique est déclarée par un acte administratif qui précise la zone
susceptible d’être frappée d’expropriation (art.6 de la loi 7/81). Cette zone peut
comprendre, outre les immeubles nécessaires à la réalisation des ouvrages ou
opérations déclarés d’utilité publique. La portion restante de ces immeubles
ainsi que les immeubles avoisinants peuvent être frappés d’expropriation dans
les mêmes conditions, pour mieux atteindre le but d’utilité publique envisagé ou
lorsque l’exécution des travaux doit procurer à ces immeubles une notable
augmentation de valeur.
[17]
projet de décret déclarant l’utilité publique, lequel est transmis avec les éléments
du dossier aux services compétents du Premier ministre pour approbation et
signature. Lé législateur marocain a accordé cette compétence au Premier
ministre, du fait qu’il est le chef de l’administration, lequel répond devant la
justice de toute atteinte à la propriété d’autrui (voie de fait par exemple),
appropriation illégale, occupation sans droit ni titre etc.…
2. L’enquête administrative
Celle-ci prévue par l’article 10 de la loi 7-81 qui stipule que «l’acte de cessibilité
doit être précédé d’une enquête administrative ».
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3. L’acte de cessibilité :
Lorsque l’acte déclaratif d’utilité publique ne vise qu’une zone, il est nécessaire
d’individualiser de façon précise les parcelles à exproprier ; tel est le but de
l’acte de cessibilité dont le décret d’application détermine les autorités habilités
à le prendre. Ce sera le président du conseil communal ou le gouverneur selon
que l’expropriant sera la commune ou la province ou la préfecture ; ces autorités
peuvent d’ailleurs déléguer cette compétence.
Dans tous les autres cas l’autorité compétente est le ministre intéressé après avis
du ministre de l’intérieur.
L’acte déclaratif d’utilité publique peut désigner lui même les parcelles à
exproprier et dans ce cas, il vaut également acte de cessibilité.
Ces exigences de délai ont ainsi pour effet d’inciter l’administration à faire
aboutir rapidement la procédure et à ne pas faire peser pendant une période
indéterminée une menace d’expropriation sur les propriétaires.
C’est pourquoi le recours pour excès de pouvoir révélait d’une très réelle
importance , d’autant plus que le recours au juge ordinaire ne pouvait pas être
regardé comme donnant aux intéressés la possibilité de faire pleinement valoir
leur droit ; il n’y avait donc pas irrecevabilité pour cause de recours parallèle .
Quand au fond, le contrôle du juge administratif connait depuis peu une réelle
avancée dans la mesure où la cour suprême accepte de vérifier concrètement
l’utilité publique invoquée par l’administration.
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Chapitre 3 : la phase judiciaire
[21]
I. Les requêtes :
[22]
Le jugement qui prononce le transfert de propriété fixe l'indemnité
d'expropriation après avoir obligatoirement rappelé le montant des offres de
l'expropriant et en prescrit le paiement ou la consignation.
[23]
Il faut rappeler que les indemnités peuvent être réduites par l’effet de deux types
de procédures :
L'indemnité de plus-value est réduite, s'il y a lieu, de telle sorte qu'en aucun
cas l'enrichissement restant acquis au redevable ne soit inférieur à 20 %. »
Le transfert effectif de propriété ne peut avoir lieu qu’après paiement ou
consignation du montant de l’indemnité fixé par le juge.
Le jugement prononçant le transfert de propriété et fixant l'indemnité est
susceptible d'un appel ayant pour seul objet la fixation de l'indemnité.
Les décisions judiciaires prononçant l'expropriation sont notifiées d'office par le
greffier à l'expropriant et aux expropriés qui se sont fait connaître ainsi que,
lorsqu'il s'agit d'immeubles immatriculés ou en cours d'immatriculation aux
divers ayants droit tels qu'ils sont désignés dans le certificat délivré par le
conservateur de la propriété foncière et, le cas échéant, à l'occupant.
[24]
II. Les voies de recours et de l’exécution :
[25]
d’expropriation, destiné à permettre aux ayants droit d’intervenir s’ils le
souhaitent, afin de faire prévaloir leurs droits et intérêts, conjugué à
l’obligation pour l’expropriant de consigner ou de leur régler au préalable
l’indemnité offerte, avant l’entrée en possession des propriétés, atténuent le
caractère unilatéral et forcé de la procédure.
La jurisprudence construite autour de cette idée se résume en l’impossibilité
pour le pouvoir judiciaire d’ordonner la démolition d’un ouvrage public,
même si celui-ci a été irrégulièrement établi, la principale justification de ce
pouvoir exorbitant reconnu à l’administration est que la démolition éventuelle
de l’ouvrage public mal planté, ainsi la recherche d’une autre parcelle et la
reconstruction d’un nouveau ouvrage engendreront pour la collectivité des
charges financières supplémentaires. L’intérêt général doit prévaloir sur
l’intérêt particulier.
Le juge dans ce cas constate le transfert de propriété, c’est à dire
l’expropriation indirecte ou de fait, de l’immeuble servant d’assiette à
l’ouvrage public et évalue l’indemnité à accorder au propriétaire
irrégulièrement dépossédé. Il la justifie par la domanialité publique de
l’ouvrage et par la nécessité de protéger les deniers publics, donc des
préoccupations jugées d’intérêt général. il déclare alors irrecevable toute la
demande d’enlèvement de l’ouvrage public : « La demande de mainlevée de
la voie de fait est incompatible avec l'intangibilité de l’ouvrage public
effectivement réalisé ».
L'expropriant :
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plein droit au profit des intéressés dés expiration de ce délai». L'indemnité
fixée par le juge de l'expropriation est versée à l'exproprié ou aux ayants droit
qui se sont faits connaître durant la procédure administrative el dont les droits
ont été reconnus par l'enquête diligentée par l'administration. Dans la
pratique judiciaire les fonds sont consignés à la caisse du tribunal et sont
accordés ou distribués par le greffe qui s'assure de l'identité et des droits de
chaque bénéficiaire. Dans l'hypothèse où il n'a pas été possible d'identifier
les ayants droit l'indemnité est déposée à la caisse de dépôt et de gestion
conformément aux prescriptions de l'article 30 de la loi 7-81.
L'administration expropriante entreprend alors une opération de publicité au
siège de la commune et de la conservation foncière du lieu de l'immeuble
durant une période de six mois en vue de porter à la connaissance des
éventuels ayants droit la possibilité de revendiquer cette indemnité ou de
faire opposition à tout octroi injustifié. En cas de contestation l'affaire peut
être portée devant la justice. En tout état de cause l'indemnité ne peut être
versée que sous la garantie judiciaire de la reconnaissance des ayants droit
Ceci dans la mesure où l'immeuble est immatriculé Mais s'il n'est pas
immatriculé ou s'il se trouve en cours d'immatriculation, l'indemnité reste
bloquée en consignation jusqu'à ce que la propriété soit apurée par
l'immatriculation ou par un jugement de justice.
L'exproprié :
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- Pour les immeubles non immatriculés, ni en cours d'immatriculation,
le jugement décidant la mutation au profit de l'expropriant, purge la
propriété ou les droits réels expropriés de tous droits ou charges
pouvant les grever. Aucune opposition ne peut donc être admise et
tous droits éventuels au profit des tiers, de quelque nature qu'ils
soient, ne peuvent s’exercer que sur l’indemnité.
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Conclusion :
Aujourd’hui et après 33 ans écoulés en reproche à cette loi qu’elle est toujours
en faveur de l’administration plutôt qu’aux citoyens.
Rappelons qu’un projet de réforme du texte de la loi avait été initié depuis 2004
mais reste toujours classé et sans renouveaux.
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Bibliographie :
Dahir 1.81.254 portant loi 7-81 le 6 mai 1982le décret d’application N°2-
82-382 du 16 avril 1983.
http://www.justice.gov.ma
http://jurismaroc.vraiforum.com
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