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18/03/2017

LA NEUROPHYSIOLOGIE

Pr. Leïla ERRGUIG

2ème Année de Médecine

PLAN

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle du SN

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : La communication nerveuse: étude des synapse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : physiologie des muscle squelettiques et lisses

Chapitre 6 : Physiologie du système nerveux autonome

Chapitre 7: Moelle épinière et étude des réflexes

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18/03/2017

CHAPITRE 1 :RAPPELS
ANATOMO-FONCTIONNELS DE
L’ORGANISATION DU SYSTÈME
NERVEUX

PLAN

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle du SN

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : La communication nerveuse: étude des synapse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : physiologie des muscle squelettiques et lisses

Chapitre 6 : Physiologie du système nerveux autonome

Chapitre 7: Moelle épinière et étude des réflexes

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18/03/2017

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle


du SN
PLAN
I. Introduction

II. Organisation du système nerveux

A. Organisation anatomique

1. Système nerveux central

2. Système nerveux périphérique

B. Organisation Physiologique
5

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle


du SN
PLAN
I. Introduction

II. Organisation du système nerveux

A. Organisation anatomique

1. Système nerveux central

2. Système nerveux périphérique

B. Organisation Physiologique
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I- Introduction
• Le système nerveux est le centre d'intégration et de
traitement des données. C'est le siège des émotions, de
la pensée, de la conscience et participe au maintien de
l'homéostasie.

Il remplit trois fonctions liées à:

• La réception de stimuli,

• transport de l'information sensorielle,

• L’intégration et à la réponse à ces stimuli.


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Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle


du SN
PLAN
I. Introduction

II. Organisation du système nerveux

A. Organisation anatomique

1. Système nerveux central

2. Système nerveux

B. Organisation Physiologique
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Encéphale Système nerveux Moelle épinière


central (SNC)

Système nerveux
Voies afférentes Voies efférentes
périphérique (SNP)

Stimulus Stimulus Système nerveux Système nerveux


sensoriels viscéraux somatique autonome

Motoneurones SN (ortho) SN para-


sympathique sympathique

Muscles Muscles lisses


squelettiques Muscle cardiaque
Organisation générale du système Glandes

nerveux en SNC et SNP 9


Organes effecteurs

II- Organisation du système nerveux

• Le Système Nerveux comprend un SNC et SNP :


encéphale
SNC (central)
moelle épinière
SN somatique
(nerfs crâniens et rachidiens) SNP (périphérique)
SN végétatif ou autonome
SN entérique

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Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle


du SN
PLAN
I. Introduction

II. Organisation du système nerveux

A. Organisation anatomique

1. Système nerveux central

2. Système nerveux périphérique

B. Organisation Physiologique
11

1- Le Système Nerveux Central : SNC

Télencéphale

Diencéphale

Mésencéphale

Pont de Varole
(protubérance)

Bulbe
rachidien

Moelle Cervelet 12
= Tronc cérébral épinière

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SYSTEME NERVEUX CENTRAL

Moelle Encéphale
épinière
(colonne (boîte
vertébrale) crânienne)

Tronc Cervelet
cérébral Cerveau

Ce sont des centres d’intégration, qui analysent les


informations sensorielles afin de donner des réponses
motrices basées sur l’expérience, les réflexes…. 13

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle


du SN
PLAN
I. Introduction

II. Organisation du système nerveux

A. Organisation anatomique

1. Système nerveux central

2. Système nerveux Périphérique

B. Organisation Physiologique
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2- Le système nerveux périphérique


Parasympathique + Sympathique SNP
autonome
Nerfs crâniens

Nerfs rachidiens

SNP somatique

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Le SNP est composé de nerfs crâniens et de nerfs spinaux


ou rachidiens.
Il comprend fonctionnellement deux types de voies: des voies
sensitives (ou afférentes), transportant les influx nerveux, et
des voies motrices ou efférentes, transportant la réponse du
SNC.

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Les voies motrices du SNP se subdivisent en:

a- Système Nerveux Somatique

Egalement appelé système nerveux volontaire car il permet

d'utiliser les muscles squelettiques de manière consciente. Il assure la vie de

relation: langage, environnement

b- Le Système Nerveux Autonome

Réglant de manière inconsciente (d'où autonome) l'activité des muscles

lisses (cœur, système digestif....). Il se subdivise en 2: le système nerveux

sympathique et parasympathique. Ce système assure la vie végétative:

Homéostasie 17

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle


du SN
PLAN
I. Introduction

II. Organisation du système nerveux

A. Organisation anatomique

1. Système nerveux central

2. Système nerveux

B. Organisation Physiologique
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B-Organisation physiologique du système nerveux


1- Un système nerveux sensitif: permet la détection des modifications
internes et externes par les récepteurs sensoriels. Les informations
peuvent être d’origine:
Extéroceptive milieu extérieur
Intéroceptive milieu intérieur
Proprioceptive muscle, articulation
2- Un système nerveux intégratif: SNC
Centre de décision où arrivent les informations sensitives et où
sont élaborées des commandes motrices
3- Un système nerveux moteur: à fonction motrice, il envoie un signal à
l’effecteur
SNP somatique SN de la vie de relation
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SNP autonome SN de la vie végétative

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PLAN

Chapitre 1 : Organisation anatomo-fonctionnelle du SN

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

Chapitre 3 : La communication nerveuse: étude des synapse

Chapitre 4 : Physiologie des récepteurs

Chapitre 5 : physiologie des muscle squelettiques et lisses

Chapitre 6 : Physiologie du système nerveux autonome

Chapitre 7: Moelle épinière et étude des réflexes

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CHAPITRE 2 :
PRINCIPES DE
FONCTIONNEMENT D’UNE
CELLULE NERVEUSE

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Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux A- Mécanisme de la propagation de

A. Neurones l’influx
P B. Les cellules gliales B- Conduction dans les axones

L C. Classification des neurones myélinisés

D. Structure de la membrane plasmique C- Conduction dans les axones non


A neuronale myélinisés

N II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse D- Les différences morphologiques et

A- Polarité fonctionnelles des fibres

B- Excitabilité IV- Classification des fibres nerveuses

III. Conduction de l’influx nerveux V- Fonction des principales fibres

nerveuses
23

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux

A. Neurones

B. Les cellules gliales

C. Classification des neurones

D. Structure de la membrane

plasmique neuronale

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Figure 1: structure du neurone


25

I- Les cellules du système nerveux

Le système nerveux est composé de 2 types de cellules: les


neurones et les cellules gliales (glie, ou névroglie).
A. Neurones
Le neurone est l’unité fonctionnelle du SNC (100 milliards de
neurones dans le cerveau) . Il est très spécialisé pour recevoir,
intégrer et transmettre l’information. Les neurones sont agencé
en réseaux et comportent:
- Les dendrites: qui reçoivent les signaux d’entrée et les
transmettent vers la région d’intégration du neurone. Ils
augmentent la surface des neurones et leur permettent de
communiquer avec beaucoup d’autres. 26

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Le corps cellulaire: est le centre de


contrôle du neurone
récepteur
Les axones: transportent les signaux
Zone
Gâchette Zone
destinés aux cibles.
Gâchette
ou cône
Le cône axonique ou segment initial axonique
ou collet = point de départ de l’axone.
Zone gachette = zone où nait l’influx
nerveux
Neurone
Dans les neurones moteurs et moteur

interneurones, le cône axonique = la


Neurone
zone gâchette. sensoriel
Dans les neurones sensoriels, la zone
gâchette est adjacente au récepteur. 27

Un nerf : est constitué d’un


ensemble d’axones.
Il existe 3 types de nerfs :
- Les nerfs sensitifs
constitués de fibres
uniquement sensitives.
- Les nerfs moteurs
Constitués de fibres
uniquement motrices
- Les nerfs mixtes constitués
de fibres sentivo-motrices.

Structure d’un nerf 28

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Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux

A. Neurones

B. Les cellules gliales


P
C. Classification des neurones L
D. Structure de la membrane plasmique neuronale A
II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse
N
A- Polarité

B- Excitabilité

29

Exemple de cellules gliales : les astrocytes


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B. Les cellules gliales

- Ce sont les cellules de soutien du système nerveux (voir


tableau). Chaque neurone en possède 10 à 50.
- Ces cellules assurent la stabilité structurelle aux neurones
en les enveloppant.
- Elles communiquent entres elles et avec les neurones par
des synapses de type chimique

- Rôles des cellules gliales: voir tableau


champ de recherche actif en neurosciences.

31

CELLULES GLIALES DU SYSTÈME NERVEUX CENTRAL

Forme la Soutien SNC, barrière Défense du Barrière entre


gaine de HE, prélèvent K+ et SNC compartiments,
myéline neurotransmetteurs source de cellules
souches neuronales

CELLULES GLIALES DU SYSTÈME NENRVEUX PERIPHERIQUE

Gaine de myéline, sécrétion de Cellules de soutien


facteurs neurotropes
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Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux

A. Neurones

B. Les cellules gliales


P
C. Classification des neurones L
D. Structure de la membrane plasmique neuronale A
II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse
N
A- Polarité

B- Excitabilité

33

C- Classification des neurones


1- Classification selon le corps cellulaire

dendrite axone

Fig 2:

a- Neurone Pseudo unipolaire:


A court prolongement qui se subdivise en deux: un dendrite et un axone

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b- neurone multipolaire:
nombreuses dendrites, un seul axone : neurones pyramidaux (cortex cérébral).

axone
dendrites

Fig 3

c- neurone bipolaire:
une dendrite et un axone ex interneurones

dendrite axone

Fig 4 35

2- Classification selon l’axone


On distingue les axones myélinisés et axones non myélinisés.

myéline

Fig 5

36

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2-1/ Axones myélinisés:

Dans le SNC :
La myéline est formée à
partir des oligodendrocytes.

Figure 6 : myéline des cellules du


SNC

Sclérose en plaque: maladie inflammatoire du SNC au cours de


laquelle des fibres nerveuses perdent leur myéline. Cela entraîne
un ralentissement de la transmission de l’influx nerveux dans les
37
fibres atteintes.

Dans les nerfs périphériques


La myéline est formée par l’enroulement de la membrane
des cellules de Schwann autour de l’axone.

Fig 7
38

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- Dans ces axones, de longs segments emballées de plusieurs couches


de membrane (gaine de myéline) alternent avec des petits segments
de membrane sans myéline – les nœuds de Ranvier -

- Les axones myélinisés possèdent un gros calibre, donc conduisent


plus rapidement l’influx nerveux.

39

-La gaine de myéline forme une paroi à résistance élevée qui empêche le passage
de l’influx. L’influx nerveux ne peut passer que d’un nœud de Ranvier à l’autre :
conduction de type saltatoire (par saut).

Figure 8 : conduction saltatoire. 40

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2-2-2/ Axones non myélinisés:


Diamètre < 1,5 µm
Vitesse de conduction lente, se faisant de proche en proche
par des courants locaux

Sens du courant
41
Figure 9 : conduction de proche en proche 41
41

3- Classification des neurones selon leur fonction

a- Les neurones sensitifs

Responsables de faire transiter l'information sensorielle ascendante vers le

SNC.

b- Les motoneurones

Neurones moteurs chargés de conduire les ordres provenant du SNC, les

informations descendantes (efférentes) , en direction des effecteurs.

c- Les interneurones

Neurones qui ne sont ni sensoriels ni moteurs mais qui font la jonction

entre ces deux types de neurones. Ils permettent de moduler l’information.


42

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3- Classification des neurones selon leur fonction


Influx nerveux afférent ou sensitif
Corne postérieure
Neurone afférent ou sensitif

Substance gg. rachidien


postérieur
blanche
du
interneurone Nerf mixte
récepteur
Substance
grise

vers
L’effecteur

CorneCTantérieure
de la moelle épinière Influx nerveux efférent ou moteur
Neurone efférent ou moteur
Figure 10 43

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux

A. Neurones
P
B. Les cellules gliales
L
C. Classification des neurones
A
D. Structure de la membrane plasmique neuronale
N
II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse

A- Polarité

B- Excitabilité 44

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D - structure de la membrane plasmique neuronale


La membrane plasmique est faite d’une bicouche de phospholipides entre
lesquels se trouvent des protéines membranaires à fonctions spécialisées:
enzymes, pompe ionique, récepteur ou canal ionique. Elle sépare les milieux
intra et extracellulaires.

45
Fig 11: structure de la mb plasmique

Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux

A. Neurones
P
B. Les cellules gliales
L
C. Classification des neurones
A
D. Structure de la membrane plasmique neuronale
N
II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse

A- Polarité

B- Excitabilité 46

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II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse


A- Polarité:
Elle correspond à l’existence, au repos, d’une différence de potentiel (ddp)
entre le milieu intra et extracellulaire: l’intérieur étant chargé négativement,
l’extérieur positivement, la cellule est dite polarisée.
1- mise en évidence
Au repos,
Dans l’axone géant de calmar, et selon l’emplacement des µélectrodes, la
mesure de la ddp donne les résultats suivants:
En A la ddp entre 2 points extracellulaires A et B = 0.
En B la ddp entre 2 points l’un extra et l’autre intracellulaire donne une
ddp = - 80 mV.
L’intérieur de la cellule est négatif par rapport à l’extérieur, cette ddp =
47
potentiel membranaire de repos.

A B voltmètre

++ + +
--------------
LIC

LEC axone

mV A
0
B

LEC: liquide extracellulaire


LIC: liquide intracellulaire
PR - 80
PR: Potentiel de Repos

Fig 12: mise en évidence de la polarisation membranaire


48

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2- origine de la ddp de repos:


C1 (LIC) C2 (LEC)

A - + +
A - +
gradient électrique
gradient de concentration

A - + +

A - + A -

Solutions électriquement neutres


C1 > C 2
49
C1 chargé ( - ) C2 chargé ( + )

2- origine de la ddp de repos:


Présence dans le milieu intracellulaire d’ions non diffusibles, les anions
protéiques, chargés négativement et de grand PM, qui vont agir sur la
répartition des ions diffusibles de part et d’autre de la membrane plasmique.

Explication:

Soit 2 solutions:
* C1, C2 électriquement neutres,
* C1 plus concentré que C2. (C1>C2)
* Suivant le gradient de concentration, les cations vont passer de C1 vers C2 (du
milieu le plus cc vers moins cc).
* Le compartiment 1 devient chargé négativement
* Le compartiment 2, chargé positivement,
* Il s’établit alors une différence de potentiel et un gradient électrique. 50

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Les cations du C2, attirés par la charge négative du C1 vont à leur tour migrer
du C2 vers C1. Ceci va se poursuivre jusqu’à un point d’équilibre entre le
gradient chimique de concentration et le gradient électrique.
Le potentiel de membrane pour lequel les 2 flux sont équivalents mais de sens
opposé est appelé potentiel d’équilibre pour un ion donné, noté Eion.
Pour chaque ion, on peut calculer ce potentiel d’équilibre grâce à l’équation
Nernst:

E(ion) = RT/NF log Cextracel/Cintracel = 60 log Ce/Ci


• R = constante des gaz parfaits

• T = T° absolue

• N = valence de l’ion ENa+ = + 60 log Ce/Ci = + 60 log 140/14 = + 60


mV
• F = Faraday Ainsi:
EK+ = - 94 mV
51
ECl- = - 70 mV

3- mécanisme ionique à l’origine du potentiel de repos

Dans toutes les cellules, la répartition des ions de part de la membrane est
inégale.
ions Cc intracelaire Cc extracelaire
meq/l meq/l

K+ 140** 5

Na+ 14 140**

Cl- 14 147

Ca++ 10-4 1

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Ce sont les canaux qui contrôlent la perméabilité membranaire


aux ions. Ces canaux s’ouvrent et se ferment en réponse à des
stimuli particuliers :
• Les canaux ioniques déclenchés mécaniquement s’ouvrent en
réponse à des forces physiques (pression, étirement…) et se
trouvent dans les neurones sensoriels,
• Les canaux ioniques déclenchés chimiquement : par les
neurotransmetteurs..
• Les canaux ioniques voltage-dépendants répondent aux
variations du potentiel membranaire et jouent un rôle dans la
conduction du signal.
53

Au repos :
Le mouvement des ions se fait à travers les canaux de fuite, ouverts en
permanence. Le Na+ a tendance à entrer dans la cellule attirés par le
gradient électrique (charge négative intracellulaire), Le K+ a tendance à
quitter la cellule vue son gradient chimique (plus concentré à l’intérieur qu’à
l’extérieur).

La Pompe Na+/K+ ATPase dépendante rétablit la répartition initiale des


ions en chassant le Na+ vers l’extérieur et ramenant le K+ à l’intérieur.

Elle fonctionne grâce à l’énergie libérée par l’hydrolyse de l’ATP.


Le froid, l’anoxie et certain poisons (2, 4 dinitrophénol) bloquent la pompe
ionique, la cellule perd sa polarité et c’est la mort cellulaire
54

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membrane
cytoplasme liquide extracellulaire
plasmique
Canal de fuite

Na+ Na+

Na+ Na+

Pompe
Na+ K+

K+ K+ Flux passifs
Flux actifs
K+ K+

Fig 12: Flux des ions Na+ et K+ à travers la membrane 55


Plasmique d’un neurone au repos

La Pompe Na+/K+ ATPase dépendante

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Chapitre 2 : Principes de fonctionnement d’une cellule nerveuse

I- Les cellules du système nerveux

A. Neurones
P
B. Les cellules gliales
L
C. Classification des neurones
A
D. Structure de la membrane plasmique neuronale
N
II- Propriétés électriques de la fibre nerveuse

A- Polarité

B- Excitabilité 57

B- Excitabilité

Capacité de la cellule à réagir à un stimulus électrique,


chimique ou mécanique par une inversion brutale, rapide et
transitoire de la répartition des charges électriques de part et
d’autre de la membrane: c’est le potentiel d’action (PA) ou
influx nerveux.

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1- conditions d’efficacité d’un excitant :


Notion de « Seuil d’excitation » et de
• « Potentiels infraliminaires aigus »

Intensité suffisante ou
Intensité insuffisante <
efficace atteint le seuil
seuil d’excitation
d’excitation « -55 mV »

Potentiel d’action Potentiels infraliminaires


aigus

PA

59

Les potentiels infraliminaires aigus sont des potentiels locaux ou

électrotoniques (PET) d’amplitude variable qui naissent entre le

potentiel de repos et le seuil critique. Ils se produisent dans les

dendrites et les corps cellulaires et sont dits « gradués » car

leur amplitude est proportionnelle à l’intensité du stimulus.

60

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2- Le potentiel d’action PA

Schéma du potentiel d’action 61

a- description du PA:
La dépolarisation:
Phase ascendante apparaissant à partir d’un seuil critique de - 50 mV.
Brusque (durée: 1 ms) et ample avec inversion de polarité de - 50 à + 40 mV
La repolarisation:
Phase descendante du PA, rapide 1 à 2 ms, le potentiel de membrane revient
à son niveau initial.
L’hyperpolarisation tardive:
A la fin de la phase descendante, le potentiel de membrane atteint une
valeur plus négative que celle du PR.
Retour au Potentiel de Repos PR:
Phase relativement lente (quelques ms) .

62

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b- caractéristiques du PA

b1- Loi du tout ou rien:


•Soit le stimulus est de faible
intensité: le seuil critique (-50
mV) n'est pas atteint, le PA
n'apparaît pas
•Soit le stimulus est liminaire:
le seuil critique est atteint, la Le stimulus S1< S2 <S3. Seul S3 provoque une
réponse est maximale (+ 40 mV) dépolarisation qui atteint le seuil du neurone.

63

b2- Le PA est propageable:

Tandis que les potentiels locaux ne se propagent pas et montrent une

atténuation spatiale, les PA se propagent de proche en proche sans atténuation

de leur amplitude quelle que soit la distance du trajet. De ce fait cette

propagation correspond à une auto-régénération du PA point par point.


64

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Pour un nerf : si l’intensité de stimulation augmente, l’amplitude


de la réponse augmente aussi car il y a un recrutement
progressif des fibres

L’amplitude maximale de la réponse correspond au recrutement
de toutes les fibres nerveuses.

65

- b3/ Codage de l’intensité du PA en fréquence ::


L’intensité du stimulus est codée par la fréquence des PA: un stimulus
intense ne cause pas un plus grand potentiel d’action, mais il augmente le
nombre ou la fréquence de PA par unité de temps: un stimulus fort fait
réagir plus de neurones qu’un stimulus faible.

66

33
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3- Mécanismes membranaires à l’origine du PA

67

3- Mécanismes membranaires à l’origine du PA

*la dépolarisation:
est due à l'ouverture de canaux Na+ voltage dépendants, ce qui entraîne une
entrée brutale de Na+: l’intérieur de la cellule devient positif et l’extérieur
négatif .

*la repolarisation:
due à l’inactivation graduelle des canaux Na+
puis avec un certain délai, ouverture des canaux K+ voltage dépendants .

68

34
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*l'hyperpolarisation:
Inactivation lente des canaux K+ : le K+ continue à sortir, l’intérieur devient
encore plus négatif que l’extérieur.

*le retour au PR:


Processus est actif, dû à la pompe Na+/ K+ ATPase dépendante qui
expulse les ions Na+ et entre les K+ (2 K+ contre 3 Na+) jusqu’à ce que
la répartition initiale des ions soit atteinte.

69

Pompe Na+/K+
70

35
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- Notion de conductance ionique


La conductance (g) est l’étude de la cinétique des flux ioniques par rapport à
la perméabilité membranaire. La conductance de sodium gNa+ augmente
durant la phase de dépolarisation, celle du potassium gK+ augmente durant a
repolarisation.

71

Vidéo PA

72

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4- Excitabilité cellulaire et périodes réfractaires


Le potentiel d’action présente deux grandes périodes
réfractaires :
a- La période réfractaire absolue : qui dure environ 1 ms
après le pic d'un PA au cours de laquelle il est impossible de
provoquer un second potentiel, car l'inactivation des canaux
Na+ est maximale pendant la phase de dépolarisation et la
probabilité pour que les canaux K+ soient à l'état ouvert
augmente.
La période réfractaire absolue dure jusqu'à ce que la phase
descendante du potentiel d'action atteigne la valeur du
73
potentiel-seuil.

b- La période réfractaire relative :


Après la période réfractaire absolue, le seuil est plus
élevé que la normale pendant une courte période (5 à 10
ms) Il faut donc un stimulus plus fort que le 1er pour
engendrer un nouveau PA.
Pendant cette phase la cellule récupère donc une partie
de son excitabilité : l’inactivation des canaux Na+ et la
probabilité pour que les canaux K+ soient ouverts
diminuent progressivement.

74

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4- Excitabilité cellulaire et périodes réfractaires:

75

c- Intérêts de la période réfractaire :


La période réfractaire permet la propagation à sens unique du PA donc
pendant et après le PA, une zone ne peut être restimulée. La propagation
du PA ne peut se faire que dans le sens antérograde le long de l’axone.
De même qu’elle limite la fréquence de décharge du neurone:

Plus la période réfractaire est longue et plus la fréquence des P.A est
basse.

76

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III. Conduction de l’influx nerveux

A- Mécanisme de la propagation de l’influx

B- Conduction dans les axones myélinisés

C- Conduction dans les axones non myélinisés

IV- Classification des fibres nerveuses

V- Fonction des principales fibres nerveuses

77

III- Conduction de l’influx nerveux


A- Mécanisme de la propagation de l’influx

Quand un PA se propage le long de l’axone, la zone active de la membrane et


celle au repos sont à des potentiels différents, et un petit courant électrique se
développe entre ces deux régions. Ceci forme un circuit local qui lie la zone
active à la membrane voisine au repos, qui ensuite se dépolarise. Cela entraîne
l’ouverture des canaux Na+, et quand un nombre suffisant est ouvert, le PA
envahit cette partie de la membrane. Ce processus se répète le long de
78
l’axone.

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La propagation de l’influx se fait

de son point d’origine le long de

l’axone. La propagation est dite

orthodromique ≠ antidromique (ou

rétrogade).

La propagation antidromique est

impossible en raison de la période

réfractaire de la zone où a lieu la

dépolarisation.
79

III. Conduction de l’influx nerveux

A- Mécanisme de la propagation de l’influx

B- Conduction dans les axones myélinisés

C- Conduction dans les axones non myélinisés

IV- Classification des fibres nerveuses

V- Fonction des principales fibres nerveuses

80

40
18/03/2017

B- Conduction dans les axones myélinisés: Dans ce type d’axones, la


membrane est isolée du liquide extracellulaire par les couches de myéline,
sauf aux niveau des nœuds de Ranvier où la membrane est en contact
directe avec le liquide extracellulaire. Dans ce cas, un PA au niveau d’un
nœud de Ranvier réalise son circuit local avec le prochain nœud de Ranvier.
Le PA saute d’un nœud de Ranvier à l’autre on parle de conduction
saltatoire.

81

III. Conduction de l’influx nerveux

A- Mécanisme de la propagation de l’influx

B- Conduction dans les axones myélinisés

C- Conduction dans les axones non myélinisés

IV- Classification des fibres nerveuses

V- Fonction des principales fibres nerveuses

82

41
18/03/2017

C- Conduction dans les axones non myélinisés:

Dans les fibres non myélinisées, la conduction de l’influx se


fait de proche en proche par courants locaux.

Sens du courant

conduction de proche en proche


83

III. Conduction de l’influx nerveux

A- Mécanisme de la propagation de l’influx

B- Conduction dans les axones myélinisés

C- Conduction dans les axones non myélinisés

IV- Classification des fibres nerveuses

V- Fonction des principales fibres nerveuses

84

42
18/03/2017

IV. Classification des fibres nerveuses :

85

III. Conduction de l’influx nerveux

A- Mécanisme de la propagation de l’influx

B- Conduction dans les axones myélinisés

C- Conduction dans les axones non myélinisés

IV- Classification des fibres nerveuses

V- Fonction des principales fibres nerveuses

86

43
18/03/2017

V. Fonction des principales fibres nerveuses :

87

CHAPITRE 3 :
PRINCIPES DE LA
COMMUNICATION NERVEUSE:
LES SYNAPSES

88

44
18/03/2017

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Les synapses du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques

89

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition et propriétés générales


II. Les différents types de synapses
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Les synapses du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques

90

45
18/03/2017

I. Définition et propriétés générales

- Synapse = terme proposé par Sherrington en1897, pour désigner le point


de connexion entre 2 neurones ou entre 1 neurone et une autre cellule
(musculaire par exemple)

La cellule nerveuse qui donne naissance à l’influx nerveux est appelée


neurone pré-synaptique et la cellule cible est appelée cellule post-
synaptique.

- Les synapses sont unidirectionnelles : l’information passe de la cellule pré-


synaptique à la cellule post-synaptique

- Si l’activité de la cellule post-synaptique = synapse excitatrice

- Si l’activité de la cellule pré-synaptique conduit à l’activité de la cellule


post-synaptique = synapse inhibitrice 91

Exemple de synapses ds le SNC

92

46
18/03/2017

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
A. Les synapses électriques
B. Les synapses chimiques
C. schéma général de la transmission synaptique
D. Les synapses excitatrices et inhibitrices
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Les synapses du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
93
VII. Les médiateurs chimiques

II. Les différents types de synapses


A- les synapses électriques
Jonctions communicantes ou « gap junctions », constituée par
l'accolement des deux membranes plasmiques au niveau des
connexons. Par ce biais, la transmission des signaux électriques est
directe et la propagation des PA est rapide. Ce procédé permet de
synchroniser la contraction de certaines cellules musculaires: ex
cardiaques, et fibres musculaires lisses. Ce type de synapses est rare
dans l'organisme.

94

47
18/03/2017

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
A. Les synapses électriques
B. Les synapses chimiques : description
C. schéma général de la transmission synaptique
D. Les synapses excitatrices et inhibitrices
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Les synapses du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
95
VII. Les médiateurs chimiques

B- les synapses chimiques : description

La synapse chimique comprend 3 éléments :


1- Un élément présynaptique: bouton synaptique
amène l’influx, il se caractérise par la présence de vésicules
synaptiques, organites de stockage du neurotransmetteur, et de
nombreuses mitochondries,
2- Une fente synaptique: espace entre la membrane présynaptique et post-
synaptique . 20 à 50 nm

3- Un élément post-synaptique: qui reçoit l’influx et possède les récepteurs


des neurotransmetteurs

96

48
18/03/2017

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
A. Les synapses électriques
B. Les synapses chimiques
C. Mode d’action de la synapse chimique
D. Mode d’action des synapses excitatrices et inhibitrices
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Les synapses du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
97
VII. Les médiateurs chimiques

C- Mode d’action de la synase chimique


Arrivée du PA dans l’élément pré synaptique

Entrée de calcium [Ca2+]

Fusion d'une vésicule avec la membrane plasmique

Libération du neurotransmetteur par exocytose

Fixation du médiateur sur récepteur post synaptique

Passage d’ions dans l’élément post synaptique

Naissance d’un Potentiel Post Synaptique PPS


Recapture du NT restant par la membrane présynaptique 98

49
18/03/2017

PA

Elément pré synaptique


Ca++
... …

NT
Na+
PA
Récepteur
Canal Na+
Elément post synaptique

PPSE
Na+

Mode d’action d’une synapse chimique 99

100

50
18/03/2017

L’effet du neurotransmetteur est fonction du type de neurotransmetteur


(Ach, GABA, glutamate, dopamine…) et du type de récepteur
(Nicotinique, muscarinique, GABAA, GABAB, AMPA, NMDA, récepteurs
D1 et D2…).

• Un neurotransmetteur excitateur engendre un Potentiel Post


Synaptique Excitateur ou PPSE

• Un neurotransmetteur inhibiteur engendre un Potentiel Post


Synaptique Inhibiteur ou PPSI.

101

1- Caractéristiques du Potentiel Post Synaptique (PPS)

- Le potentiel post synaptique (PPS) est une dépolarisation locale qui ne

se propage pas

- Il peut-être d’amplitude et de taille variables

- Son aspect dépend de la quantité de neurotransmetteur libérée

- Il n’a pas de période réfractaire

102

51
18/03/2017

2. Effet de la sommation des PPS:


Un neurone peut recevoir à la fois des PPSE et PPSI, exemple du
motoneurone:

1) S’il y a plus de PPSE que de PPSI, le neurone moteur est


dépolarisé au-delà du seuil et il y a naissance d’un PA.
2) S’il y a plus de PPSI que de PPSE, la dépolarisation du
motoneurone n’atteint pas le seuil et il n’y a pas de
103
naissance de PA.

a- Sommation temporelle:

Un stimulus d’intensité inférieure au seuil ou infra-liminaire appliqué à un


même axone peut provoquer une réponse (PA) s’il intervient immédiatement
après un autre stimulus infraliminaire par effet de sommation temporelle des
PPSE .

PA
mV

seuil critique
tps ms
0 20 40 60
104

52
18/03/2017

b. La sommation spatiale :

Comme une cellule nerveuse peut recevoir plusieurs synapses


(a,b) , il y a la possibilité d’avoir la sommation de plusieurs
PPSE en même temps et déclencher un PA.

105

D- Mode d’action des synapses excitatrice et inhibitrice


1- Synapse excitatrice

Dans le cas d’une synapse excitatrice, le neurotransmetteur libéré par


l’élément pré-synaptique provoque la dépolarisation post-synaptique sous
l’effet du PPSE.
Le PPSE résulte de l’ouverture des canaux Na+ chimio dépendants et d’une
augmentation de la perméabilité au Na+.

PA

PPSE

106
Sommation spatiotemporelle

53
18/03/2017

2- Synapse inhibitrice
Dans le cas d‘une synapse inhibitrice, le neurotransmetteur provoque une
hyperpolarisation de la membrane post synaptique sous l’effet du PPSI. Le
PPSI résulte de :
L’ouverture des canaux Cl- et K+ chimio dépendants et de
L’augmentation du flux entrant d’ ions Cl- ou de
L’augmentation du flux sortant de K+
On assiste donc à une inhibition de la transmission de l’influx

PPSI

107

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES
I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Intégration du signal au niveau du SNA
A. Description de la synapse du SNA
B. Caractéristiques

IV. Intégration du signal au niveau du SNC


V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques
108

54
18/03/2017

III. Intégration du signal au niveau du système nerveux


autonome
A - description de la synapse du SNA:

La synapse du SNA comporte deux neurones en série : les neurones


pré-ganglionnaire et post-ganglionnaire. Le soma du 1er neurone se
trouve dans le SNC (moelle ou bulbe), le soma du 2e neurone se trouve
dans le ganglion sympathique (relais), lieu où se déroule la
communication nerveuse formant ainsi la synapse ganglionnaire.

109

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Intégration du signal au niveau du SNA
A. Description de la synapse du SNA
B. Caractéristiques

IV. Intégration du signal au niveau du SNC


V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques
110

55
18/03/2017

B. Caractéristiques de la synapse du SNA


Sur la cellule post ganglionnaire convergent plusieurs cellules
préganglionnaires. L’effet en post ganglionnaire dépend du nombre des
fibres stimulées en préganglionnaire (voir tableau) .
En préganglionnaire, le neuromédiateur est de nature cholinergique :

Action en pré ganglionnaire Résultat en post ganglionnaire

La stimulation d’une seule Naissance d’1 PPSE mais pas de


fibre nerveuse donne un PA PA
Stimulation plusieurs fibres Production de plusieurs PPSE et
Donne plusieurs PA naissance d’un PA par
sommation des PPSE
111

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Intégration du signal au niveau du SNA
A. Description de la synapse du SNA
B. Caractéristiques

IV. Intégration du signal au niveau du SNC


V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques
112

56
18/03/2017

IV. Intégration du signal au niveau du SNC

Intégration des signaux par le


neurone post synaptique

La convergence

Un cerveau comporte environ 100 milliards de neurones et chaque


neurone reçoit des dizaines de milliers de contacts synaptiques, et se
trouve ainsi sous l'influence simultanée de plusieurs médiateurs aux
effets semblables ou opposés.

113

A- les synapses excitatrices du SNC


Elles obéissent aux phénomènes de la sommation
spatiale et temporelle où un même élément pré
synaptique stimulé de façon répétitive produit des PA.

B. les synapses inhibitrices du SNC

Il existe deux types d’inhibition : l’inhibition post


synaptique et inhibition présynaptique.

114

57
18/03/2017

1- inhibition post synaptique


a- inhibition post synaptique directe
Le contact a lieu directement entre le neurone pré et post synaptique.
Quand un des neurones présynaptiques libère un neurotransmetteur
inhibiteur , il réduit l’excitabilité du neurone post synaptique.

115

Inhibition post synaptique

116

58
18/03/2017

b- inhibition post synaptique indirecte


Elle fait intervenir un interneurone inhibiteur et ne produit qu’un PPSI .

117

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES
I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Intégration du signal au niveau du SNC
A. Synapses excitatrices
B. Synapses inhibitrices
1. inhibition post synaptique
2.inhibition présynaptique
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques 118

59
18/03/2017

2- inhibition pré synaptique


Par l’intervention d'un processus qui réduit la quantité de
neurotransmetteur libérée par la terminaison présynaptique
d'une synapse excitatrice.

3 : stimulation par un neurone inhibiteur de


1 : stimulation par un 2 : naissance d’un l’une des terminaisons bloquant la libération
neurone excitateur PA de NT 119

Intérêt de l’inhibition présynaptique:

L’inhibition présynaptique permet de moduler la sensibilité des

voies afférentes en supprimant les informations non

pertinentes comme dans le cas du phénomène de l’attention.

120

60
18/03/2017

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES

I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Les synapses du SNA : ganglion sympathique
IV. Les synapses du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les chaînes synaptiques
VII. Les médiateurs chimiques
121

V- Jonction neuromusculaire
1- description:
• Synapse simple

• L’élément présynaptique = motoneurone α

• L’élément post synaptique= fibre musculaire striée


Le médiateur chimique = l’Acétylcholine
Le récepteur post synaptique est de type cholinergique nicotinique
pouvant être inhibé par le curare

122

61
18/03/2017

123

- Plaque motrice : zone de contact entre la fibre nerveuse et la fibre


musculaire, elle est riche en noyaux, mitochondries et comporte de nombreux
plis constituant l’ appareil sous neural. Chez les mammifères il existe une
seule plaque motrice/fibre musculaire

- L’unité motrice : Ensemble des fibres musculaires innervées par le même


motoneurone

124

62
18/03/2017

2- fonctionnement de la jonction neuromusculaire

Arrivée du PA pré-synaptique du motoneurone

Libération d’Acétylcholine dans la fente synaptique

Fixation sur le d’ACH R nicotiniques post synaptiques

Naissance d’un PPM (Potentiel de Plaque Motrice)

Ouverture des canaux Na+ voltage dépendants

Naissance d’un PAM (Potentiel d’Action Musculaire)


Puis ouverture des canaux Ca 2+ et contraction musculaire. 125

L’amplitude du PPM est graduable et


dépend de la quantité (quanta)
d’Acétylcholine libérée qui elle-
même est fonction de l’intensité de
la stimulation.

Pathologie :
La myasthénie est une maladie autoimmune, qui se manifeste par une
fatigabilité anormale à l'effort. Elle se caractérise par une diminution
du nombre de récepteurs post-synaptiques à l'acétylcholine liée à
l’existence d’anticorps anti-récepteurs à l’ACH. La myasthénie
primitive se caractérise, elle, par déficit congénital en Ach
126

63
18/03/2017

PRINCIPES DE LA COMMUNICATION
NERVEUSE: LES SYNAPSES
I. Définition
II. Les différents types de synapses
III. Intégration du signal au niveau du SNA
IV. Intégration du signal au niveau du SNC
V. Jonction neuromusculaire
VI. Les neuromédiateurs

127

VII. Les neuromédiateurs

Le système nerveux utilise de nombreux neuromédiateurs


On dénombre 4 classes de médiateurs chimiques :
l’acétylcholine, les acides aminés, les monoamines et les
polypeptides (voir tableau récapitulatif).
Il existe une classe de neurotransmetteurs atypiques tels que
le monoxyde d’azote (NO) (pas de récepteur, action
intracellulaire sur GMPc, assure le rétrocontrôle de l’activité
présynaptique).

128

64
18/03/2017

Les principaux neuromédiateurs du système nerveux : (voir tableau) :

Neurotransmetteur Récepteurs Fonction physio

Acétylcholine (ACh) Nicotiniques (N1,N2) - Transmission de la


jonction neuromusculaire,
SNA, SNC

Muscariniques (M1, M2, M3,


M4, M5)
Acides Aminés
AA excitateurs
Glutamate NMDA, AMPA,KA Excitation neuronique

Aspartate mGluR (3groupes) modulation


AA inhibiteurs
Acide gamma Amino GABAA, GABAC Neurones inhibiteurs du
Butyrique (GABA) SNC

129
GABAB

Monoamines
Dopamine (DA) D1A, D1B, D2, D3, D4 Contrôle motricité,
motivation, récompense

Noradrénaline (NA) α1, α2 Cycle veille sommeil,


attention
β1, β2, β3 Comportement alimentaire,
système orthosympathique

Sérotonine (5HT) ou 5 5-HT3 Contrôle du sommeil et de


hydroxytryptamine la vigilance
5-HT1, 5-HT2, 5-HT4, 5-HT5, Emotions
5-HT6, 5-HT7
Polypeptides
Enképhalines µ, d Neuromodulation, douleur,
comportement sexuel
130

65
18/03/2017

CHAPITRE 4
PHYSIOLOGIE DES RÉCEPTEURS
- NOCICEPTEURS
- FUSEAU NEUROMUSCULAIRE
- RÉCEPTEURS VESTIBULAIRES

131

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
1. base anatomique des récepteurs
2. bases fonctionnelles
IV. Le codage de la durée du stimulus
1. les récepteurs à adaptation nulle ou lente
2. les récepteurs à adaptation rapide
3. les récepteurs d'abord phasiques puis toniques
V. Etude des nocicepteurs
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
132

66
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
1. base anatomique des récepteurs
2. bases fonctionnelles
IV. Le codage de la durée du stimulus
1. les récepteurs à adaptation nulle ou lente : R toniques
2. les récepteurs à adaptation rapide : R cinétiques ou phasiques
3. les récepteurs d'abord phasiques puis toniques

V. Etude des nocicepteurs


VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
133

I- Généralités:

La subdivision afférente du système nerveux périphérique


apporte au SNC des informations sur l’extérieur et l’intérieur de
l’organisme. On distingue:

1- Les afférences viscérales: voie des informations


inconscientes provenant des viscères.

2- Les afférences sensorielles: voie des informations


conscientes , elle comporte:
a- les sensations somatiques: d’origine somesthésique
(peau), proprioceptive (muscles, articulation, peau; oreille
interne)
b- les sens spéciaux: vision, audition, goût et odorat.
Ces informations sensitives sont captées par des récepteurs.
134

67
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
1. base anatomique des récepteurs
2. bases fonctionnelles
IV. Le codage de la durée du stimulus
1. les récepteurs à adaptation nulle ou lente : R toniques
2. les récepteurs à adaptation rapide : R cinétiques ou phasiques
3. les récepteurs d'abord phasiques puis toniques

V. Etude des nocicepteurs


VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
135

II- Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique

Les récepteurs sont divisés en cinq groupes principaux , basés sur le type de
stimuli :

Type de récepteur Type de stimulus

Le mécanorécepteur Pression (Barorécepteurs), étirement cellulaire,


vibrations, accélération, son

Le thermorécepteur Degrés différents de chaleur


(dans la peau, l’hypothalamus …)
Le chémorécepteur O2, pH, molécules organiques ex: glucose.
Le photorécepteur Photons de la lumière , ce sont les cônes et les
bâtonnets de la rétine.
Le nocicepteur stimulus potentiellement nocifs pour les tissus.

136

68
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
1. base anatomique des récepteurs
2. bases fonctionnelles
IV. Le codage de la durée du stimulus
1. les récepteurs à adaptation nulle ou lente : R toniques
2. les récepteurs à adaptation rapide : R cinétiques ou phasiques
3. les récepteurs d'abord phasiques puis toniques

V. Etude des nocicepteurs


VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
137

III- Propriétés générales des systèmes sensoriels:

1- base anatomique des récepteurs:

Les récepteurs du système sensoriel varient en complexité


allant de terminaisons libres ramifiées de neurones sensoriels
isolés dont les dendrites servent de récepteurs, aux plus
complexes tels que les photorécepteurs.

138

69
18/03/2017

Récepteur de la douleur Mécanorécepteur


de type I ou disque de Corpuscule
Merkel Tactile de Meissner

épiderme

derme

Mécanorécepteur
de type II ou corpuscule de
Rufini Corpuscule lamellaire
De Pacini

139
Les différents récepteurs cutanés

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
1. base anatomique des récepteurs
2. bases fonctionnelles
IV. Le codage de la durée du stimulus
1. les récepteurs à adaptation nulle ou lente : R toniques
2. les récepteurs à adaptation rapide : R cinétiques ou phasiques
3. les récepteurs d'abord phasiques puis toniques

V. Etude des nocicepteurs


VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
140

70
18/03/2017

2- bases fonctionnelles:
Toutes les voies sensorielles commencent avec un stimulus,
énergie physique, qui agit sur le récepteur.
Le récepteur est un transducteur qui convertit le stimulus en
un signal intracellulaire càd en variation du potentiel de
membrane

141

a- Le site transducteur (T)


Le stimulus en agissant sur le récepteur crée une variation
de potentiel membranaire : potentiel de récepteur (PR)
pouvant être une dépolarisation ou hyperpolarisation dont
le décours et l'amplitude sont fonctions des variables du
stimulus (intensité, ..).
b- Le site générateur
C’est un site membranaire plus ou moins éloigné du site
transducteur où le PR y produit 1 dépolarisation secondaire
appelée potentiel générateur PG
qui génère des PA dès qu’il atteint un seuil critique
142

71
18/03/2017

c- Les potentiels récepteur et générateur


Ce sont des variations lentes du potentiel de membrane,
locales, graduables en fonction de l'intensité du stimulus.
Ayant la possibilité de sommation en réponse à deux
stimulus successifs.
Ils présentent en général une décroissance à partir d'une
amplitude maximale de départ , ce décours rend compte de
l'adaptation du récepteur.

143

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
1. les récepteurs à adaptation nulle ou lente : R toniques
2. les récepteurs à adaptation rapide : R cinétiques ou phasiques
3. les récepteurs d'abord phasiques puis toniques
V. Etude des nocicepteurs
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires

144

72
18/03/2017

IV. LE CODAGE DE LA DURÉE DU STIMULUS

1. Notion d’adaptation:
L’adaptation est un changement (en général une diminution) de
la sensibilité à un stimulus de longue durée: Pour un stimulus
maintenu constant pendant un certain temps, la fréquence des
PA décroît en fonction du temps d'application.
La vitesse de cette adaptation dépend du type de récepteur.

145

146

73
18/03/2017

2- les récepteurs à adaptation nulle ou lente : R toniques


ex: R liés à la douleur, à la position du corps. Ils sont importants dans la
communication des renseignements qui concernent les condition
stables du corps. Ce sont des récepteurs toniques ou statiques.
3- les récepteurs à adaptation rapide : R cinétiques= phasiques
Ex: R de la pression du toucher et de l’odorat.
Ils jouent un rôle important dans la communication des changements
associés à une sensation particulière. Ce sont des récepteurs
phasiques ou dynamiques.
4- Certains récepteurs sont tout d'abord phasiques puis toniques
fibres Ia du fuseau neuromusculaire

147

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
V. Etude des nocicepteurs
A. Définitions
B. Mécanisme d’activation des nocicepteurs
C. Voie sensorielle de la nociception
D. Contrôle segmentaire ou Gate Control
E. Contrôle supra-segmentaire de la douleur
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
148

74
18/03/2017

V . ETUDE DES NOCICEPTEURS


A. Définitions:

1. Définition de la Douleur :
"Sensation désagréable et une expérience émotionnelle en réponse à
une atteinte tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes
évoquant une telle lésion".
D’après l’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur
un stimulus est dit nociceptif lorsqu'il est capable de produire une lésion
tissulaire.
2- Nocicepteur
Récepteur préférentiellement sensible à un stimulus nociceptif : Ce sont
en général des terminaisons nerveuses libres.
149

nociception
3.Manifestations nerveuses
liées à une stimulation Cortex sensorielsdouleur
nociceptive primaires

apprentissage
Thalamus

Stimulus nociceptif vo Antéro-


ie latérale
Tronc cérébral

Neurones Contrôles
nocicepteur
Sensoriels descendants
primaires
Moelle épinière

Manifestations
Réflexe d’évitement motrices 150
Végétatives réflexes

75
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
V. Etude des nocicepteurs
A. Définitions
B. Mécanisme d’activation des nocicepteurs
C. Voie sensorielle de la nociception
D. Contrôle segmentaire ou Gate Control
E. Contrôle supra-segmentaire de la douleur
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
151

B. Mécanisme d’activation des nocicepteurs

On distingue :

• une stimulation directe par lésion tissulaire cutanée,

ostéoarticulaire, musculo-tendineuse…)

• une stimulation indirecte par l'intermédiaire de substances

algogènes endogènes libérées en cascade suite à la lésion

tissulaire : Les fibres nerveuses A(delta)δ et C qui véhiculent

l’information douloureuse vers le SNC possèdent des

collatérales qui libèrent la substance P (SP). 152

76
18/03/2017

La SP stimule au niveau de multiples cibles (capillaires,

mastocytes, etc.) la libération de substances excitatrices

des fibres de la douleur telles que l’histamine (HIS),

sérotonine (5 HT), bradykinine (BK), etc.) appelées soupe

inflammatoire provoquant une hyperalgésie primaire.

Les lésions tissulaires conduisent également à la libération

d’acide arachidonique qui se transforme en prostaglandines

provoquant une hyperalgésie secondaire.

153

1 : conduction normale
de l’influx nerveux
1
2 : réflexe d’axone

*substance P:
neuropeptide algogène
présent dans le ganglion
rachidien.

Figure 2: Hyperalgie périphérique : entretien de la douleur par des réflexes


d'axone, la libération dendritique de substance P (SP) et la mise en jeu de
154
neuromédiateurs

77
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
V. Etude des nocicepteurs
A. Définitions
B. Mécanisme d’activation des nocicepteurs
C. Voie sensorielle de la nociception
D. Contrôle segmentaire ou Gate Control
E. Contrôle supra-segmentaire de la douleur
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
155

C. Voie sensorielle de la nociception


voie spino-thalamique cortex

3
2
1

1
156

78
18/03/2017

1- les types de fibres sensitives nociceptives


les fibres Aδ (v = 4-30 m/s)
. Faiblement myélinisées
. 1 – 5 µm de diamètre
. Douleur rapide localisée type piqûre

les fibres C (v = 0.2-2 m/s)


. non myélinisées
. 0.3-1.5 µm de diamètre
. Douleur plus tardive, diffuse type brûlure

2- les neurones de la voie sensorielle nociceptive: 4 types:


(1) les neurones sensoriels primaires (Aδ et C)
(2) les neurones spinothalamiques
(3) les neurones thalamo-corticaux
(4) les neurones cortico-corticaux : analyse de la sensation
157

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
V. Etude des nocicepteurs
A. Définitions
B. Mécanisme d’activation des nocicepteurs
C. Voie sensorielle de la nociception
D. Contrôle segmentaire ou Gate Control
E. Contrôle supra-segmentaire de la douleur
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
158

79
18/03/2017

D. Contrôle segmentaire ou « Gate control »:

il existe un filtre modulateur de très grande importance appelé la « porte ».


Il a été décrit sous le nom de théorie du « gate control », par Patrick Wall
et Ronald Melzack en 1965:

l'intensité de la douleur peut être modulée par la balance entre activité des
fibres nociceptives et activité d'autres afférences ex celles du tact.

La stimulation électrique des fibres cutanées myélinisées de gros calibre à


grande vitesse de conduction Aα ou β, diminue ou inhibe la conduction de
l’influx nerveux nociceptif véhiculé par les fibres Aδ et C, via des interneurones
inhibiteurs et s'opposer ainsi à la transmission des messages douloureux .

159

Application clinique:

La stimulation électrique des fibres cutanées myélinisées de


gros calibre, Aα et Aβ (normalement activées par des
stimulations mécaniques), diminue la réponse des neurones
de la corne dorsale de la moelle épinière à des stimuli
nociceptifs. La douleur arrive donc sur un relais déjà inhibé.

160

80
18/03/2017

Figure 4: schéma des voies du contrôle segmentaire de la douleur 161

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
V. Etude des nocicepteurs
A. Définitions
B. Mécanisme d’activation des nocicepteurs
C. Voie sensorielle de la nociception
D. Contrôle segmentaire ou Gate Control
E. Contrôle supra-segmentaire de la douleur
VI. Les mécanorécepteurs musculaires
VII- Les récepteurs vestibulaires
162

81
18/03/2017

E. Contrôle supra segmentaire de la douleur


Origine: Dans le tronc cérébral
La substance réticulée du TC possède plusieurs systèmes
dont un qui est serotoninergique: le noyau de raphé

enképhalines

163

Une stimulation centrale portée au niveau de la SGPA*


(mésencéphale) ou dans le noyau raphé (bulbe) diminue la
réponse des neurones spino-thalamiques à une stimulation
nociceptive.
Ces effets sont abolis par injection i.v de Naloxone, un
antagoniste de la Morphine.

Ceci suggère que les neurones de SGPA ou du raphé ont


pour neurotransmetteur une morphine endogène ou
endomorphine telle que les enképhalines, la β endorphine et
la dymorphine qui inhibent la douleur.
*SGPA: substance grise périacquéducale (mésencephale)*
164

82
18/03/2017

SGPA
(mésencéphale)
Tronc
cérébral
Noyau du
raphé (bulbe)

sérotonine
Contrôle supra-
segmentaire de la
douleur Moelle épinière

Enképhalines

Analgésie: blocage de la
transmission de la douleur 165

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus
V. Etude des nocicepteurs
VI- Les récepteurs vestibulaires
A. Les organes otolithiques
1. structure de l’épithélium sensoriel : la macule
2. mise en jeu des organes otolithiques
VII. Les mécanorécepteurs musculaires

166

83
18/03/2017

167

Labyrinthe osseux (périlymphe)


Labyrinthe membraneux (endolymphe)
antérieur
Ampoule du canal semi circulaire
Canaux
Semi postérieur
circulaire
latéral
utricule saccule
cochlée
vestibule
Canal cochléaire

Ampoule du canal
semi circulaire

L’oreille interne 168

84
18/03/2017

169

Les organes otolithiques:


L’oreille interne ou labyrinthe est formée d’un système complexe de
canaux. Elle comporte trois canaux semi-circulaires, le vestibule, et la
cochlée (récepteurs de l’audition).
Les récepteurs de l’équilibre forment l’appareil vestibulaire et les récepteurs
vestibulaires sont de deux types: les organes otolithiques et les organes
ampullaires.

170

85
18/03/2017

1- structure des organes otolithiques :


Les organes otolithiques renferment le
saccule et l’utricule :
- saccule: sac ovoïde dont la paroi interne
verticale est recouverte d’un épithélium
sensoriel: la macule sacculaire
- utricule: sac ovoïde dont la paroi interne
horizontale est recouverte d’un épithélium
sensoriel: la macule utriculaire

171

Otolithes

Membrane otolithique

Kinocil

Stérocils (40 à 400)

Cellules ciliées

Cellule de soutien

Membrane basale

Nerf vestibulaire
Epithélium sensoriel : Organisation des macules sacculaire et utriculaire
172

86
18/03/2017

2- Structure de l’épithélium sensoriel : la macule

Les macules sacculaire et utriculaire:


- Contiennent des cellules ciliées et des cellules de
soutien.
- Ces cils (70 stérocils et un Kinocil) pénètrent
dans une substance gélatineuse à la surface de
laquelle se trouvent des otolithes (cristaux de
carbonate).
- Les cellules ciliées font synapse avec les
terminaisons sensorielles axonales issues de la
branche vestibulaire du nerf VIII.
Les organes otolithiques détectent l’accélération
linéaire et la position de la tête. 173

3- Mise en jeu des organes otolithiques:


lors d’un mouvement de la tête, les
otolithes se déplacent, entraînant la
couche gélatineuse qui à son tour
entraîne les stérocils et les fait plier. Le
mouvement des stérocils déclenche des
potentiels dépolarisants ou
hyperpolarisants au niveau des cellules
ciliées qui libèrent un neurotransmetteur
qui va agir sur les fibres afférentes de la
branche vestibulaire du nerf vestibulo-
cochléaire (VIII).

174

87
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus

V. Etude des nocicepteurs


VI- Les récepteurs vestibulaires

VII. Les mécanorécepteurs musculaires


1. structure du fuseau neuromusculaire
2. les différents types de fibres intrafusales
3. l’innervation sensitive du FNM
4. l’innervation motrice du FNM : motoneurone gamma
5. mise en jeu du FNM
175
6. coactivation alpha-gamma

VI. Les mécanorécepteurs musculaires : les fuseaux


neuromusculaires (FNM)
1-Structure générale du fuseau neuromusculaire (FNM)
Les fuseaux musculaires sont des récepteurs à
l’étirement qui envoient des informations, vers la moelle
épinière et le cerveau, sur les variations de la longueur
du muscle.
Ce sont de petites structures allongées, enfouies et
positionnées parallèlement aux fibres musculaires
contractiles extrafusales.
Le FNM se compose d’une capsule de tissu conjonctif
qui renferme un groupe de petites fibres musculaires :
les fibres intrafusales.
176

88
18/03/2017

Capsule

Motoneurone Fibres intrafusales


Alpha

Motoneurone Extrémités contractiles


gamma Des fibres intrafusales
Axones des Partie centrale
fibres afférentes non contractile
Ia et II des fibres
intrafusales

Fibres musculaires Les récepteurs à


extrafusales L’étirement: les fibres
Afférente Ia et II

Structure du fuseau neuromusculaire


177

Le FNM possède deux régions :


• Une région centrale non-contractile
• 2 régions polaires contractiles

• Innervation sensitive du FNM

• Par les fibres Ia et II du FNM


(capteur de longueur et variation de
longueur)

• Innervation motrice du FNM

Chaque fuseau a sa propre innervation


motrice assurée par les motoneurones
gamma qui font contracter les fibres
intrafusales.

Il y a 5 à10 motoneurones gamma pour


chaque fuseau neuromusculaire 178

89
18/03/2017

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus

V. Etude des nocicepteurs


VI. Les mécanorécepteurs musculaires
1. structure du fuseau neuromusculaire
2. mise en jeu du FNM
3. intérêt de la coactivation alpha-gamma
VII- Les récepteurs vestibulaires

179

2- Mise en jeu du fuseau neuromusculaire


Tout mouvement qui va augmenter la longueur du muscle, va également
étirer le centre des fibres intrafusales. Cet étirement stimule les fibres
sensitives afférentes (Ia) qui transmettent des influx nerveux à la moelle
épinière. Ces influx déclenchent des potentiels d'action post-synaptiques au
niveau des motoneurones alpha. Il en résulte une contraction musculaire
réflexe, ce qui prévient les déchirures liées à l’allongement du muscle par ce
réflexe d’étirement.

180

90
18/03/2017

181

PLAN
I. Généralités
II. Classement des récepteurs selon leur stimulus spécifique
III. Propriétés générales des systèmes sensoriels
IV. Le codage de la durée du stimulus

V. Etude des nocicepteurs


VI- Les récepteurs vestibulaires

VII. Les mécanorécepteurs musculaires


1. structure du fuseau neuromusculaire
2. les différents types de fibres intrafusales
3. l’innervation sensitive du FNM
4. l’innervation motrice du FNM : motoneurone gamma
5. mise en jeu du FNM
6. Intérêt de la coactivation alpha-gamma 182

91
18/03/2017

3- Intérêt de la coactivation alpha-gamma

Lorsque les motoneurones alpha sont


activés, les fibres extrafusales se contractent
et le muscle se raccourcit, le rôle sensitif du
fuseau neuromusculaire est alors perturbé
par réduction de la tension sur la capsule du
FNM. Cependant, grâce à la coactivation des
motoneurones gamma par la même
impulsion qui active le motoneurone alpha ,
les extrémités du FNM se contractent
également étirant ainsi le centre du FNM, ce
qui permet de garder ce dernier en activité
pour informer en permanence le SN sur la
183
longueur du muscle.

184

92
18/03/2017

Intérêt de la coactivation alpha-gamma

185

CHAPITRE 6
LES REFLEXES SPINAUX OU
MEDULLAIRES

186

93
18/03/2017

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
187

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
188

94
18/03/2017

189

190

95
18/03/2017

I. Organisation anatomique de la moelle épinière

A. Moelle épinière

La moelle épinière est un cordon blanc de 1 cm de diam et de


50 cm de longueur, et se termine au niveau de L2. De la ME
émergent 31 paires de nerfs rachidiens. En coupe
transversale la ME montre au centre la substance grise, en
forme de H et en périphérie, la substance blanche.

La substance blanche renferme les prolongements myélinisés


des neurones. La substance grise renferme les corps
cellulaires des neurones et les interneurones.
191

B. Les neurones de la moelle épinière :


1. Les motoneurones

Ils possèdent leurs corps cellulaires dans les cornes


ventrales de la ME, et constituent le lieu de passage obligé
de toutes les commandes nerveuses vers les muscles d’où
leur appellation de la « voie commune finale » par
Sherrington.

192

96
18/03/2017

motoneurones alpha et gamma 193

a- Les motoneurones α (alpha)


•Cellules multipolaires et de grande taille (30 à 70 µ x 100 µ)
et à grande vitesse de conduction V = 60m/s. les
motoneurones alpha qui innervent un même muscle sont
regroupés constituant les noyaux moteurs.
b- Les motoneurones gamma
Neurone fusimoteur, leur axone a un diamètre inférieur à
celui du motoneurone alpha : 5 à 6µ, v = 30m/s. Ils innervent
les myofibrilles du fuseau neuromoteur (FNM) et règlent la
sensibilité des récepteurs intrafusoriaux.
194

97
18/03/2017

2. Les interneurones

interneurone
Motoneurones
Cellule de Renshaw
(IN)

195

2. Les interneurones
Cellules de petite taille. Leur nombre est 30 fois supérieur à
celui des motoneurones alpha. Ils sont très excitables et
reçoivent les signaux moteurs et sensitifs.
La cellule de Renshaw est un interneurone inhibiteur qui
contrôle la fréquence de décharge des motoneurones alpha.
La strychnine, la toxine du tétanos inhibe cette auto régulation
et entraine des convulsions tonico-cloniques (contractions
musculaires rapides, produisant de grands mouvements).

196

98
18/03/2017

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
197

II. Fonctions de la ME

La moelle épinière a deux fonctions principales:


Acheminer les influx afférents et efférents entre le SNC et
le reste du corps et produire des réflexes médullaires.
Il existe deux sortes de réflexes:
- Réflexes somatiques ou spinaux activant des muscles
squelettiques.
- Réflexes autonomes ou viscéraux activant des effecteurs
viscéraux (muscles lisses, cardiaque, glandes).

198

99
18/03/2017

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
199

III. Etudes des Réflexes somatiques


A. Définitions
1- définition du réflexe
Le réflexe est une activité ou une variation d’activité
involontaire d’un effecteur en réponse à la stimulation d’un
récepteur.
Il peut être inné quand il existe dés la naissance ou
conditionné lorsqu’il est secondaire à un apprentissage.
Le réflexe est un comportement toujours adapté à un but, ainsi
les réflexes spinaux permettent le maintien de la posture et
l’exécution des mouvements protecteurs élémentaires, ex:
réflexe de Retrait. 200

100
18/03/2017

2. Eléments d’un arc réflexe


- Un récepteur qui capte l’information,
- Un neurone sensitif afférent qui transmet l’information à la ME.
- Un centre d’intégration de l’information = ME
- Un neurone moteur efférent, qui transmet l’information à
l’effecteur.
- Un effecteur.

201

202

101
18/03/2017

Un réflexe peut être


Monosynaptique, ne comporte que 2 neurones
Polysynaptique, fait intervenir des interneurones

203

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
204

102
18/03/2017

B- Etude du réflexe myotatique:

1. Définition et mise en jeu


Le réflexe myotatique est un réflexe d’étirement provoqué par
un allongement du muscle. Cet allongement stimule les
mécanorécepteurs des fuseaux neuromusculaires provoquant
une augmentation de la fréquence de décharge des fibres
sensitives Ia. Ces fibres font synapse directement avec les
motoneurones alpha entraînant la contraction réflexe du muscle
en réponse à son propre étirement. Le réflexe myotatique est
monosynaptique.

205

206

103
18/03/2017

2. Distribution et rôle du réflexe myotatique

Le réflexe myotatique existe au niveau de tous les muscles de

l’organisme: fléchisseurs et extenseurs

Il prédomine sur les extenseurs, muscles antigravitaires, dont

le rôle est de s’opposer à l’action de la pesanteur, créer le

tonus musculaire et maintenir la position debout.

Le réflexe myotatique est utilisé pour explorer l’intégrité de la

moelle épinière.
207

3- Application clinique: Les réflexes rotulien


La percussion du tendon rotulien
avec un marteau à réflexes étire
dans un premier temps le
muscle quadriceps ; puis stimule
les FNM ce qui provoque la
contraction réflexe du muscle
quadriceps.
Ce réflexe explore les segments
lombaires L3- L4 de la ME alors
que le réflexe Achiléen explore le
segment sacré S1 de la ME. 208

104
18/03/2017

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
209

C- Les réflexes associés au réflexe myotatique


1- Réflexe de facilitation des synergistes
Les muscles synergistes sont des muscles qui ont la même
action que celle des muscles homonymes.
Les axones des fibres Ia émettent des collatérales qui vont faire
synapse avec les motoneurones α des muscles synergistes.
La stimulation des fibres Ia active les motoneurones α
synergistes.
Leur potentiel de membrane augmente suffisamment pour
entraîner un PPSE mais pas assez pour engendrer un PA.
Le muscle synergiste ne se contracte pas mais devient plus
excitable.
210

105
18/03/2017

211

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES


I. Organisation anatomique de la moelle épinière
II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
1. Le réflexe de facilitation des synergistes
2. Le réflexe d’inhibition des antagonistes
D. Le réflexe myotatique inverse
IV. Contrôle supraspinal des réflexes 212

106
18/03/2017

2- Les réflexes d’inhibition des antagonistes


Dans le réflexe myotatique, la stimulation des fibres Ia active,
par l’intermédiaire d’ une de ses collatérales, des interneurones
inhibiteurs qui inhibent les motoneurones alpha des muscles
antgonites. Le rôle de ce réflexe est de supprimer l’opposition
fonctionnelle des muscles fléchisseurs et extenseurs entre eux.

213

réflexes d’inhibition des antagonistes

Un interneurone inhibiteur inhibe les motoneurones des muscles


214
antagonistes.

107
18/03/2017

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
215

D. Le réflexe myotatique inverse

1- Rôle du réflexe myotatique inverse


Ce réflexe traduit le relâchement et l’allongement du muscle
en réaction à sa contraction. ll est mis en jeu par les
récepteurs sensoriels proprioceptifs situés dans les tendons
appelés les organes tendineux de Golgi (OTG).
Il joue un rôle protecteur pour l'appareil locomoteur et plus
particulièrement lorsque le mouvement atteint les limites
mécaniques de l'articulation, évitant ainsi l’arrachement
tendineux et la déchirure ligamentaire et permet l’exécution
harmonieuse d’un programme moteur comme la marche.
216

108
18/03/2017

.
FNM et les fibres musculaires
ordinaires sont parallèles :
FNM renseigne sur la
longueur du muscle.
OTG sont en série avec les
fibres musculaires et
renseignent le SN sur la
tension du muscle et sur sa
force de contraction.

217

218

109
18/03/2017

2.Mise en jeu du réflexe myotatique inverse


Dans le cas de port d’une charge trop lourde, la contraction du
muscle actif stimule l’OTG en série avec lui. Ce dernier, envoie
un signal afférent, via les fibres Ib. Au niveau de la ME, les
fibres Ib stimulent un interneurone inhibiteur des
motoneurones alpha du muscle en activité provoquant son
relâchement, et stimulent les motoneurones alpha du muscle
antagoniste produisant sa contraction.

219

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutané
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
220

110
18/03/2017

E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutané


1. Réflexe ipsilatéral de flexion

Il s’agit de la contraction réflexe d’un muscle fléchisseur d’un


membre suite à l’application d’un stimulus douloureux. Ce
réflexe permet d’éloigner le membre d’un stimulus inhabituel
potentiellement dangereux.

221

2. Le réflexe d’extension croisée

Une stimulation cutanée intense, provoque une:


- flexion ipsilatérale, une
- extension généralisée des muscles extenseurs
controlatéraux, un
- relâchement des fléchisseurs controlatéraux.
Ce réflexe est poly synaptique; les fibres recrutées sont de
type III et IV

222

111
18/03/2017

223

LES REFLEXES SPINAUX OU MEDULLAIRES

I. Organisation anatomique de la moelle épinière


II. Fonctions de la ME
III. Etude des réflexes somatiques
A. Définitions
B. Etude du réflexe myotatique
C. Les réflexes associés au réflexe myotatique
D. Le réflexe myotatique inverse
E. Réflexes extéroceptifs à point de départ cutanés
IV. Contrôle supraspinal des réflexes
224

112
18/03/2017

IV. Contrôle supraspinal des réflexes

Une interruption des voies de contrôle moteur descendantes


est responsable d’ une désorganisation des circuits réflexes
spinaux. La perte de cette influence descendante entraîne
une exagération du réflexe myotatique qui se traduit par
* une hypertonie élastique. Cette hypertonie s'établit
préférentiellement sur les muscles fléchisseurs au membre
supérieur et sur les muscles extenseurs au membre inférieur.
* et une vivacité anormale des réflexes ostéo-
tendineux.
225

Exploration clinique des réflexes


Type de réflexe Centre nerveux résultats
exploré
Réflexe bicipital C5, C6 contraction du
biceps et flexion
du coude.

Type de réflexe Centre nerveux résultats


exploré
Réflexe tricipital C7 Extension du
coude et
contraction du
triceps

226

113
18/03/2017

Type de réflexe Centre nerveux résultats


exploré
Réflexe rotulien L3, L4 Contraction du
quadriceps et
extension du
genou

Type de réflexe Centre nerveux résultats


exploré
Réflexe achiléen S1 Extension du pied à
la cheville

227

CHAPITRE 5
PHYSIOLOGIE
DU MUSCLE STRIE SQUELETTIQUE:
TISSU EXCITABLE

228

114
18/03/2017

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
II. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

229

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
III. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

230

115
18/03/2017

I. . Structure

Le muscle strié squelettique est l'organe effecteur de la


motricité somatique, qui regroupe l'ensemble des fonctions
permettant à un organisme de se déplacer ou d'interagir avec
son milieu en mobilisant les pièces de son squelette. Il ya
environ 600 muscles squelettiques dans l’organisme.
Muscle squelettique constitué de quelques dizaines à quelques
milliers de fibres musculaires, de 10 à 100 µm de diamètre et
de plusieurs centimètres de longueur.

231

Fig 1 : structure du muscle squelettique


232

116
18/03/2017

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
III. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

233

Fig 2 : structure des fibres musculaires squelettiques 234

117
18/03/2017

A- la fibre musculaire:

Ensemble de cellules dont le cytoplasme a fusionné (syncytium); les


nombreux noyaux de ces cellules sont situés à la périphérie du
cytoplasme.
Cytoplasme = sarcoplasme
Membrane cellulaire = sarcolèmme.
Le sarcoplasme renferme des protéines contractiles: actine et myosine, de
protéines de la contraction musculaire: tropomyosine, troponine, formant
les myofibrilles, et du sarcolèmme reçoit et transmet le message nerveux.

235

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
III. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

236

118
18/03/2017

237

B- Ultra structure
Bande I Bande A Bande I

strie Z strie Z

Bande H

Actine
Myosine

238

119
18/03/2017

B- Ultra structure
Le muscle strié est dit "strié" en raison de son aspect au microscope
optique :
une bande sombre bande A ou anisotrope alterne avec une bande I plus
claire isotrope.
La strie Z :ligne étroite et sombre coupe transversalement chaque bande I
La bande H : zone plus claire, partage la bande A en son milieu.
Cette striation est due à la présence de filaments contractiles d'actine et
de myosine, disposés longitudinalement.

239

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
III. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

240

120
18/03/2017

C- Le sarcomère
le sarcomère = Segment de myofibrilles compris entre 2 stries Z
successives, c’est l’unité de la contraction élémentaire.
- Longueur au repos = 2,5 µm,
- Il est composé de la bande H, A et de la bande I:
La bande H = ne contient que la myosine
La bande A = contient la myosine + l’actine
La bande I = ne contient que l’actine

241

a. Filaments fins :

- L’actine composés de monomères d'une protéine=


disposés en une double chaîne en hélice
- 2 protéines : la tropomyosine et la troponine.

242

121
18/03/2017

b.Filaments épais :

Composés de la protéine de myosine formée de 2 parties :


•Une tête globulaire possédant
un site de combinaison avec l'actine
un site enzymatique ayant une activité ATPasique
•Une queue

243

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
III. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

244

122
18/03/2017

D- Rôle du réticulum sarcoplasmique


Tubule T conduisant
Les PA à l’intérieur de la sarcolemme actine myosine
fibre

Réticulum sarcoplasmique Citerne terminale


triade
Site de stockage de Ca2+

Le RS permet:
1) la transmission rapide du PA à l’intérieur de la fibre musculaire grâce à ses
tubules transverses (système T) qui s’invaginent de la surface de la
fibre musculaire vers l’intérieur de la cellule.
2) RS longitudinal forme des citernes servant de réservoirs de Ca2+ qui joue un
rôle important ds la contraction musculaire.
245

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
II. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

246

123
18/03/2017

Couplage excitation-contraction 247

II. Réponse musculaire à l’excitation

A. couplage excitation- contraction

1- le PPM donne naissance à un PAM qui se propage grâce au système T


du réticulum sarcoplasmique (RS).
2- Arrivé au RS longitudinal, le PAM provoque la libération du Ca++
contenu dans les citernes,
3- Ca++ unit la troponine à l’actine, ce qui écarte la tropomyosine des sites
de liaisons destinés aux têtes de myosine.
4- Fixation de la myosine sur l’actine, la contraction commence grâce au
glissement de l’actine sur la myosine,
Actine+ATPmyosine Actomyosine ATP

Activation de ATPase: ATP ADP + P + E


248

124
18/03/2017

5- A la fin de la contraction, les RS pompe le Ca++


6- la troponine adopte sa configuration initiale, la tropomyosine
recouvre de nouveau les sites de liaison destinés aux têtes de
myosine. Le glissement de l’actine sur la myosine ne sont plus
possibles: la relaxation débute.

249

- La rigidité cadavérique

Après la mort, [Ca2+] cytosolique augmente par fuite des citernes

latérales et permet la fixation de l’actine à la myosine, les muscles se

figent: c’est la rigidité cadavérique qui disparaît au bout quelques heures

avec la désintégration des tissus.

Vidéo contraction musculaire

250

125
18/03/2017

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure
A. la fibre musculaire
B. l’ultrastructure
C. le sarcomère
D. le système tubulaire
II. Réponse musculaire à l’excitation
A. Couplage excitation-contraction
B. Les différents types de contractions musculaires
C. Effets de la sommation des secousses musculaires
D. Relation Tension-Longueur
E. Relation Force-vitesse

251

B- Les différents types de contractions

1. La contraction isométrique est une contraction qui crée de la force sans


mouvement. Dans ce cas, le muscle développe une tension, sans se raccourcir, par
allongement des tendons. Il y a formation des ponts actine-myosine mais sans
glissement. Ce phénomène est actif et consomme de l’énergie, c’est le cas du
soulèvement d’un objet lourd sans bouger. 252

126
18/03/2017

2. La contraction isotonique :

La contraction isotonique est une contraction qui crée de la force et


déplace une charge dans tous les angles de l’articulation.
253

Le muscle striée squelettique : tissu excitable


I. Structure

A. la fibre musculaire

B. l’ultrastructure

C. le sarcomère

D. le système tubulaire

II. Réponse musculaire à l’excitation

A. Couplage excitation-contraction

B. Les différents types de contractions musculaires

C. Effets de la sommation des secousses musculaires


254

127
18/03/2017

C. Effets de la sommation des


secousses musculaires
1. Réponse du muscle à une seule
excitation: la secousse musculaire

Un potentiel d’action musculaire génère une


seule secousse musculaire caractérisée par :
•Une période de latence : temps écoulé entre
le PAM et le début du développement de la
tension musculaire et qui dure 2-10 ms. Ce
décalage représente le temps nécessaire
pour le couplage excitation-contraction,
•Une phase de contraction de 25 à 120 ms
pendant laquelle la tension musculaire
s’accroit régulièrement jusqu’à une valeur
maximale,
•Une phase de relâchement : pendant
laquelle la tension diminue.
255

2. Effets de la sommation temporelle des secousses

• Si 2 stimulations identiques sont appliquées à un muscle dans un court


intervalle, la seconde contraction sera plus vigoureuse que la première.

• Le tétanos : mode habituel de contraction musculaire dans notre


organisme : les neurones moteurs envoient des volées d'influx
provoquant des secousses. 256

128
18/03/2017

3. Effets de la sommation spatiale des secousses musculaires

La force de contraction musculaire dépend de la sommation spatiale des

unités motrices qui se contractent simultanément.

La stimulation nerveuse d'un nombre croissant d'unités motrices d'un

même muscle entraîne une force croissante exercée par ce muscle. A

l’inverse, la stimulation d’un petit nombre d'unités motrices produit une

faibles force de contractions musculaire.

257

CHAPITRE 7
LE SYSTEME NERVEUX
AUTONOME

258

129
18/03/2017

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Subdivisions du SNA

IV. Organisation centrale du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VII. Exploration du SNA

259

I.Introduction

Le système nerveux autonome (SNA) ou SNV ou SN viscéral


organovégétatif s’oppose au SN Somatique ou volontaire par
son indépendance vis-à-vis de la conscience ou de la volonté
et par une organisation anatomique qui lui est propre.
Néanmoins cette autonomie n’est que relative puisque
certaines régulations sous la dépendance du SNA sont en fait
contrôlables par la volonté.
Les fibres afférentes du SNA véhiculent les douleurs
viscérales et permettent des réflexes végétatifs.

260

130
18/03/2017

261

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Organisation centrale du SNA

IV. Organisation périphérique du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VII. Exploration du SNA


262

131
18/03/2017

263

II- ORGANISATION GENERALE DU SNA

Le Système Nerveux Somatique (SNS) ne possède qu’un


neurone effecteur entre la moelle épinière et l’organe effecteur
(muscle). En revanche l’action du SNA repose sur une
organisation anatomique à 2 neurones : un neurone connecteur
ou préganglionnaire et un neurone effecteur ou post
ganglionnaire. Ces deux neurones sont reliés au niveau d’un
ganglion autonome ou ganglion relais.: Il y a donc deux
connexions synaptiques: une au niveau du ganglion relais et
une au niveau de l’organe effecteur.
264

132
18/03/2017

Sauf exception, un organe innervé par le SNA reçoit une


double innervation autonome avec
* d’une part un contingent parasympathique possédant
une transmission synaptique cholinergique cad que le
neurotransmetteur libéré est l’Acéthylcholine (ACH)
* d’autre part un contingent sympathique ou
orthosympathique à médiation terminale noradrénergique cad
que le neurotransmetteur libéré est la noradrénaline (NA)
voire l’Adrénaline.

265

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Les subdivisions du SNA

IV. Organisation centrale du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VII. Exploration du SNA

266

133
18/03/2017

III. Les subdivisions du SNA


A. Le système sympathique
Dans le système orthosympathique, le ganglion relais est loin
des viscères :
1- neurone pré- ganglionnaire
les fibres préganglionnaires sont courtes empruntent la racine
ventrale des nerfs rachidiens, qu’elles quittent rapidement
pour former un rameau communiquant blanc (riche en fibres
myélinisées) qui rejoint un ganglion de la chaîne latéro-
vertébrale. Ces fibres font donc relais dans le ganglion de la
chaîne avec les fibres post ganglionnaires
267

2- neurone post- ganglionnaire:


Est non myélinisé et forme un rameau communicant gris. Ce
dernier rejoint le nerf rachidien pour se rendre à différents
organes.

268

134
18/03/2017

269

270

135
18/03/2017

Ach

271

3- Cas de la médullosurrénale :
De part son origine, son organisation anatomique et sa
transmission chimique, la glande surrénale peut être
considérée comme un ganglion sympathique dont les cellules
postganglionnaires ont perdus les axones. Elle sécrète
directement dans la circulation sanguine de l’adrénaline, de la
noradrénaline et de la dopamine. Les neurones
préganglionnaires cholinergique de la médullosurrénale sont
les nerfs sécrétoires de cette glande.

272

136
18/03/2017

3- Cas de la médullosurrénale

273

B. Le système parasympathique :
Dans l’innervation parasympathique, le ganglion relais est
situé à proximité du viscère ou même dans la paroi du viscère.
Par conséquent, le premier neurone est myélinisé et très long,
alors que le deuxième neurone est amyélinique et très court.

274

137
18/03/2017

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Organisation centrale du SNA

IV. Organisation périphérique du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VII. Exploration du SNA

275

III. Organisation centrale du SNA


Les centres autonomes ou centres primaires du SNA
correspondent aux sites d’origine des neurones
préganglionnaires cad aux corps cellulaires des premiers
neurones du SNA. Les centres autonomes des systèmes ortho et
parasympathique n’ont pas la même localisation.
1. Centres primaires du système sympathique :
Les centre primaires du SN sympathique sont localisés dans la
ME de C8 à L2 formant une colonne appelé la colonne
intermédio-latérale.
276

138
18/03/2017

277

2. Les centres primaires du système parasympathique :


Le système parasympathique comprend deux centres: le
centre parasympathique crânien et le centre
parasympathique sacré. Le premier est localisé dans le tronc
cérébral sous forme de noyaux annexés au 3ème, 7ème, 9ème et
10ème nerfs crâniens.
Le second est localisé dans la moelle sacrée de S2 à S4 sous
forme d’une petite colonne appelée colonne intermédio-
ventrale.
Le centre crânien innerve un vaste territoire céphalique et
cervico-thoraco-abdominal, alors que le centre pelvien assure
une innervation uniquement pelvienne. 278

139
18/03/2017

279

3. Le plexus myentérique (voir cours digestif)


Ce plexus Peut être considéré comme une entité particulière
du SNA. En effet le tube digestif possède une innervation
intrinsèque propre formée par un plexus nerveux localisé
dans la paroi du TD cette innervation est très vaste
puisqu’elle existe de la partie supérieure de l’œsophage
jusqu’au sphincter interne de l’anus. Cette activité est
cependant modulée par le SNA.

280

140
18/03/2017

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Subdivisions du SNA

IV. Organisation centrale du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VI. Exploration du SNA

281

V. Transmission synaptique du SNA

1. Nature du neurotransmetteur :

•système parasympathique : Les neurones pré et post

ganglionnaires sont tous les deux cholinergiques.

•Les neurones sympathiques : Les neurones préganglionnaires

sont cholinergiques mais les neurones post ganglionnaire sont

noradrénergiques à l’exception des glandes sudoripares qui

sont cholinergiques.
282

141
18/03/2017

2. Nature du récepteur :

- Système parasympathique :

Une fois libérée dans la fente synaptique, l’ACH se fixe sur

des récepteurs nicotiniques et des R muscariniques.

Les R nicotiniques sont localisés dans les ganglions relais et

les R muscariniques sont localisés sur les organes. Il existe 5

types de R muscariniques M1, M2, M3, M4, M5.

283

•Système sympathique :

Les ganglions relais possèdent les récepteurs nicotiniques.

La membrane post synaptique possède deux types de R

adrénergiques : les récepteurs alpha et béta qui sont eux

même divisés en sous types, α1, α2 et β1, β2 et β3.

L’activation des R α1 entraîne une contraction des fibres

musculaires lisses et une vasoconstriction alors que

l’activation des R β2 entraîne une relaxation des muscles et

une vasodilatation. 284

142
18/03/2017

285

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Subdivisions du SNA

IV. Organisation centrale du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VII. Exploration du SNA

286

143
18/03/2017

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs (voir tableau)


Important à connaitre car toute la pharmacologie
cardiovasculaire, respiratoire, digestive et urogénitale, est
basée sur la modulation des activités ortho et parasympathique
de ces organes.
Les deux systèmes ont des effets antagonistes sur les organes
pourvus de la double innervation et sont mis en jeu pour
atteindre une même finalité .

Effets du SNA sur les organes effecteurs (voir tableau).


Toutes les réponses parasympathiques sont médiées par les
récepteurs muscariniques
287

Organe effecteur Réponse Réponse Récepteur


parasympathique* sympathique adrénergique
Pupille Constriction Dilatation α
Glandes salivaires Sécrétion aqueuse Mucus, enzyme α ou β2

Cœur Bradycardie Tachycardie et β1


augmentation de la
force de contraction
Artérioles et veines ___ Constriction α
dilatation β2
Poumons Bronchoconstriction Bronchodilatation β2
Appareil digestif ↓ la motilité et la α1, β2
↑ la motilité et la
sécrétion sécrétion

Pancréas exocrine ↑ sécrétion ↓sécrétion α

enzymatique enzymatique 288

144
18/03/2017

289

LE SYSTÈME NERVEUX AUTONOME

I.Introduction

II. Organisation générale du SNA

III. Subdivisions du SNA

IV. Organisation centrale du SNA

V. Transmission synaptique du SNA

VI. Effets du SNA sur les organes effecteurs

VII. Exploration du SNA

290

145
18/03/2017

VII. Exploration du SNA par la variabilité de la fréquence


cardiaque
Il existe des tests qui permettent d’explorer le SNA tels que
les tests de réactivité cardiovasculaire basés sur l’étude de la
variabilité de l’espace RR.
La variabilité de l’espace RR est un signe d’excellente santé
conséquence d’une activité optimale du système
parasympathique.

291

Clinique : Neuropathie autonome cardiaque (NAC) du


diabétique

Environ 30% des patients diabétiques développent une


neuropathie végétative, qui se manifeste par un
dysfonctionnement cardiovasculaire, gastro-intestinal,
urinaire et reproducteur. La physiopathologie de la
neuropathie diabétique reste mal comprise.

Au Maroc: l’exploration du SNA se fait au service de cardiologie


A du CHU Ibn Sina par des test de réactivité cardiovasculaire.

292

146
18/03/2017

R R R R

Inspiration Expiration

La réponse du SNA peut être exprimée en pourcentage de


variation des intervalles RR :

Réponse du SNA = 100×[(RRmax —RRmin)/RRmin]


293

PHYSIOLOGIE DU SYSTEME
NERVEUX CENTRAL

294

147
18/03/2017

PLAN

Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies cérébelleuses

Chapitre 4 : Les noyaux gris et thalamus

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande corticale et

contrôle sous cortical 295

PLAN
Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies

cérébelleuses

Chapitre 4 : Les noyaux gris et thalamus

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande corticale


296
et contrôle sous cortical

148
18/03/2017

LE TRONC CEREBRAL ET LA FORMATION RETICULEE

I. Généralités sur le tronc cérébral

II. Rôle des noyaux du tronc cérébral

A. Le système dopaminergique

B. Le système adrénergique

C. Le système sérotoninergique

III- Actions intégratrices de la FR

297

LE TRONC CEREBRAL ET LA FORMATION RETICULEE

I. Généralités sur le tronc cérébral

II. Rôle des noyaux du tronc cérébral

A. Le système dopaminergique

B. Le système adrenergique

C. Le système sérotoninergique

III- Actions intégratrices de la FR

298

149
18/03/2017

I. Généralités sur le tronc cérébral


• Formé par trois éléments : le
mésencéphale, la protubérance et le bulbe
rachidien
• Toutes les voies ascendantes et
descendantes entre le SNP et les centres
supérieurs passent par le TC.
• C’est également un lieu de traitement
des informations par l’existence de
multiples synapses à son niveau
connexion entre le reste de
l’encéphale et la moelle épinière 299

Mésencéphale

Pont de Varole
(protubérance)

Bulbe rachidien

300

150
18/03/2017

Les fonctions du TC sont :

1- Lieu d’émergence de dix paires de nerfs crâniens (III – XII)

assurant la perception du gout, l’audition, la sensibilité de la face et

scalp, les mouvements des yeux, la mastication, la déglutition, la

mimique et la salivation. Le nerf X innerve par la plupart de ses

branches les viscères thoraciques et abdominaux et représente le

principal nerf du système parasympathique

301

302

151
18/03/2017

2- Comporte des noyaux ou centres contrôlant les fonctions vitales :

cardiovasculaires et respiratoires

3- Joue un rôle dans le contrôle reflexe de l’équilibre et de la posture

4- Comporte sur toute sa longueur un réseau de neurones

interconnectés : la formation réticulée dont le rôle est de

maintenir le cortex cérébral en état de veille

303

Il est formé par :

* Substance blanche:

Fibres myélinisées : liaison entre moelle avec les structures


supérieures et avec le cervelet.

* Substance grise:

Siège des activités réflexes


Relais
Centre cardio-vasculaire
Centre de contrôle respiratoire
Déglutition et vomissement

304

152
18/03/2017

LE TRONC CEREBRAL ET LA FORMATION RETICULEE

I. Généralités sur le tronc cérébral

II. Rôle des noyaux du tronc cérébral

A. Le système dopaminergique

B. Le système adrenergique

C. Le système sérotoninergique

III- Actions intégratrices de la FR

305

II. Rôle des noyaux du tronc cérébral


Certains noyaux du TC constituent un système modulateur

diffus formé d’un ensemble de neurones dont les longs axones

se ramifient en milliers de branches dans tout le cerveau et

interviennent dans:

- Le contrôle du mouvement volontaire (neurones à dopamine)

- Régulation des états émotionnels (neurones à dopamine, à

sérotonine et à adrénaline)

- Stimulation de toute l’activité du cerveau : la veille –sommeil

Système Réticulaire Activateur (SRA)


306

153
18/03/2017

1- Le Système Dopaminergique.

La dopamine est produite par deux


groupes de neurones, l'aire
tegmentale ventrale et la substance
noire (contrôle de la motricité)
La dopamine est impliquée dans:
* Contrôle des mouvements
(maladie de Parkinson)
* La mémoire,
* La récompense (plaisir)

307

Le Système Noradrénergique

La NA est libérée à partir

du locus coeruleus.

Elle est impliquée dans

- L’attention,

- l’excitation et

- l’anxiété

308

154
18/03/2017

Le Système Sérotoninergique
la sérotonine est libérée à
partir du noyau du Raphé.
Elle est impliquée dans:
- L’attention,
- L’excitation
- Le contrôle spinal de la
douleur en coopération avec
les morphines endogènes et
- Contrôle de la prise
alimentaire
309

LE TRONC CEREBRAL ET LA FORMATION RETICULEE

I. Généralités sur le tronc cérébral

II. Rôle des noyaux du tronc cérébral

A. Le système dopaminergique

B. Le système adrenergique

C. Le système sérotoninergique

III- La Formation Réticulée

A. Organisation de la FR

B. Actions intégratrices de la FR
310
C. Neurochimie de la FR

155
18/03/2017

III- La formation réticulée :

A. Organisation de la FR

La formation réticulée s’organise en :


* FR latérale: principalement afférente (sensitive)
reçoit les informations depuis tous les systèmes sensoriels
(somatiques et viscéraux)

311

*FR médiane:
surtout efférente (motrice)
* soit ascendante du TC vers le thalamus,
* soit descendante du TC vers la moelle épinière
= voie extra-
pyramidale réticulo spinale.

312

156
18/03/2017

B. Actions intégratrices de la FR

- La FR mésencéphalique et pontique : FR rostrale est


activatrice avec :
* des actions ascendantes d’éveil cortical,
* de facilitation des perceptions et de l’attention
* actions descendantes de facilitation du tonus.

- La FR pontique et bulbaire : FR caudale est inhibitrice des


activités comportementales:
* ↓ du tonus,
Facilitation du sommeil
* ↓ de la vigilance

cervelet

mésencéphale
TC pont
-
bulbe

FR

157
18/03/2017

1- Action sur la vigilance :


La vigilance est un état particulier d’activation du cerveau auquel il est
possible de reconnaître deux composantes :
- une activation sous-corticale assurant l’éveil et la réactivité
- une activation corticale indispensable à la perceptivité et
aux phénomènes cognitifs
L’ensemble définit la conscience = la connaissance qu’un individu a de
lui-même et de son entourage.

Des expériences de destruction et de stimulation chez l’animal (1930)


ont précisé le support de la vigilance : le système réticulaire activateur
ascendant (SRAA)
Toutes les causes de coma ont en commun de perturber le
fonctionnement du SRAA ou du cortex. 315

2- Action sur la veille et le sommeil:

Cycle généré par l ’hypothalamus.

SRA serait responsable des modifications de l ’activité du


cerveau au cours de l ’éveil et du sommeil.

Deux périodes de sommeil:


• Sommeil lent :
divisé en 4 stades (1 à 4) (0 = éveil)
caractérisé par une faible activité du cerveau
• Sommeil paradoxal
caractérisé par une intense activité du cerveau
correspond aux périodes de rêves 316

158
18/03/2017

Alternance sommeil lent et sommeil paradoxal


au cours de la nuit:

Cycles d ’environ 90 min.


317

Il existe d’importantes modifications de l’électroencéphalogramme


(EEG) au cours du sommeil.

EEG = enregistrement de l ’activité


électrique des neurones à la surface du
scalp
Chaque électrode enregistre
l’activité simultanée de millions de
neurones.

318

159
18/03/2017

Sommeil lent:
• ↓ activité du cerveau ( ↓ consommation O2 et glucose)

• EEG à ondes delta

• Perte de sensibilité aux stimuli (informations sensorielles


n ’atteignent presque plus le cortex)

• ↓ générale du métabolisme (respiration, cœur, tension, etc.)

• 4 stades (stade 0 = éveil)

319

Sommeil paradoxal:
• Intense activité du cerveau (parfois plus qu’à l ’éveil)

• Ondes alpha et bêta

• Correspond au rêve en général (90% des gens éveillés pendant le


paradoxal disent qu’elles rêvaient)

• Mouvement rapide des yeux (REM)

• Perte de tonus musculaire, paralysie complète

• Augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire

• Érection (pénis, clitoris)

• Durée: 5 à 50 minutes

320

160
18/03/2017

PLAN

Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies cérébelleuses

Chapitre 4 : Les noyaux gris et thalamus

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande corticale et

contrôle sous cortical 321

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôles de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


322

161
18/03/2017

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôle de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


323

I. Introduction
La barrière hémato-encéphalique (BHE) : barrière plus
physiologique qu’anatomique, qui filtre et contrôle le passage
des substances sanguines et les empêche de passer librement
du sang au liquide extra-cellulaire de la substance grise du
Système Nerveux Central (SNC).

Elle isole ainsi la substance grise du reste de l'organisme et lui


permet d'avoir un milieu spécifique, différent du milieu intérieur

324

162
18/03/2017

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôle de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


325

II. Le rôle de la BHE


• Le filtre cérébral permet de contrôler l'entrée et la sortie de
substances du sang vers le liquide céphalorachidien.

Quel est l'intérêt d'un tel mécanisme?


• Le sang subit de nombreuses variations de concentrations
hormonales, ioniques, de nutriments... L'existence d'une BHE
permet ainsi de prémunir le cerveau contre ces variations.
L'homéostasie du liquide interstitiel cérébral est ainsi plus
"parfaite" que celle du sang.

326

163
18/03/2017

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôle de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


327

II. Constitution de la BHE


Cette notion regroupe en fait deux mécanismes distincts:

* le passage direct de certaines molécules (petite taille et


affinité pour les lipides) du sang vers le liquide interstitiel
cérébral à travers l'endothélium des vaisseaux : BHE vraie

* la sécrétion contrôlée de liquide céphalorachidien (LCR)


à partir du sang au niveau des plexus choroïdes et sa
résorption au niveau des granulations de Pacchioni : barrière
hémato-céphalorachidienne

328

164
18/03/2017

Les différents points


de contrôle des
échanges entre le sang
et le tissu cérébral
1 = barrière hémato
encéphalique vraie, située au
niveau de l'endothélium
vasculaire

2 = Granulations de Pacchioni
au niveau de l'arachnoide

3 = épithélium épendymaire
du quatrième ventricule,
plexus choroïde

329

2-1/ La BHE vraie

• Il s'agit du système limitant le

passage de substances des

capillaires sanguins, sur toute leur

longueur, vers le liquide interstitiel

cérébral.

• Les vaisseaux sanguins qui irriguent

le cerveau sont séparés du liquide

interstitiel cérébral par trois feuillets :


330

165
18/03/2017

* un endothélium vasculaire
continu et étanche : joue un rôle de
filtre dans les échanges. Les
capillaires cérébraux ont une
structure particulière : il n’y a pas de
pores, il y a des jonctions serrées,

donc les échanges entre le compartiment vasculaire et le


parenchyme cérébral doivent se faire à travers
l’endothélium capillaire, la lame basale et le parenchyme
cérébral par des phénomènes d’endocytose et
d’exocytose.
331

* Une lame basale épaisse sécrétée par


les péricytes (composition =
héparine-sulfate-protéoglycanes +
laminine + collagène IV +
fibronectine)

* Les pieds astrocytaires isolent les


neurones du compartiment
vasculaire. Ce sont des expansions
de cellules gliales présentes dans le
SNC : les astrocytes.

332

166
18/03/2017

Cette barrière existe dans la quasi-

totalité du SNC à l’état normal, sauf

dans certains endroits précis du tissu

nerveux, les neurones arrivent alors

directement au contact des

capillaires et les neurotransmetteurs

sont déversés directement au niveau

de capillaires. On retrouve ceci au

niveau de l’hypothalamus.
333

334

167
18/03/2017

BHE

vraie

335

2-2/ La barrière hémato-céphalorachidienne


Représentée par les plexus choroïdes
L'espace dans lequel circule le LCR est délimité par deux
méninges : la pie-mère qui entoure le cerveau
et l'arachnoïde (située sous la dure mère).

Le LCR est formé (par sécrétion) au niveau des plexus


choroïdes des ventricules latéraux, du troisième et quatrième
ventricules

Il est résorbé au niveau des sinus veineux (lacs veineux


délimités par la dure-mère).
336

168
18/03/2017

Les différents points


de contrôle des
échanges entre le sang
et les tissus cérébraux
1 = barrière hémato
encéphalique vraie, située au
niveau de l'endothélium
vasculaire

2 = Granulations de Pacchioni
au niveau de l'arachnoide

3 = épithélium épendymaire
du quatrième ventricule,
plexus choroïde

337

Vue supérieure en projection :


338
Situation des plexus choroïdes

169
18/03/2017

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôle de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


339

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

plusieurs feuillets phospholipidiques se superposent et séparent le sang


du liquide céphalorachidien et des neurones
Il existe différents mécanismes d’échanges :

* Diffusion simple : concerne des molécules de surface


moléculaire réduite, de faible charge électrique et fortement lipophiles

* Entrée de substances par transport facilité


Plusieurs transporteurs ont été identifiés, facilitant le passage vers le
cerveau d'un certain nombre de substances, comme le glucose ou les
acides aminés.
Ces transporteurs sont particulièrement importants pour permettre le
passage de molécules hydrophiles à travers les feuillets
phospholipidiques de la BHE.
340

170
18/03/2017

* Entrée de substances par endocytose


Certaines substances ont des récepteurs spécifiques sur la paroi
des cellules endothéliales. Leur fixation sur ces récepteurs
provoque leur traversée de la BHE par endocytose

* Un rejet actif de substances


Certaines molécules lipophiles de petite taille sont au contraire
rejetées vers le flux sanguin par transport actif. C'est le cas de
certains acides aminés, des ions potassium...
Des transporteurs peuvent également être responsables de
l'élimination hors du cerveau de nombreux toxiques, qui sont
alors rejetés vers le sang.
341

Exemples pour chaque type d'échange:


A: Perméation
Nicotine, acides gras, etc
B: Arrêt des molécules hydrophiles de
grande taille
Protéines essentiellement
C: Captage par transport facilité
Glucose, acides aminés dont la
levodopa, etc.
D: Expulsion par transport actif
Toxines diverses, médicaments comme le
dompéridone (contre les nausées et
vomissements), le lopéramide (anti
diarrhéique agoniste des opiacés),

cetirizine (antihistaminique)...
E: Endocytose médiée par des récepteurs
342
Transferrine, insuline, lipoprotéine, etc.

171
18/03/2017

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôle de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


343

V. Le liquide céphalorachidien (LCR)


5-1/ Production du LCR

Le LCR est sécrété au niveau des


plexus choroïdes et des cellules
épendymaires de la paroi des
ventricules.

Les plexus choroïdes constituent ainsi


une des barrières entre le sang et le
LCR.
Les plexus choroïdes sont des amas
de capillaires sanguins fenestrés et de
mésenchyme appartenant à la pie
mère et tapissés d'épithélium
épendymaire 344

172
18/03/2017

A ce niveau, l'épithelium
épendymaire, composé de cellules
cubiques, change de propriétés :
les cellules y sont reliées par des
jonctions étanches.
Il prend alors le nom d'épithélium
choroïdal.
A l'intérieur des plexus, c'est
l'épithelium choroïdal qui va
constituer la véritable barrière
entre le sang et le LCR 345

Les cellules qui composent l'épithélium choroïdal présentent


des microvillosités dans leur partie apicale (la partie au contact
du LCR), et des invaginations dans la partie basale

Grâce à des transporteurs ioniques, ces cellules créent un


gradient ionique de part et d'autre de l'épithélium. Ce gradient
crée un afflux d'eau à l'intérieur des ventricules.

Les molécules lipophiles traversent l'épithélium choroïdal par


diffusion simple.
Le LCR créé se distingue du sang par l'absence d'érythrocytes,
mais aussi par une concentration en électrolytes et en
protéines différente.
346

173
18/03/2017

5-2/ Rôles du LCR


Le LCR assure la protection mécanique de l’encéphale en jouant
le rôle d’un coussin amortisseur

Les plexus choroïdes participent à la protection chimique du


cerveau : ils permettent l’élimination de différents composés hors
du LCR, par l’intermédiaire de plusieurs systèmes de transport
actif.

Ils sont capables d’excréter de nombreux composés organiques,


exogènes ou endogènes, dans le sang et jouent un rôle
essentiel dans le métabolisme cérébral des neurotransmetteurs,
des drogues et des toxines, ce qui évite leur concentration dans
les liquides du cerveau. 347

5-3/ Circulation du LCR


Après sa formation, le LCR s'écoule hors des ventricules par le
trou de Magendie. Il pénètre ainsi dans l'espace sous
arachnoïdien et arrive à la convexité du crâne où il sera résorbé
au niveau des granulations de Pacchioni.

La circulation du LCR favorise le drainage du liquide interstitiel


cérébral : un mélange de liquide interstitiel cérébral et de LCR
s'échappe en permanence par le trou de Magendi. Le liquide
interstitiel cérébral est donc drainé dans le LCR, ce qui permet
d'éviter l'accumulation de toxiques au contact des cellules
nerveuses. 348

174
18/03/2017

Production, circulation et
résorption du LCR

349

5-3/ Résorption du LCR

Les granulations de
Pacchioni sont des
expansions du tissu sous
arachnoïdien dans les sinus
veineux.

Elles servent de valve en


éliminant le LCR pour des
pressions supérieures à 25
mmHg.
350

175
18/03/2017

Chapitre 3 : La barrière hémato-encéphalique


PLAN

I. Introduction

II. Rôle de la BHE

III. Constitution de la BHE

IV. Les échanges entre le sang et le LCR

V. Le liquide céphalorachidien

VI. Applications en pathologie


351

VI. Applications en pathologie : l’hydrocéphalie

352

176
18/03/2017

PLAN

Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies cérébelleuses

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 5 : Les noyaux gris et thalamus

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande corticale et

contrôle sous cortical


353

Chapitre 2 : Physiologie du cervelet et des voies


cérébelleuses

PLAN

I. Introduction

II. Rappel anatomique

III. Subdivision fonctionnelle du cervelet

IV. Systématisation et fonctions du cervelet

V. Application en pathologie

354

177
18/03/2017

I. Introduction
• Le cervelet est un centre nerveux régulateur de la fonction
motrice
• Il reçoit des informations de tous les segments du névraxe
(cerveau, TC et moelle épinière)
• Il traite ces informations pour donner aux programmes moteurs
du mouvement une organisation chronologique et
somatotopique
• Il assure ainsi la régulation :
* des activités musculaires volontaires globales
* des activités musculaires toniques de la posture
* des activités musculaires toniques du maintien de l’équilibre
355

II. Rappel anatomique


1. Topographie 2. Configuration extérieure

Cf cours de neuroanatomie
356

178
18/03/2017

3. Structure intérieure
Le tissu nerveux du cervelet
comporte :
a)l’écorce du cervelet : formée
de grandes cellules en forme de
poire : cellules de Purkinje (CP).
Elles sont en relation synaptique
avec les fibres nerveuses
afférentes au cervelet et avec des
cellules d’association.
Le couple CP/cellules des
noyaux profonds = unite
fonctionnelle de base du cervelet
357

b) la substance blanche : elle


contient les fibres nerveuses
myélinisées. Certaines sont
efférentes (axones des cellules
de Purkinje). Elles se rendent
aux noyaux gris du cervelet.
D’autres fibres sont afférentes,
elles viennent de toute la
hauteur du névraxe et
s’articulent avec les dendrites
des cellules de Purkinje. 358

179
18/03/2017

c) les noyaux gris centraux :

au nombre de 4 de chaque côté


de la ligne médiane :
* le noyau du toit ou noyau
fastigial
* le globulus et l’embolus sont
des noyaux gris

* le noyau dentelé (ou denté)


situé au milieu de chaque
hémisphère cérébelleux

359

III. Subdivision fonctionnelle du cervelet


Au cours de l’évolution, on distingue l’apparition successive de 3 parties
différentes au niveau du cervelet :

a) Archéocerebellum : formé d’un nodule médian accompagné de deux


parties latérales appelées flocculus : le lobe flocculo-nodulaire.
Fonctionnellement il est en rapport avec les voies nerveuses de
l’équilibration

b) Le paléocerebellum : comprend la partie axiale du cervelet appelé vermis.


Fonctionnellement le paléocerebellum est en connexion avec la moelle
épinière et le tronc cérébral. Il participe aux régulations des activités
musculaires de la posture (statique et dynamique), par adaptation du tonus
musculaire.

c) Le néocerebellum : spécialement volumineux, constitué par les


hémisphères cérébelleux. Au plan fonctionnel, il assure la régulation des
activités musculaires du mouvement volontaire global.
360

180
18/03/2017

361

IV. Systématisation et fonctions du cervelet


1. Archéocerebellum
Information noyau
sensorielle vestibulaire
nerf vestibulaire
(angles latéraux du
(appareil vestibulaire) 4ème ventricule)
pédoncule
cérébelleux inf

faisceaux vestibulo-spinal
cortex du lobe
direct et croisé
flocculo-nodulaire

noyau vestibulaire
noyau du toit
moelle épinière 362

181
18/03/2017

363

Archéocerebellum : fonction
la modulation des activités musculaires impliquées dans le
maintien de l’équilibre (muscles axiaux)

voie extrapyramidale archéo - motrice

364

182
18/03/2017

2. Paléocerebellum
faisceau spino-cérébelleux PC inférieur cortex cérébelleux
direct (MI et tronc) vermien
Informations proprioceptives

PC supérieur globulus et embolus

FSC croisé (MS)

noyau rouge

paléoencéphale

faisceau rubro-spinal

Moelle épinière
365

366

183
18/03/2017

• Il existe :
* Une voie motrice automatique dont le système initiateur
est le paléoencéphale (NGC du cerveau)
* Un système de régulation cérébelleuse : paléocervelet

• Paléocérébelleum : fonction
Il permet la modulation du tonus musculaire pour l’exécution
normale du mouvement (support postural du mouvement)

voie extrapyramidale paléo - motrice


367

3. Néocerebellum
PC moyens Neocervelet
Pont (Cortex)
1
2
3

AMS et aires motrices Neocervelet


associatives (6,5,7,21 (Noyau Dentelé )
et 22)
PC supérieurs

1 : faisceau fronto-pontique
2 : faisceau parieto-pontique
2 boucles de
3 : faisceau termporo-pontique
rétroaction

368

184
18/03/2017

3-1/ Boucle de régulation du mouvement


volontaire global

Les fibres efférentes du cervelet retournent au cerveau par le PC


supérieur, les unes par trajet récurrent direct, les autres par réflexion
sur le néo - rubrum.

Elles font relai dans les noyaux moteurs du thalamus (noyaux latéro -
ventraux antérieur et intermédiaire).

Elles atteignent les petites cellules pyramidales de l’aire 4 du cortex


cérébral, dont les axones descendent dans le névraxe à l’intérieur de la
voie pyramidale.

Ces fibres se mêlent aux fibres pyramidales qui proviennent de l’aire


4 et traversent ainsi la capsule interne. 369

Elles atteignent les noy. réticulaires inhibiteurs du bulbe.


C’est la voie cortico - réticulo - spinale à fonction
inhibitrice.
Ainsi, un foyer hémorragique dans la capsule interne ou un infarctus
cortical paralysie motrice et interruption des fibres cortico -
réticulo – spinales. Ces dernières sont inhibitrices du réflexe
myotatique et leur interruption est responsable de la spasticité

370

185
18/03/2017

3-2/ Boucle de régulation des activités musculaires


cervico - faciales

Une seconde boucle se déroule uniquement au niveau du tronc


cérébral, régulant les fonctions des muscles de la face, du voile
du palais, du pharynx et même du diaphragme.

Les fibres efférentes du néo - cervelet gagnent le néo - rubrum


controlatéral, puis l’olive bulbaire, par le faisceau tegmental
central (F. central de la calotte).

Les fibres efférentes forment le faisceau olivo - cérébelleux qui


fait retour au néo - cérébellum.

Cet ensemble est appelé « triangle de Guillain - Mollaret »


371

372

186
18/03/2017

373

374

187
18/03/2017

IV. Application en pathologie

4-1/ Physiopathologie de l’archeocervelet

* Oscillations à la station debout, tendance à la chute

* Cette instabilité est aggravée par la position des pieds


rapprochés (marche en « tandem » impossible)

* Marche irrégulière avec jambes et bras écartés. La marche est


ébrieuse, en zig - zag.

* Essais de correction permanente de l’équilibre par les


contractions des muscles antérieurs de jambe : signe de « la
danse des tendons ».
375

4-2/ Physiopathologie du paleocervelet


* Hypotonie cérébelleuse avec troubles du tonus postural : Il
existe une inefficacité des muscles antagonistes du
mouvement. L’hypotonie des antagonistes se traduit par
l’amplitude des mouvements passifs (ballant des avant-bras,
des mains, avec sensation de main de caoutchouc). Elle se
recherche par la manœuvre de Stewart Holmes : flexion
contrariée des avant-bras, contre forte résistance. Le
relâchement soudain de la résistance entraîne une exagération
de la flexion, et le patient se frappe la poitrine.

* Perte des réflexes normaux de la posture : le patient ne


décolle pas les talons du sol en s’accroupissant. 376

188
18/03/2017

4-3/ Physiopathologie du neocervelet


Troubles de l’exécution des mouvements volontaires globaux par perte de
l’organisation temporo - spatiale du mouvement :

* Troubles dans l’espace :


- Dysmétrie avec hypermétrie (test de l’index porté sur la pointe du nez).
- Asynergie : mauvaise coordination motrice. Le mouvement n’est plus
lié. Il est décomposé. De plus, il existe une mauvaise répartition du tonus
dans les muscles anti-gravitaires .

* Troubles dans le temps :


- Dyschronométrie : retard à la mise en route et à l’arrêt du
mouvement.
- Adiadococinésie : impossibilité de faire des mouvements associés
rapides, en raison de la désynchronisation temporo - spatiale (épreuve « des
marionnettes »).
- Tremblement intentionnel : d’action et d’attitude, avec majoration
377
émotive. Il est absent au repos.

CONCLUSION
• Le cervelet est subdivisé en 3 systèmes : archéo, paleo et neocervelet.
• les fibres à destinée cérébelleuse décrivent pour chaque système une
boucle particulière qui fait retour au névraxe.
• Il existe ainsi une boucle de régulation cérébelleuse archéo - motrice, paléo
- motrice et néo - motrice.
• Ces boucles assurent la régulation temporo-spatiale du mouvement, c’est à
dire la programmation somatotopique et chronologique du recrutement des
muscles nécessaires au mouvement, et la régulation de leur tonus ainsi que
le maintien de l’équilibre.

• En bref, on voit que le cervelet est un organe régulateur de la fonction


motrice, intégrant et traitant les informations qui lui parviennent soit de la
moelle, soit du tronc cérébral, soit du cerveau 378

189
18/03/2017

PLAN

Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies cérébelleuses

Chapitre 4 : Physiologie des noyaux gris centraux et du thalamus

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 6 : La motricité volontaire : de la commande corticale au

contrôle sous cortical 379

Chapitre 4 : Physiologie des noyaux gris centraux


et du thalamus
PLAN

I. Introduction

II. Rappel anatomique

III. Organisation fonctionnelle des NGC et du thalamus

IV. Organisation en circuits des NGC et du Thalamus

V. Exemples en pathologie

380

190
18/03/2017

I. Introduction

• Les noyaux gris centraux (NGC) ou noyaux de la base sont des

formations de substance grise situées dans la profondeur de la

substance blanche du système nerveux central

• Ces noyaux participent aux fonctions motrices, cognitives et

comportementales (émotion et motivation)

• Le thalamus, ou cerveau dans le cerveau, relai important pour

les voies sensitivomotrices. Il joue un rôle dans la vigilance, la

mémoire, l’attention 381

PLAN

I. Introduction

II. Rappel anatomique

III. Organisation fonctionnelle des NGC et du thalamus

IV. Organisation en circuits des NGC et du thalamus

V. Exemples en pathologie

382

191
18/03/2017

II. Rappel anatomique

2-1/ Les noyaux gris centraux (NGC)

• Les NGC sont constitués d’un ensemble de noyaux sous-


corticaux, principalement :
- le striatum : noyaux caudé et putamen
- le pallidum : interne et externe
- la substance noire ou locus Niger (pars reticulata SNr et pars
compacta SNc)
- le noyau subthalamique (NST)

383

• Ils sont situés à la base du cerveau, d’où l’appellation de


noyaux de la base
• Ils ont une position centrale dans le cerveau : carrefour
permettant la régulation de plusieurs fonctions

2-2/ Le thalamus

• Le thalamus représente le principal noyau diencéphalique.


• Ses nombreuses subdivisions nucléaires relaient des
informations motrices, sensitives, sensorielles et associatives

384

192
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385

386

193
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387

388

194
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389

Le thalamus est constitué de plusieurs neurones organisés en


noyaux. On distingue 4 groupes : noyaux antérieurs, médians,
latéraux (ventraux et dorsaux) et postérieurs
Ces groupes sont séparés par un réseau de fibres myélinisées :
lame médullaire interne et comporte également des noyaux 390

195
18/03/2017

PLAN

I. Introduction

II. Rappel anatomique

III. Organisation fonctionnelle des NGC et du thalamus

IV. Organisation en circuits des NGC et du thalamus

V. Exemples en pathologie

391

III. Organisation fonctionnelle des NGC et du thalamus

Grâce à des techniques de marquage et de traçage histologiques

on a pu mettre en évidence trois territoires fonctionnels dans le

striatum selon les aires corticales d’origine :

* Le territoire somatomoteur localisé principalement

dans le putamen et reçoit des projections bilatérales des deux

cortex moteurs. Il est organisé somatotopiquement avec trois

bandes qui correspondent dans le sens médio-latéral à la

représentation de la jambe, du bras et de la face


392

196
18/03/2017

* Le territoire associatif , principalement localisé au Noyau

Caudé. Il reçoit des projections homolatérales du cortex frontal,

pariétal, temporal et occipital.

* Le striatum ventral est un territoire limbique

393

Organisation
somatotopique du
circuit moteur Noyaux
Gris Centraux –
thalamo cortical
SMA – Aire Motrice
Supplémentaire ; PMC
– Cortex Pré Moteur ;
MC – Cortex Moteur ;
GPe – Globus Pallidus
externe ; GPi – Globus
394
Pallidus

197
18/03/2017

Projections corticales des NGC

395

PLAN

I. Introduction

II. Rappel anatomique

III. Organisation fonctionnelle des NGC et du thalamus

IV. Organisation en circuits des NGC et du thalamus

V. Exemples en pathologie

396

198
18/03/2017

IV. Organisation en circuits des NGC et du thalamus

• Les NGC s’organisent sous forme de boucles avec le cortex :

Cortex / NGC / cortex : le cortex envoie des projections vers les

NGC avec retour de l’information de ceux-ci vers le cortex

• Ces boucles ont :

* une entrée : striatum (noyau caudé et putamen)

* des structures intermédiaires et de contrôle : Gpe, SNc et

NST (noyau subthalamique)

* une sortie : Gpi et SNr


397

• Ce modèle rend compte du fonctionnement normal du


système dans la régulation des mouvements, mais aussi du
fonctionnement pathologique

• Il existe un réseau comportant plusieurs circuits en parallèles


qui impliquent les NGC et les voies thalamo corticales.
Chaque circuit est indépendant et assure un rôle particulier,
moteur, associatif ou limbique.

• Ils sont constitués de boucles cortico-striato-pallido-thalamo-


corticales reliant des aires corticales spécifiques à des
territoires indépendants des NGC qui projettent en retour sur
les mêmes aires corticales via des noyaux de relais
spécifiques du thalamus. 398

199
18/03/2017

Les différentes boucles du


circuit cortico-striato-
pallido-thalamocortical

MC – cortex Moteur Primaire ;


SMA – Aire Motrice
Supplémentaire ; PMA – aire
prémotrice ; vl-GPi – Partie
ventro latérale du GPi; cl-SNr
– partie caudo latérale de la
SNr ; VLp – partie postérieure
du noyau ventro latéral du
thalamus (Vim – ventral
intermédiaire dans la
dénomination d’Hassler) ; Va–
ventral antérieur ; VLa –
partie antérieure du thalamus
399
ventrolatéral

Les 5 circuits cortico-sous corticaux

Ainsi sont décrits 5 circuits cortico-sous corticaux : moteur


(squelettique et oculomoteur), associatif et limbique
400

200
18/03/2017

Exemple : Organisation du circuit moteur

Le système moteur comporte :


* Un système effecteur : 1er , 2eme motoneurone et le
muscle
* 2 systèmes de contrôle :
- Système cérébelleux : contrôle de l’exécution du
mouvement (organisation temporo-spatiale du mouvement,
tonus des muscles agonistes et antagoniste, équilibration)
- le système extrapyramidal : NGC et leurs boucles
cortico-sous corticales : participe à la programmation du
mouvement et le mène à son but 401

• Afférences : projettent sur le


putamen et proviennent du cortex :
- moteur précentral (aires 4 et 6 de
Brodmann)
- somatosensoriel post central
• Efférences :
- le putamen projette sur GPi
ventral et SNr
- ces noyaux projettent
respectivement sur les noyaux VLa
et VA du thalamus.

402

201
18/03/2017

• Il existe 2 voies selon la sensibilité


à la dopamine et la cible des
neurones :
* directe : monosynaptique
* et indirecte : polysynaptique
• Ces 2 voies ont des rôles
fonctionnels opposés :
* la voie directe : activité
GPi/SNr désinhibition TC
facilitation du mouvement

* la voie indirecte : inhibition TC


Circuit Moteur squelettique :
et réduction du mouvement voie indirecte à gauche
403et
directe à droite

La dopamine facilite les mouvements


• La DA : produite par les neurones de
la SNc. Les neurones de la voie
dopaminergique nigrostriatale projettent
sur deux types de neurones striataux :
récepteurs D1 (voie directe) et
récepteurs D2 (voie indirecte). Leur
sensibilité à la dopamine est opposée:
effet excitateur sur les récepteurs D1 et
inhibiteur sur les récepteurs D2.
• Par son effet sur le striatum la
dopamine entraîne une diminution de
l’activité en sortie des NGC et produit
ainsi une désinhibition des voies
thalamocorticales. Ceci facilite
404
l’exécution des mouvements.

202
18/03/2017

PLAN

I. Introduction

II. Rappel anatomique

III. Organisation fonctionnelle des NGC et du thalamus

IV. Organisation en circuits des NGC et du thalamus

V. Exemples en pathologie
405

V. Exemples en pathologie
L’altération du fonctionnement du circuit CSPTC moteur
Squelettique :
• donne naissance à des pathologies du mouvement
• dans le sens d’un ralentissement (akinésie de la maladie de
Parkinson par exemple)
• ou des mouvements involontaires (chorée, balisme par
exemple)

Si les désordres fonctionnels touchent les autres circuits


• ils peuvent donner lieu à des troubles de l’action (impulsivité,
apathie) pour le circuit associatif ;
• troubles de l’humeur (manie, dépression) ou troubles
obsessionnels compulsifs (TOC) pour le circuit limbique
406

203
18/03/2017

Exemple : la maladie de Parkinson

407
Normalement

PLAN

Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies cérébelleuses

Chapitre 4 : Les noyaux gris et thalamus

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande corticale et

contrôle sous cortical 408

204
18/03/2017

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

PLAN

I. Introduction

II. Différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique 409

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire


PLAN

I. Introduction

II. Différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique


410

205
18/03/2017

Introduction

Définition : stockage de connaissances acquises en vue de leur

rappel ultérieur.

L’apprentissage et la mémoire sont à la base de l’adaptation des

individus aux circonstances extérieures particulières permettant

de planifier des actions utiles et d’éviter intentionnellement les

situations dangereuses

411

Mémorisation : 3 étapes

* Réception, sélection (consciente ou non) et “traitement” de


l’information reçue (encodage)

* Stockage réparti sur un ensemble de neurones au sein de


réseaux

* capacité d’accès à l’information lors du rappel

Il existe des liens complexes entre mémoire et émotions :


certaines situations de blocage de l’enregistrement ou du
rappel, à l’occasion d’émotions aigues, en sont le témoin
412

206
18/03/2017

Contexte Les processus de mémorisation

Information

Oubli
Encodage
Oubli
Trace mnésique
Stockage
Reconstruction

Récupération
Souvenir
La remise ds contexte
facilite la récupération
Oubli
413

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire


PLAN

I. Introduction

II. Les différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique


414

207
18/03/2017

II. Les différents types de mémoire

Plusieurs modèles ont été proposés pour comprendre les


processus mis en jeu dans le phénomène de la mémoire

Le plus utilisé classe la mémoire comme suit :

* mémoire à court terme : immédiate et mémoire de travail

* mémoire à long terme : déclarative et non déclarative

415

2-1/ La mémoire à court terme


2-1-1/ La mémoire immédiate

• Permet la reproduction immédiate d’une information

• Capacité limitée en durée (30 à 90 sec) et en quantité (7 ± 2


items) avec un temps de récupération rapide de l’information

• Très sensible aux interférences et aux troubles attentionnels

• L’oubli est définitif, le souvenir s’efface rapidement sauf s’il


bascule en mémoire à long terme

• Mécanismes de stockage : modifications transitoires du


fonctionnement de synapses existantes 416

208
18/03/2017

2-1-2/ La mémoire de travail

• Se caractérise également par une capacité limitée en durée

et en quantité

• Utilisée constamment pour traiter les informations qu’elles

soient encodées ou utilisées immédiatement pour se

souvenir du début de la phrase lorsqu’on lit un livre, d’un

numéro de téléphone que l’on compose, du début d’un

problème que l’on est en train de résoudre

417

2-2/ La mémoire à long terme

• Permet le maintien prolongé en mémoire de l’information

• Capacité de stockage très grande (au-delà de 90 sec), la

trace mnésique pouvant persister pendant des dizaines

d’années

• Mécanisme : modifications relativement permanentes,

fonctionnelles ou structurelles ( ex : formation de nouvelles

synapses, synthèse de nouvelles protéines)

418

209
18/03/2017

2-2-1/ L’encodage

• Il vise à donner un sens et un poids à l’information

• Fait intervenir des processus complexes conscients et

inconscients : processus de catégorisation

• De la profondeur de l’encodage va dépendre l’efficacité de la

récupération

• La motivation, le contexte (spatio-temporel, émotionnel)+++ :

rôle important

419

2-2-2/ Le stockage

• Phase de consolidation et d’organisation de la trace


mnésique

• Certain degré d’effacement dans les jours suivant


l’encodage

• Puis consolidation : rôle ++ répétition, sommeil


(paradoxal)

420

210
18/03/2017

2-2-3/ Le rappel ou restitution des informations

• Evocation libre et spontanée: rappel libre

• Evocation à partir d’indices: rappel indicé

• Rappel sous forme de reconnaissance

421

Les neuropsychologues classent la MLT en :

- Mémoire déclarative ou explicite, qui comporte la

mémoire épisodique (événement) et la mémoire sémantique

(mémoire des mots, des idées, des concepts, ex : Paris est

la capitale de France)

- Mémoire non déclarative ou procédurale : mémoire du

savoir faire par apprentissage inconscient d’habiletés

422

211
18/03/2017

Mémoire à court terme Mémoire à long terme

M. immédiate M. de travail M. déclarative M. Procédurale


(savoir faire)

M. Sémantique
(concepts, mots)

M. Épisodique
(événements)

423

Spécialisation hémisphérique

Selon la nature du matériel et la stratégie d’apprentissage qui


en résulte :

* L’hémisphère gauche : mémoire de matériel verbal

(histoire logique, liste de mots)

* L’hémisphère droit : mémoire de matériel non verbal ou


visuel

424

212
18/03/2017

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire


PLAN

I. Introduction

II. Différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique


425

III. Bases neuroanatomiques de la mémoire


Il n’existe pas « un centre unique » de la mémoire. Les neurones
gardant des traces mnésiques sont disséminés dans de multiples
régions corticales et sous corticales du cerveau.

Les régions qui participent au processus de mémorisation sont :

* Système limbique mémoire déclarative

* Néocortex

* Cortex frontal mémoire procédurale

* Système cortico-striatal
426

213
18/03/2017

3-1/ Système limbique

• Partie du SNC qui se situe à la base du cerveau et qui


comprend la région septale, le fornix, l’hippocampe, le
complexe amygdalien, les cortex insulaire et fronto-orbitaire
postérieur

• Etape « obligatoire » pour une mise en MLT

• Fait partie du circuit de Papez

• Bilatéral et symétrique

• Intervient dans l’apprentissage, la consolidation et le rappel


initial des informations déclaratives 427

Système limbique :
l’hippocampe
La région septale
le fornix
le complexe amygdalien
428
les cortex insulaire et fronto-orbitaire postérieur

214
18/03/2017

• Au bout d’un certain temps, il se crée des associations

stabilisées et indépendantes de l’hippocampe

• Les informations quittent l’hippocampe et sont ensuite

stockées dans d’autres régions (essentiellement le cortex)

• Une lésion bilatérale de l’hippocampe : empêche la formation

de nouveaux souvenirs à long terme (amnésie antérograde),

mais n’efface pas les souvenirs encodés avant l’accident

429

3-2/ Cortex frontal et néocortex

• Cortex frontal : participe à l’organisation temporo-spatiale


des données

• Néocortex : acquisition et stockage des informations dans


zones néocorticales là où l’information a été traitée : cortex
visuel, auditif, tactile…

430

215
18/03/2017

3-3/ Système corticostriatal

• Intervient dans l’apprentissage d’habiletés motrices (mémoire


procédurale ou du savoir faire)

• Comporte 3 grandes structures impliquées dans les fonctions


motrices :

* Le cervelet : cortex et noyaux profonds

* Les ganglions de la base (striatum) et le thalamus ventral

* Le cortex pariétal postérieur et le cortex frontal (cortex


moteur, pré-moteur et préfrontal)

431

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire


PLAN

I. Introduction

II. Différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique


432

216
18/03/2017

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

• Les processus de mémorisation font appel à 3

mécanismes neurophysiologiques :

* Potentialisation à long terme (PLT)

* Dépression à long terme (DLT)

* Changements structurels des synapses

433

4-1/ La potentialisation à long terme (PLT)


• La PLT découverte initialement dans l’hippocampe (1973) mais
présente également dans de nombreuses régions du cortex

• C’est un processus de renforcement synaptique : permet le


renforcement durable des synapses entre 2 neurones qui sont

activés simultanément, avec augmentation de l’amplitude de la


réponse post-synaptique à la suite d’une intense activation
présynaptique

• Pendant cette phase d’excitabilité majorée, il y a consolidation


des contenus d’apprentissage et transfert de la MCT vers la MLT
434

217
18/03/2017

Plusieurs types de récepteurs


postsynaptiques interviennent dans la
transmission :
* les récepteurs AMPA interviennent
dans la transmission rapide normale,
permettant à l'influx nerveux de se
propager de neurone en neurone.
* les récepteurs NMDA qui sont activés
lors de la dépolarisation de la mb post-
synaptique : entree de Ca ds le neurone
post-synaptique, cascade de reactions
aboutissant à des modifications durables
de la synapse
* les récepteurs métabotropiques sont
couplés à des protéines, les protéines G 435

Conséquences : changements structurels des


synapses
• Augmentation de la libération du NT à partir des terminaisons
Pré-synaptiques
• Augmentation du nombre de vésicules au niveau des
terminaisons pré-synaptiques
• Augmentation du nombre de terminaisons pré-synaptiques
• Maturation génétique
• Influences environnementales : formation de connexions
favorisée par un entourage riche, ou par activation
simultanée d’une cellule ou d’une aire corticale par 2 stimuli
• Dépérissement des synapses inutilisées
436

218
18/03/2017

4-2/ La dépression à long terme (DLT)

• Phénomène inverse de la PLT

• Déclenchée par une stimulation synaptique à basse fréquence


(1 à 5 Hz)

• Conduit à la mise sous silence de la synapse

• Rôle important dans le cervelet++ lors de la mémoire implicite


procédurale : inhibition des réseaux neuronaux impliqués
dans des mouvements erronés

• DLT: correction des procédures motrices lors de


l’apprentissage du savoir faire
437

438

219
18/03/2017

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire


PLAN

I. Introduction

II. Différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique


439

V. Bases neurochimiques de la mémoire


L’acétylcholine (ACh) : rôle majeur dans les processus de
mémorisation. Elle est diminuée dans la maladie d’Alzheimer

La sérotonine : influence sur le sommeil et l’humeur (oublis


fréquents en cas de dépression majeure pouvant réaliser un
tableau pseudo démentiel)

La noradrénaline et dopamine : interviennent dans les


mécanismes de vigilance et d’éveil

Autres : Le GABA, le glutamate 440

220
18/03/2017

Chapitre 4 : Physiologie de la mémoire


PLAN

I. Introduction

II. Différents types de mémoire

III. Bases anatomiques de la mémoire

IV. Bases neurophysiologiques de la mémoire

V. Bases neurochimiques de la mémoire

VI. Exemples en pathologie clinique


441

VI. Exemples en pathologie clinique


6-1/ Les amnésies par lésion hippocampique
• Exemple du cas H.M. (Milner et al, 1968)
• Epilepsie incontrôlable par traitement médicamenteux
• En 1953 (27 ans) : résection bilatérale du lobe temporal
médian, amygdale, gyrus parahippocampique, 2/3 anterieurs de
l’hippocampe
• Syndrome amnésique séquellaire
• Le QI Normal, pas de troubles perceptifs, pas de troubles de la
mémoire procédurale
• Oubli à mesure majeur (amnésie antérograde)
• Mémoire déclarative à court terme très déficitaire++
•Impossibilité de garder de nouvelles informations en MLT
épisodique 442

221
18/03/2017

6-2/ Amnésies diencéphaliques


• étiologies multiples (vasculaires, traumatiques, tumorales,
carentielles)
• Ex : le syndrome de Korsakoff :
Carence en vitamine B1 avec atteinte bilatérale des corps
mamillaires. Il se traduit par :
* Amnésie antérograde et à un moindre degré rétrograde
* Désorientation temporo-spatiale
* Anosognosie du trouble, avec fabulations et fausses
reconnaissances
* Mémoire à court terme préservée, capacités de jugement et
de raisonnement à peu près conservées 443

6-3/ La maladie d’Alzheimer

• La plus fréquente des démences corticales progressives


• Elle débute le plus souvent par des troubles mnésiques
• Les troubles mnésiques sont d’installation insidieuse et
d’aggravation progressive
• Ces troubles sont antérogrades puis rétrogrades
• Troubles de la mémoire épisodique
• Evolution vers un syndrome aphaso-apraxo-agnosique,
troubles attentionnels

444

222
18/03/2017

PLAN

Chapitre 1 : Le tronc cérébral et la formation réticulée

Chapitre 2 : La barrière hémato-encéphalique

Chapitre 3 : Physiologie du cervelet et des voies cérébelleuses

Chapitre 4 : Physiologie des noyaux gris centraux et du thalamus

Chapitre 5 : Physiologie de la mémoire

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande corticale

et contrôle sous cortical 445

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande


corticale et contrôle cérébelleux

PLAN
I- Introduction
II- Les centres moteurs et voies descendantes
III- Hiérarchie de la commande motrice
IV- Station debout et la marche

446

223
18/03/2017

I- Introduction
• Dans tout le SNC, les neurones intervenant dans le contrôle
des muscles squelettiques ont une organisation
« hiérarchisée » : chaque niveau de cette hiérarchie assure
une tâche donnée dans le contrôle moteur

• Entreprendre un mouvement (ex: ramasser sa chemise par


terre ou signer un papier) nécessite la mise en route de tout un
programme avec activation de certains muscles, inhibition
d’autres muscles, tout en gardant une position adaptée du
corps et avec maintien de l’équilibre

447

• Les bases neuro-anatomiques du système moteur sont


complexes et ses interconnexions sont très riches

• Chaque mouvement volontaire comporte en fait une


composante volontaire et une autre involontaire

• Avec la répétition du geste et l’apprentissage, le mouvement


devient automatique puis réflexe (ex: changer de vitesse lors
de la conduite automobile)

• Inversement, certains comportements réflexes peuvent être


modifiés ou empêchés par un effort particulier de la volonté

• Il s’agit donc d’un continuum entre ce qui est volontaire et


automatique 448

224
18/03/2017

Enjeux de la motricité:
• Il existe globalement deux enjeux majeurs de la motricité :
– lutter contre la pesanteur et en même temps assurer la
posture
– assurer le mouvement

• Remarques :
1) tout ceci ne peut avoir lieu que s’il existe un tonus
musculaire
2) un ensemble de processus assure l’EQUILIBRATION
3) il convient de distinguer : posture / mouvement / équilibre
le mouvement recouvrant également la motricité oculaire, l’acte
de la parole, etc…

449

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande


corticale et contrôle cérébelleux

PLAN
I- Introduction
II- Les centres moteurs et voies descendantes
III- Hiérarchie de la commande motrice
IV- Station debout et la marche

450

225
18/03/2017

II- Centres moteurs cérébraux et voies motrices


Les acteurs du mouvement sont nombreux et très
interconnectés

Ils comportent :
* Le cortex cérébral
* Les noyaux sous-corticaux (NGC) et du TC (noyau
rouge, la FR)
* Le cervelet
* les voies descendantes : la voie pyramidale et
extrapyramidale

451

2-1/ Le cortex cérébral


Le cortex moteur est formé par des aires motrices primaire et
secondaires

* Le cortex moteur primaire : frontale ascendante (FA) ou aire


4 avec une représentation somatotopique du corps : homoncule
moteur de Penfield. C’est le point de départ du message moteur
Rôle : déclencher l’acte moteur

* Le cortex moteur secondaire : aires pariétales 5 et 7, cortex


somatosensitif (aires 1,2,3), aire motrice supplémentaire et
cortex prémoteur, cortex préfrontal. Il reçoit des afférences
provenant des noyaux gris, du TC et du cervelet
Rôle : planifier et affiner le geste moteur pour atteindre la cible
452

226
18/03/2017

453

2-2/ Le cervelet et les NGC


Voir les chapitres précédents

2-3/ Les voies descendantes


Il existe 2 types de voies :
* Les voies cortico-spinales : naissent dans le cortex cérébral
et cheminent dans la moelle
* Les voies du tronc cérébral
Les fibres constituants ces 2 voies se terminent sur des
synapses avec les motoneurones alpha et gamma de la moelle
ou bien sur des interneurones qui modulent ces derniers,
produisant des effets excitateurs ou inhibiteurs
454

227
18/03/2017

2-3-1/ Les voies cortico-spinales


• Ou voies pyramidales
• Comportent également des fibres destinées aux noyaux
moteurs des nerfs crâniens situées dans le TC
• Décussation au niveau de la jonction entre le bulbe et la
moelle
2-3-2/ Les voies du tronc cérébral
• Ou voies extrapyramidales
• Les axones de certaines de ces voies croisent la ligne médiane
et innervent les muscles du côté opposé
• Mais la majorité restent du même côté
• Dans la moelle, les fibres constituant ces voies s’organisent en
faisceaux distincts selon leur site d’origine (ex: voie vestibulo-
spinale, réticulo-spinale,…)
• Ces voies jouent un rôle important dans le contrôle de la position
debout, de l’équilibre et de la marche
455

456

228
18/03/2017

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande


corticale et contrôle cérébelleux

PLAN
I- Introduction
II- Les centres moteurs et voies descendantes
III- Hiérarchie de la commande motrice
IV- Station debout et la marche

457

III- Hiérarchie du contrôle moteur


Il existe 3 niveaux dans la hiérarchie du mouvement volontaire :
* Un niveau supérieur : inclut de nombreuses
régions de l’encéphale dont celles impliquant la mémoire. Ces
régions élaborent les intentions de mouvements et représentent
les centres supérieurs de commande

* Un niveau moyen : déterminent les postures et


mouvements individuels nécessaires à la réalisation du
mouvement planifié. Les structures de ce niveau se localisent
dans le cortex sensitivomoteur, le TC, le cervelet et les NGC.
Elles sont très interconnectées
458

229
18/03/2017

Les neurones du niveau moyen reçoivent des influx des


neurones de commande et simultanément des informations
afférentes provenant des muscles, tendons, articulations et
de la peau ainsi que de l’appareil vestibulaire et des yeux

Ces influx afférents transmettent aux neurones du niveau


moyen l’information concernant la position de départ des
segments du corps, l’espace environnant

459

• Ces neurones intègrent toutes ces informations avec les


signaux ordonnés par les centres de commande et élaborent un
programme moteur : ensemble de séquences nécessaires au
bon déroulement du mouvement souhaité
• Le programme moteur ainsi élaboré est ensuite transmis par les
voies descendantes vers le niveau le plus bas de la hiérarchie : le
niveau local
• C’est le déterminant final du type exact de neurones moteurs
qui seront activés pour effectuer le mouvement désiré et du
moment ou aura lieu cette activation
• Les voies descendantes vers le niveau local naissent dans le
cortex somato-moteur et le TC 460

230
18/03/2017

•Les NGC, cervelet et thalamus agissent indirectement sur le


niveau local

• Les programmes moteurs sont ajustés en permanence durant


le déroulement du mouvement, le niveau moyen recevant un
afflux d’informations constamment mis à jour sur le déroulement
du mouvement

• Toute discordance entre le mouvement programmé et celui


réalisé est détectée puis corrigée

• La répétition fréquente d’un mouvement favorise son


apprentissage et il devient automatisé, nécessitant alors des
corrections moins nombreuses lors de sa réalisation ultérieure
461

Centres supérieurs Concept de la hiérarchie de


la commande motrice

Cortex sensitivomoteur

Noyaux de la base
Thalamus

Tronc cérébral Cervelet

Tronc cérébral et Niv supérieur


moelle épinière
Niv moyen
Niv local
462
Récepteurs Fibres musculaires

231
18/03/2017

Chapitre 6 : La motricité volontaire : commande


corticale et contrôle cérébelleux

PLAN
I- Introduction
II- Les centres moteurs et voies descendantes
III- Hiérarchie de la commande motrice
IV- Station debout et la marche

463

IV- La station debout et la marche


4-1/ Le maintien de la station debout et de l’équilibre
• Le squelette : système d’os longs + colonne
à nombreuses articulations, maintenu en
équilibre et en position verticale contre la
pesanteur grâce à une activité musculaire
coordonnée
• Ces muscles sont sous le contrôle du
cerveau et de mécanismes réflexes intégrés
au niveau de la moelle et du TC
• Le maintien de la posture et de l’équilibre
dépend d’influx provenant des yeux, de
l’appareil vestibulaire et des propriocepteurs
somatiques
• Exemple : le réflexe d’extension croisée 464

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4-2/ La marche

La marche nécessite la coordination d’une centaine de muscles,


chacun étant activé d’une façon précise et à un moment
également bien précis

Elle débute par un mouvement de chute vers l’avant, passage


d’un membre inférieur en avant pour assurer le soutien du corps
avec extension de ce membre par activation de ses muscles
extenseurs et inhibition des extenseurs controlatéraux
(innervation réciproque), le membre libre pouvant alors se fléchir
et se porter en avant
465

Ces mouvements cycliques et alternants dépendent


d’interneurones de la moelle.

Ils s’effectuent sous contrôle des voies descendantes


corticospinales et du TC et sont constamment corrigés et
adaptés à l’environnement (ex : faire une grande
enjambée pour franchir un obstacle)

466

233

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