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épendance belge de 1830, entraînant la France et le Royaume-Uni à se porter garantes de

celle-ci. Toutefois le mythe d'un revanchisme français après la perte de l'Alsace-Moselle a été
clairement démonté par la recherche historique7.

Des malentendus diplomatiques s'ensuivirent, l'Allemagne pensant notamment que le


Royaume-Uni resterait neutre devant l'invasion de la Belgique8,9. Le climat de tension régnant
avait poussé les grandes puissances européennes à une course aux armements, et chaque état-
major s'était activement préparé au conflit. L'attentat de Sarajevo déclenche ce que l’historien
Jean-Baptiste Duroselle appelle un « mécanisme10 », qui entraîne presque malgré eux les
protagonistes vers une guerre totale. L'historien Christopher Clark la décrit essentiellement
comme une perte de contrôle de la tension internationale par les hommes d'État : il rejoint
Duroselle sur le concept de « mécanisme » échappant au contrôle politique, mais souligne
l'effervescence belliqueuse de la Serbie, la partialité de la Russie en faveur de cette dernière,
et le désir de l'état-major allemand de déclencher rapidement une guerre avant d'être dépassé
par la Russie. Pour certains historiens comme Fritz Fischer, la guerre avait été souhaitée et
planifiée par les dirigeants allemands, notamment par le Grand État-Major général11. En tout
cas, à l'été 1914, l'Allemagne était le seul pays qui fût prêt à mener une guerre moderne de
grande ampleur. Tous les autres pays ont été pris au dépourvu, ce qui réduit à néant les
théories cherchant dans un complot la cause de la guerre.

Antagonismes entre puissances européennes

Questions coloniales et économiques

Articles détaillés : Colonialisme, Politique étrangère de l'Allemagne et Weltpolitik.

Carte des régimes politiques à la veille de la Première Guerre mondiale.

L'impérialisme des nations européennes est matérialisé par le traitement de la question


coloniale. La conférence de Berlin de 1885 avait permis le partage de l'Afrique entre les
puissances européennes. Une notable partie de l'Afrique centrale, le Congo, était octroyée au
roi des Belges Léopold II qui avait habilement utilisé les rivalités entre la France, la Grande-
Bretagne et l'Allemagne pour neutraliser ainsi le centre de l'Afrique. Mais les différends
coloniaux ne vont cesser de s'accroître, entretenant par la même occasion les tensions entre les
métropoles. Tensions d'abord entre Français et Britanniques en Égypte et, surtout, au Soudan
avec la crise de Fachoda en 1898 puis[pas clair] tensions entre la France et l'Italie en Tunisie en
1881, qui vont entraîner l'adhésion de l'Italie à la Triplice. Les tensions entre la France et
l'Allemagne apparaissent dès 1905 au Maroc. Depuis 1871, l'Allemagne unifiée a rattrapé, en
quelques décennies, son retard économique sur le reste de l'Europe occidentale en se dotant
par exemple d’une industrie très concentrée12. L'Allemagne regarde donc outre-mer et vers
l’Afrique où elle espère trouver des matières premières à bon marché ou même fonder des
comptoirs pour écouler ses produits manufacturés13. Cependant, la France, la Grande-
Bretagne et la Belgique se partagent l'Afrique. L'Asie aussi est sous la coupe européenne.
L'Allemagne, sauf en de rares endroits comme au Cameroun, Namibie, Tanganyika et Togo
ne peut obtenir de zones d’influence dans les colonies. Aussi ressent-elle comme une injustice
que son industrie de plus e

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