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Chapitre 1 Du microprocesseur au microcontrôleur

1.1. INTRODUCTION
Un SoC (system on chip : système sur puce) constitue un circuit complexe qui intègre tous les
éléments fonctionnels d’un produit sur une même puce. Par exemple, des modules logiciels (DSP), des
mémoires, des périphériques, des processeurs matériels (FPGA ou ASIC) …
Chaque jour nous utilisons des produit (Téléphone portable, télévision, GPS … ) qui contient des
systèmes sur puce qui sont constitués d’une unité centrale (CPU),des mémoires de données et de
programmes , c’est les microcontrôleurs. Dans ce chapitre on va donner une introduction générale sur
les microcontrôleurs

1.2. DU MICROPROCESSEUR AU MICROCONTRÔLEUR


Le processeur est l'élément central d'un système informatique : il interprète les instructions et traite les
données d'un programme. Il a besoin de certains éléments externes pour fonctionner :
 une horloge pour le cadencer (en général à quartz)
 une mémoire pour stocker les variables durant l’exécution du programme (mémoire vive RAM)
et le programme (mémoire morte ROM).
 des périphériques (pour interagir avec le monde extérieur).
Ces éléments sont reliés par 3 bus comme le montre la figure suivante :

Fig1.1 Eléments de base d’un système à microprocesseur

 le bus d'adresse qui permet au microprocesseur de sélectionner la case mémoire ou le


périphérique auquel il veut accéder pour lire ou écrire une information.
 le bus de données qui permet le transfert des informations entre les différents éléments ; ces
informations seront soit des instructions, soit des données en provenance ou à destination de la
mémoire ou des périphériques

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Chapitre 1 Du microprocesseur au microcontrôleur
 le bus de contrôle qui indique si l'opération en cours est une lecture ou une écriture, si un
périphérique demande une interruption pour faire remonter une information au processeur, etc.
Traditionnellement, ces composants sont intégrés dans des circuits distincts. Le développement d'un tel
système à base de microprocesseur se trouve donc pénalisé par :
 la nécessité de prévoir l'interconnexion de ces composants (bus, câblage, nappes de
connexion) ;
 la place occupée physiquement par les composants et les moyens d'interconnexion ;
 la consommation énergétique ;
 la chaleur dégagée ;
 le coût financier.
Les microcontrôleurs améliorent l'intégration et le coût (lié à la conception et à la réalisation) d'un
système à base de microprocesseur en rassemblant ces éléments essentiels dans un seul circuit intégré.

1. 3. LE MICROCONTRÔLEUR

1.3.1. Définition
Le Microcontrôleur est un dispositif qui associe au microprocesseur de base un programme intégré au
circuit, ainsi que des périphériques et de la RAM, ce qui a permis de faire évoluer les montages vers
plus de simplicité et de rapidité.
Les microcontrôleurs sont donc des circuits intégrés qui regroupent dans un même boîtier tous les
composants habituellement nécessaires à un système programmable, à savoir :
 Le microprocesseur
 de la mémoire vive pour les données, voire de la mémoire morte de programme
 Les ports d’entrée et de sortie parallèle ou série
 Les bus de données et d’adresse
 Selon le modèle ; des timers, des ports série, des convertisseurs A/N et/ou N/A, des sorties
PWM (ou MLI modulation de largeur d’impulsion), bus I²C…
Un microcontrôleur est un composant autonome, capable d'exécuter le programme contenu dans sa
mémoire morte dès qu'il est mis sous tension.

1.3.2. Avantages des systèmes à base de microcontrôleurs


 Diminution de l’encombrement du circuit : un système à base de microcontrôleur possède
généralement assez peu de composants électroniques
 Circuit imprimé au tracé simplifié.

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Chapitre 1 Du microprocesseur au microcontrôleur
 Circuit plus fiable car moins de composants.
 Diminution des coûts : un microcontrôleur coûte moins cher que la somme des composants
qu’il intègre.

1.3.3. Inconvénients des systèmes à base de microcontrôleurs


 Ne convient pas nécessairement à tous les problèmes : un microcontrôleur n’offre pas une
grande puissance de calcul.
 On ne peut pas toujours utiliser tous les périphériques simultanément : certaines broches sont
multiplexées.
 Il est en général assigné à une tâche bien précise. La taille des programmes et la quantité de
mémoire (vive et morte), dont il dispose, sont modestes (face à un micro-ordinateur) ;

1.3.4. Les différentes familles des microcontrôleurs


Le marché du semi-conducteur offre un choix très large de produits. Chaque fabricant ne propose pas
un seul microcontrôleur, mais des familles de microcontrôleurs. Au sein d’une même famille, les
microcontrôleurs possèdent le même processeur et donc le même langage, seuls les périphériques
changent. Ainsi, la connaissance de la structure matérielle et logicielle d’un produit d’une famille
permet une adaptation rapide à tout microcontrôleur de la même famille. On peut citer par exemple :
 la famille Atmel AT91
 la famille Atmel AVR
 le C167 de Siemens/Infineon ;
 la famille Hitachi H8
 la famille Intel MCS51(8x31, 8x51, …)
 la famille 68HCxxx de Motorola (68HC11, 68HC811)
 la famille des PIC de Microchip
 la famille des dsPIC de Microchip
 la famille des ST6 de STMicroelectronics
 la famille ADuC d'AnalogDevices
 la famille MSP430 de Texas Instruments
 la famille LPC21xx ARM7-TDMI de Philips

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1.3.5. Domaine d’utilisation des microcontrôleurs
Les microcontrôleurs sont essentiellement utilisés dans les systèmes embarqués, on peut les trouver
donc dans de nombreux systèmes électroniques complexes utilisés de nos jours :
 Téléphones mobiles
 Horloges
 Technique médicale (par exemple mesure de la glycémie)
 Systèmes de sécurité : alarme incendie
 Récepteurs GPS
 Electroménager
 Appareil WIFI, TV, Télécommande…
 Automobile
 Transport aérien/maritime.

1.3.6. Critères de choix d’un microcontrôleur


Lorsqu’on décide de développer un nouveau produit à base de microcontrôleur, puisque l’offre est très
vaste, plusieurs paramètres vont orienter notre choix vers un produit plutôt qu’un autre :
 le prix : il y a un grand écart de prix entre les produits, liés par exemple à la taille et au type de
mémoire, ainsi qu’à la nature et la quantité de périphériques.
 les périphériques : on peut se demander si toutes les fonctions décrites dans le cahier des
charges seront réalisées par le microcontrôleur ou s’il faudra ajouter des périphériques externes.
 taille des espaces mémoire : l’espace mémoire programme sera-t-il suffisant pour l’application ?
 consommation : déterminant pour des produits destinés à fonctionner sur batterie
 outils de développement : peut-on développer en langage évolué ?

1.4. QUELQUES DEFINITIONS

1.4.1. Architecture Fonctionnelle


Il existe deux types fondamentaux d’architectures

1.4.1.1.Architecture de Von Neumann


Dans l’architecture de la machine de Von Neumann, le programme et les données sont enregistrés sur
la même mémoire. Chaque instruction contient la commande de l’opération à effectuer et l’adresse de
la donnée à utiliser, il faut donc souvent plusieurs cycles d’horloge pour exécuter une instruction. La
figure suivante indique une architecture simple de Von Neumann : un bus de données et de programme
et un bus d’adresses.
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Memoire
de programme CPU
et de données

Fig1.2 Architecture de Von Neumann

On voit que les échanges s’effectuent de manière simple entre l’unité centrale et la mémoire unique,
par un bus transitant les codes de programme et les données. On a ainsi des données collées aux
instructions. Cette architecture est maintenant principalement utilisée pour la conception des
processeurs d’ordinateurs (PC, MAC) car elle est très souple pour la programmation.

1.4.1.2. Architecture de Harvard


Cette structure se distingue de l’architecture Von Neumann par le fait que les mémoires programmes et
données sont séparées comme le montre la figure 1.3. L’accès à chacune des deux mémoires se fait via
un chemin distinct. Cette organisation permet de transférer une instruction et des données
simultanément, ce qui améliore les performances.

Mémoire Mémoire
de CPU de
programme données

Fig 1.3 Architecture de Harvard

On voit que les échanges s’effectuent de manière double entre l’unité centrale et les deux mémoires, ce
qui permet une grande souplesse pour l’enregistrement et l’utilisation des données. Cette architecture
très employée pour la conception des processeurs de traitement de signal (DSP) est de plus en plus
utilisée pour les microcontrôleurs.

1.4.2. Microprocesseurs RISC et CISC


1.4.2.1. Les microprocesseurs CISC (Complex Instruction Set Computing) : sont dotés d’un jeu étendu
d’instructions complexes. Ces instructions sont relativement lentes. Les microprocesseurs CISC
privilégient la puissance de traitement au détriment de la rapidité.

1.3.2.2. Les microprocesseurs RISC (Reduced Instruction Set Computing) : sont munis d’un jeu réduit
d’instructions simples. Ces instructions sont adaptées et sont très rapides.

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