Vous êtes sur la page 1sur 7

Chapitre 2 : Historique et évolution des ordinateurs

1. Historique
L’histoire de développement de l’ordinateur se présente de la manière suivante :
En 1945 : ECKERT et MAUCHLY, Construction de la première machine à calculer
électronique ENIAC (Electronic Numerical Integrator And Computer) basée sur le système
décimal (1800 tubes à vide, 30 tonnes, programme câblé donc difficile à modifier et une petite
mémoire).
A la fin de 1945, JOHN VON NEWMAN proposa la construction de l’EDVAC
(Electronic Discrete Variable Automatic Computer) machine modèle de l’ordinateur actuel. Il
propose d’enregistrer le programme dans une mémoire, ainsi que les instructions et les données.
En 1949 à Cambridge, MORRIS WILLS acheva la construction du 1er ordinateur basé
sur le modèle « architecture de VON NEWMAN ».
Dans les années 50, plusieurs ordinateurs furent construits tels que : IBM 650, ERA
1101, mais tous ces ordinateurs sont basés sur la technologie de tubes à vides (problèmes de
panne et de fiabilité).
Dès 1960, une deuxième génération d’ordinateurs apparait basée sur les transistors
(augmentation de la vitesse et de la fiabilité et baisse du cout).
Dès 1970, la troisième génération fait son apparition basée sur les circuits intégrés. Les
microprocesseurs furent leur apparition. Les puces contiennent de plus en plus de circuits. On
passe en peu d’années à des puces contenant jusqu’à des milliers de transistors.
Au début des années 80, les puces contiennent des milliers de transistors, on parle alors
de la 4ème génération (micro-ordinateurs).

2. Différents types d’ordinateurs


Les gros ordinateurs sont très différents des mini-ordinateurs et des micro-ordinateurs ;
en taille, puissance de calcul ainsi qu’en complexité et sophistication. Cependant, les concepts
de base sont pratiquement les mêmes pour toutes les classes.

2.1. Superordinateurs
Cette sorte d’ordinateur est plus grosse qu’un être humain de taille adulte. Cette taille est
due au nombre impressionnant de processeurs qu’elle contient. À leurs débuts, les
superordinateurs contenaient de 4 à 16 processeurs. Maintenant, les superordinateurs utilisent

1
des dizaines de milliers de micro-processeurs afin de subvenir aux besoins des meilleurs
ordinateurs les plus utilisés.
Les superordinateurs sont souvent utilisés pour accomplir certaines tâches telles que les
calculs pour la prévision météorologique, pour les calculs complexes (en partie pour les
scientifiques). Ces ordinateurs valent plusieurs dizaines de millions de dollars.

2.2. Mini-ordinateurs
Cette catégorie n'est plus tellement significative aujourd'hui ; mise à part le fait qu'ils
étaient presque toujours des systèmes multiutilisateurs, leur architecture est comparable aux
bons micro-ordinateurs courants. Au début, il s'agissait simplement d'appareils moins puissants
et disponibles à un prix plus abordable. Aujourd'hui, les systèmes qui ressemblent le plus à un
vrai « mini » servent de serveurs (web ou réseau) et sont souvent très proches d'un micro-
ordinateur très bien équipé. Par contre, leur grande capacité de communication et de redondance
(pour éviter les problèmes lors des pannes) sont rarement vues dans des « ordinateurs
personnels » ordinaires. Ce type d'ordinateur coûte quelques dizaines à quelques centaines de
milliers de dollars.

2.3. Micro-ordinateurs
Leur puissance ne cesse d'augmenter, au point où c'est souvent la capacité des
équipements qu'on peut y ajouter qui les différencient des mini-ordinateurs. Par ailleurs, ils sont
rarement utilisés en tant que système multiutilisateurs. On peut distinguer deux catégories : les
ordinateurs de table (desktop) et les portables/blocs-notes (incluant les ordinateurs de poche et
les assistants personnels).
Les principaux modèles d'aujourd'hui sont soit de type PC (avec Windows ou Linux).
Voici l’exemple classique : IBM PC. Ces ordinateurs coûtent quelques centaines à plusieurs
milliers de dollars.

3. Organisation d’un ordinateur


Un ordinateur est une machine à calculer électronique rapide, qui accepte des
informations en entrée, les traites en fonction d’un programme rangé dans sa mémoire et produit
des résultats en sortie.
Une machine programmable peut être représentée par quatre composants : Unité centrale,
mémoire, unités d'entrée entrées et unités de sorties comme le montre la figure 2.1. Un tel
système est nommé partie hardware. Un ensemble d'une suite d'instructions est appelé
programme et un ensemble de programmes est nommé partie software.

2
Figure 2.1. Organisation d’un ordinateur

3.1. Unité centrale de traitement


L’élément de base d’un ordinateur est constitué par le microprocesseur ou l’unité
centrale de traitement (UCT, CPU : Central Processing Unit). C’est la partie la plus importante,
elle est chargée d’interpréter et d’exécuter les instructions d’un programme, de lire ou de
sauvegarder les résultats dans la mémoire et de communiquer avec les unités d’éntrées/sorties.
Toutes les activités du microprocesseur sont cadencées par une horloge.
On caractérise le microprocesseur par :
sa fréquence d’horloge : en MHz ou GHz
le nombre d’instructions par secondes qu’il est capable d’exécuter
la taille des données qu’il est capable de traiter : en bits

Une CPU est formée par les trois blocs fonctionnels interconnectés suivants :
Unité arithmétique et logique,
Unité de commande ou de contrôle,
Registres.

3.1.1. Unité arithmétique et logique


L’unité arithmétique et logique (UAL) est le cœur du processeur, elle est chargée de
l’exécution de tous les calculs que peut réaliser le microprocesseur que ce soit arithmétiques
(addition, soustraction, division, …) ou logiques (OU, ET, XOR,…).

3.1.2. Unité de commande


L’unité de commande ou de contrôle envoie les ordres (ou commandes) à tous les autres
éléments du processeur afin d’exécuter un programme.

3
3.1.3. Registres
Un registre est une zone mémoire à l’intérieur du microprocesseur de faible taille, qui
permet de mémoriser des mots mémoires ou des adresses d’une façon temporaire lors de
l’exécution des instructions.

3.2. Mémoire
La mémoire a pour rôle de conserver des groupes de chiffres binaires (mots) qui sont soit
des instructions formant un programme, soit des données dont le programme a besoin.
Physiquement, elle se décompose souvent en :
• une mémoire morte (ROM = Read Only Memory) chargée de stocker le programme.
C’est une mémoire à lecture seule.

• une mémoire vive (RAM = Random Access Memory) chargée de stocker les données
intermédiaires ou les résultats de calculs. On peut lire ou écrire des données dedans, ces
données sont perdues à la mise hors tension.

3.3. Unités d’entrées / sorties


Les unités d’entrées sorties vont permettre à l'ordinateur de communiquer avec le monde
extérieur, Nous trouvons des ports utilisés exclusivement pour l'entrée, et d'autres ports
exclusivement pour la sortie. Il existe aussi des ports bidirectionnels. Donc le microprocesseur
peut lire des données à partir d’une interface d’entrée (exemple souris, clavier disque dur, etc.).
De même il peut restituer le résultat de son traitement au monde extérieur en adressent des
interfaces de sortie (tel que les imprimantes le clavier, etc…) donc les interfaces d’entrées /
sorties vont soulager le microprocesseur pour la communication avec le monde extérieur .

3.4. Bus système


Un bus est un ensemble de fils (conducteurs électriques) qui assure la transmission des
informations binaires entre les éléments de l’ordinateur. Il y a plusieurs bus spécialisés en
fonction des types de périphériques concernés et de la nature des informations transportées :
adresses, commandes ou données.

3.4.1. Bus d’adresses


Bus d’adresses est un bus unidirectionnel, il permet la sélection des informations à traiter
dans un espace mémoire (ou espace adressable) selon la demande du processeur pour lire ou
écrire une donnée. Il peut avoir 2n emplacements, avec n = nombre de conducteurs du bus
d'adresses.

4
3.4.2. Bus de données
Bus de données est un bidirectionnel, il assure le transfert des informations (opérations
et données) entre le microprocesseur et son environnement, et inversement. Son nombre de
lignes est égal à la capacité de traitement du microprocesseur.

3.4.3. Bus de commande


Bus de commande (bus de contrôle) sert à véhiculer les signaux de contrôle et de
commande de la mémoire. Ces signaux permettent de coordonner les échanges d’informations
entre la mémoire et d’autres composants. Certains signaux peuvent être unidirectionnels (en
entrées ou en sorties), d’autres peuvent être bidirectionnels. Le nombre de signaux disponibles
sur ce bus varie en fonction du type de mémoire et de ses fonctionnalités.

Figure 2.2. Bus de commande


L’entrée d’activation (CS) : Cette entrée permet d’activer ou de désactiver une mémoire.
Elle est obligatoire, quel que soit le type de mémoire. Nous l’appellerons CS (Chip Select). Elle
peut toutefois porter un nom différent d’une mémoire à une autre (par exemple, CE pour Chip
Enable).
L’entrée de sélection entre la lecture et l’écriture (WE) : Cette entrée permet de choisir
si l’accès à une mémoire doit se faire en lecture ou en écriture. Elle est obligatoire sur les
mémoires de type RAM et n’existe pas sur les mémoires de type ROM. Nous l’appellerons WE
(Write Enable). Elle peut toutefois porter un nom différent d’une mémoire à une autre (par
exemple, R/W pour Read / Write).

4. Périphériques d’entrées/sorties
On peut classer généralement les périphériques en deux types : les périphériques d'entrée
et les périphériques de sortie :

4.1. Périphérique d’entrée


Servent à fournir des informations (ou données) au système informatique tel que clavier,
souris, scanner, micro, webcam, etc.

5
4.2. Périphérique de sortie
Servent à faire sortir des informations du système informatique tel que : écran,
imprimante, haut-parleur, etc.

5. Vocabulaire de l’ordinateur
5.1. Bit
Le bit est la plus petite unité d'information traitée par un ordinateur. Il s'agit d'une valeur
binaire, soit un 0 ou un 1.

5.2. Octet
L'octet (Byte) est un groupe de huit bits avec lequel il est possible de représenter jusqu'à
256 valeurs, soit 2 exposant 8 combinaisons possibles. Les octets peuvent être utilisés pour
représenter des caractères comme des lettres et des symboles.

5.3. Mot
Un mot est une unité de base manipulée par un microprocesseur. On parle aussi de mot
machine ou de word. La taille d’un mot s’exprime en bits. Une unité d'information composée
de 16 bits est généralement appelée mot (en anglais word). Une unité d'information de 32 bits
de longueur est appelée mot double (en anglais double word, dword).

5.4. Programme
Un programme est un ensemble d'instructions destinées à être exécutées par un
ordinateur. Un programme est une suite d'instructions qui spécifie étape par étape, des
représentations de données et des calculs. Une instruction peut être codée sur un ou plusieurs
octets.

5.5. Microprocesseur
Un microprocesseur est un circuit intégré complexe. Il résulte de l’intégration sur une
puce de fonctions logiques combinatoires (logiques et/ou arithmétique) et séquentielles
(registres, compteurs, etc…). Il est capable d'interpréter et d'exécuter les instructions d'un
programme. Le concept de microprocesseur a été créé par la Société Intel, qui donna naissance,
en 1971, au premier microprocesseur, le 4004, qui était une unité de calcul 4 bits fonctionnant
à 108 kHz. Il résultait de l’intégration d’environ 2300 transistors.
Le microprocesseur est chargé d’interpréter et d’exécuter les instructions d’un
programme, de lire ou de sauvegarder les résultats dans la mémoire et de communiquer avec
les unités d’échange.

6
Le microprocesseur manipule les chiffres "0" et "1" appelés bits. Chaque microprocesseur
possède son propre jeu d'instructions sous la forme d'un langage machine. Les instructions
possèdent des appellations abréviés qui forment le langage assembleur.

6. Architecture d’un système à microprocesseur


L’élément de base d’un calculateur est constitué par l’unité centrale de traitement ou
microprocesseur ou encore CPU (Central Processing Unit), c’est l'unité intelligente de
traitement des informations. C'est un circuit intégré complexe chargé d’organiser les tâches
précisées par le programme, de les décoder et d’assurer leur exécution. Il doit aussi prendre en
compte les informations extérieures au système et assurer leur traitement. Le processeur est
cadencé au rythme d'une horloge interne, grâce à un oscillateur à quartz. A chaque top d'horloge
le processeur exécute une action, correspondant à une instruction ou une partie d'instruction.

6.1. Architecture de Von Neumann


Un microprocesseur basé sur une structure Von Neuman stocke les programmes et les
données dans la même zone mémoire. Une instruction contient le code opératoire et l’adresse
de l’opérande.

Figure 2.3. Modèle de Von Neumann

6.2. Architecture de Harvard


Cette structure se distingue de l’architecture Von Neuman uniquement par le fait que les
mémoires programmes et données sont séparées. L’accès à chacune des deux mémoires se fait
via un chemin distinct. Cette organisation permet de transférer une instruction et des données
simultanément, ce qui améliore les performances.

Figure 2.4. Modèle de Harvard

Vous aimerez peut-être aussi