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Chapitre N°1 : Introduction à l’architecture des ordinateurs

1) Architecture de Base d’un ordinateur : Modèle de VON NEUMANN


Un ordinateur est une machine de traitement de l’information. Il est capable d’acquérir de
l’information, de la stocker, de la transformer en effectuant des traitements quelconques, puis
de la restituer sous une autre forme. Le mot informatique vient de la contraction des mots
information et automatique.
John VON NEUMANN est à l’origine d’un modèle de machine universelle de traitement de
l’information (1946). Ce modèle est encore aujourd’hui la base des architectures de presque
tous les ordinateurs. Elle est composée des éléments suivants :
- Un processeur ou une unité centrale (CPU : Central Processing Unit)
- Une mémoire principale
- Des interfaces d’entrées/sorties ou des périphériques I/O.
Ces différents organes du système sont reliés par des vois de communication appelées Bus

Figure.1 : Modèle de John VON NEUMANN

2) Principe de fonctionnement :
Nous appelons information tout ensemble des données. On distingue généralement différents
types d’informations : textes, nombres, sons, images, etc…Toute information est manipulée sous
forme binaires ou numérique par l’ordinateur.
De même, nous définissons un programme comme une suite des instructions élémentaires qui
constituent des actions très simples, comme additionner deux nombres, lire ou écrire une case
mémoires, etc…. afin de résoudre n’importe quel problème compliqué.

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Les deux principaux constituants d’un ordinateur sont la mémoire principale et le processeur.
La mémoire principale permet de stocker de l’information (programmes et données), tandis que
le processeur exécute pas à pas les instructions composant les programmes. Les données et les
instructions des programmes sont codifiée en mémoires sur quelques octets.
Le processeur est capable d’exécuter des programmes en langage machine, c'est-à-dire composés
d’instructions très élémentaires suivant un codage précis. Chaque type de processeur est capable
d’exécuté un certain ensemble d’instructions selon son jeu d’instructions spécifié.
II.1 la mémoire principale :
Elle contient les instructions des programmes en cours d’exécution et les données associées à
ce programme. Physiquement, elle se décompose souvent en :
- Une mémoire morte (ROM : Read Only Memory) chargée de stocker le programme. C’est
une mémoire à lecture seule.
- Une mémoire vive (RAM : Random Access Memory) chargée de stocker les données
intermédiaires ou les résultats de calculs. On peut lire ou écrire des données dedans, ces
données sont perdues à la mise hors tension.
Les seules opérations possibles sur la mémoire sont :
- Ecriture d’un emplacement : le processeur donne une valeur et une adresse, et la
mémoire range la valeur à l’emplacement indiqué par l’adresse ;
- Lecture d’un emplacement : le processeur demande à la mémoire la valeur contenue à
l’emplacement dont il indique l’adresse. Le contenu de l’emplacement lu reste inchangé.
Notons que les opérations de lecture et d’écriture portent en générale sur plusieurs octets
contigus (proche) en mémoires : un mot mémoire. La taille d’un mot mémoire dépend du type de
processeur ; elle est de :
-1 octet (8 bits) dans les processeurs 8 bits (par exemple Motorola 6502)
-2 octets dans les processeurs 16 bits (par exemple Intel 8086)
-4 octets dans les processeurs 32 bits (par exemple Intel 80486 ou Motorola 68030)
- La mémoire est divisée en emplacements de taille fixe (par exemple 8 bits) utilisés pour
stocker les données et les instructions d’un programme. En principe, la taille d’un
emplacement mémoire pourrait être quelconque ; en fait, la plupart des ordinateurs en
service aujourd’hui utilisent des emplacements mémoires d’un multiple des octets (byte
en anglais, soit 8 bits, unité pratique pour coder un caractère par exemple).

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Figure 2 Structure de la mémoire principale.
- Dans une mémoire de taille N, on a N emplacements mémoires, numérisés de 0 à N-1.
Chaque emplacement est repéré par son numéro, appelé adresse. L’adresse est le plus
souvent écrite en hexadécimal.
- La capacité (taille) de la mémoire est le nombre d’emplacements, exprimé en générale en
Kilo-octets ou en Méga-octets.
- Note : 1Kilo vaut 1024 et non 1000 ( 210=1024)
- 1K (Kilo) = 210 =1024 1M (Méga) = 220 =1 048 576
- 1G (Giga) = 230 =1 073 741 824 1T (Téra) = 240 = 1 099 511 627 776
II.2 Le processeur :
Le processeur est parfois appelé CPU (Central Processing Unit) ou encore MPU (Micro
Processing Unit) pour les microprocesseurs. Un microprocesseur n’est rien d’autre qu’un
processeur dont tous les constituants sont réunis sur la même puce électronique (pastille de
silicium), afin de réduire les couts de fabrication et d’augmenter la vitesse de traitement. Les
microordinateurs sont tous équipés de microprocesseurs. L’architecture de base des processeurs
équipant les gros ordinateurs est la même que celle des microprocesseurs.
Le processeur est chargé d’interpréter et d’exécuter les instructions d’un programme, de lire
ou de sauvegarder les résultats dans la mémoire et de communiquer avec les périphériques.
Le microprocesseur est un circuit électrique complexe qui exécute chaque instruction très
rapidement, en quelques cycles d’horloges.
A) ARCHITECTURE DE BASE D’UN MICROPROCESSEUR :
Un microprocesseur est construit autour de deux éléments principaux :

 Une unité de commande


 Une unité de traitement
Ces unités possèdent des registres chargés de stocker les différentes informations à traiter. Ces
trois éléments sont reliés entre eux par des bus internes permettant les échanges d’informations.

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Figure 3 : Les éléments principaux d’un processeur

Remarque :

Il existe deux types de registres :

 les registres d'usage général permettent à l'unité de traitement de manipuler des données
à vitesse élevée. Ils sont connectés au bus de données interne au microprocesseur.
 les registres d'adresses (pointeurs) connectés sur le bus adresses.
A-1) L’unité de commande :
Elle permet de séquencer le déroulement des instructions. Elle effectue la recherche et la lecture
en mémoire de l'instruction. Comme chaque instruction est codée sous forme binaire, elle en
assure le décodage pour enfin réaliser son exécution puis effectue la préparation de l'instruction
suivante. Pour cela, elle est composée par :

 le compteur de programme (CP): constitué par un registre dont le contenu est initialisé
avec l'adresse de la première instruction du programme. Il contient toujours l’adresse de
l’instruction à exécuter. On l’appelle aussi Instruction Pointer (IP)
 le registre d'instruction (RI) et le décodeur d'instruction : chacune des instructions à
exécuter est rangée dans le registre instruction (RI) puis est décodée par le décodeur
d’instruction.
 Bloc logique de commande (ou séquenceur) : Il organise l'exécution des instructions au
rythme d’une horloge. Il élabore tous les signaux de synchronisation internes ou externes (bus de
commande) du microprocesseur en fonction des divers signaux de commande provenant du
décodeur d’instruction ou du registre d’état par exemple. Il s'agit d'un automate réalisé soit de

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façon câblée (obsolète), soit de façon micro-programmée, on parle alors de micro-
microprocesseur.
A-2) L’unité de traitement :
C’est le cœur du microprocesseur. Elle regroupe les circuits qui assurent les traitements
nécessaires à l'exécution des instructions :

 L’Unité Arithmétique et Logique (UAL) est un circuit complexe qui assure les
fonctions logiques (ET, OU, Comparaison, Décalage, etc…) ou arithmétique
(Addition, soustraction).
 Le registre d'état est généralement composé de 8 bits à considérer individuellement.
Chacun de ces bits est un indicateur dont l'état dépend du résultat de la dernière
opération effectuée par l’UAL. On les appelle indicateur d’état ou flag ou drapeaux.
Dans un programme le résultat du test de leur état conditionne souvent le
déroulement de la suite du programme. On peut citer par exemple les indicateurs de :
 retenue (carry : C)
 retenue intermédiaire (Auxiliary-Carry : AC)
 signe (Sign : S)
 débordement (overflow : OV ou V)
 zéro (Z)
 parité (Parity : P)
 Les Accumulateurs (Acc) sont des registres de travail qui servent à stocker un
opérande au début d'une opération arithmétique et le résultat à la fin de l'opération.
A-3) Schéma fonctionnel :

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Figure 4 : Schéma simplifie d’un processeur. Le Processeur est relié à l’extérieur par les bus
de données et d’adresses, le signal d’horloge et les signaux de commandes.
B) CYCLE D’EXECUTION D’UNE INSTRUCTION :
Un microprocesseur a un rôle d’exécuter les programmes. Un programme est une suite
d’instructions. Une instruction est composée de deux champs :
- 1er champ : Le code opération, qui indique au processeur quelle opération réaliser ;
- 2ième champ : Le code opérande qui contient les données, ou les références des données
en mémoires (leurs adresses).
Les instructions et leurs opérandes (paramètres) sont stockés en mémoire principale. La taille
totale d’une instruction (nombre de bits nécessaires pour la représenter en mémoires) dépend du
type d’instruction et aussi du type d’opérande. Chaque instruction est toujours codée sur un
nombre entier d’octets, afin de faciliter son décodage par le processeur.
Format d’une instruction :

Figure 5 : Codage des instructions


Exemple :
ADDIONNER case mémoire 1, case mémoire 2
CHARGER ACC, donnée
CHARGER ACC, adresseMemoire
Le traitement d’une instruction peut être décomposé en trois phases.

1. Phase 1: Recherche et Lecture de l'instruction à traiter (Fetch):


 Le PC (Program Counter, programme de compteur en français) ou IP (Instruction
Pointer, pointeur d’instruction en français) contient l'adresse de l'instruction suivante
du programme. Cette valeur est placée sur le bus d'adresses par l'unité de commande
qui émet un ordre de lecture.

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 Au bout d'un certain temps (temps d'accès à la mémoire), le contenu de la case
mémoire sélectionnée est disponible sur le bus des données.
 L'instruction est stockée dans le registre instruction RI du processeur.

2. Phase 2 : Décodage de l’instruction et recherche de l'opérande (Decode):


Le registre d'instruction RI contient maintenant le premier mot de l'instruction qui peut être
codée sur plusieurs mots. Ce premier mot contient le code opératoire qui définit la nature de
l'opération à effectuer (addition, rotation,...) et le nombre de mots de l'instruction.

 L'unité de commande transforme l'instruction en une suite de commandes


élémentaires nécessaires au traitement de l'instruction.
 Si l'instruction nécessite une donnée en provenance de la mémoire, l'unité de
commande récupère sa valeur sur le bus de données.
 L’opérande est stocké dans un registre.

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3. Phase 3 : Exécution de l'instruction ( Execute):
 Le micro programme réalisant l'instruction est exécuté.
 Les drapeaux sont positionnés (registre d'état).
 L'unité de commande positionne le PC (ou IP) pour l'instruction suivante.

C) NOTION D’ARCHITECTURE RISC ET CISC :


Actuellement l’architecture des microprocesseurs se composent de deux grandes familles :

 L’ architecture CISC (Complex Instruction Set Computer)


 L’architecture RISC (Reduced Instruction Set Computer)

D) AMELIORATIONS DE L’ARCHITECTURE DE BASE :


Cette amélioration peut se faire en optimisant le compilateur. Il faut qu’il soit capable de
sélectionner les séquences d’instructions minimisant le nombre moyen de cycles par instructions.
Une solution parmi d’autres solutions est d’utiliser une architecture de microprocesseur qui
réduise le nombre de cycles par instruction.

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1. Architecture pipeline :
L’architecture pipeline permet d’améliorer l’efficacité du microprocesseur. En effet, lorsque la
première étape de l’exécution d’une instruction est achevée, l’instruction entre dans la seconde
étape de son exécution et la première phase de l’exécution de l’instruction suivante débute.
Exemple de l’exécution en 4 phases d’une instruction :

2. Architecture super scalaire :


Une autre façon de gagner en performance est d’exécuter plusieurs instructions en même temps.
L'approche super scalaire consiste à doter le microprocesseur de plusieurs unités de traitement
travaillant en parallèle. Les instructions sont alors réparties entre les différentes unités
d'exécution.

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3. Architecture pipeline et super scalaire :
Le principe est de d’exécuter les instructions de façon pipeline dans chacune des unités de
traitement travaillant en parallèle.

IV.3 Les bus :


IV.3.1) Définition et caractéristiques :
Les Bus sont des systèmes de câblage qui permettent la transmission d’informations entre
chaque composant d’un ordinateur (microprocesseur, mémoire, carte graphique, etc…). Les bus
assurent donc la liaison et la communication entre ces différents composants. Il existe deux types
des transmissions selon les liaisons des bus :
- Transmission parallèle - Transmission série
IV.3.2 Principaux Bus :
On distingue généralement sur un ordinateur deux principaux bus :
a) Les Bus Système :
Le bus système (ou bus interne ou bus local) permet au processeur de communiquer avec la
mémoire centrale du système. On retrouve trois types de bus :
- Un Bus de données : bidirectionnel qui assure le transfert des informations entre
le microprocesseur et son environnement, et inversement. Son nombre de ligne est égal à la
capacité de traitement du microprocesseur.
- Un Bus d’adresses : unidirectionnel qui permet la sélection des informations à
traiter dans un espace mémoire.
- Un Bus de commande : constitué par quelques conducteurs qui assurent la
synchronisation des flux d’informations sur les bus des données et des adresses. Les signaux
de commandes que l’on peut rencontrer sont l’horloge « clock », les signaux de demandes

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d’interruption et d’accord « acknowledge »), les signaux d’arbitrage des échanges, le contrôle
des échanges (read/write, type de transfert, types des données, etc...). Le rôle de ce Bus est
d’indiquer le type d’opération à effectuer (par exemple lecture ou écriture).
b) Les bus d’extensions :
Les bus extensions sont les bus qui sont chargés de véhiculer des informations provenant des
cartes d’extensions. Leurs connecteurs sont visibles sur la carte mère et sont utilisés à chaque
installation d’une nouvelle carte d’extension. Ces bus permet aux divers composants de la
carte-mère de communiquer entre eux mais il permet surtout l'ajout de nouveaux
périphériques grâce aux connecteurs d'extension (appelés slots) connectés sur le bus
d'entrées-sorties. On cite
 Les Bus ISA « Industry Standart Architecture », il était utilisé pour connecter des
cartes "lentes" modems, carte sons…).
 Les Bus PCI : «Periphereal Component Interconnect » il était plutôt utilisé pour les
cartes hauts débits (carte vidéo, réseaux hauts débits…).
 Les Bus AGP : « Accelerated Graphic Port ». Il est conçu pour recevoir uniquement
une carte graphique.
 Etc…
c) Le chipset :
On appelle chipset (en français jeu de composants) l'élément chargé d'aiguiller les informations
entre les différents bus de l'ordinateur afin de permettre à tous les éléments constitutifs de
l'ordinateur de communiquer entre eux. Le chipset était originalement composé d'un grand
nombre de composants électroniques, ce qui explique son nom. Il est généralement composé de
deux éléments :
 Le NorthBridge (Pont Nord ou Northern Bridge, appelé également contrôleur mémoire)
est chargé de contrôler les échanges entre le processeur et la mémoire vive, c'est la raison
pour laquelle il est situé géographiquement proche du processeur. Il est parfois appelé
GMCH, pour Graphic and Memory Controller Hub.
 Le SouthBridge (Pont Sud ou Southern Bridge, appelé également contrôleur d'entrée-
sortie ou contrôleur d'extension) gère les communications avec les périphériques d'entrée-
sortie. Le pont sud est également appelé ICH (I/O Controller Hub).

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Figure 6 : schéma synaptique simplifiée d’une architecture des ordinateurs

AGP: Accelerated Graphic Port IDE: Intelligent Drive Electronic


USB: Universel Seriel Bus LAN: Local Area Network
SCSI : Small Computer System Interface

Figure 7 : architecture des ordinateurs avec leurs périphériques

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3) La carte mère :
L'élément constitutif principal de l'ordinateur est la carte mère (en anglais « mainboard »), elle
prenant la forme d'un grand circuit imprimé possédant notamment des connecteurs pour les cartes
d'extension, les barrettes de mémoires, le processeur, etc.

Figure 7 : La carte mère d’un ordinateur


La carte mère possède un certain nombre de connecteurs d'entrées-sorties regroupés sur le
« panneau arrière » :

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