Vous êtes sur la page 1sur 13

Profil du pharmacien. Qualités réquises.

Tout d'abord, le pharmacien doit être doué d'une très bonne mémoire. En effet, les études
pharmaceutiques demandent l'acquisition d'une somme de connaissances appartenant à de
nombreuses disciplines, et la multiplicité des produits avec leurs qualités spécifiques, leurs
incompatibilités, leurs doses maxima, constituent une sorte de bible dans laquelle le
pharmacien doit pouvoir puiser sans effort et sans recherches inutiles.
A un degré un peu moindre peut-être, un grand pouvoir d'observation pour les choses
concrètes, allié à une attention soutenue sur des objets différents, est aussi utile;
L'esprit de méthode, d'ordre et d'organisation est la base essentielle de tout travail
pharmaceutique.
L'habileté manuelle est également indispensable, aussi bien à l'officine qu'au laboratoire
d'analyses ou dans l'industrie pharmaceutique.
Plus spécialement, le pharmacien d'officine doit joindre à ses qualités, celles d'amabilité, de
compréhension de la clientelle et d'humeur égale.
Il doit aussi faire preuve de sens critique et d'un jugement sûr. L'exactitude des doses, la
délivrance des toxiques, sont des obligations impératives qui exigent de la part du pharmacien
une conscience professionnelle à toute épreuve.
Il doit également posséder un sens aigu de sa responsabilité, si l'on songe qu'une erreur peut
entraîner de graves conséquences.
Debout presque continuellement (réception de la clientelle, préparation des médicaments,
analyses), le titulaire d'une officine a un travail fatigant, exigeant une bonne constitution
physique et un bon équilibre nerveux (tension nerveuse prolongée, souci d'éviter les erreurs)
etc.
Dans l'industrie pharmaceutique et dans les hôpitaux le pharmacien doit démontrer une
grande vigilance et une minutie soutenue.
Quant au laboratoire d'analyses médicales, le pharmacien qui y travaille doit avoir une
condition physique parfaite tenant compte de sa manipulation de produits toxiques et
d'humeurs pathogènes.
D'après ,,Histoire de la pharmacie en France''.
Faculté de Pharmacie de l'Université d'Etat de Médecine et de Pharmacie
,,Nicolae Testemiţanu''

Les bases de l'enseignement pharmaceutique supérieur dans la République de Moldova ont


été mises en 1964 à la suite des efforts et à l'insistance de N. Testemiţanu, à l'époque ministre
de la Santé, Recteur de l'Institut de Médecine et du professeur V. Anestiadi.
Chronologiquement c'est la cinquième faculté de l'IEMC après celles de Médecine,
Pédiatrie, Santé Publique et Stomatologie.
Par la décision de la Commission d'Admission de l'IEMC, conformée par l'Ordre N 137 du
22 aôut 1964 les premiers 50 étudiants se sont fait immatriculés à la faculté de Pharmacie.
Au début les études avaient une durée de 4, 5 années, y compris 4 années d'études dans les
salles et les laboratoires de l'IEMC et 0,5 ans (6 mois) de stage pratique dans les pharmacies
de Chişinău.
En 1967 on construit un bâtiment à 4 étages sur le territoire de l'Institut. Le 4ième étage est
réservé à la Faculté de Pharmacie.
Le 6 février 1969 la première promotion est lancée. Les promus reçoivent le Diplôme d'Etat
avec la qualification ,,Proviseur''.
A partir de 1968, pendant 3 ans, on construit un nouveau bloc d'études à Malina Mică. En
1970 toute la faculté est transférée dans ce bâtiment.
A partir de 1978 la durée des études est portée à 5 ans.
Les premières 2 années d'études on enseigne les matières médico – biologiques et
chimiques.
Les 3 années suivantes sont consacrées aux matières pharmaceutiques.
Le X-ième semestre c'est le semestre des stages pratiques dans la technologie des
médicaments, l'organisation et l'économie pharmaceutique, l'analyse pharmaceutique qui sont
effectués dans les unités pharmaceutiques de la République mais aussi à l'étranger (Iaşi, Cluj-
Napoca, Craiova, Kiev, Harcov, Lvov, Moscou etc.). Une dizaine de chaires déploient une
activité soutenue à la Faculté et sont réparties en deux groupes selon leur profil:
pharmaceutique général et médico-biologique.
Les chaires du profil pharmaceutique sont:
- Pharmacie sociale;
- Pharmacognosie et Botanique pharmaceutique;
- Technologie des médicaments;
- Chimie pharmaceutique et toxicologique;
- Pharmacologie;
- Pharmacie universitaire.
Les chaires du profil général et médico-biologique sont:
- Chimie générale;

1
- Biophysique, Informatique, Physiologie de l'Homme;
- Microbiologie, Virologie et Immunologie.
On étudie encore: Anatomie de l'homme, Biochimie et Biochimie clinique, Physiologie
et Bioéthique.
Une place importante à la faculté de pharmacie l'occupe le travail scientifique.
Les directions dans la recherche à la faculté sont:
- élaboration de nouveaux médicaments;
- recherches biopharmaceutiques et élaboration des technologies de production des
formes pharmaceutiques;
- élaboration des technologies nouvelles de préparation et production des médicaments;
- études pharmacognosistes des espèces des plantes spontanées et cultivées en Moldova
et sur le globe;
- études pharmacocynétiques et bioéquivalence;
- études pharmacoéconomiques et pharmacoépidémiologiques;
- pharmacie clinique;
- management et marketing pharmaceutique;
- pharmacie sociale et législation pharmaceutique;
- économie, évidence et statistique pharmaceutique;
- histoire de la pharmacie.
La spécialité de pharmacien est très honorable.
D’après ,,WWW. USMF.md’’.
Ordonnance médicale et les notices des médicaments

L'ordonnance médicale est une pièce écrite par le médecin à un malade ou à une personne de
son entourage, qui résume les prescriptions résultant de l'examen clinique et de l'interprétation
des examens biologiques. Ces examens sont d'ordre diététique, hygiénique, physiologique,
médicamenteux et la dose des médicaments et leur voie d'administration doivent être
indiqués. L'ordonnance est la propriété du patient, mais elle est confiée au pharmacien en vue
d'exécution de ses prescriptions médicamenteuses. Celui-ci apporte tous ses soins à cette
opération et se tient à la disposition du malade pour lui expliquer des détails qui auraient pu
lui échapper, notamment en ce qui concerne la posologie. La rédaction de l'ordonnance est
soumise à des règles strictes, auxquelles le médecin et le pharmacien doivent se conforter,
découlant de la législation sur les substances vénéneuses. Elle doit être datée et signée par le
médecin. Si l'ordonnance comporte des substances vénéneuses et toxiques, la posologie de
celles-ci est inscrite en toutes lettres.
Elle doit comporter encore le nom, le prénom et l'adresse du patient, la date et la signature en
bas de l'ordonnance. Il est souhaitable que la dose présumée du traitement soit également
précisée, ainsi que l'âge et le poids du malade, surtout en pédiatrie.
Le pharmacien et le médecin sont obligés de vérifier et de préciser la dose du produit prescrit,
le mode d'emploi, la quantité et la durée du traitement, ainsi que le nombre de
renouvellements, les indications et les contre-indications des médicaments prévus dans le
Codex. L'examen du patient impose parfois des tels dépassements, c'est pourquoi le
pharmacien doit être toujours guidé par la prudence et éviter une erreur possible. Les unités de
poids et de volume indiquées dans les prescriptions doivent être confirmées à celles qui sont
prescrites dans le Codex des Médicaments.
Si un nombre de gouttes est prescrit en chiffres, il doit l'être en chiffres romains. (exemple:
XV gouttes). Dans la rédaction d'une ordonnance médicale on rencontre diverses abréviations
traditionnelles: par exemple: parties égales – p.e.; - quantité suffisante pour tel poids ou
volume – q.s.; pour un cachet (ou un comprimé, un sachet (paquet), il faut écrire n°x –
numéro ou faire x cachets à la formule indiquée.
Automédication

La mise au point d'un médicament est une chose sérieuse. Le produit fini, délivré au
consommateur sur prescription médicale, est paré d'un certain nombre de qualités: qualité
pharmaceutique, efficacité prouvée, sécurité d'emploi acceptable, posologie ... Certains
patients prennent des médicaments sans consulter leur médecin. On dit qu'ils recourent à
l'automédication.
L'automédication consiste à ,,consommer le médicament'' sans l'intervention d'un médecin, ni
pour le diagnostic du symptôme ou de la maladie, ni pour la prescription et la surveillance du
traitement.
Il existe, en fait, deux conceptions bien différentes de l'automédication. La première est celle
des pouvoirs publics – des autorités de santé, - prévoient que les spécialités pharmaceutiques
d'automédication doivent être mises sur le marché et délivrées sans ordonnance médicale et
qui font l'objet d'une publicité au grand public, par exemple, à la télévision. Ce type
d'automédication concerne des produits antalgiques (toux et expectoration), ou des produits
destinés à décongestionner le nez des enrhumés, des produits antiseptiques, des antibiotiques
à l'usage externe ou local (maux de gorge), ou encore certains anesthésiques locaux. Toutes
ces maladies banales guérissent le plus souvent spontanément. Cette automédication
s'applique donc à des situations où ni la prise du médicament, ni l'absence d'avis médical ne
mettent en risque la vie du patient.
Le public est clairement informé des limites de cette automédication par la notice contenue
dans le conditionnement; il est vivement conseillé de consulter un médecin si, malgré ce
traitement, les troubles présentés persistent; pas d'utilisation prolongée sans avis médical. La
nature du principe actif et sa dose constitue l'information qui fait l'automédication.
Une automédication, d'un tout autre type, est dangereuse, pour le malade qui décide, par
l'initiative de son propre chef ou sur des conseils mal avisés, de renouveler une cure
médicamenteuse antérieurement prescrite, sans savoir si les troubles dont il souffre ont bien la
même origine que les précédents, ou pire encore, du malade qui décide de ,,s'administrer'' des
médicaments prescrits à une autre personne, généralement pour une autre pathologie.
C'est bien le cas de notre patiente, Hélène, asthmatique, (lisez le texte B), qui avait pris des
suppositoires ,,anti-prostatiques'' du mari de sa voisine.
Dans son cas, tout s'était bien passé, mais c'est un cas d'exception, car la pratique de cette
automédication est dangereuse à plusieurs titres.
Elle consiste, pour un malade donné, à tirer des médicaments de son armoire à pharmacie ou
de celles de ses voisins ou amis. Ces médicaments sont potentiellement dangereux,
possiblement contre-indiqués dans sa situation, pas forcément efficaces en absence de
diagnostic médical du symptôme ou de la maladie en cause, sans parler de leurs posologies
qui seront probablement inadaptées (trop faibles-inefficaces; trop fortes-mal tolérées), et de la
durée du traitement (trop courte-échec thérapeutique; trop longue-toxicité). Ici, notre patiente
s'est substituée à son médecin avec le cumul de tous les risques; celui de l'erreur diagnostique
et du retard préjudiciable au vrai diagnostic; celui de l'emploi des médicaments au minimum
inutiles et presque toujours dangereux.
A quoi sert d'évaluer si rigoureusement les médicaments avant leur mise sur le marché, à quoi
sert de définir si scrupuleusement leurs indications, leur posologie optimale, à quoi sert de
mettre à la disposition du public des produits au rapport risque/bénéfice favorable dans des
conditions d'emploi bien précises et bien codifiées, si les patients s'en soucient comme une
guigne et en usent d'une telle inconscience?
D'après ,,Les Médicaments: l'avenir pour l'Homme?''.
Armoire à pharmacie familiale

Le choix d'une armoire à pharmacie et son emplacement tient de la présence ou de l'absence


d'enfants dans une famille. Dans le premier cas, il faut placer les médicaments hors de leur
portée, dans le second, toutes les idées, toutes les astuces de rangement seront permises. Dans
presque toutes les familles, cette armoire appartient au décor du cabinet de toilette ou de la
salle de bains, mais elle ne renferme souvent que des médicaments périmés! Certains ont
perdu leurs étiquettes et peuvent être dangereux ...
Le matériel de première nécessité doit comporter un thermomètre, des compte – gouttes et des
limes à ampoules, une poire à lavement, des seringues, un inhalateur, une paire de ciseaux,
une bouillotte en caoutchouc.
Avant chaque usage, tous ces objets doivent être désinfectés, soit avec de l'alcool, soit en les
faisant bouillir. Les seringues vont être placées dans une boîte spéciale. Les objets en
caoutchouc seront soigneusement maintenus à l'abri de la poussière et enveloppés dans des
sachets de matière plastique.
Pour les petits accidents: en cas de blessures, coupures et écorchures, vous devez avoir dans
votre pharmacie de l'alcool à 70° ou à 90°, de l'éther, de l'eau oxygénée, une boîte de
compresses stériles, un paquet de coton hydrophile, un rouleau de sparadrap, un antiseptique,
bandages à gaze pour les blessures des doigts, des bâtonnets enrobés de coton à leurs deux
extrémités, des pansements adhésifs de différentes largeurs.
Pour les troubles digestifs: un laxatif léger, des ferments lactiques en comprimés, des
suppositoires à la glycérine contre la constipation, charbon en comprimés.
Pour prévenir et soigner grippes, rhumes, maux de gorge, angines et laryngites ... vous aurez
besoin de l'aspirine, des cachets antigrippaux, de la vitamine C, des gouttes nasales, sirops
pour la toux et des pastilles désinfectantes pour la gorge.
En cas d'insomnie préparez des tisanes (infusions) calmantes (menthe, tilleul, mélisse) ou
d'autres plantes médicinales (valériane, camomille), des suppositoires. Evitez les provisions
de somnifères et de tranquillisants.
Pour les petits maux divers: du collyre et une pommade ophtalmique pour les yeux fatigués et
irrités, des comprimés calmants pour les maux de dents, des gouttes et une pommade à base
de marron d'Inde pour ceux qui sont sujets (exposés) aux hémorroïdes.
Pour le foie, administrez des comprimés effervescents qui facilitent la digestion après un
repas très lourd. Contre les douleurs et les migraines on recommande de l'aspirine et des
calmants, un sédatif léger et appliquez sur le front des compresses froides.
Attention! Les médicaments du coeur et du système nerveux, les ampoules d'insuline et les
médicaments du diabète doivent être à part de règle générale; les fioles injectables, les
vaccins, les médicaments de vos bébés que vous ne devez jamais confondre avec les vôtres.
Un conseil; tenez votre armoire sous clé.
Vous devez faire, au moins une fois par an, l'inventaire de votre armoire à pharmacie, afin de
renouveler les produits manquants et débarrassez – vous de ceux qui sont périmés, donc
inefficaces et même dangereux.
Jetez sans regret (mais pas n'importe où) les médicaments dont vous ne connaissez pas
exactement l'action et la posologie, les tubes, les flacons, les lotions ou pommades qui ont
perdu leurs étiquettes, les comprimés qui ont changé la couleur, les ampoules troublés, les
suppositoires qui ont coulé sous l'effet de la chaleur, les pommades (les onguents) qui ont pris
une odeur rance, ce qui indique qu'ils se sont décomposés, les sirops qui présentent à leur
surface des petites bulles et tous les médicaments dont la date de péremption est dépassée.
Vous devez constituer un fichier qui va contenir vos radiographies et les résultats de vos
analyses, les dossiers de santé de chacun de vos enfants, la photocopie de la carte du groupe
sanguin et du facteur rhésus de chaque membre de la famille.
Antibiotiques

Les antibiotiques sont des substances naturelles ou des produits chimiques capables d'enrayer
la multiplication des germes microbiens ou même de les détruire et qui traitent efficacement
la plupart des maladies infectieuses. Elaborés à partir des champignons ou des produits de
synthèse ces puissants bactéricides sont classés en différentes familles: pénicillines,
sulfamides, macrolides et céphalosporines. Un usage exagéré de ces antibiotiques provoque
l'apparition des germes résistants qui deviennent beaucoup plus délicats à traiter.
Ces antibiotiques appartiennent à des familles chimiques très diverses; ils sont très nombreux,
de même que les formes médicamenteuses sous lesquelles ils se présentent: comprimés,
sirops, suspensions, poudres orales, applications, ampoules injectables, pommades, collyres,
gouttes nasales...
Un antibiotique est une substance qui a une action spécifique de blocage ou même de
destruction des bactéries. Pour les autres microorganismes, on utilise le terme
d',,antifongique'', s'il s'agit de lutte contre les champignons, ou d'antiviral'', s'il s'agit de lutte
contre les virus.
Cette substance peut avoir une action toxique directe, c'est-à-dire bactéricide, son efficacité
peut être également limitée à empêcher le développement des microorganismes (action
bactériostatique). Le but de tout traitement antibiotique est d'aider le système immunitaire
dans la lutte contre les bactéries. Dans tous les cas, c'est le système immunitaire qui finira de
débarrasser l'organisme malade des dernières bactéries.
Il faut retenir que les antiseptiques ne sont pas des antibiotiques. Leur fonction est de tuer au
maximum les germes (bactéries, microbes, champignons, virus), leur mode d'action n'est pas
spécifique et ils ne s'utilisent que localement en application externe. Mal employés ils peuvent
causer des lésions ou retarder la cicatrisation des plaies. De nos jours, on connaît beaucoup
d'antibiotiques, mais leur surconsommation entraîne des résistances de certaines bactéries et
même des multirésistances (cas du staphilocoque doré). Le mécanisme le plus probable de
cette résistance est sans doute que l'antibiotique utilisé crée une pression de sélection. Cette
sélection favorise des mutations naturelles et confère à la bactérie une résistance à
l'antibiotique en question et donc un avantage sélectif.
Comment choisir un antibiotique?
Le choix de l'antibiotique dépend du germe responsable, de la localisation de l'infection et du
terrain (insuffisance rénale ou hépatique, notion d'allergie). Il peut être orienté par
l'antibiogramme: le germe responsable est mis en culture dans une boîte de gélose Müller –
Hinton contenant plusieurs pastilles d'antibiotiques qui inhibent le développement du
microorganisme, ce qui permet de comparer la sensibilité des bactéries à tel ou tel
antibiotique.
Les antibiotiques détruisent-ils tous les microbes?
Ils sont des médicaments capables d'inhiber ou de détruire certaines bactéries. Ils n'ont aucune
utilité sur les autres types de microbes comme les parasites, les virus ou les mycoses.
En outre, ils ne traitent pas directement les symptômes d'une infection (fièvre, douleur,
frisson).
1
Peut-on devenir résistant aux antibiotiques?
Ce n'est pas le corps humain qui devient résistant à l'antibiotique, mais les bactéries elles-
mêmes deviennent moins sensibles au médicament. Il s'agit d'un phénomène naturel lié à
l'évolution des espèces: au contact avec les antibiotiques, les bactéries sensibles à
l'antibiotique administré disparaissent, mais d'autres parviennent à survivre ou s'adaptent
grâce à des modifications de leurs gênes. On dit alors qu'elles ont développé des résistances.
Les bactéries résistantes aux antibiotiques deviennent-elles plus nombreuses?
Chaque fois quand les antibiotiques sont utilisés lors d'un traitement, le risque de sélection
existe: les bactéries sensibles disparaissent, mais d'autres peuvent s'adapter et survivre.
Les hôpitaux, les cliniques, les maisons de retraite, les crèches et les écoles favorisent aussi le
développement des résistances car, dans ces bâtiments (locaux), se côtoient des personnes
souvent traitées par antibiotiques.
Cette promiscuité favorise la transmission des nouvelles bactéries résistantes d'un individu
aux autres.
Il existe plus de 10000 molécules antibiotiques, dont un quart sont des pénicillines, efficaces
et utilisables pour des applications thérapeutiques.
Les autres sont très toxiques, trop instables ou ont une biodisponibilité insuffisante chez les
personnes. La plupart des antibiotiques sont des produits naturels, synthétisés par des
procaryotes, des champignons, des végétaux supérieurs, des lichens ou des animaux ...
Vitamines hydrosolubles

Les vitamines sont des aliments spécifiques indispensables à l'entretien, à la croissance, au


développement, à la reproduction et au bon fonctionnement de l'organisme qui ne peut pas les
synthétiser (sauf la vitamine D), ni les mettre en réserve. Elles doivent être apportées
régulièrement par une alimentation équilibrée (aliments variés).
Les vitamines activent la transformation des aliments et facilitent l'utilisation des énergies.
Elles ont une action bénéfique sur l'organisme. Dans la convalescence des maladies aiguës,
l'absorption des vitamines stimule l'activité des glandes à sécrétion interne, agit pour rétablir
l'équilibre organique compromis par l'infection et accélère la nutrition.
Toutes les vitamines naturelles proviennent des végétaux, fruits, légumes, grains. La notion de
,,vitamine'' a été mise en évidence par le médecin hollandais Chr. Eijkman et en 1911 le
polonais Funk a été le premier qui a employé le terme de vitamine. Il a découvert en 1911 une
substance azotée, extraite du riz complet, qui avait la propriété de guérir le béribéri
expérimental du pigeon. Le déficit de l'organisme en vitamines peut provoquer des ,,maladies
par carence'' ou avitaminose, le plus souvent graves, parfois mortelles. D'après leur solubilité
les vitamines se divisent en hydrosolubles et liposolubles.
La vitamine B¹ (thiamine ou aneurine) est une substance hydrosoluble, une vitamine
antinévritique et antibéribérique. Elle est indiquée dans le traitement du béribéri, des névrites,
des névralgies, du rhumatisme, des atrophies musculaires, du diabète, de l'insuffisance du
myocarde, des troubles digestifs, de la perte d'appétit, de la constipation, de l'anémie et de
l'affaiblissement général. La meilleure source de la vitamine B¹ est la levure de bière, les
germes de céréales, les légumes et les fruits verts.
La vitamine B² ou riboflavine est recommandée dans les crampes musculaires, les troubles
visuels, certaines dermatoses, faiblesse générale.
La vitamine B³ ou PP (acide nicotinique ou niacine) est une vitamine antipellagreuse, une
vitamine préventive des maladies de la peau. Elle maintient le fonctionnement normal de la
respiration cellulaire. La carence en vitamine B³ (PP) produit la pellagre, des troubles
digestifs, nerveux, cutanés, mentaux et des érythèmes solaires.
Autres vitamines de ce groupe: B4 (adénine), B5 (acide pantothénique), B6 (pyridoxine), B9
(acide folique) et B12 (cyanocobalamine) et B15 (acide pangamique) découvertes en 1950.
Ce sont des vitamines du système nerveux et des cellules. Elles contribuent à accroître la
résistance aux agressions extérieures de notre organisme, tels que le froid, la fatigue et le
stress. Ces vitamines interviennent aussi dans la formation du sang et dans le métabolisme de
certains acides aminés, dans la transformation des sucres et des graisses.
Sources principales: On les trouve dans le foie, la viande, les radis, les légumes et les fruits
secs, oeufs, poissons, céréales, pruneaux, champignons, thé, lait, levure de bière, betterave ...
Carence en vitamines: problèmes dermatologiques, fissures aux commissures des lèvres,
problèmes oculaires, migraine, lèvres et langue deviennent rouges et violacées.
1
Les vitamines du groupe B sont utilisées dans le traitement des névralgies, des douleurs
rhumatismales, dans divers troubles mentaux, intestinaux, vomissements, intoxications, états
d'asthénie. Dans de grandes quantités sont possibles des démangeaisons ou sensations de
brûlures au niveau de la peau.
Besoins journaliers: 2 à 15 mg.
La vitamine C (acide ascorbique) est une véritable panacée. Elle aide à lutter contre la
fatigue et participe à la croissance du squelette et stimule les défenses immunitaires. C'est
grâce à elle que les glandes surrénales synthétisent les hormones de réponse au stress.
Elle renforce les dents, les gencives, les ligaments, les vaisseaux sanguins et favorise la
cicatrisation des plaies. Elle est indiquée contre le scorbut, les hémorragies, les maladies
infectieuses, dans la croissance dentaire, aux femmes enceintes et aux nourrissons, dans le
traitement de l'anémie et l'asthénie, les rhumatismes et refroidissements, rhume, sinusites,
maux de gorge, cystites, aphtes, herpès ...
En cas d'excès sont possibles des risques de diarrhée, intoxications, calculs rénaux. Elle
maintient la perméabilité vasculaire et augmente la résistance des vaisseaux à la rupture et
contribue au bon fonctionnement des ostéoblastes. Elle stimule encore la maturation des
érythrocytes et améliore la résorption du fer.
Sources principales: On la trouve dans les légumes, les pommes, les poires, les fraises, cassis,
oranges, citron, raisin et toutes les légumes frais: salade, brocolis, persil, cresson, tomates et
chou...
Dose journalière: 0,5 à 1 gr.
La vitamine C est la plus fragile de toutes les vitamines. Elle s'oxyde facilement et la chaleur
la détruit. Il convient de l'employer à l'état frais.
Vitamine PP. Trois substances possèdent une action vitaminique P. Ce sont la citrine, la
rutine et l'esculoside. Cette vitamine est nécessaire au bon fonctionnement des cellules. Elle
agit contre les troubles digestifs et contre la déshydratation de la peau. On la trouve dans le
saumon, les tomates, les noix, les germes de blé, la viande de veau, dans tous les fruits: citron,
prune et raisin.
Dose quotidienne: 15 mg. Elle est employée en thérapeutique dans de nombreuses affections
circulatoires (affections des capillaires, des veines, hémorroïdes, hémorragies, purpura ...)
même s'il n'ya pas de carence.
La vitamine U est appelée à guérir les maladies graves (ulcère d'estomac et du duodénum).
Elle se trouve dans les légumes: salade, chou, oignons verts, tomates. Cette vitamine est très
sensible à la chaleur.
Dose thérapeutique quotidienne: 250 mlg.
Elle calme les douleurs et guérit les ulcères beaucoup plus vite que ne le font les autres
méthodes.
Vitamines liposolubles

La vitamine A (ou rétinol) est nécessaire à la croissance des jeunes et est capable de prévenir
les infections. Elle est une vitamine antixérophtalmique. Cette vitamine favorise la croissance
des tissus (les épithéliums), assure l'intégrité des cellules et de la cornée, permet le
fonctionnement normal du pourpre rétinien. Elle maintient aussi la résistance aux infections et
est indispensable aux femmes enceintes. On la recommande de même dans l'anémie, la
croissance, la carie dentaire, la lithiase rénale, l'hypertension artérielle, l'asthénie et les
infections. Cette vitamine est essentielle pour la vue, la peau, les cheveux, la solidité des dents
et des os. Elle protège des infections les muqueuses des poumons, les voies digestives et
urinaires. L'absorption de la vitamine A se fait par l'intestin et nécessite la présence des
graisses et des sels biliaires.
Sources principales: foie de morue, de flétan, produits laitiers (lait, beurre, fromages gras),
oeufs, foie de veau, légumes verts, épinard, laitue, carottes, abricots, mélon et tous les fruits
de couleur rouge.
Besoin journalier – 12 mg.
Carence en vitamine A: cécité, problèmes de peau et de cheveux. En cas de carence
appraissent des symptômes: vomissements, maux de tête, douleurs osseuses. En médecine
cette vitamine est employée dans le traitement des affections cutanées (eczéma, psoriasis), les
troubles menstruels et l'hyperthyroïdie.
La vitamine D (ou calciférol) est la vitamine du soleil, c'est un produit naturel extrait de l'huile
de foie de poisson et qui correspond à l'ancienne désignation de ,,vitamine D''. Elle fixe le
calcium sur les os, intervient dans le métabolisme phosphocalcique et stimule l'absorption
intestinale du calcium et du phosphore. Cette vitamine protège les cellules cartilagineuses.
Elle est indispensable à la calcification des os et des dents. Son rôle est donc primordial dans
la construction du squelette. La vitamine D est excellente contre le rachitisme, les troubles de
croissance, la carie dentaire, la tuberculose, les allergies et les rhumatismes. Elle aide à la
coagulation du sang et prévient l'ostéoporose. On la trouve dans les fruits de mer, poissons,
produits laitiers, graisses animales et végétales, jaune d'oeuf.
Dose journalière recommandée: 1 à 2 mgr.
La vitamine E (ou tocophénol) est une hormonovitamine (elle sert à la synthèse des
hormones). Elle joue un rôle essentiel dans la reproduction des êtres vivants. Elle est la
vitamine de fécondité. Cette vitamine lutte aussi contre le rachitisme et la vieillesse. Elle
intervient comme facteur antioxydant, et semble intervenir encore d'une manière spécifique au
niveau de l'appareil génital.

1
Cette vitamine est conseillée aussi dans la prévention de l'arthériosclérose et dans certaines
affections oculaires. Elle est indiquée dans la grossesse pour éviter l'avortement et aux
nouveau-nés. On la trouve dans les germes des céréales, viande, foie, poisson gras, dans les
légumes verts, les huiles de tournesol, d'olive et de maïs, dans le blé, le pain, les noix, les
amandes et les noisettes. Elle est très résistante à la chaleur, à la lumière et à l'oxydation.
Dose nutritionnelle: 20 mgr.
La vitamine F (ou acide linoléique). Cette vitamine donne de l'élasticité aux tissus et aide au
bon fonctionnement intestinal. Elle intervient dans le métabolisme des lipides. On la trouve
dans toutes les huiles végétales (tournesol, olive, maïs), les germes de blé. Elle est conseillée
dans le traitement des dermatoses.
Besoin journalier: 2 à 6 mgr.
La vitamine K (ou phalloquinone) est une vitamine antihémorragique. Elle favorise la
coagulation du sang et intervient dans la synthèse hépatique de la prothrombine. Elle est
indispensable à la formation de la prothrombine sanguine. Cette vitamine est recommandée
avant et après les opérations, dans la grossesse, chez les nouveau-nés, dans le traitement de la
tuberculose et toutes les maladies hémorragiques. La carence dans cette vitamine se traduit
par une tendance aux saignements et par des hémorragies internes, par des troubles de
coagulation sanguine dus à une diminution de la prothrombine plasmatique. Enfin, une
insuffisance des fonctions hépatiques (cirrhoses, hépatites virales) peut être la cause d'une
carence d'utilisation.
Sources principales: On la trouve dans le règne végétal (plantes vertes, graisses comestibles),
le foie de porc, les épinards, les pommes de terre, les fruits, les choux, les tomates, l'huile
végétale, le jaune d'oeuf.
Besoin quotidien: 4 mgr.
La vitamine H (ou biotine) intervient au cours de la biosynthèse des acides gras. On la trouve
dans le jaune d'oeuf, le foie et les reins.
Carence et ses conséquences: dermatites et troubles psychiques.
Dose journalière: 20 mgr.
Monde des plantes médicinales
Botanique et éléments de pharmacognosie

Les plantes nous font du bien. Elles constituent une formidable pharmacie vivante. Ces
plantes poussent à nos portes, dans nos jardins, le long des troittoirs et des sentiers, dans les
champs et les bois ... Elles contiennent, en outre, des vitamines, minéraux, protéines, oligo-
éléments, antioxydants, acides gras essentiels...
Chaque plante possède plusieurs principes actifs, des indications et des contre-indications. On
apprécie beaucoup les vertus des plantes médicinales et on salue ces végétaux qui soignent
nos maux.
Les amateurs ,,patients'' trouvent une bonne partie de ces végétaux comme comestibles:
mélisse, menthe, valériane, bourse-à-pasteur, aubépine, passiflore, millepertius, ortie, pissenlit
(plante préférée des hépatiques), bardane, pâquerette, mauve.
Les plantes médicinales peuvent rendre de bons services dans le traitement des
refroidissements, inflammations des muqueuses de la bouche et du larynx, légers troubles de
digestion, diarrhées, dans le traitement de certaines éruptions cutanées et maladies
pulmonaires.
Avec les brins de thym, les feuilles de sauge ou les fleurs de camomille on peut soulager
diverses affections quotidiennes (infections, fatigue, insomnie, irritabilité, spasmes digestifs,
émotivité ...). Et pour maîtriser ces événements il y a des plantes qui nous viennent en aide.
Le succès d'un traitement d'une plante médicinale dépend en bonne partie de leur préparation.
Pour supporter mieux les moments de tension ... tisanes, gélules, thés, décoctions, infusions ...
à base de plantes qui sont nos alliés au quotidien.
L'aubépine et la valériane apaisent la nérvosité et permettent de régler nos petits troubles. Les
plantes calmantes contiennent des principes actifs (thé vert, menthe, sauge ...), atténuent les
effets du stress. Elles nous aident à être plus détendus, plus sereins et à mieux dormir. Citons
que ces remèdes naturels ne provoquent ni l'accoutumance, ni des effets secondaires
indésirables contrairement à certains médicaments de synthèse (somnifères et anxiolytiques)
qui provoquent des pertes de mémoire ou de somnolence au cours de la journée.
La médecine populaire utilise les plantes médicinales le plus souvent sous forme de tisanes,
de poudres ou de pulpes. Les pulpes végétales s'appliquent le plus souvent sur les blessures. Il
est recommandable de laver soigneusement la partie du végétal, puis de la placer sur une
surface bien propre où on l'écrase avec un couteau émoussé. Ce procédé comporte le danger
d'introduire des microorganismes vivants dans la plaie.
On administre le plus souvent la plante médicinale sous forme de tisane que l'on prépare soit
par infusion, soit par décoction. La quantité de la plante à utiliser dépend à la fois du malade à
traiter et des propriétés du végétal en cause. Dans les descriptions des plantes, on indique
toujours les doses à utiliser, doses qui peuvent être diminuées pour les malades affaiblis et
pour les enfants.

Vous aimerez peut-être aussi