ISSN 0335-3931
normalisation X 50-420
frangaise
Décembre 1994
Indice de classement : X 50-420
Management des systemes
Soutien logistique intégré
Concepts généraux
E: Systems management — Integrated logistics support — General concepts
D: Systemmanagement— Integrierte logistische Unterstatzung—
Allgemeine Begriffe
Norme expérimentale publiée par |'AFNOR en décembre 1994.
Les observations relatives & la présente norme expérimentale doivent étre
adressées a I'AFNOR avant le 31 décembre 1997.
correspondance
A\la date de publication du présent document, il existe des travaux au plan
international traitant du méme sujet.
analyse
descripteurs
Le présent document définit le soutien logistique intégré comme une méthode
permettant d’intégrer dés la conception du produit les éléments nécessaires @
sa disponibilité dans des conditions d'utilisation données et en recherchant un
optimum économique.
‘Thésaurus International Technique : entreprise, management de projet, dispo-
nibilité, maintenance, cycle de vie, organisation, relation client-fournisseur.
modifications
corrections
éditée ot cifusée par association fr
'de normalisation (afnor), tour europe $2049 paris la défense cedex —t8l,: (1) 42.91 5 56
AFNOR 1994
AFNOR 1994 1 tirage 94-12Soutien logistique intégré
AFNOR X81C
Membres de la commission de normalisation
Président : MBERTHELEMY
Secrétariat : MBRUNET — AFNOR
BERTHELEMY
BOUVENOT
DEL CERRO
FOUGERAT
FOURE
GIBRAT
JORAND
KNOCKAERT
koLuB
LAFONT
LESUEUR,
MATOUBA
THALLER
THERY
2
zrczzezzzzsege
‘CONSULTANT
AFNOR
‘SCHLUMBERGER
AFAV
AFAV
SECRE
CONSULTANT
FRAMATOME SA.
GS QUALITEST
CONSULTANT
MPP
CABINET MAT LOGISTIOUE
SNCF
SNCFAvant-propos ..
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3
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3.3
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5.10
61
62
al
71a
TAZ
7413
7A
TAS
Anne»
Annexe B (informative) Généralités relatives
—3- 50-420
Sommaire
Introduction ..
Domaine d’application
Références normative:
Définitions
soutien logistique
soutien logistique intégré ...
aptitude au soutien
concept de maintenance ..
analyse du soutien logistique
base de données de l'analyse du soutien logistique intégré
plan de soutien logistique intégré
Objectifs et enjeux économiques du soutien logistique intégré
Soutien logistique intégré et coat du cycle de vie ....
iceberg des cotts ....
Lintégration dés la conception des services associés au produit ..
Une approche ajustable & tous les produits ..
Les éléments du soutien logistique intégré
Préparation et structuration de la maintenance
Approvisionnement et ravitaillement
Equipement de test et de soutien ..
Conditionnement, stockage, manutention et aptitude au transport
Personnel ..
Formation .
Installations de soutien {y compris les infrastructures) ..
Données techniques
Ressources informatiques
Interface de conception
Le concept de maintenance
Les niveaux de maintenance ..
La politique de réparation ...
L’analyse du soutien logistique (ASL)
Les taches de I’analyse du soutien logistique
Planification et maitrise du programme
Définition du systéme (fourniture et soutien)
Analyse et évaluation des solutions possibles ..
Description des taches de soutien et des moyens nécessaires ..
Evaluation et vérification du systeme de soutien ..
La base de données de I’analyse du soutien logistique (BASL)
Le plan de soutien logistique intégré ........
Le management du soutien logistique intégré
A (informative) Management de projet et intégration du soutien logi
la maintenancex 50-420 =f
Avant-propos
Laide croissante apportée par usage de l'ordinateur dans la conduite des projets et pour la réalisation
des produits ainsi que importance prise par le soutien logistique ont amené les industriels, militaires
puis civils, américains, @ promouvoir le concept CALS (Continuous Acquisition and Life Cycle Support)
Cet élargissement a des répercussions importantes sur le tissu industrie! aussi bien dans les relations
interentreprises que dans I'organisation méme des entreprises. Le concept lui-méme a évolué puisqu’il
s‘agit désormais d’aller vers une plus grande compétitivité de l'industrie militaire et civile et non plus
seulement d'optimiser le cout d'acquisition d'un systéme pour un niveau de disponibilité donné. CALS
est désormais un concept commun au Department of Defense (DoD) et au Department of Commerce
(DC) américains,
En Europe, des structures miroirs ont été mises en place pour diffuser ce concept.
Les documents normatifs internationaux ou américains, y compris ceux du DoD repris dans la stratégie
CALS, traitent, d'une part, de I'aspect «méthodes», intégrer en un processus cohérent la conception, le
développement, la production, I'exploitation, le soutien opérationnel et Ie retrait de service et, d’autre
part, des aspects liés aux technologies de information (automatiser et informatiser les échanges de
données techniques ou contractuelles entre les différents partenaires des programmes militaires).
S‘agissant de ce niveau organisationnel, certains concepts sont antérieurs & CALS. II s‘agit notamment
de ingénierie intégrée, du soutien logistique intégré, de Ia gestion de Ia configuration et de la gestion
documentaire. Ces méthodologies, qui permettent précisément au management d'intégrer l'ensemble
des processus tout au long de la vie du produit, depuis 'expression du besoin jusqu’au retrait de ser-
vice, évoluent cependant pour prendre en compte les contraintes liées & I'informatisation des données,
notamment pour construire la base de données unique et partagée prévue par la phase 2 de CALS.
Du fait de I'intégration croissante d’industries militaires et civiles, notamment des technologies, le rap-
prochement des normes militaires et civiles est en cours. C’est ainsi que les documents normatifs, dori-
gines diverses, relatifs aux technologies de l'information font pour partie l'objet d'une normalisation
internationale (STEP, SGML, CGM).
En France, sous I'égide de la Commission générale «Management des systémes», une premiere série
de documents, décrits ci-dessous, a été élaborée, traitant des concepts de base du soutien logistique
intégré, de 'ingénierie intégrée, de la gestion de la configuration, de la gestion documentaire et du réfé-
rentiel-cadre permettant leur mise en ceuvre.
Le document normatif, X 50-400 «Référentiel-cadre — Lignes directrices pour l'utilisation des méthodo-
logies du management de projet» fournit les principes nécessaires 4 la mise en ceuvre de tout ou partie
des méthodologies citées précédemment dans les entreprises et notamment les PME/PMI.
Le document normatif, X 50-415 «Ingénierie intégrée — Concepts généraux et introduction aux métho-
des d’application», précise et définit les principaux concepts de I'ingénierie intégrée. I décrit les impli
cations qui en découlent.
Ce document normatif, X 50-420 «Soutien logistique intégré — Concepts généraux», précise les
concepts généraux du soutien logistique intégré, en fixe la terminologie et montre les avantages écono-
miques d'une démarche intégrant a fa conception du produit, dés identification du besoin de I'utilisa-
teur, les éléments nécessaires au maintien de la disponibilité du produit en fonction des caractéristiques
qui la conditionnent (fiabilité, maintenabilité, etc.) dans des conditions d'utilisation données en recher-
chant un optimum économique.
Le document normatif, X 50-430 «Gestion de la configuration — Concepts généraux et introduction aux
méthodes d’application», présente les principaux concepts de la gestion de la configuration, en précise
les méthodes d’application et expose I'intérét d'une méthodologie commune dans le cadre de Ia rela-
tion client-fournisseur, et ce méme en dehors du cadre contractuel, afin d'organiser une maitrise effi-
cace et adaptée de la description fonctionnelle et physique du produit et de ses évolutions. 1! complate
la norme internationale ISO 9004-7 «Management de la qualité et éléments du systéme qualité —
Lignes directrices pour la gestion de la configuration», notamment sous l’angle de I'intérét économique
et technique de la gestion de la configuration et de son importance dans la relation client-fournisseur.—5— x 50-420
Le document normatif, X 50-435 «Gestion documentaire — Concepts généraux» ") présente dans le
cadre du management de projet, les principaux concepts relatifs 4 I’enregistrement des informations en
vue de leur communication et de leur utilisation tout au long du cycle de vie. I! précise les besoins en
termes d’identification, de stockage, d'assemblage, de mise en forme et de présentation de ces informa-
tions. II expose Iintérét d'une méthodologie commune permettant d’assurer leur cohérence et leur
tenue a jour dans tous les points d'emploi.
Le document normatit spécifique, X 50-410 «Recommandation générale pour la spécification de mana-
gement de programme dans l'industrie aéronautique et spatiale» {identique a la RG Aéro 000 40 élabo-
rée par le BNAE), est destiné 4 servir de base, pour un programme donné, a la négociation de la
spécification de management de programme qui est applicable aux relations entre le maitre d’ouvrage
et le fournisseur de premier niveau.
Compte tenu du caractére novateur des thémes abordés dans les cing documents X 50-400, X 50-415, X 50-420,
X 50-430, et X 50-435, il a été jugé préférable de retenir le statut de norme expérimentale et de soumet-
tre ceux-ci 4 une période d’expérimentation de trois ans, afin d’en faciliter I'appropriation et de susciter
ainsi des observations de la part des utilisateurs.
Ces observations devront étre adressées a I'AFNOR, Tour EUROPE, 92049 PARIS LA DEFENSE CEDEX.
0 Introduction
Cohérence des familles normatives
Dans un monde toujours plus complexe ol la concurrence s'exaspere et les risques s'amplifient, la syn-
chronisation et la coordination dans le temps et dans I'espace des opérations industrielles et commer-
ciales sont devenues deux des facteurs clés du succes.
Les industriels ont progressivement été amenés a mettre en ceuvre de nouveaux modes d’organisation
et de management reposant sur des concepts, méthodes et outils essentiellement fondés sur I'analyse
de la relation client-fournisseur, que celle-ci soit interne ou externe a I'entreprise, dans une situation
contractuelle ou non contractuelle. Il s‘agit & la fois de satisfaire aux exigences formulées par le client
ou celui qui en tient lieu (externe et interne) et d’assurer I'efficacité économique des entreprises dans
une dynamique d’amélioration continue. De ce point de vue, les concepts, méthodes et outils de la qua-
lité constituent un premier modéle.
D'autres concepts permettant de mettre en ceuvre les méthodes et outils de la qualité pour les systémes
complexes ont ensuite été développés, en premier lieu par les industriels de la défense, en liaison avec
les donneurs d’ordre publics, puis dans le cadre des «grands contrats». C’est ainsi que le management
de projet a généré une série de méthodes et outils relatifs au respect des performances (satisfaction du
besoin spécifié), des coats (estimation, coutenance), des délais (planification).
Au-dela de ce deuxiéme modéle, du fait du développement tras rapide des technologies de 'informa-
tion, ont été déclinés d'autres concepts, méthodes et outils qui s‘inscrivent dans la méme problémati-
que : I'amélioration de la qualité des produits et de la compétitivite des entreprises. Ceux-ci tendent
désormais a intégrer l'ensemble des processus tout au long du cycle de vie du produit de maniere &
optimiser ce systéme selon des critéres tels que l'amélioration du ratio disponibilité-cout du cycle de vie
ou la réduction du coat global. C’est notamment le cas du soutien logistique intégré (SLI), de I'ingénie-
rie intégrée, de la gestion de la configuration et de la gestion documentaire, qui font par ailleurs l'objet
de travaux normatifs.
1) A paraitre.X 50-420 =e
Contenu du document
Les premiers travaux relatifs au soutien logistique intégré datent du début des années 60 et ont été réa-
lisés par le département américain de la Défense. Depuis cette date, les concepts, méthodes et outils
ont été développés et font l'objet de nombreuses références normatives (MIL-STD et HDBK) dans le
cadre de grands programmes d’armement.
Ce document normatif s'adresse plus particuliérement aux chefs d'entreprise. II précise les concepts
généraux du soutien logistique intégré et en fixe la terminologie. Il montre les avantages économiques,
notamment par les avantages concurrentiels qu'elle crée, d’une démarche intégrant dés la conception
d'un produit durable les conditions de durabilité, disponibilité, maintenabilité de celui-ci pour un coat et
dans un environnement donné de maniére a répondre aux besoins identifiés de la clientéle.
Drautres documents normatifs traiteront des méthodes et procédures ajustables & de grands projets
(par exemple, le TGV, des centrales nucléaires), @ des équipements industriels ou professionnels (par
exemple, des machines-outils) ou @ des équipements grand public (par exemple, l'industrie automo-
bile}. Des guides d’application sectoriels viendront compléter cette collection en tant que de besoin.
1 Domaine d’application
Le présent document :
— s‘applique au management de projet quel que soit le moment du cycle de vie du produit, et consti-
tue des lignes directrices et non un référentiel d’audit ou de certification ;
— clarifie les principaux concepts du soutien logistique intégré et en fixe la terminologie dans le cadre
de la relation client-fournisseur et ce, méme en dehors du cadre contractuel ;
— adapte ces concepts et cette terminologie & l'usage des entreprises ;
— assure la compatibilité avec les concepts et la terminologie retenus par les documents & caractere
normatif émis antérieurement, notamment par le DoD et par le BNAE.
2 Références normatives
Ce document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces
références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumé-
rées ci-aprés, Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque
de ces publications ne s‘appliquent @ ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou
révision. Pour les références non datées, la derniére édition de la publication a laquelle il est fait réfé-
rence s'applique.
X 50-400:1994 Management des systémes — Référentiel cadre — Lignes directrices pour I'utilisa-
tion des méthodologies du management de projet.
993 Management des systtmes — Recommandation générale pour la spécification
de management de programme dans l'industrie aéronautique et spatiale (IDT &
la RG Aéro 000 40 élaborée par le BNAE).
X 50-415:1994 Management des systémes — Ingénierie intégrée — Concepts généraux et introduc-
tion aux méthodes a application.
X 50-430:1994 Management des systémes — Gestion de la configuration — Concepts généraux et
introduction aux méthodes d’application.
X 50-435 ? — Management des systemes — Gestion documentaire — Concepts généraux.
X 50-411
1) A paraitre.— x 50-420
NF X 60-010:1984 Maintenance — Vocabulaire de maintenance et de gestion des biens durables.
X 60-500:1988 Terminologie relative a la fiabilité-maintenabilité-disponibilité
MIL-STD 1388 Logistic Support Analysis.
3. Definitions
Pour les besoins du présent document, les définitions suivantes s‘appliquent :
3.1. soutien logistique
Méthode permettant de définir les éléments nécessaires au maintien de la disponibilité du produit, en
fonction des caractéristiques qui la conditionnent (fiabilité, maintenabilité, etc.) dans des conditions
données en recherchant un optimum économique.
3.2. soutien logistique intégré
Méthode permettant dintégrer la conception du produit, dés I'identification du besoin de I'utilisateur,
les éléments nécessaires au maintien de la disponibilité du produit, en fonction des caractéristiques qui
la conditionnent (fiabilité, maintenabilité, etc.) dans des conditions d'utilisation données en recherchant
un optimum économique.
3.3. aptitude au soutien
Degré auquel les caractéristiques de conception associées aux ressources du soutien prévu, y compris
les ressources humaines, satisfont aux conditions requises de disponibilité dans les différents scénarios
d'emploi.
NOTE: La maintenabilité est une caracté
expérimentale X 60-500).
ique intrinseque du produit (voir la norme
3.4 concept de maintenance
Document écrit servant de référence tout au long du développement du projet. II précise notamment les
exigences formulées par le client en terme de disponibilité d'un bien ainsi que organisation logistique
qui assurera cet objectif compte tenu des conditions d'emploi prédéfinies.
3.5 analyse du soutien logistique
Ensemble de taches, prédéfinies, contribuant a atteindre les objectifs du soutien logistique intégré &
travers une conception simultanée et itérative du systéme opérationnel et des éléments de soutien
associés. L’analyse du soutien logistique constitue le noyau méthodologique du soutien logistique
intégré.
NOTE : Les taches d’analyse du soutien logistique intégré doivent étre ajustées en fonction des
besoins et de la nature du projetX 50-420 —8—
3.6 base de données de I’analyse du soutien logistique intégré
Base rassemblant les données du soutien logistique et constituant un moyen de mener a bien les
analyses de soutien logistique ainsi qu'une partie de l'enregistrement permettant la tragabilité des
décisions prises au cours du processus d’analyse du soutien logistique.
3.7 plan de soutien logistique intégré
Ensemble regroupant les plans relatifs aux éléments propres au soutien logistique intégré, le calendrier
général et les allocations de moyens. Ce plan doit étre ajusté a la nature et a la taille du projet.
NOTE : Ce plan peut étre
— soit élaboré conjointement par le client et le fournisseur ;
— soit rédigé par le fournisseur en réponse aux exigences du ctient.
4 Objectifs et enjeux économiques du soutien logistique intégré
Le soutien logistique intégré est une méthode qui permet d'intégrer a la conception du produit, des
identification du besoin de I'utilisateur, les éléments nécessaires au maintien de la disponibilité du
produit, en fonction des caractéristiques qui la conditionnent (fiabilité, maintenabilité, etc.) dans des
conditions d'utilisation données en recherchant un optimum économique.
4.1. Soutien logistique intégré et coat du cycle de vie
Lintégration du systeme opérationnel (du systéme produit) et des éléments de soutien associé (du
systéme soutien logistique) en un systeme unique permet d’obtenir un optimum supérieur @ celui qui
serait obtenu en étudiant séparément ses deux éléments constitutifs. Le cout de ce systéme est en fait
le cout de cycle de vie du produit.
NOTE : Voir la norme expérimentale X 50-400.
Pour les produits durables, et selon les chiffres généralement admis, l'on admet en moyenne, que la
réalisation d'un produit représente 40 % du coat de cycle de vie et que son soutien et son retrait de
service en représente 60 % (voir figure A.1 en annexe A).
Par ailleurs, a l'issue des processus d’expression du besoin et de conception préliminaire, I'essentiel des
colts du projet est figé alors méme qu'une partie encore faible des dépenses du projet sont réellement
engages (voir figure A.2 en annexe A). Das lors, toute modification apportée au produit dans une phase
ultérieure, pour réduire certains cottts, s'avére particuliérement onéreuse, ou inefficace, voire les deux.
4.2 Liceberg des coats
La figure 1, connue sous I'appellation «iceberg des coats», montre la diversité des cots constitutifs du
cycle de vie. L'importance des cots liés au soutien et au retrait de service d'un produit provient d'un
certain nombre de coats cachés, ou plutdt oubliés, pouvant étre trés importants.—9- X 50-420
Coats d'acquisition
(Recherche, conception, essais,
production, construction)
Coats de mise en couvre
(personnel, installations,
services et énergie)
Coats de distribution du produit
(transpor, trajets et manutention)
Coats des équipements
de tast et de soutien
Coats de maintenance
{entretien par l'utilisateur,
entretien sur site ou chez le fabricant)
(logiciels de mise en couvre
et de maintenance)
Coats de formation
(des opérateurs et du
personnel de maintenance)
‘Coats des données techniques
Costs des approvisionnements de soutien
(rechanges, stocks et équipement de soutien)
Codts de déclassement
‘et de mise au rebut
Figure 1: Viiceberg du coat
4.3 L’intégration dés la conception des services associés au produit
Lintégration, des les études de conception, des services associés au produit au sein d’un nouveau
systeme constitu’ par le couple produit-service, permet de jouer sur les composantes du
Positionnement du produit sur le marché et sur les coats. Ainsi, pour un méme niveau de service, le
coat de cycle de vie pourra étre diminué. A contrario, pour un cotit de cycle de vie constant, ou pour un
coat d'acquisition donne, le niveau de service pourra étre amélioré. Quelle que soit la stratégie adoptée
par l'entreprise, sa compétitivité sera accrue.
4.4 Une approche ajustable a tous les produits
Le soutien logistique intégré, en tant que méthode, a été congu a lorigine dans le cadre d’une
organisation «cliente» - le département américain de la Défense - trés structurée, pour des systémes de
complexité majeure.
Aucun aspect de cette méthode ne fait référence @ Ia taille du systéme considéré ; en effet ‘application
de cette méthode a des systémes complexes a pour conséquence son application pour chacun des
éléments constitutifs du systeme, c’est-a-dire des éléments relativement simples et de dimensions assez
réduites. Comme ceci est précisé dans les documents normatifs du département américain de la
Défense et dans les guides de mise en ceuvre, il est toujours nécessaire d'effectuer un travail
d’ajustement au programme considéré pour adapter le degré de détail dans 'exécution du soutien
logistique intégré au matériel auquel il s’applique.
Cet ajustement permet précisément d'utiliser cette méthode, dont ‘objectif est de réaliser un optimum
économique, aussi bien pour les grands projets a clients unique ou multiples (par exemple, le TGV, des
centrales nucléaires), pour des équipements industriels ou professionnels (par exemple, des machines
outils) ou pour des équipements grand public (par exemple, l'industrie automobile).x 50-420 —w—
5 Les éléments du soutien logistique
tégre
Dix éléments fondamentaux permettent \'exécution du soutien d'un bien durable pendant sa phase de
mise en service.
5.1 Préparation et structuration de la maintenance
La préparation et la structuration de la maintenance constitue I'élément intégrateur des autres facteurs
du soutien, c’est-a-dire le fondement de leur définition en termes tant qualitatifs que quantitatifs.
Cela se traduit, au minimum, par ’élaboration d'une politique de maintenance, incluant la description
des différents niveaux de maintenance et les politiques de réparation (maintenance corrective), et par
un plan de maintenance préventive (programmée ou non). Les taches de maintenance préventive
devront étre justifiées, techniquement et économiquement. La politique de mise en place de la
maintenance préventive, et par voie de conséquence, le volume accepté des activités de maintenance
corrective qui en découle, repose un processus de prise de décision, cohérent avec le souci de
Voptimum économique, fondé sur une analyse de maintenance centrée sur la fiabilité, consécutive
une analyse AMDEC.
NOTE : Voir la norme expérimentale X 60-500.
5.2 Approvisionnement et ravitaillement
Les activités d’approvisionnement, de ravitaillement et de mise & disposition pendant la phase de mise
en service ou d'exploitation du produit comprennent les rechanges, réparables ou non, les
consommables, les approvisionnements spéciaux et les stocks associés nécessaires au soution de la
fourniture principale et des éléments de environnement de soutien. On tiendra compte dans ces
activités de la gestion des stocks, c’est-a-dire du personnel nécessaire, des procédures de gestion et de
la maintenance des articles stockés.
5.3 Equipement de test et de soutien
Cette catégorie comprend tous les outillages, moyens de test et de diagnostic, équipements de
calibrage, bancs d’essais et de maintenance, etc., nécessaires & l'exécution des taches de maintenance,
programmée ou non, mis en place aux différents niveaux de maintenance.
(ou spéciaux), c'est-a-dire congus ou acquis
-dire utilisés pour un parc diversifié.
On distingue généralement les équipements spécifiqu
spécialement pour le produit considéré, ou communs, c'est
5.4 Cond
Cet élément comprend l'ensemble des moyens nécessaires aux activités correspondantes, tant dans la
phase de mise en place initiale (mise en place, distribution) que pendant la vie du produit : il ne faut pas.
oublier que durant cette derniére, des mouvements d’expéditions en réparation ou de mise en stock en
attente d'utilisation nécessitent des mesures et des moyens particuliers (exemple : «caisses navettes»,
moyens spéciaux de manutention, ....
nnement, stockage, manutention et aptitude au transport
5.5 Personnel
Cet élément concerne le personnel nécessaire € installation et au controle du bon fonctionnement
initial du produit, sa mise en service et son exploitation, sa maintenance ainsi qu’aux activités
correspondantes concernant l'environnement de soutien.
Les besoins en personnel sont considérés, & chaque niveau de maintenance et & chaque implantation
géographique, en termes de nombre et de compétence, pour chaque fonction de mise en ceuvre ot de
maintenance.—u- X 50-420
La rétroaction de cet élément sur la conception du produit est fondamentale dans la mesure ot les
technologies utilisées et les conditions d'exécution de la maintenance en service devront étre adaptées
a environnement humain existant. Les échecs constatés dans le fonctionnement d'usines «clés en
main» destinées aux pays en voie de développement découlent le plus généralement d'une
mésestimation dramatique de ce facteur.
5.6 Formation
Les besoins en formation associés doivent étre considérés tant du point de vue de la formation initiale,
que de celui du suivi de formation permettant de tenir compte des contraintes de remplacement des
personnels pendant toute la durée de vie du produit.
Cet élément logistique comprend également le matériel, la documentation et toutes aides pédagogiques
nécessaires.
NOTE : La définition des besoins en personnel découle des caractéristiques du produit. Les besoins
en formation associés tiennent compte du niveau du personnel disponible dans l'environnement
d'emploi du produit.
5.7 Installations de soutien (y compris les infrastructures)
Cette catégorie est constituée des équipements et infrastructures spécifiques nécessaires a la mise en
ceuvre et a la maintenance du bien : ateliers (fixes ou mobiles), stations d’essais ou de mesures, moyens
d'hébergement du personnel, etc. Les moyens nécessaires au fonctionnement de ces installations (exemple
besoins en énergie, conditionnement d’air) sont normalement compris dans cet ensemble.
5.8 Données techniques
La notion de données techniques est plus étendue que la seule documentation technique qu’elles
permettent d’élaborer. Ces données, qui comprennent les plans et dessins, permettent de définir
notamment les procédures de mise en place, de démarrage et de contréle initial de I'équipement, les
instructions d'exploitation et de maintenance, les procédures de controle et d’étalonnage, les
procédures de réfection, les instructions pour les modifications. Ces données concemnent aussi bien la
fourniture principale que l'environnement de soutien
5.9 Ressources informatiques
Cet aspect du soutien concerne les moyens informatiques, matériels et logiciels, nécessaires, a tous les
niveaux, & la mise en ceuvre de la maintenance, y compris la maintenance des logiciels intégrés au produit.
5.10 Interface de conception
Lors de l'approche soutien logistique intégré, I'analyse du systéme ainsi constitué amene a définir
interface de conception : cette notion représente les caractéristiques intrinséques du produit influant
directement sur sa disponibilité et les moyens nécessaires pour la maintenir, principalement sa fiabilité
et sa maintenabilité. Les facteurs humains et les préoccupations de sécurité, tant dans le domaine de la
mise en ceuvre que de la maintenance, font également partie de cet élément : I'ergonomie, par
exemple, rentrera dans ce cadre, non seulement a travers le confort d'utilisation, mais aussi par une
conception destinée & éviter les défaillances provoquées par I'erreur humaine.x 50-420 -2-
6 Le concept de maintenance
Le concept de maintenance est un document écrit qui, comme le concept opérationnel décrivant lui les
conditions d'utilisation du produit tout au long de sa vie, sert de référence tout au long du développement du
projet. Il précise notamment les exigences formulées par le client en terme de disponibilité ainsi que 'organisa-
tion logistique qui assurera le respect de ces exigences, compte tenu des conditions d’emploi prédéfinies.
NOTE : Dans I’hypothase ou le produit est a clients multiples, il convient de prendre en compte I’or-
ganisation propre & chaque client pour développer le(s) concepts) du soutien.
Le concept de maintenance constitue en quelque sorte «le cahier des charges» maintenance du produit
développé et mis en ceuvre par le projet.
II définit généralement la stratégie d’allocation des taches aux différents niveaux de maintenance, les
Politiques de réparation, les criteres de définition du calendrier des taches de maintenance et les prévi-
sions de disponibilité des ressources.
Ce concept est formalisé au démarrage du projet et constitue un pré-requis a la conception et au déve-
loppement du produit.
6.1. Les niveaux de maintenance
La minimisation des coats de maintenance (voir annexe B), notamment d'immobilisation, entraine l'orga-
nisation de regroupements d’interventions. L'utilisation de niveaux de maintenance a principalement pour
but de donner les bases d'un regroupement des taches et ressources de maintenance.
Ces regroupements sont réalisés par des études d’optimisation essentiellement économiques
permettant de déterminer, parmi différentes variantes de soutien, celle qui correspond le mieux aux
contraintes et exigences opérationnelles suivantes :
— la disponibilité du produit ;
— Ie coat de la maintenance ;
—|es contraintes d'utilisation du produit (par exemple : temps et lieu de mise a disposition) ;
— les ressources fondamentales nécessaires a 1a maintenance.
utilisation pratique des niveaux de maintenance n'est concevable qu’entre des parties qui sont
convenues de leur définition précise selon le type du produit & maintenir.
Les niveaux de maintenance peuvent étre organisés en tenant compte de la difficulté technique.
NOTE 1 : Voir la norme NF X 60-010.
Une autre organisation prend en compte a la fois les capacités des organismes de soutien et le niveau
de difficulté technique de l'opération de maintenance.
NOTE 2: Cette organisation, en vigueur aux Etats-Unis, (fest également en France pour la
maintenance de matériels militaires et de aviation cvile.
62 La politique de réparation
L/application des taches de maintenance va gé
de la pertinence d'une réparation de ceux-ci.
}érer un flux de constituants déposés. Il y a lieu de juger
La volonté de réparation d'un constituant peut étre la conséquence d'un ou plusieurs facteurs du type
—volonté d’indépendance ;
—volonté de développement technologique ;
—composant stratégique ;
— indisponibilité de rechanges ;
—faisabilité technique et économique de la réparation.So X 50-420
La politique de réparation précise dans quelles conditions un article peut étre :
—non réparable
— partiellement réparabl
—totalement réparable.
Dans le cas du choix d'une réparation, il y a lieu de tenir compte du besoin en éléments logistiques
nécessaires a cette réparation. Cela pout conduire & développer ou & continuer l'étude du soutien
logistique sur un certain nombre d’éléments constitutifs de I'équipement.
7 LV’analyse du soutien logi jue (ASL)
Lianalyse du soutien fogistique (ASL) désigne l'ensemble d’activités ou taches prédéfinies, contribuant
a atteindre les objectifs du soutien logistique intégré & travers une conception simultanée et itérative du
systéme opérationnel et des éléments de soutien associés. En assurant linterface entre les spécialistes
liés au développement du produit et ceux chargés de la définition et de la mise en place des éléments
du soutien logistique intégré (voir article 5), elle constitue le noyau méthodologique de ce dernier.
Les données, générées ou utilisées au cours de I'exécution des taches d’analyse du soutien logistique, sont
enregistrées et rassemblées, chaque fois que leur nature le permet, dans une base de données unique,
commune a tous les intervenants, appelée base de données de I'analyse du soutien logistique (BASL) ; les
résultats de l'analyse du soutien logistique sont présentés sous la forme de comptes rendus d’analyse du
soutien logistique. On veillera tout particuliérement & ne pas privilégier la tenue de la base de données de
Vanalyse du soutien logistique et I’élaboration des compte rendus d'analyse du soutien logistique, au
détriment des analyses qui doivent rester ’objectif majeur de I’analyse du soutien logistique.
nt par ailleurs d’exécuter les taches sélectionnées au cours d'une phase, de maniére
Hh com
simultanée, et non séquentielle, en les répétant aussi souvent que les variations des données d'entrée,
en provenance d'autres taches, rendent cette itération nécessaire.
7.1 Les taches de I'analyse du soutien logistique
Il a €té défini 15 taches, elles-mémes subdivisées en sous-téches, mises en ceuvre en tout ou partie,
aprés ajustement adapté aux dimensions du projet concerné, et rassemblées en cing sections :
— Section 100
— Section 200 : définition du systéme (fournitures et soutien) ;
— Section 300 : analyse et évaluation des solutions possibles ;
— Section 400 : description des taches de soutien et des moyens nécessaires ;
— Section 500 : évaluation et vérification du systéme de soutien.
planification et maitrise de programmes
Cette solution, codifiée par le MIL-STD 1388 1A, explicité ci-aprés, est de plus en plus souvent reprise
dans les appels d’offres.
7.1.1. Planification et maitrise du programme
La section 100 traite de la planification et de la maitrise du programme d’analyse du soutien logistique,
coordonné avec l'ensemble du projet, & travers trois taches : la définition de la stratégie initiale
d'analyse du soutien logistique (téche 101), I’élaboration du plan d’analyse du soutien logistique (téche 102)
et [a prévision des revues de programme et de conception {tache 103). Dans le cadre des taches 101 et 102,
il convient de prévoir le calendrier des autres taches et leur dimensionnement.