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Animals - Inventaire Écologique Intercommunal Du Pays de Pervenchères - Parc Naturel Régional Du Perche
Animals - Inventaire Écologique Intercommunal Du Pays de Pervenchères - Parc Naturel Régional Du Perche
Le Parc naturel régional du Perche tient à remercier l’ensemble des personnes qui ont
contribué à l’élaboration de l’inventaire écologique intercommunal sur les communes de
Bellavilliers, Montgaudry, la Perrière, Pervenchères et Saint-Quentin-de-Blavou, et en particulier
les habitants qui ont autorisé l’accès à leur propriété pour y entreprendre les inventaires naturalistes.
Merci à tous ceux qui ont su accorder leur confiance au Parc, permettant ainsi de mieux connaître ce
patrimoine naturel côtoyé au quotidien mais peu connu de tous.
Sommaire
Introduction 1
2. Le secteur d’étude 6
2.1. Milieu physique 6
2.1.1. Situation géographique et topographique 6
2.1.2. Climat 6
2.1.3. Le réseau hydrographique 7
2.1.4. Géologie 7
2.1.5. Occupation du sol et paysage 8
2.2. Contexte socio-économique 9
2.2.1. La population 9
2.2.2. Activités économiques 9
2.2.3. Activité agricole 9
2.2.4. Patrimoine bâti 10
2.3. Le patrimoine naturel remarquable 10
2.3.1. La zone de protection spéciale 10
2.3.2. Les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique 11
3. Méthodologie 12
3.1. Information aux élus et habitants 12
3.1.1. Réunion publique 12
3.1.2. Rencontre avec les élus 12
3.2. Récolte des données historiques 12
3.3. Inventaire floristique 13
3.3.1. Choix des stations 14
3.3.2. Méthode d’inventaire 16
3.4. Planning des travaux 17
4. Résultats et analyses 18
4.1. Les données floristiques 18
4.2. Les données faunistiques 20
4.2.1. Les chauves-souris 20
4.2.2. Les papillons 22
4.2.3. La faune aquatique 22
4.2.4. Les oiseaux 24
5. Propositions de mesures de préservation et de reconquête écologique 26
5.1. Cadre général : la charte du Parc 26
5.2. Fiches actions 26
Conclusion
Bibliographie
Webographie
Annexes
Introduction
Ce n'est seulement qu'au cours du XXème siècle que la France découvre les véritables richesses de son
territoire et les nombreuses menaces qui pèsent sur elles. Une stratégie d'amélioration des connaissances
(inventaires des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique ou ZNIEFF, des Zones
d’Importance Communautaire pour les Oiseaux ou ZICO…) et de protection de l'environnement (loi de 1976
sur la protection de la nature, naissance des Parcs naturels, Réserves naturelles, création de corps de polices
spécialisés…) voit alors le jour dans la politique globale de l'aménagement du territoire durant la seconde
moitié de ce siècle.
Si l'Etat et ses services déconcentrés (ex : Directions Régionales de l’Environnement…) regroupent ces
données et les compétences de police sur l'environnement au sens large du terme, peu de communes
disposent aujourd'hui d'un outil fonctionnel permettant, d'une part la connaissance du patrimoine naturel,
d'autre part la réalisation d'actions de restauration, de gestion ou de préservation de celui-ci.
Le Parc naturel régional du Perche, créé en 1998, conduit sa politique à travers l'application de sa Charte,
document de référence adopté par les communes adhérentes. Riche de sa diversité et de la présence d'espèces
et d'espaces remarquables aux plans régional et national, le patrimoine naturel percheron, paysager, bâti et
culturel se trouve aujourd'hui fragilisé par un certain nombre de pressions qui menacent sa qualité et sa
pérennisation. Ce Parc s'attache donc à gérer de façon harmonieuse ses espaces ruraux, dans l'objectif de
conserver les composantes du patrimoine qui fondent l'identité du Perche. L'action du Parc sur le patrimoine
porte sur quatre domaines : l'amélioration des connaissances, la sauvegarde par la protection réglementaire
ou contractuelle, la préservation par une gestion adaptée à la qualité patrimoniale et aux pressions constatées,
et la valorisation par une ouverture au public et une déclinaison parfois économique ou scientifique de ses
actions.
A cet égard, l'article 5 de la Charte précise que "le Parc coordonne et complète le suivi des données
existantes pour le patrimoine naturel (sites, milieux, espèces), les paysages, le patrimoine bâti et culturel à
l'échelle de son territoire. Il engage des compléments d'inventaires, d'études, et de recherches à programmer
en fonction du caractère spécifique des sites et éléments du patrimoine présents, des pressions exercées et du
degré d'urgence des projets de gestion à établir. Le Parc favorise la diffusion des connaissances relatives au
patrimoine au moyen de sa politique d'information et de pédagogie auprès de ses partenaires, du grand
public et des scolaires, et en s'appuyant sur des relais existants. Il prévoit en particulier la réalisation de
monographies communales indiquant le degré d'intérêt et de sensibilité des différents éléments du
patrimoine naturel, paysager, bâti et culturel présents sur un territoire communal et propose des
recommandations concourant à leur sauvegarde".
5
De plus, l'article 6 prévoit que "sur son territoire, le Parc incite et veille à la prise en compte de la nature
ordinaire dans la gestion de l'espace et le développement des activités économiques".
Après une brève présentation des caractéristiques géophysiques et patrimoniales des communes concernées
cette année par l’inventaire écologique, le présent document propose d'exposer les objectifs et la
méthodologie générale de l'inventaire puis les résultats faunistiques et botaniques obtenus. Le dernier
chapitre terminera par une présentation des différentes interventions possibles sur le territoire des communes
dans la perspective de maintenir, voire restaurer ce patrimoine.
6
1. Le Parc naturel régional du Perche
Selon la définition officielle, un Parc naturel régional (PNR) est « un territoire fragile, au
patrimoine remarquable, qui s’organise autour d’un projet pour assurer durablement sa protection,
sa gestion et son développement économique et social ». Ce sont des collectivités territoriales qui
furent instaurées par décret du 1er mars 1967 dans un souci de préservation des milieux naturels et il
existe aujourd’hui 44 Parcs représentant plus de 11 % du territoire national.
Les missions d’un Parc s’articulent autour de la protection et la gestion des patrimoines naturel,
culturel et paysager, l’aménagement du territoire, le développement économique et social, l’accueil,
l’éducation, l’information et l’expérimentation.
A la différence des Parcs nationaux qui correspondent à des espaces très réglementés, les PNR ont
une démarche contractuelle ; ils n’imposent pas de réglementation particulière1. La charte,
document d’orientation pour 10 ans, prévoit des contraintes librement acceptées par ses signataires.
Créé le 16 janvier 1998 par décret ministériel, le PNR du Perche est né de la volonté locale de
structures intercommunales, le SIAP et le SIDTP, à relever certains défis auxquels le territoire était
confronté : disparition des activités traditionnelles, diminution et vieillissement de la population,
perte de dynamisme. 118 communes se sont prononcées favorablement au projet de charte. A
cheval sur deux départements (Orne et Eure-et-Loir) et deux régions (Basse-Normandie, Centre), le
Parc représente ainsi une superficie de 182 000 ha, pour une population de près de 77 000 habitants.
Sa gestion est confiée à un syndicat mixte, administré par un comité syndical. Ce dernier est
composé de délégués élus, représentant les communes et les autres collectivités territoriales
(départements, régions). Le bureau, avec son Président, prépare les travaux du comité syndical,
examine préalablement les dossiers, prépare le projet de budget. Associant élus et représentants de
l’ensemble des forces vives (associations et organismes socioprofessionnels…), les commissions
thématiques contribuent à préparer le programme d’actions annuel. Un comité scientifique
intervient également en tant que structure consultative de conseil, de recherche et d’appui aux
travaux du Parc. Enfin, une équipe technique pluridisciplinaire pilotée par un directeur, met en
œuvre les objectifs de la charte. Elle s’articule donc sur plusieurs champs d’intervention qui sont les
1
Sauf enseignes / pré enseignes et véhicules à moteurs
7
pôles « Environnement », « Urbanisme-paysages », « Valorisation des ressources »,
« Communication Culture Patrimoine » et « Courboyer » (cf. figure 1).
Comité syndical
Bureau syndical
Secrétariat/accueil
Le rôle de ce pôle est de mettre en œuvre les actions correspondant au volet relatif au patrimoine
naturel de la charte. Ces actions visent à maintenir la diversité du patrimoine naturel du Perche,
assurer la sauvegarde et la gestion des éléments rares ou typiques qui confèrent au Perche sa grande
valeur patrimoniale. La condition indispensable pour une sauvegarde, une gestion et une
valorisation satisfaisante à long terme, est une bonne connaissance du patrimoine naturel. Il s’agit
donc d’effectuer des inventaires, des études et des recherches, de diffuser la connaissance et de
sensibiliser les acteurs et visiteurs du Parc. Les lignes directrices sont :
- Améliorer et diffuser les connaissances sur ce patrimoine ;
- Gérer, sauvegarder et valoriser des sites et des espèces remarquables ;
- Assurer la mise en œuvre des documents d’objectif des sites Natura 2000 ;
- Valoriser l’intérêt environnemental du site de Courboyer (maison du Parc) ;
- Sensibiliser et former les différents habitants et visiteurs du Parc à la préservation de
l’environnement ;
- Promouvoir l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
8
1.4. Les inventaires naturalistes
9
2. Le secteur d’étude
2.1.2. Climat
Les données météorologiques présentées ci-dessous proviennent de la station météorologique de
Bellême, la plus proche de la zone d’étude.
Températures moyennes
Précipitations moyennes
120 20
100
15
80
(mm)
(°C)
60 10
40
5
20
0 0
Ja
Ju
o
Se
a
N
M
10
Le climat de ce secteur, semblable à celui du Perche, est de type océanique. Il se caractérise par des
températures moyennes annuelles de l’ordre de 11° et des précipitations assez élevées, de l’ordre de
700 à 800 mm/an et presque constantes sur l’année.
Il existe par ailleurs deux stations de prélèvement pour l’alimentation en eau potable, sur les
communes de Pervenchères et La Perrière aux lieux-dits « Le Champu » et « La Ferrière », dont les
périmètres de protection sont en cours d’élaboration.
2.1.4. Géologie
La carte « Géologie du secteur d’étude » illustre la composition géologique du secteur. Les
principales roches rencontrées sont les suivantes (de la plus jeune à la plus ancienne) :
• La craie altérée en argile à silex : sur les hauteurs occupées par les forêts ;
• Les sables du Perche : ils constituent le soubassement du plateau de la forêt de Bellême et
affleurent sur des pentes généralement fortes dans les profondes vallées qui entaillent les
11
plateaux d’argile à silex. Ces sables recouvrent également un certain nombre de buttes
témoins, dont celle de Bellavillier ;
• Les craies du cénomanien : craie de Rouen et craie glauconieuse. Cette dernière apparaît
dans les pentes creusées par les vallées de l’Huisne et de la Sarthe. Elle constitue, comme les
sables du Perche, l’armature des plateaux et buttes témoins.
• La glauconie : occupe les bas-fonds drainés par les principaux cours d’eau (Erine, Huisne et
Sarthe), dont l’écoulement est manifestement lié à la base argileuse de cette couche ; la
glauconie gorgée d’eau constitue d’ailleurs un horizon « sourceux » très connu dans la
région.
Les couches plus anciennes (calcaires et sables de l’Oxfordien, marnes du Callovien) datent du
Jurassique. Elles apparaissent sur la partie ouest de la commune de Pervenchères.
L’érosion de ces différents matériaux a chargé les vallées en dépôts alluviaux.
♦ Il s’agit d’un secteur où l’aspect bocager est encore bien marqué, avec une part importante de
surface en prairies (52,5%). Ces dernières occupent principalement les deux tiers nord du
secteur, notamment les fonds de vallées où elles ont un caractère plutôt humide. Elles sont
associées à un maillage de haies plus ou moins dense, parfois discontinu. La plaine de
12
Pervenchères qui s’étend à l’ouest, forme une dépression horizontale assez humide où prennent
source l’Huisne, l’Orne Saonoise et la Pervenche.
♦ Les zones de cultures, qui occupent moins d’un tiers du territoire (30,6%), sont plus marquées
au sud du secteur, notamment sur les communes de Bellavilliers et La Perrière.
♦ Les bois et forêts (13,3 % du territoire) occupent les hauteurs (buttes-témoins). La Forêt de
Bellême, remarquable par ses grandes futaies, couvre ainsi toute la partie sud-est du secteur.
♦ Les vergers sont également présents, tandis que les zones urbanisées occupent un espace assez
restreint à l’échelle du territoire.
Un ensemble particulier se rencontre autour de Montgaudry qui domine depuis sa butte en partie
boisée, un espace vallonné au bocage assez bien structuré. Une proportion notable de prés, la
présence de quelques vergers et des hauteurs souvent couvertes de petits massifs forestiers,
composent aux alentours un paysage relativement typique.
2.2.1. La population
D’après le dernier recensement de l’INSEE de 1999, la population des communes étudiées est
restée stable depuis 1990. En 1999, elle représentait 987 habitants, soit une densité moyenne de
13,5 hab/km² (contre 40 hab/km² dans le Perche). Montgaudry est la commune où la densité est la
plus faible avec 11 hab/km², tandis que La Perrière est plus densément peuplée avec 18 hab/km².
L’habitat du secteur est très dispersé, on compte 635 logements, dont 410 résidences principales
(64,6%) et 163 résidences secondaires (25,7%), le reste étant des logements vacants.
13
diminué de près de la moitié (- 48,8 %) depuis 1979. A contrario, les terres labourables sont en
progression (+ 22,3%).
A l’image du Perche, le nombre d’exploitations sur le canton tend à diminuer : on ne recense plus
que 65 exploitations agricoles, contre 134 en 1979. Les élevages ont subi, parallèlement à cette
évolution et à celle de la vocation des terres agricoles, de profondes modifications. On observe ainsi
entre 1979 et 2000 une diminution de 45% du cheptel bovin.
La délimitation des différentes zones décrites ci-dessous figure sur la carte «Les zones naturelles
reconnues dans le secteur d’étude » et la description précise des sites figure en annexe 2.
Depuis le 2 avril 1979, la directive européenne 79/409 concernant la conservation des oiseaux
sauvages impose la délimitation de zones protégées afin d'assurer la survie et la reproduction
d'espèces particulièrement sensibles au niveau européen. Les États membres classent en zone de
protection spéciale (ZPS) les territoires les plus appropriés en nombre et en superficie à la
conservation de certaines espèces (espèces menacées de disparition, vulnérables à certaines
modifications de leur habitat, espèces considérées comme rares ou espèces nécessitant une attention
particulière en raison de la spécificité de leur habitat).
Dans le Perche, les principaux massifs boisés, dont la forêt domaniale de Bellême ont été désignés
en Zones de Protection Spéciales (ZPS) par arrêté ministériel du 27 avril 2006, sous l’appellation
« Forêts et étangs du Perche ». Cette zone constitue un vaste écocomplexe à forte dominante
d’habitats forestiers majoritairement composés d’essences feuillues, associés à de nombreuses
14
landes et milieux humides (étangs, tourbières, prairies humides). La qualité des habitats, leurs liens
fonctionnels et la quiétude globale du site, sont particulièrement favorables à la nidification
d’oiseaux à affinité forestière. Un comité de pilotage composé des différents acteurs concernés
devra décliner les objectifs de conservation en fonction des caractéristiques propres à chaque
espace.
15
3. Méthodologie
L’objectif de l’inventaire écologique intercommunal est de mieux connaître le patrimoine naturel
local pour mieux le gérer, le préserver et le valoriser. Il s’agit également de porter à la connaissance
des propriétaires et collectivités concernés, la présence d’éléments remarquables du patrimoine
naturel et leur localisation, et de sensibiliser les élus et les habitants à la richesse et à la fragilité de
leur environnement.
Le secteur prospecté a déjà fait l’objet de quelques études ponctuelles concernant le patrimoine
naturel, réalisées par les partenaires du Parc. Par ailleurs, certaines données ont été fournies par des
16
propriétaires et des naturalistes amateurs connus par l’intermédiaire des élus locaux. La rencontre
avec ces différents acteurs a permis de repérer des sites naturels remarquables et d’acquérir une
meilleure connaissance du territoire d’étude.
Les partenaires ayant fournis de précieuses informations sont les suivants :
- l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), par l’intermédiaire de
Philippe GUYOT. Son accompagnement lors de la première prospection du territoire d’étude a
permis l’indication des zones riches d’un point de vue faunistique.
- l’Office National de la Forêt (ONF), gestionnaire de la forêt domaniale de Bellême et
représenté dans ce travail par Thierry GRUDET. La rencontre avec cet agent a permis de découvrir
des zones forestières à fort intérêt écologique et d’être informé des modes de gestion appliqués sur
ces milieux.
- l’Association Faune et Flore de l’Orne (AFFO). Cette association agréée pour la protection
de la nature effectue de nombreuses interventions pour la sauvegarde des milieux naturels menacés
et mène des études sur la faune, la flore et divers milieux naturels de l’Orne. Elle est propriétaire du
site de la Lambonnière, bien connu pour son chêne multicentenaire à Pervenchères. C’est par une
rencontre avec l’un de ses adhérents, François RADIGUE, que les sites les plus remarquables ont
été intégrés dans la liste des stations de l’inventaire. L’association a également fourni ses
inventaires effectués sur ce secteur et concernent la flore, les oiseaux et les papillons.
- la Fédération Départementale pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
(FDPPMA) de l’Orne a fourni les résultats de leurs études piscicoles sur le secteur d’étude.
- le Groupe Mammalogique Normand (GMN) dont l'une des missions est de répertorier les
Mammifères, a transmis des données relatives au secteur d'étude par l'intermédiaire de Roland
JAMAULT.
- le Groupe Ornithologique Normand (GON) a fourni des données ornithologiques issues de
leurs observations et de sorties effectuées avec un agent du Parc.
- le Conservatoire Botanique National de Brest a apporté son appui technique lors d’une
journée de prospection avec l'un de ses agents, Julien GESLIN. Il a également transmis des données
issues de ses propres inventaires et apportera une validation des données floristiques recueillies
pour ce travail.
Les plantes représentent souvent le meilleur indicateur des conditions écologiques régnant dans un
milieu. Elles présentent aussi l’avantage d’être faciles à observer, contrairement à la faune qui est
mobile. L’inventaire s’est donc orienté tout naturellement vers l’étude de la végétation.
17
3.3.1. Choix des stations
L’intégralité du territoire ne pouvant être prospectée, l’inventaire a porté sur des stations supposées
représentatives de la richesse écologique du secteur d’étude. A partir de recherches
bibliographiques, d’une analyse cartographique du territoire (à l’aide des Scan 25, orthophotoplans
et cartes géologiques), de données diverses obtenues par les personnes ressources rencontrées, et
d’un repérage à partir des voies publiques (routes et chemins), des secteurs potentiellement
intéressants au niveau écologique ont pu être repérés.
Parmi ces secteurs, des « stations » ont été choisies en fonction de :
- l’accessibilité du site, qui dépend de l’autorisation du propriétaire. C’est pourquoi, les
propriétés communales ont été inventoriées de façon privilégiée.
- la représentativité du milieu dans le panel de tous les milieux naturels qui composent le
paysage du territoire d'étude.
Ainsi, 49 stations ont été identifiées et inventoriées au cours de cette étude (cf. carte « Localisation
des relevés botaniques »).
Le tableau 3 précise la date de prospection des stations, leur code, leur localisation et les
caractéristiques du milieu. La carte de localisation des relevés botaniques ainsi que les cartes
complétant chaque fiche action (chapitre 5) permettent de mieux localiser chacune des stations.
Afin de simplifier la lecture des cartes et des tableaux, un code a été attribué à chaque station. Ce
code est composé de deux éléments : le premier (lettres), indique le type de milieu prospecté (cf.
tableau 4) ; le second est un chiffre permettant de distinguer une station dans un même type de
milieu.
code Type de milieu
BR Bord de route
BF Bois et forêt
P Prairie
CH Chemin de randonnée (pédestre, cycliste et équestre)
F Forêt: la partie humide de la forêt domaniale de Bellême
CC Coteau calcaire
R Ruisseau et, plus généralement, les cours d’eau
M Mare
E Étang
Tableau 4 : Codification des milieux
18
Date de
N° Localisation Description
prospection
19/05 Montgaudry - route entre « la Croix Rouge » et « la Bord de route humide - craie
BR-1
Garotière » cénomanienne
11/07 Pervenchères et Montgaudry - route entre le « Haut- Bord de route humide
BR-2
Bois » et la « Mercerie » craie cénomanienne et ses altérites
12/06 Bellavilliers - route entre « la Sauvagère » et « la Bord de route humide
BR-3
Chamottière » altérites de craie cénomanienne
04/07 Pervenchères - route entre « la Mare au Lin » et « le Bord de route humide
BR-4
Grand Belnoë » marnes à pernes
* BR-5 Pervenchères - chemin menant à « les Huberdières » Bord de route sec - glauconie
08/06 BR-6 Montgaudry - route entre « la Vallée » et « la Poterie » Talus calcaire humide - glauconie
09/06 Montgaudry - route entre « la Fleurière » et « la Talus calcaire humide -craie
BR-7
Haylonnière » cénomanienne
* Montgaudry - route entre « la Croix rouge » et « la Talus calcaire sec - craie
BR-8
Garotière » cénomanienne
27/06 Bellavilliers - la route d’entrée dans le bourg, à hauteur Lisière externe périphérique de bois
BF-1
de « la Haute Closerie » sable du Perche
28/06 Bellavilliers – route entre « la Frêserie » et « le Pont auxLisière externe périphérique de bois
BF-2
Ânes » craie de Rouen
27/06 Lisière externe au sein de la forêt
BF-3 Bellavilliers – route entre le carrefour et « les Essarts »
sable du Perche
30/06 Lisière externe au sein de la forêt
La Perrière et Bellavilliers – route forestière entre le
BF-4 sable du Perche et altérite de craie
carrefour de Granger et la D210
cénomanienne
19/05 Pervenchères – tronçon de la route entre le « Haut- Lisière externe au sein de la forêt
BF-5
Bois » et la « Mercerie » craie cénomanienne et ses altérites
14/06 Saint-Quentin - chemins traversant les bois du centre de Lisière interne
BF-6
la commune craie glauconnieuse et ses altérites
29/06 Sous-bois forestier
BF-7 Bellavilliers – chemin dans les parcelles 112, 115 et 114
Sable du Perche et argile à Silex
* BF-8 Saint-Quentin – bois vers « le Champs julien » Bois - craie glauconieuse
11/07 Montgaudry – prairie à l’intersection des routes vers « le Prairie humide
P-1
Hobé » et « Chevrolet » glauconie et craie glauconieuse
* Prairie humide
P-2 Pervenchères – prairies de la Fossardière (ZNIEFF1)
alluvions récentes et glauconie
30/06 La Perrière – prairie en face du chemin de « la Guetterie Prairie humide
P-3
» marnes et alluvions récentes
23/06 Pervenchères - prairie au nord-est de « l’étang de Vidai Prairie méso-hygrophile
P-4
» glauconie de base
12/06 Prairie méso-hygrophile
P-5 Pervenchères - prairie dans « la Bourdonnière »
Alluvions récentes et glauconie
14/06 P-6 Pervenchères - prairie dans « la Bourdonnière » Prairie méso-hygrophile - Glauconie
23/06 Prairie méso-hygrophile - craie de
P-7 La Perrière – prairie dans « la grande Maurinière »
Rouen
07/06 Prairie sèche
La Perrière - prairie dans l’exploitation « la Perronnerie Alluvions récentes, craies
P-8
» cénomaniennes (glauconnieuse et de
Rouen)
12/06 Prairie sèche
P-9 Pervenchères - prairie dans « la Bourdonnière »
Alluvions récentes et glauconie
13/07 Prairie sèche
P-10 Montgaudry – prairie dans l’Erable Marnes et calcaires, oolithe
ferrugineuse
* Prairie sèche
P-11 Pervenchères – prairie de « la Lambonnière »
Alluvions récentes et glauconie
22/06 Prairie xérophile
P-12 La Perrière – prairie dans la ferme de « le Ravallier »
altérite de craie cénomanienne
Prairie méso-hygrophile - craie de
P-13 La Perrière – zone autour de « les Saint-Hilaire »
Rouen
26/05 CH-1 Saint Quentin - chemin derrière « Cour la roche » Chemin creux - Glauconie, craie et
19
altérite
22/06 Chemin sec à méso-hygrophile
CH-2 La Perrière – chemin dans « la grande Maurinière »
altérite de craie cénomanienne
19/07 Saint-Quentin et Pervenchères – chemin autour de « la Chemin sec à méso-hygrophile -
CH-3
Butte » glauconie
23/06 CH-4 Pervenchères - chemin menant à la station P-4 Chemin hygrophile - glauconie
06/07 Chemin hygrophile - alluvions
CH-5 Pervenchères – chemin dans « la Laubrière »
récentes
* Chemin hygrophile - alluvions
CH-6 Pervenchères – chemin de « la Lambonnière »
récentes
07/07 Zone forestière humide gorgée d’eau
F-1 Bellavilliers – parcelle n°120 de la forêt de Bellême
sable de Perche
12/07 Zone forestière humide à substrat
F-2 Bellavilliers – forêt de Bellême
temporairement humide
11/07 CC-1 Montgaudry – prairie dans « l’Erable » Coteau calcaire - calcaire et oolithe
19/06 Pervenchères – vallée de l’Huisne proche de « Blavou » Zone inondable
R-1
de la commune de Saint-Jouin-de-Blavou alluvions récentes
28/06 Pervenchères – D 931 (route de Mamers) à hauteur de « Fossé
R-2
l’être au coq » alluvions récentes et glauconie
10/07 Ruisseau
R-3 Pervenchères – ruisseau dans « la Laubrière »
alluvions récentes et marnes à Perne
14/06 M-1 Pervenchères - mare dans « la Bourdonnière » Mare - alluvions récentes
14/06 M-2 Pervenchères - mare dans « la Bourdonnière » Mare - glauconie
22/06 Mare
M-3 La Perrière – mare dans « la grande Maurinière »
Craie de Rouen
11/07 M-4 Pervenchères – mare dans « le Tailli » Mare - craie de Rouen
11/08 Bellavilliers – mare dans la parcelle n°117 de la forêt de Mare
M-5
Bellême alluvions récentes
19/07 Bellavilliers – mare dans la parcelle n°139 de la forêt de Mare
M-6
Bellême craie de Rouen
* M-7 Pervenchères – mare de la « Lambonnière » Mare - alluvions récentes
* E-1 Pervenchères – étang de « la Fossardière » (ZNIEFF1) Etang - alluvions récentes
* stations n’ayant pas fait l’objet de prospection dans le cadre du stage (données transmises par les partenaires)
Tableau 3 : Stations inventoriées
20
3.4. Planning des travaux
Les travaux se sont déroulés sur six mois et ont été organisés d’après le tableau 5 :
21
4. Résultats et analyses
Les inventaires de terrain ont permis de recenser 429 espèces de plantes vasculaires sur les 1103
que compte le Perche (cf. liste des espèces par station en annexe 4). Les 49 stations choisies
concentrent donc au moins 39% de la diversité végétale du Perche d’après les prospections de 2006.
250
Nombre d’espèce
200
150
100
50
0
BF P CH BR M R F CC
D’un point de vue qualitatif, 28 espèces parmi celles trouvées sur le secteur d’étude sont
considérées comme assez rares à extrêmement rares à l’échelle de la Basse-Normandie. Ces
dernières figurent sur la carte « localisation des espèces peu communes ».
22
Classe Nombre d’espèce
Assez rare (AR) 14
Rare (R) 6
Très rare (RR) 5
Extrêmement rare (RRR) 3
Total 28
Tableau 5 : Nombre d’espèces peu communes
50,0 43,3
40,0 33,3
pourcentage
30,0
20,0 13,3
10,0
10,0
0,0
aquatique hydrophile à mésophile méso-xérophile à
méso-hygrophile xérophile
Tableau 6 : Répartition des espèces peu communes selon leurs exigences écologiques
Si l’on classe ces espèces selon leurs exigences écologiques vis-à-vis du degré d’humidité du sol,
quatre classes peuvent être définies :
- les méso2-xérophiles à xérophiles qui nécessitent un sol plutôt sec ;
- les plantes mésophiles qui ont une exigence moyenne ;
- les méso-hygrophiles3 qui se développent sur des sols humides au moins une partie de
l’année, et les hydrophiles qui sont sur des sols continuellement humides ;
- les espèces aquatiques qui ne se développent que dans l’eau.
On remarque ainsi que près de la moitié des espèces peu communes recensées sont inféodées à des
sols comportant une certaine humidité avec : 43,3% des espèces hydrophiles à méso-hygrophiles et
13,3% d’espèces aquatiques. Seulement 33,3% de ces espèces se développent sur des sols à
humidité moyenne et 10% nécessitent un sol sec.
2
Méso- : préfixe indiquant un niveau moyen
3
Hygrophile : Se dit d’une espèce ayant besoin de fortes quantités d’eau tout au long de son développement
23
Le secteur d’étude est un refuge pour des espèces dont la rareté est reconnue en Basse-
Normandie notamment grâce à la présence de zones humides (prairies humides, berges,
fossés, …).
Les données faunistiques ont pour la plupart été transmises par les partenaires cités dans le chapitre
précédent. Elles concernent plusieurs groupes d’espèces (chauves-souris, poissons, oiseaux,
plantes). La commune d’observation est indiquée sous forme d’initiales où B, M, LP, P et SQ
signifient respectivement Bellavilliers, Montgaudry, La Perrière, Pervenchères et Saint Quentin.
24
Comm Nom
Nom scientifique Statut de rareté Lieux d'hibernation Lieux de chasse
une vernaculaire
Neuf espèces de Chauve-souris ont ainsi été répertoriées, principalement sur la commune de
Bellavilliers où l’on trouve quelques cavités issues de phénomènes karstiques ou de marnières. On
trouve également ces animaux dans des bâtiments à Pervenchères et à La Perrière. L'Oreillard gris
profite par exemple des bâtisses en pierre de La Perrière pour hiberner.
Parmi ces neuf espèces, cinq sont considérées comme peu communes en Normandie (indiquées
en gras dans le tableau). Toutes ces espèces sont intégralement protégées car leur déclin est
généralisé à l'échelle européenne. La chute des populations est principalement causée par une
dégradation de leurs zones d'hibernation (cavités perturbées, disparition des vieux bâtiments en
pierre) et de leurs terrains de chasse (diminution du maillage bocager, assèchement des zones
humides).
25
4.2.2. Les Papillons (Lepidoptères)
Les données présentées ci-dessous sont issues du travail de François Radigue, naturaliste de
l’AFFO et coordinateur pour l’Orne de l’atlas des papillons rhopalocères (papillons de jour) de
Normandie (à parraître).
50 46
45
nombre d'espèce 40 35
35
30 26 25 26
25
20
15
10
5
0
B M LP P SQ
Parmi les 78 espèces recensées dans l’Orne (dont 73 dans le Perche), une cinquantaine d’espèce
de papillons ont été observées sur le secteur d’étude antérieurement à 2002 (cf. liste en annexe 3).
Il s’agit d’espèces pour la plupart communes que l’on trouve majoritairement dans les lisières
forestières et les prairies.
On trouve également quelques espèces rares à l’échelle du département, parmi lesquelles la
Mélitée du mélampyre (Mellicta athalia), présente sur 12 communes du Perche, dont Bellavilliers et
le Grand collier argenté (Clossiana euphrosyne), une espèce forestière.
26
révélé la présence de la Loche franche et de certaines de ses espèces d’accompagnement : Chabot,
Truite fario et Vairon. En revanche, les densités observées étaient faibles, indiquant une biomasse
réduite en raison de la dégradation de la qualité de l’eau et des milieux aquatiques.
Notons que le tronçon du ruisseau du Chêne Galon entre le Pont à la Dame et la confluence avec la
Rousse se situe à la limite de la commune de Bellavilliers.
Le tableau ci-dessus indique le nombre de frayères inventoriées au kilomètre entre 2000 et 2005 sur
les 23 km prospectés pour l’étude de ce sous-bassin. Il en ressort une baisse du nombre de frayères
depuis 2004, probablement en raison des mauvaises conditions hydrologiques qui ont favorisé des
embâcles perturbateurs et rendu les ouvrages plus difficilement franchissables (les faibles débits
ayant entraîné des migrations aléatoires).
27
3.4.2.3. L’Ecrevisse à pattes blanches (Austrapotamobius pallipes)
Cette espèce d’intérêt communautaire est classée dans l’annexe 2 et 5 de la directive « Habitats-
Faune-Flore » n°92/43. Elle bénéficie d’une protection nationale et européenne et sa présence
détermine la désignation de Zones Spéciales de Conservation.
Un suivi effectué par la FDPPMA de l’Orne en 2005 a mis en évidence la présence d’écrevisses à
pieds blancs dans le ruisseau du Chêne Galon, à proximité du lieu-dit du « Pont à la Dame ».
Les exigences écologiques de cette espèce la rendent particulièrement sensible aux perturbations du
milieu (par exemple : brusques changements de températures liés aux vidanges d’étang, recalibrage
des cours d’eau…). Les sécheresses répétées et la concurrence de l’écrevisse de Californie
introduite dans les eaux superficielles participent au déclin des populations d’écrevisses à pied
blanc.
28
72 espèces d’oiseaux ont ainsi été observées sur le secteur d’étude sur les 183 que compte le
Perche. Certaines d’entre elles sont protégées à différents titres :
- 1 espèce figure à la liste rouge des espèces en danger : la bécassine des marais ;
- 3 espèces sont inscrites à l’annexe 2 de la directive oiseaux : la pie-grièche écorcheur et le pic
noir et le pic mar ;
- 53 espèces bénéficient d’une protection nationale.
29
5. Propositions de mesures de préservation et de reconquête
écologique
L’objectif prévu pour cette unité 21 «Plaine de Mortagne au Perche et bocage de la haute vallée de
l’Huisne» dans la charte du Parc est de préserver l’ambiance rurale percheronne et de maintenir
l’équilibre entre activité agricole et qualité du paysage. Les axes d’intervention définis portent
notamment sur la contribution du Parc au maintien de la qualité de l’eau et des habitats piscicoles
(mesures de protection, entretien, aménagement, restauration de milieux, de frayères, réduction des
pollutions…), à prévoir dans le cadre du SAGE de l’Huisne pour le bassin amont de l’Huisne.
Les stations inventoriées ont été regroupées par type de milieu dans une « fiche action » qui
présente un état des lieux des stations et propose des orientations de gestion en vue de préserver les
milieux les plus riches.
La liste des fiches actions est la suivante :
- 1 : les bords de routes
- 2 : les bois et forêt
- 3 : les prairies
- 4 : les chemins
- 5 : la zone forestière humide de Bellême
- 6 : les coteaux calcaires
- 7 : les cours d’eau
- 8 : les mares et étangs
Les différentes listes floristiques présentées dans ces fiches ne fournissent pas l’ensemble des
espèces observées sur les stations. Selon les cas, elles indiquent :
- les espèces remarquables observées sur les stations ; leur présence rend compte de la qualité du
milieu ;
- les espèces indicatrices de certaines caractéristiques du milieu.
30
Fiche action n°1 :
Les bords de route
I Présentation générale
Ces éléments paysagers sont généralement composés, à partir de la chaussée, d’une berme,
d’un fossé et d’un talus. La berme trouve sa fonction comme zone d’arrêt des véhicules, de
circulation pour les randonneurs et de visibilité. Le fossé permet la rétention et la circulation des
écoulements. Enfin, le talus rétablit le niveau entre la route et les milieux adjacents.
Le profil et la composition des bords de route varient fondamentalement en fonction de la
topographie, de la géologie et des éléments paysagers qu’ils délimitent ; leur qualité physique et
biologique dépend de leur entretien.
Trois grands types de bords de route ont été définis à la suite de l’inventaire : les bords de
route humides, les bords de route secs et les talus calcaires.
II Classification et diagnostic
II.1. Les bords de route humides (stations BR1, BR2, BR3 et BR4)
Leur particularité réside en une présence permanente d’humidité au niveau du fossé. Elle est
rendue possible par un approvisionnement constant en eau d’origine atmosphérique et/ou sourceuse.
Malgré une période estivale caniculaire en 2006, l’humidité a été maintenue grâce au couvert
végétal. Celui-ci limite l’évaporation et les haies surplombant le talus apportent de la fraîcheur par
l’ombrage du feuillage. Ce facteur d’humidité étant préservé, la végétation possède un caractère
méso-hygrophile. (cf. Liste 1-1).
Liste 1-1 : Espèces méso-hygrophiles des fossés humides de
bord de route
. Calamintha clinopodium : clinopode
. Cichorium intybus : chicorée sauvage
. Cirsium eriophorum : cirse laineux
. Dactylorhiza fuschii : orchis tachetée de Fuchs (RR)
. Doronicum pardialianches : doronic à feuilles cordées
. Melampyrum arvense : mélampyre des champs
. Myosotis discolor dubia : myosotis versicolor
. Orchis purpurea : orchis pourpre
. Scrophularia nodosa : scrophulaire noueuse
Un gradient d’humidité s’établit suivant une « coupe transversale » du fossé (de la route au
talus), permettant une diversification des espèces selon leurs exigences vis-à-vis du facteur Eau.
Ainsi la berme, drainée par le fossé et généralement hors de portée de l’ombre, est
caractérisée par des espèces adaptées au
Liste 1-2 : Espèces méso-xérophile des bermes de bord milieu sec (cf. Liste 1-2).
de route humide Les trois stations inventoriées
. Centaurea scabiosa : centaurée scabieuse présentent une diversité d’espèces
. Dianthus armeria : oeillet velu intéressante sur l’ensemble « berme-
. Ononis repens : bugrane rampante talus-fossé » dont certaines sont peu
communes. Néanmoins, la végétation de
ces milieux est souvent menacée ; notamment par des fauchages trop prés du sol qui empêchent le
développement et la reproduction des plantes ou encore par le comblement des fossés.
Le fossé est caractérisé par une faible humidité. Les espèces qui s’y trouvent caractérisent
un milieu pauvre, car peu approvisionné en nutriment (cf.List1-4). On y trouve notamment quelques
orchidées plus ou moins rares selon les espèces inféodées à ce type de milieu.
Les stations BR6 et BR7 sont caractérisées par le suintement de sources à travers leurs talus
et par conséquent la présence d’un fossé relativement humide. Les espèces de la liste 1-5
caractérisent ce milieu.
Au delà de leurs fonctions de zone d’arrêt et d’évacuation d’eau, les bords de route
présentent une diversité floristique intéressante et constituent des corridors écologiques de première
importance. Aussi, l’abandon des pratiques de gestion « intensives » est préconisé pour se diriger
vers un mode de gestion dite « différenciée ». Il s’agit :
- de pratiquer le fauchage à des dates tenant compte des périodes de fructification, pour
que les plantes puissent se reproduire - après la fin juin, au moins pour les parties les
plus éloignées de la route, qui ne gêne pas pour la sécurité (talus, fossé).
- de modifier les pratiques de fauche. La partie herbacée de la berme peut être traitée par
une faucheuse à barre de coupe ou un outil rotatif, à une hauteur de 15 cm minimum
(respectant de nombreuses espèces basses et la microfaune). Les parties boisées peuvent
être taillées par l’utilisation d’une épareuse qui permet d’avoir une coupe nette, limitant
au moins la prolifération des parasites et champignons souvent observée en cas de
broyage.
- d’exporter les matériaux de fauche. L’herbe broyée sur place entraîne une banalisation
de la flore par enrichissement du terrain et comble rapidement les fossés. Les produits de
fauche peuvent ensuite être valorisés (compost ou valorisation du bois dans le cas de
matériaux ligneux via les chaudières à bois par exemple).
I Présentation générale
II Classification et diagnostic
II.1 Les lisières externes
Elles marquent la limite entre le milieu forestier et le milieu environnant. Il est à noter que
les lisières formées par les routes régulièrement fréquentées sont assimilées à des lisières externes.
En effet, ces axes établissent, de la même façon que la limite périphérique du massif, de véritables
coupures de la forêt, aussi bien sur le plan écologique que visuel.
Les limites qui matérialisent ces lisières sont souvent nettes, marquant clairement le
contraste entre le milieu forestier et la zone voisine ; particularité qui trouve de l’importance dans
un aspect d’attrait touristique et de limite foncière notamment. Ainsi, on observe une rupture brutale
des strates supérieures et l’apparition de la strate herbacée, enrichie de nombreuses espèces
prairiales qui se trouvent favorisées par les fauches successives des talus et bords de route
constituant souvent ces lisières.
4
Se dit de l’ensemble des facteurs environnementaux liés à la nature du sol et du sous-sol.
Lisières externes de la périphérie de la forêt (BF1 et BF2)
Les stations BF1 et BF2 consistent en une transition nette entre la forêt le milieu contigu.
Seule la strate basse qui s’échappe du mur composé ‘espèces ligneuses est analysée. Sa diversité est
remarquable :
- elle est enrichie d’espèces supplémentaires, qui contrairement à une situation sous la
canopée, trouvent, en lisière de forêt, un éclairement plus important permettant leur développement.
- la formation forestière permet des variations des facteurs hydrologiques, de luminosité au
sol (milieu plus ou moins ouvert selon son exploitation) et édaphiques.
Ainsi, on retrouve une cohabitation d’espèces de milieu sec et des espèces de milieu humide,
telles que dans la station BF1 (cf. Liste 2-1 et 2-2), où s’implantent également des espèces poussant
sur des sols siliceux telle que la digitale pourpre (qui nécessite un sol acide apporté par une
exploitation de résineux) et d’autres exclusivement sur des sols calcaires (Verbena officinalis :
Verveine sauvage).
La station BF6 illustre une lisière évoluant au gré de l’utilisation des parcelles (bois,
prairies, …). De plus, le bois de Saint-Quentin que le chemin traverse, a la particularité de contenir
des espaces ouverts, généralement utilisés en prairie. Ainsi, de nombreuses espèces prairiales, citées
dans la liste 2-6, viennent compléter la série des espèces forestieres cités précédemment.
Ce chemin propose une diversité d’habitats et une flore très intéressantes. En revanche,
certains tronçons sont exposés à des vents qui apportent des produits détruisant complètement la
végétation. D’autre part, certaines parcelles ouvertes sont cultivées, limitant considérablement la
diversité et nécessitant le passage d’engins agricoles qui tassent le sol. Ceci a pour conséquence une
hydromorphie de surface qui ne laisse que très peu de chance à la végétation de s’installer, hormis
quelques espèces adaptées et citées ci-dessus.
- Afin de multiplier les habitats potentiels des massifs boisés et donc d’enrichir la faune et la
flore de ces milieux, il convient de diversifier le plus possible les essences et leur modes de
traitement. Le maintien d’arbres morts sur les lieux, permettra par ailleurs d’établir une véritable
chaîne alimentaire à partir de organismes xylophages, et de proposer un habitat recherché par
certains oiseaux d’importance communautaire (les pics et autres oiseaux cavernicoles par exemple).
- Le composition des lisières externes périphériques est influencée par les activités humaines
à proximité et notamment le passage répété des engins agricoles et les traitements phytosanitaires.
La création de bandes enherbées, zones tampons entre la forêt et les milieux cultivés est à étudier.
- En bordure de futaie régulière, la monotonie structurelle pourrait être rompue sur la strate
arbustive ou avec des arbres de moyen jet, de façon à créer une structure transitoire tant au niveau
horizontale que verticale. Il est préconiser d’irrégulariser ces lisières, afin d’éviter l’effet ’tunnel’
qui mène les automobilistes à accélérer dans les tronçons de forêt, et de procurer des habitats, tels
que des ‘niches à chevreuil’, dans des formations arbustives irrégulières.
Les parcelles destinées à l’exploitation du bois sont souvent en structure régulière, avec des arbres
de même âge et de même essence. Lorsque ceux-ci sont à maturité, une coupe est généralement
effectuée. Cela créé un changement du milieu brutal en terme d’intensité lumineuse, d’hygrométrie
et de température. Il en résulte une déstabilisation complète du terrain qui peut se traduire par un
lessivage du sol, un changement parfois irréversible de la végétation avec l’apparition de végétaux
envahissants (dont la suppression nécessite l’utilisation de produits phytosanitaires), le tassement du
sol, l’entraînement de matière,... Il convient donc d’irrégulariser au mieux ces exploitations ou à
défaut, d’exploiter les essences par bouquet, ce qui revient à partager la parcelle.
Fiche action n°3 :
Les prairies
I Présentation générale
Les prairies sont des
formations végétales constituées de
plantes herbacées formant des
peuplements hauts et denses au
moins durant une partie de l’année.
Par leur utilisation (prairies de
fauche ou pâturage), comme par leur
aspect et leur structure, elles
s’opposent aux pelouses (non
fauchées) et constituent des terrains
de parcours pour les ovins quand
elles ont une utilisation agricole. Les
prairies sont utilisées par l’homme et
Localisation des prairies inventoriées
ainsi maintenues à ce stade de leur
évolution qui s’achève normalement
par une formation forestière.
Leur délimitation est généralement faite par des haies, caractérisant le bocage percheron,
élément principal de ce paysage. Les prairies trouvent leur fonction dans les pratiques agricoles soit
en apportant du fourrage par le fauchage, soit en constituant un lieu de pacage.
Elles constituent donc un élément paysager visuel, ainsi qu’un support économique
primordial de cette région. Malgré leur grande étendue dans le Perche, elles peuvent être menacées
par des gestions mal adaptées, telles que le drainage ou la mise en culture par exemple.
Ces formations présentent une diversité émanant de la configuration hydrologique,
topographique et géologique. La classification instinctive mène à séparer les prairies selon la
présence plus ou moins importante d’eau : humides, méso-hygrophiles, sèches et xérophiles.
Toutefois, cette classification arbitraire ne met pas en valeur la variabilité de ce facteur d’humidité à
l’échelle d’une même prairie qui associe parfois des zones à caractère sec à proximité de zones à
caractère hygrophile (cf. station P13).
II Classification et diagnostic
II.1. Les prairies humides (stations P1, P2 et P3)
Les stations P1, P2 et P3 ont un
Liste 3-1 : Espèces hygrophiles substrat argileux développé sur des
. Anagallis tenella : mouron délicat alluvions provenant de leur proximité de
. Epilobium parviflorum : épilobe à petites fleurs cours d’eau. Ce substrat évite l’infiltration
. Galeopsis tetrahit : ortie royale de l’eau qui se maintient en surface et offre
. Galium uliginosum : gaillet des fanges. les conditions pour l’installation d’espèces
Polygonum mite : renouée douce (RR et protégée) hygrophiles, comme celles de la liste 3-1
. Ranunculus scleratus : renoncule scélérate obtenue à partir de l’inventaire de la station
P1.
L’humidité de ces prairies confère un Liste 3-2 : Espèces d’Orchidées
caractère asphyxiant au sol qui est apprécié . Dactylorhiza incarnata : orchis incarnata
par certaines Orchidées, largement . Dactylorhiza praetermissa : orchis négligée
implantées dans la station P2, à proximité . Orchis laxiflora : orchis à fleurs lâches
d’affluents de la Pervenche (cf. liste 3-2). La . Orchis ustulata : orchis brûlée
présence de ces espèces floristiquement Rq : Cette liste d’espèces est issue de l’inventaire
intéressantes a d’ailleurs permis le réalisé lors du classement de la zone en ZNIEFF en
classement de cette zone en ZNIEFF 1
1997, il n’a pas été réactualisé depuis.
« Etangs et prairies de la Fossardière ».
5
Association de minéraux argileux à forte teneur en Fe3+, intermédiaire entre le groupe des micas et le groupe
des smectites.
Liste 3-5 : Espèces peu communes de milieu
humide
. Achillea ptarmica: achillée sternutatoire
. Lathyrus nissolia : gesse de Nissole
. Myosotis sylvatica : myosotis des forêts
. Hordeum seculinum : orge faux-seigle
. Orchis laxiflora : orchis à fleurs lâches
. Selinum carvifolia : sélin à feuille de carvi
. Senecio aquaticus : séneçon aquatique
(AR)
Prairie méso-hygrophile à Pervenchères (station . Stellaria palustris : stellaire glauque (R)
P4) – la variabilité de l’humidité du sol apparaît
sur les couleurs de la végétation
La variabilité de l’humidité du sol induit la présence de conditions hydrologiques
particulières, permettant l’installation d’espèces peu communes sur certains secteurs (cf. liste 3-5).
Ces prairies, présentant une diversité floristique intéressante, ne peuvent exister qu’en
l’absence de drainage.
Liste 3-6 : Espèces de milieu sec Les prairies inventoriées sont des prairies
. Bromus mollis : brome mou naturellement sèches ; ce ne sont pas des prairies
. Cynosurus cristatus : crételle commune qui auraient été asséchées par des travaux de
. Geranium columbinum : géranium colombin drainage. Les parcelles sont en pente plus ou
. Lathyrus pratensis : gesse des prés moins accentuée, ce qui permet une évacuation
. Phleum pratense : fléole rapide de l’eau. Il est à noter que certaines
. Poa annua : pâturin annuel prairies sont traversées par un fossé naturel qui
. Poa pratensis : pâturin des prés draine l’eau et qui est localement peuplé
. Trisetum flavescens : trisète commune d’espèces méso-hygrophiles.
. Vicia sativa : vesce à feuilles étroites Le cas de la prairie P11 est particulier ;
en effet, cette station présente des îlots secs dans
un ensemble plutôt méso-hygrophile, confirmé par la présence d’une mare. La liste 3-6 regroupe les
espèces caractéristiques de ces milieux
ouverts secs. Liste 3-7: Espèces rares.
. Borrago officinalis : bourache officinale
Des espèces à tendance plutôt . Bromus commutatus : brome variable
mésophiles ont été recensées dans les . Carex spicata : laîche en épi
« zones moins sèches » de ces prairies (cf. . Hordeum seculinum : orge faux-seigle
Liste 3-7). . X Festulolium loliaceum : fétuque hybride
L’inventaire sur la station P8 n’a pas permis d’observer une végétation très développée ni
diversifiée, ce dernier ayant été effectué à la suite d’une longue période de pâture. Le substrat était
alors tassé par le piétinement et le couvert végétal appauvri, favorisant le développement d’espèces
indésirables telles que les Chardons et le Rumex.
La station P10 a également été inventoriée tardivement et était en cours de pâturage. De
même, l’inventaire n’a pas permis d’observer une richesse floristique remarquable, malgré la
présence d’Orchidées fanées, donc non déterminées. Un verger est en place sur cette prairie, ce qui
lui confère une importance paysagère et patrimoniale.
Les stations P9 et P11 recèlent quant à elles une composition végétale intéressante, du fait de
leur exploitation par fauchage, composition relevée par un inventaire effectué en début d’été, avant
la fauche.
II.4. Les prairies xérophiles (station P12)
La prairie de la station P12 s’est installée sur un terrain cultivé qui a été retravaillé de façon
à l’aplanir. La végétation qui colonise ce sol mis à nu est une végétation principalement adventice
des cultures et des friches (zones abandonnées, voies de communication,...). Elle n’en reste pas
moins une formation intéressante où l’expression d’une flore pionnière basse et méso-xérophile sur
sable a pu s’établir. Ces conditions inhabituelles permettent le développement d’espèces spécifiques
et parfois rares (cf. Liste 3-8).
Les prairies sont des formations qui nécessitent un entretien, sinon elles évoluent vers des
stades supérieurs qui voient apparaître les ligneux. Afin de conserver ce stade prairial, une coupe de
la végétation doit être pratiquée soit par système mécanique (fauche), soit par système naturel
(pacage). Cependant, une mauvaise mise en oeuvre de ces pratiques peut conduire à l’apparition
d’adventices nuisibles telles que les Rumex, chardons, certaines Chénopodes, et une diminution de
la diversité floristique assimilable à un écosystème déstabilisé.
Afin d’éviter cet extrême, il est conseillé d’exploiter les prairies selon un mode extensif
plutôt qu’intensif ; aussi, il est préconisé :
- D’éviter les traitements phytosanitaires généralement néfastes pour les espèces faunistiques
et floristiques non cibles. En cas de recours nécessaire à ces traitements, il est important de
respecter les doses indiquées (éviter les surdosages et traiter selon le mode conseillé).
- De ne pas excéder quatre fauches par an dans le cas d’un entretien mécanique. Si celles-ci
sont effectuées du centre vers la périphérie de la parcelle, le risque de mortalité de la faune
est diminué. Celui-ci l’est d’autant plus si la barre de fauche est équipée de chaîne dans sa
partie antérieure.
- De pratiquer une fauche dite « tardive ». Afin de laisser à un grand nombre de fleurs,
d'invertébrés et d'oiseaux nichant au sol suffisamment de temps pour se reproduire, il est
préconisé de ne pas faucher les prairies avant le 15 juin.
- De ne pas excéder un certain chargement de pâture. Celui-ci est indiqué par la DDAF ou la
chambre d’agriculture ; pour les bovins, il est par exemple d’environ 2 UGB par hectares.
Lorsque le couvert a été pâturé sur toute sa superficie, le pâturage doit prendre fin ou être
progressivement diminué.
Comme le diagnostic a permis de le constater, il existe une diversité de prairies que l’on peut
classer selon un gradient d’hygrométrie.
Parmi ces prairies, on doit souligner l’importance des prairies humides, milieux qui exercent
un rôle important pour la régulation de la ressource en eau, au niveau qualitatif et quantitatif. En
effet, ces espaces constituent des zones où l’eau est stockée l’hiver (les crues et inondations
éventuelles sont alors moins conséquentes) et restituée au milieu environnant en période estivale.
D’autre part, Les zones humides contribuent au maintien et à l'amélioration de la qualité de l'eau en
agissant comme un filtre épurateur.
Fiche action n°4 :
Les chemins
I Présentation générale
Le Perche est une région qui
se découvre également au fil de ses
chemins, sur lesquels la pratique de
la randonnée est appréciée. Le
secteur inventorié est doté de
nombreux circuits qui permettent
de circuler à travers les différents
éléments paysagers qui constituent
la zone. Leur fonction de corridor
écologique s’ajoute à cet attrait
touristique.
La particularité des chemins
réside dans la présence fréquente Localisation des chemins inventoriés
de haies positionnées de part et
d’autres de ceux-ci.
II Classement et diagnostic
II.1. Les haies (station CH6)
La station CH6 possède une haie très diversifiée, dont la composition varie selon les
conditions écologiques rencontrées le long du chemin. La liste 4-1 présente les espèces
caractéristiques de la haie de la station CH6, des espèces les plus xérophiles au plus hygrophiles.
Les haies mêlent de façon complexe une végétation des bois et broussailles, des
peuplements de lisière et des groupements forestiers.
Liste 4-1 : Espèces composant une haie . Rosa canina : rosier de chien
. Prunus avium : merisier . Sambucus nigra : sureau noir
. Sorbus torminalis : alisier torminal
. Acer campestre : érable champêtre . Ulmus minor : orme champêtre
. Acer pseudoplatanus : érable sycomore . Viburnum lantana : viorne lantane
. Carpinus betulus : charme commun
. Cornus sanguinea sanguinea : cornouiller . Euonymus europeaus : fusain d’Europe
sanguin . Ligustrum vulgare : troène commun
. Cratægus laevigata : aubépine à deux
styles . Fraxinus excelsior : frêne commun
. Cratægus monogyna : aubépine . Quercus robur : chêne pédonculé
monogyne . Salix caprea : saule marsault
. Fagus sylvatica : hêtre fayard
. Prunus spinosa : prunellier . Alnus glutinosa : aulne glutineux
. Rhamnus catharticus : nerprun purgatif . Salix alba : saule blanc
. Populus nigra : peuplier franc
Liste 4-2 : végétation herbacée mésophile La station CH1 est l’exemple d’une telle
. Arum maculatum : gouet tacheté formation. Elle contient une végétation commune de
. Circaea lutetiana : circée des parisiens milieu mésophile et calcaire, avec une strate
. Galium aparine : gaillet gratteron herbacée peu diversifiée (cf. Liste 4-2).
. Glechoma hederacea : lierre-terrestre
Les zones les plus humides se rapprochent de la forêt marécageuse à humide, comme
l’indique la liste 5-2.
Les berges des ruisseaux sont
peuplées de Frênes et d’espèces herbacées Liste 5-4 : Espèces sylvatiques mésophiles sur
particulièrement tolérantes à une humidité substrat fertile
élevée (cf. Liste 5-3). . Dryopteris filix-mas : fougère-mâle
Les zones moins influencées par . Isopyrum thalictroides : isopyre faux-pigamon
l’engorgement du sol correspondent à la (RRR et protégée)
forêt mésophile. Différents groupements . Orchis mascula : orchis mâle
sont reconnus selon la qualité du sol. . Allium ursinum : ail des ours
Lorsque le substrat est fertile, une forte . Circaea lutetiana : circée des parisiens
diversité apparaît (cf Liste 5-4 et 5-4 . Epilobium montanum : épilobe des montagnes
suite). Les sols plus acides sont colonisés . Epipactis helleborine : épipactide à larges feuilles
par les espèces de la liste 5-5. . Epipactis purpurata : épipactide pourpre
I Présentation générale
Les coteaux calcaires sont
des milieux riches sur le plan de la
biodiversité, autant sur le plan
botanique que faunistique. Leur
valeur patrimoniale et paysagère
est considérable, mais, ces
milieux, relictuels dans le Perche,
sont souvent vulnérables. Les
coteaux calcaires sont couverts de
pelouses parsemées de rares
arbustes et arbres. Localisation des coteaux calcaires
inventoriés
Ces pelouses s’établissent sur des substrats calcaires, secs, souvent arides, parfois au
contraire relativement frais et presque humides, mais alors susceptibles de subir un assèchement
intense et prolongé en période estivale. On y trouve de nombreuses espèces à affinités méridionales
(orchidés, criquets, papillons), capables de se développer sur un sol très pauvre et de supporter la
sécheresse ambiante.
Les stations, généralement de petite surface, sont ensoleillées, en situation optimale sur les
pentes exposées sud. Lorsque la pente devient faible ou nulle, ces pelouses s’appauvrissent
floristiquement et se rapprochent des prairies mésophiles.
II Diagnostic
La station CC1 a été l’unique coteau inventorié. Les espèces déterminantes d’une telle
formation sont présentées dans la liste 6-1.
Ces milieux sont appréciés par de
Liste 6-1 : Espèces calcicoles et xérophiles nombreuses Orchidées, parasites
. Anagallis arvensis : mouron rouge (orobanches par exemple) et hémi-
. Blackstonia perfiolata : chlore perfoliée parrasites. La station CC1 ayant été
. Centaurea section jacea : centaurée inventoriée tardivement, le recensement n’a
. Chrysanthemum leucanthemum : grande marguerite pas permis d’observer ces espèces à
. Lotus corniculatus : lotier corniculé floraison précoce.
. Orobanche gracilis: orobanche sanglante Ce coteau est menacé par une
. Silene vulgaris : silène enflée invasion ligneuse, car de nombreux points
. Torilis japonica : tordyle commun d’implantation d’arbustes et de lianes ont
. Vicia sativa : vesce à feuilles étroites été notés.
Trois autres coteaux ont été
inventoriés en 1999, il s’agit des stations CC2, CC3 et CC4 (liste des espèces recensées en annexe
7). Leur position est indiquée sur la carte ci-jointe.
III Préconisations d’actions
La pelouse est un groupement intermédiaire dans l’évolution menant à une formation
forestière. Toutefois, la présence d’un substrat calcaire et la faible quantité d’eau utilisable en été,
jouent un rôle sélectif important ; ceci explique les particularités de la flore et de la dynamique de
ces milieux. Le boisement de ces espaces est donc difficile mais parvient parfois à s’effectuer.
Traditionnellement, le pacage ovin permettait d’éviter le passage en pré-bois calcicole.
Les principaux facteurs concourrant à la disparition de ces pelouses sont leur boisement, leur
mise en culture et l’apport de nutriments au milieu. L’élimination des espèces ligneuses contribue
au maintien de ces formations calcicoles.
Si ces sites font l’objet d’une fréquentation touristique régulière, elle doit être contrôlée afin
de ne pas nuire au milieu.
Fiche action n°7 :
Les cours d’eau
et zones
inondables
I Présentation générale
Le secteur d’étude présente
un réseau hydrographique
relativement bien développé. Il
regroupe les sources de l’Huisne
ainsi qu’une partie des bassins
versants amont de l’Huisne et de la
Sarthe.
Les cours d’eau sont à
l’origine de milieux remarquables
tels que les zones inondables,
présentant généralement une Localisation des relevés botaniques
végétation caractéristique. effectués dans les zones humides
Les différents groupements floristiques occupant les cours d’eau se différencient selon leur
position dans ce milieu. On distingue les végétaux aquatiques, subaquatiques et ceux de la
périphérie de ces zones humides.
II Classification et diagnostic
II.1. Ruisseau (station R3)
La station R3 se situe sur un affluent de la Pervenche, cours d’eau du bassin versant de la
Sarthe.
La végétation est aquatique lorsque les racines
sont ancrées dans le lit du cours d’eau et dont au moins
une partie de la tige est submergée (cf. Liste 7-1).
La végétation subaquatique investit les berges.
Ces espèces supportent des immersions plus ou moins
longues, elles présentent donc un caractère amphibie.
(cf. Liste 7-2).
Les zones inondables sont des milieux qu’il est important de préserver car elles constituent des
lieux de stockage de l’eau en hiver ; de plus, l’eau stagnant dans ces espaces peut être « filtrée » et
dépolluée grâce aux capacités épuratrices de certaines plantes, telles que les roseaux ou les carex
par exemple. Pour que ces zones conservent leurs fonctions il est recommandé de :
- Ne pas drainer, remblayer ou retourner les parcelles concernées
- Minimiser les apports en engrais chimiques (en plantant des Légumineuses à la place par
exemple). Ces zones étant situées en bordure de cours d’eau, les produits apportés peuvent
s’y retrouver très rapidement et de manière concentrées.
- Limiter les charges pastorales à environ trois bêtes adultes (bovins et chevaux) pour 2
hectares.
La pollution des berges et des cours d’eau peut être limitée en conservant une bande végétale non
cultivée d’au moins 5 m de largeur le long du cours d’eau. Cette bande végétale « filtre » les eaux
se dirigeant vers le cours d’eau.
Le couvert végétal de cette bande doit être entretenu mécaniquement et les résidus de fauche, s’ils
ne sont pas broyés, doivent être exportés. Aucun produit chimique ne doit être utilisé à l’intérieur de
cette bande végétale de 5 m.
La présence d’une ripisylve permet également de lutter contre la pollution de l’eau. De plus, les
racines des végétaux offre un habitat intéressant, constituant des « caches » pour de nombreuses
espèces, telles que l’écrevisse à pattes blanches.
En règle générale, la réduction des traitements chimiques et une exploitation extensive des
terres, est favorable à la qualité des eaux.
Pour plus de précisions sur la gestion et l’entretien des cours d’eau, il est recommandé de
consulter les fiches techniques de la CATER (Cellule d’Assistance Technique à l’Entretien des
Rivières) Basse Normandie, téléchargeables sur le site http://cater.free.fr/ ou en consultation au Parc
naturel régional du Perche.
Fiche action n°8 :
Les mares et les
étangs
I Présentation générale
De nombreux points d’eau
ponctuent le paysage du secteur
inventorié. Leur présence est à
l’image de cette zone sourceuse
qui laisse apparaître l’eau sous
forme de mares ou d’étangs au
niveau de prairies méso-
hygrophiles et de formations
forestières humides.
Ces points d’eau sont
rapidement colonisés par la Localisation des mares et étangs inventoriés
végétation amphibie au niveau de
leur ceinture et aquatique à
l’intérieur.
II Classification et diagnostic
II.1. Les mares
Lorsqu’elles sont d’origine naturelle, les mares possèdent des berges en pente douce sur
lesquelles une végétation hygrophile se développe en formant des ceintures. Toutes les mares
inventoriées sont dotées de cette formation. La colonisation des eaux par les végétaux dépend
notamment de la qualité de celles-ci. Les eaux eutrophes ou polluées chimiquement restreignent
considérablement l’installation de toute végétation aquatique.
La végétation basse qui investit les mares n’est qu’un premier stade d’une évolution qui
mène à l’installation d’une formation forestière, faisant alors disparaître la mare (phénomène
d’atterrissement de la mare). Afin de maintenir les mares, un entretien est donc nécessaire.
Les mares, qu’elles soient d’origine naturelle ou anthropique, sont généralement des
écosystèmes riches. En effet, comme les résultats des prospections ont pu le montrer, ces milieux,
de par leurs conditions très variables (pentes, substrat, ombrage,…) permettent le développement
d’une flore particulière et diversifiée.
De plus, ces points d’eau sont indispensables à la survie de nombreux amphibiens qui
viennent s’y reproduire, et pour un grand nombre d’espèces animales, qui viennent s’y abreuver, s’y
nourrir.
Les principales menaces pesant sur ces milieux sont leur fermeture par comblement, leur
pollution chimique, ou encore l’eutrophisation. C’est pourquoi, un entretien régulier et une bonne
gestion du milieu sont nécessaires.
La pollution chimique fait régresser ou disparaître de nombreuses espèces. La fiche action
n°7 (cours d’eau et zones inondables) indique les efforts à fournir pour limiter ce phénomène.
Pour la ceinture des mares et étangs, il est souhaitable de laisser la végétation se développer
sur une bande de 5m au moins de largeur. Si les berges ne sont pas en pente douce, des travaux de
remaniement sont à envisager pour atteindre ce profil, au moins sur une partie de la périphérie de
l’étendue d’eau. Afin d’augmenter le nombre d’espèces, le reprofilage doit développer si possible
plusieurs degrés d’inclinaison de la pente.
Pour les mares qui se comblent, il est conseillé d’extraire les sédiments en automne (par
curage, sans atteindre la couche imperméable sous-jacente) puis de les exporter après les avoir
laissé quelques temps à côté de la mare pour permettre à la microfaune de retourner dans l’eau.
L’eutrophisation d’une mare est due à la présence excessive d’éléments nutritifs. Il s’agit
d’un phénomène naturel, qui peut être accentué par l’apport anthropique d’éléments. Afin de limiter
l’eutrophisation d’un milieu, il faut retirer cette matière.
Pour les mares où le fort développement de la végétation provoque la fermeture du milieu, il
est nécessaire de réguler cette végétation, au moins pour limiter l’ombrage et l’apport de matière
organique (feuillage).
Depuis 2003, le Parc mène un programme de restauration des mares. Il conseille et d’aide
les propriétaires dans la gestion ou la restauration de leur mare. Le Parc peut également, sous
certaines conditions, prendre en charge une partie des travaux de restauration de certaines mares.
Conclusion
L’objet de cette étude était d’approfondir la connaissance du patrimoine naturel pour mieux
le préserver. La campagne d’inventaires floristiques a révélé la présence d’espèces qui à l’échelle
du Perche, sont remarquables, voire rares pour certaines (l’Isopyre faux-pigamon et l’Orchis
tachetée de Fuchs par exemple).
Le secteur bénéficie d’une grande variabilité de ses facteurs environnementaux tels que le
climat, la géologie et l’hydrologie, ce qui permet la diversité des entités naturelles composant son
paysage. La rareté de certaines d’entre elles, comme la lande à sphaigne de la forêt de Bellême, les
coteaux calcaires et les mares, en font une richesse considérable du point de vue du patrimoine
naturel local dans ce paysage à collines bocagères.
Cependant de réelles menaces pèsent aujourd’hui sur ces milieux, plus particulièrement
celles induites par l’évolution de l’agriculture.
D’une part, l’abandon de certaines pratiques agricoles traditionnelles qui étaient, à l’origine de
plusieurs milieux remarquables et d’importance paysagère élevée, conduira nécessairement à leur
perte. Par exemple, les pelouses calcaires sur les coteaux, du fait de la réduction du pacage des
moutons, évoluera naturellement vers des formations ligneuses. L’absence de gestion des mares
lorsqu’elles ne servent plus à abreuver le bétail, conduit à leur disparition par atterrissement.
D’autre part, les pratiques intensives sont susceptibles de nuire aux milieux naturels, notamment les
milieux humides (pollution des eaux par les intrants, drainage de fonds de vallées…).
Les communes et les habitants peuvent, par leurs interventions sur les milieux, contribuer à
la gestion et à la valorisation de ce patrimoine naturel et ainsi assurer sa sauvegarde. Le Parc, dans
la mesure de ses possibilités, apportera alors ses conseils et son appui aux communes et aux
particuliers, en complément des actions proposées dans ce rapport, pour concrétiser les différentes
actions envisagées, soit dans le cadre de programmes déjà existants (aide à la plantation de haies,
maintien des filières bovines, valorisation des produits cidricoles, diagnostic CAD (Contrat
d’Agriculture Durable), conseil environnemental aux exploitants agricoles…) soit par des actions
nouvelles qui pourraient lui être proposées.
C’est par une prise de conscience collective que le territoire du Perche pourra conserver, au
delà de son patrimoine naturel, son identité qui en fait aujourd’hui un territoire de caractère reconnu
comme tel.
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