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N°25

Février
2014

Service du soutien au réseau


Sous-direction de la communication, programmation et veille économique
Bureau de la veille économique et des prix

Panorama de la grande distribution alimentaire en France


Auteur : Benjamin ARNAUD1, Hugo HANNE2

Le modèle des grandes surfaces alimentaires (supermarchés et hypermarchés) est le


modèle de distribution alimentaire dominant en France (plus de 60% des ventes totales
en 2012).

Les principaux acteurs, 8 groupes dont 2 seulement sont allemands et les 6 autres
demeurent français, doivent s’adapter aux évolutions tant conjoncturelles que
structurelles.

La conjoncture a en effet plutôt été défavorable depuis 2010 avec le ralentissement


économique et de la consommation des ménages et l’augmentation des prix à la
consommation des produits alimentaires, de telle sorte que le chiffre d’affaires de ces
magasins a reculé entre janvier 2010 et août 2013 de 4,1% selon l’Insee.

Par ailleurs, de manière structurelle, en termes de tendances, on peut se demander quel


sera l’avenir de la consommation de masse et du modèle de l’hypermarché, tout comme
celui du hard discount, avec l’engouement croissant des ménages pour les commerces de
proximité et la vente à distance, qui laisse émerger des modèles nouveaux comme ceux
du « drive ».

Les grandes surfaces alimentaires constituent le principal circuit de distribution de produits


alimentaires (plus de 60% des ventes totales du commerce alimentaire en magasins et près de
45% des ventes toutes taxes comprises en volume du commerce de détail et de l’artisanat
commercial en 2012), mais leur poids dans le non alimentaire reste modeste (plus de 15% de
part de marché). Il existait plus de 12 300 grandes surfaces alimentaires en France au 1er juillet
2012.

1
Chargé d’études au bureau de la veille économique et des prix (1B) à la date de rédaction de ce document,
actuellement en poste à la DGCCRF
2
Chef du bureau de la veille économique et des prix (1B), DGCCRF
1
La grande distribution alimentaire est dominée par les groupes Carrefour et E. Leclerc, ces
opérateurs représentaient à eux deux près de 40% des ventes des grandes surfaces alimentaires
en 2011. Ils sont concurrencés par des groupements d’indépendants comme Système U, ITM
Entreprises et des opérateurs intégrés à l’image des Groupe Casino, Groupe Auchan, Aldi et
Lidl.

1. Les acteurs en présence en France : deux enseignes dominantes Carrefour et E. Leclerc,


et une majorité de magasins indépendants

1.1. Carrefour et E. Leclerc dominent le secteur de la grande distribution alimentaire.

Le groupe Carrefour, numéro 2 de la grande distribution dans le monde, s’impose comme le


premier distributeur alimentaire en France, devant E. Leclerc. D’après les estimations établies à
partir de leurs chiffres d’affaires par Xerfi, ces opérateurs captaient à eux deux près de 40% des
ventes totales en 2011. Leurs principaux challengers sont ITM Entreprises (Intermarché,
environ 14% de parts de marché en 2011) et le groupe Casino (environ 10%).

Tableau 1 : Panorama des acteurs de la grande distribution alimentaire en France en 2012

Groupes (enseignes) Pays du siège Chiffre Part de marché


d’affaires du en France en
groupe en 2012 2011 selon Xerfi
en milliards
d’euros
Carrefour France 76,8 21%
(Carrefour/Shopi)
E. Leclerc France 43,7 17%
(Leclerc/Coop)
ITM Entreprises France 39,1 14%
(Intermarché/Netto)
Casino France 42,0 10%
(Casino/Franprix/Leader
Price/Monoprix)
Système U France 23,2 9%
Auchan France 46,9 8%
(Auchan/Simply
Market/Atac)
Lidl Allemagne nd 6%
Aldi Allemagne 60,0 3%
Sources : sites internet et rapports annuels des groupes, Xerfi pour les parts de marché en
France

1.2. Une majorité de grandes surfaces alimentaires sont indépendantes.

De nombreuses enseignes d’hypermarchés et de supermarchés ont fondé leur développement


sur le recrutement d’indépendants. Parmi eux, les groupements E. Leclerc et Système U ont
choisi de privilégier la franchise. Les spécialistes du hard discount que sont Aldi et Lidl sont
quant à eux exclusivement succursalistes.

2
1.3. Les opérateurs suivent une logique de différenciation des enseignes.

La plupart des groupes de grandes surfaces alimentaires s’appuient sur une marque (Carrefour,
Intermarché, Casino, etc.) qu’ils déclinent par format (Express, Contact, etc.). Les opérateurs
ont notamment lancé des concepts de « supermarchés de proximité », à l’image de Carrefour
Market et Carrefour Contact (Carrefour), Casino et Franprix (Groupe Casino), ou encore
Intermarché Contact et Intermarché Super (ITM Entreprises). Certains d’entre eux sont
également présents dans le hard discount alimentaire via des enseignes spécifiques (Leclerc
Express, Leader Price, Netto, etc.).

2. La conjoncture actuelle est plutôt défavorable pour la grande distribution alimentaire :


le chiffre d’affaires agrégé est en diminution en août 2013 de 4,1% par rapport à son
niveau de 2010

2.1. Le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires a diminué de 4,1% de 2010 à
2013

Selon l’Insee, le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires a augmenté de 11,2% entre
2004 et 2010 (soit 1,8% par an en moyenne), cette hausse a été régulière sauf entre 2008 et
2009 en raison de la crise financière mondiale. Depuis 2010, l’activité des grandes surfaces
alimentaires est en baisse de 4,1% entre 2010 et début 2013 (soit -1,4% par an en moyenne).

Graphique 1 : évolution de l’indice du chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires


de 2004 à août 2013

Indice du chiffre d'affaires des grandes surfaces alimentaires (base 100=2010)


101
100,0
100

99
98,0 98,4
98
97,8 97,8
97

96
95,9
95

94
93,9
93

92
90,8
91
90,4
89,9
90

89
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Source : Insee. Pour 2013, données de janvier à août

Selon les Comptes du Commerce de la Nation de 2012 (réf. en fin de document), les ventes en
volume (toutes taxes comprises) des grandes surfaces d’alimentation générale ont diminué de
0,6% en 2012, après une baisse de 0,1% en 2011. Elles avaient augmenté de 1,2 % en 2010
mais déjà chuté de 0,9% en 2009 et 0,5% en 2008, début de la crise financière et économique en
Europe.
3
Selon le même rapport, la chute des ventes a été encore plus brutale en 2011 pour les petites
surfaces d’alimentation générale et les magasins de produits surgelés : -0,6% en 2012 après -
2,3% en 2011.

2.2. La consommation alimentaire des ménages a reculé en volume en 2012.

Le pouvoir d’achat des ménages est déprimé par plusieurs facteurs (revalorisations salariales
limitées, hausse du chômage, hausse de la pression fiscale, etc.), de telle sorte que les ménages
sont contraints à des arbitrages dans leurs dépenses. Ils ont par conséquent tendance à délaisser
certains produits alimentaires jugés non essentiels ou trop chers. Le pouvoir d’achat des
ménages a ainsi diminué en 2012 de 0,9% (et de 1,5% par unité de consommation) 3.

Tableau 2 : évolution du pouvoir d’achat des ménages en 2012 et sur les premiers
trimestres 2013 en %
Evolution en % 2012 2013 2013 2013
2012
T4 T1 T2 T3

Pouvoir d’achat -0,9 0,9 0,5 -0,1 -0,9

Pouvoir d’achat par unité de consommation -1,1 0,7 0,3 -0,2 -1,5

Source : Insee

Selon l’Insee, du fait de ce recul du pouvoir d’achat, en 2012, la dépense de consommation des
ménages baisse en volume (-0,4 % après +0,5 %), malgré le repli de leur taux d’épargne. C’est
la seconde baisse des dépenses de consommation enregistrée en 60 ans.

Tableau 3 : évolution du pouvoir d’achat, de la dépense de consommation des ménages et


du prix de la dépense de consommation des ménages de 2006 à 2012
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Pouvoir
2,5 3,0 0,4 1,2 0,9 0,7 - 0,9
d’achat
Dépense de la
consommation 2,2 2,3 0,3 0,1 1,5 0,5 - 0,4
(en volume)
Prix de la
dépense de la 2,0 2,1 2,9 - 0,7 1,1 2,1 1,9
consommation
Source : Insee

3
Système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de
tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d'unités de
consommation (UC). L'échelle actuellement utilisée par l’Insee (dite de l'OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier
adulte du ménage ; 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ; 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

4
2.3. Les prix des produits alimentaires ont augmenté plus rapidement en 2012 qu’en 2011.

L’inflation a été particulièrement forte en 2012 pour les fruits (+7,6% sur un an en décembre
2012), les légumes (+7,0% sur un an en décembre 2012), et en général pour les produits frais
(+7,8%), ainsi que sur les boissons (alcoolisées ou non). Cette évolution s’explique
principalement par de nouvelles hausses des coûts des matières premières agricoles en 2012,
qui ont été en grande partie répercutées sur le consommateur final. L’augmentation des taxes
pour les sodas, les bières et les spiritueux a également eu un impact non négligeable sur
l’accroissement des tarifs des boissons.

Tableau 4 : évolution des prix à la consommation des produits alimentaires sur un an en


décembre 2012
Taux de variation des prix à la consommation en
décembre 2012 par rapport à décembre 2011,
en %
ensemble 1,3
alimentation 2,3
dont - produits frais 7,8
dont - alimentation hors produits frais 1,5
Source : Insee

Tableau 5 : évolution des prix par famille de produits alimentaires sur un an en décembre
2012
Taux de variation des prix à la consommation en
décembre 2012 par rapport à décembre 2011,
en %
ensemble des biens et services 1,3
Produits alimentaires et boissons non
alcoolisées 2,2
Produits alimentaires 2,3
Pain et céréales 1,0
Viande 3,1
Poissons et crustacés 0,3
Lait, fromage et œufs -0,4
Huiles et graisses -0,6
Fruits 7,6
Légumes 7,0
Sucre, confiture, chocolat, confiserie et glaces 0,8
Sel, épices, sauces et produits alimentaires n.d.a. 0,4
Boissons non alcoolisées 1,2
Café, thé et cacao -0,2
Autres boissons non alcoolisées 1,9
Boissons alcoolisées 3,4
Vins, cidres et champagnes 1,5
Source : Insee

Au cours de l’année 2012, les prix des produits de grande consommation ont augmenté dans
l’ensemble de la grande distribution selon l’Insee, de 4,0% sur un an en janvier et en février et
encore de 3,3% sur un an en mars, de plus de 2,0% sur un an jusqu’en juin et de plus de 1,0%
sur un an jusqu’en novembre.

5
Tableau 6 : évolution des prix des produits de grande consommation dans la grande
distribution sur un an au cours de l’année 2012
2012
Évolution en %
jan fév. mars avril mai juin juil. août sept oct. nov. déc.
Variation mensuelle 0,2 0,1 -0,1 0,0 0,2 0,0 0,2 0,2 -0,2 0,2 0,2 0,0
Glissement annuel 4,0 4,0 3,3 2,8 2,3 1,9 1,5 1,4 1,2 1,2 1,0 0,9
Source : Insee – France métropolitaine

A cet égard, la hausse des prix a été selon l’institut Nielsen particulièrement élevée dans les
magasins hard discount : +6,3% sur un an en janvier 2012 et plus de 5,0% sur un an jusqu’en
juin 2012.

Tableau 7 : évolution des prix des produits de grande consommation dans les magasins
hard discount sur un an au cours de l’année 2012
2012
Évolution en %
janv. févr. mars avril mai juin juil. août sept oct. nov. déc.
Glissement annuel 6,3 5,7 5,7 5,6 5,2 3,8 3,7 3,0 2,8 2,6 2,0 1,5
Source : indicateur « Nielsen - LSA »

Selon l’institut Nielsen, les produits premiers prix quel que soit le circuit de distribution ont
également été particulièrement inflationnistes en 2012 : +1,5% en hypermarchés, +2,0% en
supermarchés et 2,8% en magasins hard discount sur un an en décembre 2012. C’est aussi le cas
des marques de distributeurs en hard discount (+2,1% sur un an en décembre 2012).

Graphique 2 : Inflation sur un an par circuit et par type de marque en décembre 2012
en %
Inflation sur un an par circuit et type de marque en décembre 2012
4

3 2,8
2,1 2,0
2 1,5 1,5

1
0,3 0,2
0,0 0,1 0,1
0
-0,2
-0,4
-1 -0,7

-2

-3
-3,0
-4 -3,7
T ous produits Marques de Plus grandes Marques de Produits "Premiers
référence marques distributeurs prix"

hypermarchés supermarchés hard-discount

Source : indicateur « Nielsen - LSA »

Selon l’institut SymphonyIRI, les prix de la demande des produits premiers prix ont augmenté
en décembre 2012 sur un an de 2,0% en hypermarchés et de 2,5% en supermarchés, soit +2,2%
pour l’ensemble de la grande distribution. Les prix des marques nationales et des marques de
distributeurs ont augmenté de 1,0% sur un an à la même date dans les supermarchés.
6
Comme le montre le Cahier de Recherche du Crédoc de décembre 2012 sur « les
comportements et attitudes des consommateurs à l’égard du commerce alimentaire » (réf. en fin
de document) à partir des résultats de l’enquête Commerce 2012 du Crédoc (échantillon de
1014 individus représentatifs), les consommateurs se montrent dans la période récente, très
sensibles aux prix pour déterminer leurs achats en matière alimentaire. Les augmentations de
prix observées en 2012 (cf. ci-dessus) ont donc contribué à déprimer la demande des ménages
dans la grande distribution.

2.4. Du côté des produits non-alimentaires, les dépenses de consommation des ménages ont
aussi décliné.

Les dépenses des ménages en biens d’équipement de la personne et de la maison se sont


repliées en valeur (-2,5% pour l’habillement-chaussures, 0% pour l’ameublement et
l’électroménager, etc.), même si les prix de ces produits ont, dans l’ensemble, continué à
progresser. Par ailleurs, très fluctuantes du fait de la forte volatilité des prix, les ventes de
carburants ont progressé moins rapidement qu’en 2010-2011. Leur poids est significatif pour les
grandes surfaces alimentaires, pour les hypermarchés (11,8% du chiffre d’affaires hors taxe en
2011) comme pour les supermarchés (15,7%).

3. Grandes tendances du secteur en France : perte de vitesse du format de l’hypermarché,


dynamisme des magasins de proximité, transformation des hard discounts, développement
du commerce à distance et du drive

3.1. L’hypermarché, un format en perte de vitesse

Concurrencés par les magasins de proximité spécialisés dans l’alimentaire (boucheries,


boulangeries, primeurs, etc.) comme sur les autres familles de produits (grands magasins
spécialisés de culture-loisirs, commerces de prêt-à-porter, etc.), les hypermarchés sont à la
peine. Et ce d’autant que les mesures mises en place pour leur permettre de reprendre des parts
de marché n’ont pas toujours le succès escompté. Le groupe Carrefour a par exemple choisi de
geler le déploiement de son concept Carrefour Planet (vastes hypermarchés avec une large offre
non alimentaire) dès le 1er trimestre 2012, faute de résultats concluants.

3.2. Les enseignes de grandes surfaces alimentaires mettent l’accent sur la proximité

Dans le but de se recentrer sur l’alimentaire, les groupes de grandes surfaces alimentaires
multiplient les offensives depuis quelques années. Certains d’entre eux cherchent notamment à
se renforcer dans le commerce de proximité, qui dispose de belles perspectives de croissance, à
l’image du groupe Casino. Ce dernier a par exemple lancé Casino Shop et Casino Shopping en
2011, dans le but de rénover son concept historique de supérettes qu’est Petit Casino. De son
côté, Système U a repris plus d’une centaine de magasins au groupe Schlecker en fin d’année
2012. Ces points de vente seront progressivement intégrés à son parc de commerces de
proximité sous l’enseigne Utile. Enfin, Carrefour a continué de convertir ses magasins Shopi, 8
à Huit, Marché Plus et Proxi en Carrefour City, Contact et Express (enseignes lancées en 2010-
2011).

Ces évolutions sont en phase avec les nouveaux comportements et attitudes des consommateurs
(cf. Cahier de Recherche du Crédoc cité plus haut, à partir des résultats de l’enquête Commerce
7
2012 du Crédoc, réf. en fin de document) qui accordent désormais une grande importance à la
proximité des points de vente.

3.3. Le drive comme relais de croissance

Parallèlement au développement de leurs concepts de proximité, les groupes de grandes


surfaces alimentaires ont nettement accéléré dans la vente à distance ces dernières années
(commandes par internet). De plus en plus apprécié par les ménages, le drive alimentaire prend
peu à peu son essor. Ce concept, qui permet de commander des produits sur Internet et de venir
retirer ses achats en magasin, présente de nombreux atouts pour les acteurs de la grande
distribution. Il permet aux grandes surfaces alimentaires de prendre pied dans le multi-canal,
tout en fidélisant leur clientèle (prix attractifs, gain de temps, facilité d’utilisation, etc.). La
plupart des groupes du secteur sont désormais présents dans le drive, à l’image de E. Leclerc
(environ 250 drives à fin 2012) ou Groupe Casino (environ 100 unités).

3.4. Le cas des deux chaînes historiques du hard discount Lidl et Aldi : abandon du
concept en France

Le hard discount ne séduit plus autant les Français que par le passé, notamment en raison des
offensives des grandes surfaces alimentaires traditionnelles sur le terrain des prix et sur la
convivialité des magasins.

Par ailleurs, comme on l’a vu plus haut (cf. point 2.3.), les magasins hard discount ont été parmi
les plus inflationnistes au cours de l’année 2012, sans doute du fait que les marges étant déjà
faibles, les enseignes ne peuvent pas amortir autant que dans d’autres formes de distribution les
hausses des prix alimentaires (notamment dans un contexte de hausse des prix des matières
premières agricoles).

Les enseignes positionnées sur ce segment (Lidl, Aldi, Leader Price, Netto, etc.) l’abandonnent
peu à peu, au profit de concepts davantage centrés sur la proximité que sur des politiques
tarifaires agressives.
- Lidl : En fin d’année 2012, la direction de Lidl France a annoncé le repositionnement de ses
magasins. Ces derniers conserveront une politique de prix bas mais leur offre s’élargira aux
produits frais (fruits et légumes, viennoiseries, boulangerie, etc.). De plus, les points de vente
Lidl vont élargir leur offre de marques nationales sur certains segments, au détriment de leurs
propres marques de distributeurs (MDD).
- Aldi : L’enseigne Aldi a également opéré un revirement courant 2012. Elle a commencé à
intégrer de grandes marques comme Coca-Cola ou Nivea à son catalogue et se dirige peu à peu
vers un modèle «soft discount».

Pour plus de détails sur ces deux enseignes d’origine allemande, on pourra se reporter à l’étude
« DGCCRF éco » n°22 de décembre 2013, « deux modèles de grande distribution alimentaire
dissymétriques : l’Allemagne et le Royaume-Uni ».

8
Bibliographie :

- Les Comptes du Commerce de la Nation : situation du commerce en 2012, rapport sur les
comptes commerciaux établi en juin 2013 (Insee)
www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=E201307
- Cahier de Recherche du Crédoc, n° C301 - Décembre 2012 « Enquête Commerce 2012 /
Comportements et attitudes des consommateurs à l'égard du commerce alimentaire », A.
Dembo - J. Colin - Avec la participation de P. Duchen - P. Hébel
www.credoc.fr/publications/abstract.php?ref=C301

Autres études « DGCCRF éco » utiles sur le sujet :

- DGCCRF éco n°22, décembre 2013, « deux modèles de grande distribution alimentaire
dissymétriques : l’Allemagne et le Royaume-Uni », DGCCRF (Hugo Hanne)
www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/documentation/dgccrf_eco/dgccrf_
eco22.pdf
- DGCCRF éco n°17, août 2013, « le commerce alimentaire de proximité : analyse de marché et
évolution des plaintes de consommateurs », DGCCRF (Benjamin Arnaud)
www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/documentation/dgccrf_eco/dgccrf_
eco17.pdf
- DGCCRF éco n°11, décembre 2012, « grande distribution et croissance économique en
France), DGCCRF (Olympe Tarteret, Hugo Hanne)
www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/documentation/dgccrf_eco/dgccrf_
eco11.pdf
- DGCCRF éco n°6, septembre 2012, « le développement de la grande distribution française à
l’international », DGCCRF (Olympe Tarteret, Hugo Hanne)
www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/documentation/dgccrf_eco/dgccrf_
eco6_sept12.pdf

Le bureau 1B de la veille économique et des prix de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes) conçoit et met en place des outils visant à améliorer la transparence économique sur les
circuits de production et de commercialisation des biens et services, afin de permettre d’effectuer dans ce domaine des
analyses fondées sur des éléments objectifs et partagés. Il intervient notamment dans le domaine des analyses de prix, ainsi
que dans l’observation des mécanismes de formation des prix et des marges, en liaison avec les autres observatoires
compétents dans ces domaines. Il conduit des études économiques au profit de la direction générale. Il est chargé des
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baromètre des réclamations des consommateurs.

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