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4 3 3 La gestion de la fertilité
À partir des contributions de P. Dugué (CIRAD) et J. Gigou (CIRAD)
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d’apparaître par l’apport précoce de cet élément. On distingue, les carences absolues
ou primaires quand l’élément manque dans le sol, des carences induites ou carences
conditionnées, quand l’élément existe en abondance mais ne peut être absorbé parce
qu’il est insoluble. C’est souvent une question de pH. Dans ce cas, il ne suffit pas d’ap-
porter l’élément pour qu’il soit assimilé, car il peut être bloqué rapidement dans le sol.
La toxicité apparaît quand l’élément est trop abondant ou trop soluble, soit que les
plantes l’absorbent en trop grande quantité, soit que sa présence dans la rhizosphère
empêche l’absorption d’autres éléments. Ainsi le bronzing du riz inondé est dû à l’ex-
cès de fer ferreux ; la toxicité aluminique est due à la solubilité de l’aluminium à pH
acide ; l’excès de sel empêche la croissance des plantes.
On combat la toxicité soit en supprimant la cause1, soit en cultivant des variétés ou des
espèces adaptées, qui s’accommodent de ces contraintes.
Les carences, les toxicités ou simplement les déséquilibres entre éléments minéraux,
sont souvent accompagnés de maladies de faiblesses des plantes.
1En oxydant le fer ferreux en ferrique, moins soluble ; en chaulant pour augmenter le pH jusqu’à 5,5 et faire passer
l’aluminium sous des formes chimiques moins assimilables ; en lessivant les sels solubles par le drainage hors de la zone
racinaire.
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Rendement
réponse linéaire
droite : y = a + bx courbe avec
asymptote
Doses
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● L’azote
Dans la biosphère, l’azote s’échange entre des compartiments très inégaux (cf. figure
2). C’est l’azote gazeux N2 de l’atmosphère qui joue le rôle de réserve. Une toute petite
partie est utilisée par les êtres vivants. Le sol contient environ 1 ‰ d’azote dans les
horizons de surface, soit 3 t/ha dans les 20 premiers centimètres. Certains micro-orga-
nismes peuvent utiliser l’azote de l’air et le transformer en azote organique, par la fixa-
tion biologique de l’azote. Tous les autres êtres vivants utilisent l’azote combiné. Les
plantes absorbent l’azote présent dans la solution du sol sous forme minérale2, en
quantités variables selon les saisons.
Toute la réserve d’azote du sol est sous forme organique : elle est lentement minérali-
sée sous forme d’ammoniaque puis de nitrate si les conditions sont favorables à la
nitrification. En rizière, les conditions sont réductrices et l’azote reste sous la forme
ammoniacale : il n’est pas nitrifié. Heureusement, le riz irrigué est capable d’utiliser
l’azote ammoniacal. Dans les sols exondés très acides la nitrification peut être égale-
ment déficiente et les plantes nitrophiles (maïs, blé, orge…) peuvent souffrir d’un
excès d’ammonium.
L’azote ammoniacal est retenu sur le complexe adsorbant du sol et n’est pas entraîné
par les eaux de percolation. Il peut par contre se volatiliser sous forme de gaz ammo-
niac, NH3, à partir de la surface du sol si le pH est basique. Cela peut se produire avec
de l’urée ou des lisiers apportés en surface sur un sol sableux acide car l’hydrolyse de
l’urée produit de l’ammoniaque, basique, qui augmente localement et temporaire-
ment le pH. L’enfouissement des engrais ammoniacaux limite beaucoup les risques de
volatilisation.
Les nitrates ne sont pas retenus par le sol : ils peuvent être entraînés par l’eau qui ruis-
selle ou qui draine vers les nappes phréatiques, et devenir polluants. En cas d’engor-
gement du sol, les nitrates peuvent être dénitrifiés en N2 et en gaz à effet de serre
NOx. Ce phénomène se produit en particulier lors de la mise en eau des rizières, mais
il peut se produire aussi dans des sols exondés lors d’épisodes temporaires d’anoxie
liés à la décomposition de matières organiques enfouies3 en saison pluvieuse.
Les engrais azotés, qu’ils soient sous forme nitrique ou ammoniacale, sont intégrés
dans les cycles d’organisation/minéralisation de l’azote du sol. Seule une petite partie
de l’azote des engrais est directement absorbée par la plante. Même dans les cultures
2 Nitrique ou ammoniacale.
3 Pseudo-troncs de bananiers, verts d’ananas ou de cannes, engrais verts.
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fortement fertilisées, une partie importante de l’azote absorbé par les plantes provient
de la minéralisation de l’azote organique du sol.
Les animaux ont besoin d’azote, notamment pour la synthèse de leurs protéines. Mais
ils éliminent une grande partie de l’azote contenu dans leur alimentation, sous forme
de fécès solides et liquides affectés par des pertes par volatilisation de NH3.
Dans les terres cultivées depuis longtemps et régulièrement fertilisées, c’est souvent
l’azote qui est le principal facteur limitant la croissance des cultures ; la production
dépend alors directement des apports d’azote sous forme d’engrais minéral ou orga-
nique.
Atmosphère
N2 N2O NOx NH3
végétaux animaux
synthèse NH3
engrais
fixation N2
+
NH4
Cycle
interne N-organique
-
NO3
érosion
drainage
● Le phosphore
Il y a plusieurs tonnes de phosphore dans le premier mètre de sol, mais seulement
quelques centaines de grammes sont en solution et peuvent être absorbées par les
racines. La partie en solution est renouvelée en permanence à partir des autres formes
minérales et organiques.
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Les apports d’engrais ont pour objectif de maintenir un stock de phosphate dans cette
forme assimilable, suffisant pour les besoins de la culture. Dans les sols à fort pouvoir
fixateur du phosphore, une partie importante de l’engrais devient rapidement inuti-
lisable pour les plantes.
Deux techniques de fertilisation sont alors possibles. On peut apporter une fumure de
correction, par exemple une forte dose de phosphate naturel peu soluble en sol acide
pour saturer le pouvoir fixateur du sol, si bien que les apports ultérieurs de phosphate
seront bien utilisés. Ou bien localiser des doses modestes de phosphate soluble, dans
une petite zone du sol où croissent les racines : la dose dans la zone d’apport est très
forte, si bien qu’une partie importante du phosphate apporté reste utilisable par les
plantes, le temps de la culture.
La carence en phosphore est fréquente, en particulier dans les systèmes de culture en
cours d’intensification. L’effet du phosphore sur les rendements des plantes annuelles
est très important si les autres facteurs clés de la production4 sont favorables. En géné-
ral, en Afrique de l’Ouest, dans les sols sablo-argileux à faible pouvoir fixateur, la
carence est corrigée en quelques années par des apports réguliers d’engrais à des
doses modestes.
Différentes méthodes de laboratoire permettent d’apprécier le phosphore assimilable.
Dans les sols acides, la méthode Bray et la méthode Olsen sont les plus employées.
D’autres méthodes sont adaptées aux sols basiques. Un résultat d’analyse de phos-
phore assimilable ne peut être interprété que si l’on indique la méthode employée.
● Le potassium
Les sels de potassium sont très solubles. Mais les ions K+ sont adsorbés sur le complexe
d’échange du sol, d’où ils peuvent facilement s’échanger pour maintenir à peu près
constante la concentration de la solution du sol, à partir de laquelle les plantes se
nourrissent.
Il existe d’autres formes de potassium qui sont en équilibre sur le long terme avec le
potassium échangeable. Aussi, quand on épuise le sol par une culture sans engrais potas-
sique, le sol peut fournir des quantités importantes avant que la carence n’apparaisse.
L’analyse du potassium échangeable est utilisée pour apprécier la richesse du sol. Pour
des cultures peu intensives, dans les sols sableux, il faut au moins 0,1 centiéquiva-
lents/kg de K échangeable. Dans les sols ayant une capacité d’échange cationique plus
élevée, il faut que le potassium échangeable représente au moins 2 % de la somme des
bases échangeables. En outre, certaines cultures sont sensibles à un bon équilibre entre
K et Mg. Les cultures très intensives sont beaucoup plus exigeantes en potassium. Par
exemple, le riz irrigué peut fournir plusieurs années des rendements satisfaisants de
3 ou 4 t/ha sans apport d’engrais potassique en particulier si les pailles sont recyclées
: les réserves du sol et les apports par l’eau d’irrigation suffisent pour l’alimenter. Mais
pour que le riz fournisse de hauts rendements, plus de 6 t/ha, il a très généralement
besoin d’engrais potassique.
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Les oligo-éléments
On peut noter :
– la nécessité du chlore, en quantité importante, au palmier à huile et au cocotier ;
– la fréquence de la carence en zinc dans de nombreuses régions tropicales ;
– la carence en cuivre dans les sols riches en matière organique ;
– la carence en bore sur certaines plantes sensibles : cotonnier ou palmier à huile ;
– la carence en molybdène dans les sols acides, notamment pour les légumineuses.
Les carences en oligo-éléments sont fréquentes dans les sols basiques (sauf le molybdène).
l’excès de minéraux disponibles peut être perdu par le drainage, par l’érosion et le
ruissellement, et surtout par le passage des éléments assimilables sous une forme non
assimilable.
Sous jachère, il y a accumulation des éléments minéraux dans la matière végétale. Les
éléments entraînés en profondeur sous culture sont remontés par les racines pro-
fondes. La jachère filtre l’eau qui ruisselle et retient les sédiments provenant des
champs voisins. Et surtout, la végétation pérenne mobilise lentement les minéraux
bloqués sous des formes peu assimilables : comme tous les éléments assimilables sont
absorbés par la végétation, les échanges avec les formes non assimilables se font uni-
quement dans le sens de la libération des éléments. Ces échanges sont lents, mais ils
permettent de puiser dans un stock très important d’éléments non assimilables. La
jachère accumule l’azote provenant de la fixation biologique.
La plupart des sols ont des réserves de minéraux incomplètement altérés en profon-
deur, qui libèrent des éléments minéraux dans des zones accessibles aux racines des
arbres. Cela permet d’enrichir lentement le sol sous jachère et notamment de recons-
tituer les réserves de terres fortement dégradées par des usages abusifs. Certains sols
très altérés n’ont pas de réserves accessibles en profondeur5 : ils sont alors très fragiles
et ne se reconstituent pas quand ils ont été dégradés.
Tableau 1. Exemple de contenu minéral des végétaux. Ordre de grandeur des teneurs par rapport à la matière sèche
(d’après Bertrand et Gigou, 2000)
Elément Teneur
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Le modèle de Hénin-Dupuis
Pour décrire l’équilibre dynamique de la matière organique et son renouvellement dans le sol, l’utili-
sation de modèles mathématiques semble tout indiqué. Le modèle de Hénin-Dupuis a été proposé dès
1945 et il est encore souvent utilisé. Il a l’avantage d’être très simple puisqu’il considère seulement
deux fractions de matières organiques :
– l’humus stable (H) qui se minéralise lentement ;
– la matière organique fraîche (A) qui se décompose en laissant un peu d’humus stable.
Chaque année, la minéralisation est : Hm = k2 x H
et la formation d’humus, l’humification : Hf = k1 x A
où k1 le coefficient d’humification, k2 le coefficient de minéralisation.
À l’équilibre, dans des sols non affectés par l’érosion, il se forme autant d’humus qu’il s’en détruit :
k1 x A= k2 x H ; d’où A=H x k2/k1.
En connaissant ces coefficients et la quantité A de matière organique apportée chaque année on peut
prévoir l’évolution du stock de matières organiques du sol.
Des modèles plus complexes que celui de Hénin-Dupuis, tenant compte de plusieurs
compartiments9, permettent de simuler plus finement la réalité des essais de longue
durée. Mais ils ont l’inconvénient d’introduire de nombreux paramètres qu’il n’est pas
toujours facile d’estimer.
9 La biomasse microbienne, la matière organique inerte qui ne se minéralise que très lentement, etc.
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d’argile gonflante. Elle participe ainsi au maintien de sols aérés et perméables. La pré-
sence de matière organique favorise la stabilité structurale, les résidus en surface main-
tiennent une bonne porosité et favorisent l’infiltration de l’eau. Les sols riches en
matière organique sont souvent bien structurés et peu sensibles à l’érosion.
La matière organique favorise la rétention de l’eau, par son pouvoir d’absorption de
l’eau qui est très élevé, mais plus encore par le maintien d’une bonne structure et par
son action favorable sur l’infiltration de l’eau. La matière organique favorise un bon
enracinement des cultures, ce qui contribue encore plus à une bonne alimentation des
plantes en eau et en éléments minéraux.
Enfin, un peu de matière organique est nécessaire pour alimenter les micro-orga-
nismes et maintenir toutes les espèces, par exemple les rhizobium, quand il n’y a pas
de cultures de légumineuses.
Globalement, la matière organique contribue à la stabilité des conditions physiques,
chimiques et biologiques du sol. Les cultures sur des sols bien pourvus en matières
organiques résistent mieux aux variations climatiques aléatoires et donnent des ren-
dements plus stables.
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Une teneur suffisante en matière organique est donc un élément favorable, qui per-
met de profiter de la fourniture d’éléments minéraux gratuits et de conditions de sol
plus favorables, et permet finalement une meilleure efficacité des intrants. Mais quand
les teneurs diminuent, avec un peu plus d’engrais et en ajustant les techniques de cul-
ture, on peut habituellement continuer à cultiver sans difficultés majeures et avec des
rendements satisfaisants.
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● Le fumier
Le fumier est le produit de la fermentation d’un mélange de pailles plus ou moins pié-
tinées et de déjections animales, qui permet un recyclage efficace des éléments miné-
raux plus concentrés et plus assimilables que dans les résidus de départ.
Dans les pays tropicaux, il existe des fumiers de toutes les qualités possibles depuis un
mélange de terre avec un peu de matière organique jusqu’à de très bons fumiers. Le
fumier le plus courant en Afrique, appelé poudrette de parc, est récolté dans les parcs où
les animaux sont gardés la nuit, sans apport de paille. C’est un mélange de terre et de
fèces non fermentés. Il contient moins de 50 % de matière organique et sa composi-
tion est variable suivant la proportion de terre. Il contient souvent beaucoup de
graines d’adventices viables. Les quantités produites dépendent du temps de séjour
des animaux dans le parc. Un bovin de 250 kg (unité de bétail tropical – UBT)
consomme chaque année environ 2,5 tonnes de matière sèche de fourrage dont un
peu moins de la moitié est rejeté sous forme de bouses, parmi lesquelles 200 à 300 kg
arrivent dans le parc de nuit. Mélangées à la terre, la production est ainsi 500 à 600 kg
de poudrette par UBT et par an.
Mali Sénégal
Moyenne Mini-maxi Moyenne Mini-maxi
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Le fumier a un coût important : le transport des pailles vers l’étable, puis du fumier
vers le champ. Il ne peut être produit en quantité importante que si l’on a en même
temps des animaux, des pailles, des moyens de transport et de la main-d’œuvre. C’est
pourquoi, malgré toutes les qualités du fumier, son usage est loin d’être général dans
les pays tropicaux.
Les élevages intensifs de volailles, de porcs et les unités d’embouche de bovins four-
nissent des résidus qui peuvent poser des problèmes de pollution dans les zones péri-
urbaines. Leur recyclage, à doses raisonnables, dans des terres agricoles est une bonne
solution.
● Le compost
La fabrication de compost, à partir de tiges et avec très peu de déjections animales, a
souvent été proposée pour obtenir une sorte de fumier artificiel. Le compost a un effet
favorable sur la fertilité du sol, mais il est coûteux en transport, en manipulations, si
bien qu’il n’est couramment utilisé que dans des cas spéciaux comme les pépinières, le
maraîchage, etc. On peut aussi composter les tiges directement au champ, sous la
pluie naturelle, pour réduire les transports et les manipulations.
Les ordures ménagères sont formées des résidus de la préparation des repas, des
cendres, des balayures, des déjections des volailles et autres animaux qui vivent dans
la cour et parfois de débris organiques provenant des toits de chaumes ou des clôtures.
Elles restent souvent à proximité des habitations, dans les zones qui servent aux cul-
tures de cases. Leur compostage et leur épandage dans les champs améliorent l’hy-
giène. Parfois elles sont riches en cendres et forment un véritable amendement
basique, très efficace dans les sols acides.
10 Roches simplement broyées : phosphate naturel, sulfate double de potassium et de magnésium, etc.
11 Phosphates solubles, etc.
12 Les engrais azotés.
13 Sulfate d’ammoniaque, etc.
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Les unités
Elles sont traditionnelles. Elles correspondaient à l’usage des chimistes au début du XXe siècle, quand
le commerce des engrais s’est développé :
N : pour l’azote. On utilise directement les kilos de l’élément azote, exprimé en kg N/ha ou en kg N par
100 kg d’engrais ;
P2O5 : pour le phosphore. P2O5 est l’anhydride phosphorique qui n’existe pas dans la nature, ni dans
les sols ni dans les plantes ;
K2O, appelé « potasse » pour le potassium. K2O est l’oxyde de potassium, qui réagit avec l’eau pour
donner la potasse KOH. L’usage est identique pour CaO et MgO.
Les Anglais utilisent habituellement le poids de l’élément lui-même et non les unités
traditionnelles. Pour le soufre et les oligo-éléments, l’usage hésite entre l’élément
minéral lui-même ou les oxydes.
Elément N P K Ca Mg
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Les engrais sont fabriqués en traitant le phosphate naturel pour qu’il devienne plus
soluble. On distingue les engrais phosphatés suivant leur solubilité :
Les engrais phosphatés insolubles
Les phosphates naturels moulus sont utilisés dans les sols acides où ils se solubilisent len-
tement. Ils sont parfois vendus sous le nom d’hyperphosphate. Leur composition se rap-
proche d’un phosphate tricalcique. Leur solubilisation dans le sol est très variable sui-
vant leur composition et donc leur origine. Ils ont l’avantage d’apporter beaucoup de
calcium ;
Les engrais phosphatés hyposolubles
Ils sont insolubles dans l’eau mais solubles dans les acides organiques. Le phospal
est du phosphate alumino-calcique de Thiès calciné et broyé. La cuisson permet de
désorganiser la maille du minéral et de le rendre plus soluble. Différents phosphates
tricalciques fondus sont proposés pour la fertilisation des terres ou pour l’alimentation
animale14.
Les engrais phosphatés solubles
Les plus employés sont :
> le superphosphate simple (SSP), obtenu par l’attaque du phosphate naturel par l’acide
sulfurique. Il est peu concentré en phosphore mais il contient du calcium et du
soufre. Il est donc particulièrement bien adapté aux cultures qui ont besoin de Ca,
P et S, comme l’arachide ;
> le super triple (TSP), obtenu en attaquant le phosphate naturel par l’acide phospho-
rique. Il est plus concentré en phosphore, moins riche en calcium et ne contient
presque pas de soufre ;
> les phosphates d’ammoniaque, produits par réaction de l’ammoniaque sur l’acide phos-
phorique, sont des engrais très concentrés. Le phosphate diammonique est souvent
utilisé pour la fabrication d’engrais composés ;
> le nitro-phosphate, produit par l’attaque du phosphate naturel par l’acide nitrique. Le
produit obtenu n’est jamais totalement soluble. Le pourcentage de phosphate
soluble est une caractéristique importante de ce type d’engrais. Il peut atteindre
60 à 80 %.
> les phosphates partiellement acidulés, variantes des superphosphates dans lesquels la
quantité d’acide (sulfurique, phosphorique ou mélange) apportée est insuffisante
pour décomposer tout le phosphate tricalcique, par exemple 25 ou 50 % de la
quantité d’acide nécessaire pour faire du superphosphate. Le produit obtenu
contient du phosphate soluble et du phosphate tricalcique insoluble. Ce type d’en-
grais permet d’utiliser des minerais qui ne conviennent pas pour la fabrication de
TSP.
> les phosphates condensés ou polyphosphates d’ammoniaque, très concentrés, mais peu uti-
lisés : engrais liquides, etc.
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15 Dolomie, etc.
16 Sulfate de magnésium, sulfate double de potassium et de magnésium, etc.
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Le zinc
Il est apporté sous forme de sulfate ou d’autres sels, avec les engrais. Les apports
foliaires de sel dilués ou de chélates sont possibles.
Le chlore
Il est nécessaire en grande quantité pour le palmier et le cocotier. Le chlorure de
potassium en apporte beaucoup. En général, le chlore est surabondant dans les
engrais par rapport aux besoins des plantes et il est gênant pour le tabac et les cultures
maraîchères.
Le fer
Les apports de fer sont nécessaires sur des sols basiques, où il est insoluble. On utilise
soit du sulfate de fer, pas très cher mais insoluble à pH basique, soit des chélates qui
peuvent être utilisables en apports foliaires seulement (EDTA) ou bien aussi dans le sol
(EDDHMA).
Le manganèse
Il est ajouté, sous forme de sulfate ou d’autres sels ou d’oxyde, aux engrais acides ou
acidifiants : super simple, engrais ammoniacaux, etc. Pour les apports foliaires, on
peut employer le sulfate ou des chélates.
La silice
La silice est habituellement apportée sous forme de silicate de calcium.
Le molybdène
Il est appliqué sous forme de molybdates de sodium ou d’ammonium, ou de trioxyde
MoO3. L’épandage peut être fait au sol (avec l’engrais), par pulvérisations foliaires, ou
mieux, par le traitement des semences. Des mélanges sont possibles avec le super-
phosphate pour diminuer la fixation du molybdate dans le sol, ou avec la chaux pour
le traitement localisé des légumineuses.
Le cuivre
Il est appliqué sous forme de sulfates, oxydes ou chélates en apport au sol ou en pul-
vérisation foliaire
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Des produits sont adaptés aux apports en solution sur le feuillage, soit par pulvérisa-
tion, soit par dissolution dans l’eau d’irrigation par aspersion. Ils ne contiennent
aucun résidu insoluble et ne présentent pas, aux concentrations normales d’applica-
tion, de risque de brûler les feuilles.
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● L’approvisionnement et le commerce
Les engrais sont des produits lourds dont le prix rendu au champ est formé pour le tiers
ou la moitié par le coût des transports. Le commerce des engrais dans les pays tropicaux,
où les routes sont mauvaises et les transports très chers, est donc un métier difficile.
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Pendant longtemps les subventions ont été jugées indispensables pour que les paysans
utilisent des engrais. Il paraissait évident que les engrais devaient être commandés par
des organismes de l’Etat ou des sociétés de développement, afin d’obtenir des prix
favorables en commandant des quantités importantes d’une seule formule d’engrais
choisie pour la culture encadrée et souvent aussi pour les autres cultures. Les orga-
nismes para-étatiques semblaient aussi les mieux indiqués pour répartir l’engrais sub-
ventionné et le mettre à la disposition de tous les planteurs jusque dans les régions les
plus éloignées.
On s’est progressivement aperçu que ce système n’était pas toujours performant, qu’il
était coûteux et engendrait beaucoup de rigidité. Dans la filière coton, ce système
d’approvisionnement en engrais par une structure para-étatique a plutôt bien réussi :
les paysans utilisent des quantités importantes d’engrais, reçues avec un crédit adapté.
D’autres filières n’ont jamais réussi à organiser un approvisionnement en engrais
durable suivant ce type d’organisation : le café, le cacao, les cultures vivrières. La ten-
dance actuelle est le retrait de l’Etat et la privatisation du commerce des engrais.
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péri-urbaines. Mais une quantité importante d’engrais ne peut souvent être acquise
par les agriculteurs qu’avec un crédit adapté, pour que le remboursement se fasse
après la vente de la production. Il faut donc l’intervention d’un organisme de crédit,
qui travaille avec les coopératives ou les fournisseurs d’engrais.
La question de l’étiquetage et du choix des produits est également très importante
lorsque le commerce privé se développe. Il faut que les paysans puissent savoir ce
qu’ils achètent et lutter contre les fraudes. Les paysans doivent s’habituer à choisir
eux-mêmes les produits qu’ils vont utiliser.
Le problème de l’uniformité des prix à l’intérieur d’un pays se pose. En effet, la pri-
vatisation devrait s’accompagner de la liberté des prix et, comme les transports sont
chers, les prix deviennent fatalement plus élevés dans les régions difficiles d’accès.
Cela n’est guère compatible avec un aménagement du territoire équilibré et des cor-
rections doivent être imaginées, dont la meilleure est l’amélioration des réseaux de
transports.
Le frein le plus important à la privatisation est certainement institutionnel. Les opé-
rateurs privés ne peuvent pas investir sur un marché où des administrations ou des
ONG reçoivent des engrais, provenant de dons ou subventionnés, dont on ne sait pas
quand, à quel prix et en quelles quantités ils vont être vendus. La déstabilisation du
marché des engrais par les dons est encore courante dans de nombreux pays.
LA GESTION DE LA FERTILITÉ
On a longtemps considéré que la gestion de la fertilité du sol consistait à préserver son
potentiel productif en appliquant des doses recommandées de fumure organique et
minérale sur les différentes cultures. Ce raisonnement centré sur la parcelle cultivée
repose sur deux principes : corriger les carences originelles du sol et compenser les
exportations liées aux récoltes.
Dans de nombreuses régions tropicales, les agriculteurs ne disposent cependant pas
de moyens financiers suffisants ni des ressources en fumure organique pour mettre en
œuvre ces recommandations pour chaque parcelle. L’évolution des propriétés du sol
correspond par ailleurs à des mécanismes plus complexes que le bilan minéral entre
apports de fumure et exportation de produits.
Dans la plupart des situations tropicales, en particulier dans le cas des agricultures
familiales, les interactions entre les unités de production sont fréquentes. Elles
dépassent le cadre de l’organisation collective pour l’approvisionnement en intrants,
le crédit ou la commercialisation des productions. Ces interactions peuvent aussi affec-
ter la fertilité des terres. Ainsi, l’érosion des terres agricoles, les transferts de fertilité
dus au bétail au sein du terroir et la destruction de la biomasse végétale par les feux
de brousse dépendent de pratiques individuelles mais aussi de comportements collec-
tifs (cf. figure 3).
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d’acteurs à l’échelle du terroir villageois et de la région. Dans certains cas, les tech-
niques et les règles d’intervention doivent être mises en œuvre par des groupes d’agri-
culteurs, en relation avec les autres utilisateurs de l’espace rural, comme les éleveurs
et les chasseurs.
Zone de parcours
4
5
1
2 A: village, habitation,
enclos à bétail
B: zone de culture intensive
B 1 et 2 : flux de fertilité liés
aux déplacement
3 journaliers des troupeaux
A 3: apports de fumure animale
3 des parcs vers certaines
Zone de culture parcelles proches du village
4: transport de bois, de paille
extensive de brousse et de résidus
de culture par la population
5: érosion hydrique : arrachage
de particules (haut de pente,
glacis) et dépôt à certains
Zone de parcours endroits (bas-fonds,
rupture de pente)
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gestion des espaces non cultivées étaient respectées par tous. Elle implique la maîtrise
du feu21, le pâturage raisonné, et éventuellement la mise en défens, voire l’enrichisse-
ment des jachères par différentes espèces végétales.
Le contrôle du feu
De l’interdiction absolue à son utilisation raisonnée (les feux précoces), ce contrôle nécessite une
forte cohésion sociale et un engagement collectif pour aménager l’espace et lutter contre les départs
des feux accidentels. Les difficultés rencontrées par les ruraux sont diverses : en l’absence totale de
feu, les éleveurs peuvent craindre l’embuissonnement des parcours naturels et donc une baisse de
leur valeur pastorale ; la chasse, qui est une source importante de protéines animales, peut avoir
recours au feu ; etc.
21 Gestion des limites de l’espace qui sera brûlé, de la fréquence des feux, des périodes de mise à feu dans l’année.
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Tableau 7. Exemples d’exportations minérales, par tonne de grain, coton-graine ou gousse, suivant les parties
effectivement ramassées (d’après Pieri, 1989)
Mil 5125 1785 Grains seuls 20.4 5.4 5.2 0.3 1.8
Parties aériennes 49.6 10.0 73.7 12.2 16.8
Sorgho 7700 4600 Grains seuls 13 8 5 0.5 2.4
Parties aériennes 20 11.5 30 8 7
Maïs 4000 3000 Grains seuls 19 6.7 6 0.8 2.2
Parties aériennes 34 10.6 42 6.2 5.8
Riz pluvial 2000 1400 Grains seuls 17.1 6.9 3.6
Parties aériennes 34.3 10.3 37.8
Cotonnier ? 1675 Coton-graine 22.5 8.2 11.7 2.6 3.3
Parties aériennes 36.2 11.1 34.3 15.4 8.3
Arachide 3875 2350 gousses 38.9 6.6 8.5 0.5 2.4
Parties aériennes 66.8 10.7 41.4 19.5 15.8
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Comparer les résultats de bilans avec l’évolution des rendements aux champs
Ce peut être fait sur des chrono-séquences : on mesure les rendements, dans des champs d’âge dif-
férents. Par exemple,Taonda26, au Burkina Faso, a observé une forte diminution des rendements sous
culture, mais elle est due au défaut de l’infiltration de l’eau quand la structure du sol se dégrade. On
a aussi utilisé les statistiques régionales ou nationales pour estimer l’évolution des rendements des
cultures. Cette méthode pose de nombreux problèmes, car ces statistiques sont rarement fiables. Par
ailleurs, il y a de nombreuses interférences avec le climat et les conditions économiques. Par
exemple, on peut observer une augmentation des rendements du maïs et une diminution de ceux du
coton, ou l’inverse, ce qui ne permet pas de conclure sur le sens d’évolution de la fertilité du sol.
Signalons enfin une erreur fréquente : quand les rendements sont constants, avec les mêmes tech-
niques, cela indique la stabilité de la fertilité et non une baisse de la fertilité.
● L’utilisation du fumier
Le passage par le tube digestif de l’animal et la fermentation pendant la fabrication du
fumier n’empêchent pas le recyclage des éléments minéraux. Au contraire, ils sont
favorables car ils suppriment une grande quantité de matière organique soluble ou
facilement fermentescible. Les fumiers sont plus facilement transportables et ils peu-
vent être enfouis aisément.
Lors du passage par l’animal, il y a toujours des pertes d’azote : volatilisation directe
de NH3 à partir de la transpiration et de la respiration ou à partir des bouses, des
urines, des lisiers et des fumiers, pertes par dénitrification. Au total, il n’est pas rare
que 50 % de l’azote absorbé par les animaux soit ainsi perdu. Les autres éléments sont
bien recyclés. L’animal et l’utilisation du fumier induisent des transports d’éléments
minéraux à l’intérieur du terroir. Mais il n’y a que des transferts : le fumier ne crée
pas de richesses minérales.
26 TAONDA S.J.B., BERTRAND R., DICKEY J., MOREL J.L., SANON K., 1995,: Dégradation des sols en agriculture minière au Burkina
Faso. Cahiers Agricultures 4 (5); p.363-369.
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Le fumier a d’autres effets favorables : maintenir des teneurs plus fortes en matière
organique du sol ; améliorer la structure du sol ; en sol acide, augmenter le pH et sur-
tout empêcher la toxicité aluminique en complexant les ions aluminium en solution ;
en sol alcalin, diminuer le pH ; etc.
Le fumier est donc à la fois un amendement, qui améliore les conditions physico-chi-
miques du sol, et un engrais qui fournit des éléments minéraux pour la croissance des
plantes. Les paysans l’utilisent souvent comme amendement, en le concentrant sur les
zones peu fertiles pour les maintenir en culture. Il est ainsi souvent apporté en même
temps qu’une fumure minérale complète, qu’il permet de bien valoriser. Comme
engrais, il peut se substituer à une partie de l’engrais minéral.
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27 Vitellaria paradoxa.
28 Parkia biglobosa.
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● Engrais verts
Les engrais verts sont des cultures réalisées dans le seul but de fertiliser les terres. Ce
sont généralement des cultures dérobées (cf. chapitre 423) qui permettent de stocker
des éléments minéraux, qui risqueraient sans cela d’être perdus, dans des tissus végé-
taux jeunes qui se décomposent facilement pour alimenter la culture suivante. Un cas
est particulièrement intéressant : la culture de saison sèche en rizière, qui accumule
l’azote sous forme organique, évite qu’il soit nitrifié puis dénitrifié à la mise en eau de
la rizière.
● Plantes de couverture
Les plantes de couverture permettent de couvrir le sol en permanence d’une végéta-
tion basse qu’il est possible de contrôler par des moyens mécaniques ou chimiques. Ce
couvert végétal continu permet un excellent contrôle de l’érosion, même sur des
pentes fortes et sur des sols fragiles. Il permet une évapotranspiration maximale et
absorbe la plupart des éléments minéraux avant qu’ils ne soient lixiviés. L’ombrage
permanent réduit la température du sol et limite ainsi la minéralisation de la matière
organique, alors que les résidus végétaux permettent de maintenir des teneurs en
matière organique élevées. Par contre, les engrais ne peuvent pas facilement être
mélangés au sol. Il est possible de les localiser en profondeur ou de faire un travail
localisé autour des arbres ou sur la ligne de semis.
L’utilisation des plantes de couverture est habituelle pour protéger le sol des jeunes
plantations d’arbres, dans les régions humides, et les résultats sont meilleurs qu’avec
un enherbement naturel. Pendant les dernières décennies, des techniques semblables
ont été développées pour les cultures annuelles, grâce à l’utilisation d’herbicides pour
limiter la concurrence avec la jeune culture et à la mise au point de matériels adaptés
pour réaliser les semis dans le mulch, vivant ou mort, ou pour réaliser un travail loca-
lisé du sol sur la ligne de semis. Ces techniques sont particulièrement bien adaptées
pour la culture mécanisée en régions très humides et pour les semis pendant les
périodes très pluvieuses.
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31 Ou d’analyses.
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concentrés dans les régions éloignées des ports et des usines d’engrais, car l’incidence
du prix de transport sur le coût de l’engrais est alors importante.
Du point de vue du paysan, le choix est souvent très limité : une ou deux formules
sont proposées par les services de vulgarisation et ce sont les seuls engrais disponibles
dans la région. Cette situation change avec la privatisation du commerce des engrais,
qui peut avoir des avantages (choix plus grand et concurrence sur les prix) mais aussi
des inconvénients : mauvais étiquetage, risques de falsification, absence de fournisseur
lorsque le marché est trop petit.
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Bibliographie
BERTRAND R., GIGOU J., 2000, La fertilité des sols tropicaux. Paris, Maisonneuve et Larose.(Le techni-
cien d’agriculture tropicale), 397 p.
NORMAND F. 1999., Les couvertures végétales vives en zones humides à l’île de la Réunion. In :
RASOLO F., RAUNET M. (Eds) 1999 : Gestion agrobiologique des sols et des systèmes de culture.
Montpellier, CIRAD, Coll. Colloques : p.215-224.
PIERI C. 1989, Fertilité des terres de savanes. Bilan de trente ans de recherches et de développement
agricoles au sud du Sahara. Paris. Ministère de la Coopération et CIRAD-IRAT ; 444 p.
VON UEXKULL H.R., BOSSHART R.P., 1989, Emploi rationnel des engrais sur les sols acides en zones tropi-
cales humides. Bulletin FAO Engrais et nutrition végétale n° 10, 56 p.
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