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Les communautés

Introduction
Métapopulation : ensemble des populations d’une espèce, réparties dans différentes communautés.
Elles ont des échanges d’individus avec les autres populations (processus d’immigration et
d’émigration). Phénomènes d’extinction d’une espèce au niveau d’une communauté (disparition de
la communauté), mais aussi de recolonisation suite à des perturbations.

Analyse des communautés : intégrateur de l’ensemble des connaissances en écologie.

Les communautés sont caractérisées par leur diversité spécifique. Comment la mesurer ?
S = nombre d’espèces -> Richesse spécifique
n = nombre d’individus -> abondance (par rapport à une unité de surface)
On considère la richesse spécifique et la proportion des individus des espèces entre elles. Il existe des
facteurs structurants de la communauté, par exemple des interactions entre espèces. Le facteur le
plus structurant est la compétition interspécifique. Un autre est l’interaction de prédation, par
exemple dans les écosystèmes sans grands prédateurs, il y a prolifération de certaines espèces et
conséquence négative sur les communautés.
Elles peuvent également être caractérisées par leur productivité (production de matière, de carbone
…).
On s’intéresse à l’hétérogénéité spatiale, à l’aspect temporel (quels sont les conséquences des
changements climatiques sur les communautés). Considération de l’histoire de l’écosystème
(tectonique des plaques, glaciations … explication de pourquoi on trouve une communauté à un
endroit de la planète) -> étude de la structure des communautés.

II. Définitions
La synécologie est l’analyse des communautés.
L’autécologie est l’analyse d’une espèce, d’une population ou d’un individu.

On fait des études ciblées sur une partie de la communauté en étudiant l’association ou l’assemblage
d’espèces (ensemble de populations appartenant à un même règne ou à un même taxon ou à un
même niveau trophique). Pour le règne, lorsqu’on étudie la flore, on étudie la phytocénose
(assemblages végétaux de la flore ou formations végétales). Si on étudie les animaux, ce sera la
zoocénose, mais on peut également étudier la microbiocénose (virus, bactéries, champignons,
protistes …). Cet ensemble constitue la biocénose (=communauté). Les biomes sont les grands
milieux terrestres et marins et sont définis suivant les grandes zones bioclimatiques. Au niveau
terrestre ils sont caractérisés par les formations végétales (TP4). La biosphère : ensemble des espèces
vivants sur Terre -> biohydrosphère (organismes aquatiques) et biogéosphère (organismes
terrestres).

Les communautés forestières au niveau d’une montagne : les communautés ou associations


végétales forestières sont réparties sous la forme d’une mosaïque du paysage. Il y a une structuration
de la communauté, de par une zonation verticale/en fonction de l’altitude. A basse altitude, il existe
un autre type de zonation : liée à l’humidité, la pluviométrie, les cours d’eau, l’orientation de la
montagne …

III. Facteurs structurants les communautés


A. Notions générales d’échelles spatiales et temporelles
Au lieu de patchs dans le cas de la mosaïque, on peut trouver un gradient dans l’environnement
(comme pour le passage rivière/mer : espèces d’eau douce, saumâtre, puis mer).
Exemple sur le littoral : mer, plage, dune blanche (oyats), dune grise puis forêt.

B. Niche écologique Hutchinson


Une espèce est influencée par plusieurs facteurs environnementaux. On peut tracer un volume qui
indique les valeurs de chaque facteur favorable à l’espèce (quelles sont les bonnes conditions de
température, salinité …). C’est la niche écologique. C’est un hypervolume à n dimensions, chaque
dimension représentant un facteur limitant qui définit l’ensemble des conditions environnementales
favorables et nécessaires à la survie, la croissance et la reproduction de l’espèce.
C. La compétition
Exemple : entre l’espèce A et l’espèce G, il y a un chevauchement d’une partie de la niche
écologique, cela conduit à une interaction de compétition, qui peut parfois produire une exclusion
compétitive et donc une extinction. Il peut cependant conduire à une coexistence. Chaque espèce
peut se réfugier sur une partie de sa niche écologique (réduction de la niche écologique). Niche
réalisée : ce qu’il se passe suite à une interaction interspécifique.
IV. Caractérisation des communautés
A. Diversité spécifique
On compare les diversité entre les deux montagnes en comparant la diversité d’habitat.
Richesse spécifique en fonction du nombre de relevés -> tracé de graphique. Plus je fais de relevés,
plus j’ai de chances d’augmenter le nombre d’espèces jusqu’à atteindre la valeur Smax qui est la
diversité réelle du milieu.
Indices de diversité
Indice tiré de la théorie de l’information. On se souvient plus d’un évènement exceptionnel que d’un
évènement commun. Les espèces rares vont donc apporter beaucoup d’informations par rapport aux
espèces communes. On utilise un log -> diminution du poids des espèces abondantes et
augmentation du poids des espèces rares.
Hmax : système à haut niveau de biodiversité. On compare Hmesuré à Hmax.

Il y a plus d’espèces quand le biotope est grand par rapport à un biotope petit.
B. Ecologie du paysage
Si on a des séparations nettes, ce sont des écotones (frontière entre deux écosystèmes). Ici, c’est une
frontière entre deux communautés. Exemple : ecotone entre les zones douces et les zones marines.
Sur le graphique : pourcentage d’espèces en fonction du milieu.

Sténoèces/hum (en fonction de l’humidité dans le sol). Il existe aussi des espèces euryèces/humidité.
Les espèces sténoèces permettent d’identifier différentes communautés. Elles peuvent servir
d’espèces indicatrices de milieux secs, humides ou intermédiaires.

Analyser le paysage, les habitats


Un écosystème morcelé pose des problèmes pour les migrations des animaux. Les différentes taches
semblent alignées les unes par rapport aux autres. Nécessité de rajouter des réserves naturelles,
jardins pour passer d’un point à un autre ? Création d’un corridor écologique et aménagement du
territoire. On crée de la connectivité. Une « île » (tout écosystème isolé par rapport à des
écosystèmes similaires).

V. Biogéographie insulaire
A. Théorie de l’équilibre dynamique de Mac Arthur et Wilson (1967)
Graphique à droite : richesse spécifique en fonction de la superficie (plus un milieux est grand, plus il
a de capacité à accueillir des espèces). Dans le graphique à droite, la richesse spécifique est en
fonction de la distance par rapport à la Nouvelle Guinée. Le nombre d’espèce diminue en fonction de
la distance entre les îles et la Nouvelle Guinée. Pour le comprendre, on peut s’intéresser au taux
d’immigration (espèces résidantes de l’ile/espèces totales de l’ile). On peut à l’inverse tracer le taux
d’extinction (nombre d’espèces qui disparaissent en fonction du nombre total d’espèces). La courbe
est inverse. Plus on a d’espèces, plus le nombre d’espèces a de chances de disparaitre. Un nombre
d’espèces permet d’obtenir un point d’équilibre entre immigration et extinction. Le nombre varie
autour de ce niveau.

B. Equilibre dynamique
Si on regarde la richesse spécifique en fonction du temps (par exemple processus de colonisation
d’une île), on observe une fluctuation puis on obtient une droite linéaire. Un équilibre se crée (mais
pas sous forme d’un plateau !).

Critique de la théorie de l’équilibre dynamique


On observe quatre phases de recolonisation :
- équilibre spécifique non interactif ou colonisation, le nombre d’espèces augmente, la communauté
est caractérisée par des espèces pionnières. Il y a suffisamment de ressources, et non interactif. Il n’y
a pas de compétition.
- équilibre spécifique interactif, la richesse spécifique diminue (disparition, extinction d’un certain
nombre d’espèces, liée à l’exclusion compétitive en raison de la diminution en ressources disponibles
pour les animaux)
- équilibre de réassortiment : le nombre d’espèces augmente progressivement, on a une substitution
des espèces pionnières par des espèces plus spécialisées, exemple arbres.
- équilibre évolutif (création de nouvelles espèces, modification de niches écologiques)

VI. Colonisation d’un milieu


Besoin d’un moyen de transport (vent, courant, transport maritime …). Adéquation entre leur niche
écologiques et les caractéristiques abiotiques de l’habitat. Leur survie dépend également des
interactions de compétitions qu’il y a sur cette nouvelle île. En s’établissant, ils modifient la
communauté dans laquelle ils arrivent (ex : espèces invasives). Ils subissent des perturbations du
milieu (éruptions volcaniques, incendies …) + évolutions temporelles liées au changement climatique.
VII. Biodiversité
Diversité écologique, génétique et des organismes. La communauté ne représente qu’une partie de
l’échelle de la biodiversité.

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