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2016
La réplication
I. Présentation de la réplication
Définition : le paradigme est un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie
(ce à quoi on croit en biologie moléculaire). L’information génétique est formulée par un texte, le
génome, écrit dans un alphabet de quatre lettes : A, T, G et C. L’intérêt de cette information est à
terme de se traduire sous une forme différente afin d’induire l’apparition de protéines (enzymes et
structurales) qui jouent des rôles importants. L’ADN n’est donc qu’un support, le génotype, qui se
traduit par l’expression des protéines au niveau du phénotype.
Cependant, les protéines ne sont pas directement traduites de l’ADN : il a été créé un intermédiaire,
l’ARN. Il va éviter de mettre en danger l’information génétique et va amplifier un signal (chaque ARN
sert à la synthèse d’un grand nombre de protéines).
Pour passer de l’ADN à l’ARN on utilise la transcription (on ne change pas l’alphabet mais son
support).
On traduit ensuite le langage de l’ARN au langage de 20 acides aminés pour synthétiser les protéines.
Tout part donc de l’ADN. Il faut donc un mécanisme permettant de dupliquer l’information génétique
pour créer de nouvelles cellules. La réplication permet de créer deux copies identiques.
Réplication : mécanisme conduisant à la duplication de l’ADN permettant la transmission de
l’information génétique d’une cellule mère à deux cellules filles.
II. Le modèle de la réplication : expérience de Meselson et Stahl
A. Les trois modèles hypothétiques de la réplication
1. Conservation de la molécule parentale et molécule néo-synthétisée.
2. Réplication dispersive : deux molécules filles hybrides car seulement certaines parties de la
molécule parentale servent à la synthèse.
3. Réplication semi-conservative : seulement un des deux brins est issue de la molécule parentale,
l’autre est néo synthétisé.
Masalson et Stahl ont utilisé les caractéristiques de l’ADN léger et lourd pour comprendre quel
modèle était le bon.
Il faut ajouter des dNTP qui permettent de former la réaction entre l’ADN polymérase et l’ADN simple
brin. Il faut une amorce dont le rôle est joué par l’ADN polymérase. L’ADN simple brin sert de
matrice, c’est lui qui est copié. Il ne faut plus que des oligonucléotides pour synthétiser l’ADN. L’ADN
polymérase de fixe sur l’amorce de la matrice qui a une extrémité 3’OH libre. A chaque incorporation
de nucléotide, il y a libération de molécules de pyrophosphate (phosphates β et gamma du
nucléoside triphosphate). C’est une réaction fortement exergonique (très spontanée) : les molécules
libérées sont rapidement hydrolysées en phosphates inorganiques, ce qui rend la réaction de
polymérisation irréversible.
-> désoxyribonucléotide
-> complémentarité des paires de bases
Alors seulement il y a la réaction catalytique.
B. Activités des ADN polymérases
Chez escherichia coli, il y a cinq ADN polymérase ; on s’intéressera à l’ADN polymérase I et III.
D’une manière générale, les enzymes de réplication sont processives et les enzymes de réparation
sont distributives.
b. L’ADN poly III : holoenzyme et core enzyme
- principale enzyme de réplication chez E. Coli
- rapide (250-1000 nucléotides/s) et hautement processive
Enzyme core : trois polypeptides issus de trois gènes différents : α, upsilon, β. La sous-unité α est
responsable de la synthèse de l’ADN. Upsilon possède l’activité exonucléasique correctrice de 3’ vers
5’. Se rajoutent des sous-unités pour former l’holoenzyme :
- le clamp β (pince glissante) augmente la processivité et la vitesse, en se cicularisant autour de
l’ADN. Il est responsable de maintenir l’ADN polymérase sur son substrat. Le clamp laisse une couche
possible pour les molécules d’eau ce qui lui permet de glisser le long de la double hélice. Elle se fixe
uniquement à l’ADN polymérase III.
- le clamp loader (ou chargeur d’anneau glissant) qui se fixe à l’ADN polymérase III et transfert le
clamp sur le core en utilisant l’énergie de l’ATP. Il ouvre ainsi le clamp β et le place au niveau d’une
jonction amorce-matrice. La protéine To permet de dimériser les ADN polymérase holoenzyme ->
deux activités polymérases, exonucléasiques … mais un seul chargeur de clamp complexe gamma. On
a deux ADN polymérases afin de répliquer les deux brins simultanément au niveau d’une fourche.
V. Fonctionnement de la réplication
A. Le réplicon
Expériences génétiques sur les mutants : la réplication de l’ADN se faisait via deux intervenants. Le
réplicateur, un endroit fixe dans le génome avec une origine de réplication. Une protéine initiateur,
codée par un gêne différent du réplicateur, qui allait controler l’activation au niveau de l’origine.
Réplicon : ensemble de l’ADN répliqué à partir d’une seule origine.
4.
5. L’ADN lignase
Rappels :
C’est a 260nm que l’on observe le changement d’absorbance en fonction de la structure de l’ADN
(hyperpromicité). Point d’inflexion : 50% de l’ADN est sous forme dénaturée, cad simple brin. On
détermine grâce à lui le TM (température de fusion) de l’ADN. Ce qui fait varier : le pourcentage de
GC et la longueur de l’acide nucléique. Plus le double brin est long, plus il faut d’énergie et donc de
chaleur pour le dénaturer. Enfin, la concentration en ions positifs (chaque brin chargé négativement
se repousse si la concentration en sels baisse).
Plasmide en présence d’exonucléase : reste sous forme de plasmide car elle a besoin d’une extrémité
libre et accessible pour fonctionner.
L’ADN ne peut faire la jointure et a besoin d’une activité particulière de l’ADN ligase : elle fait le joint
entre les deux extrémités (3’ et 5’). Elle va donc juste créer une liaison phosphoester entre les deux
nucléotides adjacents. Elle agit sur de l’ADN donc sur des régions double brin (elle ne peut lier deux
ARN). Elle nécessite un cofacteurs cad une source d’énergie (NAD+ ou variable comme de l’ATP, de
l’ADP …). Réaction séquentielle entre activation de l’enzyme et de l’extrémité 5’P.
On transfère un groupement adénine sur l’enzyme. On active l’extrémité 5’P.
Les ADN ligase interviennent dans la réplication (ligature des trous entre les extrémités 3’ et 5’ mais
ne peuvent fonctionner que si le trou comporte les extrémités. Très utilisé in vitro aussi pour le
clonage).
L’élongation
-> les étapes de la réplication. Rôle de l’hélicase qui avec de l’énergie sépare les deux brins en cassant
les liaisons hydrogène. En amont de la fourche, on génère des supercourbes positives (torsions) qu’ils
faut relacher. On a alors l’ADN gyrase qui relache d’ADN. On sépare alors les brins. Il faut les protéger
(du fait qu’ils se referment ou qu’ils forment des hybrides intrabrins) : c’est le rôle de la protéine SSB
qui est capable de se lier à l’ADN simple brin. L’ADN polymérase peut alors lire les différentes paires
de bases. Nécessité de la synthèse d’une amorce pour la synthèse : ARN synthétisé par la primase
(ARN polymérase particulière), qui libère l’extrémité 3’OH. L’ADN polymérase peut alors se fixer et
entamer la synthèse.
Deux types de synthèse : continue avec une seule amorce d’ARN et l’ADN polymérase suit l’ouverture
de la double hélice, et discontinue avec les fragments d’Okazaki (orientation spécifique). L’ADN
polymérase 1 est recrutée au niveau de la fonction entre l’amorce et la fin d’un fragment. Elle
dégrade l’amorce d’ARN et la remplace par de l’ADN. Il y a alors un trou car pas capable de lier les
deux bouts. Pour clore les fragments d’Okazaki, on a besoin de l’ADN ligase qui utilise de l’ATP ou du
NAD+.
L’initiation
Cinq sites avec neuf nucléotides responsables de la fixation de la protéine dnaA.
Séquences GATC : lorsque l’ADN est doublement méthylé, la réplication peut avoir lieu.
Particularité : recrutement lorsqu’une protéine DnaA est fixée (liaison coopérative). Elle forme une
structure où l’ADN s’enroule autour d’elle. Une fois qu’on a un ADN simple brin on peut charger
l’hélicase. En s’enroulant autour du complexe de DnaA, l’ADN entraine l’ouverture de la double
hélice, ce qui permet de commencer l’activité.
La terminaison
Avant qu’elles soient séparées, entremêlement des deux molécules d’ADN. Ce sont les caténanes
(chaines). Donc problème car les deux génomes doivent être séparés. Il faut donc faire une réaction
de décaténations en coupant les deux brins de l’ADN et faire passer l’autre molécule à travers la
coupure. Il faut donc des ADN topoisomérases de type II (ou pour E. Coli de type IV). C’est un modèle
théta.
1. Origine de réplication
On observe plusieurs yeux de réplication chez les chromosomes linéaires : il y a donc plusieurs
origines de réplication qui vont lui permettre de copier l’ensemble de l’ADN dans un temps imparti. Il
y a donc plusieurs unités et donc plusieurs réplicons (toutes les 30 000 – 300 000 paires de bases).
Après la fusion des bulles, chaque fourche de réplication s’inactivera et disparaitra.
Sachant que la vitesse d’une fourche = 2000pdb/min, c’est long donc plusieurs unité de réplication.
Chez les eucaryotes, toutes les origines de réplication ne sont pas initiées au même moment, cela
diffère de l’euchromatine (vite ouvert) et de l’hétérochromatine (tardif).