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Filière: Biochimie
BIOLOGIE MOLECULAIRE
L’expression de l’information génétique et son contrôle
1. La transcription
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site d'amorçage sont indiqués par un signe négative (-) et celles qui sont après sont indiqués par
un signe positive (+).
Les promoteurs bactériens sont caractérisés par la présence de deux séquences consensus
évolutivement très conservés: la région -35 et la boite de Pribnow( ou la région -10).
La sous unité σ se fixe à larégion -10 et -35, positionnant ainsi l'enzyme pour qu'elle
débute la transcription au niveau de site de départ correct (figure 1). La sous unité σ intervient
également dans la séparation des brins d'ADN autour de la région -10de sorte que la partie
centrale de l'enzyme peut se fixer étroitement a l'ADN en vue de la synthèse d'ARN. Une fois le
cœur de l'enzyme fixé, la transcription commence et la sous unité σ se dissocie du reste du
complexe pour aller se lier à une autre molécule d'ARN polymérase.
b- La phase d’élongation
L’ARN polymérase assure l’élongation de la chaîne polynucléotidique en se déplaçant de la
gauche vers la droite sur l’ADN à une vitesse de 50 à 90 nucléotides/S, ce qui permet le
déroulement transitoire d’environ 17 pb du DNA et l’élongation du brin d’ARN par l’addition
successive d’unités nucléotidiques à son extrémité 3’-hydroxyle dans le sens 5’→3’(figure 2).
Un seul brin de la matrice d’ADN, dit brin transcrit ou matriciel ou encore anti-sens (–), est
copié dans le sens 3’→ 5’, la sélection des nucléotides étant assurée par un appariement de bases
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de type Watson- Crick, avec l’insertion de résidus uracile U dans l’ARN en regard des résidus
adénine A de la matrice d’ADN.
c- La phase de terminaison
Tout comme l’initiation, la terminaison de la transcription est contrôlée de façon précise. La
formation des liaisons phosphodiester cesse, l’hybride RNA-DNA se dissocie, la régionfondue
du DNA se réenroule et la RNA polymérase quitte le DNA lorsque des régions duDNA en cours
de transcription présentent des signaux d’arrêt.
Le signal d’arrêt le plus simple est une région palindromique riche en GC suivie d’une région
riche en AT ; l’ARN transcrit de cet ADN palindromique est autocomplémentaire etses bases
s’apparient pour constituer une structure en épingle à cheveux, elle-même suivie d’une séquence
de quatre résidus uracile U,au moins, essentiels pour la terminaison.
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1.2.Transcription eucaryotique
Trois points fondamentaux distinguent la transcription des Eucaryotes et des Procaryotes :
1-Chez les Eucaryotes, l'ADN est contenu dans le noyau et la transcription s'effectue
dans celui-ci alors que la traduction en protéines s'effectue dans le cytoplasme.
Transcription et traduction ne sont donc pas des phénomènes associés comme c'est
le cas chez les Procaryotes. De plus. L'ADN des Eucaryotes est présent sous forme
d'une structure dont nous avons parlé, la chromatine. La transcription de l'ADN en
ARN implique une structure décondensée de la chromatine, c'est-à-dire une chromatine où il
existe peu d'histone H1, où la structure est en collier de perles avec des zones sans nucléosomes.
2-La transcription d'un gène en ARN (ARNr, ARNt ou ARNm), ne produit pas immédiatement
une molécule fonctionnelle. Dans le noyau, c'est un précurseur (ou transcrit primaire» qui est
produit dans la grande majorité des cas. II subira plusieurs modifications avant son entrée dans le
cytoplasme. Une modification extrêmement importante est la maturation de l'ARN messager qui
nécessite notamment un épissage, c'est-à-dire un processus d'élimination de séquences non utiles
(introns) et une ligature des séquences qui coderont pour une protéine (exons).
3-Chez les Eucaryotes. Il existe trois ARN polymérases distinctes (alors qu'une seule
fait «tout le travail» chez les bactéries)
• ARN polymérase I : ARNr (sauf l'ARN 5S) ;
• ARN polymérase III : ARNt, ARN 5S et petits ARN nucléaires (en partie) ;
• ARN polymérase II : ARNm et petits ARN nucléaires (en partie).
Ces polymérases ne fonctionnent correctement (en particulier pour la fixation sur des
sites promoteurs) qu'en présence de très nombreuses protéines supplémentaires appelées facteurs
de transcription.
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1.3.2.Polyadénylation en 3 '
L'extrémité 3' est modifiée par addition de 100 à 200 résidus d'acide adénylique
(extrémité poly A) grâce à l'action d'une enzyme, la poly A-polymérase (PAP), qui utilise
des ATP comme donneurs d'adénine.
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2.La traduction
Cette opération va changer la nature du message, puisque jusqu'à présent, il restait de nature
nucléotidique. Il va maintenant changer de « langage » pour devenir un message de nature
peptidique.
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Mg2+
Aminoacide + tRNA + ATP aminoacyl-tRNA + AMP + 2Pi ∆G°’ = – 29 kJ/mol
Le processus fait intervenir une seule molécule d’ATP mais est assuré par l’hydrolyse du
pyrophosphate ; deux liaisons de haute énergie sont donc consommées. La réaction s’effectue en
deux étapes au sein du site actif de l’enzyme. Tout d’abord, l’aminoacide est activé par
adénylation avec formation d’un aminoacyladénylate, ou aminoacyl-AMP, et de PPi. Puis, le
groupe aminoacyle est transféré sur l'ARNt correspondant pour donner l’aminoacyl-tRNA.
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2.4.Les ribosomes
Les ribosomes sont les machines moléculaires complexes responsables de la synthèse des
protéines. Ils sont constitués de deux sous-unités qui peuvent se dissocier puis s’associer à
nouveau. Chez les Bactéries, ils ont un diamètre de 18 nm, un coefficient de sédimentation de
70S et contiennent 65 % de RNA et 35 % de protéines ; les deux sous-unités séparées ont des
coefficients de sédimentation de 50S et 30S. Chez les Eucaryotes, ils ont un coefficient de
sédimentation de 80S et leurs deux sous-unités des coefficients de sédimentation de 60S et
40S(Tableau 6). Lors de ces dernières années, la structure à haute résolution des sous-unités du
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ribosome s a été élucidée, ce qui a permis de confirmer que le ribosome est un ribozyme.Les
deux sous-unités, de forme irrégulière, s’adaptent l’une à l’autre mais néanmoins délimitent une
cavité où passe le mRNA quand le ribosome se déplace le long de ce dernier lors de la
biosynthèse d’une chaîne polypeptidique. Elles présentent trois sites : E, P et A, qui jouent un
rôle majeur dans le processus synthétique(Figure 10).
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ÉLONGATION
La troisième phase de la biosynthèse des protéines est celle de l’élongation au cours de
laquelle la chaîne polypeptidique naissante est allongée par la fixation covalente de résidus
aminoacyle. Chacun de ces derniers est correctement apporté et positionné sur le ribosome par
l’intermédiaire de son ARNt qui s’apparie au codon correspondant de l'ARNm. L’élongation
s’effectue en trois étapes (Figure 13) et met en œuvre le complexe d’initiation décrit
précédemment, des aminoacyl-tRNA et un groupe de trois protéines cytosoliques solubles
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dénommées facteurs d’élongation EF-Tu, EF-Ts et EF-G et de GTP. Ces trois étapes sont
répétées autant de fois qu’il y a de résidus à ajouter.
L’activité enzymatique qui catalyse la formation de la liaison peptidique a été initialement
attribuée à une peptidyl transférase ; on sait maintenant que la réaction est catalysée par l'ARNr
23S agissant comme ribozyme. La phase d’élongation se poursuit jusqu’à l’addition du dernier
résidu aminoacyle codé par l'ARNm. Chez les Eucaryotes, la phase d’élongation est très
semblable à celle des Procaryotes. Cependant, les ribosomes eucaryotes n’ont pas de site E ; les
ARNt non chargés sont directement expulsés du site P.
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TERMINAISON
La quatrième phase de la biosynthèse des protéines est celle de la terminaison qui est
signalée par l’un des trois codons non-sens de l'ARNm, UAA, UAG ou UGA, situé
immédiatement après celui du dernier aminoacide codé. Chez les bactéries, ces codons sont
reconnus par des facteurs de terminaison appelés RF (de Release Factor) ; RF-1 reconnaît
UAA et UAG, RF-2 UAA et UGA. Un troisième facteur, RF-3, n’a pas de fonction spécifique
connue. Les trois facteurs de terminaison participent à l’hydrolyse du peptidyl-tRNAterminal lié,
à la libération de la chaîne polypeptidique libre et du dernier ARNt du site P et à la dissociation
du ribosome 70S en ses sous-unités 30S et 50S qui sont alors prêtes pour un nouveau cycle
biosynthétique(Figure 14).Chez les Eucaryotes, un seul facteur de terminaison, eRF-1 reconnaît
les trois codons non-sens.
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Ainsi, dans le cas de l’opéron lactose (figure 15), les gènes ne sont transcrits que lorsque
lesbactéries se développent sur un milieu contenant du lactose. En absence de lactose, le
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répresseur,codé par le gène lacI, se lie avec l’opérateur, empêchant l’expression des trois gènes
nécessairesau catabolisme du lactose (lacZ, lacY et lacA). Lorsque le milieu contient du lactose,
celui-cipénètre dans la cellule, se lie au répresseur, empêchant son interaction avec l’opérateur.
Le sited’initiation de la transcription est alors accessible et les gènes de l’opéron lac sont
transcrits. Lelactose est qualifié d’inducteur, car il agit en permettant l’initiation de la
transcription.
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