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UNIVERSITE HASSAN II
DE CASABLANCA
FACULTE DE MEDECINE DENTAIRE
POLYCOPIE DE BIOLOGIE
MOLECULAIRE ET GENIE
GENETIQUE
1ère ANNEE
Pr. T. ROCHD
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 2/21
SOMMAIRE
V- L’EXPRESSION DU GENOME
V-1- Définition
V-2- les étapes de la traduction
V-2-1- Initiation
V-2-2- Elongation
V-2-3- Terminaison
V-3- Modifications post-traductionnelles
VI- LE GENIE GENETIQUE
VI-1- Définition
VI-2- Les outils enzymatiques pour étudier l’ADN :
VI-2-1- Les enzymes de restriction :
VI-2-2- Les vecteurs
VI-2-3- les sondes
VI-3- Le clonage
VI-3-1- Définition
VI-3-2- Clonage d’un gène
VI-4- Applications du génie génétique
VI-4-1- Diagnostic des maladies
VI-4-2- Thérapie génique
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 4/21
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Définition
I-1- Définition
Sont des enchaînements de nucléotides. Ces polynucléotides (ADN ou ARN), jouent
un rôle fondamental dans le stockage, le maintien et le transfert de l'information
génétique chez les êtres vivants.
P P P
Nucléoside tri-P
Il existe 4 nucléotides différents pour l'ADN : adénine (A), thymine (T), guanine (G),
cytosine (C) et 4 nucléotides différents pour l'ARN : adénine (A), uracile (U), guanine
(G), cytosine (C).
C'est la succession des bases résultant de l'enchaînement des nucléotides dans
l'acide nucléique qui constitue le message génétique.
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 5/21
I-2-2- L’ADN
I-2-2-1- Définition :
L’ADN est la molécule support de l'information génétique héréditaire. L'ADN forme
des pelotes qui, chez les organismes eucaryotes, sont localisées dans le noyau des
cellules et une partie au niveau des mitochondries. Il est constitué par un
enchaînement (séquence) précis de nucléotides.
3’
5 1 2 3
5’ ’ ’ ’ ’
4 1’ 4
’ 3 2’ ’ 5
’ ’
I-2-2-3- Fonction
L'ADN humain est une macromolécule contenant 3,3 milliards de paires de bases.
Seules 1,5% codent effectivement la synthèse protéique.
ADN répétitif : séquences d'ADN identiques qui se répètent dans le génome. C’est
un ADN non codant
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 7/21
ADN ribosomique ou ADN ribosomal ou ADNr : ADN codant pour les ARN
ribosomiques.
I-2-3- L’ARN
I-2-3-1- Définition et structure :
L’ARN est un polynucléotide similaire à l'ADN, aussi bien en termes structurels qu'en
termes fonctionnels (matérialisation et traitement de l'information génétique).
Dans la cellule eucaryote, il existe 5 familles d’ARN assurant chacune une fonction :
La fourche de réplication est créée par l’action des hélicases qui brisent les liaisons
hydrogènes entre les 2 brins de la double hélice d’ADN ce qui permet leur
séparation. D’autres protéines (=protéines de liaison) peuvent se lier à l’ADN simple
brin ainsi formé et éviter la reformation de la double hélice.
L’élongation de l’ADN progresse toujours dans le sens 5' vers 3' pour le brin en
création. C’est l'ADNpol, qui ajoute à l'extrémité 3' de la molécule en formation, des
désoxyribonucléotides. Etant donné que les 2 brins de la double hélice d’ADN sont
antiparallèles. Il existe de ce fait des mécanismes différents selon le brin d’ADN
répliqué.
Le « brin indirect » est le brin complémentaire du brin parental orienté 5' vers 3’. Il est
créé de façon discontinue, sous forme de fragments d’Okazaki, dans de sens 5’ à 3’.
L'ADNpol. a besoin d'une amorce pour fonctionner, c'est L'ARNpol (primase) qui
fournit cette amorce. Il y aura donc sur le brin retardé (= fragments d’Okazaki) des
jonctions ARN-ADN, qui seront par la suite éliminées par une RNase H. D’autres
ADN pol. vont ensuite combler les lacunes laissées par l'ARN.
Sur l'ADN double brin précédant l'hélicase se fixe une topo-isomérase I qui va
permettre d'éviter les torsions entraînées par l'ouverture de la double-chaîne par
l'hélicase (comme pour une ficelle dont on écarte les 2 brins), en coupant un des
brins, puis le ressoudant après déroulement.
II.4.3. La terminaison
Cette phase correspond à l’arrêt de la réplication lorsque 2 fourches de réplication se
rencontrent.
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 11/21
Le terme mutation est utilisé en génétique pour désigner une modification irréversible
de la séquence d'un génome (ADN ou ARN). Les mutations peuvent être spontanées
lors de la réplication, dues à l'exposition à des agents mutagènes (radiations
(ex: UV, X, ɤ), agents chimiques (ex: pesticides) ou une modification du système de
réparation de l'ADN, qui cesse alors de corriger les erreurs.
Chez les animaux pluricellulaires, les mutations de la lignée germinale peuvent être
transmises à la descendance, contrairement aux mutations somatiques.
Un défaut dans l'ADN peut engendrer des maladies "héréditaires", comme le diabète,
l'alzheimer, et bien d'autres.
➢ Mutations silencieuses :
Changement de base ne modifie pas l’acide aminé (Aa)
(ex : UUU → UUC = Phe)
➢ Mutations conservatrices :
Changement de base induit un changement d’Aa, mais ayant les mêmes
propriétés
(ex : AAA (Lys) → AGA (Arg) : 2 Aa basiques)
DU CODON A LA PROTEINE
➢ Maladies :
ex1 : Anémie falciforme = maladie génétique caractérisée par une hémoglobine
anormale.
La plupart des mutations sont corrigées par des enzymes de réparation au cours de
la réplication
• La correction se fait dans le sens 3’ → 5’ l’exonucléase dégrade la nouvelle
extrémité 3’ si l’appariement n’est pas correct.
• L’ADNpol reprend son travail et insert le bon nucléotide
La mutation peut aussi être due à un agent mutagène. Sa correction fait alors
appel à d’autres enzymes :
❖ Les endonucléases coupent l’ADN en amont et en aval de la mutation
❖ L’ADNpol comble la brèche selon le modèle du brinparental
❖ Et enfin la ligase relie les 2 parties du brin néoformé
IV.1. Définition :
La transcription est un processus biologique permettant la copie des régions dites
codantes de l'ADN en molécules d’ARN. C'est la 1ère étape du mécanisme qui
permet de passer de l'ADN à la protéine.
IV.2.2. L’élongation :
La transcription se fait dans le sens 5’ vers 3' ce qui signifie qu'elle s'agrandit en 3'.
Lors de la transcription, les 2 brins d’ADN se séparent devant l’ARN pol permettant
sa progression. Une fois l’ARN pol passé, les 2 brins d’ADN se referment par
rétablissement des liaisons hydrogènes.
La boucle de transcription comporte environ 17 bases ouvertes. La vitesse de
polymérisation est d'environ 30 à 80 nucléotides par seconde.
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 17/21
À l'autre extrémité 5', l'addition d'une coiffe ou cap méthylguanosine est nécessaire
pour la reconnaissance par les ribosomes lors de l'étape de traduction.
Etape 3 : Excision-épissage
Il s’agit d’une excision des introns et réunion (= épissage) des exons.
L'épissage permet en outre d'obtenir différentes protéines à partir d'un même gène
en sélectionnant quels exons seront conservés : c'est l'épissage alternatif).
Chaque codon correspond à un Aa, sauf 3 codons, appelés codons « stop », qui
provoquent l'arrêt de la traduction. Le codon AUG, appelé codon-initiateur, va
permettre de commencer la traduction, comme son nom l'indique, en formant l’Aa
méthionine, qui se détachera plus tard de la chaîne polypeptidique.
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 20/21
V-2-2- Elongation
Le ribosome va parcourir le brin d'ARNm codon par codon (= translocation) et va par
l'intermédiaire d'un ARNt ajouter un Aa à la protéine en cours de fabrication selon le
codon lu.
V-2-3- Terminaison
Une fois le codon « stop » atteint (UAA, UGA ou UAG), la protéine est complète : le
ribosome se détache de la protéine et du brin d'ARNm, et la protéine est libérée dans
l'organisme.
Le ribosome va se disloquer en ses 2 sous-unités (60s et 40s) et pourra faire une
autre synthèse sur un autre ARNm.
Le même filament d'ARNm peut servir à la fabrication simultanée de plusieurs
protéines, lorsque plusieurs ribosomes s'en chargent. Avant d'être détruit, cet ARNm
participe, en effet, à la fabrication de 10 à 20 protéines.
La protéine ainsi synthétisée soit reste à l’intérieur de la cellule soit la quitte pour aller
dans le système sanguin.
RESUME :
La traduction se décompose en 3 étapes :
Avant d'être opérationnelle, une protéine subit souvent des modifications post-
traductionnelles.
Elle doit tout d'abord adopter la conformation dans laquelle elle est active. Pour cela,
elle est aidée par des molécules appelées chaperonnes.
Il peut y avoir formation de ponts disulfure et établissement de liaisons hydrogène
pour maintenir cette conformation.
D'autre part, il peut y avoir ajout de molécules non protéiques, comme des lipides,
des glucides ou des groupements phosphate, ainsi que de petits peptides. Il y a
aussi parfois clivage d'un peptide situé à l'extrémité N-terminale, exemple enlever le
peptide signal qui a dirigé la protéine non mature dans un compartiment particulier
de la cellule.
Références bibliographiques :