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(1) LA TRANSCRIPTION
- La transcription est catalysée par une enzyme appelée ARN polymérase, qui nécessite une matrice d’ADN sur
laquelle elle polymérise les ribonucléotides par complémentarité de bases afin de former une chaîne d’ARN.
- L’ARN polymérase peut commencer la synthèse d’ARN de novo ; elle n’a pas besoin d’amorce.
- La réaction de polymérisation catalysée par l’ARN polymérase nécessite des ribonucléotides triphosphates
(ATP, GTP, CTP et UTP). Ces ribonucléotides triphosphates apportent à la fois : les nucléotides monophosphates
(qui vont constituer la molécule d’ARN) et l’énergie nécessaire pour relier chaque nucléotide au précédent. Il est
à noter que seul le premier nucléotide de l’ARNm conserve son groupement triphosphate.
1. La majorité des gènes d’une cellule codent pour des protéines (on les appelle Gènes de structure, ils sont
transcrits en ARNm qui sera après traduit en protéine);
2. Certains gènes codent pour des ARNr (ribosomiques);
3. D’autres gènes codent pour des ARNt (de transfert);
4. Chez les eucaryotes, d’autres types d’ARN sont produits (ARNsn, ARNsno et autres petits ARNs).
- La partie de l’ADN qui subit une transcription, le gène, est constitué de trois régions essentielles: un site
d’initiation de la transcription (promoteur), une région transcrite qui porte l’information génétique (la région
codante), et un site de terminaison de transcription.
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- Dans le cas de la transcription des gènes de structure, l’ARNm transcrit est destiné à être traduit dans le
ribosome. Les transcrits d’ARNm contiennent une série de Codons, commençant par le codon initiateur (AUG)
et se terminant par un codon STOP (UAA, UAG ou UGA).
Cette région d’ARNm est appelée : « Cadre de lecture ouvert
» ou ORF (pour Open Reading Frame). Il s’agit de la région
traduite par le ribosome. Les autres régions non-traduites, de
part et d’autre du ORF sont appelées UTR-5’ et UTR-3’
(Untranslated Regions ; Régions non-traduites en 5’ et 3’
respectivement).
* La séquence (-35) : Située à environ 35 nucléotides en amont du site d'initiation de la transcription (séquence
consensus : TTGACA).
* Séquence (-10) (appelée aussi Boite de Pribnow) : Située à approximativement 10 nucléotides en amont du
site d'initiation de la transcription (séquence consensus : TATAAT).
- La transcription commence lorsque l’ARN polymérase se lie au promoteur grâce à la sous unité sigma (facteur
σ) qui reconnaît les régions -10 et -35 du promoteur. Une fois liée au promoteur, l'ARN polymérase déroule
l'ADN et commence la polymérisation de la chaine d'ARN sans avoir besoin d'une amorce pré-existante ; il est
donc à noter que le 1er nucléotide en 5’ de l’ARN naissant garde son groupement triphosphate.
- Peu après que la transcription ait commencé, le facteur σ se dissocie des autres sous unités qui continent la
transcription.
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2) Elongation de la transcription :
L’ARN polymérase synthétise un ARN complémentaire au brin d’ADN matrice dans le sens 5’→3’. L’ADN qui
est ouvert en aval de l’ARN polymérase se referme après sa transcription en amont de la bulle de transcription.
La transcription se poursuit jusqu’à ce que l’ARN polymérase atteigne le site de terminaison de transcription.
3) Terminaison de la transcription :
La transcription se termine quand l’ARN polymérase reçoit un signal de fin de transcription. Selon la séquence
de terminaison, la cellule utilise un des deux mécanismes suivants pour terminer la transcription :
- La transcription de la région à symétrie imparfaite donne un ARN qui forme une structure en épingle à cheveux
par appariement inta-chaine.
- Cette structure en épingle à cheveux, appelée « Terminateur », oblige l’ARN polymérase à marquer une pause
et la déstabilise. L'ARN polymérase se trouve maintenant au milieu de la région riche en A-T (région 2) qui est
une région lâche ; l'ARN polymérase se détache donc facilement sans avoir besoin de facteur extérieur (c’est
pourquoi ce mécanisme est dit intrinsèque).
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3.2) Mécanisme Rho-dépendant :
- La séquence de terminaison contient un palindrome imparfait dont l'ARN transcrit forme une structure en
épingle à cheveux qui entraine l'arrêt de l'ARN polymérase. Cependant, cette séquence à symétrie imparfaite n'est
pas suivie d'e région lâche riche et A-T. Pour que l'ARN polymérase puisse se détacher de l'ADN, une protéine
appelée "facteur rho" intervient.
- La protéine rho est une hélicase qui se déplace le long de l'ARN en essayant de rattraper l'ARN polymérase.
Cependant, la vitesse de déplacement de rho est inférieure à celle de l'ARN polymérase. Rho ne peut donc
rattraper l'ARN polymérase que si cette dernière est arrêtée par la structure en épingle à cheveux résultant de la
transcription de la séquence à symétrie imparfaite. A ce moment, rho provoque la dissociation de l'ARN
polymérase de l'ADN.
Remarque : Les gènes bactériens qui codent pour des protéines impliquées dans un processus commun (ex.
enzymes d'une voie métabolique donnée) sont souvent groupés, l'un à côté de l'autre, et sont transcrits à partir
d'un unique promoteur. Ce type d'unité de transcription est appelé "Opéron". La transcription de l'opéron donne
un long ARNm contenant les transcrits de tous les gènes faisant partie de l'opéron. Cet ARNm est dit
"Polycistronique". Chaque région codante de cet ARNm polycistronique est définie par un codon initiateur
(AUG) et un codon STOP. Ainsi, chaque région codante sera traduite séparément et donne naissance à un
polypeptide unique.
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C) TRANSCRIPTION CHEZ LES EUCARYOTES
- Chez les eucaryotes la transcription s'effectue dans le noyau, les différents ARN transcrits sont par la suite
transportés vers le cytosol où ils participent à la traduction.
- La structure de la chromatine doit être altérée pour que les ARN polymérases puissent se lier au promoteur.
- Pour la grande majorité des gènes eucaryote, chaque gène a son propre promoteur (et donne donc un ARN
monocistronique).
- La partie codante des gènes eucaryotes n'est pas continue, les régions codantes (Exons) sont séparées par des
régions non codantes (Introns).
- Chez les eucaryotes, il existe 3 principales ARN polymérases qui assurent la transcription des gènes nucléaires
(ARN polymérase I, II et III), en plus des ARN polymérases responsables de la transcription des ARN
mitochondriaux et chloroplastiques (voir tableau ci-après) :
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1) Initiation de la transcription :
- L'initiation de transcription nécessite que l'ARN pol II soit recrutée au promoteur. Ceci est assuré par des
facteurs de transcription dits "Facteurs généraux de transcription", dont certains se lient au promoteur central
(ex. boîte TATA) et interagissent avec d'autres facteurs pour attirer l'ARN pol II vers le promoteur.
- L’assemblage du complexe de transcription commence
par la fixation du facteur TFIID sur la boite TATA. La sous
unité de TFIID qui reconnait la boite TATA est dite TBP
(TATA-box Binding Protein).
- La fixation de TFIID permet l’assemblage d’autres
facteurs (TFIIA, TFIIB…) et le recrutement de l’ARN pol
II.
- Le facteur TFIIH intervient par son activité hélicase pour
séparer les 2 brins d’ADN fournissant ainsi une matrice
d’ADN simple brin pour l’ARN pol II. Le TFIIH ensuite
phosphoryle l’ARN pol II qui devient maintenant active et
commence la synthèse d’ARN.
- La transcription nécessite également une modification de
la structure de la chromatine pour accroître l’accessibilité
de l’ADN aux protéines de transcription. Ces
modifications sont assurées par les Histones acétylases, et
le Complexe de remodelage de la chromatine (le rôle de
ces deux éléments est développé davantage dans le
chapitre: Régulation de l’expression des gènes).
- Le complexe de transcription basal ainsi formé permet
une transcription minimale du gène. L’intervention
d’autres séquences (ex. Enhancer) vont permettre
l’amplification de l’expression des gènes de 10 à 100 fois.
L’Enhancer (amplificateur) fixe une protéine activatrice,
qui interagit avec le complexe de transcription basal pour activer la transcription, soit directement, ou
indirectement par intermédiaire d’un complexe protéique appelé « Médiateur ».
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2) Elongation de la transcription :
- L’ARN pol II synthétise un ARN complémentaire au brin d’ADN matrice dans le sens 5’→3’. A fur et à mesure
que l’ARN pol II avance, l’ARN naissant est modifié :
- Les réactions d’excision-épissage nécessitent que ces 3 sites importants d’épissage soient assez proches. Le
rapprochement de ces sites est assuré par un complexe ribonucléoprotéique appelé Splécisome.
- Le splécisome est constitué de protéines et des ARNsn (small nuclear RNA). Les ARNsn et les protéines
s’associent pour former des particules ribonucléoprotéiques appelées snRNP (small nuclear RiboNucleoprotein
Paricles).
- La réaction d’épissage fait appel à cinq snRNPs : U1, U2, U4, U5 et U6 qui reconnaissent les courtes séquences
de nucléotides caractérisant les sites 5’ et 3’ de l’intron, ainsi que le point de branchement.
- U1 s’associe au site 5’ d’épissage et U2 se lie au point de branchement. Le complexe U4-U5-U6 rejoint le
splécisome, ceci s’accompagne d’une profonde réorganisation du complexe d’épissage qui permet le
rapprochement physique des sites d’épissage et la réaction catalytique d’épissage (coupure/soudure).
- Deux réactions chimiques successives de transestérification assurent la coupure des jonctions exon-intron et
la soudure des deux exons :
(1) La 1ère réaction se produit au niveau du site 5’ de l’intron, lorsque le OH-2’ du A de branchement établie
une liaison covalente (de type phosphoester) avec le 1er nucléotide de l’intron : G, situé en 5’ de l’intron. Ceci
libère l’exon 1. L’intron est encore attaché à l’exon 2 (en une structure en boucle appelée « Lasso »).
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(2) La 2ème réaction se produit lorsque le OH-3’ libre du dernier nucléotide de l’exon 1 établie une liaison
covalente (phosphoester) avec le phosphate du 1er nucléotide du deuxième exon, ce qui libère l’intron sous
forme de lasso.
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3) Terminaison de la transcription :
- Hormis les ARNm des histones, l’extrémité 3’ de
tous les ARNm eucaryotes comporte une série de 50
à 200 résidus adénylate, constituant une queue poly-
A.
- La queue poly-A a plusieurs rôles ; elle stimule la
terminaison de la transcription, participe au transport
des ARNm matures vers le cytosol, protège les
ARNm de la dégradation et contribue à l’initiation
de la traduction.
- La poly-adénylation débute par le recrutement d’un
complexe multiprotéique qui se fixe sur les
séquences signal de poly-adénylation (AAUAAA).
Ce complexe clive l’ARNm naissant et libère le
complexe de transcription. L’extrémité 3’ est alors
allongée d’une suite de résidus adényliques par la
polyA polymérase.