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Dr Jocelyne ANDRIAMBELO
PLAN GENERAL
I Acides aminés
II Peptides
III Protéines
V Modifications post-traductionnelles
INTRODUCTION
I- Objectifs
• Connaître la structure d’un acide aminé
• Reconnaître des molécules simples (AA) dans une
structure complexe (protéine)
• Mettre en évidence une propriété physique ou
chimique
• Savoir les différentes structure protéiques
• Décrire les domaines d’une protéine qui participent
à la fonction (relation structure-fonction)
II- Généralités
• Protéines : molécules les plus compléxes et les. Plus variées
des êtres vivants.
• ~ 100 000 protéines différentes qui constituent près de 50%
du poids sec
• Une protéine est un polymère d’ acide aminé
• Toutes les protéines résultent de la combinaison de 20 AA
différents
• Un AA est une substance organique avec une fonction
amine et une fonction carboxylique
• Un peptide est formé d’un nombre restreint d’AA
• Une protéine est formé d’un ensemble de plusieurs
peptides
I- LES ACIDES AMINES
Les protéines sont de longues chaîne
composées d’une succession de maillons et
repliée dans l’ espace.
Les maillons de ces chaînes sont de petites
molécules appelées acides aminés
Ils sont au nombre de vingt dans les protéines.
On retrouve plusieurs autres acides aminés dans
l’organisme, mais ils n’entrent pas dans la
composition des protéines
I.1- définition
Les acides aminés retrouvés dans les protéines
ont tous la même structure de base; ils sont
orientés autour d’un atome de carbone centrale
α, sur lequel s’articulent :
- un groupement carboxyle (-COOH)
- un groupement amine(-NH2)
- un atome d’ hydrogène (-H)
- et une chaîne latérale notée R
STRUCTURE DE BASE D’UN AA
COOH
ǀ
NH2 – Cα – H
ǀ
R
I.2- propriétés physiques
I.2.1- Carbone asymétrique et isomérie
Le carbone α central est asymétrique dans tous les
cas mis à part celui de la glycine (H à la place
d’une chaîne latérale)
Cela signifie qu’il est possible d’avoir 2
conformations différentes d’un même acide aminé
: L et D
Seule la forme L est utilisée dans la protéine
Ces molécules sont dotées d’un pouvoir rotatoire
I.2.2- dissociation
En fonction du pH du milieu, les fonctions acides
ou basiques se dissocient
En milieu acide, la fonction carboxyle ne se
dissocie pas, elle est sous forme COOH et la
fonction amine peut accepter un proton
supplémentaire et prend la forme NH3+
En milieu basique, les groupes carboxyles sont sous
forme COO- et les groupes animés non dissociés
sous forme NH2
En milieu neutre, les groupement carboxyle se
dissocient en COO- et les fonctions amines en
NH3+
Les acides aminés sont donc des composés
amphotères (2 fonctions ionisables)
On définit le point isoélectrique pHi comme la
valeur du pH pour laquelle on obtient une
forme comportant les 2 fonctions ionisées et
appelée amphiion
En fonction de l’ ionisation de l’acide aminé, il
se déplacera dans un champ éléctrique
a) hydrolyse chimique
L’hydrolyse par l’HCL concentré 6N à 105°C pendant
24 à 72 heures permet le clivage de toutes les
liaisons peptidiques d’un peptide. C’est une
hydrolyse totale et la coupure est non spécifique
Cette méthode présente l’inconvénient de détruire
le Try et de libérer le groupement NH2 de l’Asn et
la Gln qui se transforment en Asp et en Glu
On peut alors utiliser l’hydrolyse alcaline qui
respecte le Try; le mélange d’acides aminés
obtenu est analysé par chromatographie sur
papier ou par électrophorèse.La composition
en acides aminés est exprimée en formule
brute. Ex Arg 3, Ala 2, glu 5
b) hydrolyse enzymatique
Elle est difficile à mettre en place car les
enzymes agissent de manière spécifique et
doivent être utilisées simultanément
II.4.3 détermination de la séquence
H2N-AA1 AAn-COOH
AA2 AA3
• méthode chimique
‒ réduction du groupement COOH : les
réducteurs forts tels que le BH6 ou le NaBH4
réduisent le groupement COOH des acides
aminés terminaux en groupement alcool
primaire
Cette réduction est suivie d’hydrolyse totale
permettant l’analyse, la composition et la mise en
évidence de l’aminoalcool obtenu
• méthode enzymatique
Les enzymes sont des endopeptidases qui
proviennent des différents sucs digestifs,
gastriques, pancréatiques ou intestinales ou
des sucs vasculaires
• La pepsine: suc gastrique qui coupe la liaison
peptidique CO ‒ NH des AA suivants: Leu,
Met, Phe, Tyr, Try(WYFLOM)
• La trypsine: suc pancréatique clivant des
liaisons peptidiques après les AA basiques
(Lys, Arg.) ‒ CO ‒ NH (ROK)
• La chymotrypsine: suc pancréatique qui coupe
les liaisons peptidiques après les AA
aromatiques ou quelquefois les AA apolaires
Tyr, Phe, Try
II.5- les hormones peptidiques
1- hormone hypophysaire
La vasopressine qui possède une action anti-diurétique (9
AA)
2- hormones hypothalamiques
- La somatostatine : 2 chaînes (14 AA et 28 AA); elle a
une action inhibitrice sur plusieurs hormones dont
l’insuline et le glucagon
- La TRH : tripeptide
3- hormones pancréatiques
- insuline : hormone hypoglycémiante formée de
2 chaînes A (21 AA) et B (30 AA) liées par des
ponts disulfures
- lipides : lipoprotéines
- phosphate : phosphoprotéines
ADN transcrit : A T C G
ARNm créé :U A G C
IV.2.2- synthèse d’une protéine
La seconde étape de la synthèse d’une protéine est
la traduction de l’ARN messager en une séquence
d’acides aminés représentant une protéine
Autrement dit , il faut donner une signification à
une suite de bases; en associant à un triplet de
bases ou codon un acide aminé, il devient possible
de traduire une molécule d’ARN messager en une
séquence d’acides aminés c’est-à-dire une protéine
La traduction a lieu au niveau des ribosomes par
des ARNt chargés avec les AA correspondants.
La fixation des ARNt se fait par reconnaissance
moléculaire entre le triplet de nucléotides de
l’ARNm (codon) et le triplet de l’ARNt (anti-
codon).
On peut distinguer 3 étapes successives :
- l’initiation
- l’élongation
- la terminaison
IV.2.3- exemple
L’illustration suivante montre les 2 brins d’une
molécule d’ADN; ces derniers sont
complémentaires
Le brin codant est situé en bas
Le brin codant de la molécule d’ADN est alors
transcrit en ARN messager
Enfin, la molécule d’ARN messager peut être
traduite en une séquence d ’acides aminés à l’aide
du code génétique suivant
A-U-G donne la méthionine, puis C-G-U
donne l’arginine, G-C-U l’alanine, etc.… et U-
A-A le codon stop
Cette séquence d’acides aminés forme la
protéine qu’il fallait synthétiser
brin non codant AT G C G T G C T TAA
Brin codant TA C G C A C G AAT T
TRANSCRIPTION
ARN messager A U G C G U G C U U AA
TRADUCTION
Protéine Met – Arg – Ala - Stop
IV.3- synthèse des protéines
Dans la réalité, un brin d’ADN est très long et contient
de l’information pour synthétiser un grand nombre de
protéines
Une partie du brin codant de l’ADN correspondant à
une (et une seule) protéine est appelée un gène, le
brin codant d’ADN est donc une juxtaposition de
gènes
Afin de pouvoir distinguer les différents gènes
présents, ceux- ci sont séparés par des indicateurs
« stop »; les stops font partie du code génétique
Comme les protéines sont générées à partir d’une
molécule d’ARN, il est commode de définir un
gène comme étant une partie d’une molécule
d’ARN située :
- soit entre le début de la molécule et un stop
- soit entre deux stops
Ceux-ci expliquent pourquoi sur l’exemple
précédent, la synthèse est arrêtée au bout de trois
acides aminés : la suite de l’ARN messager U-A-
A, est un marqueur stop
V- MODIFICATIONS POST-
TRADUCTIONNELLES
V.1- Généralités
Les protéines subissent d’abondantes
modifications covalentes pendant et après leur
synthèse. Celles-ci vont de la simple
protéolyse contrôlée à l’ajout covalent de
groupements énormes
Ces modifications peuvent servir
- à la régulation de l’activité des protéines
- à leur étiquetage pour qu’elles soient
reconnus par des partenaires métaboliques ou
par des systèmes de dégradation
- à les ancrer dans une membrane
- à les faire participer à des cascades de
signalisation
- à leur adressage pour qu’elles se rendent au
bon endroit dans la cellule
- à définir une identité immunologique
Les modifications post-traductionnelles qu’on
peut rencontrer dans une protéine sont :
Glycosylation en N et en O
- les glycoprotéines sont composées de protéines
liées de façon covalente à des sucres , qui
peuvent contribuer à leur stabilité, leur
adressage, leur solubilité, ou faciliter l’adoption
d’une structure
- les chaînes glucidiques de glycoprotéines sont
dites liées en N ou en O selon leur site d’ancrage
• Liées en O : les sucres sont ancrés sur
l’oxygène du groupement hydroxyle de la
sérine, thréonine, hydroxylysine (collagène);
le sucre accroché à l’hydroxyle de la sérine
ou la thréonine est le N acétyl galactosamine
• Liées en N : les sucres sont ancrés sur l’azote
du groupement aminé de l ’asparagine; le
sucre qui contacte l’asparagine est le N acétyl
glucosamine
Les structures liées en N ou en O sont très
différentes. Les chaînes liées en O sont plus
courtes et plus variables que celles en N et
ne contiennent la plupart du temps qu’un ,
deux, ou trois résidus glucidiques
Les chaînes en N peuvent former de
véritables arborisations
• Rôle de la glycosylation