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Politique éducative

et financement de l’éducation
au Maroc

Claude Tibi

Paris 1976
Institut international de planification de l’éducation
Le financement des systèmes éducatifs :études de cas nationales-7
Dans cette collection (autres titres à paraitre)

Etudes de cas nationales


1. Financingand educationalpolicy in Sri Lanka (Ceylon)
J. Hallak
2. Développementéconomique et aspectsfinanciersae la politique d'éducation en Tunisie
C.Tibi

3. hoblems of financing the Thaieducationalsystem dunng the 1960s and 1970s


N. Bennett

4. Educationalpolicy and its financialimplications in Tanzania


Ta Ngoc Châu and Françoise Caillods

*5. Educationalfinanceand educationalreform in Peru


George Andrews Hay

'6. Financement et politique éducative :le cas du Sénégal


Ta Ngoc Châu et Françoise Caillods

*l. Politique éducativeet financementde 1'éducationau Maroc


Claude Tibi

*8. Economie et enseignementà Madagascar


Philippe Hugon

Etudes de cas spécifiques


1. The financialaspects offirst-leveleducation in Iran
J. Hallak,M.Cheikhestani and H.Varlet
2. Systèmes de prêts aux étudiants en Scandinavie
M.Woodhail
3. financingpublic first-leveland second-leveleducation in the U.S.A.
W.Z.Hirsch

4. ûrganizationand financingof selfhelpeducation in Kenya


J.E. Anderson
5. Aspects financiersdu système de prêts aux étudiants en Colombie
C.Tibi

*6. Le financementde l'enseignement public et privé du premier degré au


Olmeroun oriental
A. Labrousse
*l. Le financementde la formation professionnelle et technique
en Colombie :l'expérience du SENA
C.Tibi

*a. Financing first-leveland second-leveleducation in Nepal


Nakalantha Ra0 Padhye

*Ne peut être obtenu qu'à I'IIPE.


Composé et mis en pages dans les ateliers de
1'IIPE. 7-9 rue Eugène-Delacroix, 75016 Paris
Maquette de couverture : Dominic Toulec-Marten

Imprimé en Suisse par l'Imprimerie du Journal de Genève


@ Unesco 1976
Buts et méthodologie des recherches
de I'IIPEsur
le financement des systèmes éducatifs

L'origine de cette recherche, entreprise depuis le début de 1970, est


dans une interrogation sur les possibilités réelles qu'auront les pays
en voie de développement de financer leurs objectifs éducatifs au cours
de la IIe Décennie du développement en raison, notamment, du haut
niveau de dépenses déjà> le plus souvent, atteint, de la hausse constante
des coQts unitaires et de la concurrence croissante que le financement
des investissements productifs, le remboursement de la dette ou toutes
autres dépenses prévisibles vont vraisemblablement faire aux dépenses
d'éducation au cours des années à venir, à l'intérieur m ê m e des budgets
publics.
A partir de cette interrogation, les buts de cette recherche sont
extrêmement larges et dépassent le cadre strict d'une étude sur les
techniques de financement ; il s'agit successivement :
- d'explorer le poids réel des contraintes financières probables sur le
développementdes systèmes éducatifs jusqu'au début des années 1980,
- d'étudier les différents modes de financement susceptibles d'accroître
les ressources et de définir une stratégie du financement des systèmes
éducatifs mieux adaptée aux réalités sociales et économiques,
- d'analyser certaines solutions alternatives (nouvelles structures des
systèmes éducatifs, utilisation des différentes technologies, etc. )qui
pourraient, soit en réduisant les coûts, soit en améliorant l'efficacité
de l'action pédagogique, contribuer à un meilleur ajustement des
objectifs éducatifs et des ressources qui peuvent leur être consacrées.
E n dehors de ces buts extrêmement concrets et qui correspondent aux
problèmes réels auxquels sont confrontés les responsables des plans
éducatifs, le rassemblement des données doit permettre d'apporter des
éléments de réponse à des questions plus théoriques touchant, par
exemple, aux types de corrélations qui peuvent exister entre les dépenses
d'éducation et le niveau de développement économique entre le niveau
des dépenses et le mode de financement, entre le niveau des coûts uni-
taires et le développement du système éducatif, etc.
Compte tenu des objectifs sus-indiqués, les travaux entrepris sont de
deux ordres :
(i) des études de cas nationales qui ont pour but l'analyse rétrospective
(1961-71) et prospective (1980 ou au-delà) des dépenses d'éducation
Buts et méthodologie

et des coûts du système éducatif dans un échantillon de pays aussi


large et représentatif que possible ; ces études doivent permettre
de situer, ainsi qu'il a été dit, d'une part l'importance et la nature
des contraintes financières prévisibles dans le cadre général de
l'évolution économique et de l'évolution des finances publiques,
d'autre part, le niveau et les formes alternatives possibles du déve-
loppement des systèmes éducatifs ; ainsi, les études de cas natio-
nales traitent non seulement du financement et des coûts mais aussi
des politiques d'éducation qui peuvent réellement être mises en
oeuvre dans les pays étudiés,
~~

--
(ii) des études de cas spécifique: qui portent, d'une part, sur les diffé-
rents modes possibles de financement (centralisé, décentralisé,
public, privé, etc.) et, notamment, sur les modes originaux suscep-
tibles d'apporter des ressources supplémentaires et, d'autre part,
sur les solutions pédagogiques nouvelles qui entraberaient une
réduction des coûts.
Les travaux ainsi entrepris par l'IIPE, avec l'accord des Etats membres
de l'Unesco concernés, sont effectués avec la collaboration étroite de
spécialistes nationaux appartenant aux administrations publiques ou aux
universités ; ils constituent, dans beaucoup de cas, une oeuvre conjointe
de l'Institut et des pays intéressés, menée pour le bénéfice c o m m u n des
deux parties et de la communauté internationale. Les études de cas
seront publiées sous la forme de monographies dans la collection inti-
tulée 'Financement des systèmes éducatifs' et qui comprendra deux
séries, l'une consacrée aux études de cas nationales, l'autre aux études
de cas spécifiques.
L e projet fut élaboré par Raymond Poignant, ancien directeur de
l'Institut, et mené à son terme sous sa direction. Bien que certaines
études de cas aient nécessité plus de temps que prévu, l'Institut consi-
dère que leur publication présente un intérêt considérable pour les admi-
nistrateurs, planificateurs et chercheurs dans le domaine de l'éducation.
L a mise en oeuvre de cette ambitieuse étude requiert des moyens
financiers qui ne pouvaient étre dégagés à partir des ressources de base
de l'Institut fournies par l'Unesco : 1'IIPEexprime sa gratitude aux
Etats et aux organismes divers qui, par leurs généreuses contributions
financières volontaires, lui ont permis d'engager et de poursuivre ce
projet, notamment la SIDA (Organisme suédois d'aide au développement
international), la NORAD (Service norvégien de développement interna-
tional), la DANIDA (Agence danoise d'aide au développement international),
1'ACDI (Agence canadienne de développement international), la République
d'Irlande, et la Fondation Ford, Notre gratitude va également aux Etats
membres et aux spécialistes nationaux qui ont accepté de coopérer avec
1'IIPE à la réalisation de ces études. L'on notera que, pour ce qui
concerne certaines études signées par des consultants non m e m b r e s de
l'IIPE, leur publication par l'Institut international n'implique pas,
nécessairement, que celui-ci souscrive à tous les jugements de valeur
qui y sont exprimés.
Préface

Cette étude de Claude Tibi sur le financement de l'éducation et la


politique éducative au Maroc examine le cas d'un pays qui, tout en
étant assez bien doté sur le plan des ressources naturelles et en ayant
connu globalement une certaine croissance économique de 1960 à 1972,
s'est heurté à différents problèmes dans le développement de son
système éducatif.
D è s l'indépendance, des objectifs précis avaient été fixés en ce qui
concerne l'enseignementprimaire :
-- généralisation de l'enseignement,
unification des pouvoirs organisateurs, des structures et des

- programmes,
arabisation des programmes et généralisation du recours à l'arabe

- c o m m e langue d'enseignement,
marocanisation du personnel enseignant.
Si l'unification et la marocanisation ont pu effectivement être assurées
depuis déjà de nombreuses années, on peut dire que pour l'arabisation
une voie intermédiaire a été choisie qui laisse à la langue française
une part importante dans les deux dernières années de l'enseignement
primaire ; cette situation s'explique dans une assez large mesure par
les problèmes rencontrés dans la marocanisation du personnel ensei-
gnant du secondaire, laquelle représente une condition nécessaire
(mais non suffisante) de l'arabisation des programmes à ce niveau.
Quant à la généralisation de l'enseignementprimaire, elle apparaît,
après vingt ans d'indépendance, c o m m e un objectif à long terme et
la complexité des problèmes à régler pour y parvenir, est perçue de
plus en plus nettement depuis quelques années.
E n premier lieu, le développement de la scolarisation se heurte à
des difficultés techniques importantes dans les zones d'habitat dispersé
et à réseau de communication insuffisant, l'importance des migrations
internes venant d'autre part compliquer le problème. U n très grand
nombre de filles, notamment en milieu rural, ne sont pas touchées par
la scolarisation ou sont retirées relativement tôt des écoles pour des
raisons socio-religieuses. L a demande d'éducation est faible dans
certaines zones, pour différentes raisons : existence d'un charnage
intellectuel croissant, longueur et issue incertaine des études, coût
d'opportunité et coût monétaire de la scolarisation des jeunes en
milieu rural, motivations et attitudes des parents vis-à-vis de la
scolarisation, etc. Il n'est pas facile enfin d'analyser l'impact réel
sur l'évolution de la scolarisation primaire de la politique poursuivie
par les responsables en matière d'offre d'éducation. Quoi qu'il en
soit, il apparaît nécessaire de procéder à une étude approfondie des
facteurs de blocage de la scolarisation, de clarifier les objectifs
concernant le développement de la scolarisation en milieu rural, de
définir les solutions techniques les plus appropriées pour l'accueil
des enfants dans les zones difficiles et, en définitive et plus générale-
ment, d'envisager une réforme globale de l'enseignementprimaire.
A u niveau de l'enseignementsecondaire, qui a connu de nombreuses
réformes de structure depuis l'indépendance (orientation repoussée à
la fin du ler cycle, disparition de l'enseignement technique 'moyen',
transformation du 2 è m e cycle technique en une filière parallèle au
2 è m e cycle de l'enseignement général, etc. ), l'unificationest pra-
tiquement assurée à présent, mais la marocanisation du personnel
enseignant reste encore un objectif assez lointain en dépit des efforts
accomplis dans ce domaine ; les progrès de l'arabisation, d'autre
part, sont étroitement liés à ceux de la marocanisation.
L e développement rapide des effectifs de l'enseignement secondaire
a créé en effet des besoins très importants en enseignants et diverses

-
solutions, à court et long terme, ont été adoptées pour y faire face :
Un nombre important d'enseignants du primaire, parmi les plus
qualifiés, ont été transférés dans le secondaire pour prendre en

- charge l'enseignementgénéral dans les premières années d'études.


L'assistance technique étrangère (et notamment française)a été

- utilisée de façon systématique pour 'boucher les trous'.


Les autorités ont mis en place une Ecole normale supérieure (ENS)
destinée à former des enseignants pour le ler et le 2 è m e cycle,
mais il ne s'agissait pas là d'un effort supplémentaire par rapport
aux Facultés de Lettres et de Sciences, étant donné que les étudiants
de l'ENSétaient aussi inscrits dans ces dernières et y suivaient les
cours dispensés aux autres étudiants. L a création de l'ENS avait
en fait pour objectif d'attirer vers l'enseignementun certain nombre
d'étudiants en leur proposant une bourse avantageuse (et bien entendu,
de leur donner une formation pédagogique) ; elle ne permettait pas,
évidemment, de résoudre le problème causé par l'insuffisance du
nombre de bacheliers dans les disciplines scientifiques.
En 1972173, on se trouvait ainsi dans une situation telle que la pro-
portion des enseignants marocains, dans le secondaire général tech-
nique, était seulement de l'ordre de 61 % pour le ler cycle et de 40 70
pour le 2 è m e cycle ; ces taux moyens cachaient d'autre part des déficits
extrêmement importants et m ê m e critiques dans certaines matières :
5,6 70d'enseignants marocains en physique et chimie, et 9,6 70en
mathématiques dans le 2 è m e cycle. A u lieu de se stabiliser ou m ê m e
de régresser, le nombre des enseignants français n'avait fait qu'aug-
menter depuis l'indépendance.
L a mise en place récente des Centres pédagogiques régionaux devrait
Préface

maintenant permettre d'envisager une solution, en ce qui concerne les


enseignants du ler cycle, pour le début de la prochaine décennie. 11
reste cependant à régler le problème de la formation des enseignants
du 2 è m e cycle, la formule de l'ENS ayant montré ses limites.
Au total, un effort global de modernisation, d'adaptation et de
nationalisation de l'enseignement secondaire (procédures et modalités
d'admission ; structures, filières et contenu de l'enseignement ;
renforcement de l'enseignement des sciences, nationalisation du corps
enseignant, etc. )apparaît indispensable.
L'enseignement supérieur, enfin, n'a connu sa crise de croissance
qu'à partir de 1969, avec l'augmentation du nombre de bacheliers et,
au cours des cinq années qui ont suivi, ses effectifs se sont accrus de
18 qo par an en moyenne. Cette évolution a été accompagnée, d'autre
part, par une croissance significative de la proportion des étudiants
choisissant les études de droit et d'économie, de sciences et de
médecine et par une baisse importante de l'orientation vers les études
littéraires. U n grand nombre d'étudiants marocains, d'autre part,
poursuivent des études à l'étranger (et principalement en France),
pour des raisons qui ne sont pas toujours liées à l'absence de certaines
formations au Maroc. O n peut ajouter enfin que les abandons et les
redoublements sont extrêmement élevés, notamment dans les Facultés
de Droit, Economie et Lettres, si bien que la production en diplômés
est encore relativement restreinte en dépit de l'ampleur des effectifs
globaux. Au total, il semble que l'enseignement supérieur se soit
développé sans se diversifier suffisamment et sans qu'une attention
suffisante ait été accordée aux besoins de l'économie. L e problème
de fond reste donc, ici encore, la réforme de l'enseignement supérieur,
mais il s'agit là d'un domaine particulièrement complexe et sensible.
Si l'on examine enfin l'évolution des ressources consacrées à
l'enseignement, on constate que les dépenses courantes du Ministère
de 1'Education nationale sont passées de 20 à 25 70du budget général
de fonctionnement entre 1962 et 1972. E n proportion du PIB, les
dépenses totales du Ministère se sont maintenues autour de 4 70 entre
1962 et 1970, puis ont légèrement augmenté pour passer à 4,5 % en
1972. O n peut donc noter une certaine modification de l'allocation des
ressources en faveur de l'éducation. Il faut ajouter cependant que
cette évolution générale s'est accompagnée d'une diminution sensible
de la part des dépenses du Ministère consacrées à l'enseignement
primaire et d'un accroissement très important de celles du secondaire
et du supérieur (ce sont les crédits consacrés à ce dernier niveau qui
progressent le plus relativement, notamment en raison du développement
rapide des bourses accordées aux étudiants). Cette modification assez
sensible de l'allocation des ressources entre les différents niveaux
d'enseignement traduit la priorité grandissante accordée aux ensei-
gnements secondaire et supérieur.
O n peut conclure avec Claude Tibi que si le développement futur du
système éducatif nécessite certainement des ressources financières
très importantes, il ne pourra pas être simplement une extrapolation
des tendances passées, la réforme du système constituant une condition
Réface

nécessaire de son développement.


L'IIPE tient à remercier les autorités marocaines et en particulier
les spécialistes des Ministères de l'enseignement primaire et secon-
daire, de l'enseignement supérieur et du Secrétariat dIEtat au Plan
pour l'aide efficace qu'ils ont bien voulu apporter à l'auteur dans la
préparation de cette étude.

H a n s N. Weiler
Directeur, IIPE
Table des matières

PARTIE 1 - LA CROISSANCE ECONOMIQUE : A N A L Y S E DE


LA PERIODE 1960-1972 ET ELEMENTS DE
PROSPECTIVE . . .. . ..... . . . .................... 13

1. L'évolution économique du Maroc depuis 1960.. . . ........ 15

A. L a croissance globale et le développement


de la production..................,................ 15
B. L a formation brute de capital fixe.., ..., ... . ..... . .. 26
c. L a population active..... .......................... 33
D. Les échanges extérieurs et la balance des
paiements ........................................ 36
E. Les recettes et les dépenses publiques ........ .... . . 43

II. L'évolution économique du Maroc après 1973 ...., .. . .... 48

A. Les grandes orientations et les objectifs du


plans de développement 1973-1977 . .. . . . . . . ....... . . 50
B. Evaluation du Produit intérieur brut et des
recettes publiques courantes d'ici à 1982 , , ., , , . , , ... 58

PARTIE II - LE DEVELOPPEMENT ET LE FINANCEMENT


DU SYSTEME EDUCATIF : ANALYSE DE LA
PERIODE 1960-1972 ET ELEMENTS DE
PROSPECTIVE..... ........ ................... . 67

1. L'évolution du système d'enseignement au Maroc


depuis 1960 .......................................... 69

1. L'évolution des effectifs par niveau et type


d I enseignement ....................................... 69

A. Les organismes, les structures et la politique


de l'enseignement des organismes . .. .. . . . . . .. . ... .. 69
B. L'enseignement primaire ... ... . . .. . ... .. .. ... . .. .. 74
Table des matières

C. L'enseignement secondaire général


et technique ..................................... 102
D. L'enseignement supérieur......................... 126
E. L'enseignement spécialisé ........................ 133

2. L a croissance des dépenses d'éducation et leur


financement . les coûts unitaires ...................... 138

A . L'enseignement primaire ......................... 139


B . L'enseignement secondaire ....................... 144
C. L'enseignement supérieur......................... 150
D. Autres dépenses en capital financées par le
Ministère de 1'Education nationale ................. 155
E . Les dépenses d'éducation ......................... 156

II. Les perspectives d'évolution du système éducatif


d'ici1982 ......................................... 162

1. L'enseignement primaire ............................. 162

A . L'évolution des effectifs .......................... 162


B. Les besoins en enseignants........................ 169
C. Les besoins en salles de classe.................... 174
D. Les dépenses .................................... 174

2. L'enseignement secondaire ........................... 180

A. L'évolution des effectifs .......................... 180


B. L a production de bacheliers ....................... 187
C. Les besoins en personnel enseignant ............... 188
D. Les besoins en salles de classe.................... 193
E. Les dépenses .................................... 193

3. L'enseignement supérieur ............................ 198

A . L'utilisation actuelle des cadres dans l'économie


marocaine....................................... 198
B . Les perspectives d'évolution de l'enseignement
supérieur ....................................... 199
C. L e bilan des besoins et des ressources ............. 202
D. Les dépenses .................................... 202

4. Les formations spécialisées .......................... 207

A . L a formation agricole ............................ 207


B . Les autres formations spécialisées ................ 210

5. Bilan général........................................ 215


6. Quelques éléments de conclusion ...................... 224
Annexe .................................................. 229
PREMIgRE PARTIE

La croissance économique :
analyse de la période 1960-72
et éléments de prospective
1. L'évolution économique du Maroc
depuis 1960

A. LA C R O I S S A N C E GLOBALE ET LE DEVELOPPEMENT DE LA
PRODUCTION

L e Maroc a connu, de 1960 à 1972, une certaine croissance écono-


mique puisque sa production intérieure brute a augmenté en moyenne
de 4,l 70 par an au cours de cette période (cf. tableau 1). Pour sa
part, le produit intérieur brut s'est accru un peu plus rapidement à
un taux compris entre 4,2 et 4,3 70 par an, reflétant une progression
de l'activitédes services administratifs (5, 7 % par an) à un rythme
plus soutenu que celui de la production des biens et services productifs.
E n fait, cette évolution ne s'est pas produite de façon régulière et
différents facteurs, internes et externes, ont selon les périodes,
ralenti sinon arrêté ou au contraire accéléré le rythme de la crois-
sance. L'analyse qui va suivre permettra de mieux cerner les carac-
téristiques de ces différentes périodes et d'identifier, dans chaque
cas, les principaux facteurs qui ont joué un rale de frein ou de moteur.

(i) Analyse globale de l'évolution de la production

L'examen du tableau 1 montre que l'on peut distinguer trois grandes


périodes dans l'évolution économique du Maroc de 1960 à 1972.
L a première va de 1960 à 1963 et se caractérise par une indéniable
croissance puisque le taux annuel moyen de croissance de la production
intérieure brute est de 4,7 70. Si l'on tient compte du fait que la popu-
lation, pendant cette période, s'accroissait à un rythme de 2, 7 à
2, 8 70par an, on voit que le revenu moyen par tête a augmenté de
façon significative (on peut ajouter d'ailleurs que, pour la population
marocaine, le revenu par tête s'est développé plus rapidement que ne
l'indiquent les résultats précédents en raison du phénomène de la
marocanisation qui s'est traduit par un transfert de revenus).
L a seconde période, qui va de 1964 à 1967, est caractérisée par un
blocage de la croissance, la production intérieure brute n'augmentant
que de 1, 8 % par an au couqs de ces quatre années. A u total, le recul
du revenu par tête pendant cette période a compensé, à peu près pour

15
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc
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16
L'évolution économique du Maroc depuis 1960

moitié, les progrès obtenus de 1960 à 1963 (compte non tenu des
conséqu ences de la m arocanisation ).
C'est à partir de 1968 que des progrès significatifs vont Btre obtenus,
avec un taux moyen de croissance de 5,6 70par an, et une reprise
sensible de l'amélioration du revenu par tete.
L'évolution constatée au cours de ces trois périodes s'expliquepar
le jeu d'un grand nombre de facteurs parmi lesquels on peut isoler les
plus importants :
- la dépendance de l'économie à l'égard de la production agricole qui
constituait, en 1960, près du tiers de la production intérieure brute ;
-- la faiblesse de l'épargne et de l'investissement, privé notamment ;
les structures de financement de la formation de capital fixe ;
- la dépendance de l'économie vis-à-visde l'extérieur.
L e Maroc est caractérisé par un système agricole dualiste : une agri-
culture de subsistance et une agriculture moderne.
L a première, traditionnelle, comprend des terres exploitées par
près de 70 70de la population active, avec des méthodes à faible pro-
ductivité pour la culture des céréales et l'élevage.
L a production de ce type d'agriculture représentait en 1960 environ
le quart de la PIB ; elle est très dépendante des aléas climatiques,
surtout pour la très grande majorité des terres qui ne sont pas
irriguées.
L'autre agriculture, plus dynamique, exploitée selon des méthodes
modernes, est consacrée essentiellement à la culture des agrumes,
de la vigne, de la betterave à sucre, du coton et du tabac. Sa pro-
duction (environ 7 70de la PIB en 1960) était initialement destinée à
l'exportation et ses exploitants ont été en majeure partie, du moins
pendant de nombreuses années après l'indépendance, des colons
européens qui ont ensuite progressivement quitté le pays à la suite de
mesures successives de reprise des terres.
L a colonie européenne comptait environ 500 O00 m e m b r e s en 1956,
à l'époque de l'indépendance; en 1960, elle ne comptait plus que
300 O00 m e m b r e s et ce chiffre tombe à 100 O00 en 1965 lorsque le
Gouvernement marocain nationalise 250 O00 des 750 O00 ha exploités
par des Européens.
L a perspective de ces nationalisations et l'incertitude qui en a
résulté expliquent en grande partie la fuite des capitaux hors du Maroc
et par suite le faible niveau de l'épargne et de l'investissement privé
de 1960 à 1966.
L e niveau de la production s'en est d'autant plus ressenti que le
départ de la partie de la population qui avait le niveau de vie relative-
ment le plus élevé exerçait un effet déprimant sur la demande.
Pour pallier l'insuffisance de l'investissement privé, un programme
d'investissementspublics fut élaboré et exécuté durant le premier plan
quinquennal de 1960 à 1964. Mais ce plan comptait sur des investis-
sements d'accompagnement du secteur privé qui ne se produisirent
pas au niveau souhaité. L e secteur public dut financer ses investis-
sements par des avances du Trésor et du système bancaire qui c o m -
blèrent les déficits budgétaires avec pour conséquence des pressions

17
Politique éducative et financement de 1'éducation
au Maroc

inflationnistes sur les prix et un amenuisement des réserves en devises.


Aussi les années 1964, 1965 et 1966 furent-elles, par la force des
choses, des années de stabilisation financière nécessaire pour le retour
à une situation plus saine des finances publiques. Elles coihcidèrent
malheureusement avec une période de blocage de la croissance du
secteur agricole, liée aux conditions climatiques (qui, sans être aussi
défavorables qu'en 1961, par exemple, sont restées assez médiocres).
L'année 1968 qui est celle du début du plan quinquennal 1968-1972
fut également celle d'une récolte exceptionnelle qui permit un taux de
croissance de la production de près de 13 70,et qui eut de nombreuses
conséquences favorables (reconstitution des stocks de céréales, distri-
bution de revenus monétaires importants en faveur de la population
rurale, effet de stimulation sur les autres secteurs de l'économie :
industrie, artisanat, bâtiment, transports, commerce, etc. ).
Cette situation favorable a permis d'élever le niveau de l'investis-
sement global. L a plus grande partie des investissements provient
néanmoins encore du secteur public ; ils sont concentrés sur l'irriga-
tion, les transports et les mines tandis que les investisseurs privés
se dirigent vers le tourisme, le bâtiment et l'industrie de transforma-
tion, encouragés d'ailleurs par une politique fiscale et de crédit favo-
rable à ces secteurs.
D'autres difficultés sont liées à la structure de la balance des paie-
ments et au problème des échanges extérieurs. L e Maroc est en effet
très dépendant de l'extérieur dans son processus d'industrialisation ;
chaque phase de développement du secteur industriel se traduit par un
accroissement très sensible des importations sous forme de biens
d'équipement, ainsi que de matières premières et de demi-produits,
en raison du manque d'intégration de l'économie marocaine. C o m m e
les exportations ne se sont pas développées à un rythme très rapide,
cette structure des échanges extérieurs et l'insuffisance des moyens
de paiement en devises ont entraîné, au cours de certaines périodes,
un blocage de la croissance. L a situation a été aggravée certaines
années par le déficit de la production céréalière et par les conséquences
de cette situation sur les échanges extérieurs (baisse des exportations
de blé dur, augmentation des importations de blé tendre).
Cependant, l'un des problèmes majeurs du Maroc est et restera
certainement dans les années à venir, celui de l'emploi.
L a croissance économique, malgré son accélération depuis 1968,
n'a pas été suffisantepour donner du travail à une population dont le
taux de croissance est élevé (il doit atteindre 2, 9 à 3, O y0 par an
actuellement).

(ii) Analyse sectorielle de l'évolution de la production

L'étude de l'évolution de la production des grands secteurs d'activité


permet de mieux préciser la contribution respective de chacun d'entre
eux au développement économique du Maroc.
Jusqu'en 1967, la production agricole n'a augmenté qu'à un rythme

18
L'évolution économique du Maroc depuis 1960

très lent (de l'ordre de 1,5 70à 2 70par an) voilé en grande partie par
les fluctuations annuelles engendrées par les aléas climatiques
(cf. tableau 2). Si l'on se réfère à la croissance démographique, on
comprend alors comment le Maroc est passé de la situation de pays
exportateur net de produits agricoles à celle d'importateur net.
O n peut encore souligner le fait que le taux de croissance du secteur
traditionnel n'a pas dû excéder 1 T0 par an au cours de la m ê m e période.
Les progrès les plus sensibles proviennent donc principalement du
développement des cultures mararchères, des agrumes, de la betterave
à sucre, du coton et des autres cultures industrielles dans le secteur
moderne.
Depuis 1960, des investissements très importants ont été effectués
par 1'Etat dans le domaine de l'irrigation et pour l'accroissement des
rendements agricoles. Bien que l'on ne puisse pas mesurer exacte-
ment leur influence sur la croissance agricole, il semble cependant
qu'ils y ont contribué de manière substantielle, après un délai de
maturation relativement important. Il est certain d'autre part que la
récolte exceptionnelle de 1968 a joué un rôle très important dans la
reconstitution des stocks et des trésoreries et a créé les conditions
d'un nouveau départ pour l'agriculture (cf. tableau 3). L a production
céréalière des années 1969 à 1972 se situe ainsi à un niveau moyen
inférieur à celui de 1968, mais très supérieur à celui des années 1960
à 1967. L a production agricole totale, d'autre part, pourrait dépasser
en 1972 le niveau atteint en 1968.
O n peut analyser les autres secteurs selon la rapidité de leur déve-
loppement.
L'énergie a connu un rythme de croissance rapide de 1960 à 1967
(6,5 70par an) et qui s'est encore accéléré de 1967 à 1972 (8, 5 70par
an). La première période a été celle de grandes réalisations avec
la création d'une industrie de raffinage du pétrole (ce qui a permis
de substituer partiellement des produits locaux aux produits importés)
tandis que pendant la seconde, le secteur de l'énergie a répondu à
l'accroissementdes besoins engendrés notamment par le développe-
ment de l'industrie.
L'industrie de transformation et l'artisanat se sont développés à un
rythme relativement faible de 1960 à 1967 avec un taux d'à peine
3, 7 Y0 par an. O n estime que l'artisanat seul, qui représentait
environ un quart du secteur "Industrie de transformation et artisanat''
vers 1960, a connu, au cours de cette période, un taux de croissance
qui n'excède pas 3 70par an. Après 1967, le rythme de la croissance
du secteur s'accélère et s'élève à 5,4 Y0 par an en moyenne entre
1967 et 1972, ce développement rapide étant essentiellement imputable
aux industries alimentaires, de l'habillement et des matériaux de
construction. L'amélioration de la situation des agriculteurs et la
reprise des investissements publics sont les deux principaux facteurs
responsables de ces progrès.
L e bâtiment et les travaux publics ont connu une progression annuelle
un peu irrégulière mais le taux moyen de croissance a atteint 7, 6 Y0
par an pendant les deux périodes 1960-1967 et 1967-1972. Cette

19
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc
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L'évolution économiquedu Maroc depuis 1960
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21
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

évolution est en fait liée à celle des investissements qui concernent


d'ailleurs plus la branche des travaux publics que celle du batiment
(en raison de l'importance de l'effort de 1'Etat dans le domaine de
la construction de barrages, de routes, de ponts, etc. )et à l'intérieur
m ê m e de la branche bâtiment plus la construction de logements que
les autres types de constructions.
L e commerce : Les marges commerciales ont varié à peu de chose
près c o m m e la production de biens et services. O n peut remarquer
d'ailleurs que le secteur commercial était déjà relativement développé
dès 1960, en liaison notamment avec la présence d'une forte mino-
rité européenne dans ce pays.
Les transports et services se sont surtout développés autour du
tourisme aussi bien dans sa branche transports que dans sa branche
hatellerie. Les progrès de la production agricole à partir de 1968
ont également joué un rale significatif dans la croissance de ce secteur.
L e service 'logement urbain' est comptabilisé dans ce secteur et a
connu une croissance importante à la suite des investissements réa-
lisés dans le domaine de l'habitat (la rentabilité élevée des investis-
sements immobiliers, surtout dans les deux plus grandes villes du
pays, a entraihé un développement important de la construction à
usage locatif).
L e secteur des mines enfin s'est développé a un rythme très faible :
1 70en moyenne de 1960 à 1967, puis 3, 5 ' 7 de 1967 à 1972. Si pour
l'ensemble de la période, la production de phosphates s'est accrue à
peu près au m ê m e rythme que la PIB, la production de la plupart des
autres minerais (cf. tableau 4)n'a cessé de diminuer, en raison de
leur faible compétitivité sur les marchés extérieurs. Un certain
nombre de mines, d'autre part, sont en voie d'épuisement ou n'ont
que des ressources limitées. Il faut ajouter cependant que cette
analyse effectuée sur la base de valeurs ajoutées calculées à partir
des prix de 1960, ne rend pas compte des fluctuations en valeur de
la production. Ces dernières ont été assez notables et l'on peut
remarquer qu'en 1973, le Gouvernement marocain a pu tripler le
prix des phosphates à l'exportation en raison de la position de mino-
rité qu'il exerce sur les marchés extérieurs (le Maroc est le 2 è m e
producteur mais le ler exportateur mondial de phosphates). Cette
évolution s'est évidemment traduite par un accroissement très im-
portant des recettes publiques.

(iii) Etude de l'évolution de l'équilibre global des ressources et des


emplois

L'analyse de l'origine et de l'affectation des biens et services selon les


différentes catégories d'utilisation permet de préciser et d'expliquer
certains des changements intervenus au cours de la période étudiée.
D e 1960 à 1963, la consommation globale (ménages et administration)
augmente à peu près au m ê m e rythme que le produit intérieur brut
(cf. tableaux 5 et 6). C o m m e la formation brute de capital fixe s'accroît,
pour sa part, à un rythme nettement plus rapide, il en résulte un certain

22
L'évolution économique du Maroc depiris 1960
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24
L’évolution économique du Maroc depuis 1960
25
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

déséquilibre qui se traduit notamment par un déficit croissant de la


balance commerciale. L e déficit des échanges extérieurs en matière
de biens et services passe ainsi de 2,2 à 3, 8 % du produit intérieur
brut. Les difficultés qui résultent de l'accroissement des investisse-
ments au niveau du financement local se traduisent par un accroisse-
ment de la masse monétaire et par des tensions inflationnistes ; sur le
plan des échanges extérieurs, la conséquence est une diminution rapide
des réserves en devises.
Les mesures d'assainissement et d'austérité budgétaire prises à
partir de 1964 entraîhent une diminution relative de la consommation
des administrations, et un certain recul des investissements. 11 en
résulte une amélioration rapide du déficit commercial avec l'étranger
qui ne représente plus que O, 9 70du produit intérieur brut en 1966.
L a part des exportations dans le PIB remonte d'ailleurs sensiblement,
sans retrouver cependant le niveau atteint en 1960.
A partir de 1967, les progrès de la production sont de nouveau très
sensibles. L'amélioration de la situation monétaire et financière, sur
le plan intérieur et extérieur, et l'impulsion créée par la récolte de
1968 permettent un nouveau développement de la formation brute de
capital fixe qui passe de 11, 9 70du PIB en 1966 à 13, 3 70en 1972. L e
développement des exportations ne suit malheureusement pas le rythme
de la production et reste m ê m e inférieur à celui des importations, si
bien que le déficit commercial tend à augmenter de nouveau, mais en
restant cette fois dans des limites acceptables (1,5 70du produit
intérieur brut en 1972). L a consommation des administrations enfin
reprend un rythme de croissance supérieur à celui de la production de
biens et services.
Ces remarques montrent la marge de manoeuvre relativement limitée
dont dispose le Maroc qui se trouve pris d'une part entre une structure
de production encore très dépendante de l'agriculture(elle-même sou-
mise à des aléas importants) et qu'il importe de diversifier et d'inté-
grer le plus vite possible et d'autre part une faiblesse persistante de
ses échanges extérieurs dont le déficit tend à s'aggraver rapidement
dès que le processus d'industrialisation dépasse un certain rythme.
Nous verrons plus loin cependant que la situation de la balance des
paiements s'est améliorée considérablement depuis 1960 grâce à la
croissance des rapatriements de salaires provenant des travailleurs
marocains à l'étranger et au développement du tourisme. D'autre
part, l'augmentation massive des prix du phosphate à l'exportationen
1973 ne manquera pas de produire des effets très salutaires sur la
balance commerciale, accroissant considérablement la capacité
d'importation du Maroc et autorisant une accélération du rythme de
déve1oppe m ent industriel,

B. LA FORMATION BRUTE DE CAPITAL FIXE

Nous avons déjà vu que la formation de capital a connu un niveau rela-


tivement peu élevé puisque le taux d'investissement n'a atteint que
13, 3 70en 1972 contre un peu plus de 10 y. en 1960. L e tableau 7

26
L’évolutionéconomique du Maroc depuis 1960
27
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

présente la répartition des investissements entre secteur public et


secteur privé qui n'est malheureusement disponible, S O U S forme colIl-
plète, qu'à partir de 1965.
O n peut constater que la part du secteur public dans la formation
brute de capital fixe a nettement diminué de 1965 à 1970 puisqu'elle
est passée de 79 70à 60 70au cours de cette période. Cette situation
est due à la stagnation des investissements des entreprises publiques
et au recul de ceux des collectivités locales qui ne disposent que de
ressources limitées. L'Etat, pour sa part, a pris une importance
croissante puisqu'il assurait à lui seul la moitié des investissements
en 1971-1972 contre 35 70environ en 1960. On peut noter enfin un
progrès très sensible des investissements privés à partir de 1966, qui
explique à lui seul près des deux-tiers de l'accroissementde la for-
mation de capital entre 1965 et 1970. O n peut donc dire que, depuis
1965, les investissements privés ont pris le relais des investissements
publics et que le développement des dernières années n'est imputable
que pour une part limitée à l'action de 1'Etat.
Il serait évidemment intéressant d'étudier la ventilation de ces
investissement s par secteur d'activité. Malheureu sement, les données
relatives à ce sujet ne se rapportent qu'aux seules dépenses de 1'Etat.
Compte tenu de l'importance de ces dernières, il a paru utile de les
regrouper au sein du tableau 8.
O n peut remarquer tout d'abord, que tout au long de la décennie, les
investissements effectués dans le domaine de la production ont été
pius importants que ceux effectués en faveur des équipements collectifs
et sociaux. Cette tendance s'est d'ailleurs accentuée de plus en pius
puisque la part des investissements productifs dans l'ensemble est
passée de 56, 5 y. à plus de 84 70entre 1960 et 1970.
L'analyse de la structure des investissements productifs montre
qu'une priorité importante a été accordée 3 l'agriculture. Cette ten-
dance est allée d'ailleurs en s'affirmant sans cesse si bien qu'en 1970,
les investissements en faveur de l'agriculture représentaient près de
50 y. de la formation brute de capital fixe de 1'Etat. Il s'agit là d'une
politique délibérée menée en faveur de la modernisation et du déve-
loppement du secteur agricole par construction de barrages, travaux
d'irrigation, défense et restauration des sols, reboisement, etc. O n
peut constater d'autre part le développement spectaculaire des inves-
tissements de 1'Etat en faveur du tourisme. Cette branche a d'ailleurs
connu un développement remarquable et présente un grand intérêt
pour le Maroc, principalement dans le domaine des recettes en devises
mais aussi en matière de création d'emplois.
L'examen des investissements collectifs et sociaux montre que
l'éducation n'a pas reçu une très grande priorité : la part de la forma-
tion de capital en faveur de l'éducation dans l'ensemble est tombée de
7, 8 y. en 1960 à 5, 8 y. en 1970. L a tendance constatée est encore plus
nette si l'on raisonne non plus sur les résultats annuels mais sur des
moyennes portant sur des périodes de trois ou quatre ans.
L e tableau 9 permet enfin d'étudier la structure des investissements
par nature et leur évolution en volume. O n peut noter ie rOle

28
L'évolution économique du Maroc depuis 1960

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Tableau 8. Ventilation des investissements de 1'Etat par secteur
(en millions de DH prix courants)

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Ser :ces
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dont Tohr.ibrIie (O, 2) (5,6) (30,O)

TOTAL 1 187,3 463,4 910,O

II. Investissements collectifs et


sociaux
Education 25, 9 47, 3 62,O
Santé publique 5, 8 18,3 6,0
Autres 112, 8 105,O 98,O

TOTAL II 144, 5 170, 6 166,O

TOTAL GENERAL 331, 8 634,O 1076, O

Source : Ministère des Finances.

Tableau 9. Formation brute de capital fixe (en millions de DH - prix


courants)
1961 1965 1970 1971
Matériel et outillage 400 580 1210 1130
Bâtiment 280 320 5 10 590
Travaux publics 370 540 890 900

TOTAL 1050 1440 2 610 2 620

Indice du volume de la
Formation brute de capital fixe
Matériel et outillage 106 125 225 203
Bâtiment 107 114 173 184
Travaux publics 115 159 243 239

TOTAL 109 133 2 16 2 10

Source : Secrétariat d'Etat au Plan.

29
Politique éducative et financementde l'éducation
au Mkroc

prédominant joué par le matériel et l'outillage d'une part (en liaison


notamment avec le développement du potentiel industriel) et par les
travaux publics d'autre part ( c o m m e suite à la politique menée par
1'Etat en faveur de l'agriculture et de l'amélioration de l'infrastructure).
Ces deux postes sont d'ailleurs ceux qui ont connu le développement le
plus rapide et le tableau 9 montre que les investissements globaux ont
plus que doublé en volume entre 1960 et 1971.

(i) L e financement des investissements

L e tableau 10 retrace le compte de capital de la nation et montre c o m -


ment le financement des investissements a été assuré. Il importe de
noter à cet égard que l'épargne est estimée, par solde, soit avec une
marge d'erreur qui peut être assez importante. C o m m e par ailleurs,
les variations de stocks correspondent principalement aux variations
de stocks de céréales, il est plus prudent de raisonner sur des chiffres
d'épargne corrigés de ces variations de stocks (rappelons en effet que
l'épargne est définie c o m m e l'écart entre le produit intérieur brut et
la consommation globale). Il est enfin préférable de ne pas accorder
trop d'importance aux variations de l'épargne d'une année à l'autre
mais d'examiner surtout son évolution à long terme.
L'analyse du tableau 10 montre que l'évolution de l'épargne a été
l'élémentprimordial qui a permis le développement des investisse-
ments, tout au moins pendant la période 1961-1969. Il est en effet
particulièrement intéressant de noter l'importancedes sorties de
capitaux privés jusqu'en 1969, sorties qui, le plus souvent, n'ont pas
été compensées ou ont été à peine équilibrées par les apports de capitaux
publics en provenance de l'extérieur. Globalement, ces derniers n'ont
donc fait que compenser une fuite des capitaux internes due au départ
de la population étrangère et aux craintes qu'inspirait la situation de
l'économie marocaine. Cette fuite de capitaux a d'ailleurs été parti-
culièrement importante certaines années (et notamment en 1964, 1965
et 1966) et résulte des tensions qui se sont manifestées à cette époque
dans l'économie et qui se sont traduites par des mesures d'austérité
budgétaire, une situation difficile en matière de balance des paiements
et une certaine faiblesse de la monnaie marocaine.
D e 1960 à 1963, l'épargnene s'est accrue que lentement en raison
notamment de l'importance croissante des déficits budgétaires pendant
cette période (cf. tableau 11). L a situation ne commencera à s'amé-
liorer à cet égard qu'en 1964, après les mesures d'austérité budgétaire
et de stabilisation financière prises par 1'Etat. Cette faiblesse de
l'épargne nationale, aggravée c o m m e nous venons de le voir, par des
sorties de capitaux, a amené le Maroc à faire appel de façon croissante
à l'aide extérieure. Les apports de capitaux extérieurs ont ainsi
représenté en moyenne près de 18 70des ressources au cours de cette
période. D e 1960 à 1964, les réserves en devises ont très sensible-
ment diminué et ont ainsi servi à financer la formation de capital, en
raison du déficit des échanges extérieurs et du déséquilibre de la balance

30
L'évolution économique du Maroc depuis 1960
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32
L'évolution economique du Maroc depuis 1960

des paiements. L e niveau des réserves en devises atteint ainsi un


niveau critique en 1964, ce qui explique les efforts des autorités
marocaines pour les reconstituer, en 1965 notamment, par appel à
des ressources extérieures : ces dernières représentant 35 70des
besoins en capitaux pour l'année en question. Cependant, si la politique
suivie par les responsables a réussi à réduire sérieusement les déficits
budgétaires et à améliorer la situation des réserves, elle ne semble
pas, en revanche avoir obtenu de résultat positif contre la fuite des
capitaux privés. C'est seulement à partir de 1967 que les sorties
nettes de capitaux privés pourront être ramenées à des proportions
plus raisonnables et en 1970 qu'apparart le premier solde positif corres-
pondant à ce poste.
C'est également à partir de 1967 que les administrations dégageront
une épargne positive. Grâce à la situation économique particulière-
ment favorable de l'année 1968 et à l'accroissement général de l'acti-
vité entrahé par le niveau très élevé de la récolte, l'épargne nationale
a enfin pu sortir de l'état de stagnation qu'elle avait connu tout au long
de la première moitié de la décennie. Depuis 1968, d'autre part, la
situation des réserves en devises n'a pas cessé de s'améliorer grâce
à l'effet conjugué de l'amélioration de la situation intérieure et
extérieure.
Bien que l'accroissementde l'épargne se soit effectué moins rapide-
ment que celui de la production, du fait de la croissance rapide de la
consommation, il a permis néanmoins de limiter et m ê m e de réduire
légèrement la part des ressources extérieures dans le financement de
l'investissement.
Malgré l'augmentation du taux de formation brute de capital fixe, en
effet, la part des ressources extérieures dans le total, qui repré-
sentait en moyenne annuelle, près de 18 qo entre 1960 et 1966, ne
représente plus, entre 1967 et 1970, qu'un peu plus de 13 %.
Certaines remarques doivent cependant être faites en conclusion :
- L'épargne reste encore à un niveau relativement limité, ce qui
explique les problèmes posés par le développement des investis-

- sement s.
L'épargne nationale a été, ces dernières années tout au moins,
sensiblement supérieure à l'épargne intérieure en raison de l'im-
portance croissante des rapatriements de salaires provenant des
travailleurs marocains se trouvant à l'étranger. C'est ainsi que,
dans la balance des paiements, le solde net des revenus du travail
et du capital est passé de DH 100 à 450 millions entre 1960 et
1972. O n voit ainsi apparaître l'une des principales conséquences
positives de l'émigration des travailleurs.

C. LA POPULATION ACTIVE

O n dispose de renseignements relativement récents sur les caractéris-


tiques de la population marocaine grâce au recensement démographique
de 1971 (le précédent remontait à 1960). Les résultats de ce recensement

33
Politique éducative Pt finanre-mentde i'tduca;ioon
au Maroc

qui vont être analysés plus bas, portent sur la population totale du
Maroc, sans distinction de nationalité.
L'examen du tableau 12 montre tout d'abord la jeunesse de la popu-
lation : plus de 46 Y0 de la population a moins de 15 ans et près de
56 70moins de 20 ans.
L'analyse de l'activité de la population demande un rappel préalable
des définitions qui ont été retenues dans le recensement.
Les actifs correspondent à deux catégories de personnes, les actifs
occupés et les chômeurs :
- les actifs occupés sont ceux qui travaillaient au moment du recen-
sement quels que soient leurs revenus ;
- les chômeurs sont ceux qui étaient en âge d'activité (15 ans et plus)
au moment du recensement, ne travaillaient pas et cherchaient un
emploi.
Il s'agit donc des définitions très restrictives, mais usuelles, concer-
nant le chômage et la population active.
L a population active atteint près de 4 millions de personnes, soit un
peu plus de 26 Y0 de la population totale ; elle est à 35 % urbaine et à
65 y0 rurale ; la plus grande partie des actifs enfin sont des h o m m e s
(85 70du total).
L a proportion des chômeurs déclarés est relativement faible puis-
qu'elle ne représente que 8, 7 "I, de la population active (quel que soit
l'âge). Il faut remarquer toutefois que l'importance du chômage est
liée à la définition retenue. D'autre part, le recensement a été effectué
au cours du mois de juillet, période au cours de laquelle l'emploi est
très élevé dans le secteur agricole (moissons) et où certaines activités
spécifiques peuvent résorber partiellement le chômage urbain (conserves,
pêche, commerces divers, etc. ). Plus de la moitié des c'ri8u:eurs
cherchent du travail pour la premiére fois, ce qQi montre bien q:ie le
charnage frappe en premier lieu les j-eunes(56 ?O des chômeurs ont de
15 à 24 ans), et le chômage est beaucoup plus accentué en milieu urbain
(15 70de la population active) qu'en milieu rural (moins de 5 70); dans
ce dernier cas, cependant, la notion de chômage est très difficile à
définir. U n autre aspect du sous-emploi est mis en valeur par l'exploi-
tation des questionnaires du recensement : 700 O00 personnes environ,
soit près de 18 91, de la population active, ont travaillé moins de six mois
au cours de l'année précédant le recensement, trandis que les deux-
tiers seulement de la population active ont été occupés pendant dix mois
ou plus au cours de cette année. L a durée moyenne du chômage semble
enfin très longue, puisqu'elle dépasse six mois pour 55 70des chefs de
ménage qui sont à la recherche d'un travail.
L e tableau II en annexe indique les taux d'activité et de chamage par
sexe et par groupe d'âge en 1971 et permet d'illustrer l'importance
relative du chômage déclaré chez les jeunes. L'évolution des taux
d'activité (actifs occupés + chômeurs) entre 1960 et 1971 est retracée
dans le tableau 13. Les progrès de la scolarisation ont entrahé une
légère baisse de l'activité entre 15 et 19 ans chez les h o m m e s , mais
l'on constate assez curieusement une évolution en sens inverse chez
les femmes. Au total, les taux d'activité ont augmenté assez sensible-
ment dans l'ensemble, sauf pour les personnes âgées de 60 ans et plus.

34
L 2iiolution économique du Maroc depuis 1960

Tableau 12. Répartition de la population selon le sexe et l'âge, 1971

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10-14 1 101 701 984 869 2 086 570 13,8
15-19 744 199 705 688 1449 887 9, 6
20-24 498 509 546 273 1 044 782 6, 9
25-20 401 632 502 285 903 917 6, 0
30-34 386 781 492 697 879 478 5, 8
35-39 388 889 419 645 808 534 5, 3
40-44 349 329 387 762 737 091 4, 9
45-49 265 098 229 643 494 741 3, 3
50-54 269 ?EL1 -
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60-64 175 554 194 686 370 240 2,4
65-69 100 533 85 413 185 946 1, 2
70 et plus 122 302 128 693 250 995 1, 7
75-79 49 266 37 139 86 405 O, 6
80-85 54 460 55 059 109 519 O, 7
85-89 15 960 9 820 25 Ï80 O, 2
90-94 17 721 14 400 32 121 O, 2
95 et plus 10 149 6 325 16 474 O, 1
TOTAL 7 585 905 7 567 901 15 153 806 100,O

Source : Recensement général de la population et de l'habitat, 1971 -


Résultats du sondage au 1/10, Secrétariat d'Etat au Plan.

Tableau 13. Taux d'activiténets par groupe d'âge et par sexe

1960 1971
Tranche d'âge H o m m e s F e m m e s Ensemble H. F. E.
15-19 ans 62,O 9, 7 36,5 58, 9 16, 6 38, 3
20-24 ans 82, 1 7,4 40,8 85, 2 13,5 47, 7
25-59 ans 86, 6 8, 8 46, 9 95,O 12, 8 52,4
60-64 ans 80, 7 9,2 42, 5 63, O 7,6 33, 8
65 ans et plus 64,4 6, 3 38, O 33,4 3, 8 19, 3

Source : cf. tableau 12.

35
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

Tableau 14. Répartition de la population active par grand secteur


(en milliers)

1960 1971
Secteurs 70 %
~ -
Agriculture et pêche 1 691,01 67,2 2 025,O 53,4
Industrie et bâtiment 288,2 11,5 617,l 16, 3
Commerce 223, 5 8, 9 271,l 7,2
Administrations, 312, 8 12,4 876,6 23, 1
services et
transport

TOTAL 2 515,5 100,O 3 789,8 100, O


~ ~- ~~

1. 1 231, 5 milliers de f e m m e s aides familiales, non comprises dans


ce total pour le rendre comparable avec celui du recensement de
1971.
Source : cf. tableau 12.

L'analyse de la répartition de la population active par secteur


(cf. tableau 14) montre l'importance très grande que joue encore le
secteur agricole, malgré la baisse relative très importante survenue
entre 1960 et 1971. Il faut rappeler toutefois la signification limitée
que l'on peut accorder à la notion d'emploi dans l'agriculture. Dans
les autres secteurs, l'emploi a augmenté en général de façon très
importante et notamment dans l'industrie, le bâtiment, l'adminis-
tration ,et les services.
i

D. LES ECHANGES EXTERIEURS ET LA BALANCE DES


PAIEMENTS

(i) Analyse globale

L'évolution de la balance des paiements (cf. tableau 15) de 1960 à 1972


peut être analysée globalement de la façon suivante :
Après une brusque détérioration du solde commercial en 1961 et
1962 due à la très mauvaise récolte de 1961, on assiste à une amélio-
ration progressive jusqu'en 1965. Cette évolution favorable est due
à une stabilisation des importations entraihée par la normalisation de
la situation agricole et par des mesures de limitation (contingents,
forts droits de douane) frappant les achats de biens de consommation
à l'étranger.

36
L'évolution économique du Maroc depuis 1960
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Après 1965, les importatioris s'accroissent trcs wte, cornme suite
au processus d'industrialiuatinr!, Isndis que les exportations ont beau-
coup de mal à se développer en raison de difficultés rencontrées sur
les marchés extérieurs.
Cependant, le solde net des services et transferts qui est resté
positif tout au long de la décennie, a connu une croissance remarquable
à partir de 1966 après avoir fluctué autour d'une moyenne de DH 240 2.
250 millions par an entre 1961 et 1965. Cette croissance est due,
essentiellement aux recettes du tourisme et au rapatriement des
revenus des travailleurs marocains à l'étranger.
E n conséquence, le solde des opérations courantes a connu, après
la brusque détérioration des années 1961 et 1962, une amélioration
progressive jusqu'en 1964 où il est devenu positif. L a situation se
détériore de nouveau en 1967 puis évolue ensuite de façon très irré-
gulière, en liaison avec les variations de la balance commerciale.

(ii) Analyse détaillée

a. Les échanges commerciaux

Les échanges commerciaux seront étudiés par grands groupes de


produits et en isolant, dans chaque cas, les produits Ou sous-groupes
de produits qui jouent un rôle déterminant.

b. Les exportations

Les exportations de produits alimentaires (cf. tableau 16) constituent


une proportion significative du total des exportations. Parmi eux, les
agrumes occupent une place très importante puisqu'ils représentaient,
en 1972, un peu moins de 15 Y0 du total des ventes à l'étranger. L a
croissance des exportations d'agrumes a été assez sensible de 1960 à
1968, puis elle a connu un coup d'arrêt à la suite de la concurrence
sévère que le Maroc doit affronter de la part des pays du Marché
C o m m u n , ou associés au Marché C o m m u n .
Les ventes de conserves de poissons qui représentent des recettes
non négligeables, n'ont pas progressé depuis 1964, alors que le marché
des tomates a connu une expansion assez sensible, mais qui semble
freinée depuis 1970, en raison de la concurrence croissante des pays
méditerranéens ici encore. L a chute des exportations de vins après
1964 s'explique par la fin de l'accord liant le Maroc à la France.
Les exportations de produits bruts et de demi-produits sont dominées
par les ventes de phosphates qui constituent près du quart des expor-
tations totales. Après une croissance rapide de l'ordre de 8 70par an
en moyenne entre 1960 et 1964, les exportations de phosphates ont eu
tendance à plafonner et leur part dans les exportations totales a m ê m e
diminué entre 1964 et 1970. L a situation s'est toutefois considéra-
blement modifiée depuis en raison de la croissance de la demande et

38
L'évolution économique du Maroc depuis 1960
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39
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

de la position dominante occupée par le Maroc, qui a été en mesure de


tripler le prix du phosphate à l'exportation à la fin de l'année 1973.
Les exportations rassemblées sous la rubrique 'Autresproduits'
comprennent :
- des produits miniers (zinc, manganèse, fer, cuivre) dont le volume
des ventes est affecté par le déclin de la production du fait de
1' épuisement des gisements,
- des produits agricoles (pommes de terre, légumineuses, etc. ),
- des produits manufacturés (cuir, chaussures, confections, etc. ).
Au total, malgré une certaine diversification des exportations, les
produits-clés restent les phosphates, les agrumes, les primeurs et les
conserves de poisson.

c. Les importations

Les importations de biens alimentaires ont connu une évolution assez


irrégulière au gré des récoltes. Leur part dans le total des impor-
tations a cependant eu tendance à diminuer légèrement entre 1960 et
1972 (cf. tableau 17).
Les achats de céréales manifestent une tendance conjoncturelle à
l'accroissement après chaque mauvaise récolte, mais l'on peut noter
aussi une tendance à l'augmentation en longue période en liaison avec
la croissance démographique.
E n 1964 et 1965, un brusque relèvement du cours mondial du sucre
a considérablement augmenté la valeur des achats correspondants.
Ces derniers ont ensuite diminué sensiblement grâce aux progrès de
la production locale à partir des betteraves.
Les importations de produits énergétiques ont relativement peu
augmenté jusqu'en 1968 puis se sont ensuite développées assez sensi-
blement. Cette stabilisation relative cache d'ailleurs une modification
de la structure des achats : jusqu'en 1963, on importait surtout des
produits raffinés, essence et fuel, mais par la suite, et du fait de
l'installation d'une raffinerie dans la région de Casablanca, les impor-
tations de pétrole brut augmentent brusquement tandis que celles des
produits raffinés diminuent.
L a part des produits bruts et demi-produits dans le total des impor-
tations est passée de 27 70en 1960 à plus de 39 % en 1972. L'évolution
des achats dans ce secteur est directement liée aux progrès de l'indus-
trialisation et montre la dépendance de l'économie marocaine vis-à-vis
de l'extérieur.
L a m ê m e évolution peut être observée pour l'importation des biens
d'équipement dont la part dans le total passe de 13 à 16 70entre 1960
et 1963, se stabilise en 1964 et 1965 puis s'accroît de nouveau pour
dépasser largement 20 q0 au cours des trois années 1970, 1971 et 1972.
L'importation de produits finis pour la consommation n'a pas cessé
de diminuer depuis 1960. P o u r plusieurs produits cependant, et notam-
ment les textiles d'habillement, et les voitures automobiles, la baisse
constatée est en partie artificielle. E n effet, la production locale s'est

40
L'évolution économique du Maroc depuis 1960
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Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

substituée aux importations pour ces produits, mais ce processus s'est


traduit par une augmentation très sensible des achats des produits bruts
et demi-produits qui rentrent dans la fabrication des biens en question.
Au total, cette évolution s'est surtout traduite par un transfert interne
et une modification de la structure des importations. C o m m e la con-
sommation locale a beaucoup augmenté, l'impact global de ces mesures
sur les importations a été dans le sens d'un accroissement sensible.

iiii) Les autres opérations courantes

L'ensemble de ces opérations a permis certaines années d'équilibrer


le déficit commercial et m ê m e d'obtenir un solde courant positif
(cf. tableau 15).
Les recettes proviennent essentiellement du tourisme et des rapa-
triements de revenus des travailleurs marocains à l'étranger. Les
recettes touristiques nettes, qui étaient pratiquement nulles en 1960-
1961, représentent en 1972 DH 460 millions, tandis que le poste des
revenus du travail a vu son solde passer de DH 220 à 570 millions
entre 1961 et 1972.
L e solde des revenus du capital a été constamment négatif de 1961 à
1972 du fait du rapatriement de leurs bénéfices par les investisseurs
étrangers.

(iv) Les opérations en capital

L e solde des investissements privés, relativement faible, n'a pas


dépassé DH 80 millions jusqu'en 1969 ; il s'est légèrement accru par
la suite.
L'aide publique extérieure, en revanche, a été substantielle. Jus-
qu'en 1964, elle a été en moyenne de DH 230 à 240 millions. Elle
augmente ensuite assez sensiblement et son montant moyen atteint près
de DH 650 millions au cours des années 1970, 1971 et 1972.
Cette situation n'a pu aller sans un gonflement du poste de l'amortis-
sement de la dette publique dont le solde est passé de DH 36 millions
en moyenne annuelle entre 1960 et 1964, à DH 340 millions pour 1971
et 1972.
Les sorties de capitaux relatifs au remboursement de la dette ont
dépassé depuis 1971 les sorties relatives aux transferts de résidents
et aux désinvestissements qui représentaient avant cette date le solde
négatif le plus important dans les opérations en capital. L e poste des
transferts des résidents et désinvestissements reste cependant très
largement négatif et représentait des sorties annuelles moyennes de
l'ordre de DH 240 millions pour la période 1970, 1971 et 1972, après
s'être situé à un niveau plus élevé de 1964 à 1966.
A u total, les réserves en devises qui avaient augmenté en 1960, n'ont
cessé ensuite de se détériorer jusqu'en 1964 où elles ont atteint un
niveau critique. L a politique de stabilisation décidée à cette époque

42
a permis de les reconstituer petit à petit et avec quelques difficultés,
au début tout au moins ; la variation des avoirs est constamment
positive depuis 1968.

E. LES RECETTES ET LES DEPENSES PUBLIQUES

(ij Les recettes de 1'Etat

L e tableau 18 indique l'évolution des recettes consolidées de 1'Etat par


catégorie d'impôts. Leur poids dans le PIB, qui était de l'ordre de
14 '7 au cours des années 1960, 1961 et 1962 a augmenté sensiblement
pour atteindre et m ê m e dépasser légèrement 19 70pour les années
1969 et 1970. Cette progression semble s'être stabilisée en 1971 et
1972.
L'analyse des impôts par nature montre que la part des impôts sur
le revenu (19 en 1972) reste encore relativement limitée. L'accrois-
sement enregistré dans les recettes relatives aux impôts sur le revenu
provient de la croissance économique, mais aussi d'un meilleur recou-
vrement des impôts sur les traitements à partir de 1965 notamment.
O n peut ajouter toutefois que l'impôt agricole reste d'un montant très
limité et varie relativement peu.
Les impôts et taxes sur la production, la consommation et les tran-
sactions ont augmenté eux aussi, mais moins rapidement que l'ensemble
des recettes, alors que les droits et taxes à l'importation et à l'expor-
tation représentent à la fois le poste le plus important et celui dont les
recettes se sont accrues le plus vite, grâce d'ailleurs à l'introduction
de nouveaux impôts.
Outre les impôts directs et indirects, 1'Etat tire des revenus subs-
tantiels du produit de ses domaines et des monopoles et entreprises
publiques (Office Chérifien des Phosphates notamment).

(ii) Les dépenses de 1'Etat - les dépenses courantes


O n ne dispose malheureusement pas de données sur les dépenses
courantes de 1'Etat par fonction et l'on sera donc obligé de se limiter
à un examen des dépenses par nature (cf. tableau 19) et à une analyse
du schéma de financement de l'ensemble des opérations de 1'Etat
(cf. tableau 20). O n peut constater que, depuis 1965, les dépenses de
personnel représentent une part constante et égale à 60 environ de
l'ensemble des dépenses courantes. Les évolutions qui se manifestent
dans la structure des dépenses sont très limitées et correspondent 2
un accroissement du poids des intérêts de la dette publique et à une
très légère diminution relative des transferts et des dépenses d'entre-
tien. L'analyse du financement des opérations publiques montre que
l'épargne courante de 1'Etat a très sensiblement augmenté de 1968 à
1970, pour diminuer ensuite de façon assez accusée : cette évolution
s'explique, globalement, par une croissance plus rapide des recettes

43
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc
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L’évolutionéconomique du Maroc depuis 1960
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45
Tableau 20. Financement des opérations du trésor (en millions de DE
prix courants)
-
1
1968 1969 1970 1971 1972

Recettes consolidées 2 842 3 102 3 439 3 571 3 737


Dépenses courantes 2- 613
-- 2 766 2 912 -
3 107 3443
Surplus courant 229 336 52 7 464 294
Dépenses d 'équipement -
962 8- -
1 145 -
1 123 1 s
Déficit global -733 -672 -618 -659 -1 006

Finance m ent
Emprunts extérieurs nets -
135 -
. 192 -
267 -
352 -
3i8
A long terme 220 241 188 204 258
A moyen terme 5 3 38 47 40
A court terme -90 -53 41 101 20
Banque centrale -
273 -
202 -
170 -
-89 -
312
Autres ressources extérieures a -
2 78 -
182 -
396 -
376
dont emprunts 216 319 193 182 326
Accroissement des dépôts 269 13 -20 268 50
Autres -161 - 54 10 -54 -
TOTAL 733 672 618 659 1 006

1. Estimations.

entre 1968 et 1970 qu'après 1970. O n peut ajouter toutefois que


l'augmentation du prix du phosphate à la fin de 1973 a du permettre une
reprise très vive des recettes publiques (le triplement du prix, à coût
plus ou moins constant, implique en effet un accroissement beaucoup
plus important des recettes nettes correspondantes).
Compte tenu de l'augmentation des dépenses d'équipement, le déficit
global s'est élargi considérablement en 1972. L a structure du finance-
ment de ce déficit est assez variable selon les années ; on peut noter
que les ressources extérieures nettes ont pris une part grandissante
de 1968 à 1972, non pas tellement qu'il ait été fait appel bien plus que
par le passé à des emprunts à moyen ou long terme, mais en raison
d'une modification très sensible des apports à court terme. E n
moyenne, au cours des dernières années, les emprunts extérieurs ont

46
L'évolution économique du Mar~ri; ,: iï.. :::w

représenté environ le tiers du financement du déficit global, le reste


ayant été fourni par les ressources intérieures. L e recours à la banque
centrale a marqué une baisse très nette jusqu'en 1971, traduisant une
amélioration progressive des encaisses du Trésor mais n'a pas repris
de façon très sensible en 1972.
Au total, le financement des opérations publiques qui avait manifesté
une tendance très nette 2 l'amélioration jusqu'en 1971, semble avoir été
plus difficile en 1972.

47
II. L'évolution économique du Maroc
après 1973

Après avoir analysé, dans la première section, l'évolution de l'éco-


nomie marocaine de 1960 à 1972, ce qui fournit le cadre de référence
nécessaire à l'étude du développement du système éducatif pendant la
m ê m e période (voir Deuxième Partie), nous allons essayer dans cette
deuxième section, d'examiner les possibilités et les limites du déve-
loppement de l'économie d'ici 1982. Cette esquisse de croissance
devrait permettre de mieux apprécier l'importance des contraintes
d'ordre financier qui pourraient limiter le développement du système
éducatif d'ici 1982.
Il importe cependant d'attirer l'attention sur les difficultés et les
incertitudes que présente la préparation d'une telle esquisse dans le
contexte économique international actuel. D e nombreux facteurs,
d'une très grande importance, et dont il n'est possible d'évaluer ni
l'évolution future, ni les conséquences de l'évolution dans chaque
hypothèse, rendent pratiquement impossible l'élaborationde projections
économiques à long terme. Après avoir explicité la nature et l'im-
portance de ces facteurs, nous indiquerons brièvement les grandes
lignes du plan marocain de développement économique et social
1973-1977, pour présenter ensuite quelques projections très globales,
qui serviront simplement à fixer les idées et qui ne pourront en aucun
cas être considérées c o m m e des esquisses de croissance, étant donné
qu'il est impossible de vérifier leur cohérence.
Parmi les facteurs qui auront une influence déterminante sur l'évo-
lution de l'économie marocaine au cours des prochaines années, deux
peuvent être isolées et examinées rapidement.
L'augmentation des prix du pétrole en premier lieu a plusieurs
conséquences de nature différente. Au niveau des échanges extérieurs
et de la balance des paiements, elle se traduit par un accroissement
très substantiel de la valeur totale des importations (+ 16 à 17 % environ
en année pleine). Nous verrons cependant plus bas que l'équilibre de
la balance commerciale n'est pas menacé, au contraire, en raison des
recettes supplémentaires provenant de l'augmentationdu prix des
phosphates. Si l'on ne risque pas de se heurter à un manque de res-
sources en devises, pouvant limiter la capacité d'importation et le
potentiel de développement du Maroc, en revanche, l'augmentation du

48
L'évolution économique du Maroc après 1973

prix de l'énergie sur le marché intérieur et ses conséquences sur les


prix des autres produits ne manqueront pas de se faire sentir de façon
sensible. L a hausse générale du coût de la vie pèsera de façon très
inégale sur les différentes catégories sociales et affecteraprincipa-
lement les plus défavorisées et notamment la population rurale. Quelles
mesures seront prises en matière de prix agricoles ? Les responsables
marocains seront partagés entre deux préoccupations opposées : d'une
part, élever les prix pour sauvegarder le pouvoir d'achat des paysans
et empêcher le mécontement de se répandre, d'autre part céder le
moins possible aux paysans pour limiter la hausse générale des prix
dans le pays. Les décisions prises auront, en tout état de cause, une
influence notable sur l'évolution économique interne. D'autre part,
l'augmentation du prix de l'énergie et des produits industriels aura
aussi des répercussions importantes sur le schéma de développement
économique : certains projets risquent de perdre leur rentabilité,
tandis que d'autres acquerront au contraire une priorité plus grande.
Il est ainsi vraisemblable par exemple, que l'implantation d'industries
grosses consommatrices d'énergie pourrait être remise en question,
à moyen terme au moins ; en revanche, toutes les possibilités de
production d'énergie nationale seront certainement exploitées. E n fait,
c'est un réexamen total des perspectives et des conditions de la crois-
sance économique et de l'ensemble des projets de développement1 qui
doit être entrepris par les responsables marocains, compte tenu des
conditions nouvelles créées par l'augmentationdu prix de l'énergie.
O n peut ajouter qu'il est difficile de se prononcer actuellement quant
aux conséquences de cette augmentation sur l'évolution économique
internationale, notamment dans les pays d'Europe qui constituent
encore les plus gros clients du Maroc ; si ces derniers devaient con-
naftre une certaine récession au cours des prochaines années, les
exportations du Maroc pourraient en être partiellement affectées. Au
total, s'il est possible d'estimer certaines des conséquences méca-
niques et immédiates de la crise de l'énergie, les plus importantes
d'entre elles ne sont pas encore très claires et elles ne se manifes-
teront pleinement, pour certaines d'entre elles, qu'à moyen terme.
L e second facteur qui aura une influence considérable sur l'évolution
économique du Maroc au cours des prochaines années est le triplement
du prix du phosphate qui a été décidé à la fin de l'année 1973. E n
termes d'échanges extérieurs, cette décision a dû se traduire par une
augmentation très sensible des recettes d'exportation (de l'ordre de
40 70environ), qui dépasse très largement d'ailleurs l'accroissement
de valeur des importations entraîné par la hausse du prix du pétrole
(la première représente à peu près le double de la seconde). Les
effets économiques internes de cette évolution seront moins importants
et moins diversifiés que ceux de la crise de l'énergie. O n aura tout

1. Lors d'un discours prononcé en mars 1974, le Roi Hassan II a


d'ailleurs indiqué que le plan de développement 1973-1977 devait
être revu complètement.

49
Politique éducative et financementde 1 'éducation
au Maroc

d'abord un élargissement de la capacité d'importation qui permettra


de financer plus facilement les achats des matières premières, demi-
produits et biens d'équipement nécessaires en vue du développement
de l'économie marocaine. Par ailleurs, c o m m e les coûts d'extraction
du phosphate n'ont pas dû s'accroftre très sensiblement, les recettes
nettes vont augmenter beaucoup plus que les prix, et il en sera de
m ê m e pour les recettes qui reviennent à 1'Etat. A u total, on assistera
à un élargissement assez sensible des ressources publiques. A plus
long terme, on peut se poser cependant deux questions, auxquelles il
est d'ailleurstrès difficile de répondre dans l'immédiat : quelle sera
l'évolution des prix de la demande, et de la position du Maroc sur le
marché international des phosphates ? Qu'adviendra-t-il du 'Sahara
espagnol' dont on sait qu'il renferme un gisement très important d'une
grande richesse en phosphates (les réserves sont de l'ordre de 2 mil-
liards de tonnes, alors que les exportations du Maroc atteignent
actuellement 13 à 14 millions de tonnes par an). O n peut rappeler que
ce phosphate est déjà exploité à l'heure actuelle par l'Espagne. Il est
bien évident que le 'Sahara espagnol' est d'une importance économique
primordiale pour le Maroc, non seulement par le renforcement de sa
position sur le marché international qu'il obtiendrait si le terrain lui
revenait, mais en sens inverse par l'affaiblissementqui résulterait
pour le Maroc de l'exploitation du gisement par un pays concurrent.
A u total, il est évident que les facteurs qui viennent d'être évoqués
auront une influence considérable sur la croissance économique du
Maroc, sans qu'il soit possible d'évaluer sérieusement ni leur évo-
lution, ni leurs conséquences. O n a assisté sur le marché national
et international à une modification extrêmement importante des prix
relatifs de différents produits qui traduit une redistribution des
'cartes'entre les différents pays et dont il n'est pas possible de pré-
voir les implications à long terme. Il serait donc entièrement hasar-
deux d'élaborer une esquisse de développement dans un contexte aussi
incertain.

A. LES GRANDES ORIENTATIONS ET LES O B J E C T I F S DU PLAN DE


DEVELOPPEMENT 1973- 19 7 7

(i) Les orientations à long terme

Les responsables du plan ont élaboré des perspectives d'évolution à


long terme, basées notamment sur les progrès de l'économie au cours
du plan quinquennal 1968-1972 et ont ainsi considéré qu'un taux de
croissance de 7 en longue période était réalisable. Leurs projections
se fondent sur l'hypothèse que le potentiel de croissance du secteur
agricole est plus important que prévu et ils tablent ainsi sur un pro-
grès annuel moyen de 3, 5 à 4 70dans ce secteur. Une croissance
aussi rapide nécessitera évidemment un développement rapide de la
FBCF (de l'ordre de 10 70en termes réels par an), qui permettrait
d'arriver à un taux d'investissement de 25 0'(" d'ici 15 ans environ.

50
L'évolution économique du Maroc après 197.3

Dans le m ê m e temps, on prévoit un élargissement progressif des


ressources publiques qui devraient représenter 25 % de la PIB en fin
de période. Ces perspectives globales supposent évidemment une
évolution favorable dans tous les domaines. Elles devront être révisées
pour tenir compte des facteurs qui ont été mentionnés plus haut.

(ii) Les objectifs du plan 1973-1977

a. L a production et l'équilibre global des ressources et des emplois

Les tableaux 21 et 22 indiquent l'évolution des grands agrégats au cours


de la période 1973-1977. E n ce qui concerne la Production intérieure
brute on voit que :
Les taux de croissance sectoriels escomptés sont beaucoup plus
élevés qu'au cours de la période précédente. Les responsables du
plan indiquent d'ailleurs qu'il s'agit d'un modèle de croissance
volontariste, fondé sur une politique d'industrialisationtournée vers
l'exportation. Ils notent d'ailleurs : 'C'estdonc un changement de
rythme radical qui ne pourra pas se réaliser sans des mutations et
tensions économiques sociales, mais c'est le prix du décollage éco-
nomique et du passage graduel d'une économie agricole à une éco-
nomie semi-industrielle.'
Les changements attendus sont encore plus manifestes si l'on se
réfère aux performances de l'économie marocaine au cours de la
période 1960-1969 (voir première section : L'évolution économique
du Maroc depuis 1960). Il est certain cependant que les résultats
obtenus de 1969 à 1972 ont montré que le potentiel de croissance
était plus important que prévu.
Les progrès les plus remarquables sont escomptés dans le secteur
industriel (avec un doublement du taux de croissance), mais aussi
dans le secteur agricole.

L a consommation des ménages

L a consommation des ménages devrait s'accroître nettement moins


vite (+ 4, 8 70par an) que la production, afin de permettre de dégager
une épargne suffisante. A ce rythme, le niveau de consommation per
capita augmenterait de 1, 8 70par an environ en termes réels, mais
un problème important reste : celui d'une meilleure redistribution des
fruits de l'expansion. Différentes mesures sont annoncées en vue d'une
action à court terme (aménagement de la fiscalité, lois sociales, poli-
tique d'émigration, programme alimentaire) et à long terme (plani-
fication familiale, éducation et formation, recherche du plein emploi,
aménagement du territoire, etc. ). Elles doivent être notées, car c'est
la première fois qu'un programme global (et assez cohérent) d'action
dans ce domaine est envisagé au Maroc.

51
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

Tableau 21. Tableau général des emplois et ressources


et 1977 (en millions de DH 1969)
- 1969, 1973

Activités 1969 1973 1977

Activités primaires 3 269 3 643 4 201


Activités secondaires 4 217 5 265 7 984
Activités tertiaires 7 484 9 073 11 864
P roduction intérieUr e brute 14 970 17 981 24 049
Importations 3 005 3 821 5 208
Prises sur stocks 407 56 262

TOTAL DES RESSOURCES 18 382 21 858 29 519

Exportations 2 609 2 891 4 219


Consommation des touristes 501 869 1 520
Consommation des administrations 412 523 600
Consommation des ménages 12 279 14 613 17 670
Investissements 2 322 2 861 5 500
Augmentation des stocks 2 59 102 -
TOTAL DES E M P L O I S 18 382 21 859 29 509

Tableau 22. Taux de croissance des emplois et ressources

Taux de croissance
, annuels en pourcentage
Activités 1969-1973 1973-1977

Activités primaires
Activités secondaires
Activités tertiaires
Production intérieure brute
Importations
Prises sur stocks

TOTAL DES RESSOURCES 4,4 7, 8

Exportations 2, 6 10,O
Consommation des touristes 14,7 15,O
Consommation des administrations 6,2 3, 5
Consommation des ménages 4, 5 4, 8
Investissements 5,4 18,O
Augmentation des stocks - -
TOTAL DES E M P L O I S 4,4 7, 8

52
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c. Les investissements

L e montant total des investissements devrait doubler par rapport au


plan précédent (taux d'accroissementde 18 % par an en prix courants) ;
il s'agit là d'un effort considérable qui nécessite, entre autres, un
renforcement de la capacité d'étude et de préparation des projets, un
élargissement de la capacité d'absorption et une planification améliorée.
L a répartition des investissements en valeur et en pourcentage par
secteur et selon les modalités de financement est indiquée dans les
tableaux 23 et 24.

(iii) L e financement des opérations publiques

Les dépenses de fonctionnement de 1'Etat ont été déterminées à partir


de l'évolution des dépenses d'équipement, mais aucun détail n'est
fourni dans le plan sur les méthodes précises qui ont été adoptées.
Si l'on se réfère au tableau 25, on voit que les dépenses de fonction-
nement augmenteront de 9, 6 Y0 par an, mais il est difficile de comparer
leur taux de croissance à celui de la production industrielle brute car
elles sont exprimées en prix courants, de m ê m e que les données sur
les investissements d'ailleurs (alors que les tableaux 21 et 22 sont en
prix de 1969). Les dépenses de personnel sont celles qui augmentent
le plus vite mais, ici en particulier, les données du plan sont déjà
complètement remises en question par l'augmentationde salaire de
20 7' accordée à tous les fonctionnaires au début de l'année 1974.
Les recettes courantes de 1'Etat devraient s'accroftre de près de
12 70par an (cf. tableau 26), traduisant un alourdissement de la taxation.
Les responsables du plan notent d'ailleurs que la structure actuelle de
la fiscalité est inadaptée et que les impôts directs devraient augmenter
plus rapidement que les impôts indirects afin d'accroître la part des
catégories aisées dans le financement des opérations de 1'Etat. Ici
encore, les projections du plan sont complètement remises en question
en raison de l'accroissementdes recettes provenant de l'augmentation
du prix des phosphates.
C e schéma d'évolution des opérations courantes devrait permettre
de dégager un surplus courant en forte augmentation et d'améliorer
la structure de financement des investissements publics (cf. tableau 27).
Au total la part des moyens de trésorerie dans les ressources devrait
diminuer sensiblementnon seulement en pourcentage, mais aussi en
valeur absolue.

(iv) Les échanges extérieurs et la balance des paiements

a. Les échanges extérieurs

L e taux de croissance prévu pour les exportations (en prix constants


de 1969) est de 10 yo, soit plus du double du taux constaté au cours du

53
Politique éducatii)e et financement de 1'éducation
au Maroc
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L'évolution économique du Maroc après 1973
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57
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

plan 1968-1972, et cet objectif a été arrêté en fonction des impératifs


de la croissance et à partir d'une analyse des possibilités de vente 2
l'étranger. Ici encore, il s'agit donc d'un objectif normatif impliquant
un effort soutenu et en particulier une priorité systématique donnée
aux projets de développement orientés vers l'exportation. Les pré-
visions de volume de vente de phosphates à l'étranger sont en très forte
augmentation (23 millions de tonnes en 1977, contre 13, 5 en 1972) ; si
ces prévisions se réalisaient elles donneraient une très forte impulsion
aux exportations, compte tenu de l'accroissementdu prix des phosphates.
Il n'en reste pas .moinscependant que les prévisions d'exportation
devraient être complètement révisées et établies sur la base des prix
de 1974.
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Les importations devraient augmenter de 8 par an environ (en prix
constants de 1969) pour atteindre DH 5 200 millions en 1977. Elles
sont remises en cause complètement par la hausse du prix du pétrole
et par l'inflation mondiale d'une manière générale ; des projections en
prix constants qui peuvent être utiles si l'on veut évaluer l'évolution
du volume des achats à l'étranger, n'ont plus de sens dès que l'on se
trouve dans une période de modification très rapide des prix relatifs ;
d'autre part, les changements des prix relatifs entrament nécessaire-
ment des réajustements des politiques de développement.

b. L a balance des paiements

L'évolution générale de la balance des paiements est retracée dans


le tableau 28. Il s'agit du domaine oh les prévisions sont le plus
affectées par les événements mentionnés plus haut et il ne semble donc
pas nécessaire de commenter les objectifs du plan en la matière.

B. EVALUATION DU PRODUIT INTERIEUR BRUT ET DES RECETTES


PUBLIQUES COURANTES D'ICIA 1982

Il ne s'agit pas ici de présenter des projections économiques, mais


simplement de rechercher le niveau qui pourrait être atteint par le
PIB et les recettes publiques dans différentes hypothèses de crois-
sance. M ê m e pour ce calcul extrêmement simple on se heurte à des
difficultés pratiquement insurmontables dès que l'on veut 'actualiser'
les projections pour les exprimer en prix de 1974 (cette actualisation
est indispensable pour des raisons de cohérence, car les dépenses
d'éducation pour 1977 et 1982 ont été exprimées en prix de 1974 : on
a en effet intégré dans ces projections de dépenses les hausses de
salaires de 20 % attribuées en 1974 à tous les fonctionnaires). Une
véritable actualisation impliquerait que l'on recalcule les valeurs
ajoutées de l'année de départ des projections (1973) en tenant compte
des hausses de prix intervenues en 1973 et 1974, ce qui est impossible
à notre niveau. E n effet, m ê m e si l'impact de l'augmentationde prix
des phosphates est facile à intégrer dans la production intérieure brute

58
L'évolution économique du Maroc après 1973
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59
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

Tableau 28. Evolution des soldes de la balance des paiements


(en millions de DH 1969)

1973 1974 1975 1976 1977

Biens et services -852 -784 -679 -540 -369


dont marchandises -930 -942 -954 -966 -989
voyages 5 10 632 784 972 1206
autres -432 -474 -509 -546 -586
Paiements de transferts 638 670 709 74O 777
dont privés 573 604 643 674 711
publics 65 66 66 66 66
Capitaux non monétaires 358 377 398 420 441
dont privés 130 143 157 173 190
publics 22 8 234 241 247 251
Allocation DTS - - - - -
SOLDE GENERAL 144 263 428 620 849

(elle représente un acroissement de valeur de l'ordre de 8 TO), il n'en


est pas du tout de m ê m e pour l'énergie dont l'effet sur les prix ne peut
être estimé que par l'utilisation d'un tableau d'échanges industriels.
Nous nous s o m m e s donc limités à exprimer les projections en prix de
1973, en utilisant pour cela un indice de prix très estimatif et en admet-
tant que les hausses du prix des phosphates et de l'énergie n'interve-
naient pas au cours de cette année. Lorsqu'on procédera à la c o m -
paraison des dépenses d'éducation et du PIB ou des ressources publiques
courantes en 1977 et en 1982, il ne faudra donc pas oublier que cette
comparaison aura tendance à accroître le poids réel des dépenses
d'éducation.
Trois hypothèses de croissance ont été retenues pour la production
intérieure brute : 5, 5 70,6, 5 y. et 7, 5 70par an (cf. tableaux 29 et 30).
O n a admis d'autre part que la part des ressources publiques courantes
dans la PIB qui était de 18, 7 70en 1973 passerait à 23 70en 1977 et
25 Y0 en 1982, compte tenu de l'impact de l'augmentationdu prix des
phosphates.

60
L’évolution économique du Maroc après 1973

Tableau 29. Evolution de la production intérieure brute


(en millions de DH)

1977 1982

24 950 32 600

25 900 36 500

26 900 38 600

Tableau 30. Evolution des ressources publiques courantes


(en millions de DH)

1977 1982
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5, 5 70 5 740 7 500

6, 5 % 5 960 8 170

7, 5 70 6 190 8 880

61
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66
DEUXIÈME PARTIE

L e développement et le financement
d u système éducatif:
analyse de la période 1960-72
et éléments de prospective
1. L'évolution du système d'enseignement
au Maroc depuis 1960

Cette section est composée de deux chapitres ; le premier est consacré


à l'examen de l'évolution des effectifspar niveau et type d'enseignement
tandis que le second se propose d'étudier la croissance des dépenses
d'éducation et leur financement, ainsi que les coQts unitaires.

1. L'EVOLUTIONDES EFFECTIFS PAR NIVEAU ET TYPE


D'ENSEIGNEMENT

L e système d'enseignement au Maroc est à la fois complexe et diversifié


en ce qui concerne sa structure, les pouvoirs organisateurs et les types
de formation dispensée. D e nombreuses modifications sont en effet
intervenues depuis l'indépendance pour adapter le système aux besoins,
dirersifier les forrlations &ùpensées et ~év.eloppei*la sco~arisation*
O n analysera en premier lieu les structures de l'enseignement et
les organismes qui en ont la charge (pouvoirs publics, mission univer-
sitaire et culturelle française, secteur privé). O n passera ensuite à
l'analyse de chaque niveau et type d'enseignement :primaire, secondaire
(général,normal, technique et professionnel), supérieur, formation des
adultes et enseignement spécialisé.

A. L E S ORGANISMES, LES STRUCTURES ET LA POLITIQUE DE


L'ENSEIGNEMENT D E S ORGANISMES

(i) Les organismes

L e Ministère de 1'Education Nationale joue un rôle prépondérant, mais


un certain nombre d'écoles, instituts et centres de formation profes-
sionnelle sont rattachés à d'autres ministères ou organismes publics.
Ces formations se situent principalement au niveau du secondaire, et,
subsidiairement, au niveau du supérieur.
L a Mission universitaire et culturelle française au Maroc dispense
un enseignement de type français au niveau du primaire et du secondaire.
Ses établissements sont fréquentés par des enfants français et marocains

69
Politique éducative et financementde 1 'éducation
au Maroc

et se trouvent regroupés dans les grandes villes du pays. A la suite de


la diminution progressive de la population française au Maroc, elle a
vu ses effectifs décliner de 40 O00 élèves en 1961/1962 (30 O00 dans le
primaire et 10 O00 dans le secondaire) à 25 O00 élèves en 1970/1971
(13 O00 dans le primaire et 12 O00 dans le secondaire), soit respective-
ment 1 70et 4 70des effectifs scolarisés à ces niveaux. L e reste de
l'enseignement privé, enfin, accueillait en 1970/1971 environ 3,4 70 des
effectifsdu primaire, 6,4 70des effectifs du secondaire.
Dans la suite de cette étude, on sera amené à s'intéresser principale-
ment à l'enseignement public, compte tenu de l'importance limitée des
autres types d'enseignement d'une part, et des informations très limitées
dont on dispose à leur Sujet.

(ii) Les structures de l'enseignement

Les structures actuelles de 1'enseignement sont précisées brièvement


ci-après. Elles peuvent être caractérisées de la façon suivante
(cf. graphique 1) :
- L'enseignement primaire d'une durée de 5 ans, et obligatoire $I partir
de l'âge de 7 ans, donne accès, après l'obtention du Certificat d'études
primaires, à l'enseignementsecondaire.
- L'enseignement secondaire comprend deux cycles : le premier cycle
est un tronc c o m m u n de 4 ans ; le second cycle dure trois ans et
offre une série d'options, dont les unes dans l'enseignement général,
conduisent au baccalauréat, les autres, dans l'enseignement technique,
mènent au diplame de technicien. D'autres ministères, notamment
ceux du Travail et du Tourisme, s'occupent également de formation
professionnelle ; le r61e du secteur privé est négligeable pour ce
type d'enseignement.
- L'enseignement supérieur est dispensé dans les Universités
M o h a m m e d V et Quaraouyine, ainsi que dans des établissements
non universitaires.

(iii) L a politique de développement de l'éducation et ses résulte

L'analyse des changements survenus au cours des 15 dernières années


dans l'organisation, les méthodes et le contenu de l'éducation au Maroc,
et particulièrement l'examen des plans d'éducation et de leurs bilans,
font ressortir à la fois la continuité des principes directeurs de la
politique gouvernementale en ce domaine, et la difficulté de planifier
l'effort de scolarisation de façon à répondre aux fluctuations de la
demande d'éducation.
L e principe de l'obligation scolaire1 'pour les enfants marocains des
deux sexes depuis l'année où ils atteignent l'âge de 7 ans jusqu'à 13 ans

1. Dahir no. 1-63-071 du 25 Joumada II 1383 (13 novembre 1963).

70
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

révolus' s'est traduit dans tous les plans passés par un objectif à long
terme de généralisation de l'enseignement primaire et par l'élargis -
sement de la base de recrutement pour les degrés secondaire et
supérieur.
Face à la diversité des pouvoirs organisateurs, des structures et
des programmes d'enseignement que connaissait le Maroc avant l'indé-
pendance, l'instauration progressive d'un enseignement national unifié
doit être considérée également c o m m e une constante de la politique
d'éducation.
Cet objectif d'unification s'appuie logiquement sur l'arabisationdes
programmes et, parallèlement à la marocanisation progressive du
personnel enseignant, sur la généralisation du recours à l'arabe c o m m e
langue d'enseignement.
Tandis que les deux plans quadriennaux lancés durant la période du
protectorat français étaient essentiellement consacrés aux travaux
d'infrastructure et de développement agricole, le Plan biennal 1958-
-
1959, considéré c o m m e un plan de transition, mentionne explicitement
le développement de l'éducation parmi les objectifs hautement priori-
taires. L'accent est mis sur la formation des maftres et sur les
formations professionnelles et techniques, tandis que le programme
d'équipement est réduit au strict minimum pour l'enseignement supé-
rieur.
Selon ses auteurs, le Plan quinquennal 1960-1964, s'attache à
dégager une politique cohérente de développement tendant à 'libérer le
pays de la dépendance étrangère pour ce qui est des techniciens, des
capitaux et des marchés' et à réaliser l'équilibre entre le secteur
traditionnel et le secteur moderne.
Ces objectifs déterminent logiquement la priorité accordée à l'édu-
cation et les grandes lignes du programme d'action dans ce domaine.
U n effort intensif de formation doit permettre de porter de 38 à 76 70
le taux global de scolarisation. L a nécessité d'adapter l'enseignement
aux réalités marocaines conduit à un programme d'arabisation pro-
gressive et de marocanisation des cadres. Aux investissements prévus
dans les secteurs agricole et industriel correspondent le lancement
d'une campagne d'alphabétisation, et un plan d'extension des ensei-
gnements technique et professionnel. L e bilan en a été assez encoura-
geant, bien que la campagne d'alphabétisation se soit avérée décevante.
L'arabisation se réalise progressivement, mais doit être limitée, dans
le second degré, aux disciplines littéraires et, dans l'enseignement
supérieur, aux Facultés de Lettres et de Droit.
Si le préambule du Plan triennal d'Education 1965-1967 souligne les
'nécessités d'un équilibre entre le développement économique et celui
de l'éducation (qui) font de l'enseignement du second degré un secteur
stratégique' la 'doctrine'de l'enseignement est essentiellement un
rappel des objectifs fondamentaux des plans antérieurs : poursuite de
la politique de généralisation, d'arabisation et de marocanisation ;
l'effort d'unification comporte une nouvelle orientation : l'enseignement
privé est encouragé en vue de diminuer les charges de 1'Etat. Sans
être un constat d'échec, le bilan du Plan triennal et les difficultés qu'il

71
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc
72
L'évolutioii du système d'eriseignement au Maroc depuis 1960
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Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

révèle conduisent à une révision, sinon des principes, du moins des


moyens d'action de la politique scolaire. C'est ainsi que le Plan quin-
quennal 1968-1972 atteindra deux objectifs fondamentaux des plans
antérieurs : l'unification de l'enseignement primaire est achevée et
l'enseignement moderne de type marocain rassemble tous les effectifs
de l'enseignementpublic ; d'autre part, dans l'enseignement primaire
public, la marocanisation du personnel enseignant et administratif est
pratiquement totale depuis la rentrée de 1970.

B. L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

(i) L'enseignement primaire public

L'évolution de l'enseignement primaire public au Maroc est passée par


diverses phases depuis l'indépendanceet ne peut pas être bien comprise
si l'on ne se réfère pas aux caractéristiques et aux problèmes de la sco-
larisation en milieu urbain et en milieu rural. Encore faut-il recon-
naftre qu'il s'agit là d'une division très schématique car le milieu rural
présente lui-même une très grande diversité quant aux conditions éco-
nomiques, géographiques, démographiques (densité de la population en
particulier), ethniques, etc. D e m ê m e , les conditions à l'intérieur
du milieu urbain présentent une certaine diversité selon que l'on rai-
sonne sur les très grandes villes ou au contraire sur les petites villes
de moins de 5 O00 habitants qui se sont développées très rapidement
entre 1960 et 1971, notamment grâce à l'afflux des migrants provenant
du secteur rural. Nous essaierons de procéder dans chaque cas à une
analyse séparée de la situation en milieu urbain et en milieu rural,
mais il importe de souligner que la répartition des effectifs scolaires
selon ce critère doit être considérée c o m m e approximative. Elle
repose en effet sur la distinction entre deux types d'écoles : écoles
autonomes et secteurs scolaires. En fait les écoles autonomes sont
généralement implantées dans les zones urbaines et les secteurs sco-
laires dans les zones rurales, mais ces critères ne correspondent pas
toujours à ceux qui ont été retenus pour les recensements démogra-
phiques. Il n'y a donc pas recouvrement parfait entre la définition
scolaire et la définition démographique des zones urbaines et rurales.
Les valeurs des paramètres pour lesquelles on sera amené à rapprocher
des données scolaires et des données démographiques (taux d'admission
ou de scolarisation selon le milieu, etc. )devront donc être considérées
c o m m e approximatives.
Nous examinerons tout d'abord l'évolution globale des effectifs
d'élèves de l'enseignementprimaire puis nous passerons ensuite à
l'analyse des principaux facteurs qui expliquent cette évolution : les
admissions nouvelles, étudiées selon le milieu et par sexe, le rende-
ment du processus scolaire examiné lui aussi selon le milieu. Nous
procéderons ensuite à l'étude du corps enseignant puis des bâtiments
scolaires, U n deuxième chapitre, enfin, sera consacré à l'examen des
disparités régionales de scolarisation et à leur évolution au cours des

74
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

années passées. Chaque région comporte des zones urbaines et des


zones rurales, avec des caractéristiques différentes selon le cas,
aussi cette analyse au niveau régional, tout en présentant certains
points c o m m u n s avec l'étude faite en milieu urbain et rural, aura son
originalité propre et mettra bien en évidence la diversité des situations
qui n'apparaît pas sur un simple découpage entre villes et campagnes.

a. L'évolution des effectifs

- Les effectifs globaux


D e 1956/1957 à 1966/1967, les effectifs de l'enseignement primaire
public étaient passés en chiffres ronds de 372 O00 à 1 0 1 3 300 augmen-
tant ainsi à un rythme annuel moyen de 10,6 70 (cf. tableau 31). Cet
accroissement global correspond à trois phases différentes : de 1956
à 1960, l'effort systématique de scolarisation répond à une demande
spontanée d'éducation qui élargit la pyramide scolaire à sa base et
double le volume des effectifs. Pendant la période quinquennale 1960-
1964, le volume global continue à progresser, mais le nombre des
nouveaux inscrits ne s'accroît plus que très lentement. Pendant le
Plan triennal 1965-1967, les effectifs globaux restent pratiquement
inchangés en raison d'une stabilisation des admissions puis d'une baisse
en 1966-1967 provoquée par la décision des autorités de n'admettre au
cours préparatoire que les enfants âgés de 7 ans. A partir de 1967-
1968, enfin, des progrès lents mais réguliers se manifestent de nouveau
si bien que les effectifs globaux s'accroissent de 185 O00 unités environ
en cinq ans (de 1967- 1968 à 1972-1973), soit à un rythme annuel moyen
de 3, 4 70.
Les difficultés de la scolarisation sont expliquées par la 'réticence'
des filles, et par une certaine désaffection pour l'école dans les zones
rurales. E n fait, l'enseignement primaire a déjà touché la majeure
partie des enfants facilement accessibles dans les villes et les grands
centres ruraux. Son expansion se heurte désormais dans les zones
rurales, à un certain plafonnement de la demande, à l'absence de
l'infrastructureéconomique et sociale indispensable à l'école, et à la
dispersion de l'habitat. O n peut rappeler à cet égard qu'en 1960 plus
de 20 O00 douars sur 30 O00 au total comptaient moins de 300 habitants.
O n peut ajouter que beaucoup d'écoles rurales ont été créées dans
des villages de taille limitée où les enfants âgés de 7, 8, 9 ou 10 ans
n'étaientpas encore scolarisés. Lorsqu'elles ont été ouvertes, ces
écoles ont reçu une population importante : il failait éponger l'arriéré
de scolarisation. Mais, au cours des années suivantes, la population
scolarisable ne suffisait plus pour peupler normalement la classe.
Deux solutions s'offraient alors :
- ou bien le maître 'montait'de classe durant cinq ans avec les élèves
qui profitaient de son enseignement ;
- ou bien après deux ou trois années d'études, les élèves devaient se
rendre au village voisin pour poursuivre leur formation.

75
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

Tableau 31. Evolution des effectifs de l'enseignement primaire de 1960 à 1973

1961/ 19631 19651 19661


Niveau Cours 1962 1964 1966 1967
1 Cours préparatoire 237 940 264 638 272 848 231 815
dont nouv. admis. ... 211 153 211 919 170 664
Public II Cours élémentaire 1 170 491 195 376 196 598 203 878
moderne III Cours élémentaire 2 256 938 185 754 191 O99 188 196
IV Cours moyen 1 199 720 164 925 172 398 173 988
V Cours moyen 2 et
fin d'études 71 436 184 369 197 848 198 064
TOTAL 856 525 995 062 1 030 791 1 O01 941

1 Cours préparatoire 5 147 4 658 3 127 3 069


dont nouv. admis. ... 3 733 2 327 2 440
Public II Cours élémentaire 1 2 594 3 300 1768 1 917
originel III Cours élémentaire 2 3 918 3 824 2 296 1 665
IV Cours moyen 1 2 911 3 424 2 329 1736
V Cours moyen 2 et
fin d'études 4 525 4 560 4 295 3 023
TOTAL 19 095 19 766 13 815 1 1 410

1 Cours préparatoire 19 741 15 864 19 429 17 839


dont nouv. admis. ... 13 820 ... ...
II Cours élémentaire 1 14 083 10 440 12 338 12 170
Privé III Cours élémentaire 2 13 958 10 193 1 1 545 10 764
IV Cours moyen 1 13 555 10 797 1 1 527 10 752
V Cours moyen 2 et
fin d'études 13 432 13 178 16 300 15 172
TOTAL 74 769 60 472 71 139 66 697

1Cours préparatoire 262 828 285 160 295 434 258 723
dont nouv. admis. ... 228 706 ... ...
II Cours élémentaire 1 187 168 209 116 210 704 217 965
Ensemble III Cours élémentaire 2 274 814 199 771 204 940 200 625
IV Cours moyen 1 136 186 179 146 186 254 186 476
V Cours moyen 2 et
fin d'études 89 393 202 107 218 443 216 259
TOTAL 950 389 1 075 300 1 115 745 1 080 048

Source : Ministère de l'enseignement primaire, "Annuaires statistiques de l'enseignement

76
L’evolution du système d’enseignementau Maroc depuis 1960

1967 / 1968/ 1969/ 1970/ 19711 19721 19731


1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974
260 565 260 680 261 494 276 143 289 903 297 292 318 805
202 042 194 178 199 454 213 146 223 128 228 154 242 683
193 707 204 984 211 470 218 565 230 532 241 077 250 296
196 482 194 775 202 741 211 836 221 695 234 594 246 449
175 525 183 372 185 306 190 768 200 326 209 353 223 772

205 262 214 140 220 247 224 822 228 851 233 691 244 404
1 031 541 1057 951 1 081 258 1 122 134 1 171 307 1 216 00Ï 1283 726

2 073 1744 1 454


1439 1 466 1118
1 576 1 354 1 159
1261 1219 1140
1 308 1 227 1072

2 285 2 10Ï 1 937


8 503 Ï 651 6 762

18 636 16 889 16 017 14 805 10 176 19 0ÏÏ 17 146


... ... ... ... ... ... ...
1 1 5i8 10 499 9 755 9 800 5 752 10 084 9 300
10 592 9 460 a 880 8 660 5 251 9 212 8 318
10 265 9 488 8 843 8 751 5 153 9 251 8 140

14 122 12 395 1 1 295 1 1 231 Ï 354 12 226 11 301


65 193 58 731 54 790 53 307 33 686 59 850 54 305

281 244 2’79 313 278 965 290 948 300 OÏ9 316 369 335 951
... ... ... ... ... ... ...
206 861 216 837 222 384 228 425 236 284 251 161 259 596
208 335 205 454 212 761 220 496 226 946 243 806 254 i6Ï
181 098 194 087 195 221 199 519 205 479 218 604 231 912

221 669 228 642 233 479 236 053 236 205 215 91; 255 705
1 105 237 1124 333 I 142 810 1 175 441 1 204 993 1 275 85Ï 1337 931

primaire”.

77
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

Dans le premier cas, le recrutement des 'nouveaux'se faisait tous


les cinq ans, tandis que dans le second cas, la scolarisation 'sur place'
était incomplète ou imposait de longs déplacements à tous les enfants
susceptibles de continuer leurs études.
L a répartition des écoles rurales selon le nombre de classes et le
nombre d'élèves (cf. tableau 32) met en évidence d'ailleurs les pro-
blèmes posés par la dispersion de la population ainsi, peut-être, que
les difficultés entralnées par un choix peu judicieux de l'implantation
des écoles dans certains cas.
Les deux-tiers'des écoles rurales ont ainsi deux classes au maxi-
m u m ; par ailleurs, 30 % d'entre elles ont moins de 25 élèves inscrits
et 45 T0 en comptent de 25 à 34. On peut ainsi mesurer les problèmes
posés par la progression de la scolarisation en milieu rural, ce qui
ne manque pas d'être préoccupant étant donné que la population rurale
représente plus des deux-tiers de la population totale.
L'évolution des effectifs en milieu urbain et en milieu rural, enfin,
est retracée dans le tableau 33. O n peut constater la progression
notable qui se manifeste dans les villes (+27, 2 %) entre 1968/1969 et
1972/1973, et le recul qui affecte les effectifs scolarisés dans les
campagnes (-4,4 70)au cours de la m ê m e période. L'année 1973/1974
voit une reprise des effectifs scolarisés dans le secteur rural, mais
l'on ne fait ainsi que retrouver la situation de 1968/1969, avec une
proportion de filles légèrement plus importante d'ailleurs.
A u total, plus de 98 70de l'accroissement des effectifs entre 1968/
1969 et 1973/1974 provient du développement de la scolarisation en
secteur urbain, ce qui met en évidence certaines des caractéristiques
des progrès réalisés au cours des dernières années.

b. Les admissions nouvelles

Pour l'ensemble du pays, les admissions nouvelles se développent à


un rythme relativement lent de 1961/1962 à 1963/1964 (cf. tableau 34),
puis se stabilisent ; la chute brutale que l'on peut constater en 1966/
1967 s'explique par la décision des autorités de ne plus accepter
d'enfants ayant moins de sept ans (il faut signaler cependant que l'état
civil est loin d'être généralisé et qu'il n'est donc pas toujours facile
de connaître ou de vérifier l'âge des enfants). Pendant les trois années
suivantes, les admissions retrouvent, en valeur absolue, le palier
atteint au cours de la période 1962/1963-1965/1966 et c'est seulement
en octobre 1970 que l'on dépasse enfin ce niveau moyen. Les trois
années suivantes voient une poursuite de cette progression à un rythme
relativement lent d'abord, puis plus rapide en 1973/1974.
Si l'on raisonne maintenant en terme de taux d'admission (obtenu en
rapportant l'effectif des nouveaux admis, quel que soit leur âge, à
celui des enfants âgés de 7 ans) on constate une tendance régulière à
la baisse, le taux passant de 55 y0 environ (moyenne des années 1961/
1962 à 1963/1964)à 44,7 70en 1969/1970, puis marquant une très
légère reprise par la suite. E n définitive, moins de la moitié des

78
L’évolution du système d’enseignement au Maroc depuis 1960
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79
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

Tableau 33. Effectifs de l'enseignement primaire par année d'études,


en milieu urbain et rural

1968/1969 1972/1973 1973/1974

Urbain Rural Urbain Rural Urbain Rural

CP Total 143,4 117,3 171,7 118.2 191.7 127,l


dont filles 65,7 20,5 78,2 21,l 88,5 24,8
CE1 Total 24,4 80,5 53, 3 77,2 166,3 84,O
dont filles 55,7 13,1 66, 6 12,7 73,8 15, O
CE2 Total 22, 4 72,4 55,6 66,1 171,3 75, 1
dont filles 52, 1 10,3 66, 1 9,7 74,5 12,l
CM1 Total 19,9 63,4 44,4 55.9 163,6 60, 1
dont filles 49,2 7,8 60,4 7,4 69,3 9,2
CMZ Total 40,2 72,8 67,Z 61,6 180,7 63,7
dont filles 55,l 7.O 66.9 7.1 74,7 8,3

TOTAL 650, 4 406,4 792,3 379,O 873,6 410,1

Ensemble
dont filles 277,8 58,7 338,2 57,9 380,9 69,4

S o w c e : mhiste' S 4 e L'€MI- ++ &ek~td+tn-e, %tfst+ques &Fnseignement;


1968/1969.
Ministère de l'enseignement primaire, Statistiques de l'enseignement
primaire, 1972/1973 et 1973/1974.

80
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc
84
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

enfants qui devraient être admis à l'école y entrent effectivement


actuellement.
Cette analyse est toutefois très globale et il convient d'examiner
l'évolution de la situation en milieu urbain et en milieu rural. O n
constate alors (cf. tableau 35) que depuis 1966/1967 (date à laquelle on
a commencé à discriminer les nouveaux inscrits selon la zone), les
admissions n'ont augmenté que de 7 70en milieu rural après être restées
remarquablement stables jusqu'en 19721 1973, alors qu'elles ont pro-
gressé de 81 % en milieu urbain. Il est certain que la population
urbaine a crû à un rythme beaucoup plus rapide que la population rurale
si l'on se réfère aux résultats des recensements de 1960 et 1971, mais
il n'en reste pas moins que la scolarisation a progressé bien plus
rapidement dans les zones urbaines que dans les zones rurales. Cette
conclusion ressort très nettement d'ailleurs de l'examen du tableau 36
entre 1966/1967 et 1972/1973, le taux d'admission en milieu rural a
baissé, passant de 30, 5 % à 27, 2 70, tandis qu'il s'élevait de 70, 7 70
à 84, 7 70en milieu urbain.
L'évolution a donc été divergente selon le milieu et les écarts ont
eu tendance à s'accroître assez sensiblement. O n peut noter par
ailleurs que, dans les zones rurales, le recul vient uniquement des
garçons, tandis que le taux d'admission des filles (très faible par
ailleurs) reste stable au cours de la période considérée. En zone
urbaine, en revanche, les progrès relatifs se font très légèrement en
faveur des garçons. A u total, une proportion importante (plus de 70 70)
des progrès constatés dans les admissions au cours de la période
étudiée provient de l'accroissementde la scolarisation des filles. Si
presque tous les garçons semblent maintenant scolarisés ou en voie de
l'être en milieu urbain, ce n'est le cas que pour moins d'un garçon
sur deux en milieu rural ; pour les filles d'autre part les écarts sont
beaucoup plus importants et vont de 1 à 7.

c. L e rendement de l'enseignement primaire

Les départs au cours des trois premières années sont encore impor-
tants, ce qui est très préoccupant ; ils représentaient en 1972, 4,4 70
de l'ensemble des effectifs de l'enseignementpublic.
L'enseignement primaire, par son esprit, par ses méthodes, et par
son contenu, représente essentiellement une préparation à l'enseigne-
ment secondaire, et aucune structure scolaire ou non scolaire ne
permet d'accueillir les sortants du cours moyen (4ème et 5ème années)
qui n'ont pas accès au second degré.
L'ensemble des abandons et des sorties a évolué depuis 196411965,
c o m m e le montre le tableau 37.
L'examen de l'évolution des taux d'écoulement à la fin de chaque
année d'études (cf. tableau 38) met en évidence le niveau relativement
peu élevé des taux d'abandon (qui varient entre 4 % et 10 %)et l'im-
portance des redoublements (qui vont de 21 70à 4 9 70). Si l'on examine
d'autre part l'évolution des taux depuis 1964/1965, on constate que les

85
Politique éducative et financement de l’éducation
au Maroc

Tableau 35. Evolution des nouvelles inscriptions dans les écoles urbaines
et rurales de 1966/1967 à 1973/1974

Ecoles Ecoles
urbaines rurales Ensemble

G ... ... ...


1966/1967 F ... ... ...
T ao, 7 -
a9,9 -
170,6

G ... ... ...


i967/196a F ... ... ...
T *l -
95,5 -
202, O

G 59,2 71, 4 130,6


i96a/i969 F 49,O 14, 6 63,6
T -
ioa,2 -
85, 9 -
194, 1

G 63,5 69,1 132,6


1969/1970 F 52, 2 14,6 66,8
T -
11 5,7 -
a3,7 -
199,4

G 69,3 73, O 142, 3


1970/1971 F 56, 1 14,a 70,9
T -
125,4 -
87, 7 -
213,l

G 72, 7 74,2 132.8


1971 /1972 F 60,5 16,O 90,3
T -
133,2 -
90,2 -
223,l

G ... ... ...


1972/1973 F ... ...
T -
139,2 aa, 9
__ 228: i
G .. ... ...
1973/1974 F ... ... ...
T -
146,3 96,4
__ -
242,7

86
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

Tableau 36. Evolution du taux d'admission dans l'enseignement


primaire selon le milieu et le sexe

1966/1967 1972/1973
Garçons Filles Total Garçons Filles Total
70 % % % % 70

Rural 50,4 10,6 30, 5 43, 9 10,5 27,2


Urbain 75,3 66, 0 70, 7 91,8 77, 7 84,7
TOTAL 57, 3 26, 1 41,7 60,O 33, O 46, 5

Tableau 37. Abandons et sorties de l'enseignementprimaire


de 1964/1965 à1972/1973

Abandons au cours
des trois Sorties d
premières années cours moyen
Y Ensemble

1964/1965
à 1965/1966 75 131 60 981 136 112
1965/1966
à 1966/1967 77 562 67 120 144 682
1966/1967
à 1967/1968 58 969 58 167 117 136
1967/l968
à 1968/1969 55 685 61 314 116 999
1968/1969
à 1969/1970 56 263 67 495 123 758
1969/1970
à 1970/1971 53 225 73 863 127 088
1970/1971
à 1971/1972 48 597 68 425 117 022
1971 /1972
à 197211973 51 924 69 832 121 756

1. Non compris les élèves admis dans l'enseignement secondaire.

87
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc
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88
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

Tableau 39. Taux de promotion, de redoublement et d'abandon selon


l'année d'études et le milieu de 1965/1966 à 1966/1967
et de 1971/1972 à 1972/1973

CP CE1 CE2 CMl CM2


~ ~~~~

D e 1965/1966 à 1966/1967

Milieu
Promotion 68, 8 74, 6 68, 3 62, 6 -
Redoublement 26, 7 23, 3 28,3 31,4 49,2
urbain
Abandon 4, 5 2, 1 3J 6, 0

Milieu
Promotion
Redoublement
50, 5
22, 5
67, 8
18,4
61, 8
20, 3
61, 9
23, 3 41,4
-
rural
Abandon 27,O 13, 8 17,s 14,8 -
D e 1971/1972 à 1972/1973

Promotion 73,2 77, 6 67, O 61,7 -


Milieu
Redoublement 23,3 22, 1 29,O 33,4 49, 8
urbain
Abandon 3J O, 3 4,o 4J -
Milieu
Promotion 56, O 69, 9 62, 3 57, 7 -
Redoublement 24, 7 20,O 25, 1 28, 1 47, 1
rural 14,2 -
Abandon 19,3 10, 1 12,6

taux d'abandon ont plut6t eu tendance à diminuer, tandis que les taux
de redoublement ont légèrement augmenté. Cette évolution est due, en
partie, à la part croissante des effectifs scolarisés en milieu urbain
dont les caractéristiques, en matière de redoublement et d'abandon,
sont très différentes de celles des élèves du milieu rural.
Si l'on examine en effet le tableau 39 qui fournit les taux d'écoule-
ment selon le milieu pour les années 1966 et 1972, on constate que :
les taux de redoublement sont, en règle générale, plus élevés en
milieu urbain qu'en milieu rural, tandis que l'on peut constater une
situation inverse, et de façon très accusée, pour les taux d'abandon ;
les écarts ont eu cependant tendance à diminuer en partie entre 1966
et 1972, de façon plus nette d'ailleurs pour les redoublements que
pour les abandons. Il faut signaler cependant que ces taux ne sont
connus qu'avec une certaine marge d'incertitude en raison des
transferts d'enfants des écoles rurales vers les écoles urbaines
liés, soit aux migrations, soit au désir de permettre la poursuite
de la scolarisation lorsque celle-ci n'est plus possible dans l'école
rurale.
E n définitive, il apparaît nettement que le rendement interne est peu
satisfaisant et que le système a eu tendance à s'engorger progressivement

89
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

en raison de l'importance des redoublements. Si l'on compare les


effectifs scolarisés entre les années 1963/1964 et 1972/1973, on cons-
tate que : l'accroissement du nombre d'élèves a été de 220, 9 milliers :
dont redoublants : 146, 3 milliers
dont nouveaux : 74,6 milliers
(nouvelles admissions en progrès de 20, O milliers)

d. L'évolution de l'effectif des enseignants et leur formation

L'objectif prioritaire du dernier Plan quinquennal (1968-1972)a été la


restauration de la qualité de l'enseignement primaire. D e nombreuses
mesures ont déjà été prises à cet effet (réforme et adaptation) de cer-
tains programmes, suppression des classes à mi-temps, augmentation
du nombre d'heures de présence en classe, etc. )dont il serait préma-
turé d'estimer l'impact sur le rendement scolaire. L'effort le plus
important a porté sur la formation et la promotion des maîtres, ainsi
qu'en témoigne le tableau 40.
Cet effort de formation s'est accompagné d'un programme de per-
fectionnement. Dix Centres Régionaux de Perfectionnement Pédago-
gique ont été créés en 1968 et 1969 en vue du recyclage des maîtres,
tandis que 19 Centres d'Animation Pédagogique s'orientent vers la
formation p e r m anente.
Depuis la suppression en 1970 des sections normales de l'enseigne-
ment secondaire, les candidats à l'enseignement du premier degré sont
accueillis dans les Ecoles Régionales d'Instituteurs, à l'issue de la
4 è m e année secondaire. L e personnel en formation est passé de 1 187
en 1966/1967 à 2 622 en 1972/1973 (cf. tableau 1 en annexe).
Après avois baissé de 1962/1963 à 1966/1967, le rapport élèves/
maître est resté remarquablement constant par la suite (cf. tableau 41).
Les tableaux 4 2 et 4 3 indiquent la répartition du personnel enseignant
entre le milieu urbain et le milieu rural et les rapports élèves/maftre
correspondants. O n peut remarquer la proportion plus élevée d'institu-
teurs dans les villes, mais surtout la répartition plus favorable entre
titulaires, stagiaires et suppléants. E n 1972/ 1973, la proportion des
instituteurs titulaires par rapport à l'ensemble des enseignants était de
77,9 % en zone urbaine et 43, 6 % en zone rurale. Il importe de noter
cependant l'amélioration remarquable et générale qui s'est produite
entre 1968/1969 et 1972/1973. L a différence des conditions de scolari-
sation dans les villes et les campagnes apparaît enfin dans le tableau 43,
avec des rapports élèves/maître de 40 et de 29 selon le cas.

e. Les bâtiments scolaires

Les données concernant la structure des écoles ne sont disponibles


que depuis 1966/ 1967 (enseignement primaire public moderne). E n
liaison avec la croissance des effectifs scolarisés en milieu urbain,
on peut noter dans le tableau 44 l'augmentation du nombre d'écoles

90
L’évolutiondu système d’enseignementau Maroc depuis 1960
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91
Politique éducative et financement de 1'éducation
au Maroc

1
Tableau 41. Personnel enseignant de l'enseignement primaire

1960/61 1961/62 1962/63 1963/64 1964165 1965/66

Instituteurs ... ... ... 18 680 20 336 21 801


Moni eurs et divers ... ... ... 6 155 6 328 5 255
Public Total
4 ... ... 22 253 24 835 26 664 27 056
moderne Effectifs scolar.' '721 902 858 750 915 853 195 604 1 O09 223 1 030 826
Rapport élèves/
maîtres ... ... 41 40 37 38
Instituteurs ... ... ... ... ... 423
Moni eurs et divers ... ... ... ... ... 142
Public Total
ti ... ... ... ... 565
originel Effectifs scolar.' 17 219 19 065 23 987 19 766 16 942 13 815
Rapport élèves/ 24
maîtres ... ... ... ... 1850 ...
Instituteurs ... ... ... ... 595 '..
Moni eurs et divers
ti ... ... ... ... 2 445 ...
Privé
Total ... ... ... ... 79 017 79 437
Effectifs scolar. 78 527 83 147 89 658 67 752 32 ...
Rapport élèves/
maîtres ... ... ... ... ... ...
Instituteurs ... ... ... ... ... ...
Moniteurs et divers ... ... ... ... ... ...
Total '
Ensemble Effectifs scolar.
18 776 ... ... ...
832 542 960 992 1 O29 498 1 083 122 1 105 182 1 124 0'78
Rapport élèves/
maîtres 44 ... ... ... ... ...

1. Y compris les effectifs de l'enseignement préscolaire.

92
L’évolution du système d’enseignementau Maroc drpiris 1960

1966/67 1967/68 1968169 1969170 1970/71 1971172 1972173 1973/74

22 815 24 226 25 128 25 951 27 725 27 914 29 391 32 877


5 167 4 668 4 874 4 912 4 334 3 117 3 203 3 025
27 982 28 894 30 002 30 863 32 059 31 031 32 594 35 902
1 001 951 031 588 058 O11 081 258 1121 970 1171 307 1216 007 1283 726

36 36 35 35 35 38 37 36
270 238 224
... 65 59 45
-149 335 297 259
1 1 745 8 843 7 997 7 167
26 26 27 28
... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ...
2 373 2 444 ... ... ... 2 281 1 683 1 683
74 698 75 241 69 857 63 936 68 859 60 629 59 850 54 205
31 31 ... ... ... 27 36 32

... ... .. ... ... .. ...


... ... ... ... ...
30 804 31 6‘ij ... ... ... 33 312 34 277 37 585
1 088 394 1 115 672 1 135 865 1 152 361 1 184 829 1 231 936 1 275 857 1 387 931

35 35 ... 3-7 36

93
Politique éducative et financementde 1'éducation
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94
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

Tableau 43. Rapports élèves/maftres selon le milieu

1968/1969 1972/1973

Milieu urbain 40,4 39, 7

Milieu rural 29, 3 29, 1

ENSEMBLE 35, 3 35, 6

Tableau 44. Répartition des écoles par nature

19681 1969/ 19701 19711 19721 19731


1969 1970 1971 1972 1973 1974
Ecoles autonomes 635 678 723' 761 800 820
Secteurs scolaires 577 575 595 591 610 631
Ecoles satellites 3 895 3 774 3 716 3 575 3 579 3 5042

TOTAL 5 107 5 027 5 034 4 927 4 989 4 955

1. Y compris 15 écoles autonomes de l'enseignementpublic originel


transférées à l'enseignement public moderne.
2. L e nombre d'écoles satellites fermées s'élève à 242 au
ler octobre 1970 et à 157 en 1973/1974.

autonomes ; le nombre de secteurs scolaires progresse beaucoup


moins en revanche et la diminution des écoles satellites met en évidence
les difficultés de la scolarisation en milieu rural.
Dans l'enseignementpublic, où depuis 196611967 le nombre de
classes (groupes d'élèves)a augmenté plus rapidement que le nombre
de locaux (2 485 classes et 1 784 locaux supplémentaires), l'augmen-

-
tation du nombre de salles à double session a permis de maintenir
constant le nombre moyen d'élèves (environ 36 cf. tableau 45).

(ii) L'enseignement primaire privé

E n dix ans, sa part, par rapport à l'ensemble des effectifs, est passée
de 9,4 à 4,5 70. L'absence de données sur les nouvelles inscriptions,
les abandons et les redoublements, et la répartition des effectifs par
sexe, limitent les possibilités de comparaison avec le secteur public.
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc
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96
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

L e rapport élèves/maftres était inférieur à celui du secteur public en


1965/1966 et 1966/1967 (31 élèves environ). L e rapport élèves/salles
de classe y est également plus bas.

a. Les disparités régionales de scolarisation et leur évolution

L'étude des disparités régionales de scolarisation n'est pas facile à


entreprendre car l'on ne dispose de données démographiques relative-
ment sûres au niveau des régions que pour les années 1960 et 1971 au
cours desquelles ont eu lieu les deux derniers recensements démogra-
phiques. Entre ces deux dates, l'évolution de la population a été très
divergente selon les régions avec des taux moyens d'accroissement
variant entre 1, 7 qo et 4,7 70, c o m m e on peut le constater sur le
tableau 46 ; rien ne permet d'affirmer cependant que cette évolution
s'est faite de façon régulière dans le temps pour chacune des régions.
E n conséquence il n'est pas facile, m ê m e à partir des données des
deux recensements, d'estimer valablement la répartition de la popu-
lation par région pour une année comprise entre 1960 et 1971. Or
cette estimation est indispensable car l'onne dispose de statistiques
de scolarisation par région que depuis 1964-1965 et il est important
de pouvoir rapprocher les données démographiques de celles relatives
à la scolarisation. E n définitive, nous avons estimé la population de
chaque région en 1966 simplement c o m m e la moyenne des données
fournies par les deux recensements. Ces estimations sont évidem-
ment très approximatives mais on peut espérer que l'importance de
l'erreur commise n'est pas trop différente selon les régions, ce qui
perm et d'assurer une certaine comparabilité des résultats.
Si l'on revient au tableau 46 on constate que le taux moyen d'accrois-
sement des admissions dans l'enseignement primaire a été très variable
selon les régions, allant de -3, 7 70pour Agadir à +8, 6 70pour Rabat et
Al Hoceima. Cette première constatation doit cependant être inter -
prétée avec prudence car l'évolution des admissions dépend du niveau
atteint par la scolarisation au cours de l'année de base, de l'effort de
scolarisation réalisé au cours de la période, de l'importance relative
des zones urbaines et rurales dans chaque région, de l'évolution des
migrations l'intérieur de la région d'une part et vers l'extérieur
d'autre part, et de la croissance globale de la population de la région
enfin. Aussi sera-t-ilnécessaire d'examiner en m ê m e temps les
tableaux 46, 4 7 et 48 dans lesquels on a essayé de mettre en évidence
des indicateurs des différents facteurs qui viennent d'être évoqués.
O n trouvera ainsi dans le tableau 4 7 le rapport
effectifs totaux scolarisés
population de la région
qui donne un ordre de grandeur du niveau de la scolarisation dans
chaque région et permet de faire des comparaisons quant à l'évolution
dans chaque région entre les deux années pour lesquelles le rapport
a été calculé.

97
Politique éducative' et financement de l'éducation
au Maroc
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L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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Politique éducative et financementde l'éducation
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100
L'évolution du système d'enseignementau M u o c depuis 1960

L e tableau 48 présente les effectifs scolarisés en milieu urbain et


en milieu rural dans chaque région et leur variation entre 1966/1967
et 1972/1973 : on peut en tirer quelques indications sur l'importance
relative des zones urbaines et rurales dans chaque région et sur l'évo-
lution des migrations internes. L e tableau 46 enfin fournit les infor-
mations nécessaires quant à la croissance de la population dans chaque
région et permet ainsi d'estimer l'importance des migrations vers
l'extérieur.
L'examen combiné de ces trois tableaux permet de formuler les
remarques suivantes :
1. L a région de Casablanca, suivie par celle de Rabat, reste de très
loin la plus scolarisée ; elles sont suivies par Oujda, Khouribga,
Tanger et Meknès.
2. Les régions les moins scolarisées sont El Jadida, Al Hoceima,
Safi, Ourzazate, Agadir et Marrakech.
3. Les écarts entre les régions les plus scolarisées et les moins
scolarisées n'ont eu que très faiblement tendance à s'atténuer entre
1966/1967 et 1971/1972.
4. L'évolution constatée entre 1966/1967 et 1971/1972 est très variable
selon les régions :
- certaines connaissent une forte progression d'effectifs, en liaison
avec une croissance relativement importante de la population ;
il s'agit des régions vers lesquelles se produisent les migrations
et qui sont déjà très scolarisées : Rabat, Casablanca, Nador ;
- d'autres régions ont aussi une scolarisation qui s'améliore sen-
siblement alors que leur population ne s'accroft pas plus que la
moyenne nationale : c'est le cas de Al Hoceima, Tanger, Ksar-
es-Souk. On peut remarquer que ces trois régions sont celles
où a été mis en place un système de cantines scolaires qui touche
un grand nombre d'élèves (grâce notamment à l'aide du P r o -
g r a m m e Alimentaire Mondial) ;
- certaines régions, enfin, voient leur scolarisation régresser
entre 1966/1967 et 1971/1972 ; parmi celles (BeniMellal,
Kénitra, Safi et Ouarzazate) pour lesquelles le phénomène est
le plus accusé, deux (Beni Mellal et Kénitra) ont une population
qui a plus augmenté que la moyenne nationale et elles étaient
d'autre part voisines de la moyenne nationale en matière de
scolarisation en 1966/1967.
- il serait donc intéressant d'examiner en détail les raisons de
cette évolution. Les deux autres régions (Safi et Ouarzazate)
ont une population qui a moins augmenté que la moyenne nationale
et leur scolarisation était déjà parmi les moins développées en
1966/1967. Leur situation est donc nettement différente de celle
des deux premières.
5. Bien souvent, à l'intérieur d'une m ê m e région, l'évolution des
effectifs en milieu urbain et en milieu rural est divergente, ce qui
pourrait laisser supposer l'existence de migrations internes rela-
t ivement importantes.

101
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

C. L ' E N S E I G N E M E N T SECONDAIRE GENERAL ET TECHNIQUE

On analysera successivement l'évolution des effectifs dans l'enseigne-


ment général et technique, puis l'étude du corps enseignant. Cet ordre
est imposé par la nature des données statistiques qui regroupent sans
distinction tous les professeurs du secondaire.
Il importe, avant d'entreprendre l'étude de chaque type d'enseigne-
ment, d'indiquer les grandes lignes des réformes qui ont modifié les
structures du secondaire. Conformément aux indications du Plan et
aux décisions du Colloque d'Ifrane en 1968, les filières de formation
ont été modifiées. D'une part, l'orientation vers les enseignements
spécialisés a été repoussée à la fin du premier cycle et l'enseignement
technique 'moyen' a disparu. D'autre part, certaines formations pro-
fessionnelles spécialisées (formation hôtelière et formation agricole
notamment) ont été placées sous la tutelle d'autres ministères. L e
deuxième cycle technique tend désormais à devenir une filière rigou-
reusement parallèle au deuxième cycle général et pendant la période
transitoire, une 'classe de reconversion' a été créée pour conduire
les titulaires du diplame de technicien au niveau du baccalauréat. E n
m ê m e temps, les sections normales disparaissent au profit des Ecoles
régionales d'instituteurs qui forment désormais en deux ans au lieu
d'un, les élèves de la quatrième année secondaire.

(i) L'accès à l'enseignement secondaire

L e tableau 49 indique l'évolution des passages de l'enseignement pri-


maire à l'enseignement secondaire de 1963/ 1964 à 1973/1974.
Au niveau de l'enseignement secondaire, le nombre des entrées a
régressé pendant une période assez longue, c o m m e dans le premier
degré. Il a atteint son m a x i m u m en 1966/1967 (59 700 nouveaux inscrits)
et a décru constamment jusqu'en octobre 1970 (51 900 nouveaux inscrits)
pour reprendre une croissance sensible en 1971/1972 et 1972/1973.
Cette baisse n'est pas imputable à une diminution de la demande d'édu-
cation (le nombre des candidats à l'examen d'entrée en Classe d'Ob-
servation s'est accru régulièrement)mais à une sélection plus sévère.
Par rapport aux effectifs de la dernière année primaire, le pour-
centage des admis au second degré est passé de 30,4 70à 23,4 70entre
1966/1967 et 1970/1971 pour remonter à 29, 1 70en 1973/1974 (par
rapport à la tranche d'âge de 12 ans, la proportion des admissions
dans le secondaire tombe de 19,3 % en 1965/1966 à 13,4 70en 1970/1971
pour revenir à 16 70en 1973/1974).
Cette diminution des taux de passage est liée à la fois aux critères
pédagogiques de la sélection, et à la capacité d'accueil limitée des
établissements secondaires. D'une part, l'amélioration du rendement
enregistrée depuis 1968/1969 n'a pas encore permis d'élargir de façon
sensible la base de recrutement. D'autre part, le volume global des

102
L'évolution du système d'enseigtiement au Maroc depiris 1960
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103
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

Tableau 50. Evolution de l'enseignement secondaire public moderne de 1960 à 1974

1960/ 1961/ 1962/ 1963/ 1964/


1961 1962 1963 1964 1965
Classe d'observation et 6ème ... ... ... ... 42 587
lère année secondaire ... ... ... ... 27 510
2ème année secondaire ... ... ... ... 17 122
3ème année secondaire ... ... ... ... 16 162
Enseignement Total ler cycle ... 37 845 49 545 71 748 103 381
général
4ème année secondaire ... ... ... ... 4 246
5ème année secondaire ... ... ... ... 2 831
6 è m e année secondaire ... ... ... ... 2 072
Total 2ème cycle ... 6 O92 6 684 7 361 9 149
Formations diverses ... 257 197
TOTAL .... 43 937 56 489 79 306 112 530

Classe d'observation et 6 è m e ... ... ... ... 6 442


lère année secondaire ... ... ... ... 4 312
2ème année secondaire ... ... ... ... 3 604
3ème année secondaire ... ... ... ... 119
Enseignement Total ler cycle ... 13 774 13 587 14 420 14 477
technique
4 è m e année secondaire ... ... ... ... 1156
5ème année secondaire ... ... ... ... 971
6 è m e année secondaire ... ... ... ... 302
Total 2ème cycle ... 1779 2 161 2 464 2 429
Formations diverses ... 801 1202 1254 917
TOTAL ... 16 354 16 950 18 138 17 823

104
L’évolution du système d’enseignementau Maroc depuis 1960

1965/ 19661 1967/ 19681 19691 19701 19711 1972f 19731


1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974
60 944 66 395 68 234 62 151 62 869 59 097 65 172 72 227 74 349
42 562 56 192 61 732 62 878 58 286 57 837 56 447 59 939 67 152
22 339 30 801 41 853 51 212 52 622 49 772 49 952 53 361 56 203
16 184 19 633 27 103 37 149 46 998 51 593 52 880 52 147 55 193
142 029 173 021 198 922 213 390 220 775 218 299 224 451 237 674 252 897
5 390 6 002 7 039 9 650 12 979 16 717 24 044 33 276 32 191
2 994 3 925 4 376 5 215 6 453 8 892 1 1 758 14 331 24 940
2 437 2 969 3 922 4 507 5 560 6 678 9 480 8 037 15 661
10 821 12 896 15 337 19 372 24 992 32 287 45 282 55 644 72 792
673
152 850 185 914 214 259 232 762 245 767 250 586 269 733 293 318 326 362

5 019 3 785 4 157 31


3 772 4 298 3 480 4 055 727
137 262 289 302 358
8 978 8 345 7 926 4 388 1 085
2 064 2 408 3 125 3 085 2 368 3 026 434 504
985 1 585 1 743 2 382 1723 1 942 2 557 1 470
484 652 1 360 1 636 2 196 1 845 1 990 1701
3 533 4 645 6 228 7 103 6 287 6 813 4 981 3 675
418 156 424 106 62 584 111
12 879 13 146 14 578 1 1 597 7 434 6 813 5 565 3 786

105
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

effectifs continue à s'accroftre au 2 è m e cycle de l'enseignement secon-


daire et entrafne la récupération de locaux primitivement destinés au
ler cycle, réduisant de ce fait la capacité d'accueil des établissements.
Cette situation est aggravée dans les grands centres urbains où les
transferts liés à l'exode rural se traduisent par une concentration de
la demande d'éducation (27 % des nouvelles inscriptions sont enregis-
trées dans la province de Casablanca en octobre 1970).
Dans la perspective d'un ajustement de la formation à l'emploi, le
volume optimal des entrées dans l'enseignement secondaire ne pourra
être déterminé qu'à partir d'une connaissance précise des besoins en
main-d'oeuvre aux différents niveaux de qualification. Mais de toute
façon les problèmes posés par l'insuffisante capacité d'accueil des
établissements secondaires exigeront la continuation des programmes
intensifs de construction et d'équipement, ainsi que le renforcement
des services de carte scolaire.
On peut ajouter d'autre part que la création de la classe d'observation
avait été décidée en 1963 par les autorités à la suite des faiblesses
constatées dans la préparation des élèves admis au second degré. A
cette époque, l'orientation vers l'enseignementmoyen (court), vers
les sections techniques et vers le secondaire long s'effectuait dès
l'admission au second degré, ce qui était prématuré. Depuis une série
de réformes ont profondément modifié la situation :
- la distinction entre enseignement court et enseignement long a été
supprimée ;
- les formations techniques du ler cycle ne sont plus rattachées à
l'éducation nationale ;
- l'arabisationdu ler degré a nécessité une refonte des horaires en
CO et en lère AS.
O n peut donc se demander si le maintien de la classe d'observation est
encore justifié.

a. L'évolution des effectifs

L e tableau 50 et les tableaux II et III en annexe indiquent l'évolution


des effectifs du secondaire par classe et pouvoir organisateur (public
moderne, public originel, privé) en distinguant uniquement enseigne-
ment général d'une part et technique d'autre part.
L'enseignement secondaire a d'abord bénéficié, au lendemain de
l'indépendance, de la m ê m e impulsion que le ler degré : en trois ans,
tandis que le nombre des élèves étrangers commence à décroître, les
effectifs nationaux (28 O00 élèves dans l'enseignement public moderne
en 1956) triplent dans l'enseignement général et doublent dans le tech-
nique. A partir de 1960/1961, le mouvement de scolarisation secon-
daire s'accélère à nouveau grâce à la production accrue des classes
terminales du ler degré : en octobre 1967, l'enseignement public
compte 237 O00 élèves, dont 235 O00 marocains.
L e Plan quinquennal 1968-1972 avait estimé à 72 O00 environ l'accrois-
sement des effectifs de l'enseignement secondaire public. E n fait, de

106
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

196711968 à 197211973, ceux-ci n'ont augmenté que d'un peu plus de


67 O00 unités. M & m e si l'on tient compte de la progression - très
-
lente des enseignements privés, l'accroissement annuel reste sensi-
blement inférieur aux prévisions. Cette situation résulte principale-
ment de la limitation des entrées dans l'enseignement secondaire. D e
59 650 en octobre 1967, dernière rentrée scolaire du Plan triennal,
les nouvelles inscriptions sont tombées à 51 960 en octobre 1970 pour
l'ensemble de l'enseignement public. L a progression des effectifs
subit donc le contrecoup de la stabilisation antérieure de l'enseigne-
ment primaire.
Très lente au ler cycle, elle continue cependant au 2 è m e cycle qui
accueille à son tour les générations les plus lourdes, quoique forte-
ment amenuisées du fait de sévères déperditions.

(ii) Etude de l'évolutiondes effectifs par cycle et type d'enseignement

L e tableau 51 indique l'évolution par cycle des effectifs de l'enseigne-


ment secondaire public de 1967/1968 à 197211973. Ainsi qu'on peut le
voir, la lenteur de la progression des effectifs, jusqu'en 197011971,
tout au moins, a tenu aussi à la réforme des structures signalée ci-
dessus en C.
L'unification du système de l'enseignement secondaire se fait, plus
lentement que dans le premier degré, mais selon le m ê m e processus,
grâce au développement privilégié de l'enseignementpublic moderne
de type marocain qui rassemble, en 197211973, 94, 5 "r, des effectifs
de l'enseignement secondaire public (cf. tableau 52).

a. L'admission dans le second cycle

-
L a baisse des taux d'admission en 4 è m e AS jusqu'en 197011971 (cf.
tableau 53) alors que le nombre des nouveaux admis avait augmenté
en valeur absolue - doit être interprétée avec prudence :
- Il est peu probable qu'elle corresponde à une baisse générale du
'niveau'des élèves de 3ème AS puisque, pendant la période consi-
dérée, le mouvement des effectifs se traduit par une amélioration,
si légère soit-elle,du rendement scolaire au ler cycle.
- Tandis que les sections hôtelières et agricoles ont disparu dans les
Lycées et Collèges, un nombre croissant de places a été offert aux
élèves sortant de 32me AS dans les écoles professionnelles dépen-
dant d'autres Ministères. Ces élèves ne sont donc plus recensés
dans les effectifs de la 4 è m e AS.
- L a réduction des taux d'admission tient donc essentiellement au fait
que la capacité d'accueil du second cycle n'a pas augmenté propor-
tionnellement à la demande. Elle est liée à la forte réduction des
crédits d'équipements demandés en 1968 par le Ministère pour le
Plan quinquennal 1968-1972, et établis en fonction de la demande
prévisible d'éducation.

107
Politique éùucutive et financementde 1 %ducution
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108
L'ivolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

Tableau 52. Effectifs comparés de l'enseignement secondaire public


selon le type d'enseignement en 1966/1967 et 1972/1973

1966/1967 1972/ 1973


Type
d'enseignement Effectifs 70 Effectifs %

Enseignement 192 943 86,2 289 996 94,5


marocain
bilingue et
Ecoles régionales
d'instituteurs

Enseignement 9 882 4,7 6 245 2,o


marocain
arabisé

Enseignement de 7 425 3, 5 3 991 1, 3


type français

Enseignement 11 915 5,6 6 660 2,2


originel

TOTAL 212 165 100,O 306 892 100,O

Tableau 53. Evolution comparée des effectifs de 3 è m e AS et des


nouveaux inscrits en 4 è m e AS dans l'enseignementpublic
moderne de 1966/1967 à 197211973

Année scolaire Effectifs de la 3 è m e AS Admis en 4 è m e AS 70


~~

1966/1967 18 438
196711968 25 793 8 581 46,6
1968/1969 > -
35 932 I l 230 43, 5
1969/1970
1970/1971
45 791
h -
50 561 :- 14 169
16 717
39,4
36,5
19711 1972
19721 1973
52 015
;- 19 877
21 042
42,l
36,O

Source : Ministère de 1'EducationNationale, Annuaires statistiques.

109
Politique éducative et financementde 1 'éducation
au Maroc

b. L a répartition des effectifs dans le second cycle1

L'importance relative de chaque section ou groupe de sections par


rapport à l'ensemble des effectifs de 2 è m e cycle a considérablement
évolué depuis 196611967 (cf. tableau 54). Cette évolution est marquée
principalement par le développement très important des sections
scientifiques, l'amenuisement des sections commerciales et indus-
trielles, et la disparition des sections agricoles et hatelières. Elle
traduit la prise de conscience de la nécessité d'un rééquilibrage entre
formation scientifique et littéraire mais une telle option ne doit pas se
manifester uniquement au niveau de l'orientation : elle implique un
effort important et continu de la part des responsables en matière de
programmes scolaires, de formation d'enseignants, d'amélioration de
l'équipement, etc. Il s'agit de mesures d'ensemble qui doivent viser
non seulement le premier cycle du secondaire mais aussi l'enseigne-
ment primaire.

(iii) L'évolution des flux dans l'enseignement secondaire

L e Plan quinquennal 1968-1972 considérait c o m m e prioritaire la


restauration de la qualité de l'enseignement. Les mesures prises à
cet effet tendent à faciliter le perfectionnement continu du personnel
enseignant, grâce principalement à l'ouverture d'un Centre de Per-
fectionnement pour les professeurs du ler cycle (1968), à l'organi-
sation systématique du recyclage et à la création d'un corps de con-
seillers pédagogiques.

Tableau 54. Répartition en pourcentage des effectifs globaux par


section, dans le 2 è m e cycle, et des nouvelles inscrip-
tions en 4 è m e AS en 196611967 et 197211973

19661 1967 19721 1973


Effec- Nouvelles Effec- Nouvelles
tifs inscrip- tifs inscrip-
2ème tions en 2 è m e tions en
cycle 4 è m e AS cycle 4 è m e AS
Y0 70 70 70

Sections littéraires 44,6 42, 1 46, O 46, 9


Sections scientifiques 27, 1 25,4 45,O 45,O
Sections techniques 14,5 15, 8 9, O 8,1

1. Cette analyse ne concerne que l'enseignement public moderne.

110
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

L'analyse des taux d'écoulement dans le ler cycle depuis 1966/1967


(cf. graphique 5) met en évidence la stabilité des taux de redoublement,
sauf en ce qui concerne la 3 è m e AS où ils augmentent sensiblement ;
dans ce cas cependant, il s'agit de la conséquence d'une politique plus
sélective d'admission dans le 2 è m e cycle (voir plus haut). E n ce qui
concerne les taux d'abandon, la tendance est aussi à la stabilité ou
dans certains cas à la diminution (fin lère AS).
E n m ê m e temps que la sélection à l'entrée dans le second degré était
de plus en plus rigoureuse, l'orientation vers le 2 è m e cycle devenait
plus exigeante.
L'analyse des écoulements dans le second cycle (cf. graphique 6)
montre d'autre part une augmentation significative des taux de redou-
blement en fin de 4 è m e AS et de 6 è m e AS. O n peut constater aussi
que les taux d'abandon sont très importants à la fin de la 4 è m e AS,
alors m ê m e que l'accès au second cycle, c o m m e nous l'avons vu plus
haut, est relativement sélectif et alors que le taux d'admission a eu
tendance à diminuer au cours des dernières années.

(iv) Les sorties de l'enseignement secondaire

Les données disponibles concernant le placement des élèves formés,


le rapport entre les types de formation et les profils d'emploi, ainsi
que les besoins en main-d'oeuvre aux différents niveaux de qualification,
sont très limités et incertains et ne permettent pas de formuler de
jugement sur l'efficacitéde l'enseignement secondaire et son adéquation
aux besoins de l'économie. Cependant l'importance des effectifs
rejetés aux différentes étapes est relativement élevée. De 1966/1967
à 1970/1971, le nombre des abandons en cours d'études et des sorties
définitives a évolué c o m m e l'indique le tableau 55.
Globalement, les effectifs sortant à la fin du 2ème cycle sont encore
trop peu nombreux pour alimenter les universités et en m ê m e temps
fournir au secteur moderne les cadres moyens dont il a besoin. Mais
la répartition des effectifs entre les différents types de formation tient
peu compte des capacités d'absorption de l'économie, et le problème
des débouchés peut se poser assez rapidement pour les élèves sortant
des sections littéraires, largement dominantes (cf. tableau 56) malgré
le renversement de tendance enregistré en 1970.
Les élèves quittant l'enseignement secondaire sans avoir achevé le
2 è m e cycle, (31 000 en 1972 contre 41 O00 en 1970) n'ont reçu qu'une
formation générale ou, pour une minorité, une formation profession-
nelle incomplète.
La capacité d'accueil des écoles dépendant d'autres ministères ou
des organismes susceptibles de compléter leur formation, est de toute
évidence, insuffisante (voir plus bas 'enseignementspécialisé'). U n
important reliquat va donc rejoindre sur le marché du travail les
élèves qui ont quitté définitivement l'école à la fin du cycle primaire
(58 800 élèves en 1970).

111
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

F C.O. r A.S. ZA.S. 3A.S. Sorties

-t1960/69

1969170

1970/n

1970171

1971/72

1971172

1972173

Graphique 5. Evolution des taux de promotion, de redoublement et


d'abandon au ler cycle de l'enseignement public
moderne de 1966167 B 1972173

112
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

4'A S . 5'A.S. 6A.S. Sorties'

1. le taux &sort* au niveau de


la C A .S.comprend k?s reçus
au baccabureat ou D.T.et ceux
qui a b a n h m n t au niveau de
la CAS.

Graphique 6. Evolution des taux de promotion, de redoublement et


d'abandon au 2 è m e cycle de l'enseignement public
moderne de 1966/67 à 1972/73

113
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

Tableau 55. Evolution des abandons et des sorties de l'enseignement


secondaire

1967 1968 1969 1970 1971 1972

Abandons au cours
du 1er cycle 16 974 18 913 22 923 20 901 15 934 15 058
Sorties définitives à
la fin du ler cycle 8 380 8 158 13 270 14 836 11 386 11 254
Abandons au cours
du 2 è m e cycle 4 230 2 558 6 172 5 295 6 428 5 006
Sorties définitives
à la fin du 2 è m e
cycle 4 279 4 604 5 763 5 980 5 678 3 978

Tableau 56. Répartition des sortants du 2 è m e cycle de l'enseignement


secondaire public moderne et originel

Sections 1967 1968 1969 1970

Littéraires 2 755 2 231 3 069 2 625


Scientifiques 752 938 1098 1427
1
Techniques 772 1435 1596 1 928

TOTAL 4 279 4 664 5 763 5 980

1. Y compris les sections nationales et agricoles de 1'Education


Nationale en 1970.

L'effectif annuel des bacheliers marocains est assez difficile à con-


naître de façon précise en raison de l'existence de différents types de
baccalauréat et de la nécessité de séparer marocains et étrangers. L e
tableau 57 donne la série des résultats au baccalauréat pour l'ensemble
des candidats (marocains et étrangers) en 1964, 1965 et 1966, tandis
que le tableau 58 indique la répartition des bacheliers marocains et
les diplômés techniques selon le type de baccalauréat et la spécialité
de 1965 à 1971.
On peut noter la baisse des taux de réussite de 1964 à 1966 ainsi que
le développement rapide du nombre de bacheliers entre 1965 et 1970.
L a proportion de bacheliers mathématiques, dans le baccalauréat

114
L’évolutiondu système d’enseignementau Maroc depuis 1960
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115
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

1
Tableau 58. Evolution de la production de l'enseignement secondaire

Type de diplôme 1965 1968 1969 1970 1971

(1) Baccalauréats bilingues 700 1284 1693 2 250 2 965


-- Lettres
Lettres originelles
modernes
65
313
137
502
200
742
158
1047
209
1 194
-
-- Sc. expérimentales
Sc. mathématiques
Sc. économiques
216
96
10
365
195
85
495
134
122
594
243
208
889
326
347

(2) Baccalauréat arabisé 380 817 888 631 565

(3) Baccalauréat type


français2 524 435 501 588 601

(4) Baccalauréat originel 244 633 389 294 228

TOTAL BACHELIERS 1 848 3 169 3 471 3 763 4 359

Diplôme de technicien 458 520 750 799 973

-- commercial
industriel
251
207
365
155
492
258
533
266
670
303

1. Source : Ministère de 1'Education Nationale, 'Etude préparatoire


à l'élaborationdu Plan de Développement 1973-1977 :
Enseignement secondaire, général et technique, et ensei-
gnement supérieur'. Bilan provisoire p. 12. L e tableau
ci-dessus comporte un certain nombre de correctifs et
d'adjonctions à celui qui figure dans l'étude mentionnée
en référence.
2. Elèves de nationalité marocaine uniquement. E n revanche, cela
englobe aussi bien les élèves du Ministère de 1'Education Nationale
que ceux de l'enseignementprivé.

bilingue, a tendance à diminuer, tandis que l'on constate une forte


augmentation dans la section sciences économiques. A u total la pro-
portion de bacheliers par rapport à l'effectif de la tranche d'âge de
19 ans n'atteignait pas 1, 5 % en 1971.

116
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

(v) L e personnel enseignant du secondaire

L a formation des professeurs de l'enseignement secondaire est assurée


actuellement par deux types d'établissements :
- L'école normale supérieure, qui a son siège à Rabat et qui assure
en une année la formation pédagogique des étudiants déjà titulaires
d'une licence, lesquels sont destinés à enseigner dans le 2 è m e cycle
à l'issue de cette année. Il importe de signaler cependant que la
formation des enseignants du 2ème cycle est actuellement étudiée
de façon approfondie car, jusqu'à présent, l'ENS n'a pas été en
mesure de produire un nombre suffisant d'enseignants pour permettre
un progrès de la marocanisation (voir plus bas). Diverses formules
sont envisagées, mais il serait prématuré de les présenter avant
que des décisions n'aient été prises. Jusqu'en 1970/ 1971, l'ENS
assurait aussi la formation d'enseignants pour le ler cycle du secon-
daire.
- Les centres pédagogiques régionaux, créés en 1971 et qui sont dans
une phase expérimentale jusqu'en 1974. Trois centres existaient en
1972/1973 ; ils recrutent sur titre les bacheliers et sur concours,
si nécessaire, des étudiants de 6 è m e année secondaire. Ils dis-
pensent une formation d'une durée totale de trois années dont une
année de stage, en vue de l'enseignement dans le ler cycle du secon-
daire. Il est prévu, dans le cadre du plan 1973-1977, que 13 CPR
au total seront ouverts, afin de couvrir les besoins de formation
d'enseignants pour le ler cycle. Cette question sera examinée plus
en détail dans la partie prospective.
Les tableaux 59 et 60 indiquent l'évolution des effectifs de l'enseigne-
ment normal pour la formation des professeurs des ler et 2ème cycles
respectivement. L e tableau 61 donne les effectifs comparés par na-
tionalité du personnel enseignant de l'enseignement secondaire public
en 196711968 et 1972/1973.
Les progrès de l'arabisation sont liés à ceux de la marocanisation
du personnel, pratiquement achevée en ce qui concerne le personnel
administratif (81 étrangers sur un total de 5 379 personnes en 1970/
1971)1, mais très lente en ce qui concerne le personnel enseignant.
D e 1967/1968 à 1972/1973, le corps enseignant national s'est accru de
3 346 unités, mais l'extension de l'enseignement secondaire a été si
rapide que la proportion d'enseignants marocains n'a que peu pro-
gressé (55,3 70contre 46 %).
Les tableaux 62 et 63 fournissent des informations complémentaires
sur la répartition et les caractéristiques respectives des enseignants
marocains et étrangers (dont la quasi-totalité sont des français). O n
peut constater que la proportion des étrangers est de loin la plus forte
(et dominante) parmi les enseignants ayant terminé des études univer-
sitaires (licenciés, certifiés, agrégés) et parmi ceux ayant accompli
des études secondaires complètes (instituteurs principalement). Dans

1. Enseignement secondaire public, y compris les Ecoles régionales


d 'Instituteurs et 1'enseigne m ent originel.

117
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

ce dernier cas, il s'agit d'ensei, s du primaire affectés dans le


secondaire en raison des problè >osés par l'expansion rapide des
effectifs d'élèves.
O n peut noter d'autre part que le déficit en enseignants marocains
est beaucoup plus important dans le second cycle que dans le premier
et qu'il est concentré dans certaines matières : mathématiques, phy-
sique et chimie, sciences naturelles, français. L e problème de la
formation des enseignants est donc à la fois quantitatif et qualitatif.
Pour plus de détails sur la composition du corps enseignant dans
le secondaire public et privé, on peut se reporter au tableau V en
anneXe.

a. L'assistancetechnique

Si la marocanisation est totale pour les postes de gestion et d'adminis-


tration et quasi-totale pour les cours généraux donnés en langue arabe,
les trois-quarts des cours généraux donnés en langue française sont
confiés à des étrangers. Dans les matières scientifiques et pour le
français cette proportion atteint ou m ê m e dépasse 80 70au 2ème cycle.
E n outre, la majorité des marocains sont de qualification modeste
(instituteurs ou bacheliers).
Face à la pénurie en professeurs, les autorités ont fait appel à
l'assistancetechnique étrangère. Cette assistance est presque totale-
ment française puisque en dehors de 200 enseignants environ originaires
d'Espagne, du Maghreb ou du Moyen-Orient et de quelques volontaires
américains et canadiens, tous les enseignants étrangers exerçant dans
l'enseignement secondaire sont français, coopérants civils ou volon-
taires du service national actif.
Ainsi en 1972/1973 sur 14 045 enseignants au total, 6 063 sont français
(sur 6 273 étrangers) soit 44 70du corps professoral. N e sont pas
compris dans ces chiffres les enseignants des sept lycées et collèges
français gérés par la MUCC1 dont le nombre est de l'ordre de 500
pour l'enseignement secondaire.
Au lieu de se stabiliser quantitativement ou m ê m e de régresser, le
nombre des coopérants français (qui était de 5 O00 en 1957)2 n'a fait
qu'augmenter. Cette permanence de l'aide française en personnel est
l'expression du décalage entre la formation de cadres nationaux et les
besoins croissants de l'enseignement secondaire.
L e personnel français servant au titre de l'assistance technique était
régi initialement par la convention d'assistance technique et culturelle
signée après l'indépendance (17 janvier 1957) entre la France et le
Maroc.

1. Mission universitaire, culturelle et de coopération.


2. Enseignement primaire, secondaire, technique et supérieur.

118
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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L’évolution du système d’enseignementau Maroc depuis 1960
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Politique éducative et financementde 1’éducation
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122
L'évohition du système d'enseignement au Maroc depitis 1960

Cette convention visait trois objectifs :


1. Permettre à la France d'installer une mission culturelle régissant
les établissements français primaires et secondaires et orienter
une action culturelle en vue de permettre à la langue française de
consolider sa position dans le pays.
2. Mettre à la disposition du Ministère de 1'Education Nationale les
enseignants dont il avait besoin.
3. Attribuer à un certain nombre d'étudiants marocains des bourses
leur permettant de poursuivre leur formation en France.
E n ce qui concerne l'assistance en personnel elle se caractérisait par :
- son caractère de substitution.
- son coût élevé (la France ne supportait que 12 70des salaires).
Il est apparu assez rapidement cependant que la formation de cadres
enseignants nationaux ne serait pas suffisamment rapide pour combler
les déficits existants et à venir en quelques années seulement. Cette
prise de conscience résultait de la vitesse d'expansion de l'enseigne-
ment secondaire et donc des besoins en enseignants d'une part et des
effectifs encore très limités de l'enseignement supérieur parmi les-
quels il était difficile de prélever un nombre suffisant d'étudiants pour
les orienter vers la carrière d'enseignant d'autre part. Par ailleurs
m ê m e si la base de recrutement en vue de la formation avait été plus
large, la dévalorisation du statut des enseignants et notamment l'infé-
riorité, à qualifications égales, de leurs salaires par rapport à ceux
d'autres fonctionnaires, auraient de toute façon limité très sérieuse-
ment les vocations.
Les conséquences de cette situation se sont traduites par un alour-
dissement progressif du coût de l'assistance française en matière
d'enseignement. Aussi dès 1962, le Maroc a-t-il commencé à sentir
la nécessité d'adapter la convention. Les accords des 7 juin 1962 et
3 septembre 1965 portent ainsi la part française dans les salaires
versés par le Maroc aux coopérants français de 12 à 20 70.
Dès 1964, les jeunes français du contingent sont venus au Maroc
pour enseigner dans le cadre de leur service militaire obligatoire.
Cette formule de coopération souple et peu coûteuse, aussi bien pour
la France qui ne versait aucune rémunération aux jeunes volontaires que
pour le Maroc dont la charge était limitée à DH 1 O00 par mois, s'est
pourtant avérée inefficace ; si tous les volontaires étaient munis de
diplames, en effet un très petit nombre d'entre eux était composé
d'enseignants ou de jeunes qui se destinaient à l'enseignement. Dans
ces conditions ils n'étaient pas préparés à former les marocains
n'ayant pas reçu eux-mêmes de formation pédagogique dans leur
majorité.
L e 13 janvier 1972 était signée une nouvelle convention dont l'esprit
était de favoriser la formation de cadres nationaux et de relever la
qualité des coopérants techniques français. Pendant ses deux pre-
mières années d'application, elle n'a pu encore atteindre cet objectif -
-
tant s'en faut ; des résultats tangibles ne pourront être atteints que
dans les cinq années à venir.

123
Politique éducative et financementde l'éducation
au Mzroc

Cette nouvelle convention a notamment réaménagé les grilles de


salaires. A titre d'exemple nous donnons ci-dessous certaines rému-
nérations des enseignants français, tout en les comparant à celles des
marocains à qualification égale (cf. tableau 64).
Ces grilles de rémunération donnent une idée du coût de cette assis-
tance technique qui, déjà importante par son volume, est très pesante
par les salaires versés par le gouvernement marocain. L a nouvelle
répartition des charges entre le gouvernement marocain et le gouver-
nement français est la suivante :
C oefficient Coefficient
Part marocaine Part française

- Enseignants affectés à des


tâches d'encadrement ou de
1,40 O, 40
- formation pédagogique
Enseignants titulaires affectés
dans le 2 è m e cycle dans les
disciplines suivantes : français,
math., physique et chimie,
enseignement technique 1,40 O, 40
- Enseignants titulaires affectés
dans le ler cycle dans les
m ê m e s disciplines que
ci-dessus 1, 55 O, 25
- Enseignants non titulaires
affectés dans les disciplines
ci-dessus 1,65
- Enseignants titulaires affectés
dans les autres disciplines 1, 65
- Enseignants non titulaires
exerçant dans les autres
disciplines 1, 52 -
11 faut remarquer, par ailleurs, que si certaines indemnités s'ajoutent
aux salaires perçus par les coopérants français, les rémunérations
versées aux enseignants marocains sont nettes. D'autre part, malgré
les salaires attrayants qui leur sont offerts, il semble de plus en plus
difficile d'attirer un nombre suffisant d'enseignants qualifiés, ce qui
montre les difficultés d'ajustement entre l'offre et la demande.
On peut noter enfin que la présence d'un effectif important d'étrangers
dans le corps enseignant crée chaque année de nouvelles difficultés dues
notamment leur instabilité puisque les contrats portent seulement sur
une durée d'un an et sont renouvelables chaque année.

124
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960
125
Politique educative et financement de l'éducation
au Maroc

D. L'ENSEIGNEMENTSUPERIEUR

(i) L'évolution des admissions et des effectifs

A l'enseignement supérieur traditionnel, représenté par la très


ancienne Université Quaraouyine-sont venues s'ajouter l'université
M o h a m m e d V qui finira par représenter la majeure partie des effectifs
(20 265 étudiants en 1973/1974, contre 640 pour l'Université Quara-
ouyine) et diverses écoles supérieures spécialisées (3 290 étudiants
en 1973/1974, sans compter les 1 330 élèves professeurs inscrits
dans les CPR).
Durant le Plan triennal 1965-1967, l'enseignement supérieur n'a pas
encore commencé sa crise de croissance, et les effectifs globaux
(8 896 en 1965/1966) ne progressent que de 12, 5 70en trois ans. L'Uni-
versité Quaraouyine (enseignement originel) connaît alors de sérieuses
difficultés de recrutement depuis la disparition de l'Institut Islamique.
Dans les enseignements supérieurs dependant du Ministère de 1'Edu-
cation Nationale, on note une très nette prédominance des disciplines
littéraires sur les disciplines scientifiques, mais la pénurie de bache-
liers scientifiques est ressentie principalement dans les écoles supé-
rieures spécialisées, dépendant d'autres ministères, dont les effectifs
restent stationnaires.
C'est à partir de 1969/1970 que les effectifs de l'enseignement
supérieur vont se mettre à progresser très rapidement en raison de
l'augmentationdu nombre de bacheliers (cf. tableau 65) : en 5 ans, le
nombre d'étudiants inscrits à l'universitéM o h a m m e d V est multiplié
par 2-,26 (ce qui représente un taux de croissance moyen de près de
18 %).
Une proportion importante de l'ensemble des étudiants bénéficient
de bourses accordées par le Ministère de 1'Education Nationale (cf.
tableau 66), mais les formations scientifiques reçoivent un support
bien supérieur à celui qui est fait en faveur des formations littéraires
et juridiques.
L'examen de l'évolution du nombre des nouvelles inscriptions en
lère année dans l'enseignement supérieur (cf. tableau 67) montre la
prédominance de la Faculté de Droit (36,8 70des inscriptions en 1971/
1972 contre 32,4 70en 1968/1969) et la croissance de la Faculté des
Sciences qui partait d'ailleurs d'un niveau très faible. Il est intéressant
de noter d'autre part la stagnation de l'effectif des nouveaux inscrits
en Faculté des Lettres. Les admissions à l'Institut Agronomique, créé
récemment, se développent aussi très rapidement. A u total les quatre
facultés et les CPR absorbent la grande majorité des étudiants qui
s'inscrivent dans l'enseignement supérieur au Maroc. Il est certain
cependant qu'un grand nombre d'étudiants marocains quittent encore le
pays pour poursuivre des études à l'étranger. E n 1973/1974, il y
avait au total 4 453 étudiants marocains a l'étranger, dont 3 876 en
France. On peut remarquer enfin que le nombre des nouvelles inscrip-
tions dépasse i-égulièrementde 50 à 6 0 70l'effectif annuel des bache-
liers, ce qui peut s'expliquer par plusieurs raisons :

126
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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127
Politique éducative et financement de Iëducation
au Maroc

Tableau 66. Effectifs des étudiants marocains boursiers du Ministère


de 1'Education Nationale au Maroc par établissement

Effectifs Total effectifs 70


Etablissements boursiers At udiants BOur siers

Université M o h a m m e d V

F.L.S.H. 2 790 5 338 52, 3


F . S.J. E.S. 5 105 10 617 48, 1
.Fac. Sciences 1 128 1310 86, 1
Fac. Médecine 2 246 2 597 86,s
E.M.1. 223 250 a9,2

TOTAL 1 1 492 20 112 57, 1

Université Quaraouyine

Fac. Chariaâ 52 266 19,5


Fac. Oussoul Eddine 29 132 22, O
Fac. Addisassat Arabia 30 1 82 16, 5
Dar Al Hadith - 60 -
TOTAL 111 64O 17, 3

Autre établissement

1. S.C.A.E. 16 7

TOTALGENERAL 1 1 770 - -

- inscriptions multiples et/ou réinscriptions dans un établissement


après échec dans an autre établissement ;
- admission d'étudiants non bacheliers dans certains établissements ;
- inscriptions nouvelles de personnes ayant passé leur baccalauréat
quelques années auparavant.
En tout état de cause, il apparaît qu'il y a vraisemblablement une cer-
taine proportion d'étudiants fantames d'une part et une très forte
proportion d'échecs en lère année d'autre part. Cette dernière cons-
tatation est corroborée par les tableaux VI à XIV en annexe qui donnent
la répartition des étudiants par faculté, année d'études et selon qu'ils
sont nouveaux ou doublants.

128
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

Il est ainsi frappant de noter que la moitié des étudiants inscrits en


lère année en Faculté de Droit en 197311974 sont redoublants, ce qui
correspond à un taux de redoublement bien supérieur à 50 YO compte
tenu de la croissance des effectifs. L a situation est plus mauvaise
encore en Faculté des Lettres puisque le nombre de redoublants est
ici supérieur à celui des nouveaux inscrits jusqu'en 3 è m e année : au
total, près de 60 ' 7 des étudiants de cette Faculté recommencent leur
année. Les taux de redoublement sont beaucoup moins élevés en
revanche dans les Facultés des Sciences et de Médecine.
L e Plan quinquennal 196 8-1972 ne constitue pas pour l'enseignement
supérieur un ensemble complet et précis ; on y trouve moins un système
achevé que des lignes directrices et des options générales.
Il revenait précisément à une commission royale de l'enseignement
prévue par le Plan, de faire à ce propos une étude exhaustive et des
propositions de réforme. Cependant, on peut dire que le Colloque
d'Ifrane et les Commissions qui en sont issues ont comblé partielle-
ment ce vide. Par ailleurs, l'étude de pré-investissement engagée
en 1971 complétera cet ensemble de réflexions et de propositions.
Parmi les réalisations que l'on peut enregistrer :
Réforme des études dans les Facultés, réforme de 1'EcoleM o h a m -
madia d'Ingénieurs, envoi d'étudiants, de professeurs licenciés et
d'assistants à l'étranger en vue de leur formation ou de leur per-
fecti onne m ent .
L e développement des Facultés de Médecine, des Sciences et de
1'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs.
Les établissements d'enseignement supérieur s'engagent davantage
dans le domaine de la recherche et de la production : un 3 è m e cycle
a été instauré dans les Facultés, et l'équipement en vue de la re-
cherche a été instauré dans les laboratoires de la Faculté des
Sciences.
L a réforme de 1'Ecole Normale Supérieure et sa restructuration en
vue de sa spécialisation vers la formation professionnelle des
enseignants pour le second cycle du secondaire.
Remplacement du système des certificats dans les Facultés par
celui des cycles et des annuités. A cette fin, une réforme de pro-
grammes a été entreprise et mise en place à la Faculté des Sciences.
Une amélioration de la condition des enseignants par une majoration
qui va de 25 à 60 70,celle-ci concernant plus spécialement les
scientifiques et les techniciens.

(ii) L e personnel enseignant

L e tableau 68 indique la distribution du corps enseignant de l'université


M o h a m m e d V par faculté, grade et nationalité pour l'année 197311974.
L e rapport élèves/maftres est particulièrement bas à 1'EMIet à la
Faculté des Sciences : en dehors des circonstances particulières aux
enseignants scientifiques, cette situation s 'explique par 1'importance
limitée des effectifs et le nombre de spécialités qui font que la Faculté
des Sciences et 1'EMIsont loin d'avoir atteint une taille économique.

129
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

Tableau 67. Evolution du nombre des nouvelles inscriptions en lère année dans
l'enseignement supérieur comparée aux ressources en bacheliers

Années universitaires
1968/ 1969/ 1970/ 1971/ 1972/ 1973/
Etablissement s 1969 1970 1971 1972 1973 1974

Faculté de Droit 1 738 1 803 2 241 2 516 3 849 3 464

Faculté des Lettres 1249 1333 904 1 176 1 801 1210

Faculté des Sciences 175 184 3 73 420 592 499

Faculté de Médecine 455 2 82 412 556 704 638

Ecole Mohammadia d'Ingénieurs 71 68 60 58 123 74


1 2
Université Quaraouyine

- Fès 109 111 121 98


- Marrakech 105 102 84 96
- Tétouan 108 114 146 142

TOTAL 322 327 351 336 147 149


3
Ecole Normale Supérieure 263 594

Centres Pédagogiques Régionaux 220 185 405 908

Institut National de Statistiques


et d'Economie Appliquée 2 9l 29l 35l 35l 119 107

Ecole Nationale d'Adminis-


t ration Publique 83 87 76 84 101 113

Centre de Formation de
Journalistes 35 52 21

Institut National Agronomique 80 77 105 186 219 237

Ecole Nationale d'agriculture 4


de Meknès 72 72 77

Ecole Nationale Forestière 5 4 4


5 5 5
d'Ingénieurs 19

Institut Supérieur du Commerce et


d'Administration des Entreprises 80 90 69

130
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

Tableau 67. (suite)

Années universitaires
1968/ 1969/ 1970/ 1971/ 1972/ 1973/
Etablissements 1969 1970 1971 1972 1973 1974

Ecole Nationale des Travaux


Publics 68 26 51

Ecole Nationale des Postes


et des Téléconimunications 9 72 88

Préparation aux grandes


écoles françaises1 6 26 28 26 31 34 39

Etudiants marocains à
i 'étranger8 798 983 1150 1049

TOTA4LNOUVEAUX
INSCRITS 5 361 5 867 6 (!65 6 841

dont nouveau inscrits


étrangers? 298 2 85 242 223

TOTAL NOUVEADS
INSCRITS RIAROCAINS 5 O63 5 582 5 823 6 618

TOTAL BACHEIJERS9 3 169 3 471 3 763 4 359

00nouveaux inscrits par


rapport aux bacheliers 159,76 160, 81 154, ï4 151, 82

1. Nouveaux inscrits en ltr? année de nationalité marocaine.


2. Nombre approxiniatif calculé à partir d'un questionnaire + annuaires statistiques du
Ministère de 1'Education Nationale. L e centre de Rabat est exclu (Dar El Hadith),
car il s'agit d'un 3tnie cycle d'études supérieures.
3. Non compris les tllves/professeurs de 2 è m e cycle en Faculté.
4. Effectif inclus dans ceux de l'Institut National Agronomique.
5. Effectif commun avec 1'EcoleNationale d'Agriculture de Rleknts.
6. M .U.C'. F. Lycée L,yautey de C'asablanca.
7. Hormis ceux qui ont fait l'objet d'un déconipte préliminaire (cf. 1. ).
8. Seule les étudiants inscrits en ltre année d'études post-secondaires ont été réper-
toriés. Les valeurs considérées sont susceptibles de comprendre quelques redou-
blants que l'on ne peut déceler à partir des inforniations disponibles. E n revanche,
ont été pris en considération, aussi bien les étudiants boursiers (bourses maro-
caines ou de coopération), que les non hoursiers.
Source : Annuaires statistiques du hlinisttre de 1'Education Nationale.
9. Bacheliers de nationalité marocaine uniquement. Les valeurs mentionnées concer-
nent chaque fois les résultats aux examens de fin de scolarité de l'année précedente.
Exemple : dans la colonne 1968/1969, les 3 169 bacheliers sont les diplamés de fin
d'année scolaire 1967/1968.

131
Politique éducative et financement de 1'éducation
au Maroc
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132
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

L e rapport élèves/maftres est très élevé en revanche à la Faculté de


Droit et s'explique par l'importance des effectifs, en lère année notam-
ment et la part relativement élevée des enseignements magistraux
délivrés devant des auditoires de plusieurs centaines d'étudiants.
L a proportion des enseignants étrangers est encore supérieure à
40 70,mais elle varie nettement selon les établissements : très élevée
à 1'EMI(plus de 70 %), elle est encore assez importante dans la
Faculté des Sciences (53 70)pour atteindre un niveau très bas & la
Faculté de Droit (moins de 18 %).

E. L'ENSEIGNEMENTSPECIALISE

E n application des dispositions du Plan quinquennal 1968-1972, la


formation technique au niveau du ler cycle a été confiée à plusieurs
ministères. Mais le Ministère de 1'Education Nationale conserve sa
compétence pour la formation en trois ans après le Certificat d'études
secondaires de certains techniciens de l'industrie et du commerce.
Ces formations spécialisées ont été maintenues dans les lycées en
attendant leur transfert aux ministères techniques utilisateurs ou leur
reniplacement par d'autres formations plus adaptées.
L'enseignement technique du 2 è m e cycle est sanctionné par le
diplôme de technicien (DT),mais en 1971 un baccalauréat de technicien
a été institué dans certaines spécialités. C e baccalauréat, qui peut
être obtenu à l'issue d'une année de reconversion après le DT, permet
l'accès à l'enseignement supérieur.
L'enseignement technique a été réadapté plusieurs fois depuis
l'indépendance et ses structures ont été réformées pratiquement chaque
année. Cette instabilité est sans doute à l'origine de la crise aiguë
qu'il connaît depuis quelques années. E n outre, il se trouve en compé-
titivité avec d'autres formations professionnelles et l'on constate que
des formations identiques sont dispensées par des établissements
relevant de ministères différents. E n effet, certains établissements
publics ou semi-publics, sans se préoccuper des possibilités de for-
mation existantes ont créé des écoles de formation, ce qui amène des
doubles emplois et une dispersion d'efforts et de moyens.
E n dehors des motifs internes de la crise, l'enseignementtechnique
devait affronter des problèmes externes. Il s'agissait de l'attitude
des employeurs à l'égard des diplômés. Ils estimaient d'une part que
les programmes n'étaient pas adaptés aux exigences de l'entreprise
parce qu'ils comportaient beaucoup de cours théoriques et peu de
travaux pratiques et ils jugeaient d'autre part, qu'ils auraient dû être
associés au processus de formation. D e ce fait les diplamés techniques
n'avaient que très peu de perspectives : ils pouvaient très difficilement
trouver des débouchés sur le marché du travail et le DT qui leur était
délivré ne permettait pas l'accès à l'enseignement supérieur.
L'inadaptation de l'enseignement technique aux exigences du déve-
loppement et le manque de coordination entre les diverses formations
et les 'utilisateurs'déjà constatés dans le Plan 1968-1972 sont réaf-
firmés dans le Plan 1973-1977.

133
Politique éducative et financementde l'éducation
au M u o c

Une tentative faite pour instaurer une liaison permanente entre


'formateurs et utilisateurs', notamment par la création en 1969 de
conseils de perfectionnement au sein des établissements d'enseignement
technique, n'a pas donné les résultats escomptés.
La création du baccalauréat de technicien, décidée à l'issue du
Colloque d'Ifrane sur l'enseignement, a, par contre, donné des résultats
positifs et le Plan quinquennal 1973-1978 recommande l'institution
progressive de ce diplame dans toutes les sections techniques spécia-
lisées +

C e Plan prévoit également la création d'un organisme de coordination


et de normalisation des formations techniques dispensées par les
ministères et les services publics. L a liste complète des différents
établissements dispensant une formation professionnelle ou technique
et de leurs caractéristiques se trouve dans le tableau XV en annexe.

(i) L'enseignement agricole

L'enseignement agricole dépend au Maroc du Ministère de l'Agriculture.


Des lycées et collèges agricoles avaient été créés, au lendemain de
l'indépendance, par le Ministère de 1'Education Nationale. Devant
l'impossibilité de donner un débouché aux sortants, ces établissements
ont été convertis en collèges et lycées d'enseignement général à partir
de 1968, à l'exception d'un lycée agricole privé.
L e Ministère de l'Agriculture gère 18 écoles d'agriculture dont 5 au
niveau supérieur, les autres formant des techniciens (adjoints tech-
niques et agents techniques).
La formation agricole extrascolaire est entreprise par les sept
Offices régionaux de mise en valeur agricole ( O R M V A )pour les zones
irriguées et par la Direction de la mise en valeur (DMV) pour les zones
de culture au sec. Elle est assurée par un millier de vulgarisateurs
agricoles, techniciens responsables chacun d'un petit secteur de vul-
garisation et répartis dans 150 centres.
La formation des jeunes agriculteurs, commencée il y a plus de
20 ans, est poursuivie dans quatre centres du nord du pays sous forme
de stages de courte durée essentiellement pratiques (cursillos)qui
ont vu passer plusieurs milliers de jeunes. D'autre part, une action
de formation de jeunes ruraux a été entreprise depuis 1966 dans la
région de Marrakech par le moyen de petites fermes coopératives
(fermes de jeunes agriculteurs ou FEJA) formant chacune 25 jeunes
par an. Une action analogue entreprise dans la m ê m e région forme
en six mois des artisans ruraux au sein des équipes de constructeurs
habitations rurales (EDCHAR).

a. Etablissement s d 'enseignement agricole

- Formation d'ingénieurs : (niveaux 1 et 2)


-- Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, niveau 1

134
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

--
Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès, niveau 2

------
Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs de Salé, niveau 2
Ecole Nationale des Travaux Ruraux et Topographiques, niveau 2
Ecole Nationale de Technologie Alimentaire, niveau 2
- Formation d'adjoints techniques : (niveau 3)
-- Ecole d'Horticulture de Meknès
-- Ecole d'Agriculture de Ellouizia
-- Ecole d'Agriculture de Sonihla

------
Ecole d'Agriculture de Zraib
Ecole Royale d'Elevage de Fouarat
Ecole de Mécanique Agricole de Bouknadel
-- Ecole du Génie Rural et des Travaux Topographiques modernes

- -- Ecole Forestière de Salé


Formation d'Agents Techniques (niveau 4)
--
Centre de Formation de la Chaoui'a
--
Centre de Formation de Tiflet
--
Centre de Formation de Sahel Boutahar
----
Centre de Formation de Taroudant
Centre de Formation du Gharb
--
Centre de Formation du Tadla
N.B. L'accès aux établissements de formation de niveaux 1 et 2 est
ouvert aux bacheliers de l'enseignement secondaire ; celui des
établissements de niveaux 3 et 4 est ouvert respectivement aux
élèves ayant terminé la 5 è m e et la 3ème AS.

(ii) L a formation professionnelle, industrielle et commerciale

a. Formation professionnelle dépendant du Ministère du Travail

Elle comprend :
1. Les centres de formation professionnelle (CFP)industrielle qui
recrutent des jeunes gens du niveau de la lère AS et leur donnent
une formation d'ouvriers semi-qualifiés en 11 mois.
2. Les centres de qualification professionnelle pour l'industrie et le
bâtiment auxquels sont admis les meilleurs stagiaires des CFP.
Après un cours de 11 mois et un examen ils reçoivent un brevet
d 'ouvrier qualifié.
3. Les centres pour employés de bureau du secteur commercial, qui
recrutent des jeunes gens et des jeunes filles au niveau de la
3 è m e AS pour les former en 11 mois (secrétaires, dactylos,
aides-comptables).
4. L e centre de formation des tailleurs qui recrute des jeunes gens
et des jeunes filles au niveau de la lère AS pour les former en
deux ans (travailleurs semi-qualifiés)ou en trois ans (travailleurs
qualifiés).
5. L'Institut national de formation des cadres techniques (INFCT)qui
s'occupe de la formation des instructeurs des centres susvisés et
du perfectionnement d'ouvriers et de cadres en services dans les
entreprises des secteurs privés ou publics.

135
Politique éducative et Bnancement de l'éducation
au Maroc

b. Formation dépendant du Ministère du Commerce, de l'Industrie,


des Mines et de la Marine marchande

Deux établissements de niveau supérieur relèvent de ce département :


l'Institut supérieur du C o m m e r c e et de l'Administration des entreprises
et 1'Ecole Nationale des Industries minérales.
A d'autres niveaux elle comprend :
1. L'Ecole Nationale des Officiers de la Marine marchande qui recrute
sur concours des bacheliers pour leur formation en trois ans aux
carrières d'officier au long cours et d'officier mécanicien de lère
classe. Elle recrute également sur titre des bacheliers pour les
former en deux ans aux grades d'officier et d'officier mécanicien
de 2 è m e classe.
2. L e Centre de formation des officiers de la pêche.
3. L'Ecole Pratique des Mines de Touisoit oh les jeunes gens issus de
la 4 è m e AS et ayant été reçus au concours d'entrée reçoivent en
deux ans une formation de géomètre et oh les titulaires du Certificat
d'études techniques ( C E T )en électricité ou mécanique reçoivent en
deux ans une formation d 'électro- m é canicien.
4. Les écoles d'apprentissage maritime qui recrutent les jeunes gens
titulaires du CEP ou issus de la lère et de la 2 è m e AS pour les
former en deux ans.

C. Formation dépendant du Ministère des Travaux Publics et des


Communications

Outre 1'Ecole Nationale des Travaux Publics de Casablanca qui forme


des ingénieurs, ce Ministère forme des techniciens et des agents
techniques de l'aéronautique, de l'électricitéet des travaux publics
à 1'Ecole des Travaux Publics de Rabat et au Centre de Formation
technique de l'Aviation Civile et de la Météorologie.

d. Formation dépendant d'autre ministères

- L'Ecole Nationale des Postes et des Télécommunications : recrute


des bacheliers qui sont formés en trois ans pour remplir les fonctions
d'ingénieur des télécommunications, de radiophonie et télévision et
des titulaires du DT qui sont formés en une année à l'issue de
laquelle ils sont adjoints techniques spécialisés.
- L'Institut National de Statistiques et d'Economie appliquée : deux
formations sont assurées dans cet établissement : l'une en trois ans
pour la formation des ingénieurs des travaux statistiques, l'autre en

- deux ans pour les adjoints techniques statisticiens.


L'Institut National du Cuir et du Textile forme des techniciens en
textile (filature, tissage, teinture) et en cuir (tannage, fabrication
industrielle, chaussures). L'accès se fait sur concours, ouvert
aux élèves des 4 è m e et 5 è m e AS. L a durée de formation est de 2 ans.

136
L'évolution d u système d'enseignement au Maroc depuis 1960

(iii) Formation touristique et hôtelière

Depuis la rentrée 1969/1970, le Ministère du Tourisme s'est vu trans-


férer deux écoles hôtelières qui dépendaient auparavant du Ministère
de 1'Education Nationale. E n outre, ce département a créé en octobre
1972 un institut Supérieur du Tourisme chargé de la formation des
techniciens. Il collabore également avec le Ministère de la Défense
Nationale pour la gestion de trois établissements de formation.
L'Institut Supérieur du Tourisme : Cet établissement créé en 1972
s'occupe de la formation des techniciens supérieurs de l'industrie
touristique et hôtelière (gestion batelière, des agences de voyage et
de l'office du tourisme).
Les Ecoles Hôtelières de Rabat, Tanger, Marrakech et Agadir dispensent
une formation pour les spécialités de la cuisine, de la restauration
et de la réception en trois années au niveau du 2 è m e cycle de l'ensei-
gnement secondaire.
L e Centre Militaire de Ben Guérir et de Restinga : 900 à 1 200 jeunes
h o m m e s ayant le niveau de la 3ème AS, et accomplissant leur service
militaire, sont formés chaque année dans ces centres par des profes-
seurs du Ministère du Tourisme en collaboration avec les Forces
Armées Royales dans des spécialités de la cuisine, la restauration
et la réception. A la fin du cours, qui dure 11 mois, les jeunes gens
obtiennent le brevet de travailleur qualifié.
L'Ecole Militaire de jeunes filles d'Ifrane : Une vingtaine d'aides-
gouvernantes d'hôtel (niveau agent technique) sont formées chaque
année dans cette école par des professeurs du Ministère de 1'Education
Nationale et du Tourisme en collaboration avec les Forces Armées
Royales. Les études qui durent deux ans sont accessibles aux jeunes
filles titulaires du CES.

(iv) Formations sociales et para-médicales

L e Ministère de la Santé Publique contrôle 29 écoles qui forment :


1. Des infirmiers brevetés : la formation dure deux ans et le recrute-
ment se fait sur concours ouvert aux titulaires du CES, aux élèves
ayant accompli les études de la 3 è m e AS et aux aides-sanitaires
ayant plus de deux ans d'expérience professionnelle.
2. Des infirmiers diplômés d'Etat : ils sont formés en deux ans. Les
élèves ayant le niveau de la 5 è m e AS et les infirmiers brevetés
accèdent sur concours à cette formation ; les bacheliers sont
admis sur titre.
3. Des techniciens en radiologie, de laboratoire, d'assainissement
et de rééducation : la durée de formation et le niveau de recrute-
ment sont identiques à ceux des infirmiers diplamés.
4. Des cadres (sages-femmes, assistantes sociales, diététiciens et
moniteurs de l'enseignement infirmier) : la formation qui dure un
an est ouverte aux techniciens et infirmiers diplômes qui justifient
cl I une expérience professionnelle.

137
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

2. LA CROISSANCE DES DEPENSES D'EDUCATIONET LEUR


FINANCEMENT - LES COUTS UNITAIRES
Parmi les sources extérieures de financement, la plus importante est
celle de la France, estimée à EU$6, 5 millions en 1970 et qui consiste
essentiellement en compléments de salaires destinés aux
7 O00 français professeurs et administrateurs de l'enseignement en
poste au Maroc. L'effort du PNUD/Fonds spécial pour l'ensemble de
la décade 1960-1970 représente environ EU$8,5 millions destinés à
la formation des cadres dans des établissements de niveau secondaire
et supérieur.
L e budget du Ministère de 1'Education Nationale constitue la princi-
pale source interne de financement de l'éducation, aussi bien pour les
dépenses d'investissement que pour les dépenses courantes ; la part
de l'enseignement privé est faible (4,5 70de l'enseignement primaire
et 10,2 70de l'enseignement secondaire en 1970/1971). L'enseignement
public est gratuit et les contributions des communautés locales et de
l'industrie privée sont négligeables.
Aucune information n'étant disponible sur les dépenses du secteur
privé et celui-ci ne représentant qu'une part modique des effectifs
scolarises, on peut considérer que les données concernant le secteur
public caractérisent suffisamment l'ensemble du système.
Pour reconstituer l'ensemble des dépenses publiques d'éducation,
on doit se référer au budget du Ministère de 1'Education Nationale et
accessoirement à ceux des autres ministères et organismes publics
responsables d'actions de formation. Mais ces documents n'indiquent
en fait que les crédits disponibles, sans que l'on puisse autrement
préciser, faute d'une ventilation adéquate, les dépenses réelles par
catégorie, fonction et niveau d'enseignement ; en outre, les délégations
de crédits faites aux provinces par le service du budget du Ministère
de 1'Education Nationale rendent aléatoire le collationnement des
dépenses engagées.
E n ce qui concerne le budget m ê m e , l'actuelle nomenclature ne
permet pas une étude rationnelle des coûts unitaires de fonctionnement,
faute de distinguer par chapitre et section les dépenses particulières
à l'administrationcentrale régionale, ou locale, aux internats et aux
externats, à l'enseignement normal et technique, ou encore, pour l'en-
seignement supérieur, les difcérentes catégories de dépenses ventilées
par faculté ou grande école.
Enfin, le changement de présentation des rubriques intervenu en 1968
empêche l'établissement de séries homogènes. Avant 1968, en effet,
la ventilation est faite par catégorie de dépenses, mais ne distingue pas
les crédits particuliers à l'enseignement originel ; après 1968, par
contre, le budget de l'enseignement originel figure à part, mais sans
ventiler les dépenses par niveau d'enseignement. Cependant, une étude
entreprise au Ministère de 1'Education Nationale par la Division de la
Planificationa permis d'établir les tableaux 60 et 64 sur la base de
l'année en question.

138
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

A. L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

(il Les dépenses courantes

L e s crédits de fonctionnement de l'enseignement primaire (cf. tableau 69)


ont été ventilés en quatre rubriques : le 'personnel', qui comprend tous
les salaires et indemnités ; les biens et services d'un type c o m m u n aux
différentes administrations ; les biens et services spécifiques à l'édu-
cation nationale (matériel pédagogique, manuels, fournitures scolaires,
fournitures aux services sociaux tels que cantines et pharmacies sco-
laires) ; les transferts, qui regroupent les dépenses à caractère social,
c'est-à-direles bourses, subventions et secours divers.
D e 1962 à 1972, les dépenses courantes sont passées à DH 208,4 à
DH 329, 9 millions, ce qui correspond à un taux de croissance moyen
de 4, 7 70par an. Cette augmentation s'explique en partie par la pro-
vo
gression des effectifs (+ 3, 1 par an en moyenne) et en partie par la
croissance des coûts (cf. tableau 70) qui ont augmenté de 16, 7 70sur
dix ans, soit à un taux moyen de 1, 6 70par an.
U n examen plus détaillé de l'évolution des indices par nature de
dépense permet de distinguer trois périodes :
1. Durant la première moitié de la décennie, l'augmentationest due
essentiellement à une diminution appréciable du rapport élèves/
maîtres, passé en 5 ans de 41 à. 36.
2. En 1967 et 1968, intervient une baisse passagère, imputable à la
conjugaison de trois facteurs : le recrutement massif de personnel
suppléant, et le transfert d'instituteurs qualifiés vers le premier
cycle du secondaire tandis que les salaires restent bloqués.
3. Enfin, après 1968, la stabilisation du rapport élèves/mafires entre
36 et 35, l'élévation du pourcentage de personnel qualifié et l'octroi,
en 1971, d'une prime aux enseignants, contribuent à provoquer une
nouvelle augmentation des coûts unitaires (cf. traitements des
instituteurs en annexe).
L'évolution des coûts exprimés en monnaie courante et constante figure
au tableau 70. L'examen des indices correspondants sur la base 100
en 1962, montre que l'accroissementdes dépenses unitaires n'est
qu'apparent et qu'il recouvre depuis 1968 une dégradation de la struc-
ture des coûts aux dépens des rubriques 'matérielcommun' et 'matériel
spécifique' dont le pourcentage global est le suivant :

1962
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1968 1969
- -
1970 -
1971 1972
-
3,44 4,51 3, 82 3, 75 3, 6 8 4, 28

L e relèvement enregistré en 1972 est dû principalement au développe-


ment des cantines scolaires et ne permet pas de rattraper, en termes
réels, le niveau de 1968 ; celui-ci, de toute façon, était d'ailleurs
insuffisant pour subvenir à l'entretien normal des bâtiments ou per-
mettre l'amélioration du rendement de l'enseignementassignée c o m m e
objectif au Plan quinquennal 1968-1972.

139
Politique éducative et financementde l'éducation
au Mzroc
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L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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14 1
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

L'augmentation des crédits pour transferts est irrégulière parce


que liée au nombre des bourses acc-ordées,pour les E.R.1. A ce
propos, le coût unitaire d'un élève d'E. R.1. peut être évalué à DH 960
en 1970.
Les dépenses de personnel sont passées de 92,6 70du total en 1962,
à plus de 94 70en moyenne pour les années 1971-1972.

(ii) Les dépenses en capital

L a construction et l'équipement de locaux scolaires destinés à faire


face à l'augmentation constante des effectifs ont entraîné des dépenses
croissantes en capital jusqu'en 1970 (cf. tableaux 71 et XVI en annexe) ;
après une légère diminution en 1971, elles remontent en 1972 à un
niveau légèrement inférieur à celui de 1970.
Les crédits ouverts sont globalement supérieurs de 9 % aux prévi-
sions initiales du Plan. Les émissions représentent 88 % des dotations
et les reports de crédits sur le prochain Plan atteindront 12 % des
dotations du Plan quinquennal 1968-1972.
C o m m e le montre le tableau 71, les crédits ont été ou seront essen-
tiellement consacrés à la construction et à l'équipement de classes ;
les 3 464 classes réalisées représentent 90 70des 3 860 initialement
prévues ; encore faut-il rappeler qu'en 1969 des réductions de crédits
ont imposé la suppression de 60 classes pour 1970 et autant pour 1971,
ramenant ainsi à 3 740 le total des classes prévues et portant de 90 à
93 70le pourcentage des réalisations. Signalons enfin qu'en 1972 un
réajustement a permis une dotation plus importante que prévu pour
l'acquisition de terrains, cette rubrique étant particulièrement insuf-
fisante.
L e coût moyen d'un local équipé est estimé à DH 30 500 dans les
conditions actuelles de constructions prévues par le service et l'équi-
pement.
Au niveau de l'enseignement primaire, la quasi-totalité des investis-
sements est supportée par le budget national ; sur les 87 classes
financées hors budget en 1968, 80 l'ont été par la municipalité de
Casablanca.
On peut noter enfin qu'à la suite de la fermeture de certaines écoles
ouvertes par les communes durant le Plan triennal 1965-1967, le
nombre des locaux supplémentaires effectivement utilisés par l'ensei-
gnement primaire n'a été en moyenne que de 470 par an depuis l'année
scolaire 1967/ 1968.

1. 'Les coûts dans l'enseignementsecondaire public moderne', avril


1969, Ministère de 1'Education Nationale, Division de la Planification.

142
L’évolution du système d’enseignementau Maroc depuis 1960
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143
Politique éducative et financement de I 'éducation
au Maroc

B. L'ENSEIGNEMENTSECONDAIRE

(i) Les dépenses courantes du Ministère de 1IEducation Nationale

Les crédits de fonctionnement de l'enseignement secondaire (cf.


tableau 72) ont été ventilés c o m m e ceux de l'enseignement primaire.
D e 1962 à 1972, les dépenses courantes sont passées de DH 88, 7 à
DH 345,9 millions, ce qui correspond à un taux de croissance moyen
de 14,6 7" par an. Cette augmentation est due essentiellement à
l'accroissement des effectifs (+ 15, 7 ' 7 par an en moyenne), la dimi-
nution des coûts unitaires jouant en sens inverse (cf. tableau 73) et
représentant 1 ' 7 par an en moyenne en prix courants.
E n fait, calculée en DH constants, cette diminution des coûts uni-
taires atteint le taux moyen de 3,2 % par. an.
L'examen de la structure des coûts révèle que l'augmentation nomi-
nale des salaires du personnel depuis 1968 s'est faite au détriment du
matériel pédagogique qui ne représente m ê m e plus O, 9 70des crédits
de 1972. L a part des dépenses salariales dans l'ensemble des dé-
penses a augmenté dans le m ê m e temps, passant de 88 % en 1962 à
90, 8 70 en 1972.
On notera également l'insuffisance des crédits en 'matériel commun'
affectés à l'entretien des bâtiments : pour cette rubrique, on a disposé
en 1962 de DH 350 O00 alors qu'en 1972, on ne disposait plus que de
DH 1 200 000, soit en fin de compte 2, 7 fois plus en prix constants
pour 4, 3 fois plus d'élèves. Une enquête entreprise par la Division
de la Planification du Ministère de 1'Education Nationale a permis
d'évaluer à près de DH 11, 5 millions le montant global de cet arriéré
en matière d'entretien du patrimoine immobilier de 1'Etat destiné à
l'enseignement.
Si les dépenses consacrées aux transferts ont bien augmenté depuis
1968 (sans toutefois retrouver leur niveau de 1962), un problème aigu
n'en reste pas moins posé par le montant des allocations pour frais
d'internat, inchangées depuis 1959 (DH262,20 par trimestre au ler
cycle et DH 291 dans les lycées). L e déficit croissant du poste 'nour-
riture' (DH2, 36 par tête dans le meilleur des cas) ne peut plus être
supporté désormais par les postes 'salaires'et 'frais généraux',
également en augmentation constante.
On trouvera plus loin la répartition des dépenses d'éducation nationale
par catégorie et fonction en 1970. Les bourses représentent dans
l'enseignementsecondaire 7,2 7 ' du budget et leurs montants unitaires
annuels cette m ê m e année 1970 étaient les suivants :
ler cycle 4 / 4 internat : DH 786, 50
1/2 internat : DH 393, 30
i/2 pension : DH 315,OO
2 è m e cycle 4/4 internat : DH 873,OO
1/2 internat : DH 436, 50
i/2 pension : DH 337,50

144
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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Politique éducative et financementde l'éducation
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146
L'évolution du système d'enseignementau Maroc depuis 1960

E n 196811970, les effectifs des boursiers et les dépenses réelles


correspondantes ont été les suivants : DH
ler cycle : 5 684 bourses 414 internat 4 470466
431 bourses 112 internat 169 512
405 bourses 112 pension 127 575

6 520 boursiers (3 70de l'effectif)

2 è m e cycle : 10 837 bourses 414 internat 9 460 701


558 bourses 112 internat 243 567
339 bourses iJ2 pension 114 412

1 1 734 boursiers (35 70de l'effectif)

TOTAL 14 586 233

O n a vu plus haut qu'en 1970, la France avait consacré E U $ 6 , 5 millions


(iDH 32,5 millions) aux compléments de salaires de quelque 7 O00
français enseignants et assimilés, soit en moyenne DH 4 643 addi-
tionnels par professeur.
O n a indiqué dans le tableau 73 les nouveaux traitements unitaires
moyens (contribution marocaine seulement) du personnel étranger qui
représentait en général près du double des traitements du personnel
marocain de m ê m e qualification. L'évolution du pourcentage de
professeurs étrangers, donc du taux de marocanisation des enseignants,
a naturellement une importance capitale sur l'évolution des dépenses
courantes de personnel.
Les anomalies apparentes de l'évolution des coûts unitaires en
personnel s'expliquent principalement par le recours aux instituteurs
pour l'enseignement dans le premier cycle (d'où une diminution jus-
qu'en 1968), puis par l'augmentation de traitements intervenue en 1971,
avec l'attribution de primes aux marocains et la nouvelle convention
culturelle passée avec le Gouvernement français.
L a précision de l'analyse budgétaire étant limitée par le caractère
agrégé des rubriques, les coûts unitaires moyens indiqués ci-dessus
sont valables pour l'ensemble des élèves du secondaire, quelle que
soit la section. E n répartissant sur les seuls élèves des sections
industrielles, le montant des rubriques indiscutablement affectées à
ce seul enseignement, les coûts de 1970, bourses non comprises, ont
été réévalués c o m m e suit1 en DH courants :
DH
-
ler cycle 893
2 è m e cycle
-- sections industrielles
autres sections (générales, normales,
2 015
1415
commerciales1

1. 'Evolution des dépenses d'enseignement au second degré', mai 1970,


Ministère de 1'Education Nationale, Division de la Planification.

14 7
Politique eùucative et financementde l'éducation
au Maroc

O n sait que dans toutes les sections techniques, les coûts en personnel
devraient être plus élevés qu'ailleurs en raison des horaires. Il semble
que sur ce point, le niveau inférieur des rémunérations ait joué un rôle
compensateur .
L'ordre de grandeur des montants indiqués ci-dessus est confirmé
par l'étude de coûts établie en 1969 sous les auspices de 1'IIPE.

(ii) Dépenses courantes d'enseignement des autres ministères et


organismes .oubliCs

Les seuls renseignements disponibles sont donnés par une brochure de


février 1972, publiée par la délégation au Plan et intitulée 'Formation
-
technique et professionnelle Situation en 1969-1970'. Les données
concernant les dépenses courantes de 1970 sont résumées ci-joint par
le tableau 74. Compte tenu de la diversité des formations, de l'impré-
cision des effectifs réels et du faible pourcentage des dépenses prises
en compte par rapport aux dépenses réelles2, il ne serait ni rationnel
ni utile de tenter d'établir un coût unitaire moyen. D'autre part,
l'absence de tout renseignement sur les dépenses en capital, dont
l'importance est généralement grande pour de telles sections, limite
encore la signification des informations disponibles.

(iii) Dépenses en capital

L'augmentation régulière des effectifs a entrahé un certain accrois-


sement des dépenses d'investissements(cf. tableau XVII en annexe).
Les crédits ouverts ont été globalement supérieurs de 39 70aux
prévisions initiales du Plan et les émissions ont représenté 84 % des
dotations (cf. tableau 75).
Bien que le nombre de classes réalisées soit inférieur aux prévisions,
celui des classes existantes est ainsi passé de 5 967 en 1967/1968 à
7 768 (+ 13 70)en 1972. O n peut noter d'autre part que les réalisations
ont été supérieures aux prévisions pour les équipements scientifiques
et les internats.
L e programme de construction a bénéficié d'un prêt de la Banque
Mondiale AID (projet MOR 79). Mais le projet initial, modifié par
suite des réformes introduites au niveau du ler cycle, a subi d'impor-
tants retards dans sa réalisation.

1. 'Les coûts dans l'enseignementsecondaire public au Maroc :


analyse d'une enquête d'établissement', 26 août 1969, brochure
IIEP/S22/6.
2. E n raison du fait que l'on n'a pas retenu l'ensemble des dépenses
de personnel mais seulement celles qui pouvaient être identifiées
à coup sûr c o m m e des dépenses d'enseignement dans les budgets
des organismes concernés.

148
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960
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14 9
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

Tableau 75. Réalisations physiques et dépenses en capital

Réalisations
Equipe m ents
scientifiques Internats Crédits
Années Classes (classes) (places) ouverts
1968 281 - - 34 486 O00
1969 336 - - 42 433 O00
1970 378 12 540 15 852 O00
1971 50 1 177 4 020 32 827 O00
1972 305 218 1660 49 970 500
TOTAUX
REALISES 1 801 407 6 220 175 568 500

TOTAUX
PREVUS 1968 3 54 5 400 126 400 O00

DIFFERENCE - 167 + 53 + 820 + 4 9 168 500


ET % (-8 %) (+ 15 70) (+ 15 '7'0) (+ 39 70)

U n deuxième projet AID (266.94 MOR)a été approuvé en 1971 ; il


prévoit pour l'enseignement secondaire la construction et l'équipement
de 6 laboratoires et salles de classe nécessaires à l'agrandissement
de 6 établissements secondaires, un complément d'équipement (ateliers
et laboratoires) pour 10 lycées techniques et 13 lycées commerciaux,
la construction et l'équipement de 2 nouveaux centres de formation
professionnelle.
Ces deux projets correspondraient en toute éventualité à une part
importante du programme de constructions scolaires du Plan quinquennal
1973-1977.

C. L'ENSEIGNEMENT S U P E R I E U R

(il Dépenses courantes

Les difficultés d'analyse budgétaire de l'enseignement supérieur ont


déjà été exposées ci-dessus. D'une manière plus générale, les pro-
blèmes particuliers à ce niveau ont été jugés suffisammentcomplexes
et urgents pour qu'une mission de pré-investissement, patronnée par
l'Unesco et financée par le PNUD ait mené une longue enquête dont les
résultats viennent d'être publiés ('Economie de l'éducation Maroc', -
par A. Page et J. C. Castagnos). Cette étude est particulièrement bien-
venue dans la mesure où elle fournit une grande quantité d'informations

150
L'évolution du sysréme d'enseignementau Maroc depuis 1960

sur les dépenses et les coûts unitaires pour l'année 1970/1971. Les
dépenses ont été calculées directement et grâce au service d'ordon-
nancement mécanographique si bien que l'on dispose des informations
les plus précises qu'il soit possible d'obtenir. Nous les présenterons
parallèlement aux données budgétaires beaucoup moins précises mais
pour lesquelles on dispose de séries chronologiques.
L e tableau 76 indique la ventilation des crédits de fonctionnement
selon les types d'utilisation, avec le pourcentage de chaque catégorie
dans l'ensemble, puis les effectifs rectifiés par exercice budgétaire,
ainsi que tous les indices correspondants sur la base 100 en 1968 (les
données antérieures ne sont pas disponibles ou pas comparables, pour
les raisons déjà évoquées au début du paragraphe précédent). L'examen
du tableau montre que l'évolution des crédits s'est faite au profit des
transferts et aux dépens des trois autres rubriques, la plus défavorisée
étant, là encore, celle du matériel spécifique.
Les crédits relatifs aux transferts ont considérablement augmenté
(+ 92,2 70, contre 91 To d'augmentation des effectifs) en raison de
l'accroissementdu nombre des boursiers.
L'augmentation nominale du total des crédits est nettement inférieure
à celle des effectifs ; il n'estpas possible d'en tirer des conclusions
très précises dans la mesure où les coûts unitaires varient considéra-
blement selon la nature des études, mais il est vraisemblable, compte
tenu de la part croissante prise par les bourses et du maintien de la
proportion des boursiers, que les coûts unitaires ont eu tendance à
diminuer.
L'enquête de pré-investissementa fourni par ailleurs des informa-
tions particulièrement intéressantes sur la structure du financement
des dépenses de l'université et des principales écoles supérieures, sur
la répartition des dépenses par nature et en particulier sur l'importance
relative des salaires versés aux enseignants étrangers (cf. tableau 77).
On peut noter que :
1. L a part du financement international est encore assez importante ;
elle correspond dans une très grande proportion à la part du salaire
des enseignants étrangers qui est supportée par l'organisme d'aide.
2. L'importance des salaires versés aux étrangers et financés sur
ressources nationales est très variable selon les facultés mais
toujours très significative : elle va de 32 70pour la Faculté de
Droit à près de 97 70pour 1'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs.
3. Les dépenses de bourses représentent une proportion très impor-
tante des dépenses totales.
L e tableau 78 indique les coûts unitaires et montre leur variabilité
selon les établissements. Cette situation s'explique non seulement
par les différences classiques que l'on retrouve toujours dans l'ensei-
gnement supérieur, mais aussi par le fait que les effectifs de certains
établissements sont très réduits (Ecole Mohammedia d'Ingénieurs,
Institut Agronomique), que la proportion de boursiers est très variable
selon l'établissement et enfin par le fait que 1'EcoleNationale d'Agri-
culture, par exemple, dispose de fermes expérimentales dont le coût
est inclus dans les dépenses de formation.

151
Politique iducative et financement de l'éducation
au Maroc
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L’évolutiondu système détiseignemeritau Maroc depuis I Y60
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Politique éducative et financement de 1 'éducation
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154
5 'évolutiondu système d'enseignement au Maroc depuis i960

Il faut signaler que les étudiants de l'enseignement supérieur peuvent


bénéficier des bourses suivantes : DH 1 282 par an s'ils sont originaires
de Rabat, DH 2 562 dans le cas contraire. L e nombre de boursiers
pour les Universités M o h a m m e d V et Quaraouyine (à l'exclusion de l'ENS)
qui n'était que de 1 150 pour un total de 5 O00 étudiants environ en 19681
1969 a atteint plus de 11 600 pour un effectif de l'ordre de 20 800 étu-
diants environ en 1973/1974. En l'espace de 5 années, la proportion
des boursiers est ainsi passée de 23 70à 56 70,tandis que leur effectif
était multiplié par 10. Cette évolution explique le poids croissant des
dépenses de transfert dans l'ensemble des dépenses courantes de
1'enseignement supérieur.

(ii) Les dépenses en capital

Les crédits ouverts (cf. tableau XVIII en annexe) sont considérablement


supérieurs aux prévisions du Plan (+ 423 Yo), et ce à la suite des déci-
sions du Colloque d'Ifrane, où l'examen d'ensemble des problèmes de
l'enseignement supérieur a remis en question les données du Plan.
Les émissions ont représenté 83 70des dotations et les reports de
crédits sur le prochain Plan atteindront 17 70des dotations du Plan
quinquennal 1968-1972.
C o m m e le montre le tableau 79, les prévisions de constructions ont
été réalisées, à l'exception de 1'Ecole Normale Supérieure, dont les
travaux sont programmés à compter de l'exercice 1972. Mais il con-
vient de rappeler qu'à la suite du Colloque d'Ifrane, l'introduction du
programme complémentaire a bouleversé de fond en comble les pré-
visions du Plan ; la 2ème Cité Universitaire est maintenant terminée,
la 3ème Cité Universitaire et la lère tranche de la Faculté de Médecine
sont prévues pour début 1973 ; l'extension de la Faculté de Droit est
en voie d'achèvement de m ê m e que la bibliothèque de la Faculté de
Sciences.

D. AUTRES DEPENSES EN CAPITAL FINANCEES PAR LE


MINISTERE DE L'EDUCATIONNATIONALE

Contrairement à ce qui se passe pour les dépenses courantes, la


présentation du budget d'investissement permet de distinguer, pour
chaque niveau d'enseignement (primaire, secondaire et supérieur) les
dépenses particulières à chacun de ces niveaux et, d'autre part, les
dépenses destinées à la formation des cadres et aux services adminis-
tratifs ; les affaires culturelles et l'enseignementoriginel font l'objet
d'un budget à part pour l'ensemble des trois niveaux. O n trouvera en
annexe les tableau XIX, XX et XXI pour les affaires culturelles et
l'enseignementoriginel, l'ensemble de la formation des cadres & tous
les niveaux, et enfin les services administratifs c o m m u n s aux ensei-
gnements secondaire et supérieur.

155
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

Tableau 79. Réalisations physiques pour la période du Plan


quinquennal 1 9 68 1 9 72 -
Etablissements Prévisions Réalisations

Ecole Normale Cornmencement


Supérieure 1ère tranche travaux fin 1972

Faculté de Médecine lère tranche


Faculté provisoire Travaux terminés

Ecole Mohammadia 1 amphithéâtre,


d 'Ingénieu r s bâtiment adminis-
tratif, concierge Travaux terminés

Faculté de Sciences Equipement et


réfection bâtiment Travaux t ermin és

Faculté de Lettres Salles de cours et Classes : terminées


amphithéâtre Amphithéâtre :
fin 1972

Faculté de Droit Salles de cours et Classes : terminées


2 amphithéâtres Amphithéâtres :
terminés

C.U.R.S. et Institut Crédits ventilés sur


de Sociologie Supprimés divers

1. Centre Universitaire de la Recherche Scientifique.

E. LES DEPENSES D'EDUCATION

Nous examinerons d'abord l'évolution globale des dépenses du Minis-


tère de 1'Education Nationale avant de donner quelques éléments sur
les dépenses publiques d'éducation pris sur l'ensemble des dépenses
d'éducation, toutes sources de financement confondues.

(i) Les dépenses du Ministère de 1'Education Nationale

L e tableau 80 met en évidence la croissance des dépenses courantes


du Ministère de 1'Education Nationale qui sont passées de 17, 7 2 25,2 %
du budget général de fonctionnement entre 1960 et 1972. Les dépenses
totales d'éducation ont vu leur part dans l'ensemble augmenter moins

156
L’évolution du système d’enseignementau Maroc depuis 1960
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157
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

Tableau 81. Evolution en pourcentage du budget de 1'Education


nationale par niveau d'enseignement
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19681
1968 1969 1970 1971 1972 1972

Enseignement primaire 48, 9 46, 2 46, 8 42, 5 39, 1 44, 2

Enseignement secondaire 38,2 40,3 38, 8 38,9 44, O 40, 3

Enseignement supérieur 9, 9 10,4 11, 2 15,4 13, 5 12, 3

Affaires culturelles et
enseignement originel 3, O 3, 1 3,2 3,2 3,4 3, 2

ENSEMBLE 100,o 100,o 100,o 100,o 100,o 100,o

vite en raison de la stabilité des dépenses consacrées à l'éducation


dans le budget d'équipement. A u total, 19 70de l'ensemble des dépenses
publiques ont été consacrés à l'éducation nationale en 1971 et 1972.
E n proportion du PIB, les dépenses du Ministère de 1'Education
Nationale ont augmenté très rapidement de 1960 à 1962 pour atteindre
4 70, puis sont restées stables jusqu'en 1970. Les deux années sui-
vantes ont vu une reprise de la croissance de sorte que l'on a atteint
une proportion de 4,5 70 du PIB en 1972.
Cette évolution générale s'est traduite par une diminution très
sensible de la part des dépenses du Ministère de 1'Education Nationale
consacrées à l'enseignement primaire et par un accroissement très
important de celles du secondaire et du supérieur (cf. tableau 81). En
proportion ce sont les crédits consacrés à l'enseignement supérieur
qui progressent le plus. Ces changements traduisent une modification
significative de l'allocation des ressources entre les différents niveaux
d'enseignement et un accent incontestable mis en faveur du secondaire
et du supérieur. On peut noter à cet égard que les dépenses de bourses
en faveur des étudiants du supérieur représentaient en 1972 5, 6 70de
l'ensemble des dépenses courantes du Ministère de 1'Education Nationale.
A cette évolution de l'allocation interne des ressources s'est ajoutée
une certaine détérioration de la structure des dépenses qui s'est tra-
duite en particulier par une diminution relative des crédits consacrés
à l'équipement pédagogique.
L e manque de matériel pédagogique est imputable à la sous-évaluation
des coûts, à la non-indexation des évaluations, à la sous-estimation
des besoins. Incompatible avec des objectifs particuliers du Plan,
c o m m e l'augmentation de ces m ê m e s rubriques, et l'orientation plus
marquée des effectifs vers les sections scientifiques et techniques,
cette dégradation est également incompatible avec l'objectif majeur du
Plan, relatif à l'amélioration de la qualité de l'enseignement.

158
L 'évolutiondu système d'enseignement au Maroc depuis 1960

L'insuffisance des crédits en matériel c o m m u n a provoqué un arriéré


considérable dans l'aménagement, l'entretien et l'équipement des
bâtiments scolaires. L'ampleur des investissements entrepris n'a
pas entraihé une augmentation parallèle des crédits pour charges
récurrentes, d'où une dégradation du patrimoine immobilier de 1'Etat.
Cette double lacune compromet le rendement des importants sacri-
fices financiers consentis par ailleurs pour les traitements du personnel
et pour les dépenses d'investissements.
L e tableau X X I I en annexe récapitule l'ensemble des dépenses d'in-
vestissements durant le Plan quinquennal 1968-1972.
L'importance des dépassements de crédits ouverts par rapport aux
prévision (cf. également tableau XVIII avec + 792 70pour l'enseignement
supérieur en 1971) met en évidence l'extrême modicité des prévisions
initiales.
On peut vérifier que l'effort additionnel a porté préférentiellement
sur le supérieur et le secondaire ; les données du tableau 82 mettent
aussi en évidence les retards d'exécution qu'indiquait déjà l'importance
de certains reports de crédits (cf. dépenses en capital de l'enseigne-
ment primaire, secondaire et supérieur). L e rythme de consommation
des crédits, très lent dans la première moitié du Plan, s'est ensuite
accéléré pendant les deux dernières années. L a faible capacité de
consommation des crédits d'investissementsest imputable essentiel-
lement à la lourdeur et à la complexité de la procédure administrative,
qui soumet l'exécution des travaux à des formalités préalables trop
longues et trop nombreuses : d'où des retards importants par rapport
au planning d'exécution. Il y a lieu de signaler également l'insuffisance
des crédits prévus pour l'équipement scolaire, par suite d'une sous-
estimation systématique des coûts réels des salles de classe. A tout
cela se sont ajoutées des difficultés relatives à l'acquisition des ter-
rains, faute de prévisions à long terme et faute de crédits. Il serait
donc souhaitable de revoir les procédures pour les améliorer et pour
permettre une accélération de l'exécution comptable du Plan.
Compte tenu de tous les obstacles financiers signalés ci-dessus, la
capacité moyenne de réalisation des équipements scolaires s'est
révélée très inférieure aux prévisions des programmes pendant les
trois premières années du Plan. C'est ainsi que le Ministère chargé
de l'enseignement secondaire a dû faire appel à la collaboration d'un
organisme privé (C.1. F.M.)pour lui confier la réalisation, en qualité
de maftre d'ouvrage délégué, des équipements programmés sur les
deux dernières années du Plan. O n est donc conduit à penser que
la persistance d'un tel état de choses rendra impossible la bonne
exécution, à l'avenir, de tout programme d'une certaine ampleur.
Aussi des propositions de solutions seront-elles présentées au titre
du P r o g r a m m e d'Action.

159
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc
160
L'évolution du système d'enseignement au Maroc depuis 1960

Tableau 83. Sources nationales publiques et privées du financement


de l'éducation en 1970

Millions Millions
de DH de $

Sources publiques
1
Ministère de 1'Education Nationale
- dépenses courantes 625
- investissements 45
SOUS-TOTAL 670
Autres ministères et organismes
publics
-
dépenses courantes
2
40
-
investissements3 8
SOUS-TOTAL 48
3
Sources privées

-
- Enseignement privé
Contribution du secteur privé à
l'enseignementpublic
50

27
10

5,4
SOUS -TOTAL 77 15,4

TOTAL GENERAL 795 159


= 4,7 % du PIB
1. Voir tableau 82.
2. Voir tableau 74.
3. Estimations.

(ii) L'ensemble des dépenses d'éducation

L e tableau 83 présente une estimation de l'ensemble des dépenses


publiques et privées d'éducation et met en évidence la prépondérance
du secteur public dans le financement (plus de 90 % du total des res-
sources). Si l'on compare ces données avec celles du tableau 80, on
peut constater que les dépenses d'éducation des ministères autres que
celui de l'éducation nationale et du secteur privé représentaient en
1970 environ O, 7 70du PIB. Si cette proportion ne s'est pas modifiée,
l'ensemble des dépenses d'éducation a dû atteindre 5,2 % du PIB en
1972.

161
II. Les perspectives d'évolution
du système éducatif d'ici 1982

1. L'ENSEIGNEMENTPRIMAIRE

A. L'EVOLUTIONDES E F F E C T I F S

(i) Les admissions

Les conclusions qui se dégagent de l'étude de l'évolution de l'ensei-


gnement primaire depuis 1962-1963 montrent à quel point il est difficile
d'élaborer des projections dans ce domaine. U n premier facteur à
prendre en compte parmi les plus importants, est constitué par l'évo-
lution de la population, par sa répartition entre milieu urbain et milieu
rural et m ê m e , d'une manière plus générale, par région. E n fait,
c'est l'ensemble de la carte démographique du pays dont il faudrait
pouvoir tenir compte pour estimer les possibilités de développement
de l'enseignement primaire en fonction de la demande de scolarisation
et des problèmes plus ou moins grands que représenterait la satis-
faction de ces besoins en fonction de la localisation des populations.
Il s'agit là cependant d'un travail qui sort des limites de l'étude ; aussi
nous sommes-nous bornés à estimer l'évolution de la population par
âge en milieu urbain et en milieu rural (cf. tableau 84), et à adopter

Tableau 84. Evolution du nombre d'enfants âgés de 7 ans en milieu


rural et en milieu urbain (en milliers)

Milieu ' Milieu


rural urbain E n semble

1973 315, 3 175, 2 490, 5

1978 340, O 236, O 576, O

1983 360, O 281, 5 641, 5

162
Les perspectives d'évolutiori du système éducatifd'ici 1987

des hypothèses distinctes concernant les admissions d'enfants dans


chacune de ces zones. Nous avons, par ailleurs, rapproché les
résultats auxquels nous s o m m e s parvenus de ceux du plan 1973-1977
(globalement,nous avons retenu les m ê m e s hypothèses mais en indi-
quant celles qui nous paraissaient plutat optimistes et nous avons intro-
duit, dans certains cas, de nouvelles variantes).
Il importe, par ailleurs, de retenir des hypothèses différentes
d'admission non seulement selon le milieu, mais aussi selon le sexe.
L'analyse du tableau 36 dans l'étude rétrospective sur le développement
du système éducatif a, en effet, montré l'importancedes disparités qui
se manifestent au niveau de l'admission selon le sexe.
N o u s avons estimé en définitive qu'en milieu urbain, il y aurait
admission totale des garçons (taux d'admission fixé à 95 %)en 1977-
1978 (cf. tableaux 85 et 86), tandis que pour les filles le taux progres-
serait encore, mais n'atteindrait à cette date que 83, 8 70. Cette évo-
lution correspond cependant à une croissance nettement plus rapide de
l'admission des filles que de celle des garçons. Ces hypothèses ne sont
que la prolongation des tendances qui se sont manifestées au cours des
dernières années et traduisent simplement l'importance de la demande
de scolarisation en milieu urbain et la priorité donnée à cette demande,
dans l'attente de la mise au point des modalités de scolarisation en
milieu rural.
E n se basant alors sur les admissions globales retenues par le plan
1973-1977 pour l'année 1977-1978, il ne restait plus qu'à calculer par
différence les admissions en milieu rural pour cette année et à les
ventiler par sexe, compte tenu des tendances passées. On peut cons-
tater, en se reportant au tableau 85, que les progrès sont relativement
modestes dans les campagnes et l'on pourrait se retrouver, en 1977-
1978, seulement au niveau atteint en 1966-1967 : il faut noter cependant
que les deux situations ne sont pas tout à fait comparables dans la
mesure où, entre-temps, les migrations vers les villes auraient été
très importantes et auraient affecté, en particulier, des zones rurales
précédemment scolarisées. E n termes absolus, les objectifs fixés
pour 1977-1978, représentent une augmentation des admissions de
13 000 unités en milieu rural et de 72 O00 unités en milieu urbain. Il
est important de signaler que ces résultats ne pourront pas être atteints
sans des efforts importants : il s'agit en effet d'identifier les régions
et les localités où il sera possible d'implanter des écoles pour faire
progresser la scolarisation selon ce schéma. Cela nécessitera un
examen approfondi des écoles déjà existantes et de leur recrutement,
ainsi que des zones de non scolarisation. E n effet, les problèmes qui
se posent actuellement pour le développement de la scolarisation
consistent à :
situer l'implantation actuelle des écoles sur l'ensemble du terri-
toire ;
localiser les populations non scolarisées et déterminer leurs
caractéristiques ;
étudier de façon systématique et approfondie les mouvements migra-
toires internes, car toute politique de scolarisation en milinil riirsl

163
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc
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164
Les perspectives d'évolution du système éducatifd 'ici1982

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Graphique 7. Evolution des taux d'admission dans l'enseignement


primaire par milieu et par sexe

165
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

devra s'appuyer sur la connaissance de ces transferts de population


et des facteurs qui les déterminent. Il n'est pas du tout certain, en
effet, qu'il serait possible de stabiliser la population par l'ouverture
d'écoles dans les zones en voie de dépeuplement ou m ê m e de crois-
sance lente. L'évolution de la demande de scolarisation dans les
régions rurales, au cours des dernières années, met en évidence
d'autre part une certaine désaffection vis-à-vis de l'école ;
- définir le type d'école à créer dans les zones de faible densité de
population (l'une des possibilités dans ce domaine étant l'ouverture

- de classes à maître unique) ;


mettre en oeuvre une politique d'encouragement à la fréquentation
scolaire, notamment par la création de cantines dans les écoles
des régions défavorisées. L'expérience entreprise dans la zone
Nord et dans la région de Ksar es Souk paraît à cet égard particu-
lièrement positive.
Si de 197211973 à 197711978 les progrès de la scolarisation affecteront
surtout les régions urbaines, de 197711978 à 1982/1983, en revanche,
c'est dans les régions rurales que les progrès les plus importants
devront se manifester. E n effet, dès 197711978, on devrait se trouver
assez près de la scolarisation totale (à l'admission tout au moins) dans
les villes et par la suite, en dépit des migrations qui continueront à
se manifester, il faudra envisager de faire porter l'effort sur les c a m -
pagnes si l'on désire poursuivre la politique qui devrait amener à la
scolarisation généralisée dans l'ensemble du pays vers la fin du siècle.
Sur la base d'une progression annuelle de 6,5 To du nombre des admis-
sions, on devrait voir entrer à l'école pour la première fois en 1982
environ 429 O00 enfants. On a supposé qu'à cette date le taux d'admis-
sion serait de 95 70,pour les garçons c o m m e pour les filles, en milieu
urbain, et qu'il devrait atteindre, par différence, 44,9 70en milieu
rural (contre 30 70cinq ans plus tôt). Par rapport à 197711978, on
peut constater qu'il s'agit d'un progrès très notable en un temps parti-
culièrement court, ce qui implique que l'on ait soigneusement mis au
point, pendant le quinquennatprécédent, les modalités de la scolari-
sation en zone rurale. Bien que les progrès concernant l'admission
des filles soient plus importants que pour les garçons, il importe de
noter qu'en 19821 1983, un quart seulement des filles habitant les
campagnes auraient accès à l'école. En termes absolus, les objectifs
fixés pour 19821 1983 représentent une augmentation des admissions de
56 O00 unités dans les villes et de G O O00 dans les campagnes. O n peut
dire finalement que les perspectives retenues pour 1982/1983 impliquent
un effort considérable et représentent probablement la limite de ce qui
pourrait être atteint au cours des dix prochaines années.
O n terminera l'examen de cette question en notant que la politique
de scolarisation envisagée ici est celle qui serait relativement la plus
aisée à mettre en oeuvre dans la mesure où elle consiste à faire porter
d'abord les efforts surtout sur les zones 'faciles',c'est-à-direcelles
où la demande se manifestera de toute façon et où il sera possible d'y
répondre sans avoir à faire d'études préalables approfondies et peut-
être sans avoir à mettre trop l'accent sur les mesures d'encouragement.

166
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici 1982

Par la suite, c o m m e nous l'avons vu plus haut, il n'en sera pas de


m e m e . O n pourrait envisager évidemment d'autres politiques, mettant
notamment beaucoup plus l'accent sur la réduction des disparités entre
les différentes régions du pays et qui par là-même s'attaqueraient en
priorité au problème de la scolarisation en milieu rural. Il nous a
semblé que de telles actions étaient actuellement prématurées car
elles exigent, pour réussir, des études et des expérimentations minu-
tieuses et approfondies, ainsi que la création d'une infrastructure très
solide de planification au niveau régional.

(ii) L e rendement interne du système

Nous avons analysé le rendement interne du système dans l'étude


rétrospective et montré en particulier l'importance des redoublements
et l'engorgement du système auquel ils ont conduit. Pour que la scola-
risation puisse progresser dans de bonnes conditions dans le futur, il
paraît indispensable d'améliorer rapidement 1'écoulement des effectifs
dans le système. Aussi est-il prévu dans le plan quinquennal d'agir
tout particulièrement sur les taux de redoublement afin qu'ils soient
réduits à 10 70pour toutes les années d'études en 1977/1978, les taux
d'abandon restant inchangés (cf. tableau 87). O n voit qu'il s'agit d'une
action particulièrement importante, surtout si l'on se réfère à la situa-
tion actuelle, mais il convient de remarquer qu'aucune explication n'est
donnée dans le plan sur les mesures à adopter pour obtenir de tels
résultats. O r il est certain qu'un tel changement ne pourra être ac-
compli par le seul envoi de circulaires administratives. Il sera néces-
saire en particulier :
de prévoir un recyclage systématique des enseignants, notamment
et pour commencer des moniteurs peu qualifiés employés en milieu
rural (une telle mesure est particulièrement importante si l'on
songe aux difficultés que représente le bilinguisme pour les enfants
des campagnes qui, bien souvent, n'ont qu'une connaissance très
limitée du français) ;
de développer le matériel pédagogique et en particulier d'accrortre
dans le budget les crédits correspondants qui sont actuellement très
faibles ;
d'améliorer la fréquentation scolaire, notamment par la mise en
place progressive de cantines scolaires ;
de réformer éventuellement les programmes, de les alléger et de
mieux les adapter à la réalité marocaine ;
de prévoir des possibilités de formation professionnelle pour tous
les élèves du CM2 qui ne seront pas admis à redoubler (rappelons
que le taux de redoublement actuel à ce niveau est de 49 %)et qui
ne pourront pas accéder à l'enseignement secondaire général. Il
s'agit là d'un problème particulièrement important m ê m e si les
hypothèses retenues dans le plan en matière d'admission dans l'ensei-
gnement secondaire général sont très larges.
Plus généralement, le succès des objectifs fixés en matière de redou-
blement suppose une réforme globale de l'enseignementprimaire.

167
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc
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168
Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982

Il s'agit là d'un effort de longue haleine et il nous a semblé difficile


que les objectifs du plan dans ce domaine puissent se réaliser dans de
bonnes conditions en un laps de temps relativement limité. Aussi
avons-nous retenu deux hypothèses en ce qui concerne l'évolution des
taux d'écoulement dans le système :

-- la première reprend simplement les objectifs du plan (Hi) ;


la seconde (voir tableau 88) suppose que ces objectifs seront atteints
seulement en 1982/1983 (H2).
Il importe d'ajouter qu'en tout état de cause, la réduction très impor-
tante des taux de redoublement qui est envisagée aura certainement des
implications sur la distribution géographique des effectifs. A terme
en effet, elle devrait entraiher par exemple la fermeture d'un certain
nombre de classes de C M 2 et l'ouverture de classes de CP, etc., mais
il n'est pas du tout certain que les ouvertures et les fermetures se
produiront dans les m ê m e s écoles.
Nous avons procédé ensuite à la projection des effectifs pour constater
que les résultats globaux présentent des écarts relativement peu élevés :
dans la deuxième hypothèse les effectifs sont supérieurs de 25 à 30 O00
unités seulement à ceux de la première hypothèse, pour 197711978 et
1982/1983 (cf. tableau 89). O n peut constater que la diminution des
taux de redoublement et l'augmentation très importante du taux de
sortie à la fin du C M 2 permettent de parvenir à une pyramide scolaire
beaucoup plus régulière gu 'actuellement.

B. LES BESOINS EN ENSEIGNANTS

L a méthode de calcul retenue ici a été la m ê m e que celle du plan

--
1973-1977 à savoir :
un rapport élèves/maftresupposé constant et égal à 36 ;
des besoins annuels de remplacement estimés à 1 70du stock
d'enseignants.
L a première hypothèse suppose implicitement un maintien des tendances
passées avec un développement de la scolarisation principalement
orienté vers le milieu urbain. C o m m e nous l'avons vu en effet, le
rapport élèves/maître était en 1972/1973 de 29, 1 en milieu rural et
de 39, 7 en milieu urbain. Si l'on peut donc admettre l'hypothèse du
plan pour le premier quinquennat, compte tenu du schéma de dévelop-
pement de la scolarisation qui a été examiné plus haut, il pourrait être
nécessaire de réviser en baisse le rapport élèves/maRre pour le
quinquennat suivant au cours duquel le développement des effectifs
devrait être légèrement supérieur dans les campagnes. Nous avons
cependant gardé constant le rapport élèves/maftre d'ici 19821 1983.
Les résultats des projections sont consignés dans les tableaux 90 et 91
selon les hypothèses.
L a croissance des effectifsdes écoles régionales d'instituteurs a
été déterminée de façon à fournir le nombre d'enseignants nécessaires
en tablant sur une déperdition de 5 % entre la première et la deuxième
année d'études et en admettant que tous les élèves/maftre inscrits en

169
Politique éducative et financementde 1'éducation
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173
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

deuxième année termineront leur cycle de formation et seront intégrés


dans le corps enseignant. Les résultats de ces projections figurent
dans les tableaux 92 et 93.

C. LES BESOINS EN SALLES DE CLASSE

Les besoins ont été calculés sur la base d'un rapport élèves/classes
égal à 36 (valeur moyenne actuelle) et en supposant que 50 70des
classes fonctionneraient selon le système de roulement. Compte tenu
des objectifs fixés par le plan 1973-1977, il a été admis que le système
du roulement devrait être résorbé en 15 ans ce qui correspond à la
construction de 800 classes supplémentaires par an qui viennent
s'ajouter aux besoins nouveaux déterminés précédemment.

D. LES DEPENSES

(i) Les dépenses courantes

Pour estimer l'évolution des dépenses salariales, on a évalué la répar-


tition des enseignants par qualification en 1977/1978 et en 1982/1983,
puis le personnel administratifnécessaire et l'on a formulé des hypo-
thèses sur la croissance des salaires réels (les projections étant faites
en prix constants 1973).

a. Répartition des enseignants par qualification

O n a admis que tous les enseignants sortant des ER1 seraient titularisés
en tant qu'instituteurs. C o m m e on l'a vu plus haut, la production des
ER1 sera insuffisante en 1973, 1974 et 1975 ; on a donc supposé que le
recrutement direct se ferait exclusivement au niveau de moniteur.
L'effectif des moniteurs en 1977/1978 est donc égal à celui de 1972/
1973, diminué des déperditions (1 70du stock par an) et augmenté du
recrutement direct en 1973, 1974 et 1975. O n a donc fait l'hypothèse
qu'il n'y aurait pas de promotion interne (cf. tableau 94).

b. Besoins en personnel administratif

Sur la base des normes retenues dans le plan 1973-1977, ils ont été
estimés à 10 70de l'effectif des enseignants.

c. Evolution des salaires

On a pris c o m m e base de départ les échelles de salaires de 1972,


auxquelles on a appliqué l'augmentation de 20 70décidée à la fin de

174
Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982
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176
Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982

1973 et on a inclut les différentes primes et indemnités versées aux


enseignants du primaire (cf. tableau 95). On a ensuite admis (en
fonction des perspectives de développement économique qui prévoient
une croissance globale de 6, 5 70par an et une augmentation du produit
par tête de plus de 3, 5 70par an), que les salaires réels s'accroftraient
de 10 % au total d'ici 1977/1978 et de 20 "io d'ici 1982/1983, ce qui
représenterait une légère diminution du rapport salaire moyen/PIB par
tête par rapport à son niveau actuel. Après les diverses augmentations
décidées en 1971, 1972 et 1973, il est certain que l'on se trouve actuel-
lement à un point haut de la courbe des salaires réels, mais il convient
de ne pas oublier que les salaires ont été bloqués pendant toute la
période 1957-1971. E n définitive, les hypothèses retenues supposent
un accroissement assez notable des salaires mais cela sera certaine-
ment indispensable si l'on désire être en mesure de recruter tous les
enseignants nécessaires et si l'on tient compte des mesures analogues
qui devront être adoptées pour les enseignants du secondaire.

d. Evolution des dépenses non salariales

O n a retenu ici les hypothèses du plan 1973-1977 qui prévoient une


amélioration importante des coûts unitaires non salariaux en raison de
l'effort à accomplir dans le domaine du matériel pédagogique et des
cantines scolaires.
Au total, l'évolution des dépenses courantes de l'enseignementpri-
maire est retracée dans le tableau 96 et celle des coûts unitaires dans
le tableau 97. Les coûts unitaires auxquels nous s o m m e s parvenus pour
1977-1978 sont bien supérieurs 2 ceux du plan parce que ces derniers
ont été calculés avant l'augmentation généra!e de 20 % intervenue dans
les salaires de la fonction publique en fin 1973 et parce qu'il n'a pas
été prévu dans le plan de hausse des salaires réels.

(ii) Les dépenses en capital

Elles ont été calculées sur la base des besoins en salles de classe
déterminés plus haut, et à partir des coûts définis dans le plan pour
les salles de classe, les logements de fonction et les cantines scolaires.
O n a réévalué ces coûts de 5 70pour 1977-1978 et de 15 70pour 1982-
1983 de façon à tenir compte d'une certaine amélioration des normes
et de la hausse vraisemblable du coût réel de la construction. L'en-
semble des dépenses en capital est présenté dans le tableau 98.

177
Politique iducative et financementde l'éducation
au Maroc
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Les perspectives d'évolution du système éducatifd 'ici1982
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179
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

2. L'ENSEIGNEMENTSECONDAIRE

A. L'EVOLUTIOND E S EFFECTIFS

(i) Les admissions

Les objectifs relatifs à la détermination des admissions dans l'ensei-


gnement secondaire présentent une très grande importance pour l'évo-
lution future de la structure du système éducatif et des dépenses
d'enseignement. C o m m e nous l'avons vu dans la partie rétrospective
de l'étude, les admissions en CO ont diminué régulièrement de 1965/
1966 à 1970/1971 et n'ont repris leur progression qu'au cours des deux
années suivantes. Cette évolution résulte de l'intervention combinée
de plusieurs facteurs dont, en particulier :
- les difficultés liées au bilinguisme ;
- l'insuffisance des capacités d'accueil dans le secondaire ;
- la quasi-stagnation des effectifs en dernière année d'enseignement
primaire.
On peut noter par ailleurs que la demande d'admission dans l'enseigne-
ment secondaire est très élevée (contrairement à ce qui se passe pour
l'enseignementprimaire) et que la pression qui se manifeste à cet
égard est très forte. Il suffit de se référer à l'importance des redou-
blements en C M 2 pour le vérifier. L a tentation de développer de façon
prioritaire l'enseignement secondaire général est donc très forte. L e
plan quinquennal 1973-1977 prévoit donc une croissance de 12 70par an
des admissions dans l'enseignementsecondaire et envisage, semble-t-il,
de maintenir ce rythme jusqu'en 1980 au moins. Compte tenu du fait
que les effectifs inscrits en C M 2 n'augmentent que dans des proportions
très modérées entre 1972/1973 et 1982/1983 (+ 16,6 70dans l'hypothèse 1
et + 20, 5 70dans l'hypothèse 2), l'objectifretenu en matière d'admission
dans le secondaire a pour conséquence une croissance très rapide de la
proportion des admis par rapport aux effectifs correspondants du C M 2 .
Les résultats auxquels nous s o m m e s parvenus nous ont alors amenés

-
à retenir trois hypothèses d'admission :
H o = poursuite jusqu'en 1979/1980 de la croissance de 12 70par an
des admissions. A cette date, le taux d'admission atteint
environ 55 qo et il est stabilisé à ce niveau jusqu'en 1982/1983.
- Hl = poursuite jusqu'en 1977/1978 de la croissance de 12 70par an
des admissions (objectif explicite du plan 1973-1977). A cette
date le taux d'admission atteint 42, 5 Y0 et il est stabilisé par la
suite à 45 70.
- H2 = fixation d'un taux d'admission objectif de 40 70en 1982/1983 et
détermination de la croissance des admissions au cours de la
-
période 1972/1973 1982/ 1983 permettant d'atteindre graduel-
lement cet objectif.
(Dans tous les cas, les effectifs de C M 2 retenus ont été ceux de l'hypo-
thèse 2 pour l'enseignement primaire. )

180
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici 1982

Il est clair que l'hypothèse Ho représente le m a x i m u m de ce qui a


été envisagé (sous une forme plus ou moins explicite) dans le plan
1973-1977. L'hypothèse H2 en revanche représente l'autre extrême
et prévoit une croissance beaucoup plus graduelle et modérée des
admissions dans l'enseignement secondaire.
Bien qu'il ne semble pas y avoir une différence très importante entre
les deux hypothèses extrêmes, il s'agit en réalité de politiques tout à
fait distinctes et leurs effets sur la croissance des effectifs sont très
différenciés. Avant d'examiner en détail ces effets, il importe de
noter que l'hypothèse Ho suppose un renforcement rapide et important
de la qualité de l'enseignement dans le primaire et plus ou moins néces-
sairement, une certaine modification des conditions d'admission dans
le secondaire ainsi que de la conception m ê m e de cet enseignement.
L'hypothèse HZ en revanche repose beaucoup plus s u r une prolongation
des tendances passées quant à la qualité de l'enseignement et sur un
maintien des conditions actuelles d'admission.
Il importe enfin de signaler que pour pouvoir estimer l'évolution des
effectifs dans chacune des hypothèses retenues ici, l'on a utilisé les
taux d'écoulement et d'orientation définis par le plan 1973-1977 (cf.
tableau 100).
11 est prévu en effet une amélioration sensible des taux de promotion,
une diminution des taux de redoublement et une modification des règles
d'admission et d'orientation dans le 2 è m e cycle après la fine de la
3ème année secondaire (cf. tableau 99) : alors que 40 y. environ des
élèves avaient accès au 2ème cycle en 1972/1973 et se partageaient
par moitié entre les sections littéraires et scientifiques, il est prévu
d'atteindre en fin de plan un taux d'admission de 60 70avec orientation
d'un tiers des effectifs vers les lettres et des deux tiers vers les
sciences. Il s'agit donc d'une évolution particulièrement importante,
qui ouvre beaucoup plus les portes du 2ème cycle et par laquelle on se
propose de développer de façon prioritaire l'enseignement des sciences.
Il faut ajouter que le plan 1973-1977 ne fait pas allusion aux mesures
envisagées pour permettre une réorientation si rapide et si importante
des élèves vers les sections scientifiques.
Quoi qu'il en soit, nous avons retenu les hypothèses du plan dans ce
domaine et les tableaux 100 à 103 présentent l'évolution des effectifs
du ler cycle, du 2ème cycle littéraire, du 2 è m e cycle scientifique et
la récapitulation de l'ensemble. O n peut constater que :
1. Les écarts entre les effectifs selon l'hypothèse retenue sont plus
importants pour le ler cycle que pour le second où les effects
de la croissance des admissions dans le secondaire se font sentir
avec un certain retard ; si l'on repoussait de quelques années
l'horizon retenu pour les projections, les écarts deviendraient
très importants dans le second cycle aussi.
2. E n 1982/1983, les effectifs du ler cycle dans l'hypothèse Ho
dépassent de 42 70ceux de l'hypothèse H2 (on obtient les m ê m e s
résultats en 1977/1978pour Ho et Hi étant donné que les taux
d'admission restent les m ê m e s jusqu'à cette date dans les deux
hypothèses).

181
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

Tableau 99. Evolution prévue des taux de redoublement et de


promotion1

1971/1972 à 197611977 à
197211975 19771 19 78

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P 73 83
R 15 10
'2 AS
P 72 82
R 33 20
'3 AS Or. L. 20 20
Or. Sc. 21 40

4 AS/L
' R 13 8
P 67 77

'
4 AS/Sc R 19 14
P 63 73

'5 A S / L R 9 7
P 78 85
R 11 6
'5 AS/Sc
P 83 90

'6 A S / L R 35 30
S 65 70

'6 AS/Sc
R 27 22
S 73 78
~ ~~~ ~~

R : taux de redoublement
P : taux de promotion
Or. L. : taux d'orientation vers les sections littéraires
Or. Sc. : taux d'orientation vers les sections scientifiques
S : taux de sortie

1. Sauf en '6 AS, le total des taux de redoublement et de promotion


est inférieur B 100. L a différence représente les abandons, les
arrêts d'études, et les transferts vers les ER1 ou les écoles
professionnelles dépendant d'autres Ministères.

182
Les perspectives d'évolution du système éducatifd'ici 198-
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Graphique 9. Evolution de la pyramide de l'enseignement secondaire

186
Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982

3. E n 1982/1983, les effectifs du 2 è m e cycle (lettres ou sciences)


dans l'hypothèse Ho dépassent de 28 70environ ceux correspondant
à l'hypothèse H2.
4. Les écarts globaux sont très importants en 1982/1983 et il faudrait
prévoir plus de 110 O00 places supplémentaires dans l'hypothèse H o
par rapport à H2, ce qui représenterait, c o m m e nous le verrons
plus loin, des dépenses courantes et en capital supplémentaires
très importantes.

B. LA PRODUCTION DE BACHELIERS
Elle a été évaluée, c o m m e dans le plan 1973/1977, sur la base des
taux moyens de réussite au baccalauréat au cours des dernières années.
Les résultats sont récapitulés dans le tableau 104. O n obtient les
m ê m e s effectifs de bacheliers avec Ho et Hi étant donné que les admis-
sions en CO ne se différencient qu'en 19791 1980 dans ces deux hypothèses,
ce qui ne peut entraber de conséquences au niveau du baccalauréat que
sept ans plus tard. D e m ê m e , les résultats sont identiques en 1977/
1978, quelle que soit l'hypothèse retenue étant donné que les étudiants
se présentant au baccalauréat cette année là se trouvaient en CO sept
années plus tôt au minimum. E n 1982/1983, enfin, le nombre de
-
bacheliers dans l'hypothèse H o HI dépasse de 20 celui correspondant
à H2. Cet écart devrait devenir beaucoup plus important au cours des
années suivantes, si les tendances se prolongeaient.

Tableau 104. Evolution de l'effectif des bacheliers (en milliers)

19731 1978/ 1982/


1974 1979 1983

Bacheliers Lettres 3, 6 6J 9, 7

-
Ho H1 Bacheliers Sciences 3, 1 11,4 21,3

TOTAL 6, 7 17, 8 31, O

Bacheliers Lettres 3, 6 6,4 8 9 2

H2 Bacheliers Sciences 3, 1 11,4 17, 6

TOTAL 6, 7 17, 8 25, 8

187
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

C. LES BESOINS EN P E R S O N N E L ENSEIGNANT

Il s'agit là d'un problème particulièrement important. Nous avons vu


en effet dans la partie rétrospective de l'étude que la marocanisation
n'avait progressé que de façon assez lente (la proportion d'enseignants
marocains étant seulement de 55 70en 197211973) au cours des dernières
années et que le niveau moyen de qualification des enseignants maro-
cains était encore assez peu satisfaisant. Une telle situation peut
difficilement se prolonger sur une période de temps importante et il
est certain, à cet égard, que la marocanisation et l'amélioration du
niveau du corps enseignant constituent deux objectifs primordiaux pour
les autorités marocaines. L e problème auquel on va se heurter, sur-
tout dans le 2 è m e cycle du secondaire d'ailleurs, tient au fait que le
développement prévisible des effectifs va être très rapide, ce qui va
entraîner un accroissement corrélatif des besoins en enseignants.
C'estpour essayer de résoudre à terme et au niveau du ler cycle ce
problème que les autorités marocaines ont créé et vont développer
progressivement un réseau de 13 centres pédagogiques régionaux qui
feront porter principalement leur effort sur la formation d'enseignants
dans les matières où il y a actuellement un déficit important (français,
mathématiques, physique et chimie, sciences naturelles), sans négliger
les matières c o m m e l'arabe où les besoins nouveaux vont être très
élevés.
A u niveau du 2 è m e cycle, en revanche, les nouvelles formules
concernant la formation des enseignants n'ont pas encore été défini-
tivement arrêtées. L a production de l'ENS pourrait atteindre 300 pro-
fesseurs par an d'ici deux années, mais elle sera très insuffisante
face à la croissance des besoins nouveaux et à l'importance des besoins
de remplacement.
L e tableau 105 indique les besoins totaux en personnel enseignant,
pour le ler et le 2ème cycle, de l'enseignementpublic moderne, selon
les hypothèses de croissance relatives aux effectifs. Ces besoins ont

Tableau 105. Besoins en personnel enseignant (enseignement public


moderne bilingue)

197711978 1982/1983
Ho - H1 H2 HO H1 H2

ler cycle 17 517 14 414 26 829 22 870 18 890


2 è m e cycle (Lettres) 2 181 2 156 3 702 3 630 2 897
2è m e cycle (Sciences) 3 866 3 826 7 737 7 597 6 014

TOTAL 23 564 20 396 38 268 34 097 27 801

188
Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982

été évalués à partir des normes fixées par le plan 1973-1977 qui prévoit
des effectifs moyens de 34 élèves par classe dans le ler cycle et 32
élèves par classe dans le 2 è m e cycle d'ici 1977/1978. L e nombre
d'enseignants nécessaires pour une classe est déterminé dans le plan
sur la base des horaires d'enseignement dans chaque cycle et en
fonction de la charge de travail des enseignants (1,60 enseignant par
classe dans le ler cycle, 1, 88 dans le 2 è m e cycle Lettres et 1, 94 dans
le 2ème cycle Sciences). E n définitive, ces hypothèses correspondent
à des rapports moyens élèves/maître qui sont respectivement de :
21, 3 ; 17, O et 16, 5 dans le ler cycle, le 2ème cycle Lettres et le
2 è m e cycle Sciences.
L e tableau 106 précise, pour le ler cycle de l'enseignement public
moderne et originel, les besoins par matière, en retenant tout parti-
culièrement les matières pour lesquelles les CPR formeront des ensei-
gnants. Ces besoins ont été évalués à partir des horaires actuels
d'enseignement dans le ler cycle. O n a indiqué, d'autre part, dans le
tableau 107, l'évolution attendue de la production des CPR, par matière,
en fonction de l'échéancier actuel de leur mise en service. A partir de
1977 leur production est supposée constante et égale à celle de l'année
1977. Ces hypothèses de formation supposent qu'il sera possible d'ali-
menter les CPR en prélevant les effectifs nécessaires sur la production
de bacheliers et/ou parmi les élèves de 6 è m e année secondaire. Compte
tenu des nombreuses possibilités qui s'offrent actuellement aux bacheliers
scientifiques (et notamment mathématiques) et de leur nombre encore
très restreint, il paraît assez peu probable que l'on puisse alimenter
les CPR scientifiques uniquement avec des bacheliers, tout au moins
au cours des prochaines années. Les rapports entre l'offre et la
demande dépendront aussi, bien entendu, de l'importancerelative des
salaires des enseignants. Les hypothèses de production reprises dans
le tableau 107 supposent d'autre part des déperditions très faibles et
des redoublements très limités. Il est prévu de verser aux élèves/
maître une bourse de DH 360 par mois pendant toute la durée de leur
formation.
L e bilan des besoins et des ressources en enseignants est présenté
dans le tableau 108. O n peut constater que l'on se trouvera encore en
situation de déficit pour toutes les matières en 1977/1978 dans l'hypo-
-
thèse H o HI, tandis que des excédents commenceront à apparaître
dans l'hypothèse H2. Les déficits seront encore particulièrement
importants en français et en mathématiques. Par la suite, en revanche,
et si la production des CPR atteint effectivement le niveau prévu, les
déficits devraient disparaître en un nombre d'années variable selon la
matière et l'hypothèse retenue mais qui sera au m a x i m u m égal à 4.
Au total, la marocanisation des enseignants du ler cycle devrait être
totale en 1982/1983 pour les matières examinées ici, quelle que soit
l'hypothèse de croissance des effectifs.
Pour le 2 è m e cycle du secondaire, il est beaucoup plus difficile de
formuler des prévisions et nous nous s o m m e s basés, d'ici 197711978,
sur la production attendue de l'ENS (au rythme de 300 enseignants par
an) et pour le quinquennat suivant sur une production moyenne de

189
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc
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192
Les perspectives d'évolution du système éducatifd'ici 1982

800 enseignants par an. Il faut bien noter à cet égard que toute créa-
tion, m ê m e assez rapide, d'institutions nouvelles pour la formation
d'enseignants du 2 è m e cycle pourrait difficilement avoir un impact
avant 1977/1978, à moins que l'on ne recrute des défaillants provenant
des écoles d'ingénieurs, par exemple, pour les former en une période
relativement courte. Encore faut-il remarquer que les effectifs qui
pourraient être recrutés de la sorte seraient vraisemblablement assez
restreints au cours des prochaines années.

D. L E S BESOINS EN S A L L E S DE CLASSE

Ils ont été évalués séparément pour le ler cycle, le 2 è m e cycle lettres
et le 2ème cycle sciences et en distinguant entre salles d'enseignement
général et salles spécialisées, sur la base des normes fixées par le
plan 1973-1977. Les résultats obtenus sont récapitulés dans le
tableau 109 qui indique les besoins de construction pour les années
1977 et 1982 et dans le tableau 110 qui présente les besoins cumulés
sur les périodes correspondant au plan 1973-1977 et au plan 1978-1982.
Les écarts que l'on peut constater quant aux besoins annuels de cons-
truction selon les hypothèses en 1977-1978 et en 1982-1983 sont dûs
pour une part au fait que les rythmes annuels de croissance des effectifs
sont très variables.

E. LES D E P E N S E S

(i) Les dépenses courantes

Pour pouvoir estimer l'évolution des dépenses salariales de l'ensei-


gnement secondaire, on a procédé de la façon suivante :
- Estimation de la répartition du personnel enseignant par niveau de
qualification et par nationalité, en 19771 1978 et en 1982/1983, selon
l'hypothèse retenue pour la croissance des effectifs. E n ce qui
concerne les enseignants du ler cycle, on s'est basé sur l'étude
présentée plus haut et l'on a admis qu'il n'y aurait pas de déperditions
dans le stock des enseignants d'ici 197711978. A partir de 1977/1978
et compte tenu du fait que la production des CPR devrait être supé-
rieure aux besoins, on a supposé qu'un certain nombre d'instituteurs
qui enseignent actuellement dans le ler cycle pourraient être re-
-
cyclés. Dans l'hypothèse Ho H 1 il subsiste en 1977/1978 un déficit
en enseignants marocains, et il faudra encore faire appel aux
étrangers pour 20 "r, environ du corps enseignant. O n a supposé que
la répartition par qualification de ces enseignants étrangers serait
assez voisine de la structure actuelle. Pour le 2 è m e cycle, la
marocanisation est loin d'être achevée, m ê m e en 1982/1983 et quelle
que soit l'hypothèse de croissance des effectifs. On a admis que tous
les enseignants sortant de l'ENS ou des nouvelles institutions à créer
d'ici là, appartiendraient à la catégorie des enseignants du 2 è m e cycle

193
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc
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195
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

et l'on a r,etenupour les étrangers une structure par qualification


très légèrement améliorée par rapport à la situation actuelle.
- Estimation des besoins en personnel administratif, de secrétariat
et de service. Conformément à la méthodologie suivie dans le plan
1973-1977, on a fait croître l'effectif de ce personnel proportion-
nellement aux effectifs, en gardant une structure par catégorie
inchangée.
- Calcul des salaires par catégorie pour les enseignants nationaux au
début de 1973, y compris primes et indemnités diverses (en se
basant notamment sur un nombre moyen de deux enfants par ensei-
gnant) et application d'une réévaluation de 20 % au salaire de base.
Pour 1977/1978, on a supposé que la valeur réelle des salaires
resterait inchangée, mais on a retenu une augmentation de 20 %
pour 1982/1983. E n ce qui concerne les enseignants étrangers, on
ne dispose malheureusement pas de leur répartition par catégorie,
mais cet inconvénient ne devrait pas être trop grave car on a vu
plus haut que cette répartition ne devrait pas se modifier sensi-
blement.
O n connaft en revanche la proportion d'enseignants titulaires, lesquels
perçoivent une rémunération bien plus élevée que les autres et l'on a
supposé, c o m m e dans le Plan 1973-1977, que cette proportion resterait
inchangée. O n a admis que la part du salaire à la charge du gouver-
nement marocain resterait inchangée. Les augmentations retenues
pour les salaires réels ont été enfin de 15 70d'ici 1977/1978 et 30 70
d'ici 1982/1983.
Les dépenses de matériel, de fonctionnement et de transferts
(bourses)ont été évaluées à partir des hypothèses retenues dans le
plan qui prévoit une amélioration progressive des coûts unitaires cor-
respondants d'ici 1977/1978.
Les résultats obtenus pour les dépenses courantes sont récapitulés
dans le tableau 111. Il n'a pas été possible d'isoler les coûts unitaires
du ler et du 2 è m e cycle en l'absence d'informations sur la répartition
du personnel administratif entre les deux cycles.

(ii) Les dépenses en capital

Elles ont été estimées à partir des coûts retenus par le plan pour les
salles d'enseignement général, spécialisé, les internats, les logements
de fonction et les bibliothèques. O n a réévalué les coûts de 5 70pour
1977/1978 et de 15 % pour 1982/1983. Les besoins en salles de classe
ont été déterminés plus haut à partir de l'évolution des effectifs dans
chaque cycle et selon l'hypothèse retenue. Les crédits nécessaires
sont récapitulés dans le tableau 112. Ils ne comprennent pas les
dépenses à prévoir pour l'entretien et la réparation des bâtiments
existants, qui seront repris dans les tableaux généraux à la fin de
cette étude,

196
Les perspectives d’évolution du système éducatif d’ici1982
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197
Politique éducative et financement de l'éducation
au Maroc

3. L'ENSEIGNEMENTSUPERIEUR

Les projections d'effectifs et de dépenses présentées ici sont celles


qui ont été élaborées par MM. A. Page et J. C. Castagnos dans leur
étude de pré-investissement 'Economie de l'éducation Maroc'. Il -
s'agit là d'un travail approfondi et complet auquel il n'est pas possible
d'ajouter grand-chose en l'état actuel des informations. D'une part
le plan 1973-1977 ne donne pas d'indications précises sur les modifi-
cations éventuelles qui pourraient affecter les structures de l'ensei-
gnement supérieur et l'on ne peut donc raisonner qu'à structure cons-
tante ainsi qu'il a été procédé dans l'étude. D'autre part, l'amélio-
ration des prévisions de dépenses supposerait une information qui n'est
pas disponible actuellement. Il faudrait pouvoir estimer en effet l'évo-
lution de la marocanisation du corps enseignant dans le supérieur,
notamment en fonction du développement des effectifs d'étudiants et
évaluer la répartition des enseignants par catégorie. Or l'on ne dispose
malheureusement pas de bases solides pour effectuer un tel travail qui
nécessiterait une analyse approfondie au niveau de chaque faculté ou
établissement d'enseignement supérieur.

A. L'UTILISATIONACTUELLE DES CADRES DANS L'ECONOMIE


MAROCAINE
D'après les résultats du recensement démographique de 1971, il
apparaît que les étrangers représentaient à cette date 46,2 % des
cadres de formation supérieure au Maroc (personnes ayant effectué
au moins une année d'études supérieures).l Par grand secteur écono-
mique, la répartition des cadres était la suivante :

Marocains Etrangers Total


Secteur primaire 150 111 261
Secteur secondaire 1232 1252 2 484
Secteur tertiaire 8 046 6 747 14 793
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C o m m e on peut le noter, les besoins de marocanisation à ce niveau


sont très élevés. Par ailleurs la répartition des cadres marocains
par grand secteur d'activité parait assez déséquilibrée, avec une très
forte concentration dans le tertiaire et tout particulièrement dans
l'administration (on peut noter plus généralement que 70 % des cadres,
environ, toutes nationalités confondues travaillent dans l'administration).

1. A l'exclusion des professeurs du ler cycle de l'enseignement


secondaire et des professeurs de l'enseignement supérieur,

198
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici 1982

B. LES PERSPECTIVES D'EVOLUTIONDE L'ENSEIGNEMENT


SUPERIEUR

Les projections d'effectifs ont été élaborées principalement à partir


de l'évolution de la production de bacheliers par catégorie, (lettres,
sciences, mathématiques, économie) en estimant leur répartition dans
l'enseignement supérieur par établissement, et en tenant compte à cet
égard des perspectives d'évolution définies pour un certain nombre
d'établissements dans le cadre du plan quinquennal. Deux hypothèses
ont été retenues pour l'écoulement des effectifs : la première prévoit
le maintien de la situation actuelle et la seconde une certaine amélio-
ration des écoulements. Parallèlement les rédacteurs de l'étude de
pré-investissement ont estimé les besoins en cadres découlant des
perspectives de développement économique et ont rapproché ces besoins
de la production en diplômés de l'enseignement supérieur. Les pro-
jections de production de diplômés et de besoins ont été faites sur une
période de 20 ans (1973-1992)correspondant à quatre plans quinquen-
naux successifs.
L e tableau 113 présente l'évolution des effectifs des établissements
post-secondaires spécialisés et de l'universitéM o h a m m e d V. Selon
l'hypothèse retenue en matière d'écoulement, le taux de croissance
annuel moyen des effectifs de l'université entre 1972/1973 et 1982/1983
serait de 13,2 Io ou de 14, 7 y. (ce qui est très inférieur, dans les deux
cas, au taux constaté au cours des dernières années) ; pour les éta-
blissements spécialisés, il atteindrait 8,l $ seulement compte tenu
des politiques suivies par ces institutions en matière de développement
de leur capacité et d'admission. Au total, l'ensemble des effectifs de
l'enseignement supérieur serait multiplié en dix ans par 3, 37 ou 3, 80
selon l'hypothèse retenue. Cette croissance très rapide ne doit pas
étonner : elle correspond au développement très important du nombre
des bacheliers au cours de la période étudiée. Par ailleurs, les
auteurs de l'étude ont supposé que le rapport
Admissions dans l'enseignement supérieur au début de l'année n
Effectif de bacheliers à la fin de l'annéen - 1
diminuerait progressivement, passant de plus de 150 % en 1968, 1969,
1970 et 1971 a 100 en 1980. Cette hypothèse, qui revient à admettre
une sérieuse et rapide limitation des réinscriptions, est plutôt conser-
vatoire et il se pourrait bien finalement qu'elle sous estime la réalité.
L e tableau 114 présente d'autre part l'évolution des flux de diplômés
par établissement selon les hypothèses retenues en matière d'écoule-
ment. Les écarts entre ces deux hypothèses sont effectivement très
importants, surtout pour les facultés de'droit et des sciences où les
taux d'écoulement sont actuellement très faibles. Les résultats qui
figurent dans le tableau 123 montrent bien la sensibilité des projections
de diplômés aux hypothèses de rendement interne. O n peut se demander
d'ailleurs dans quelle mesure l'hypothèse d'amélioration du rendement
interne est réaliste si l'on tient compte de l'élargissementtrès rapide
de l'enseignement secondaire et du supérieur ainsi que des comporte-
ments des enseignants en matière d'évaluation des étudiants.

199
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc
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201
Politique éducative et financementde l'éducation
au Maroc

C. LE BILAN DES BESOINS ET DES RESSOURCES

Les auteurs de l'étude ont estimé les besoins en cadres pour l'économie
sur la base de deux hypothèses : la première prévoit le maintien des
taux d'encadrement actuels et la seconde une amélioration assez signi-
ficative de ces taux. Les besoins ont ensuite été comparés aux res-
sources, telles qu'elles ont été présentées (cf. tableau 114). Les
résultats de ces comparaisons, pour chaque type de formation, par
quinquennat et selon les hypothèses retenues, sont présentés dans les
tableaux XXIII et XXIV en annexe. Il importe de signaler, avant de
procéder à l'analyse des résultats, qu'il s'agit là surtout d'un exercice
de simulation dont les conclusions devraient servir les autorités dans
la définition de la politique de développement de l'enseignement supé-
rieur.
Dans l'hypothèse de maintien des taux d'encadrement dans l'économie,
on constate un très net excédent de la production de diplamés par rap-
port aux besoins dans le domaine du droit et des matières assimilées
(économie, statistiques, administration, commerce) ainsi que dans
celui de la médecine, et cela pour chacune des quatre périodes quin-
quennales étudiées. En revanche, un déficit important apparaît dans
le domaine des lettres (sauf dans l'hypothèse d'amélioration du rende-
ment interne et d'ici 15 ans seulement) en raison des besoins de maro-
canisation du corps enseignant, dans le domaine des sciences (sauf
dans le cas où l'écoulement des effectifs s'améliore) et dans celui de
'laformation des ingénieurs. Il importe enfin de signaler que pour
toutes les formations qui exigent l'envoi d'étudiants à l'étranger
(pharmaciens, dentistes, techniciens, professeurs du technique, etc. ),
des déficits très importants apparaissent au cours des vingt prochaines
années.
Dans l'hypothèse de l'amélioration des taux d'encadrement, on
constate le maintien d'un excédent de diplamés dans le domaine du
droit, dans le cas où le rendement interne s'améliorerait, mais un
certain équilibre si la situation actuelle se maintenait. Pour la for-
mation en lettres, en sciences et en ingéniérie, le déficit aurait
tendance à augmenter sensiblement (sauf pour les sciences, en cas
d'amélioration des écoulements). L'excédent de médecins se main-
tiendrait, tandis que le déficit correspondant aux formations non dis-
pensées sur le territoire national s'accroftrait sensiblement.
C e court examen montre l'importance et la nécessité d'une réorien-
tation de l'enseignement supérieur, ainsi que d'une diversification de
la formation dispensée au Maroc.

D. LES DEPENSES
(i) Les dépenses courantes

Les auteurs de l'étude de pré-investissement ont calculé l'évolution


des dépenses courantes de l'enseignement supérieur dans les deux

2 02
Les perspectives d'évolution du système éùucatifd'ici 1987

hypothèses indiquées plus haut concernant le rendement interne. Ils


ont aussi procédé à une évaluation des dépenses courantes dans le cas
oh il y aurait ajustement entre la production de diplbmés de l'ensei-
gnement supérieur et les besoins de l'économie. Nous allons indiquer
rapidement les hypothèses retenues pour estimer la croissance des
dépenses courantes puis examiner les résultats.
Pour les facultés (droit, lettres, sciences, médecine), 1'Ecole
Mohammedia d'Ingénieurs et un certain nombre d'autres écoles supé-
rieures (ENAP, INSEA, Ecole Nationale des Postes et Télécommuni-
cations, etc. ), on a simplement raisonné à coût unitaire constant, à
partir des données relatives à l'année 1970/1971 (voir partie rétros-
-
pective enseignement supérieur). Pour quelques établissements
(Institut Agronomique Hassan II, Ecole Nationale d'Agriculture de
Meknès, etc. ), on a élaboré des prévisions autonomes. Il faut remar-
quer que les prévisions à coût constant sont déjà partiellement dépassées
en raison des augmentations de salaires qui sont intervenues depuis
1970/1971, aussi les auteurs de l'étude ont-ils élaboré d'autres pro-
jections de dépenses sur la base d'un accroissement de 20 % des coûts
unitaires. Les résultats de ces deux projections sont rassemblés dans
les tableaux 115 et 116. Par rapport à 1970/1971 et selon les hypo-
thèses retenues, le taux global d'accroissement des dépenses en 1982/
1983 se présenterait de la façon suivante :

Maintien des Accroissement


coûts unitaires de 20 70des coûts
de 1970/1971 unitaires de 1971
Maintien du rendement
interne actuel 572 70 640 70
Amélioration du rendement
interne 636 70 712 70

Si l'on se réfère maintenant au schéma de développement de l'ensei-


gnement supérieur dans le cas où la production de diplômés est ajustée

-
selon les besoins de l'économie, on obtient les résultats suivants
(calculés sur la base des coûts unitaires de 1970/1971 cf. tableau 116).

Maintien des Amélio-


taux d'enca- ration des taux
dr e m ent actuels d'encadrement
Maintien du rendement
interne actuel 644 % 955 70
Amélioration du rendement
interne 438 70 687 %

Ces taux globaux d'accroissement des dépenses ne tiennent pas compte


de l'augmentation prévisible des coûts unitaires.

2 03
Politique éducative et financement de 1’éducation
au MiZroc

Tableau 115. Dépenses passées et prévisionnelles de fonctionnement relatives aux


formations principales1 (en DH 1971)

1970/1971 1971/ 1972 1977/ 1978 1982/ 1983

1. Institut Agronomique Hassan II 4 844 673 8 193 642’ 20 428 8004 20 428 8 0 0 ~
2. Ecole Nationale d’Agriculture
4 4
de Meknès 3 058 878 1 598 960’ 5 779 zoo4 5 779 zoo4
3. Ecole Nationale Forestière 717 851 1 127 995’ 1 709 573 1 789 573
4. Ecole Nationale des Travaux
Publics 752 828’ 3 615 0103 4 695 9iû4
5. Ecole Nationale des Postes et
Télécommunications 58 651‘ 327 8403 409 8003
6. Ecole Nationale de l’Industrie
2
Minérale 3 809 443’ 6 178 9532
7. 1.N. S. E.A. 911 440 820 296 1560 841’ 2 027 954
8. Institut Supérieur de C o m -
merce et d’Adm. Entreprises non estimé 5 826 016’ 7 540 932’
9. Ecole Nationale d’Adminis-
2
tration Publique 1914 O22 1-914O22 2 581 150’ 3 343 582’
10. Centre de Formation de Jour-
nalistes 663 355’ 985 556 3 335 728’ 4 397 096’

SOUS-TOTAL 1 12 110 219 5 451 950 49 053 601 56 591 800


Ecole Mohammadia d’Ingénieurs 5 201 614 4 352 3552 10 764 117’ 15 137 703’
Faculté de Médecine 6 218 284 7 763 646 36 414 984’ 69 819 210‘

SOUS-TOTAL2 11 419 898 2 116 O01 47 179 101 84 956 913


7
lère Hypothèse : Faculté de Droit
~~
6 047 765 7 233 5782 14 620 279; 28 931 938’
Fac. des Sciences 6 167 257 7 803 2162 31 781 4842 61 454 7002
Fac. des Lettres 8 562 943 9 516 760 12 657 480 21 597 180

SOUS-TOTAL 3 20 777 965 24 553 554 59 059 243 111 983 818
7 233 5782
2 2 2
2ème Hypothèse : Faculté de Droit 17 494 0062 35 506 7312
Fac. des Sciences 7 803 216 43 696 260 83 849 580
Fac. des Lettres 9 516 760’ 12 290 905’ 20 864 030’

SOUS-TOTAL4 20 777 965 24 553 554 73 481 171 140 220 341

TOTAL GENERAL 1 44 308 082 52 121 505 155 291 945 253 532 531
1970/1971 = 100 100 118 350 572

TOTAL GENERAL 2 44 308 082 52 121 505 169 713 873 281 769 054
1970/1971 = 100 100 118 383 636

Voir la page suivante pour les notes

2 04
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici 1982

Notes du tableau 115

1. Formations principales = non compris les dépenses de fonctionnement subséquentes


aux formations marginales telles que : capacité en Droit, 3ème cycle d'études, etc.
Non compris également certaines contributions étrangères.

Précisions relatives au tableau 115 - signification des notes de renvois


Concernant l'Institut Agronomique Hassan II :

2. Les dépenses de fonctionnement sont calculées sur la base du coût de l'année/élève


en 1970/1971, soit DH 22 236. Un tel coût n'englobe pas les contributions étrangères.
Leur inclusion ferait passer les dépenses de fonctionnement pour 1971/1972 à
DH 11 628 395.
3. D e 1972 1977, les coûts de l'année/élève sont évolutifs. Ils n'englobent pas les
éventuelles contributions étrangères.
4. A partir de 1977/1978, les dépenses de fonctionnement sont calculées par projection
du coût de l'année/élève prévu pour 1976/1977.

Concernant 1'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès :

2. Sur la base du coût de l'année/élèveen 1970/1971, soit DH 17 380.


3. D e 1972 à 1977 : sur la base de coûts prévisionnels de l'année/élève.
4. Sur la base du coût prévisionnel de l'année/élèveen 1976/1977, soit DH 27 520

Concernant 1'Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs :

2. Sur la base du coût de l'année/élèveen 1.970/1971: DII 20 509. N o n compris les


contributions étrangères. Si l'on ajoute celles-ci les dépenses de fonctionnement
passent à DH 1 930 120 en 1971/1972 et à DH 1 852 134 en 1972/1973.
3. D e 1973 à 1977 : coûts de l'année/élève évolutifs.
4. Sur la base du coût de l'année/élèvede 1976/1977 : DH 29 826.

Concernant 1'Ecole Nationale des Travaux Publics

2. Sur la base du coût de l'année/élève en 1970/1971 : DH 11 071.


3. Coûts évolutifs connus de 1973 à 1978.
4. Sur la base du coût de l'année/élève en 1977/1978 : DH 12 010.

Concernant 1'Ecole Nationale des Postes et des Télécommunications :

2. Montant des dépenses de fonctionnement constaté.


3. Sur la base du coût prévisionnel de l'année/élève en 1972/1973.

Total général 1 = sous-total 1 + sous-total 2 + sous-total3.


Total général 2 = sous-total 1 + sous-total2 + sous-total4.

2 05
Politique éducative et financement de 1'éducation
au Maroc
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206
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici 1982

(ii) Les dépenses en capital

On indiquera ici uniquement les dépenses en capital (Université


M o h a m m e d V uniquement) prévues dans le cadre du plan quinquennal
1973-1977 (cf. tableau 117) et l'on procédera à une évaluation globale
pour le quinquennat suivant. Les dépenses en capital correspondant
aux autres formations post-secondaires seront recensées dans le
chapitre suivant consacré aux formations spécialisées.

4. LES FORMATIONS SPECIALISEES

Compte tenu de la très grande diversité des formations spécialisées


et de leur spécificité, il n'a pas été procédé ici à des projections
autonomes : on a repris l'ensemble des programmes d'action prévus
dans le plan 1973-1977 et pour la période 1978-1982 on a estimé glo-
balement et de façon forfaitaire le montant des dépenses courantes.
On examinera séparément la formation agricole et les autres types de
formation.

A. LA FORMATION AGRICOLE

Elle comprend en particulier trois établissements qui ont été recensés


et étudiés plus haut dans le chapitre consacré à l'enseignement supé-
rieur : l'Institut Agronomique Hassan II, 1'Ecole Nationale d'Agri-
culture de Meknès et 1'Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs de Salé.
Il faudra donc tenir compte du fait que les tableaux présentés ci-après
comprendront les dépenses courantes et en capital correspondant à ces
établissements, alors que l'évolution de leurs dépenses courantes a
déjà été estimée dans le chapitre précédent.

(i) L e programme d'action

Les effectifs à former sont recensés dans le tableau 118. Il est prévu
de parvenir en 1977 au plus tard, au rythme de formation suivant :
- Ingénieurs d'Etats ; sorties annuelles 75
- Ingénieurs d'Application ; sorties annuelles 145
- Adjoints Techniques ; sorties annuelles 442
- Agents Techniques ; sorties annuelles 595
Les dépenses de fonctionnement ont été évaluées à DH 177,6 millions
pour les cinq années du plan ; elles comprennent les dépenses en per-
sonnel des écoles à gestion autonome (Institut Agronomique Hassan II,
Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès, Ecole Nationale Forestière
d'Ingénieurs de Salé, Ecole d'El Louizia) mais non celles des autres
écoles, ni de la Direction. En conséquence, il ne s'agit ici que d'une
partie des dépenses réelles de formation. L a ventilation annuelle des
crédits de fonctionnement et d'équipement est précisée dans le
tableau 119.

207
Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

Tableau 117. Dépenses en capital pour l'université M o h a m m e d V


(en DH 1 000)

1973 1974 1975 1976 1977 Total

Université M o h a m m e d V
Faculté de Médecine-
extension
Faculté des Sciences :
9 O00 9 610 - - - 18 610

extension
Service physique du
2 O00 7 320 - - - 9 320

Globe
Ecole Mohammedia
1 O00 1 255 - - - 2 255

d'Ingénieurs 2 O00 1 O00 - - - 3 O00


CURS et Institut d'Ara-
bisation
Faculté des Lettres de
- 1 O00 1 O00 - - 2 O00

Fès 3 O00 2 650 1 O00 - - 6 650

Nouvel ensemble
universitaire
Faculté de Médecine - 5 O00 15 O00 15 O00 15 O00 50 O00
Faculté des Sciences
(2 unités) - 20 O00 20 O00 20 O00 20 O00 80 O00
Faculté de Droit et des
Sciences Economiques - - 500 2 O00 2 730 5 230
Faculté de Droit
(nouvelle) - 2 O00 3 O00 - - 5 O00
Faculté des Lettres
(nouvelle) - - 1 O00 4 O00 5 O00 10 O00

Université Quaraouyine
Charia-Fès
Marrakech
200
200
2 300
2 170
835
1 O00
-- -- 3 335
3 370
Oussoul E d Dine Tétouan 200 2 300 835 - - 3 335

Cités universitaires 6 700 3 300 15 O00 15 O00 10 O00 50 O00

TOTAL 24 300 59 905 59 170 56 O00 52 730 252 105

208
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici1982

Tableau 118. Programme de formation de spécialistes dans le secteur


agricole

19561 19681 19731 (211 (.


1)
Cadres 1967 1972(1) 1977(2) en 70

Ingénieurs d'Etat 78 129 292 226

Ingénieurs d'Application 146 204 517 253

Adjoints Techniques 985 1221 1 580 129

Agents Techniques 1 541 743 2 667 359

TOTAL 2 750 2 297 5 056 226

Encadrement technique
global 2 750 5 047 10 103 2O0

Tableau 11 9. Crédits de fonctionnement et d'équipement pour la


formation agricole (en DH 1 000)

CREDITS
d'équipement de fonctionnement

1973 11 963 26 385


1974 9 609 32 287
1975 5 017 36 408
1976 2 583 39 931
1977 2 125 42 615

TOTAL 31 297 177 626

209
Politique éducative et financement de 1'éducation
au Maroc

Parmi les crédits d'équipement, il est possible d'isoler ceux qui


correspondent aux trois établissements recensés dans l'enseignement
supérieur (cf. tableau 120).

B. LES AUTRES F O R M A T I O N S SPECIALISEES

Certains des tableaux qui seront présentés et analysés ici comprennent


en particulier la formation agricole qui a déjà été examinée plus haut.
Cependant, il sera possible en général de l'isoler de façon à éviter les
doubles emplois.

(i) Les réalisations au cours du plan précédent

A la fin du plan 1968-1972, il existait 215 établissements au total,


assurant soit une formation initiale, soit du recyclage ou du perfec-
tionnement. L a capacité de ces établissements correspondait très
sensiblement à 14 O00 places. Au total, plus de 29 300 agents ont été
formés pendant la période 1968/ 1972 (à l'exception de ceux formés par
la Défense nationale, le Ministère des Finances et le Ministère de la
Culture). L a distribution des agents formés par niveau est indiquée
dans le tableau 121, tandis que le tableau 122 précise la formation par
pouvoir organisateur.
Les dépenses de fonctionnement correspondant aux formations spé-
cialisées sont passées de DH 24, 8 millions en 1968 à DH 41,6 millions
en 1972 (DH 168,2 millions pour l'ensemble de la période quinquennale).
Les coûts unitaires moyens de fonctionnement ont été estimés c o m m e
suit (cf. tableau 123) :

(ii) Les objectifs de formation du plan 1973-1977

O n a, d'abord, estimé la structure professionnelle de la population


active en 1973 et en 1977, sur la base de l'évolution économique attendue
(cf. tableau 124).
On a ensuite déterminé les besoins totaux en personnel de chaque
catégorie en tenant compte des besoins nouveaux et du renouvellement
(cf. tableau 125).
L'étape suivante enfin a consisté B établir le programme de formation
dans les établissements spécialisés en tenant compte des besoins, des
possibilités de formation sur le tas ainsi que de recrutement parmi les
déperditions des différents établissements et de la promotion interne.
L e programme de formation dans les établissements spécialisés est
précisé dans le tableau 126 et l'équilibre des besoins et des ressources
dans le tableau 127. L a formation sur le tas s'adressera aux jeunes
ayant quitté l'enseignementgénéral au niveau du CM2 ou de la lère AS

2 10
Les perspectives d'évolution du système éducatif d'ici 1982

Tableau 120. Crédits d'équipement pour la formation agricole

1973 1974 1975 1976 1977 Total

institut Agronomique
Hassan 11 5 277 3 343 2423 1273 1270 13 586

Ecole Nationale
d'Agriculture de
Meknès 920 1040 430 465 365 3 220

Ecole Nationale
Forestière d 'Ingé
nieurs de Salé
- 630 630 - - - 1260

Autres établisse-
rnents 5 136 4 596 2 164 845 490 13 231

TOTAL 1 1 963 9 609 5 017 2 583 2 125 31 297

Tableau 12 1. Personnel spécialisé formé pendant le plan quinquennal


196 8- 1972

Effectif
Niveau de formation formé 70

Cadres 1 853 6, 3
Agents de maîtrise 5 804 19, 8
Agents qualifiés 1 1 324 38, 7
Agents spécialisés 10 326 35, 2

TOTAL 29 307 100,O


~

Nota : Cadre : (Ingénieur d'Applicationpar exemple) (échelle 10 et 1 1


pour la Fonction Publique). L'agent de maîtrise (Adjoint Tech-
nique par exemple) (échelle 7, 8 et 9 de la Fonction Publique).

211
Politique éducative et financementde l’éducation
au Maroc
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Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1 Y82

Tableau 123. Coûts unitaires moyens de fonctionnement (formations


spécialisées)

Niveaux de formation Dirhams

Cadres 17 700

Agents de mafirise 11 500

Agents qualifiés 8 900

Agents spécialisés 3 500

Tableau 124. Evolution de la structure professionnelle de la


population active

Taux
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Estimés sance Estimés sement
Niveaux de formation en 1973 70 en 1977 absolu
Cadres 44 O00 11,l 67 O00 23 O00
Agents de maîtrise 164 O00 6,O 207 O00 43 O00
Agents qualifiés 245 O00 J' 346 O00 101 O00
Agents spécialisés 1426 O00 1,6 1517 O00 91 O00
Agents d'exécution 1 981 O00 7,2 2 618 O00 637 O00

TOTAL 3 860 O00 5,4 4 755 O00 895 O00

Tableau 125. Besoins totaux en personnel spécialisé par niveau de


formation
Accrois- Renou-
Niveaux de formation sement vellement Total
Cadres 23 O00 3 O00 26 O00
Agents de maîtrise 43 O00 12 O00 55 O00
Agents qualifiés 101 O00 14 O00 115 O00
A g ents sp écialisés 91 O00 111 O00 202 O00

TOTAL 258 O00 140 O00 398 O00

213
Politique éducative et financementde l'éducation
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2 14
Les perspectives d'évolution du système éducatifd 'ici1982

Tableau 12 8. Programme complémentaire

Crédits
Recru- d'inves-
Places tements Agents tisse-
Niveaux de formation créées prévus formés ments
Niveau 4
(Agents de maftrise) 2 600 3 620 740 35 200 O00

Niveau 3
(Agents qualifiés) 5 300 8 290 2 040 53 O00 O00

Niveau 2
(Agents spécialis6s) 5 300 14 480 8 160 31 800 O00

TOTAL 13 200 26 390 10 940 120 O00 O00

Il faut noter enfin que des crédits importants ont été réservés dans le
plan pour la formation professionnelle et technique des jeunes issus de
l'enseignement général. Les programmes correspondants n'ont pas
été précisés dans le cadre du plan mais seront définis ultérieurement.
Cette action correspond au souci de 'récupérer'les 'défaillants'de
l'enseignement général dans des structures d'accueil qui leur permettent
de s'intégrer à la vie active dans des conditions satisfaisantes. Les
principales caractéristiques de ces programmes sont récapitulées dans
le tableau 128.
Au total, la capacité d'accueil des établissements spécialisés passera,
au cours du plan, de 14 O00 à 39 300 places, tandis que la capacité de
production annuelle s'élèvera de 6 900 personnes en 1973 à 17 900 en
1977.
Il est prévu, pour l'ensemble de la période quinquennale, des crédits
d'investissementd'un montant de DH 292,l millions et des crédits de
fonctionnement de DH 652, 3 millions.

5. BILAN GENERAL

Avant d'essayer de tirer quelques éléments de conclusion, nous allons


procéder à un bilan général de l'évolution du système éducatif en ce
qui concerne la structure de la pyramide scolaire, les taux d'admission
et de sortie et le niveau des dépenses d'éducation.
L e tableau 129 indique l'évolution des effectifs scolarisés par niveau
d'enseignement et met en évidence le développement relatif des ensei-
gnements secondaire et supérieur par rapport au primaire. Il apparaft
très clairement dès 197711978 et bien plus encore en 198211983 que la

215
Politique éducative et financement de I'éducation
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Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982

priorité est mise sur le développement de l'enseignement secondaire,


tandis que le supérieur, bien qu'en croissance rapide, reste encore à
un niveau raisonnable, m ê m e en 198211983. Il faut signaler cependant
qu'avec le développement du secondaire, la demande d'admission dans
le supérieur risque d'augmenter dans de très grandes proportions
après 1982/1983, si bien qu'avec un horizon plus long les problèmes
apparaîtraient avec une ampleur différente. L'enseignement primaire,
en revanche, voit ses effectifs s'accroître à un rythme très modéré
et le taux d'admission à ce niveau (cf. tableau 130), ne passerait que
de 46,5 70en 1972/1973 à 66, 9 y. en 1982/1983. Les décisions prises
en matière d'admission dans le secondaire, si elles étaient maintenues
en longue période et mises en application, pourraient donc mener à un
certain déséquilibre de la structure de la scolarisation par niveau. A
cet égard, l'hypothèse H 2 permettrait d'obtenir en 1982/1983 une pyra-
mide scolaire plus équilibrée.
L e problème de l'admission dans le 2 è m e cycle du secondaire doit
être aussi examiné. E n effet, si le développement du ler cycle se
poursuit à un rythme raisonnable (hypothèseHs), l'ouverture du 2 è m e
cycle à 60 70des enfants de 3 è m e AS ne pose pas trop de problèmes,
tout au moins à un terme de 10 ans. En revanche, si l'accès au ler
cycle est largement ouvert (hypothèsesHO et Hi),l'application de
l'objectif précédent d'admission dans le 2ème cycle va entraber une
croissance très forte des effectifs à ce niveau qui se traduira très
rapidement en demande d'accès à l'enseignement supérieur. On voit
d'ailleurs sur le tableau 130 que dès 1982/1983, près de 7 70des
enfants de chaque tranche d'âge chercheront à entrer dans l'ensei-
gnement supérieur (Hoet Hi),contre un peu plus de 1 70seulement en
1972/1973.
Les tableaux 131 à 134 présentent l'évolution des dépenses courantes
et en capital du Ministère de 1'Education Nationale selon les projections
du plan 1973-1977 et selon celles de 1'IIPE. O n peut constater que les
évaluations de 1'IIPEsont assez supérieures à celles du plan, surtout
pour les dépenses courantes des enseignements primaire et secondaire.
O n a déjà noté à cet égard que les évaluations de 1'IIPEqui avaient été
faites en prix 1973, tenaient compte des augmentations de salaires
intervenues tout dernièrement et prévoyaient un accroissement pro-
gressif des salaires réels d'ici 1977/ 1978 et 1982/1983. Finalement,
entre 1972/1973 et 1982/1983, le taux d'accroissement annuel moyen
des dépenses courantes du Ministère de 1'Education Nationale pourrait
varier de 9,1 70(H2) à 10,7 70(Ho).
Les tableaux 135 à 136 enfin, permettent de rapporter les dépenses
d'éducation au produit intérieur brut et aux ressources courantes
publiques' afin d'examiner l'importancerelative des problèmes posés
par le financement des dépenses d'éducation. Il apparaît nettement
que l'on pourrait assister à une croissance extremement rapide la part
des dépenses courantes d'éducation dans le PIB, et dans le budget

1. O n a retenu ici seulement l'hypothèse forte et l'hypothèse faible


de croissance économique (cf. première partie, p. 61).

217
Politique éducative et financement de l'éducation
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Politique éducative et financementde 1'éducation
au Maroc

principalement entre 1973 et 1977. Cette évolution est très sensible,


m ê m e dans l'hypothèse de développement économique rapide (croissance
du PIB à 7, 5 70et passage du taux de prélèvement fiscal de 18,7 % en
1973 à 25, O 70en 1982). Il ne faut pas oublier cependant les réserves
qui ont été formulées sur la signification des projections économiques
(cf. première partie, pages 48-61 ) : nous avons vu en particulier
que nous disposions seulement, c o m m e base de projection, d'une année
1973 pour laquelle toutes les données économiques étaient exprimées
dans un système de prix dépassé, alors que les dépenses d'éducation
incluaient déjà des hausses de salaires correspondant en grande partie
à la situation nouvelle créée par l'augmentation des prix des phosphates.
Il en résulte que les données figurant dans les tableaux 136 et 137
tendent à surestimer en partie l'importance réelle des dépenses d'édu-
cation. Il ne s'agit donc ici que d'un exercice de simulation, qui montre
cependant que le développement du système éducatif tel qu'il est prévu
risque de se heurter à de sérieuses difficultés d'ordre financier.
On peut ajouter enfin que m ê m e si les salaires réels des enseignants
n'augmentaient pas d'ici à 1982 (c'est-à-diresi les salaires gardaient
le m ê m e pouvoir d'achat mais ne suivaient pas l'accroissement du
revenu par tête qui devrait intervenir d'ici 1982), la situation resterait
très préoccupante, tout au moins dans certaines hypothèses (croissance
-
économique faible développement rapide du système éducatif).

6. QUELQUES ELEMENTS DE CONCLUSION

Cette étude a surtout permis de mettre en évidence certains des grands


problèmes auxquels se heurte le développement du système éducatif
au Maroc et de soulever quelques questions quant au schéma de déve-
loppement qui a été retenu.
L'un des problèmes les plus importants concerne l'enseignement
primaire : après une longue période de stagnation, et m ê m e de recul,
le taux d'admission dans le primaire a repris une timide progression
au cours des dernières années, A ce rythme cependant, il faudrait
quelques dizaines d'années pour parvenir à la généralisation de la
scolarisation primaire, sans parler des problèmes techniques posés
par l'implantation d'écoles dans certaines zones et à supposer que la
généralisation du système actuel soit possible et ait un sens.
E n fait, il est clair que le développement de la scolarisation se heurte
à des difficultés techniques très importantes dans les zones d'habitat
dispersé et dans celles où le réseau de routes ou de pistes et de moyens
de communication est très insuffisant. L a plus grande partie des
enfants non scolarisés se trouvent dans ces régions, mais il y a aussi
un grand nombre de filles qui, tout en habitant dans des zones assez
largement desservies par le réseau d'écoles, ne sont pas encore
concernées par la scolarisation (il serait intéressant, à cet égard,
d'étudier les abandons par sexe dans le secteur rural, car il est pos-
sible qu'ils soient plus élevés pour les filles à partir d'un certain $gel.
Il est certain cependant que la demande de scolarisation est faible

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Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici1982
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Politique éducative et financementde l'éducation
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ou m ê m e très faible dans certaines zones et ce phénomène nécessite-


rait une étude approfondie permettant d'en éclairer les causes. Il est
vraisemblable qu'elles sont nombreuses et variées : existence d'un
chômage intellectuel pour les jeunes ayant accompli quelques années
d'études secondaires ; longueur et issue incertaine des études néces-
saires pour obtenir un emploi ; coût d'opportunité du travail des jeunes
dans les régions rurales ; coût monétaire de la scolarisation pour les
parents ; inadéquation du contenu de l'enseignement et comportement
des parents notamment dans les zones rurales vis-à-vis de ce problème
et de ses conséquences supposées sur l'attitude des jeunes face au
monde rural et sur les migrations ; statut de la femme, etc.
E n conséquence un progrès important de la scolarisation suppose
d'une part une série d'études mettant en évidence les facteurs de blocage
de la situation actuelle et permettant de proposer des solutions adoptées
et d'autre part une réforme fondamentale de l'enseignement primaire
et du système éducatif dans son ensemble. Une telle réforme, qui .
devrait trouver son fondement dans les rapports entre éducation et
société, et éducation et développement, ne peut être m ê m e esquissée
dans le cadre de cette étude. Elle est nécessaire si l'on veut essayer
de réconcilier un système éducatif dont le contenu et les méthodes
s'appuient encore sur le passé et ne correspondent pas aux réalités
nationales, avec une société qui, tout en disposant d'une histoire, d'une
culture et d'une tradition très riches, doit évoluer assez rapidement
et intégrer les apports de la science et de la technique moderne.
L'enseignement secondaire pose, pour sa part, une série de problèmes
qui, pour être différents de ceux du primaire, n'en sont pas moins très
importants :
- Examen des procédures et modalités d'admission dans l'enseignement
secondaire ;
- révision des structures, des filières et du contenu de l'enseignement ;
- réévaluation de l'enseignementdes sciences ;
- nationalisation du corps enseignant, etc.
Les tâches à accomplir sont particulièrement vastes et complexes ;
elles correspondent à un effort de modernisation, d'adaptation et de
nationalisation de l'enseignementqui devrait s'intégrer dans la réforme
globale mentionnée plus haut.
Des problèmes analogues se posent aussi au niveau de l'enseignement
supérieur qui s'est développé sans se diversifier suffisamment et qui
devrait répondre dans une mesure plus grande aux besoins de l'économie
tout en améliorant son efficacité qui est particulièrement faible à
l'heure actuelle.
L e développement du système éducatif depuis l'indépendance a mis
en évidence progressivement un certain nombre de problèmes et de
contradictions, internes et externes, qui acquièrent une importance
grandissante avec les années. Si le développement futur du système -
-
tel qu'il résulte des orientations actuelles ne pourra se faire sans
des ressources financières très importantes et qui ne seront peut-être
pas dégagées par la croissance économique des prochaines années,
il apparaît aussi qu'il ne pourra pas être simplement une extrapolation

226
Les perspectives d'évolution du système éducatif d 'ici 1982

des tendances passées. L a réforme du système est aussi et surtout


une condition de son développement, au m ê m e titre d'ailleurs qu'une
accentuation de la croissance économique, dans le cadre d'un modèle
de développement moins inégalitaire, qui permettrait notamment
d'augmenter l'emploi dans des proportions beaucoup plus importantes
que par le passé.

227
Annexe
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231
Annexe

Tdbleau II. Enseignement secondaire privé

1960/61 1961/62 1962/63 1963/64

Classe d'observation - 5 355


lère année secondaire ... ... ... 6 372
2ème année secondaire ... ... ... 7 O17
3ème année scondaire ... ... ... 5 370
ENSEIGNEMENT TOTAL 1ER CYCLE ... 20 685 17 608 24 114
GENERAL 4 è m e année secondaire ... ... ... 2 331
5ènie année secondaire ... ... ... 1 412
6 è m e année secondaire ... ... ... 1 462
TOTAL Z E M E CYCLE ... 3 295 3 840 5 205
Formations diverses ... - 1 674 (1)
TOTAL E N S E I G N E M E N T
GENERAL PRIVE ... 23 980 23 122 29 452

lère année secondaire ... ... ... 637


2ème année secondaire ... ... ... 540
3ème année secondaire ... ... ... 276
4 è m e année secondaire ... ... ... ...
ENSEIGNEMENT TOTAL 1ER CYCLE ... 616 1 890 1 453
TECHNIQUE 4 è m e année secondaire ... ... ... 243
5ème année secondaire ... ... ... 97
6 è m e année secondaire ... ... ... 9
T O ' T A L ZENIE CYCLE ... 258 422 349
Formations diverses ... 829 1 794
TOTAL E N S E I G N E M E N T
TECHNIQUE P R I V E ... 874 3 141 3 463

1. Comprises dans les formations diverses de l'enseignement technique.


2. Enseignement général et technique.

2 32
Annexe

1964/65 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 1971/72 1972/73

4 250 5 634 5 560 6 306 5 267 - 5 505 5 790


4 965 4 226 4 529 5 068 5 370 - 5 706 4 779
5 249 4 406 3 836 4 526 4 488 - 5 169 5 052
5 137 4 898 4 080 3 919 3 945 - 4 790 4 422
19 601 19 164 18 005 19 819 19 070 - 21 170 20 043
2 906 3 563 3 128 2 839 2 032 - 3 100 3 259
1 772 2 006 2 223 2 382 2 051 - 2 281 2 266
1 435 1 629 2 104 2 248 2 104 - 2 420 2 365
6 113 7 228 1 455 7 469 6 486 - 7 801 Ï 890
(1) 1 623 1 765 57 2 302 77 121

25 714 28 015 27 225 27 345 27 858 2Ï 702 30 50012) 29 048(2) 28 054(2)

93 130 108 331 101


174 151 150 394 178
184 221 405 596 132
39 ... 99
45 1 451 663 1 420 422
192 130 115 252 163
132 122 161 194 205
22 17 95 150 132
346 359 371 5 96 922
675 1 016 1 306 71 912

1 472 1 826 2 340 2 087 2 256 1 658

233
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Annexe

Tableau X. Effectifs de 1'E.M. 1. (1960-1971)

le année 2e année 3e année 4e année Ingénieurs

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1961/1962 61 34 -
1962/ 1963 94 45 34 -
1963/1964 87 62 43 34 34
1964/1965 75 80 63 39 38
1965/1966 68 68 67 59 54
1966/1967 68 47 67 64 60
1967/1968 90 51 46 72 65
1968/1969 92 55 54 45 40
1969/1970 82 64 49 59 53
1970/1971 (72) 57 65 51 47
1971/1972 (58)l (21) 59 67

1. Entre parenthèses :effectifs du nouveau régime d'études


Source : Série statistique établie à partir d'informations
recueillies à 1'E.M. 1.

247
Annexe

Tableau XI. Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II


Evolution des effectifs (1967-1972)

Cycles
d'études( 3) 1967/68 1968/69 1969/70 1970/71 1971/72

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Nouveaux 40 80 77 105 186
Redoublants 8 14 11 6 O
TOTAL 48 94 88 iii(1) 186(2)
1er
2e année
Nouveaux 14 22 40 48 54
Redoublants O 2 2 3 2
TOTAL(4) 14 24 42 51 56
3e année
Nouveaux - 12 17 37 42
Redoublants - O O O 4
TOTAL - 12 17 37 46
2ème
4e année
Nouveaux - - 12 17 33
Redoublants - - O 1 O
TOTAL - - 12 18 33
5e année
Nouveaux - .
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-- 11 18
Redoublants - O O
TOTAL - - " 11 18
3ème
6e année
Nouveaux
Redoublants
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- -
- 11
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TOTAL - - - - 11
TOTAL GENERAL 62 130 159 228 350
NOMBRE DE
DIPLOMES O O O O 11

1. Début de la formule A. P.E.S.A.


2. Année de généralisation de la formule A. P.E.S. A.
3, ler cycle à la Faculté des Sciences, et 3 è m e cycle 3 l'étranger.
4. Les effectifs ne concernent que les formations longues à partir
de la deuxième année d'études,

248
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26 7
Annexe

Tableau XXII. Evolution comptable des crédits d'Equipement de 1'Education Nationale


(1968-1972)
~

1
Emissions' Emissions' Emissionsl Emissions
Nomenclature en 1968 en 1969 en 1970 en 1971

Enseignement primaire 6 550 152,14 17 469 060,20 22 871 686,19 18 566 143,96
Enseignement secondaire 12 C52 401,17 22 642 386,04 31 216 703,43 44 273 625,034
Enseignement supérieur
et Cités Universitaires 1 484 591,88 800 622,49 7 414 992,63 20 255 957,654
Formation des Cadres
(ERI, Formation spéci-
fique, CPR, ENS, IPN) 562 874,35 351 391,58 261 487,79 135 717,34
Affaires culturelles et
enieignement originel 56 202,OO 474 530,61 774 601,73 240 510,21
SOUS - TOTAL 20 706 221,54 41 737 990,92 62 539 741,47 83 471 954,19
Services C o m m u n s 135 000,OO - 258 527,64

1. TOTAL D E S EMISSIONS 20 841 221,54 41 737 990,92 62 539 771,Ï7 83 730 481,834
II. Prévisions du Plan 55 994 000,OO 54 200 000,OO 49 827 000,OO 39 890 000,OO
Différe.nce I/ II en
valeur relative -63 70 -23 70 +26 70 +110 70
III. Dotations' 74 638 858,82 119 022 63i,28 135 106 646,3€i3146 481 874,5g4
Pourcentages
émissions/ dotations 28 70 35 70 46 70 57 70

IV.Engagements de
crédits' 50 937 790,71 82 014 269, 15 108 756 188,41 124 834 643,49
Pourcentages
engagements/dotations
1. Sources : Enseignement primaire et ER1 ; Ministère de l'EnseignementPrimaire,
Service de 1'Equipement ; autres établissements : situations annuelles aux
31.12. contresignées par le Trésorier Général.
2. Sources : Enseignement primaire et ER1 ; Ministère de l'EnseignementPrimaire,
Service de 1'Equipement ; autres établissements : situations annuelles aux
31. 12. établiés par le Service du Budget du Ministère compétent.
3. Montant "réel", incluant les 13 millions de DH. accordés en 1970 sur avance du Trésor,
opération régularisée en 1971 par remboursement au Trésor, après ouverture et
engagement du crédit correspondant.

268
Annexe

(A) (B) (C)


Prévisions Total Prévisions Crédits ouverts y. y.
pour 1972 Général du Plan A/B +report initiai A/C c,i~
22 676 800,OO 88 133 842,49 90 724 000,OO 97 100 344 402,67 88 111
49 O00 000,OO 159 185 115,674 126 400 000,OO 126 189 427 957,29 84 150

21 854 500,OO 51 810 664,654 1 1 636 000,O0 445 6 2 574 943,8Z5 83 538

3 200 ooo,oo 4 511 771,06 8 240 0 0 0 , O O 55 24 215 094.34 19 294

500 000,OO 2 045 844,55 2 O00 000.00 102 3 O11 260,70 68 151
97 231 300,oo 305 687 238,42 239 O00 000,OO 128 379 573 658,82 81 159
600 000,OO 993 527,64 1 O00 000,OO 99 1 135 000,006 88 114

97 831 300,OO 306 680 466,064 240 O00 000,OO 128 380 408 658,8Z7 81 159
40 086 000.00 240 O00 000.00

+144 70
169 779 192,76

141 082 100,OO

83 qo
4. Montants "réels", consacrés uniquement aux dépenses d'équipement et n'incluant donc
pas les 13 millions de DH. additionnels ouverts, engagés, puis émis en 1941, pour r e m -
boursement de l'avance du Trésor accordée en 19ÏO.
5. Y compris le report additionnel de DH.ll 530,08 transféré des services communs.
6. Non compris les DH. 1 1 530,08 transférés en 1969 sur les reports de l'Enseignement
Supérieur.
7. Vérification : La différence des totaux C-A, soit DH.Ï.2 O24 892,76 est égale au total
"Reports prévus sur 1973" + "Annulation de crédits" ; soit DH.'il 944 892,76 +
DH.2 080 000,OO.

269
Annexe

Tableau X X I I I . Balance B e soins-ResSour ces


(sans amélioration de l'encadrement)

Periodes Quinquennales

1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92

Faculté de Droit et
Etablissements
Assimiles

-----------
Ressources
Facultd
- - de- Droit
~
HYP. 1 2.675 5.145 9.167 15.606 32.593
HYP. 2 2.675 9.719 20.358 34.722 67.474
-___
Etablissement s A s s. 485 778 1.012 1.085 3.360
-~
B e soins 2.935 3.786 5.001 6.017 17.739

------
Ecarts
HYP. 1 +225 +2.137 +5.178 +10.674 +18.214
HYP. 2 +225 +6.711 +16.369 +29.790 +53.095

Faculté des Lettres et


Etablissements
Assimilés

-----------
Ressources

Faculté des Lettres


HYP. 1 2.258 2.810 4.042 6.426 15.536
HYP. 2 2.409 3.381 4.795 8.027 18.612
Etablissements A=. 70 182 25 1 2 65 768
Besoins
-~ 2.686 3.767 5.408 7.386 19.247

------
Ecarts
HYP. 1 -358 -775 -1.115 -695 -2.943
HYP. 2 -207 -204 -362 +906 +133

2 70
Tableau XXIII. (suite) - (sans amélioration de l'Encadrement)

Periodes Quinquennales

1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92

Faculté de
Medecine :

-----------
R e ssources

Faculté de Medecine 509 1.960 4.707 8.898 16.074


Besoins
-___ 400 43 1 464 287 1.582
+109 +1.529 +4.243 +8.611 +14.492

Précisions :
1. Faculté de Droit : hypothèse 1 : maintien des rendements internes
hypothèse 2 : amélioration des rendements internes
Etablissements assimilés à la Faculté de Droit : E.N.A. P.
1. N. S. E.A., Institut supérieur de C o m m e r c e et
d'administration des entreprises
2. Etablissements assimilés à 1'Ecole Mohammadia d'Ingénie=: Ecole
Nationale des Travaux Publics, Ecole Nationale
de l'Industrie minérale, Ecole des Postes et
Télécommunications
3. Faculté des Lettres : hypothèse 1 et 2., cf. Faculté de Droit
Etablissement assimilé à la Faculté des Lettre2 : Centre de Formation
de Journalistes
4. Faculté des Sciences : hypothèse 1 et 2., cf. Faculté de Droit

(N.B. Les écarts correspondent à des excédents de diplômés (signe +) ou


à des déficits (signe -)

271
Annexe

Tableau XXIII. -
(suite) (sans amélioration de l'Encadrement)

Periodes Quinquennales
~~

1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92

Ecole Mohammadia
d'ingénieurs et
Etablissements
Assimilés :

-----------
Ressources

Ecole Mohammadia
d'Ingénieurs 171 322 491 540 1.524
Etablissements Ass. 172 560 814 850 2.396
Besoins 1.274 1.623 2.122 2.457 7.476

------
Ecarts -931 -741 -817 -1.067 -3.556

Faculté des
Sciences :

----------
Ressources

Faculté des Sciences


HYP. 1 196 722 1.215 2.106 4.239
HYP. 2 268 2.229 4.304 7.504 14.305
B e soins 1.164 1.724 2.647 3.874 9.409

------
Ecarts
HYP. 1 -968 -1.002 -1.432 -1.768 -5.170
HYP. 2 -896 +505 +1.657 +3.630 +4.896

2 72
Annexe

Tableau XXIII. (suite)

Periodes Quinquennales

1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92


Bilan

Etablissements à
Caractère
Agronomique !
Ressources
-------..-- 596 1.085 1.100 1.100 3.881

409 505 635 692 2.241

Ecarts
--"---
+187 +580 +465 +408 +1.640

-
Précisions : Etablissements B caractère agronomique : Institut
Agronomique Hassan II + Ecole Nationale d'Agriculture
+ Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs.

2 73
Annexe

Tableau XXIII. Balance des Besoins non satisfaits sur le territoire national1
(sans amélioration de l'Encadrement)
(suite)

Periodes Quinquennales

1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92


Bilan

Ecarts -173 -212 - 264 -276 -925

-71 -86 - 106 -111 .374

-807 -1.016 -1.307 -1.488 -4.618

-361 -491 -697 -919 -2.468

______-____________
Formation Hôtelière

Ecarts -45 -74 -130 -219 -468

1. A 1' exception de 1'Ecole de Tanger dont les futurs outputs sont inconnus
(cf. lère partie du Rapport)

2 74
Annexe

Tableau XXIII. (suite) - (avec amélioration de l'Encadrement)

Periodes Quinquennales

1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92

Faculté de Droit et
Etablis sements
As similés
Ressources
--------"--
Faculté de Droit
HYP. 1 2.675 5.145 9.167 15.606 32.593
HYP. 2 2.675 9.719 20.358 34.722 67.474
Etablissements Ass. 485 778 1.012 1.085 3.360
B e soins 4.081 6.097 9.447 14.356 33.981

-921 -174 +732 +2.335 +1.972


-921 +4.400 +11.923 +21.451 +36.853

Faculté des Lettres et


Etablissements
Assimilés

----------_
R essOurces

-
Faculté des Lettres
HYP. 1 2.258 2.810 4.042 6.426 15.536
Hyp. 2 2.409 3.381 4.795 8.027 18.612
Etablissement A s s. 70 182 251 265 768
B e soins 3.070 4.532 6.854 10.033 24.489

-742 -1.540 -2.561 -3.342 -8.185


-591 -969 -1.808 -1.741 -5.109

275
Annexe

Tableau XXIII. (suite) - (avec amélioration de l'Encadrement)

Periodes Quinquennales
-~_ _ _ _ _ _ _ ~
1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92

Ecole Mohammadia
d'Ingénieurs et
Etablissements
Assimilés :
Ressources
--------c--

Ecole Mohammadia d/Ing. 171 322 491 540 1524


Etablissements Ass. 172 560 814 850 2 396
Besoins 1647 2 395 3 652 5 414 13 108
Ecarts
-"----
-1 304 -1 513 -2 347 -4 024 -9 188

Faculté des
Sciences :
Ressources
--..--------
Faculté des Sciences
HYP. 1 196 722 1215 2 106 4 239
HYP. 2 268 2 229 4 304 7 504 14 305
Besoins 1276 1983 3 204 5 016 11 479

------
Ecarts
HYP. 1 -1 080 -1 261 -1 989 -2 910 -7 240
HYP. 2 -1 008 + 246 +1 100 +2 488 +2 826

2 76
Antzexe

Tableau XXIII. (suite) - (avec amélioration de l'Encadrement)

__-
Periodes Quinquennales
-
1973-77 1978-82 1983-87 1988-92 1973-92

Faculté de
Medecine :

Faculté de Medecine 509 1960 4 707 8 898 16 074


Besoins 892 1279 1882 2 615 6 668

Ecarts +383 +681 +2 825 +6 283 +9 406

Précisions : Voir Balance besoins-ressources sans amélioration de


l'Encadrement.

277
L'Institut international
de planification de l'éducation

L'Institut international de planification de l'éducation (IIPE) est un centre international,


créé par l'Unesco en 1963, pour la formation et la recherche dans le domaine de la
planification de l'éducation. L e financement de l'Institut est assuré par l'Unesco et les
contributions volontaires des Etats membres.
L'Institut a pour but de contribuer au développement de l'éducation à travers le monde
par l'accroissement aussi bien des connaissances que du nombre d'experts compétents en
matière de planification de l'éducation. Pour atteindre ce but. l'Institut apporte sa colla-
boration aux organisations dans les Etats membres qui s'intéressent à cet aspect de la
formation et de la recherche. L e Conseil d'Administration de l'IIPE, qui donne son
accord au programme et au budget de l'Institut, se compose de huit membres élus et de
quatre membres désignés par l'organisation des Nations Unies et certains de ses instituts
et agences spécialisées.

Président Torsten Husén (Suède). Professeur de Pédagogie et Directeur de l'Institut


d'études des problèmes internationaux dans le domaine de l'éducation ti
l'université de Stockholm

Membres M m e Helvi Sipila, Sous-Secrétaire général aux questions sociales et


désignés humanitaires, Organisation des Nations Unies
Duncan S. Ballantine, Directeur du Département de 1'Education 2 la
Banque internationale pour la reconstruction et le développement
Kenneth A.P. Stevenson, Chef du service de l'éducation et de la
vulgarisation agricoles, Division des ressources humaines, des
institutions et de la réforme agraire, Département des politiques
sociales et économiques, Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture
Vinyu Vichit-Vadakan, Directeur de l'Institut asien des Nations Unies
pour le développement économique et la planification

Membres Alain Bienaymé (France), Professeur de Sciences économiques à


-
élus l'Université de Paris-Dauphine
Robert8 Campos (Brésil), Ambassadeur du Brésil au Royaume-Uni,
ex-Ministre de la planification et du développement économique
Abdul-Aziz El-Koussy (République arabe d'Egypte). ex-Directeur
du Centre régional de planification et d'administration de l'éducation
pour les Etats arabes
Aklilu Habte (Ethiopie), Ministre de la culture
Alexei N. Matveyev (URSS). Doyen de la Faculté de physique de
l'Université d'Etat de Moscou
V.K.R.V. Rao (Inde). M e m b r e du Parlement, ex-Ministre de
1'Education. Directeur de l'Institut pour le changement social et
économique de Bangalore
Lord Vaizey de Greenwich (Royaume-Uni), Directeur du Département
des Sciences sociales de l'université Brunel, Londres

Pour obtenir des renseignements sur l'Institut et sur ses publications, s'adresser à :
M. le Directeur, Institut international de planification de l'éducation.
7-9, rue Eugène-Delacroix, 75016 Paris
L’ouvrage

Cette étude analyse la politique éducative menée par les autorités


marocaines depuis l’indépendance et met en évidence,à cette occa-
sion,les relations entre croissance économique.recettes publiques et
allocation des ressources en faveur de l’éducation.L‘auteur a mis
l’accent sur les problèmes de développement de l’enseignement
,

primaire et sur la complexité des facteurs qui rendent particulière-


ment difficile sa généralisation. Se tournant ensuite vers le futur,
l’auteur examine les implications de la politique éducative adoptée
par les autorités et montre la diversité et la complexité des pro-
blèmes auxquels il faudra faire face pour sa mise en oeuvre.

L’au t e Ur

Claude Tibi est membre du personnel de l’Institutinternational de


planification de l’éducationet a mené,au cours des dernières années,
différents travaux de recherche sur les politiques éducatives et les
problèmes de développement de l’éducation dans differents pays et
notamment en Amérique latine et en Afrique du Nord.Ses publica-
tions comprennent en particulier Développement économique et
aspects financiers de la politique d’éducation en Tunisie, Aspects
financiers du système de prêts aux étudiants en Colombie, et L e
financement de la formation professionnelle et technique en
Colombie :L’expérience du SENA.

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