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BENOÎT, Thirion. Par Une Blessure Engendré. Introduction À La Notion D'appel Chez Jean-Louis Chrétien
BENOÎT, Thirion. Par Une Blessure Engendré. Introduction À La Notion D'appel Chez Jean-Louis Chrétien
Abstract
The aim of this article is to present Jean-Louis Chretien's conception of "subject". His description of the constitution of the
"subject" has its origin in the notion of call. For him, the "subject" appears like an identity which is formed by the other's call. It is
a call that is carried by the word which produces a wound in the ego, where the self is formatted in itself. (Transl. by J. Dudley).
Résumé
L'objectif de cet article est de présenter la conception du «sujet» proposée par Jean-Louis Chrétien. La description de la
constitution du «sujet» telle que Chrétien la formule prend ses racines dans l'élucidation de la notion d'appel. Pour l'auteur, le
«sujet» apparaît comme une identité qui est forgée par l'appel de l'autre. C'est à un appel, médiatisé par la parole, qu'il revient
de provoquer dans le «moi» une blessure, lieu de la formation du «soi» en tant que tel.
Thirion Benoît. Par une blessure engendré... Introduction à la notion d'appel chez Jean-Louis Chrétien. In: Revue
Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 100, n°4, 2002. pp. 742-761 ;
https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_2002_num_100_4_7450
Ouverture
* Cet article reprend, tout en les prolongeant dans une direction particulière, des
réflexions déjà esquissées dans la seconde partie de notre ouvrage intitulé L 'appel dans la
pensée de Jean-Louis Chrétien. Contexte et introduction, Paris, L'Harmattan (coll.
L'Ouverture Philosophique), 2002. Ces réflexions se veulent avant tout descriptives ou
«monstratives» avant de se présenter comme «critiques».
1 Cf. le diptyque de J.-L. Marion, Réduction et donation. Recherches sur Husserl,
Heidegger et la phénoménologie, Paris, P.U.F. (coll. «Epiméthée»), 1989, et Etant donné.
Essai d'une phénoménologie de la donation, Paris, P.U.F. (coll. «Epiméthée»), 19982.
Marion parle d'adonné pour désigner ce qui succède au «sujet».
2 Combas, Ed. de L'Eclat (coll. «Tiré à part»), 1991. Voir en particulier les pp. 20
et 51-54. Nous nous permettons d'insister sur la prudence avec laquelle Janicaud s'avance
dans la critique allusive qu'il adresse à Chrétien. Il ne faut pas y voir d'abord une
entreprise animée par un souci de déconstruction, mais bien par une volonté de clarification
méthodologique.
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12 A.R., p. 18.
13 A.R., p. 19. Nous soulignons.
14 Cf. A.R., p. 19.
15 J.-L. Chrétien, L'arche de la parole, Paris, P.U.F. (coll. «Epiméthée»), 1998,
19992, p. 106 (cité désormais A.P.).
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dans un espace qui ne seraient pas siens»16. Chrétien saisit la beauté dans
sa phénoménalité propre, sans en faire un index vers un ailleurs quel qu'il
soit (l'idée, Dieu, la lumière). Sans cela, on en viendrait à identifier la
beauté «à l'idée, à Dieu, à la lumière ou au vrai, expressément ou
implicitement»17 et à outrepasser sa consistance phénoménale. La beauté
génère l'espace de son propre dévoilement et de sa propre
manifestation18. Il en va de même du temps de sa manifestation19. L'homme ne lui
donne pas son rythme mais il le reçoit d'elle20. Le «sujet» n'est pas
d'emblée le centre donateur et pourvoyeur du sens du beau. Il est insuffisant
de ne mettre en avant que notre être dans la rencontre du beau. Cela en
supprimerait «ce qu'il a d'insoutenable et d'effroyable»21. Il faut éviter
l'erreur de jugement consistant à faire descendre le beau, de sa
transcendance, dans l'immanence de nos facultés22. Par contre, le décentrement
en faveur de l'être du beau «déchiffre dans l'effroi que suscite le beau la
réponse qui marque l'inadéquation de toute réponse»23. L'activité du
«sujet» ne peut répondre de façon plénière à la manifestation du beau.
L'effroi est la mesure inadéquate qui lui répond.
Le beau lui-même possibilise sa reconnaissance par le «sujet»24.
L'altérité qu'est la beauté inclut, au creux de son être, la condition à
laquelle le «sujet» la reconnaît et la rencontre. Dans un premier temps,
nous dirons que, sans un consentement à la blessure25 provoquée par
l'autre, ce qui est initialement «moi» le demeure et ne peut se conquérir
comme authentique soi-même26. La plénitude de l'autre demeure la sienne
et non celle du «sujet».
Toutefois, cela ne doit pas faire oublier que dans la véritable
rencontre de l'autre, deux mouvements sont en jeu: celui par lequel
16 L'effroi du beau, Paris, Cerf (coll. «La nuit surveillée»), 1987, p. 26 (nous
citerons cet ouvrage E.B., d'après la réédition inchangée publiée en 1997). Cf. A.P., p. 108.
17 E.B., p. 26. Cf. A.P., p. 109.
18 Cf. A.P., p. 108: «L'apparition du beau ne prend pas place, elle donne lieu».
19 E.B., p. 27: «[...] son apparition a lieu dans un kaïros, dans un instant de faveur
et d'appropriation».
20 Cf. E.B., p. 27.
21 E.B., p. 27.
22 Cf. E.B., p. 28.
23 E.B., p. 28.
24 Cf. A.R., p. 21.
25 Cf. E.B., p. 32.
26 Les derniers mots font librement référence à M. Heidegger, Ce qui fait l 'être-
essentiel d'un fondement ou «raison» (trad. H. Corbin), in Questions I et //, Paris,
Gallimard (coll. «Tel», n. 156), 1968, p. 158.
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«je m'avance par lui prévenu et précédé» mais aussi celui où je suis
«prévenu par moi-même, par tout ce qui de moi s'est offert et ouvert
avant toute initiative, par la nudité délibérée de mon propre visage»27.
Dans la rencontre de l'autre, il y a un don de soi, un abandon et une
générosité qui précèdent toute initiative. Ce qui rend ce don possible, c'est la
proximité de l'autre qui m'altère d'une façon neuve, inédite par rapport
à la situation dans laquelle il ne venait pas à moi28. Certes, le moi demeure
voulant et décidant de lui-même. Mais dès que l'autre s'approche, il le
force à revoir cette volonté et cette décision. L'irruption de l'autre fait que
jamais le moi ne peut se rejoindre tel que le veut son vouloir initial29.
Loin de n'être que le lieu de passage d'un don qui disposerait du moi pour
se répandre, le moi initialement blessé est le site dans lequel le don se
donne, donnant le moi à lui-même, l'appelant à donner ce don à son tour.
L'autre engendre un «moi» donnant, ce qui est le trait propre de sa
plénitude30.
La prise au sérieux de l'altérité de l'autre brise la conception d'un
sujet qui se donnerait à lui-même son autonomie31. Deux attitudes
semblent envisageables face à l'autre: le moi veut soit s'en emparer pour le
posséder, soit «l'accueillir en le laissant être et déployer jusqu'en nous
ce qu'il est»32. Si la rencontre de l'autre ne laisse pas le moi indemne, il
faut tout au moins réserver à ce moi la possibilité d'une libre adhésion à
l'autre. Le refus reste envisageable, sans pour autant que la
non-reconnaissance de l'autre le soit. L'altérité n'est véritablement constituante que
dans la mesure où elle est consentie. Chrétien n'envisage qu'allusivement
le cas du refus de la place de l'autre dans la constitution du «sujet».
Pas plus, il n'approche clairement la structure du «moi» préalable à
l'irruption de l'autre. Cette dernière question ne semble pas devoir se
poser car l'autre est depuis toujours ce qui apparaît comme constituant et
excédant le moi33.
27 E.B., p. 24.
28 Cf. E.B., p. 22.
29 Dans l'ordre de la présentation, on peut sans doute y voir un lointain écho
«inversé» de la relation blondélienne «d'inadéquation» entre volonté voulante et volonté
voulue. Toutefois, à la suite de Blondel, Chrétien propose de penser un sujet «brisé» et
blessé par l'autre.
30 Cf. E.B., p. 23.
31 L'autonomie est dès lors toujours reçue, pour un auteur comme Chrétien.
32 E.B., p. 29.
33 II faut nuancer et penser que cette question ne peut être résolue par la
philosophie seule. L'appel au récit mythique serait dans ce cadre déterminant. Cf. notamment I.I.,
pp. 17-23, 34 et 39-46.
748 Benoît Thirion
L'autre appelle une réponse de la part du moi. Mais ce que son appel
donne à entendre n'est entendu que dans l'acte par lequel nous lui
répondons en nous offrant à lui. Cette offrande n'est pas un dû, mais un don,
une «faveur» que nous recevons et qui nous change. Dans la proximité
de l'autre, nous découvrons notre propre insuffisance et l'effondrement
de notre autarcie. «La plénitude du proche ne vient pas me combler,
combler un vide qui eût d'avance été en moi, et à son exacte mesure, mais
ouvrir un vide qui n'était pas, et me blesser d'une blessure que par moi-
même je ne pourrai ni fuir ni guérir»34. Le moi ne renferme pas
d'emblée et par lui-même un vide, un creux, ou un néant que l'autre aurait à
combler35. C'est l'autre qui creuse cet espace et y prend la place que le
moi altéré lui donne. Le «moi initial» n'est pas un sujet «habité» d'une
négativité par laquelle il serait ouvert à l'autre par lui-même. Dès lors, le
moi n'est jamais vraiment simplement moi mais est toujours déjà un soi.
Toujours déjà, en effet, l'autre creuse en moi le lieu de sa manifestation
et de son apparition, toujours déjà, le moi répond à l'autre qui l'appelle,
sans jamais pouvoir se refermer sur lui-même. Le moi répond de façon
immémoriale, défaillante et inadéquate à l'appel de l'autre. Ce qui est
reçu, ce qui se donne dans l'expérience de la rencontre creuse l'intention
du moi et lui demande de s'y conformer. C'est à la chose même que
l'intention doit se mesurer et non l'inverse. L'autre n'a pas à être soumis
aux catégories du moi.
34 E.B., p. 24.
35 Nous nuancerons et éclaircirons cela au point 2, infra.
36 A.R., pp. 19-20.
37 Chrétien a exposé cette théorie, aux côtés d'autres pensées, dans un chapitre
intitulé «L'immémorial et la réminiscence», in I.I., pp. 15-64.
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3. Un «sujet de parole»
52 L'aspect selon lequel le don constitue celui à qui il est donné rapproche entre
elles les pensées de Chrétien et de Marion. Ce dernier nomme «adonné» ce «que l'appel
fait succéder au "sujet" comme ce qui se reçoit entièrement de ce qu'il reçoit», Etant
donné..., p. 369. Le titre de «sujet» n'est donc peut-être pas tout à fait adéquat. Nous
n'utilisions cependant pas le terme d'adonné car il est le fruit d'un parcours philosophique
différent de celui de J.-L. Chrétien: J.-L. Marion en fait le «successeur» du sujet moderne.
Ceci n'est pas, à nos yeux, suffisamment explicite chez Chrétien, bien que sous certains
traits, l'appelé de l'appel se rapproche fortement de l'adonné au risque d'être un «sujet»
sans consistance. Nous verrons cependant quelle solution Chrétien propose à cette
question.
53 Cf., entre autres, J.-L. Chrétien, Lueur du secret, Paris, L'Herne (coll.
«Bibliothèque des mythes et des religions», n. 5), 1985, pp. 7-8, A.R., p. 36 et A.N., p. 98.
54 Cf. A.R., p. 37.
55 A.R., p. 11.
56 A.R., p. 38. Nous soulignons.
57 Cf. J-L. Marion, Etant donné. . ., p. 396.
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monde65, avant que d'être nous-mêmes sinon en cet appel, avant que de
naître [...] Cet appel de la parole, les autres n'étant eux-mêmes, comme
moi, que des porte-parole, est la véritable voix intérieure: il est plus
intime à ma voix que ma voix elle-même, et ne cesse de l'être pour autant
que ma voix toujours répond. Mais cette voix intérieure n'a jamais été une
"voix" présente au fond de l'esprit ou de la conscience, elle a toujours
résonné dans le monde, là où nous sommes»66.
L'intériorité spirituelle la plus profonde est portée par la parole.
L'appel qui affecte le «sujet» au plus intime de lui-même ne se donne
que dans la modalité la plus empirique du langage. L'esprit actualise sa
relation au monde en se faisant voix portant le monde. Quand le «sujet»
pense être touché au plus intime par une voix intérieure, ce n'est que
parce que sa voix a porté cet appel à la parole. Dès lors, la voix devient
le site de manifestation et de donation de l'appel. La parole vocale est la
manifestation d'une ouverture intérieure à plus que soi et à d'autres que
soi. C'est à même l'ouverture intérieure à l'autre que la possibilité de
parler est donnée. Et c'est à même la parole proférée que l'appel peut
être connu. C'est une parole propre au «sujet» qui dit la faille ouverte en
lui par l'autre. Le «sujet» est d'emblée dépossédé de soi, mais ce n'est
que dans un mouvement de soi qu'il peut dire que l'autre l'excède et
prévient sa naissance.
L'appel constitue le soi en tant qu'il rend ensemble possibles son
intimité spirituelle et sa corporéité. Interloqué par l'appel, le soi se
ressent comme convoqué par lui, ce qui permet sa propre identification67.
Le «sujet» accède à son ipséité dans la mesure de la reconnaissance de
l'autre dont l'appel le précède68. Mais l'appel n'est reconnu que parce
qu'il est porté au monde par la voix69. L'autre voix donne notre voix à
la voix traduit toujours l'original, original qui ne se donne que dans la traduction. Certes,
on pourrait parler, pour nouer les deux lectures, d'une traduction littérale, mais cela serait
au détriment de la «polyphonie» de la réponse, propre à la pensée de Chrétien: nous ne
répondons jamais seuls à l'appel, mais toujours avec d'autres, voire avec tous.
70 Nous paraphrasons J.-L. Marion, «Le sujet en dernier appel», p. 95: «La grâce
donne le moi à soi, avant que le je s'en avise. Ma grâce me précède».
71 A.R., p. 62.
72 A.R., p. 12.
73 J.-L. Chrétien, De la fatigue, Paris, Minuit (coll. «Philosophie»), 1996, p. 15
(nous citons D.F.). Cf. aussi «Retrospection», p. 179.
74 A.R., p. 101.
75 A.R., p. 139 pour les trois expressions citées.
756 Benoît Thirion
76 Aristote, De l'âme (trad. J. Tricot), Paris, Vrin (coll. «Bibliothèque des textes
philosophiques»), 1934, III, 4, 429 B, 9, p. 176.
77 A.R., p. 141.
78 Cf. Aristote, De l'âme, II, 5, 417 A, 2-3, p. 95: «[...] pourquoi, des organes
sensoriels eux-mêmes n'y a-t-il pas de sensation [...]»?
79 A.R., p. 142.
80 Cf. A.R., p. 142.
81 Cf. A.R., p. 145, où Chrétien réfléchit le principe de Thomas d'Aquin, Summa
contra gentiles. Vol. Il (éd. C. Pera, P. Marc, P. Caramello), Rome, Marietti, 1961, II, 57
(n. 1333), pp. 182-183 : «l'homme ne peut sentir sans un sensible extérieur» («[...] non
potest homo sentire absque exteriori sensibili [...]»).
82 A.R., p. 151.
Par une blessure engendré. . . 757
83 A.R., p. 152.
84 A.R., p. 154.
758 Benoît Thirion
3.4.1. La promesse
La promesse comporte la dimension d'un don: «[. . .] je ne peux
donner une parole qu'en recevant de celui qui la reçoit, par l'acte même où il
la reçoit, un appel à la tenir, c'est-à-dire un appel à être et à devenir —
car on n'est soi qu'en le devenant — moi-même. [. . .] Je ne puis répondre
de ma parole que là où l'autre répond d'elle: elle devient vraiment mienne
parce que l'autre se fie à elle ou se défie d'elle, elle n'est plus la parole
flottante du virtuel, mais la parole incarnée de la promesse — livrée, délivrée
à l'autre»85. Le «sujet» engendré et constitué par l'altérité est sujet de don.
Mais il ne peut donner que s'il reçoit de l'autre un appel, une requête à tenir
la parole qu'il donne. Le don doit véritablement être reçu pour mériter le
nom de don. Sans quoi il n'est qu'abandon, simple Gelassenheit. Le don
de la parole est un acte du «sujet», acte au sein duquel il reçoit toujours
de l'autre la condition de sa réalisation. L'authenticité de la promesse tout
comme l'inauthenticité d'une parole non tenue sont rendues possibles par
l'autre et non d'abord par le «sujet». Dans la promesse néanmoins, l'autre
appelle le «sujet» à lui-même. En elle, c'est l'autre qu'il découvre
l'appeler. Mais il est essentiel de remarquer que «c'est là, et seulement là, où
je réponds, que ma parole devient proprement mienne, d'une propriété
traversée par l'autre, et par là seulement insubstituable, une propriété de
transit et d'exode»86. La parole donnée est celle qui appartient au «sujet», bien
que ce dernier soit traversé et «altéré» ; elle est propre au «sujet», dès lors
qu'il répond à l'appel de l'autre, mais sans qu'il soit par elle purement et
simplement dépossédé. Pour Chrétien, le mouvement de la parole du
«sujet» est initié par l'autre qui appelle, autre dans lequel le «sujet» trouve
sa liberté et son autonomie. Une subjectivité donnée par l'autre ne sera
jamais une subjectivité autarcique et autonome pure. Le «sujet» de la
parole n'est pas premier mais d'emblée dépossédé par l'autre, ce qui est la
condition de son identification comme «soi». Le «soi» n'est jamais soi
pour soi, mais pour l'autre il est pro-existant. Dans la promesse, le sujet
répond de lui-même en répondant à l'autre voire pour l'autre.
3.4.2. La prière
L'intérêt d'une caractérisation phénoménologique de la prière
— c'est-à-dire d'une caractérisation qui s'opère «indépendamment de
85 V.N., pp. 156-157. Nous soulignons. Cf. aussi A.P., pp. 151-152.
86 D.F., p. 155.
Par une blessure engendré. . . 759
87 A.P., p. 27.
88 A.P., p. 29.
89 Cf. A.P., p. 30.
90 Cf. A.P., p. 30.
91 Cf. A.P., p. 31: «la première fonction de la parole dans la prière est une
manifestation de soi devant l'autre invisible, qui devient manifestation de soi à soi par
l'autre [...]».
92 A.P., p. 46.
93 A.P., p. 42.
94 A.P., p. 48.
95 J. Laurent, «La voix humaine...», p. 187.
760 Benoît Thirion
96 A.P., p. 166.
97 A.P., p. 169.
98 A.P., p. 175. Si le monde a une telle voix, l'appel qui le constitue peut y être
discerné, et la structure d'appel peut être dite vraie de tout existant en tant que tel, comme le
propose E. Gabellieri, «De la métaphysique à la phénoménologie: une "relève"?», in
Revue philosophique de Louvain, XCIV, n. 4 (1996), p. 643.
99 A.P., pp. 197-198.
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4. Envoi