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Table des matières

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Chapitre I - "BON BERGER" …………………….…………………... 2

Chapitre II - VISITES PASTORALES ……………....……………….. 7

Chapitre III - COTE FINANCIER DU MINISTÈRE ………….…... 12

Chapitre IV - LA DISCIPLINE DANS L’ÉGLISE …………….…... 41

Chapitre V - LE SOIN DES JEUNES …………………………..…..... 49

Chapitre VI - DIRECTION DES RÉUNIONS ……….……………... 56

Chapitre VII - PRÉPARATION DES OUVRIERS …………….….... 63

Chapitre VIII - L’UNITÉ DANS L’ASSEMBLÉE ………….…..…... 70

Heb 13 : 20-21 :

« Que le Dieu de Paix qui a ramené d’entre les morts le GRAND


PASTEUR SES BREBIS, par le Sang d’une alliance éternelle, Notre
Seigneur Jésus-Christ, vous rende capables de toute bonne œuvre pour
l’accomplissement de Sa Volonté et fasse en vous ce qui LUI est agréable
par Jésus-Christ, auquel soit la Gloire aux siècles des siècles, ». AMEN.

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CHAPITRE - I

" BON BERGER "

" Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. ". Par ces paroles d’une
puissance extraordinaire {Jean 10 : 11} qui représentent le suprême
sacrifice s’il est nécessaire, notre Seigneur définit le caractère de la
sorte de berger dont les brebis auront toujours besoin. Il est vrai
qu’il leur parla d’abord de Lui-même, mais Il exposait un principe
concernant tout bon pasteur et que tout pasteur saint dans tous les
âges a toujours observé. Cela n’est pas un appel sans importance,
pas une tâche facile pour un homme et nul ne peut l’accepter sans
réflexion.
Il semble au premier abord que le Nouveau Testament a très
peu à dire sur les " pasteurs ". Le véritable mot " pasteur " est
employé seulement une fois dans Eph 4 : 11. Naturellement c’est
une traduction du grec " poimen " (berger, nourrisseur) tandis qu’il
traduit pasteur dans un passage ; le même mot se trouve dans 17
autres passages où il est invariablement traduit " berger ". Notre
Seigneur est décrit comme le " Bon Berger " dans Jean 10 : 14 ;
comme le "Grand Berger" dans Heb 13 : 20 ; le Souverain Pasteur
dans 1 Pie 5 : 4. Si nous voulions substituer l’un à l’autre, " Bon
Pasteur, Grand Pasteur, et Souverain Pasteur, " nous verrions combien
la relation est grande entre le Maître et ses serviteurs en ce qui
concerne le soin du troupeau de Pieu. Bien que la comparaison
semble trop osée, nous pouvons nous souvenir que Pierre l’emploie
dans son discours aux anciens qui exercent le ministère de pasteur
dans 1 Pie 5 : 1-5, la même comparaison se retrouve dans Hébreux
XIII entre les guides terrestres {Heb 13 : 7} et le Grand Berger du
verset 20. {Heb 13 : 20}. C’est cette question de l’appel compris dans
le ministère de pasteur que nous voulons mettre en évidence dans
cette étude de pasteur. Spécialement l’élément de sacrifice. Rien
n’est plus étranger à l’esprit du véritable ministère que le moindre
esprit commercial " non pour un gain honteux " dit Pierre.

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Nous avons rencontré quelques cas regrettables où le principe du
Seigneur de Jean 10 : 11 apparaît complètement renversé et où les
brebis semblaient devoir donner leur vie pour le Berger. Dieu garde.

Mais ce n’est pas seulement dans la question d’argent que le


véritable berger doit avoir l’esprit de sacrifice, le principe va jusqu’à
la racine de toute vie et de tout son ministère. Il doit " donner sa vie "
chaque jour ; ses heures de loisir, fréquemment les joies du foyer et de
la vie de famille, ses forces, ses dons, quelquefois sa réputation ;
dans presque tous les domaines un " Bon Berger " s’apercevra que
son appel est celui du sacrifice continuel. Il est vrai que le troupeau
devrait apprécier un tel pasteur et chercher en toute manière à le
décharger de ses fardeaux lorsque c’est possible (comme nous le
verrons dans notre étude) ; mais au milieu de tout cela il y aura les
sacrifices secrets qui resteront inconnus d’une assemblée, et dans le
cœur du vrai pasteur, ce sera toujours : les brebis d’abord, lui ensuite.
Il suit son Maître ; même là où le Grand Berger et notre Grand
Pasteur à tous à Gethsémané dit à ceux qui venaient le prendre : " Si
vous venez me chercher laissez ceux-là ". Le mercenaire se sauve, prend
soin de sa propre vie, cherche son propre confort et ne s’inquiète
pas si les brebis sont dispersées ou peut-être pire encore.

Madame Howard TAYLOR, dans sa biographie du Pasteur Hsi du


Nord de la Chine retrace un incident qui illustre avec puissance ce
principe de l’esprit de sacrifice du vrai pasteur. Deux frères chrétiens
nommés Chang s’étaient violemment querellés dans un village ; au
paroxysme de la rage le plus jeune avait jeté un couperet à la tête de
son frère. Heureusement il manqua son but mais frappa un curieux
appelé Koh, le blessant grièvement au genou. Les habitants du village,
aussi bien chrétiens que païens étaient surexcités. Hsi fut appelé.

A son arrivée malgré le temps d’hiver terriblement froid, il


commença par garder le silence et, à leur grand étonnement il ne
voulut rien prendre après son voyage, mais il chercha un endroit
tranquille où il pourrait prier.
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Lorsqu’il réapparut il n’essaya pas d’exhorter les plaignants ou les
rebelles, ni d’apaiser les parents de Koh, mais se dirigea à l’endroit
où le blessé était assis car il se trouvait négligé dans l’excitation générales
il lui demanda la permission de faire quelque chose pour sa blessure.
L’effet fut électrique et changea le courant des sentiments de
telle manière que peu à peu Hsi put faire appel aux rebelles, et
apaiser la colère de la foule. En s’associant comme chrétien à la
faute des frères Chang, il gagna le cœur des païens par son humilité
et plongea les querelleurs entièrement dans la honte, tout en
présentant les vrais principes chrétiens.
Cependant lorsque Hsi, réalisant que les mots ne suffiraient pas,
alla délibérément vendre son manteau doublé de fourrure au marchand
le plus proche, et revint en tendant au blessé une importante
somme d’argent, tous furent brisés ; ils ne pouvaient lui rendre ce
qu’il avait sacrifié et furent obligés de le voir partir pour ce long
voyage sans être protégé contre le froid intense, A partir de ce
moment, l’œuvre dans ce village, fit des progrès d’une manière tout
à fait spéciale. " Un autre Berger " s’était sacrifié pour les brebis. Oh
l’amour passionné pour le troupeau de Dieu que le ministère de
pasteur exige. Nous avons entendu beaucoup parler d’une "passion
pour les âmes" nous pensons quelquefois que c’est un don également
utile et précieux qu’une passion envers les âmes un désir selon Dieu
qui supplie, plaide et agonise pour que tout homme puisse être
présenté parfait en Jésus-Christ.
Combien ce désir brûlait chez le grand apôtre qui était plus
qu’un "évangéliste" et plus qu’un "pasteur" et semblait (comme peut-
être tout véritable apôtre le devrait) combiner tous les autres ministères
en un seul. Son intérêt dans les nouveaux convertis "ces petits enfants
pour lesquels je souffre de nouveau les douleurs de l’enfantement." {Gal 4 :
19}. C’est l’éloquence d’un amour passionné pour les âmes. Il
touche la note sensible d’un vrai cœur de pasteur en disant : Quand
vous auriez dix mille maîtres en Christ vous n’avez cependant pas
plusieurs pères. {1 Cor 4 : 15} Incidemment ce passage révèle aussi
le fait qu’un maître n’est pas toujours un pasteur.

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Nous admettons que certains docteurs peuvent illuminer comme
des lumières électriques mais ils sont presque aussi froids. Mais
après tout, ceci est une question de don. Ce sont ces pères dont les
assemblées ont tant besoin et dont elles manquent malheureuse-
ment bien souvent. Il faut plus que des conducteurs, plus que des
prédicateurs ; chaque troupeau de Dieu a besoin d’un père. Un
élément vital manque lorsqu’il n’y a pas un intérêt personnel pour
chaque âme et qui soit préparé à aller jusqu’au sacrifice si c’est
nécessaire. Nous nous sommes réjouis en rencontrant de tels véritables
"pasteurs" ici et là (bien que la plupart d’entre eux refuseraient un tel
titre), et ils valent leur pesant d’or. Les assemblées elles-mêmes
apprécient rarement la valeur de tels hommes spécialement s’ils manquent
de dons brillants sur la plate-forme. Tout le monde court après un bon
prédicateur. C’est peut-être là une partie du sacrifice de beaucoup de
pasteurs. Mais si les paraboles du Seigneur entrent en ligne de
compte, ils ne perdront pas leur récompense se en ce jour-là.

Nous avons insisté sur l’élément de sacrifice du véritable ministère


pastoral dans cette première étude car il nous semble être de la première
importance et peut-être un des moins compris. Cependant après tout il
est en accord avec le grand principe de tout ministère où il faut
donner sa vie, qu’il vienne de quelque don de Dieu que ce soit. " La
mort agit en nous, et la vie agit en vous. " {2 Cor 4 : 12}.
Ce principe semblerait être d’une précision mathématique : dans
la mesure où le pasteur meurt à lui-même, il donne la vie aux autres. C’est
le principe éternel du Calvaire une fois de plus. Qui est suffisant
pour un tel appel ? Qu’il est facile d’écrire et de parler ; et combien
il est difficile d’accomplir. Il faut se souvenir cependant que le
véritable pasteur est tel parce qu’il a un don de Christ. Peut-être
serait-il plus exact de dire : il est un don de Christ {Eph 4 : 11} remplir
une telle tâche même en accord avec le grand principe énoncé dans
cette étude n’implique pas nécessairement pour un vrai pasteur une
lutte continuelle. Il aura un cœur de berger et tout ce que nous
avons exposé à son sujet et au-delà se produira instinctivement.

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Sans doute beaucoup d’hommes échoueront comme pasteurs pour
une raison bien simple : ils essayent de remplir un ministère pour
lequel ils n’ont reçu de Dieu aucun don ; cependant, pourquoi ce
manque de vrais pasteurs qui est généralement reconnu, non
d’homme ayant le titre, mais d’homme ayant le don. Peut-être
n’avons-nous pas demandé suffisamment au Seigneur de la
moisson ce type particulier " d’ouvrier ” ; peut-être notre vision
limitée n’a-t-elle pas accordé assez de place et d’encouragement au
développement de ce ministère particulier ; et peut-être, oui peut-
être y en a-t-il parmi nous qui ont reçu l’appel divin mais ont reculé
devant le sacrifice personnel et continuel qu’il entraîne comme nous
l’avons vu. Nous trouvons uns inspiration toujours nouvelle à
l’endroit suprême pour toute inspiration chrétienne, au Calvaire où
le " Bon Berger " donna sa vie pour ses brebis et nous laissa : un exemple
afin que nous marchions sur ses traces.

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CHAPITRE - II

VISITES PASTORALES

" Publiquement et dans les maisons ". C’est par ces mots que Paul
divise en parts égales la sphère de son ministère de trois ans à
Éphèse et la même division égale de travail devrait marquer
l’œuvre de tout vrai pasteur du troupeau de Christ. Il semble y avoir
une grande négligence concernant les visites pastorales parmi tous les
ministres de l’Évangile de nos jours, dans toutes les dénominations. Bien
trop souvent on nous dit dans les visites : " Je n’ai eu aucune visite de
pasteur depuis deux ou trois ans ". C’est encore plus surprenant
lorsque ces plaintes sont formulées par des membres inscrits de
l’Église. Le réel succès dans les visites est sans doute pour une large part
une question de don spécial, et pour cette raison, certains y trouveront
plus de joie que d’autres. Mais c’est une partie essentielle de l’œuvre
de tout Berger chrétien et nous doutons qu’un homme ait un vrai
don de pasteur mis en lui par Christ s’il ne trouve pas au moins
quelque heureuse aptitude dans ce domaine important.
Cependant, un don réel peut-être négligé {1 Tim 4 : 14} et un
homme désirant remplir l’office de pasteur doit rejeter toute aversion
pour une part si importante de ses devoirs. Il est inutile de dire qu’il
suffit de s’appliquer avec diligence, même comme à un simple
devoir pour voir s’augmenter merveilleusement la puissance d’un
homme et pour qu’il obtienne des résultats dans les visites personnelles
de son troupeau. " Que celui qui est appelé au ministère s’attache au
ministère " {Rom 12 : 7} Ce principe peut s’appliquer dans tous les
domaines. Une assemblée qui n’est pas visitée deviendra tôt ou tard
une assemblée malsaine.
L’auteur connaît une grande église ayant pour pasteur l’un des
prédicateurs les plus brillants de la ville, les auditoires sont importants
et pourtant un froid spirituel semble tout envahir ; lorsque le
pasteur prit cette assemblée, ce fut à la condition qu’il ne ferait
aucune visite ; aussi, ne connaît-il presque aucun de ses membres
personnellement.
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Rien d’étonnant à ce que ces gens semblent abandonnés et manquer
d’amour et de sympathie ; on entend des plaintes fréquentes et on
sent qu’un élément vital est négligé. Combien plus cela sera-t-il
désastreux si le ministère de la prédication n’est pas rempli aussi
brillamment que dans le cas précédent. Certaines lacunes dans les
dons extérieurs d’un prédicateur peuvent être contrebalancées et
au-delà, par la fidélité et le succès dans les visites, car de cette
manière un réel amour s’édifiera entre le pasteur et ses brebis ce qui
est, après tout, le secret profond de tout ministère fécond.

LA PRÉDICATION ÉPROUVÉE PAR LES VISITES :

En faisant ses visites, le pasteur exercé et observateur s’apercevra


rapidement des besoins spirituels spéciaux du troupeau auquel il
prêche et sera guidé afin d’exhorter en conséquence. Un pasteur
sage éprouvera sa prédication par le résultat de ses visites et se
rendra compte par ses conversations personnelles de ce qui est
retenu des prédications et touche le cœur des gens et quelle
proportion manque le but. Il faut considérer la valeur du tête à tête
avec les âmes. C’est impossible de la plate-forme dans une réunion
publique et ce n’est pas toujours facile dans une entrevue après la
réunion. Le maximum d’aide spirituelle peut souvent être donné
lorsque les confidences sont librement faites dans la tranquillité et
l’environnement du foyer. L’imité de l’assemblée peut souvent être
sauvegardée par des visites sages et promptes. Nous mettons un
accent sur le mot sage, car des visites sans sagesse peuvent aussi
facilement détruire cette unité.
En se mélangeant librement parmi tous ses membres le pasteur
peut mettre le doigt sur le pouls spirituel des choses et deviendra en
général vite conscient de la cause exacte des troubles et des
difficultés. Une réaction se produit sur l’âme d’un prédicateur
lorsqu’il est fréquemment en contact avec d’autres âmes dans leur
vie journalière et leurs luttes, il reste ainsi "humain."

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Ceci est nécessaire spécialement à l’homme qui a été appelé par
Dieu à laisser ses occupations temporelles et consacrer tout son
temps au travail du ministère.
Le danger de devenir " professionnel " est immense si le pasteur
ou le prédicateur vit dans une sphère tout à fait étrangère à ceux
qu’il doit conduire ; il peut devenir " Clergyman " ou perdre le sens
pratique et en conséquence perdre tous points de contact avec eux.
La prédication ne peut ainsi saisir des hommes et des femmes
normales à l’âme saine. Les visites régulières parmi toutes les
classes remédient largement à cela par-là Grâce de Dieu.

LE " WATERLOO " DES PASTEURS :

A ses débuts dans l’œuvre pastorale, l’auteur demanda conseil à un


autre frère plus expérimenté. " Surveillez les visites " fut la réponse,
c’est un Waterloo pour les pasteurs. Nous nous sommes aperçus
que ces paroles étaient justes, car les visites peuvent causer au
pasteur ses plus grandes victoires, mais aussi le conduire à ses pires
défaites. La chose qui doit particulièrement être évitée dans les
visites pastorales est l’impression si petite soit-elle de favoritisme.
Tous doivent être également visités excepté en cas de maladie ou de
besoin spécial. Dieu ne fait acception de personne et le pasteur ne le
doit pas non plus. Rien n’est si néfaste que la fréquentation des
riches et des populaires. Les visites pastorales ne doivent jamais
dégénérer en thés et bavardages avec quelques favoris.
Pour cette raison, il vaut mieux une rigidité systématique et
l’auteur a trouvé très pratique d’avoir un registre dans lequel sont
inscrits toutes les visites avec une régularité d’horloge. Nous ne
conseillons pas de multiplier les visites dans un même après-midi
(les après-midi sont ordinaire ment le moment le meilleur pour ce travail
ou alors le commencement de la soirée pour les hommes). Un peu, bien
fait, est mieux qu’une grande quantité dans la précipitation. Il faut
avoir le temps nécessaire pour arriver aux confidences possibles.

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Des questions telles que la prière ensemble et la lecture de la Parole
doivent être décidées avec tact suivant les circonstances. Elles
doivent certainement accompagner chaque visite pastorale, lorsque
cela est possible, et sont généralement très appréciées même chez
ceux qui ne sont pas ouvertement chrétiens. Cependant, plus de mal
que de bien serait fait en voulant forcer les choses maladroitement. C’est
ici que le don sera utile : la courte lecture doit être bien choisie, la
prière doit être d’un ton approprié à la maison. Crier de façon à ce
que tous les voisins entendent ne fait qu’embarrasser les gens que
vous visitez et n’apporte aucune bénédiction de plus la conversation doit
être conduite sur les besoins particuliers de chaque famille, mais
avec délicatesse.
Le Saint Esprit guidera merveilleusement le cœur qui s’élève à
lui avant de franchir le seuil et le pasteur peut compter sur le Seigneur
tout le temps de la conversation. Il faut craindre comme la peste tout
bavardage, spécialement sur les autres membres de l’assemblée. Les visites
aux malades sont un domaine particulier, la joie est de première
importance. Non pas la gaieté forcée du monde affectée pour
enlever la crainte, mais la vraie joie parce que Christ, notre Sauveur
tout puissant a eu la victoire et nous y avons part par la foi. La
guérison est un sujet séparé que nous ne toucherons pas ici.
Nous nous permettons ici une réflexion : aucun pasteur de Pentecôte
ne devrait s’abaisser à devenir un " docteur " à bon marché pour l’assem-
blée. Nous avons rencontré certaines assemblées importantes où le
pasteur est demandé pour la plus petite douleur ; il est continuel-
lement occupé à courir ci et là et à prier pour les malades et il n’a
pas le temps de s’occuper des besoins spirituels les plus profonds des âmes
dont il est chargé, ni d’entretenir un roulement systématique de visites de
tous ses membres. Chaque véritable pasteur considérera les visites à
ceux qui sont malades et affligés comme une des parties les plus
bénies de son travail : " toutes les fois que vous aurez fait ces choses à l’un
de ces plus petits " Alléluia. Un travail de grande valeur peut être
accompli dans chaque assemblée par les visites des membres eux-mêmes,
non seulement entre eux " pour s’encourager à l’amour fraternel et aux
bonnes œuvres " mais aussi dans les maisons de la contrée entière.
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Dans cette étude cependant, nous pensons au travail de visites du
Pasteur qui doit d’abord s’intéresser au troupeau dont il est chargé.

N’oublions pas que dans certains cas il est préférable pour le


pasteur d’avoir des anciens avec lui, par exemple lorsque la
discipline de l’Église doit être exercée. Il faut aussi éviter avec soin
toute apparence de mal et certains aspects de ce travail de visite
doit être évidemment laissé aux sœurs de préférence, à moins que le
pasteur ne puisse emmener sa femme. Le feu du réveil et l’évangé-
lisation de Pentecôte produisent toujours en leur temps des
assemblées qui ont besoin, d’être établies et affermies. Les apôtres
de l’Église primitive se préoccupaient beaucoup de cette œuvre
importante {Actes 14 : 22, 15 : 41, 16 : 5 etc.} et si nous voulons
édifier pour la Gloire de Dieu, nous devons faire de même. C’est ici
que Pasteurs et docteurs jouent un rôle de première importance.
Nous nous apercevrons que des visites pastorales systématiques et
adroites auront une place non des moindres parmi ces ministères
qui maintiennent la plénitude du Saint-Esprit parmi les assemblées
et évite cet émiettement qui suit souvent les campagnes de réveil
pleines de promesses.

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CHAPITRE - III

COTÉ FINANCIER DU MINISTÈRE

Il semble assez délicat d’aborder cette question financière, et peut-


être est-elle délicate en effet spécialement lorsque celui qui la traite
est lui-même dans le ministère.

Toutefois, le Nouveau Testament contient des enseignements si


clairs à ce sujet qu’il n’est pas utile de s’excuser et ce que nous
appelons souvent le "sens commun" s’accorde entièrement avec les
enseignements des Écritures sur ce point.

Nous avons entendu un frère l’exprimer très clairement ainsi ; "


Nous sommes appelés à vivre PAR la foi, " mais certains semblent
penser que cela veut dire vivre de la foi. Les deux choses sont tout à
fait différentes comme l’expérience le prouvera rapidement.

SUPPLÉMENT CETTE PARTIE NE SE TROUVE PAS DANS


L’ORIGINAL

Le chrétien et l'argent

Voici un sujet qu'il ne fait pas bon aborder dans le sens de " notre
argent ".

En France, le fait de s'intéresser à l'argent des autres dérangent


toujours et nous n'aimons pas que l'on regarde de trop près au
notre. L'argent est tabou ! Et c'est aussi vrai pour les chrétiens.
Cependant la Bible parle beaucoup de l’argent :

. Celui qu'on aime : l'amour de l'argent


. Celui que l'on gagne et dépense : le besoin d'argent
. Celui que l'on donne : l'offrande de l'argent

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Ce sont ces trois thèmes que je vais m'efforcer de développer dans
cet article, selon ce qui est écrit dans la Bible.
Lorsque je parle d'argent, je ne pense pas seulement à des pièces, des
billets de banque, chèques, cartes bancaires ou autre forme. Je veux
dire aussi les richesses de la terre que l'argent permet d'acquérir,
nos biens d'ici-bas.
Le Seigneur Jésus a fixé le cadre de l'argent et des richesses dans
nos rapports avec Dieu et avec les autres et il est bon que nous
soyons imprégnés de ses instructions afin d'échapper aux pièges de
l'argent, de nous libérer de son emprise, mais aussi de savoir
l'utiliser convenablement selon la pensée de Dieu.

L'amour de l'argent

Cela s'appelle l'avarice. Aimer l'argent pour lui-même, le désir


jamais satisfait de posséder, la cupidité qui est une idolâtrie.

Les termes hébreux : betsa’ et grec epithumia et pleonexia désignent la


cupidité révélée en particulier par l’avarice.

Dans les passages suivants la cupidité est considérée comme une


idolâtrie. Proverbes 28.16 ; Jérémie 6.13 ; Marc 7.22 ; Luc 12.15 ;
Actes 20.33 ; 2 Cor 9.5 ; Eph 4.19 etc. Eph. 5.5 et Col. 3.5.
« L’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-
uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-
mêmes dans bien des tourments. » 1 Timothée 6 : 10
C'est un désir insatiable : « Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié
par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas. C’est encore là
une vanité. » Ecclésiaste 5 : 10
Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce
que vous avez ; car Dieu lui-même a dit : « Je ne te délaisserai point, et
je ne t’abandonnerai point. » Hébreux 13 : 5
Jésus a dit : « Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car la vie d’un
homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance. » Luc 12 : 15

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Un autre aspect de l'amour de l'argent, c'est l'aimer pour le pouvoir
qu'il procure : le pouvoir d'acheter des biens matériels selon nos
convoitises, le pouvoir parfois d'acheter les gens, pour en obtenir
des avantages ou les tenir à notre merci.
« Le riche domine sur les pauvres, Et celui qui emprunte est l’esclave
de celui qui prête. » Proverbes 22 : 7

Dieu n'est pas contre le fait d'être riche. Il dénonce l'amour des
richesses et il nous met en garde : « Quand les richesses s’accroissent,
N’y attachez pas votre cœur. » Psaumes 62 : 10
« Le riche et le pauvre se rencontrent ; C’est l’Éternel qui les a faits
l’un et l’autre. » Proverbes 22 : 2

Je tire de cette dernière parole la réflexion suivante : Si Dieu vous a


fait riches, c'est afin que vous alliez à la rencontre des pauvres pour
les secourir.
Ceux qui sont riches doivent apprendre à aider et secourir ceux
qui ne le sont pas.
« Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux,
et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la
mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que
nous en jouissions. » 1 Timothée 6 : 17
« Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres,
d’avoir de la libéralité, de la générosité, » 1 Timothée 6 : 18
« Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possé-
dant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous
ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre, selon qu’il est écrit : Il a
fait des largesses, il a donné aux indigents ; sa justice subsiste à jamais.
Celui qui fournit de la semence au semeur, et du pain pour sa nourriture,
vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de
votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce
de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de
grâces. » 2 Corinthiens 9.8

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Il y a un très beau verset qui m'a soutenu bien souvent dans mes
besoins et m'a fait comprendre, mais cela c'est personnel, qu'il valait
mieux pour moi que je ne sois pas riche. C'est souvent ma prière :
Proverbes 30.8-9 « Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère ;
Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m’est
nécessaire. De peur que, dans l’abondance, je ne te renie Et ne dise : Qui
est l’Éternel ? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, Et ne m’attaque au
nom de mon Dieu. »

Écoutons encore ce que Dieu dit :

« Ne te tourmente pas pour t’enrichir, N’y applique pas ton intelligence.


Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître ? Car la richesse se fait
des ailes, Et comme l’aigle, elle prend son vol vers les cieux. » Proverbes
23.4-5
« Ne vous livrez pas à l’amour de l’argent ; contentez-vous de ce que
vous avez ; car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai point, et je ne
t’abandonnerai point. » Hébreux 13 : 5

Le besoin d'argent

Il s'agit de l'argent que nous gagnons par notre travail et qui est
nécessaire à notre vie terrestre, nos besoins quotidiens. Cet argent
est légitime. Il est utile pour notre nourriture, nos vêtements, notre
logement et ce qui en découle, nos dépenses quotidiennes.
Nous devons travailler pour le gagner, c'est impératif et sain.

« Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément : Si
quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Nous
apprenons, cependant, qu’il y en a parmi vous quelques-uns qui vivent
dans le désordre, qui ne travaillent pas, mais qui s’occupent de futilités.
Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-
Christ, à manger leur propre pain, en travaillant paisiblement. » 2
Thessaloniciens 3.10-12

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Le Seigneur Jésus nous exhorte à ne pas avoir d'inquiétudes au sujet
de nos besoins terrestres, car dit-il notre Père céleste sait de quoi
nous avons besoin.
Cela ne veut pas dire que nous devons être insouciants et
imprévoyants, comme le dit encore la Parole de Dieu : « Va vers la
fourmi, paresseux ; Considère ses voies, et deviens sage. Elle n’a ni chef, Ni
inspecteur, ni maître ; Elle prépare en été sa nourriture, Elle amasse
pendant la moisson de quoi manger. Paresseux, jusqu’à quand seras-tu
couché ? Quand te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu de sommeil, un peu
d’assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir ! … Et la
pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme
en armes. » Proverbes 6.6-11
Je regarde souvent les oiseaux en pensant à cette parole de Jésus
: " Votre Père céleste les nourrit ". Je remarque qu’ils sont très actifs
pour chercher cette nourriture.
Vous avez compris qu'il ne s'agit pas d'attendre béatement que
ce dont nous avons besoin nous tombe directement du ciel. Cela
c'est de la paresse.
Dieu veut que nous travaillons pour vivre et il saura nous
procurer le travail et la santé pour le faire.
Il y a des situations extrêmes où Dieu répond miraculeusement,
mais ce sont des circonstances exceptionnelles. La règle générale
c'est le travail.
Nous devons savoir nous confier en Dieu pour nos besoins
quotidiens car ses promesses sont certaines et éternelles.
« Car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui
demandiez. » Matthieu 6 : 8
« Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos
besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de
grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos
cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4.6-7
« Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin
de vous. » 1 Pierre 5 : 7

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L'offrande de l'argent

J'aborde ici un point très sensible : à qui donner, comment donner,


combien donner, pourquoi donner ?

 Commençons par pourquoi donner.

Les offrandes encore appelées les sacrifices ont toujours fait partie
des pratiques religieuses.
Je ne parlerai pas ici des religions païennes, mais des offrandes
dont la Bible nous entretient. Le premier homme mentionné pour ses
offrandes est Caïn : « Au bout de quelque temps, Caïn fit à l’Éternel une
offrande des fruits de la terre et Abel, de son côté, en fit une des premiers-
nés de son troupeau et de leur graisse. L’Éternel porta un regard favorable
sur Abel et sur son offrande ; mais il ne porta pas un regard favorable sur
Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. »
Genèse 4 : 3-5

L'épître aux Hébreux donne la raison pour laquelle Dieu approuva


l'offrande d'Abel comme étant plus excellente que celle de son frère.

« C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que
celui de Caïn ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses
offrandes ; et c’est par elle qu’il parle encore, quoique mort » Hébr 11 : 4
Nous pourrions penser que la foi est le moyen de recevoir les
bénédictions de Dieu, mais nous remarquons qu'elle est aussi
nécessaire afin que ce que nous offrons à Dieu soit agréé.

En continuant la lecture, nous trouvons les offrandes de Noé : « Noé


bâtit un autel à l’Éternel ; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les
oiseaux purs, et il offrit des holocaustes sur l’autel. » Genèse 8 : 20

Puis celles d'Abraham qui bâtissait des autels à l'Éternel, donc qui
présentait des offrandes.

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C'est avec Abraham qu'il est fait mention pour la première fois de
"la dîme".
« Après qu’Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui
étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de
Schavé, qui est la vallée du roi. Melchisédech, roi de Salem, fit apporter du
pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et
dit : Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre !
Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ! Et
Abram lui donna la dîme de tout. » Genèse 14.17
A partir de ce moment nous retrouvons la dîme comme mesure
d'offrande à Dieu, avant qu'elle devienne une loi pour Israël.
« Jacob fit un vœu, en disant : Si Dieu est avec moi et me garde
pendant ce voyage que je fais, s’il me donne du pain à manger et des habits
pour me vêtir, et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors
l’Éternel sera mon Dieu ; cette pierre, que j’ai dressée pour monument,
sera la maison de Dieu ; et je te donnerai la dîme de tout ce que tu me
donneras. » Genèse 28.20-22
Cette dîme qui était volontaire, comprenait des offrandes des
troupeaux et des produits de la terre. Plus tard Dieu l'érigea en loi
pour Israël.
Elle était, comme les offrandes qui la précédèrent, un acte
d'adoration à Dieu, offerte par reconnaissance.

Voici une note du dictionnaire biblique :

Dîme : La 10ème partie du revenu ou du butin que l’on consacrait à


Dieu. Les Lydiens (Hérodote 1.89), les Phéniciens, les Carthaginois
et d’autres peuples de l’antiquité prélevaient aussi des dîmes pour
leurs dieux. Les Égyptiens durent même donner 1/5 des leurs
récoltes au Pharaon (Gen 47.24) Abraham revenant de sa victoire
sur les rois, donna la dîme de tout le butin à Melchisédech, roi de
Salem et prêtre du vrai Dieu (14.20). Jacob promit à Dieu de lui
donner le 1/10 de ce qu’il lui accorderait (28.22). La Loi de Moïse
soumettait à la dîme les produits de la terre et le bétail. (Lévitique
27.30-32)
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Le donateur pouvait racheter la partie de sa dîme consistant en
récoltes ou en fruits, à condition d’y ajouter en argent 1/5 de la
valeur (v. 31).
Par contre, la dîme du gros et du petit bétail ne pouvait être
rachetée. On consacrait à l’Éternel chaque 10ème animal, sans défaut
ou défectueux, qui passait sous la houlette ; on avait laissé le choix à
Dieu (v. 32-33) et l’animal ne pouvait être racheté ni échangé. Quant
aux produits agricoles, la dîme se prélevait sur le blé battu, le vin,
l’huile d’olive. (Nombres 18.27) Toutes ces dîmes présentées à
l’Éternel par élévation étaient données aux Lévites (v. 21, 24) en
compensation de leur service dans le sanctuaire, et parce qu’ils ne
possédaient pas de territoire. À leur tour, les Lévites devaient
prélever pour l’Éternel la dîme de ce qu’ils avaient reçu (la dîme de la
dîme), et la donner aux sacrificateurs (v. 26-27).
La dîme est donc devenue une loi pour Israël, mais à côté de
cette dîme, le peuple faisait aussi de nombreuses offrandes
volontaires. Exode 35 : 29 « Tous les enfants d’Israël, hommes et femmes,
dont le cœur était disposé à contribuer pour l’œuvre que l’Éternel avait
ordonnée par Moïse, apportèrent des offrandes volontaires à l’Éternel. »
Deutéronome 12 : 6 « C’est là que vous présenterez vos holocaustes,
vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement
d’un vœu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de
votre menu bétail. »
La destination des dîmes et des offrandes était précisée : Elles
devaient être présentées à Dieu, dans le sanctuaire, par l'intermédiaire
des sacrificateurs et elles servaient à l'entretien des sacrificateurs,
des Lévites et du sanctuaire.

L'offrande sous la Nouvelle Alliance

Jésus a souvent repris les pharisiens au sujet de la façon dont ils


pratiquaient les dîmes et les offrandes et dans ce contexte il a rendu
hommage à une veuve pauvre qui a donné de son nécessaire,
quoique la somme semble bien mince.

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« Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes
dans le tronc. Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites
pièces. Et il dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que
tous les autres ; car c’est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des
offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle
avait pour vivre. » Luc 21.1-4

Il a aussi encouragé pour son offrande une femme considérée


comme pécheresse par les mêmes pharisiens (Luc 7.37 et il a
souligner la valeur de l'offrande de Marie la sœur de Lazare (Marc
14.3).
Avec Jésus la valeur de l’offrande prend une autre dimension :
celle de l'amour.
C'est la règle de l'offrande dans la Nouvelle Alliance faire les
choses par amour, par reconnaissance envers Dieu, par amour pour
ceux à qui l'on donne, par amour et par compassion envers ceux
que l'on secourt.
Dans les enseignements des apôtres aux églises, il n'est plus question
de dîmes, mais d'offrandes.
Si l'on peut observer quelques règles quand à ces offrandes, nous
remarquons que la motivation de ceux qui donnent vient toujours
du cœur.

« La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme.
Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était
commun entre eux. Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoi-
gnage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait
sur eux tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui
possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix
de ce qu’ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on
faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin. » Actes 4.32-
35
« Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le
produit entre tous, selon les besoins de chacun. » Actes 2 : 45

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Dieu peut aussi réprimer instantanément les esprits calculateurs.
Actes 5

Il y a un état d'esprit dans l'offrande agréée par Dieu : « Que chacun


donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car
Dieu aime celui qui donne avec joie. » 2 Corinthiens 9 : 7

Une bonne disposition et une décision venant du cœur, sans


contrainte et avec joie.

 Combien donner ?

Il ne faut pas que nos offrandes soient des actes d'avarice, calculés
au minimum par cupidité.
Un bon exemple est celui des disciples des églises de Macédoine
: « Au milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie
débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de
riches libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement
selon leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant
avec de grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée
aux saints. Et non seulement ils ont contribué comme nous l’espérions,
mais ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur, puis à nous, par la
volonté de Dieu. » 2 Corinthiens 8.2-5

 Joie débordante malgré leur pauvreté profonde !


 Libéralité.
 Volontairement selon leurs moyens et même au-delà (sans
voler, ni extorquer d’autres)
 Zèle fervent.

C'était pour eux une grâce à laquelle ils désiraient ardemment


prendre part.
L'offrande d'argent, de biens, de temps, etc. est le fruit du don de soi.

Ils s'étaient d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur.


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Nous trouvons dans cet exemple les éléments qui font une offrande
agréable au Seigneur.
La dîme peut toujours être une base de calcul du montant de
l'offrande, mais elle n'est plus une loi comme dans l'Ancienne
Alliance.
« Que chacun de vous, le premier jour de la semaine, mette à part chez
lui ce qu’il pourra, selon sa prospérité. » 1 Corinthiens 16 : 2

 A qui donner ?

Les chrétiens de Jérusalem apportaient leurs offrandes aux apôtres,


puis plus tard à ceux qui avaient été établis pour les recevoir et les
distribuer. Actes 4.35 - 6.1 L'apôtre Paul prenait soin d'organiser la
collecte des offrandes. « J’ai donc jugé nécessaire d’inviter les frères à se
rendre auparavant chez vous, et à s’occuper de votre libéralité déjà
promise, afin qu’elle soit prête, de manière à être une libéralité, et non un
acte d’avarice. » 2 Corinthiens 9 : 5
Tout devait se faire correctement, dans la transparence, afin de
ne pas donner lieu à des soupçons et des conflits.
Il est bon, et même instamment recommandé, que ce ne soient
pas les pasteurs et autres prédicateurs qui gèrent l'argent dans les
églises mais des personnes crédibles établies par l'église et que les
offrandes soient affectées à des besoins véritables.
Je précise un point important : ceux qui donnent doivent le faire
pour Dieu. Cela nécessite donc de la réflexion au sujet de la destination
des offrandes, un examen rigoureux et non sur un simple élan
émotionnel inspiré par les discours habiles des quémandeurs.
Les offrandes se répondront alors aux besoins réels selon la
pensée de Dieu.

 Le secours des frères et sœurs pauvres ou dans une détresse


financière. L'assistance destinée aux saints, à laquelle les
apôtres de Jérusalem et l'apôtre Paul attachaient une grande
importance, au sujet de laquelle il a écrit avec insistance.

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 La rémunération des personnes qui servent l'église, ceux
qui travaillent au ministère de la Parole, qui dirigent, qui
ont une fonction d'administration et les ministères itinérants.
(Tout est fonction de la taille de l'église) (sédentaire)
 Le secours à des églises pauvres ou en difficultés, soit dans le
pays, soit dans d'autres pays
 L’évangélisation, la propagation de l'Évangile, par l'assemblée
elle-même ou en participant à des actions d'évangélisations
extérieures à l'église.
 La locations, l'achat et l'entretien des locaux servant aux
activités de l'église

Il y a des principes spirituels élémentaires qui doivent inspire les


offrandes : A

 Ne pas dépendre des hommes ou des circonstances pour


vos propres besoins, mais de vous attendre à Dieu qui
connaît toute chose.
 Lorsque vous donnez, faites le d'abord pour Dieu, comme
un acte d'amour, de reconnaissance et d'adoration.
 Si vous offrandes viennent du cœur, ayez aussi la sagesse
d'en déterminer le montant et la destination en fonction de
ce que vous pensez être le meilleur devant le Seigneur.
 Vous avez le droit de savoir comment vos offrandes sont utilisées.
Je vous recommande même d'être vigilants à ce sujet.

Des personnages en quête de dons ont utiliser à loisir, pour servir


leurs intérêts personnels une instruction de l'apôtre Paul qui
exprime malgré tout une grande vérité spirituelle : « Sachez-le, celui
qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment
moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l’a résolu en son
cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie.
Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant
toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez
encore en abondance pour toute bonne œuvre, selon qu’il est écrit :
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Il a fait des largesses, il a donné aux indigents ; Sa justice subsiste à
jamais. Celui qui fournit de la semence au semeur, Et du pain pour sa
nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera
les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour
toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des
actions de grâces. » 2 Corinthiens 9.8-11

 Pourquoi donner ?

Je vais développer un peu plus loin le sujet de la rémunération des


personnes qui servent l'église, ceux qui travaillent au ministère de la
Parole, ceux qui dirigent, qui ont une fonction d'administration et
les ministères itinérants.
Mais auparavant, je veux revenir sur un domaine important
concernant la destination des offrandes : L'assistance des saints,
c'est à dire aux frères et sœurs en Christ dans le besoin.
Les premiers chrétiens étaient très zélés et soucieux de l'équité
des biens et du secours des pauvres.
« Car il n’y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient
des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils
avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l’on faisait des
distributions à chacun selon qu’il en avait besoin. » Galates 2 : 10
« Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce
que j’ai bien eu soin de faire. » Actes 4.34-35

L'apôtre Paul a écrit avec insistance à ce sujet dont deux chapitres


entiers dans sa deuxième épître aux Corinthiens.
En voici quelques passages : « Nous vous faisons connaître, frères,
la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine. Au
milieu de beaucoup de tribulations qui les ont éprouvées, leur joie débor-
dante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches
libéralités de leur part. Ils ont, je l’atteste, donné volontairement selon
leurs moyens, et même au-delà de leurs moyens, nous demandant avec de
grandes instances la grâce de prendre part à l’assistance destinée aux
saints. » 2 Corinthiens 8.1-4

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- « Nous avons donc engagé Tite à achever chez vous cette œuvre de
bienfaisance, comme il l’avait commencée. De même que vous excellez en
toutes choses, en foi, en parole, en connaissance, en zèle à tous égards, et
dans votre amour pour nous, faites-en sorte d’exceller aussi dans cette
œuvre de bienfaisance. » 8.6-7
« Il est superflu que je vous écrive touchant l’assistance destinée aux
saints. » 2 Corinthiens 9 : 1

Je vous conseille de lire entièrement ces deux chapitres afin de


considérer l'importance de cette instruction concernant le secours
que nous devons apporter à ceux qui parmi nous sont dans le besoin.
Nous lisons encore : « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné
sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères.
Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le
besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en
lui ? Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en
actions et avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la
vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui » 1 Jean 3 : 16-19

Il y avait dans les églises une règle concernant l'aide aux veuves
sans ressources, que l'on inscrivait sur une liste à cet effet. 1
Timothée 5.9
« Honore les veuves qui sont véritablement veuves. » 1 Timothée 5 : 3
« Celle qui est véritablement veuve, et qui est demeurée dans
l’isolement, met son espérance en Dieu et persévère nuit et jour dans les
supplications et les prières. » 1 Timothée 5 : 5

Il était important que je précise cet enseignement afin que nous


apprenions à exercer une véritable charité envers nos frères et nos
sœurs pauvres.

La rémunération de ceux qui servent l’église : pasteurs, diacres,


ceux qui enseignent, qui dirigent, les ministères itinérants...

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Nous pouvons avoir des conceptions personnelles, mais ce qui est
important c'est ce que Dieu pense, ce qui nous est révélé dans sa
Parole écrite qui je le crois de tout mon cœur est valable aujourd'hui, si
nous savons l'appliquer selon l'esprit et non selon la lettre.
C'est dans la mesure où nous appliquons spirituellement les
enseignements que Dieu nous donne dans sa Parole écrite que cette
dernière produira la vie en nous et inspirera nos comportements.
Pour la rémunération des serviteurs de Dieu, il y a une règle de
doctrine, comme tout ce qui se fait dans l'Église de Christ, une règle
de doctrine que nous sommes appelés à suivre fidèlement.
« Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves
du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous
avez été instruits. » Romains 6 : 17

Ce que nous disons ou écrivons doit être conforme à la doctrine du


Seigneur.
« Pour toi, dis les choses qui sont conformes à la saine doctrine. » Tite
2:1

Or nous voyons de plus en plus de théories étranges, chacun


suivant sa propre pensée, au sujet de tout. C'est aussi un signe des
temps que nous vivons.
« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine
doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils
se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront
l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. » 2 Timothée 4 : 3

Je connais les arguments de ceux qui sous de nombreux prétextes


contestent cet enseignement, comme ils contestent également la
légitimité des églises, mais ce que j’enseigne ici, n'est ni plus ni
moins que ce qui est écrit dans la Parole de Dieu.
C'est donc en fonction des instructions des Écritures qu'il faut
examiner ce qui est convenable au sujet du salaire de ceux qui
exercent les ministères.

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Déjà, sous l'ancienne alliance, ceux qui servaient au temple étaient
rémunérés par les offrandes que le peuple apportait.
Toutes les dîmes présentées à l’Éternel par élévation étaient
données aux Lévites en compensation de leur service dans le
sanctuaire, et parce qu’ils ne possédaient pas de territoire. À leur
tour, les Lévites devaient prélever pour l’Éternel la dîme de ce qu’ils
avaient reçu (la dîme de la dîme), et la donner aux sacrificateurs.
« Je donne comme possession aux Lévites les dîmes que les enfants
d’Israël présenteront à l’Éternel par élévation ; c’est pourquoi je dis à leur
égard : Ils n’auront point de possession au milieu des enfants d’Israël.
L’Éternel parla à Moïse, et dit : Tu parleras aux Lévites, et tu leur diras :
Lorsque vous recevrez des enfants d’Israël la dîme que je vous donne de
leur part comme votre possession, vous en prélèverez une offrande pour
l’Éternel, une dîme de la dîme ; et votre offrande vous sera comptée comme
le blé qu’on prélève de l’aire et comme le moût qu’on prélève de la cuve.
C’est ainsi que vous prélèverez une offrande pour l’Éternel sur toutes les
dîmes que vous recevrez des enfants d’Israël, et vous donnerez au
sacrificateur Aaron l’offrande que vous en aurez prélevée pour l’Éternel. »
Nombres 18.24/28

En ce qui concerne l'Église, il y aussi des règles concernant la


rémunération des pasteurs. « Que les anciens qui dirigent bien soient
jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la
prédication et à l’enseignement. Car l’Écriture dit : Tu n’emmuselleras
point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. » 1
Timothée 5.17-18
L'apôtre Paul défendant son ministère, donne une longue
instruction aux chrétiens de Corinthe au sujet du salaire de ceux qui
travaillent à l'œuvre du Seigneur.
« Est-ce que moi seul et Barnabas nous n’avons pas le droit de ne point
travailler ? Qui jamais fait le service militaire à ses propres frais ? Qui est-
ce qui plante une vigne, et n’en mange pas le fruit ? Qui est-ce qui fait
paître un troupeau, et ne se nourrit pas du lait du troupeau ? Ces choses
que je dis, n’existent-elles que dans les usages des hommes ? la loi ne les
dit-elle pas aussi ?

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Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu n’emmuselleras point le bœuf
quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs, ou parle-t-il
uniquement à cause de nous ? Oui, c’est à cause de nous qu’il a été écrit
que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le
grain fouler avec l’espérance d’y avoir part. Si nous avons semé parmi vous
les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens
temporels. Si d’autres jouissent de ce droit sur vous, n’est-ce pas plutôt à
nous d’en jouir ? Mais nous n’avons point user de ce droit ; au contraire,
nous souffrons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile de Christ.
Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont
nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel ? De
même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile
de vivre de l’Évangile. » 2 Corinthiens 9 : 6 à 14
« Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à
celui qui l’enseigne » Galates 6 : 6

La rémunération concerne tous ceux qui sont au service de Dieu,


dans les assemblées, dans l'évangélisation, dans l'itinérance come
les prophètes et les enseignants ...
Jésus envoyant ses disciples annoncer le Royaume de Dieu leur
dit : « Dans quelque maison que vous entriez, dites d’abord : Que la paix
soit sur cette maison ! Et s’il se trouve là un enfant de paix, votre paix
reposera sur lui ; sinon, elle reviendra à vous. Demeurez dans cette
maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier
mérite son salaire. Luc 10.5-7
Le Seigneur lui-même, qui ne possédait aucuns biens terrestres,
pas même une pierre comme oreiller, était assistée par les femmes
qui le suivaient.
Matthieu 8 : 20 Jésus lui répondit : « Les renards ont des tanières, et
les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer
sa tête. »
Luc 8.1-3 « Ensuite, Jésus allait de ville en ville et de village en village,
prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Les douze
étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins
et de maladies :

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Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne,
femme de Chuza, intendant d’Hérode, Susanne, et plusieurs autres, qui
l’assistaient de leurs biens. »

Je voudrais que nous comprenions bien, qu'il ne s'agit pas de


travailler par intérêt, le service de Dieu ne se fait pas dans un esprit
de lucre ou de possession des choses. Ceux qui servent le Seigneur
doivent être désintéressés.

1 Timothée 3 : 3 « Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais


indulgent, pacifique, désintéressé. »
1 Pierre 5 : 2 « Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde,
non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain
sordide, mais avec dévouement ; »
Philippiens 2 : 4 « Que chacun de vous, au lieu de considérer ses
propres intérêts, considère aussi ceux des autres. »

Voici un extrait de l'étude sur le ministère pastoral : Les anciens


(pasteurs) sont rémunérés par l'église, dans la mesure des possibilités
et sont responsables devant elle de leur ministère.
1 Timothée 5.17-20 « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés
dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication
et à l’enseignement. »

Car l’Écriture dit : « Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le


grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. »
Concernant la rémunération, l'apôtre Paul a montré l’exemple
dans des circonstances difficiles (Actes 20.34) et il est vrai que la
tâche d'ancien dans une église, surtout si cette dernière est petite et
qu'ils sont plusieurs, ne nécessite pas un travail à plein temps. À
l'époque où nous trouvons dans le monde associatif la vertu du
bénévolat, il est bon que dans les églises l'on fasse preuve de
ce zèle qui n'attend pas la rémunération. Si elle est justifiée et
possible, c'est bien.

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1 Timothée 5 : 17 « Quand les anciens dirigent bien l’Église, ils
méritent de recevoir un salaire double. Ils le méritent surtout quand
ils travaillent durement au service de la Parole et pour enseigner. »

Nous remarquons dans ce passage qu'il s'agit de pasteurs qui


dirigent bien et qui travaillent durement.
Il n'est pas question de rémunérer des paresseux !

L'apôtre Pierre souligne que dégagés de certaines tâches, ceux qui


prêchent la Parole, pourront mieux s'y consacrer. Actes 6
Paul, dès qu'il reçut le soutien attendu put se donner
entièrement à la Parole. Actes 18.5
Ce qui montre que, s'il faut savoir travailler de ses propres
mains pour assurer sa subsistance, il faut aussi savoir recevoir une
rémunération ou un don, lorsqu'ils sont justifiés.
Ceux qui annoncent l'Évangile doivent pouvoir vivre de
l'Évangile (1 Corinthiens 9.14) et tout travail mérite son salaire.
1 Timothée 5 : 18 Car l’Écriture dit : « Tu ne muselleras point le
bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire. »
Il y a une reconnaissance de la part de ceux qui sont enseignés :
Galates 6 : 6 « Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses
biens à celui qui l’enseigne. »

Dans ce domaine, un enseignement doit être donné à l'église et reçu


de ceux qui écoutent la Parole.
A force de crier sur les mauvais ouvriers, on finit par oublier la
considération que l'on doit aux bons !
Je crois que de plus en plus, (les temps sont durs !) les membres
des églises oublient ou négligent leurs responsabilités à l'égard de
ceux qui servent le Seigneur en leur faveur, les encourageant, les
instruisant, les enceignant, les visitant et les assistant, que ces
serviteurs et servantes, soient attachés à l'église locale ou qu’ils aient
des ministères itinérants et aussi maintenant par Internet.

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Tite 3 : 13 « Aie soin de pourvoir au voyage de Zénas, le docteur de la loi,
et d’Apollos, en sorte que rien ne leur manque. »
3 Jean 1.5-8 « Bien-aimé, tu agis fidèlement dans ce que tu fais pour
les frères, et même pour des frères étrangers, lesquels ont rendu témoignage
de ta charité, en présence de l’Église. Tu feras bien de pourvoir à leur
voyage d’une manière digne de Dieu. Car c’est pour le nom de Jésus-Christ
qu’ils sont partis, sans rien recevoir des païens. Nous devons donc accueil-
lir de tels hommes, afin d’être ouvriers avec eux pour la vérité. »
Romains 16 : 1 « Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est
diaconesse de l’Église de Cenchrées, afin que vous la receviez en notre
Seigneur d’une manière digne des saints, et que vous l’assistiez dans les
choses où elle aurait besoin de vous, car elle a donné aide à plusieurs et à
moi-même. »

Il y a deux choses que nous négligeons de plus en plus c'est


l'honneur et la considération. Nous vivons dans une société de gens
mal-élevés, sous prétexte de liberté. Or Dieu nous demande d'avoir
de la considération pour les autres et de les honorer. Il ne faudrait
pas que l'Église, sous prétexte de se faire "tout à tous", soit influencée
par la mentalité et les comportements des gens du monde.
« Rendez à tous ce qui leur est dû : l’impôt à qui vous devez l’impôt, le
tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte,
l’honneur à qui vous devez l’honneur. » Romains 13 : 7
« Recevez-le donc dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de
tels hommes. » Philippiens 2 : 29

Selon l'enseignement des Écritures, nous voyons que rémunérer


ceux qui travaillent à l'œuvre du Seigneur est aussi une question de
considération et d'honneur à leur égard.

1 Thessaloniciens 5 : 12 « Nous vous prions, frères, d’avoir de la


considération pour ceux qui travaillent parmi vous, qui vous dirigent dans
le Seigneur, et qui vous exhortent. »

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Hébreux 13 : 7 « Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont
annoncé la parole de Dieu ; considérez quelle a été la fin de leur vie, et
imitez leur foi. »
Hébreux 13 : 17 « Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la
déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ;
qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce
qui ne vous serait d’aucun avantage. »
1 Timothée 5 : 17 « Que les anciens qui dirigent bien soient jugés
dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication
et à l’enseignement. »

Si nous sommes disciples du Seigneur Jésus-Christ et donc enfant


de Dieu, il nous faut appliquer les instructions du Seigneur, en ce
qui concerne les offrandes et leur destination, c'est aussi une façon
de servir et d'honorer Dieu notre Père céleste.

« Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous
aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu’un possède
les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui
ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et
avec vérité. Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous
rassurerons nos cœurs devant lui ... » 1 Jean 3.16

https://www.pasteurweb.org/Etudes/VieChretienne/LArgent.htm

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Autre supplément

Le partenariat financier dans le ministère

Par Pasteur Guy Roger DANGI

L’œuvre du Seigneur a besoin d’hommes et de femmes dont les


cœurs ont épousé les desseins de Dieu et qui ont été libérés pour les
soutenir. Un homme de Dieu a dit que « l’Évangile est gratuit mais
l’évangélisation est une entreprise onéreuse » cela veut dire qu’elle
coûte cher. C’est vrai que l’évangélisation coûte cher. Il n’est pas
possible d’avoir un ministère efficace si l’on n’a pas d’argent. Le peuple
de Dieu doit comprendre la nécessité de disposer son cœur pour
financer l’œuvre d’évangélisation. Il doit avoir des gens qui ont
compris que Dieu peut les utiliser et les bénir par les finances.

A. - La puissance de l’argent

Ecclésiaste 10 : 19 « … l’argent répond à tout. » Mais il faut aussi


veiller a ce que l’amour de l’argent ne pousse pas le leader à vendre
son âme à Satan. L’argent aide, il n’est pas mauvais comme dit le
proverbe « c’est un très bon ouvrier ; mais c’est pour plusieurs (les
cupides) un très, très mauvais maître » il corrompt absolument
quelqu’un qui est cupide. On ne peut pas tout acheter avec l’argent,
sinon les riches de ce monde seraient immortel. « La cupidité est un
vilain défaut. »
L’argent répond à tout ; il est une solution pour la plupart des
problèmes que les hommes connaissent. Même l’efficacité d’une
église ou d’un ministère dépend de l’argent. C’est l’argent qui fait
voyager, qui fait organiser les séminaires et compagnes
d‘évangélisation…
Un ministère sans argent sera dans la médiocrité et ira vers sa
fin. Derrière un grand homme de Dieu, il y a un grand ou des
grands partenaires financiers qui ne devrait jamais être Mammon.

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L’argent peut faire de grandes choses dans le royaume de Dieu.
L’argent bien gagné entre les mains d’un chrétien consacré fait
trembler le diable. Car ce dernier sait que cet argent causera des
dégâts dans son royaume. Les chrétiens peuvent ignorer la
puissance de l’argent mais le diable, lui ne l’ignore pas ; c’est
pourquoi il veut maintenir les chrétiens dans l’a pauvreté.

B. - Le prédicateur ou le missionnaire

Romains 10 : 14-15 a : « comment donc invoqueront-ils celui en qui ils


n’ont pas cru ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne
qui prêche ? Et Comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas
envoyés ? »
On ne peut demander à un pasteur, un prédicateur ou un
missionnaire de financer lui-même son ministère. Dans la maison
de Dieu, chacun a son rôle à jouer.
1 Corinthiens 9 : 7 : « Qui jamais est engagé dans une armée à ses
propres frais ? » Un militaire n’achète pas lui-même son équipement
(ses armes et ses tenues…) ni ne paie lui-même le frais de transport et
la nourriture pour ses missions. Il doit en être ainsi du prédicateur.
Un pasteur ou un missionnaire peut être partenaire dans son
ministère, mais il aura toujours besoin d’autres personnes pour le
soutenir.
Dans le plan de Dieu, il doit avoir des prédicateurs et des «
financeurs » Il doit avoir parmi le peuple et les ministres de Dieu des
gens qui disposent leurs biens à l’avancement du royaume.

C. - Le don de libéralité :

« … que celui qui donne le fasse avec libéralité… que ce qui pratique la
miséricorde le fasse avec joie. » (Romains 12 : 8)
Dans la maison de Dieu il y a « celui qui donne », il y a des
hommes et des femmes disposées à soutenir l’œuvre de Dieu par leurs
biens. La parole de Dieu leur demande de donner avec libéralité.

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Avoir la libéralité, c’est avoir un cœur libéré de tout égoïsme pour
servir les desseins de Dieu. Une telle libération vient de la connais-
sance des desseins de Dieu et d’un amour pour les âmes perdues.

D. - Le partenariat dans le ministère de Jésus

Le Seigneur Jésus avait, lui aussi, besoin d’un partenariat qui


soutenait son ministère. Le partenariat n’est pas pour les pasteurs
ou les ministères pauvres, c’est un principe de fonctionnement du
royaume. Voyons les catégories de personnes qui soutenaient le
ministère du Seigneur Jésus : « Les douze étaient auprès de lui avec
quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins et de maladies :
Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons, Jeanne
femme de Chuza, intendant d’Hérode, Suzanne, et plusieurs autres, qui
l’assistaient de leurs biens. » (Luc 8 : 2-3)

Il y avait donc autour du Seigneur Jésus :

1. Les 12 apôtres : Ils lui apportaient un soutient qui était


davantage spirituel et humain que matériel et ceux ou celles
qui l’assistaient de leurs biens.
2. Les femmes qui avaient été bénies par son ministère : Il y a eu
des femmes nanties pour soutenir son ministère. Ces femmes,
qui avaient bénéficié des bienfaits de Dieu, ont manifesté leur
reconnaissance à Dieu en se faisant partenaires.
3. Plusieurs autres : Le Seigneur Jésus avait un grand nombre de
partenaires qui l’assistaient de leurs biens. Il n’y a jamais assez
de partenaires dans un ministère efficace.

Jésus pouvait sortir l’argent du ventre d’un poisson ou accomplir


un autre miracle semblable pour avoir les finances nécessaires pour
son ministère, mais il avait besoin de certaines personnes nanties
que l’on peut appeler « personnes ressources. »

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E. - Le partenariat dans le ministère de Paul

Beaucoup de gens ont pensé, à tort, que l’apôtre Paul n’était pas
soutenu financièrement dans son ministère. Ils pensent ainsi parce
qu’il fabriquait des tentes et parce qu’il avait refusé de recevoir un
salaire de l’Église de Corinthe. En réalité, Paul recevait l’argent de
certaines personnes et de certaines Églises : « J’ai dépouillé d’autres
Églises, en recevant d’elles un salaire pour vous servir… Car les frères de
la Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. » (II Cor. 11 : 8-9).

F. - Qui est partenaire financier ?

1. Un partenaire est un bon chrétien : avant de donner ses biens à


Dieu, il s’est d’abord donné lui-même. Il entretien de bons rapports
avec Dieu et avec les serviteurs de Dieu et il obéit à tout ce que Dieu
lui dit. Dieu agit dans sa vie pour le bénir et le rendre prospère.
2. Un partenaire est une personne qui a une alliance avec Dieu
pour soutenir son œuvre. Il s’est engagé à être semeur, à mettre
ses biens au service de l’Évangile. C’est sur la base de cette alliance
que Dieu bénit le partenaire et protège ses entreprises et ses biens.
3. Un partenaire est aussi une personne qui a appris à avoir une
confiance ferme en Dieu. On ne peut pas être un bon partenaire
si l’on n’a pas confiance en ce qui nous donne la semence et
qui la ressuscite.

G. - Les avantages d’être partenaire :

1. Répondre à l’appel de Dieu : Le partenaire financier n’est pas


une personne qui a beaucoup d’argent mais celle qui a compris
ce que Dieu attend d’elle. Elle a compris pourquoi Dieu l’a
appelé et l’a béni.
2. La réception de la semence : Dieu a une provision pour les semeurs.
Il donne la semence au semeur, pas au simple consommateur. Dieu
s’est donc engagé envers les semeurs : il pourvoit à la semence
pour qu’ils en possèdent toujours.
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Nous devons faire partie des semeurs. « Que chacun donne
comme il l’a résolu en son cœur…et Dieu peu vous combler de toutes
ses grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi
satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour
toute bonne œuvre, selon qu’il est écrit…Celui qui fournit de la
semence au semeur, et du pain pour la nourriture, vous fournira et
vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre
justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute
espèce de libéralités… » (II Corinthiens 9 : 7-11)
3. La participation à l’évangélisation : Le partenaire sauve les
âmes par son argent. Même s’il n’est pas physiquement sur le
terrain pour évangéliser, il y est à travers son argent et il reçoit
la bénédiction de ceux qui évangélisent ou sauvent les âmes.
4. L’intercession ou la prière : Le partenaire est constamment
l’objet de prières de l’homme de Dieu et de l’église. Il est en
effet important de prier pour les partenaires car le diable
connaît leur importance dans l’œuvre de Dieu et n’hésitera pas
de les attaquer.
5. Le bonheur de donner : Un partenaire connaît le bonheur de
donner selon qu’il est écrit qu’« Il y a plus de bonheur à donner
qu’à recevoir » (Actes 20 : 35)
6. Il prospérera davantage dans sa vie : Un partenaire est une
personne qui aspire à davantage de bénédiction. La Bible dit «
Donnez, et il vous sera donné… » (Luc 6 : 38)
7. Le partenaire s’amasse un trésor au ciel (Matthieu 6 : 19-21) La
semence ne pourrit pas, tôt ou tard, elle germera et bénira celui
qui a eu le courage de la mettre sous terre.

H. - Le caractère de celui qui donne

1. Avoir de bonnes motivations : La motivation donne, devant


Dieu, la valeur à ce que nous faisons. Le partenaire ne doit pas
donner pour accroître son influence sur le pasteur ou sur les
autres, mais il le fait pour servir les causes de Dieu ;

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2. Il doit être saint : il a été dit plus haut que le partenaire doit se
donner à Dieu avant de donner à Dieu. Si le donneur est saint,
son don sera saint.
3. Discret : le Seigneur Jésus a dit que celui qui sonne la trompette
après avoir donné n’aura pas la récompense de Dieu (Matthieu
6 : 1-4)
4. Fidèle : il doit honorer ses engagements vis-à-vis de Dieu. Dieu
ne cherche pas seulement des serviteurs, il cherche aussi des «
bons et fidèles serviteurs » (Matthieu 25 : 21)
5. Plein d’amour : Donner sans amour ne bénit pas. Le partenaire
donne pour l’amour de Dieu, de son œuvre et des âmes perdues. Sans
l’amour, tout ce que l’on fait est vain (1 Corinthiens 13 : 1-8)
6. Patient et persévérant : Persévérer signifie ne pas s’arrêter
avant d’avoir atteint son but ou d’avoir fini. Il est souvent
nécessaire d’être patient pour voir le fruit de sa semence. Le
partenaire ne doit pas ignorer que l’ennemi cherchera à le
décourager. Il ne doit donc pas se laisser distraire par les
instruments et les arguments de l’ennemi.

Conclusion

La force d’une église se trouve, en grande partie, dans ses finances.


Une église peut être démobilisée parce qu’elle n’a pas la provision
financière pour accomplir sa vision. Il doit avoir dans la maison de
Dieu des cœurs disposés à soutenir financièrement l’œuvre de Dieu.
Le partenariat financier est un appel auquel tous les enfants de Dieu
doivent répondre pour leur bénédiction. Le Dieu qui donne la
semence au semeur les fera participer à sa bénédiction. Il y a aussi,
dans le Corps de Christ, des gens que Dieu a spécialement appelés
au partenariat financier. Ils entrent dans une alliance avec celui qui
leur donne la capacité, l’intelligence, les opportunités et la facilité de ga-
gner de l’argent afin qu’ils soutiennent son œuvre. Donner est, pour eux,
un ministère, un sacerdoce.

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3ème supplément

15 Lois d'éthique de gestion de l'argent pour les pasteurs

1. En tant que pasteur, si vous enseignez de payer la dîme vous


devez également payez vos dîmes et soyez généreux. Vous
êtes un hypocrite si vous ne donnez pas vous-même la dîme et
les offrandes (enseignant une chose et pratiquant une autre). Vous
extorquez les gens sous le nom de Dieu, un mercenaire vous
êtes. Votre devise satanique « Un pour tous et tout pour vous et
votre famille. »

2. Ne gardez pas pour vous même l'argent qu'on destine à l'église.


Ça s'appelle un détournement. Le pasteur est replet plein aux
astres, les fidèles maigre et pauvres

3. Ne comptez jamais les offrandes vous-même. Vous donnez


l'impression d'être avare et très intéressé par l'argent.

4. Ne Permettez pas que l'argent soit compté à la vue de tous


dans l'église.

5. Ne gardez jamais l'argent de l'église chez vous à la maison (si


cet argent venait à être dérobé vous provoquerez un beau petit
scandale et personne ne vous croira).

6. En règle générale, n'empruntez jamais l'argent auprès des


membres de l'église. (Ils peuvent vous prêter avec sourire,
mais perdre tout respect pour vous).

7. N'acceptez pas que les membres de l'église vous confient de


l'argent à garder.

8. Ne confondez jamais vos poches et les caisses de l'église.


Fixez-vous un salaire et vivez en conséquence.

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9. ÉVITEZ de vous porter garant dans les affaires financières.

10. Ne basez pas vos rapports avec les gens sur la base de l'argent
ou des dons.

11. Ne posez pas de questions directes aux gens pour savoir le


montant de leur salaire ou de leur bien. Cela pourrait les
offenser.

12. N'exhibez pas vos revenus et vos biens. Il peut être dangereux
de faire étalage de vos possessions dans une culture où la
jalousie et la pauvreté sont présents.

13. Montrez toujours de la reconnaissance pour chaque cadeau


reçu (peu importe le montant ou la taille).

14. Évitez de prêter de l'argent aux membres de votre


communauté. Si un membre de votre Église vous demande de
l'argent, donnez ce que vous pouvez sans attendre qu'il vous
rembourse.

15. Ne dépensez pas tous ce que vous gagnez. Vivre par la Foi,
c'est aussi planifier et prévoir.

- Patrick Yoro, pasteur fondateur de God's Family Church en Cöte


d'Ivoire

—o O o—

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CHAPITRE - IV

LA DISCIPLINE DANS L’ÉGLISE

Les questions en rapport avec la discipline dans l’Église sont les


plus délicates à aborder dans la vie de l’Assemblée. Il faut être dans
l’Esprit de Christ et rester loyal envers l’Esprit de la Parole à un
degré extraordinaire pour régler ces questions entièrement et
victorieusement à la Gloire de Dieu et à la défaite de Satan. Il est
terriblement facile de laisser un esprit dur censurer, régler et tout
dominer sur l’héritage de Dieu, jusqu’à ce que les membres soient
rayés de la communion pour la raison infime d’avoir offensé
personnellement le conducteur ou d’avoir été en désaccord avec lui. Nous
avons connu des assemblées ruinées par ce travesti de discipline
ecclésiastique. Il peut y avoir aussi facilement une négligence de
prendre garde à la vie de certains membres de l’assemblée qui porte
préjudice au témoignage chrétien et fait blasphémer le nom de
Christ. Cette attitude se couvre parfois d’une apparence soi-disant "
amour " mais en réalité elle vient d’une lâcheté morale qui recule
devant les difficultés et les choses désagréables, même s’il est
devenu nécessaire de parler clairement et d’agir. Ceux-là devraient
méditer le reproche franc de Paul à Pierre à Antioche. {Gal 2 : 11}

 LA NÉCESSITÉ DE LA DISCIPLINE.

a) La discipline est nécessaire pour sauvegarder le témoignage


public de l’assemblée. C’est sur ce terrain que Paul a jugé la
conduite de certaines femmes de l’assemblée de Corinthe qui
méprisant les coutumes de leur temps priaient et prophétisaient
non voilées. Ce n’était pas convenable, {1 Cor 11 : 13} et pouvait
mettre l’assemblée en danger de scandale public. Sur le même
terrain, il juge l’emploi indiscipliné de dons spirituels : le
témoignage public de l’assemblée pouvait être ruiné parce que les
incrédules auraient pu les prendre pour des fous. {1 Cor 14 : 23} Le
principe apparaît ainsi clairement : tout ce qui met en danger la
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bonne renommée d’une assemblée doit être jugé. Il n’est pas
question ici de rechercher la popularité mais d’écarter les
pierres d’achoppement et les causes de scandale.
b) La discipline qui dans l’Église est bien plus nécessaire encore
pour sauvegarder la sente spirituelle du troupeau dans son
ensemble ne doit jamais être perdue de vue par le véritable Berger,
pour employer l’image des Écritures " un peu de levain fait lever
toute la pâte. " {1 Cor 5 : 6} Si on ferme les yeux sur une faute
grave de la part d’un membre de l’Assemblée (comme dans le cas
de l’impudique de Corinthe) il se produit une impression inévitable
que cela n’a pas grande importance après tout, le niveau de
sainteté est abaissé et l’effet est désastreux sur la vie de l’assemblée
entière, spécialement pour les faibles et les agneaux. D’autre
part s’il est jugé il se produit une recherche de la sainteté dans
la vie {2 Cor 7 : 11} le même passage {2 Cor 7 : 12} montre que
c’était le soin de l’assemblée plus encore que l’intérêt pour
l’individu particulier qui poussait Paul à les décider d’agir,
sévèrement. Il faut toujours penser à l’effet produit sur les autres.
c) la discipline dans l’Église est aussi nécessaire pour garder la
pureté doctrinale, car elle affecte la nourriture du troupeau et à
une influence vitale sur leur santé spirituelle ou autre. Une
doctrine erronée est une question beaucoup plus sérieuse que
beaucoup l’imaginent. Le passage qui nous occupe est Tite 3 :
9-11 " mais évite les discussions folles, les généalogies, les querelles et
les disputes au sujet de la Loi car elles sont inutiles et vaines ".
Éloigne de toi après un premier et un second avertissement
celui qui provoque des divisions, sachant qu’un homme de
cette espèce est perverti et qu’il pêche se condamnant lui-
même. " L’hérétique " (grec : hairetikos) est celui qui crée des
dissensions, introduit des erreurs etc.… une personne fausse.
Cette expression indique plus que le simple fait d’avoir une
certaine opinion contraire à l’orthodoxie ; la marque de tel "
hérétique " qui doit être " rejeté " c’est qu’il aime ses propres
idées par-dessus tout et s’efforce de les mettre en avant et de les
introduire partout et en tout temps.
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On ne fait rien qui soit contraire à l’Esprit de Christ en les
jugeant durement et en s’assurant qu’ils n’ont aucune occasion
d’introduire leurs idées dans les esprits au milieu du troupeau
dont le berger a la garde.
Ce mot " rejeter " (grec : paraiteomai) est traduit " Repousse " les
contes profanes et absurdes : {1 Tim 4 : 7} et " Repousse " les
discussions folles et inutiles. {2 Tim 2 : 23} Nous avions parfaite-
ment raison de " repousser " et d’éviter de telles personnes et
cela par un acte de discipline officielle s’il le faut. Même s’ils ne
peuvent être une pierre d’achoppement pour le berger, il lui
faut aussi considérer les brebis qui lui sont confiées.
d) Enfin, la discipline de l’Église a sa valeur comme moyen
possible bien que sévère de ramener un rétrograde. Par
exemple deux hommes " avaient fait naufrage " (quelle expression
dramatique) Paul les avait livrés à Satan afin qu’ils " apprennent
(littéralement, qu’ils soient disciplinés) à ne pas blasphémer " ;
apparemment, la pensée n’est pas la destruction mais de leur
enseigner une dure leçon. {1 Tim 1 : 20}
Le cas de l’impudique de Corinthe est plus frappant encore
car l’espérance du salut final de l’esprit au jour du Seigneur
Jésus est clairement exprimé. {1 Cor 5 : 5}. On trouve le résultat
dans le passage encourageant de 2 Cor 2 : 1-11 où le coupable,
après le " châtiment infligé par le plus grand nombre " {2 Cor 2 : 6}
s’était évidemment repenti et fut pardonné, retrouvant ainsi
leur affection. C’est pourquoi la forme la plus élevée de
l’amour, c’est d’exercer parfois la discipline de l’Église à un
frère qui se détourne.

 LES MÉTHODES DE DISCIPLINE

Il est clair que d’exercer la discipline dans l’Église est une question
solennelle, calculée pour faire une impression profonde et durable
non seulement sur l’individu, mais souvent sur le troupeau entier.
Mais la manière de l’exercer a une immense importance.

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Les instructions données par le Seigneur concernant les offenses
personnelles {Matth 18 : 15} indiquent que notre premier acte
devrait toujours être de prendre l’offenseur à part. Alors, s’il ne
t’écoute pas, prends une, deux personnes avec toi (sans doute ce sont
des personnes d’expérience) l’Église, ne doit être mise au courant que
si les deux autres essais ont été vains. S’il est question de l’abus des
dons spirituels, de mauvaise tenue dans les réunions publiques, de
vêtements immodestes ou d’autres choses du même genre, on ne
devrait jamais reprendre publiquement, excepté comme dernier
recours. L’esprit de l’assemblée entière pourrait en être troublé pour
plusieurs semaines avant d’être rétabli dans la paix.
Les bergers devraient chercher avant tout à faire des remarques
privées aux brebis errantes, dans des questions telles que l’emploi
irrégulier des dons spirituels il peut y avoir une simple ignorance
sans désir d’être rebelle ou inconsidéré. On peut prendre comme
principe d’éviter toute surexcitation inutile et de limiter autant que
possible le cercle du trouble.
La sagesse conduira parfois le pasteur à prendre avec lui
d’autres anciens, lorsqu’un membre doit être repris et mis sous
discipline, soit pour donner du poids à son avertissement, soit pour avoir
des témoins en cas de discussions ultérieures ou pour éviter toute
apparence de mal. Si les croyants refusent d’accepter cet avertissement
privé, nous croyons alors que dans les cas les plus graves où il faut
exercer la discipline, ils doivent être " repris devant tous ".

Mais cela seulement après tous les essais d’avertissements privés s’ils
ont été vains et si l’évidence de la faute ne souffre aucune
contradiction. Ils devraient aussi être prévenus de l’intention des
anciens de les reprendre ainsi en public.

Parmi les offenses sérieuses qui, d’après le N.T. justifient une telle
manière d’agir, nous pouvons citer :

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a) La faute morale grave comme dans le cas de l’impudique de
Corinthe {1 Cor 5 : 1} où l’Église entière pouvait être
assemblée {1 Cor 5 : 4} pour un acte collectif solennel.
b) Le péché chez un ancien. Plus la position du croyant est
importante dans l’Église, plus les mesures prises contre lui
doivent être sérieuses lorsqu’il tombe dans un péché grossier
et évident ; il devrait être "repris devant tous" {1 Tim 5 : 20}

La discipline du N.T. semble prendre trois formes particulières :

1° - L’AVERTISSEMENT

Ce doit être évidemment la première forme les rebelles doivent être


"avertis" ; {1 Thés 5 : 14} celai qui désobéit doit être aussi " averti
comme un frère" ; {2 Thés 3 : 15} même l’hérétique doit recevoir "un
premier et un second avertisse- ment" {Tite 3 : 10} On doit toujours
essayer cette forme de discipline la plus douce avant d’avoir
recours à une autre plus rigoureuse,

2° - L’EXCLUSION DE LA COMMUNION

C’est l’acte le plus sévère de la discipline dans l’Église " Ôtez le


méchant du milieu de vous " {1 Cor 5 : 13} le coupable qui refuse
d’écouter l’Église doit être considéré comme un étranger {Matth 18 :
17} Une telle excommunication ne peut être prononcée à la hâte ni
être l’acte arbitraire d’un seul conducteur sous sa propre responsabilité ;
c’est l’acte d’une assemblée dans son ensemble. Comment une telle
excommunication peut-elle être réelle ? Logiquement nous sommes
forcés de reconnaître qu’une véritable assemblée chrétienne est un
groupe de gens clairement défini et on peut savoir si on est soit
"dedans" soit "dehors".
Comme nous l’avons vu dans une étude précédente ceci est une
des raisons les plus fortes en faveur du registre de l’Église et montre
qu’il est scripturaire et nécessaire.

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Bien plus il implique certains privilèges réservés seulement aux
membres. Il semble logique ici de penser spécialement à cette
réunion de l’assemblée pour manger le repas du Seigneur {1 Cor
11 : 20} c’est pourquoi il apparaît parfaitement scripturaire de
conclure que l’exclusion du droit à la sainte communion est une des
formes les plus évidentes de la discipline dans l’Église.

Toutefois, certains groupes de croyants ont beaucoup abusé de cet


acte et nous nous sentons contraints à faire remarquer qu’il est dit :
" examinez-vous vous-même " avant de participer au pain et à la
coupe. {1 Cor 11 : 28} Il ne s’agit pas d’exclure de la table du
Seigneur ceux qui seraient simplement en désaccord sur les
doctrines non essentielles ou qui auraient été critiqués sur certaines
actions individuelles l’exclusion permise est indiquée dans le N.T.
elle est s l’exclusion après un acte des plus solennel par l’Assemblée
entière sur le terrain d’une offense très grave. Un croyant qui
participe indignement la fait sous sa propre responsabilité et doit en
porter les conséquences personnelles ; les écritures ne rendent pas
l’Église responsable dans ce cas.
Cette exclusion de la communion opère aussi dans d’autres
sphères ? par exemple le refus de la part des membres de s’associer
à des coupables dans les relations sociales " de ne pas manger avec un
tel homme " {1 Cor 5 : 11} ni d’aucune manière, excepté dans les
affaires ordinaires de la vie comme " avec un païen ou un publicain ".
{Matth 18 : 17} Cette exclusion doit être profonde et réelle.

3° - LIVRER À SATAN

C’était la forme la plus profonde et la plus mystérieuse de la


discipline dans l’Église primitive. Par un acte défini de l’Assemblée
entière un croyant pouvait être livré à Satan " pour la destruction de la
chair " {1 Cor 5 : 5} ou quelque autre forme de châtiment disciplinaire. {1
Tim 1 : 20} les chrétiens de l’Église primitive croyaient réellement à
la réalité du pouvoir promis par le Seigneur pour de tels actes.
{Matth 18 : 13}
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Nous pouvons imaginer l’intensité terrifiante d’une réunion
d’Église convoquée dans un but d’une telle solennité. Cela lance un
défi à l’insipide incrédulité moderne ; croyons-nous toujours à un
tel pouvoir ? Incidemment cette pratique jette une lumière sur le
rapport entre Satan et le péché et la maladie.

 L’ESPRIT de DISCIPLINE.

Ceci est la plus grande importance et c’est là particulièrement qu’on


risque de faiblir. Si la discipline n’est pas exercée dans un bon esprit
elle ne sera pas accompagnée de la puissance du Saint Esprit pour
la renforcer et n’accomplira rien si ce n’est du mal. La plupart
d’entre nous reculent lorsqu’il faut exercer la discipline car nous
sommes conscients de nos propres faiblesses et nous nous sentons
totalement indignes de " juger ". Il est bien de reconnaître sa
faiblesse personnelle et la meilleure discipline dans l’Église est
exercée avec tremblement, mais cela n’est pas une excuse pour
négliger les devoirs de l’amour.

Il faut reconnaître les grands principes dans le N.T. la discipline ne


doit pas être considérée comme une arme pour renforcer l’autorité
de quelque conducteur particulier ou pour forcer à des subjections
dans une forme spéciale de gouvernement ou dans un moule
doctrinal Elle n’a jamais été considérée ainsi dans l’Église primitive,
de tels abus prirent naissance plus tard. Le seul but de la discipline
dans l’Église, d’après les Écritures est de maintenir la pureté
extérieure du témoignage de l’Église dans la vie et la conduite et la
réforme si c’est possible, du coupable lorsque des méthodes moins
sévères ont échoué, Paul le décrit très bien lorsqu’il dit : " User de
rigueur selon l’autorité que le Seigneur m’a donnée pour l’édification et
non pour la destruction. " {2 Cor 13 : 10}
La discipline doit toujours être considérée comme dernière
ressource. L’apôtre, avant de menacer de la " verge " {1 Cor 4 : 21} em-
ployait tous les autres moyens de ramener ses enfants spirituels rebelles.

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Il employait l’argumentation privée et la supplication {1 Cor 1 : 10,
4 : 16} le reproche ; {1 Cor 3 : 3} le raisonnement {1 Cor 3 : 4} etc.
l’avertissement {1 Cor 3 : 17, 4 : 14} et même l’ironie et le sarcasme.
{1 Cor 4 : 8} En écrivant aux Galates remarquez aussi comme il fit
appel à leur amour personnel pour lui ; {Gal 4 : 13-15} bien qu’il
réprouve sévèrement il désire " changer de langage " {Gal 4 : 20} si
seulement ils changent d’esprit.

Dans le même esprit il leur conseille de rétablir dans un esprit de


douceur un frère qui a été surpris dans une faute. {Gal 6 : 1} L’esprit
général et la lettre du N.T. sont opposés à des actes précipités de
soi-disant " discipline " par des conducteurs obstinés, volontaires et
autoritaires. La discipline est l’acte d’un véritable père spirituel et sera
exercée d’un cœur affligé attentif au moindre signe de repentance.

L’amour est le but suprême. Amour pour les brebis qui ont erré si
elles pouvaient être ramenées, amour pour le troupeau dans son
ensemble, afin qu’il puisse être délivré de ceux qui voudraient
seulement porter atteinte à sa santé spirituelle et à ses progrès.
Amour pour le Grand Berger des brebis, afin que son Saint Nom ne
soit pas traîné aux yeux du monde dans la boue et la honte et du
scandale.

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CHAPITRE - V

LE SOIN DES JEUNES

Tout troupeau sain doit posséder des agneaux ; et tout bon berger
doit toujours avoir l’œil ouvert sur leurs besoins particuliers. Dans
ce tableau exquis du Grand Berger de Esaïe 40 : 11 immédiatement
après " il paîtra son troupeau, " il dit avec une merveilleuse tendresse qu’il
" prendra les agneaux dans ses bras et les portera dans son sein " Durant
sa vie terrestre le Seigneur Jésus formule la même tendre préoccu-
pation lorsqu’il dit : " laissez venir les petits et ne les empêchez pas ".
Négliger la vie de la jeunesse dans l’Assemblée ou la mépriser
c’est être déloyal envers l’Esprit même de Christ.

 ORGANISATION DE L’ŒUVRE POUR LA JEUNESSE.

Dans l’Assemblée ce travail se divise naturellement en deux parties


principales :

a) Enfants jusqu’à 14 ans.


b) Jeunes, depuis environ, 14 ans jusqu’à l’âge adulte.

Ces deux périodes de la vie juvénile doivent être surveillées avec


vigilance.
Nous sommes persuadés qu’une organisation sera trouvée à la
fois nécessaire et utile pour s’occuper efficacement des jeunes. Les
enfants sont habitués à l’école et la jeunesse est le moment de leur
vie où les jeunes aiment généralement à s’associer et à former des
groupes. C’est la période où se forment les amitiés et où les jeux
collectifs ont tout leur attrait, On ne doit pas refuser d’apprendre de
précieuses leçons de certains groupes évangéliques qui ont travaillé
avec succès parmi les jeunes depuis plusieurs générations. Il faut
distinguer entre les bonnes méthodes et les systèmes erronés et les
buts qui donnent une fausse direction à ces méthodes.

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Dieu soit béni pour la foule de Jeunes qui ont été attirés par nombre
toujours croissant au niveau moral de l’Évangile. C’est une idée
absurde que les enseignements de la " Pentecôte " s’adressent seulement
aux personnes d’âge mur. La Pentecôte lance un appel puissant à
l’enfance et à la jeunesse. La promesse du " Saint Esprit est toujours
pour vous et pour vos enfants " {Actes 2 : 39} David n’avait probable-
ment que 15 ans lorsque le St Esprit descendit sur lui pour la
première fois {1 Sam 16 : 13} et plusieurs de ses psaumes les plus
profonds furent écrits bien avant qu’il montât sur le trône à trente
ans. {2 Sam 5 : 4} Timothée avait connu les Saintes Écritures " dès son
enfance ". {2 Tim 2 : 6} Les quatre filles de Philippe commencèrent
probablement leur ministère prophétique lorsqu’elles étaient très
jeunes. {Actes 21 : 9} Nous sommes sur un terrain sûr et saint.

 TRAVAIL DE L’ÉCOLE DU DIMANCHE.

Nous croyons fermement que chaque assemblée doit avoir une


école du dimanche. Bien plus, nous croyons que cette école du
dimanche devrait avoir une place d’honneur de haute importance
dans la vision et les activités de l’Assemblée.
Elle devrait employer les talents les plus précieux mis par Dieu
dans l’Église ; elle devrait avoir l’intérêt personnel et continuel du
Pasteur et des anciens son développement devrait être le soin
assidu de toute l’assemblée. De temps en temps son travail et ses
ouvriers devraient être mis en évidence devant tout le troupeau.
Dans sa propre assemblée, l’auteur dit qu’un grand stimulant
fut apporté il y a quelques années lorsqu’un patronage socialiste fut
ouvert dans le bâtiment voisin. Là, des enfants étaient entraînés
dans la politique plutôt que dans la religion et on leur enseignait que :
" Aucun sauveur d’En Haut ne nous délivre." " Notre propre main doit
briser les chaînes ".
Nous entendions il est vrai des airs de cantiques familiers, mais
avec des mots qui apportaient une souffrance à tout cœur de vrai
chrétien.

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Immédiatement nos propres moniteurs bien que déjà actifs furent
inspirés à redoubler leurs efforts avec l’heureux résultat d’une
œuvre d’enfants saine et agressive que nous avons parfois de la
difficulté à diriger à cause du grand nombre. Dieu soit béni !
Si nous ne gagnons pas les enfants pour Christs il ne manque
pas d’autres forces qui les saisissent pour le monde, pour la chair et
pour le diable. Et le baptême du St. Esprit devrait faire de nous les plus
actifs. Ceux qui travaillent parmi les enfants doivent être choisis avec
sagesse mais, naturellement chaque assemblée doit tirer le meilleur parti
des matériaux que le Seigneur a placé à sa disposition. Un don spécial de
sympathie pour la vie enfantine est nécessaire, ainsi qu’une facilité
de se mettre à leur niveau telle que certains ouvriers très utiles dans
d’autres sphères ne peuvent rien faire parmi les enfants.
Un coup d’œil sur une école du Dimanche en activité révèle
rapidement la différence : certaines classes sont dissipées, dans
certaines autres tout ce que nous pouvons voire est un groupe de
têtes toutes rassemblées autour du moniteur qui les a "saisis".

- Enseigner les enfants est un don.

Il vaut mieux former des classes où le moniteur a un contact


personnel avec les élèves. Une véritable classe d’école du dimanche
est comme une petite assemblée dans la grande, et un véritable
moniteur est un " pasteur " dans son petit domaine, et comme un
bon pasteur, un bon moniteur visitera beaucoup son petit troupeau.
Chaque enfant devra sentir l’intérêt personnel (et souvent cela fera
aussi une grande impression sur les parents).
Le Moniteur DOIT tenir à la discipline. Les idées sentimentales
concernant l’"amour" ne peuvent changer le fait que les garçons
bien portants sont des garçons et que l’exubérance normale de ces
jeunes vies nécessite un contrôle sympathique.
Nous avons connu des Écoles du Dimanche entièrement ruinées
par manque de discipline et d’ordre appropriés, et des moniteurs
découragés parce qu’ils n’ont pas la liberté n’étant pas soutenus par
une autorité lorsqu’ils doivent sévir.
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L’ORDRE doit être la première règle dans toutes les réunions
d’enfants. Naturellement là aussi le don est nécessaire un radieux
sourire avec un tact ferme peut faire des merveilles. Crier et frapper
la table font plus de mal que de bien. L’enseignement continu, mois
après mois des vérités chrétiennes dans leur intégralité ; doit
accompagner le désir d’obtenir des conversions définies. Quelque-
fois, des réunions spéciales et des prédicateurs appropriés aideront
dans ce domaine.

Les moniteurs sages apprendront à distinguer des décisions faites


en commun et celles qui sont réelles, bien que les premières
puissent le devenir. Les adultes ne doivent pas demander l’impos-
sible et la perfection de la part des enfants qui font profession d’être
convertis. Il est bien d’avoir des réunions spéciales, si possible, pour
eux.
Une bonne soirée au moins devrait être consacrée aux enfants.
Nous avons la nôtre le mardi de 6 h 30 à 7 h30 et l’appelons "l’heure
des enfants".

La bénédiction de Dieu en a fait un grand succès, de bons


prédicateurs pour les enfants sont invités ; on y chante beaucoup de
chœurs ; les petits sont encouragés à chanter des soli et à faire leur
part ; nous avons une belle lanterne magique (une réponse aux
prières) et une bibliothèque de livres moraux et sains. Il faut aussi
mentionner l’excellente revue de Pentecôte pour les enfants que
nous répandons abondamment.

Le but de tout moniteur devrait être d’atteindre tous les enfants des
alentours. Il est inutile d’ajouter que les membres des Assemblées
qui ont des enfants sont reconnaissants de pouvoir envoyer leurs
enfants à une bonne école du Dimanche. Du milieu de ses agneaux
du troupeau des membres d’élites se formeront pour l’assemblée et
c’est l’une des plus grandes joies pour le Pasteur lorsque le temps
est venu de baptiser quelques-uns des grands.

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 JEUNES GENS, JEUNES FILLES.

Nous ne savons comment exprimer en peu de mots tout ce qui brûle


dans notre cœur sur ce sujet.

Les magnifiques matériaux apportés au milieu de nous par la


Puissance de l’Évangile, la vue réjouissante de rangs serrés de jeunes
unis pour servir le Seigneur, et la vue pitoyable dans d’autres assemblées,
cette belle jeunesse qu’on laisse aller à la dérive, sans berger, sans
intérêt, sans sympathie et sans conducteur. Personnellement, nous
ne pouvons faire autrement que de voir l’immense avantage d’une
organisation appropriée pour les jeunes et des réunions pour eux,
entre eux. C’est un stimulant et ils ont une liberté d’expression
qu’ils perdent dans la présence d’amis plus âgés.
Nous n’ignorons pas les objections sérieuses qui s’opposent à
cette organisation ; qu’elles soient basées sur des difficultés de
discipline, malheureusement expérimentées dans leurs assemblées
par certains Pasteurs, ou, (ceci a plus de poids) sur le fait que le N.T.
ne mentionne nulle part ces groupes et qu’ils semblent s’opposer à
l’unité essentielle du Corps de Christ composé de jeunes et de vieux
sans distinction.

Pour la première objection, nous voyons un remède dans la manière


de constituer les réunions de jeunes où la position du Pasteur et des
frères les plus importants doit être toujours reconnue et sauvegardée. Il
est juste d’ajouter que la faute n’est pas toujours d’un seul côté : un
manque de sympathie et de confiance envers les jeunes est le moyen
le plus sûr de provoquer des difficultés, car la confiance mutuelle à
s’en montrer digne. Pour la seconde objection, nous devons
admettre que le N.T. ne mentionne pas les réunions de jeunes, il ne
les condamne pas non plus. Ainsi l’argument est purement négatif,
jamais positif, les écritures ne mentionnent ; jamais les réunions
d’enfants et les Écoles du Dimanche elles sont pourtant généralement
admises par tous comme recevant la continuelle bénédiction de
Dieu et étant un témoignage de la puissance de l’Esprit.
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Si nous admettons une réunion spéciale pour enfants, nous devons
aussi logiquement admettre une réunion spéciale pour les jeunes :
Jeunes et Vieux dans l’assemblée ont tous besoin les uns des autres,
car le Corps de Christ est uni dans toutes ses parties.
On ne peut suggérer qu’une influence de division vienne d’une
réunion de jeunes, comme si une organisation séparée ou rivale de
l’as semblée était encouragée. La vision juste est celle de
l’Assemblée dans son ensemble ? recevant la bénédiction par les
jeunes qui trouvent au milieu d’elle, aide et encouragement par leur
réunion particulière.
Le choix d’un conducteur qualifié est une question d’importance
vitale. Les circonstances locales déterminent ce choix car certaines
assemblées sont favorisées par des membres plus doués que
d’autres, il est surprenant de voir combien de talents cachés
peuvent attendre l’encouragement et le développement. On trouve
souvent une personne d’âge spécialement douée pour conduire les
jeunes et capable de partager leur point de vue d’une manière
remarquable. Toutefois, le plus souvent, il est loin d’en être ainsi.
Partout où cela est possible, nous croyons qu’il est infiniment
préférable de choisir un jeune homme.

Dieu a encore des "Timothée" Dans l’assemblée de l’auteur, la


réunion des jeunes est entre les mains d’un comité : trois jeunes gens
et trois jeunes filles, choisis par les jeunes eux-mêmes et soumis à
l’approbation des anciens. Ils sont élus chaque année, le Pasteur (qui
est le Président) préside en cette occasion et tout est fait dans un
esprit de prière ; on vote au scrutin secret. Les responsabilités et les
occasions ainsi données sont un moyen de perfectionnement pour
un service plus important dans l’avenir.

Les réunions de Jeunes doivent être variées et le plus grand nombre


possible doit y prendre une part active. Des sujets spéciaux peuvent
être choisis et peut-être trois membres peuvent avoir la parole. Le
chant devrait avoir une part importante et parfois un orchestre
consacré à la louange de Dieu peut être organisé.
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L’évangélisation parmi les jeunes doit avoir une place prédominante ; il
y a aussi la distribution des traités ? Les réunions en plein air, le
travail parmi les enfants, les visites aux malades. L’intérêt
missionnaire tout cela viendra de soi-même à l’esprit des conducteurs
actifs. Un message occasionnel du Pasteur ou la visite spéciale de
quelque bon prédicateur seront toujours bienvenus ainsi que des
réunions de prière, dans un but défini. Ce sont de simples suggestions.
Chaque assemblée locale doit trouver la meilleure manière
d’organiser son œuvre de Jeunes. Même si l’on a échoué pourquoi
ne pas essayer de nouveau ? Peut-être de nouveaux éléments sont-
ils venus depuis l’essai infructueux ou peut-être l’assemblée a-t-elle
atteint un niveau spirituel et une puissance supérieure. Les groupes
organisés de " creusaders " " ambassadors " sont une preuve de
l’enthousiasme avec lequel de telles œuvres progressent de toute
manière et prouvent leur haute valeur.

Il manque un élément important dans une assemblée privée d’un


groupe de jeunes. Non seulement les jeunes sont-ils nécessaires
pour s’occuper des jeunes eux-mêmes, mais la jeunesse dans
l’assemblée est une de ses richesses. Elle rend les réunions plus
joyeuses, plus agréables et les témoignages plus convaincants pour
les étrangers. Joseph, Samuel, David, Joash, Josias, Timothée, Ruth,
Esther, la Vierge Marie, et d’autres sont tous des exemples de jeunes
qui tiennent une place d’honneur impérissable dans l’histoire.
Notre Seigneur, lui-même, n’avait que trente ans au début de son
ministère public. Que Dieu nous préserve de mépriser la jeunesse. Il
est écrit d’un jeune homme riche que " JÉSUS l’ayant vu l’aima. "
{Marc 10 : 21} Il aima et gagna un autre "jeune homme nommé Saul."
{Actes 7 : 58} Il en aime encore beaucoup d’autres. Le baptême dans
le Saint Esprit donne à tous ces Pasteurs et à tous ces troupeaux un
grand amour pour la jeunesse.

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CHAPITRE - VI

DIRECTION DES RÉUNIONS

Dans une réunion de Pentecôte vivante, on ne sait jamais ce qui


peut arriver ; c’est ce qui en fait le charme et les possibilités, mais
aussi les périls continuels. Certainement le danger peut conduire
certains à chercher le refuge dans les vieilles méthodes sans vie, des
méthodes qui arrangent tous les détails de la réunion, mais la perte
sera irréparable.

Nous avons toujours désiré laisser agir le Saint-Esprit librement


dans notre milieu (nous pouvons presque dire que nous avons combattu
pour cela) depuis le commencement de notre mouvement désirant
retourner au modèle du N.T. et nous pensons être entièrement en
accord avec la pensée divine. Même notre conviction personnelle,
c’est que Dieu a envoyé la "Pentecôte" pour cela. Plutôt que de rejeter
les risques d’une réunion libre, il vaut mieux affronter ces risques
avec un enseignement et une manière de conduire qui corrigeront et
guideront utilement.

Paul fit des reproches à l’assemblée de Corinthe parce que lorsqu’ils


s’assemblaient, ce n’était pas " pour devenir meilleurs, mais pour
devenir pires " {1 Cor 11 : 17} mais il faisait ces reproches en ensei-
gnant la manière dont ils devaient se conduire " dans une assemblée
de l’Église entière " et il prenait soin de donner l’exemple personnel
d’une conduite digne "dans l’Église" {1 Cor 14 : 19-23} Le but des
réunions devrait être toujours "pour devenir meilleurs" chaque fois.

Sa règle d’or se trouve dans le verset 26 : " Que tout se fasse pour
l’édification. " Non pour " briller, " non pas pour une excitation et une
satisfaction religieuse, non pas pour avoir des statistiques impres-
sionnantes à présenter, mais "pour devenir meilleurs" véritablement.

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 LE BERGER COMME CONDUCTEUR.

Évidemment, c’est le Président de la réunion qui aura la plus


grande influence sur l’esprit de la réunion, quel que soit son titre,
officiel ou non. Il y a eu des périodes, et il peut y en avoir encore où
les conducteurs semblent avoir été entièrement mis de côté par le
Saint Esprit, comme dans le réveil au Pays de Galles et au début du
mouvement de Pentecôte Mais il faut reconnaître clairement que
c’est normal et vouloir abolir la présidence avec l’idée erronée de
laisser Dieu agir librement, c’est laisser commencer une ère qui
finira dans l’anarchie et la stérilité complète. La méthode normale,
c’est que Dieu dirige et guide par des conducteurs choisis par lui,
doués par Lui, pour cette tâche. {Eph 4 : 11}

L’essentiel, pour celui qui dirige une réunion c’est de rester


personnellement dans une communion intime avec l’Esprit de Dieu.
Ils recevront ainsi de Dieu le sens de la " pensée de Christ " à chaque
moment et se trouveront en sympathie avec tout ce qui est de
l’Esprit. Si un président n’est pas ainsi personnellement en contact
avec Dieu il peut se trouver obligé d’arrêter une véritable
manifestation de l’Esprit simplement parce qu’elle ne plaît pas à la
raison naturelle. Il faut toujours être sur le qui-vive pour recevoir
les indications et les directions de Dieu pour l’occasion. Elles
peuvent être révélées par des paroles directement inspirées au
moyen d’un don spirituel ? Mais elles peuvent être aussi discernées
par le ton des prières. On peut cultiver une sensibilité d’esprit qui
peut "sentir" un fardeau spécial sur l’assemblée ou quelque note
dominante sur le cœur de tous ceux qui sont présents.
La demande d’un certain cantique peut donner le ton à une
réunion entière, mais il faut l’accepter avec prudence. Le choix
continuel des cantiques par l’assemblée n’est pas recommandé ; tant
de gens sont guidés par simple sentiment ou par préférence d’une
mélodie. Le président d’une réunion est la plupart du temps tout à
fait "dans l’esprit" lorsqu’il refuse, avec tact, un tel choix.

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Bien qu’il cherche à imposer sa propre personnalité sur la réunion,
aussi légèrement que possible, désirant seulement diriger ce qu’il
croit être la pensée de l’Esprit dans les membres du corps dans son
ensemble, le conducteur qualifié s’efforcera toujours d’avoir devant
lui un programme clairement défini de ce qu’il considère sincère
ment comme la pensée de Dieu et calculé en vue de l’édification.
Certaines réunions ont un but spécial en vue, par exemple : les
réunions d’évangélisation ou pour la guérison divine, ou pour la
recherche du baptême du Saint Esprit ou pour l’étude biblique sur
des sujets annoncés d’avance ou des réunions missionnaires, ou des
réunions d’affaires etc. Elles ont toutes leur place et en de telles
occasions le programme doit être suivi fidèlement, excepté si on est
clairement guidé à s’en écarter.

 COMMENT AIDER UNE RÉUNION "LIBRE"

Dans cette étude nous avons spécialement présent à l’esprit ces


réunions du troupeau de Dieu pour la communion et le culte. De
telles réunions sont une partie essentielle de la vie de chaque assemblée et
si nous désirons maintenir un ESPRIT vraiment de " PENTECÔTE "
dans nos assemblées, nous devons avoir une liberté entière dans
certaines réunions.
Un conducteur s’apercevra que l’assemblée doit être aidée dans
l’une ou l’autre des deux directions opposées :

a) Il y a de la retenue et de la raideur dans le culte public, et il


faut aider à retrouver la liberté spirituelle.
b) Il y a une tendance à l’indiscipline et il faut ramener le sens
de l’ordre divin. Le but d’un berger sage devrait être de mettre le
poids de sa personnalité du côté où il est le plus utile.

S’il y a dans une réunion, de la retenue et de la raideur, il cherchera,


(et tous ceux qui ont à cœur le succès de la réunion chercheront avec lui) à
être libre par la Grâce de Dieu, afin que la liberté de son propre
esprit puisse se répandre autour de lui.
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La liberté spirituelle est glorieusement contagieuse. Alléluia ! Il
devra choisir des cantiques ou des chœurs qui encouragent la
liberté ; il sera prêt à prier, peut-être à lire quelques psaumes ou
passages appropriés en les commentant un peu pour donner de la
vie. Parfois, quelques paroles de témoignage personnel auront un
heureux effet.

D’autre part, l’assemblée peut être en danger de tourner au


désordre et de perdre ordre et contrôle dans l’exercice des dons
spirituels. L’élément émotionnel d’abord animé par le Saint Esprit
commence à dégénérer en laisser aller charnel et en extravagance.
C’est alors que le berger sage guette une occasion de ramener les
choses sur un terrain "plus pur et plus sûr" Il faut le faire adroi-
tement cependant, où l’esprit de la réunion serait compromis. Une
action trop rapide "d’autorité" jettera le pendule de l’autre côté et
produira une raideur glacée qui peut subsister plusieurs semaines.
Enfin ceux qui ont à cœur le succès de la réunion doivent rechercher
la Grâce d’être sympathiques, mais "stables" dans leur propre
esprit ; la stabilité se propage. Nous pouvons sympathiser avec les
émotions qui agitent les autres profondément, mais nous SENTIE
tout à fait comme eux sans nous laisser entraîner et sans participer à la
manifestation de ce sentiment.

Une prière publique sincère du conducteur "avec l’intelligence aussi,"


un hymne ou ton chœur choisi sagement, d’un caractère de stabilité
peut faire des merveilles. Retournez à la parole aussitôt que
possible, mais NOURRISSEZ, ne "fouettez" pas.

 DÉTAILS QUI SOUVENT GÂTENT LES RÉUNIONS.

L’expérience nous a enseigné que certains détails gâtent souvent de


bonnes réunions ; les remèdes conseillés ne sont que des suggestions,
rien de plus. Chaque berger doit trouver la meilleure manière d’agir.

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a) Manque de ponctualité : Ne laissez pas gagner du terrain à
l’idée que les cantiques d’introduction servent à attendre les
retardataires. Il est bien quelquefois de commencer immédia-
tement par un moment de prière et les portes ne seront
ouvertes qu’au chant du cantique. Les retardataires habituels
devront être repris d’abord avec tact en leur montrant qu’ils
perdent une partie précieuse de la réunion et qu’ils la gâtent
pour les autres, le retard habituel est entièrement de la faute
du Pasteur ; il est inutile de compter sur la ponctualité des
autres s’ils trouvent qu’elle n’est pas nécessaire. Si on commence
promptement, tous en tiendront compte. Commencez à l’heure
exacte s’il y a seulement trois présences.
b) Les bavardages : Ils commencent souvent par un manque de
formalisme dans les réunions de Pentecôte et sont la réaction
de l’atmosphère glacée de la plupart des lieux de cuite. Il est
bon pour les gens de se sentir "chez eux," mais un bourdonnement
bruyant de conversations peut devenir une pierre d’achoppement. Il
vaut mieux passer le temps à chanter des chœurs, puis après un
moment de liberté, la prière silencieuse peut être appropriée.
c) Le choix des cantiques : Cela n’est pas une question sans
importance ; mais elle joue un grand rôle dans le succès ou
l’insuccès d’une réunion grande ou petite. Le bon conducteur
se familiarisera et familiarisera son assemblée avec le contenu
des livres de cantiques. Il sera ainsi prêt à indiquer un cantique
adapté à l’esprit de la réunion, au besoin au moment ou au ton
du message. Il est bien, parfois, de prendre note d’avance de
quelques cantiques, mais il faut toujours être prêt à changer si
cela est nécessaire. Tendez à faire du chant une part vitale du
culte non un simple bouche-trou. Veillez à ce que, par quelque
moyen, les gens soient conduits à penser ce qu’ils chantent ;
occasionnellement, lisez un verset d’avance et commentez-le
employez cette méthode rarement car elle deviendrait vite
ennuyeuse Les gens sont là pour chanter des cantiques, non
pour entendre des discours sur les cantiques.

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d) Longues prières : La plupart des assemblées connaissent la
difficulté créée par un ou deux membres qui prient toujours si la
réunion est libre, mais dont les prières sont malheureusement sans
aucun élan spirituel ou sont devenues insipides à force d’être
entendues. De telles personnes tuent la liberté spirituelle, mais il est
indélicat d’y remédier. Il est quelquefois bien d’encourager en
privé ceux qui peuvent être en bénédiction à tous par leur
prière à être prêt chaque fois que l’occasion est donnée. Ceux
qui se plaignent des prières longues et desséchantes ne réalisent
pas toujours qu’ils en sont responsables par leur lenteur à prendre
eux-mêmes une part active. Si quelque longue et ennuyeuse prière
refroidit l’esprit de la réunion, le conducteur fera mieux de préparer
quelque chœur vivant ou une prière personnelle pleine d’entrain,
afin de ramener immédiatement la réunion dans l’Esprit.
e) Annonces et offrandes : Elles peuvent être des moyens de
bénédiction spirituelle. Les annonces doivent être faites claire-
ment, gaiement, avec enthousiasme. Il faut essayer de choisir
une occasion appropriée et être aussi bref que possible.
f) Distractions : On ne peut pas souvent empêcher les bruits du
dehors, mais il faut éviter autant que possible les distractions
intérieures. Les enfants sont parfois une difficulté mais un
conducteur loyal envers l’Esprit de Christ ne désire pas repousser les
petits, ni leurs parents. Toutefois, il n’est pas juste qu’une assemblée
entière soit gênée. Ceux qui gardent les enfants devraient
s’asseoir au fond ou près d’une porte afin de se glisser dehors
s’il est nécessaire avec un minimum de bruit, Il faut éviter
soigneusement de déranger l’auditoire pendant la prédication
de l’Évangile qui est une affaire de vie et de mort. Il nous
semble presque criminel de créer une distraction quelconque
pendant un appel ; nous avons été rempli d’étonnement par la
manière d’agir irréfléchie de certaines personnes qui se
vantent d’être remplies du Saint Esprit. La ventilation doit être
surveillée car si le physique est réduit à un état de fatigue et de
torpeur par le mauvais air, un miracle est presque nécessaire
pour que le spirituel prenne la première place.
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g) Comment terminer ? Les réunions devraient finir promptement
dès que leur objet a été réalisé. Les occasions de rester dans la
présence de Dieu sont précieuses et doivent être laissées pour
les croyants qui n’ont pas la tranquillité chez eux. Il peut être
parfois bon pour l’assemblée de se rendre compte que l’heure
de clôture ne sera pas strictement observée, mais les réunions
ordinaires ne doivent pas ainsi traîner en longueur. Les gens
occupés se demandent s’ils pourront se rendre à temps à leurs
occupations et peuvent finir par ne plus venir du tout. Si une
réunion d’attente doit suivre immédiatement la première, il
doit y avoir un arrêt pour permettre à ceux qui le désirent de
s’en aller. On doit se séparer au moment le plus béni, et éviter
de traîner en longueur jusqu’à la dépression.

 " COMME UN CERF ALTÉRÉ BRAME "

Il y a au fond de chaque cœur une soif de Dieu. Un tableau représentant


la Cène attire surtout l’attention sur la coupe magnifiquement
ciselée, et non sur la Personne du Seigneur. Il en est de même d’une
réunion qui laisse l’impression dominante sur autre chose que sur
la rencontre, avec Dieu. C’est un échec. Même, les incrédules
devraient s’en aller avec le témoignage que " Dieu est réellement au
milieu de vous ". {1 Cor 14 : 25} Ce qui devrait tout dominer dans la
réunion, c’est le sentiment de la présence de Celui qui a dit : " là où
deux ou trois sont assemblés en Mon NOM, je suis au milieux d’eux." Ce
sentiment devrait absolument remplir celui qui dirige et pénétrer
l’auditoire entier. Lorsque cela est réalisé, la bonne tenue n’a rien
d’affecté ; mais elle vient du sentiment de la présence de Dieu. Une
réunion de Pentecôte idéale n’est rien moins que l’antichambre du
ciel. Pourquoi n’en aurions-nous pas plus ?

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CHAPITRE VII

PRÉPARATION DES OUVRIERS

Timothée reçut probablement la meilleure préparation possible en


voyageant avec Paul. La plupart d’entre nous, peuvent ne pas avoir
le privilège de voyager avec un grand prédicateur de l’Évangile,
mais nous croyons pouvoir l’assurer (si le Pasteur et l’assemblée sont
dignes de ce nom) l’assemblée locale est le meilleur champ de
préparation possible pour tous les genres de services chrétiens. Le
pasteur devrait toujours être en éveil parmi ses brebis pour trouver
les aides éventuels de tous genres ; et cela, pour d’importantes raisons :

a) Ils sont absolument nécessaires et les nombreuses activités


d’une assemblée saine doivent progresser et porter des fruits.
b) Le service est l’un des meilleurs toniques pour la santé
spirituelle et la croissance du croyant.
c) Le pasteur peut alléger considérablement les multiples
fardeaux, s’il forme les autres à en prendre leur part.
d) Il peut découvrir parmi son troupeau des brebis qui, étant
encouragées, enrichiront un jour l’Église entière par un
ministère de valeur.

La quantité de talents inutilisés et ignorés dans les assemblées est


probablement étonnante. Le Côté sérieux de ce fait, c’est que certains
bergers et bergeries ne semblent prendre aucune mesure pour les décou-
vrir et les encourager, le Corps entier de Christ s’en trouve appauvri.

 LA PRÉPARATION EST-ELLE NÉCESSAIRE ?

Des croyants Pentecôtistes très sincères demanderont cela tout de


suite. C’est une idée très répandue que le Baptême dans le Saint Esprit et
les dons spirituels rendent les gens automatiquement compétents dans
les domaines de service chrétien et aussi automatiquement, mettent
leurs talents en évidence.
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Dans un sens limité, cela peut être vrai, mais nous croyons qu’un
chrétien peut avoir des dons réels du Saint Esprit qui, par manque
d’occasion d’encouragement, peuvent rester longtemps ignorés et
inutiles pour l’Église. Cela peut surtout être vrai des dons les moins
visibles et les plus précieux. Lorsqu’il est reconnu, un don spirituel
peut même grandir en utilité, en puissance. Le simple fait que Paul
donne des instructions comme celles de 1 Cor, prouve que nous
avons encore besoin d’être instruits sur la manière de faire le
meilleur usage des dons surnaturels eux-mêmes.
Combien plus lorsqu’il s’agit de ces dons naturels reçus aussi
d’En Haut et que nous aimons voir mettre aux pieds du Sauveur en
les lui consacrant : don d’administration, du langage, littéraire, d’amour
pour les autres, pour les petits enfants, de manières aimables, de force et de
connaissance, d’être serviable. Le devoir de former des ouvriers dans
les assemblées est aussi légitime et agréable, qu’urgent. Dans les
sphères plus humbles, il y en a qui, de même qu’Apollos, ont besoin
qu’on leur donne, qu’on leur enseigne " les voies de Dieu plus parfaite-
ment " ; il y a encore des Timothée à qui il faut dire : " Paix l’œuvre
d’un évangéliste ; applique-toi à la lecture, occupe-toi de ces choses, donne-
toi tout entier à elles afin que tes progrès soient évidents pour tous. ". {1
Tim 4 : 15} C’étaient des hommes pourtant divinement doués.

 DÉCOUVERTE DES OUVRIERS :

Évidemment, c’est le premier pas : trouver ceux qui sont le mieux


qualifiés pour les différentes formes de service.

a) Une étude élémentaire de la nature humaine donnera les


premières indications. Aucun berger en contact régulier avec
ses brebis ne peut manquer de s’apercevoir que certaines sont
plus qualifiées que d’autres pour certains services. Tout berger
digne de ce nom étudie son troupeau. Certains sont tout à fait
capables de parler en public, tandis que d’autres, (enfants de
Dieu également précieux) ne sont pas doués dans ce domaine.

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Certains ont des aptitudes pour les affaires, d’autres non. Certains
réussissent avec les enfants, d’autres non. Certains ont des
manières agréables et sont vite à l’aise avec les étrangers ? pour
d’autres c’est l’extrême opposé. Toutes ces choses doivent être
remarquées car Dieu travaille habituellement d’après nos possibilités
naturelles ; même lorsqu’il accorde des dons spirituels.
b) L’expérience pratique nous montre que certains sont prêts à prier
et à témoigner en public et ceci doit être noté. Non que cela donne
une sûre indication, car la qualité a plus de valeur aux yeux de Dieu
et des hommes, que la quantité de ce qui sort des lèvres humaines. Le
degré de puissance spirituelle et d’onction qui repose sur
chacun montre qu’il pourra éventuellement avoir un ministère
public ou s’il a une simple facilité à parler devant les autres
avec aisance. La découverte des autres dons sera faite pendant les
visites pastorales. Des questions et des conversations discrètes feront
ressortir certains faits, éclaireront sur les dons et les penchants
naturels. Des yeux et des oreilles exercées découvriront vite des dons
pour la musique, pour le secrétariat pour les enfants, pour écrire, et
pour d’autres travaux. Naturellement il est inutile de prévenir
contre les vantards, ce sont ordinairement des incapables.
c) L’expérience, c’est le dernier moyen des découvertes. Donnez à
l’ouvrier éventuel une occasion et ne soyez pas découragé si les
premiers essais ne sont pas brillants. Cependant, nous croyons, s’il
trouve sa voie dans une activité donnée par Dieu, qu’il ne tardera pas
à donner une évidence suffisante par un certain succès, et une
bénédiction. L’occasion est nécessaire. C’est là, que d’excellents pas-
teurs se trompent. Ils gardent tout serrer dans leurs propres mains.
Certes, leur expérience dans l’œuvre peut leur permettre de faire la
plupart des choses un peu mieux que les autres, mais ce n’est pas une
raison pour vouloir tout faire. Cela peut même apparaître comme une
sérieuse forme d’égoïsme. Une telle manière d’agir produit une as-
semblée stérile, en ce, qui concerne les ouvriers. A la fin, tout retombe
sur le pasteur et il se trouvera débordé par le travail qu’il aurait pu
partager avec d’autres et arrivera au surmenage. Ce sera une perte
à tous points de vue. Donnez des occasions.

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 LA PRÉPARATION DES OUVRIERS DANS L’ASSEM-
BLÉE :

Il faut admettre que tous les pasteurs ne sont pas également compétents
pour ce travail particulier, mais celui qui est vraiment appelé à être
berger deviendra instinctivement qualifié à un certain degré.

a) Dans une assemblée possédant un groupe de jeunes, leur


réunion sera le terrain idéal de développement des jeunes. Là,
ils doivent être encouragés tous à faire leur part et c’est un
champ fécond pour découvrir et pour exercer les dons. Laissez
les jeunes entre eux autant que possible. Ils surmonteront la
timidité naturelle des commençants. Si les anciens prêtent
l’oreille, ils entendront bientôt parler de ceux qui se développent.
b) On peut organiser des réunions spéciales pour les jeunes où ils
discuteront les meilleures méthodes de conduire les réunions
de plein air etc. De temps en temps le pasteur ou quel qu’autre
conducteur qualifié devrait adresser un message d’appel pour
les ouvriers dans une réunion de l’assemblée entière. 11 peut
alors faire part de ses propres expériences et leur en montrer les
fruits même s’ils sont peu nombreux. Si le pasteur fait attention,
il remarquera des détails à l’École du Dimanche, pendant les
visites etc. dont il pourra par 1er avec tact pour amener au
perfectionnement. Cela doit être fait avec délicatesse, les suggestions
personnelles doivent toujours être faites en privé spécialement à ceux
qui ont une certaine responsabilité. Essayez toujours de complimenter
un peu pour commencer, comme le fit le Seigneur aux sept Églises.
{Apoc 2 : 3} Il est certain qu’un peu d’encouragement fait
toujours des merveilles. Que le pasteur éprouve cela dans son
cœur. La plupart d’entre nous ont appris le peu qu’ils savent
par leurs erreurs ; le sage pédagogue emploie cela franchement
et utilement.
c) Certaines branches de service sont améliorées par une prépara-
tion spéciale. Une classe pour les moniteurs est quelquefois très
utile.
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Outre l’étude des leçons (si un système est adopté) certaines
choses comme l’illustration devraient être employées. Le point
essentiel pour un bon moniteur c’est la faculté de se mettre à la
portée des petits, sans cela, tout échouera. Les moniteurs doivent
être encouragés à visiter ; cela est souvent un point faible. Ceux qui
travaillent en plein air ont besoin de certains conseils sur
l’emploi de leur voix et sur la nécessité de trouver un point de
contact avec la foule. D’autres points à considérer sont l’emploi
et l’abus des "soli," l’équilibre entre le témoignage personnel et
la prédication de la Parole, et par-dessus tout la futilité absolue
et le danger des discussions. Dans toutes les branches la loyauté
envers les dirigeants, et le grand idéal de l’élan collectif doit
être inculqué. Les ouvriers n’ont pas seulement besoin de
préparation dans le domaine des dons, mais leur caractère doit
être aussi formé s’ils doivent devenir des serviteurs du
Seigneur vraiment utiles.
d) La Bible est la fondation indispensable de chaque branche de
service. Le point essentiel et profond est donc pour chaque
ouvrier, la connaissance des Écritures. Le premier pas sera fait
par l’étude biblique régulière donnée dans l’assemblée. Chaque
semaine au moins le pasteur devrait essayer de donner une
étude biblique détaillée. Le résultat sera souvent accru par
l’emploi du tableau noir et ceux qui désirent se développer
devraient être encouragés à écrire le plan. Les doctrines
fondamentales de la foi devraient être continuellement
enseignées et répétées, ainsi que les détails de notre témoignage
particulier. Naturellement, les études bibliques de l’assemblée
ne doivent pas devenir une simple "conférence pour les
ouvriers" car le berger doit instruire tout son troupeau. C’est
pourquoi, si les diverses réunions de la semaine le permettent,
il est bien d’avoir une classe pour les ouvriers. Lorsque cela est
impossible chaque semaine, on peut le faire chaque quinzaine.
La bonne volonté est ingénieuse, celle du berger produit celle
des brebis.

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Des méthodes d’études bibliques peuvent être alors enseignées,
ainsi que la manière de préparer et de délivrer les sermons.
Cette classe peut même être un début pour un cours biblique,
bien que cela puisse être impossible à beaucoup d’assemblées.
Les élèves doivent être encouragés dans l’art de prendre des
notes, soit, d’après leurs lectures privées, soit d’après ce qu’ils
entendent.
e) Les grands idéaux de l’ouvrier chrétien, selon la Bible, devraient
être mis constamment en évidence devant ceux qui se préparent
dans nos assemblées : leurs méthodes, leurs qualifications, leur
caractère ? par-dessus tout le Grand Docteur lui-même devrait
toujours être cité en exemple : ses méthodes d’enseignement, sa
manière de s’adresser aux âmes (La Samaritaine, Nicodème, le
jeune homme riche, les disciples etc.) son attitude envers les
enfants, sa préparation des disciples etc. Il n’est peut-être pas
trop de dire que le N.T. est le seul livre nécessaire s’il est étudié
avec le discernement donné par le Saint Esprit afin d’en sonder
les profondeurs incommensurables.

 PRÉPARATION DE NOS PRÉDICATEURS POUR LE


SERVICE :

La formation de prédicateurs qualifiés est, à tien des points de vue,


le côté le plus important et le fruit le plus précieux dans la
préparation des ouvriers ; nous devons cependant mentionner, afin
de les encourager, ceux qui peuvent "écrire" pour le Seigneur. Il y a
là un champ d’action très vaste, et relativement peu le réalisent. Les
pasteurs doivent faire tout leur possible pour découvrir et rendre utile le
don d’écrire parmi leur troupeau. Lorsqu’un Pasteur a découvert un
membre de l’assemblée réellement doué comme prédicateur, il devrait lui
donner des occasions de se développer. Les réunions de prières peuvent
lui être confiées. Jusqu’à ce qu’un prédicateur soit sûr de lui, il n’est
ni sage ni juste envers lui et envers l’assemblée de faire trop
"d’expériences" dans les réunions habituelles de l’assemblée entière.

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Le plus sage, pour commencer, est de faire partager la réunion avec
le pasteur ou avec un autre prédicateur vraiment capable en laissant
au nouveau dix minutes pour commencer. Ne confiez jamais à un
débutant l’entière responsabilité du message dans aucune réunion.
Lorsque les dons du prédicateur sont établis, c’est différent.

Le pasteur sage emploiera librement le talent que Dieu a ainsi mis à


sa disposition dans l’assemblée. Au lieu de prêcher toujours lui-
même il devrait laisser la place aux autres de temps en temps. Son
propre fardeau en sera allégé et l’assemblée bénéficiera de
ministères variés (ce qui est toujours bien, même si les membres ont leur
préféré et ne pensent pas comme eux). L’Église entière se trouvera
enrichie par un ouvrier capable selon le N.T. Tôt ou tard, il y aura
des sacrifices à faire. Le berger aura eu probablement à en faire
pour préparer les ouvriers ; l’ouvrier doit en faire aussi car sans
cela, nul ne peut entrer au service du Christ crucifié. Le sacrifice
final sera partagé par l’assemblée tout entière lorsque un par un, ses
meilleurs ouvriers seront appelés à laisser tout et à Le suivre.

Les pasteurs savent seuls ce qu’il en coûte de perdre l’un de ses


ouvriers les plus capables ; mais c’est la loi de toute croissance. Et le
pasteur, comme l’assemblée, auront probablement peu de joies plus
profondes, que de voir certains des leurs dans le vaste champ de
Service Chrétien, soit au près, soit au loin, comme pasteurs,
missionnaires ou évangélistes. Eux, à leur tour, penseront avec joie
et reconnaissance à leur ancienne assemblée dans laquelle ils ont
fait leurs premiers pas et ont appris les premières leçons pour
l’œuvre du Ministère. L’entière récompense du Pasteur sera Là-haut
; sa tâche immédiate est de continuer à en découvrir et à en
préparer toujours plus.

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CHAPITRE - VIII

L’UNITÉ DANS L’ASSEMBLÉE

Maintenir l’unité dans l’assemblée a été le problème de tous les âges


depuis le temps de Paul qui écrivait aux Corinthiens : " Je vous
exhorte, frères, par le Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un
même langage et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être
parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. ". "
Ayez un même sentiment vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera
avec vous. " {1 Cor 1 : 10 ; 2 Cor 13 : 11}

 CAUSES DE DIVISIONS

a) Il faut admettre franchement que la tendance aux divisions


peut souvent être une indication de virilité dans la vie
spirituelle plutôt que de stagnation, spécialement s’il s’agit de
point de doctrine ou de pratique. L’intensité avec laquelle les
hommes sentent les choses spirituelles, le grand intérêt qu’ils
y prennent au moment des réveils sont habituellement la
racine des divisions internes continuelles qui déchirent
souvent les jeunes mouvements spirituels. C’est une des
manifestations de l’Abondance de Vie. Les efforts pour "
l’union " parmi les groupes anciens de croyants, bien que vantés
comme de grandes conquêtes spirituelles, ne sont en réalité qu’un
signe de décadence. Il est possible de se " congeler " ensemble.
Cependant, bien qu’il en soit ainsi, il apparaît facilement
que si les multiples formes et degrés de vie spirituelle et de
conception qui caractérisent un mouvement religieux jeune et
viril ne sont pas dirigés, elles se répandent dans des centaines
de directions différentes et finissent dans la futilité et la ruine.
L’unité de l’effort est absolument nécessaire pour l’accomplis-
sement d’une grande œuvre. L’unité dans la prière est une
condition permanente pour de nouvelles ondées de Pentecôte.

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L’unité dans l’Esprit est la fondation de l’inspiration dans le
culte et l’adoration chrétienne et produit l’atmosphère
essentielle d’un ministère édifiant selon le N.T qui a pour but
ultime d’amener à "l’unité de la foi" le corps entier {Eph 4 : 3-
13} Tous les efforts doivent tendre à garder l’unité si sincères
que soient les convictions qui produisent les divisions.

b) Les divisions proviennent souvent aussi, hélas, non de la


surabondance de vie spirituelle, mais de ce que la vieille nature à
toujours sa place dans les croyants. Il ne peut pas y avoir une réelle
tendance de division après tout dans l’Esprit de Christ car : " nous
qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et
nous sommes tous membres les uns des autres ". {Rom 12 : 5}
L’unité parmi les croyants est toujours possible " en CHRIST ". Les
raisons profondes de désunion sont toujours en nous-mêmes.
Certaines des plus affreuses, des plus sinistres causes de
divisions sont classées clairement comme " œuvre de la chair ". "
les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes,
les divisions, les sectes, l’envie. " {Gal 5 : 20-21} les difficultés
proviennent toujours de ces éléments de la personnalité
naturelle des croyants qui n’ont pas été volontairement soumis
à la puissance de la croix pour la crucifixion personnelle. Paul
n’adoucit pas son langage en parlant de cela ; il dit : " Si vous
vous mordez et vous dévorez les uns les autres, {Gal 5 : 15} prenez
garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres." Les
croyants peuvent se quereller jusqu’à la disparition complète
de l’Assemblée. Certains mouvements en sont arrivés là.

c) Les divisions peuvent aussi malheureusement venir d’un


simple manque de sagesse et de grâce dans la direction de
l’assemblée, par exemple, par l’arrogance des conducteurs, par le
favoritisme, par une organisation défectueuse des finances, par
la présentation continuelle de doctrines non essentielles, mais
sujettes aux controverses, par la négligence pastorale.

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Ces simples raisons de désunion peuvent être aisément évitées par
les précautions des pasteurs et des conducteurs. Ce sont des raisons
dont les conducteurs sont les premiers responsables.

 COMMENT GARDER L’UNITÉ ?

a) Des occasions suffisantes doivent être données dans chaque


assemblée pour l’expression de la plénitude de vie spirituelle
de ses membres. Les gens occupés sont habituellement des
heureux et le Seigneur désire donner à chaque membre de son
corps, la manifestation de l’Esprit pour l’utilité commune. {1
Cor 12 : 7} Le secret de la réussite pour un pasteur c’est de
donner de l’occupation à ses membres. Un Pasteur qui fait tout
lui-même est après tout un triste pasteur. Il réunit autour de
lui un essaim de bourdons satisfaits de n’avoir rien à faire.
Des croyants remplis de l’Esprit veulent travailler et c’est
le devoir de l’assemblée d’organiser des activités en donnant le
plus possible d’occasions à chacun de faire quelque chose.
Même le ministère de la Parole devrait être partagé par ceux
qui ont des dons éprouvés dans ce domaine-là, dans l’œuvre
des enfants, dans les visites, l’œuvre des femmes, des jeunes, de
plein air, des missions, du secrétariat, de l’accueil aux réunions, de la
musique, du colportage etc. Il y a du travail pour tous.
Le véritable pasteur doit plutôt être considéré comme le
berger et non comme le "chien du troupeau". Son travail par
excellence est de diriger les activités des croyants qui lui sont
confiés par le Grand Maître de la Moisson, et de garder l’assemblée
entière spirituellement forte en donnant la nourriture "en temps
convenable ; heureux ce serviteur que son Maître, à son arrivée,
trouvera faisant ainsi." {Matth 24 : 46} Le ministère du pasteur
n’est pas d’essayer de remplir toutes les fonctions lui-même ;
ce n’est ni scripturaire, ni raisonnable, ni pratique. Chaque
activité, qu’il s’agisse de gagner des âmes ou de payer la note
du gaz, devrait être considérée comme la responsabilité et le
privilège de toute l’assemblée.
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Il va de soi que dans les assemblées de Pentecôte, il y a des occasions
nombreuses d’exercer tous les dons spirituels, indépendamment
des talents naturels consacrés que nous venons de considérer. Si
de telles occasions n’existent pas au cours des réunions, il faut
les trouver le plus vite possible dans toute l’assemblée qui
désire se conformer aux enseignements du N.T. Une grande
cause de division est écartée par la possibilité d’expression des formes
variées de la vie spirituelle pour tous les membres de l’assemblée.
C’est un moyen de maintenir l’unité et le contentement,
b) Les divisions provenant de la faiblesse de la chair sont
habituellement " bien plus délicates et douloureuses à maîtriser.
Lorsque deux membres de l’assemblée sont désunis (comme ces deux
sœurs Evodie et Syntyche {Php 4 : 2} dans la belle assemblée de
Philippes) ils doivent être exhortés à rétablir les choses aussi vite
que possible non seulement pour l’amour de Christ non seulement
pour eux-mêmes mais parce que cette désunion peut se propager
rapidement dans une assemblée et beaucoup peuvent être ébranlés "
La règle d’or si difficile à suivre de Matth 18 : 15 devrait être
suivie et enseignée avec insistance. La personne offensée doit
faire le premier pas et non attendre celle qui a fait l’injure
réelle ou supposée. " Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi
et lui seul ". La méthode la plus sévère qui suit ne doit être
employée que si la première a complètement échouée.
Lorsque les parties adverses refusent de se soumettre, le
seul moyen en générai (si douloureux qu’il puisse être) est de
les confronter. C’est ainsi que les faits exacts et les causes de
discussion peuvent être dégagés de tous les malentendus, des
exagérations des bavardages etc. qui habituellement, entourent
toutes les causes de divisions. Les véritables raisons de l’offense
sont souvent infimes après tout et peuvent être facilement
arrangées amicalement à la lumière de l’amour, de la raison et
de la grâce chrétienne. Le péché exige la repentance, les fautes
réelles doivent être confessées franchement à celui contre lequel
elles ont été commises ; {Jacq. 5 : 16} parfois, une restitution
pratique doit être exigée.
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Dans la vie de l’assemblée un enseignement doit être donné
sur les causes primordiales des querelles et des divisions
parmi les croyants. Les possibilités de la vie égoïste doivent
être enseignées clairement, même après le baptême du Saint
Esprit et le seul remède devrait spécialement et continuellement être
mis en évidence devant les brebis du Seigneur s la participation
expérimentale du croyant à la croix de Christ, la mort à soi-
même. Certains d’entre nous ne peuvent assez remercier Dieu
pour les Pasteurs fidèles qui nous ont donné un clair
enseignement sur ce point dans notre expérience chrétienne
des premiers temps, et qui aussi vivaient ce qu’ils enseignaient.
Les divisions et les difficultés entre les croyants ne doivent
pas seulement être réglées entre eux, mais mises dans l’atmosphère
de la présence de Dieu par la prière, tout en demandant la
puissance purificatrice du Sang, avec l’assurance de l’obtenir,
jusqu’à ce que chacun soit sûr d’être en règle avec Dieu.
c) Le dernier groupe des raisons de divisions sont celles dont le
pasteur ou les anciens sont surtout responsables par manque de
grâce ou de sagesse ou des deux. Le ministère de pasteur est
l’un des plus difficiles à remplir sur la terre ; beaucoup
d’excellents prédicateurs ne feront jamais de bons pasteurs.
Une des sources les plus fécondes des dissensions est le
favoritisme montré par le pasteur envers certains membres : les
riches, les plus capables ou ceux qui lui plaisent particulièrement.
Dans ce domaine, le pasteur sage restera dans un rigide renoncement
à soi-même et ne se permettra pas le luxe d’avoir des amis personnels
et intimes parmi les membres de l’assemblée, pour l’amour du corps
dans son entier. Cela doit être spécialement évité avec les riches, s’ils
montrent qu’ils attendent du Pasteur des égards particuliers ; ils
doivent trouver chez le pasteur une réserve pleine de douceur et de
fermeté. Cela n’exclue pas l’honneur à ceux qui le méritent.
Toutes les affaires de l’assemblée doivent être faites avec une
loyauté parfaite et évidente. Aussitôt qu’une jeune assemblée
devient suffisamment établie, il est généralement sage de
nommer un trésorier.
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Un rapport financier devrait toujours être mis à la disposition
de toute personne légitimement intéressée. Cela n’est rien de
plus que de " rechercher ce qui est bien devant les hommes " et
enlever ce qui est souvent une cause de mécontentement et de
désunion.

La direction de l’assemblée est un chapitre en soi-même ; nous


croyons personnellement que, si une assemblée possède, par la
grâce de Dieu, des hommes spirituels, de mûre expérience, il est en
accord avec le N.T. de laisser à de tels "anciens," une part des
responsabilités dans le gouvernement de l’assemblée. Cela aide
généralement à produire le contentement, la confiance et l’unité.
Naturellement, on doit agir selon les circonstances locales. Les
hommes qualifiés comme anciens ayant une responsabilité
reconnue ne sont pas toujours ceux qui se considèrent comme tels.
Il est clair cependant que l’autorité dogmatique et autocratique
d’un prédicateur sur l’héritage de Dieu ne maintient qu’un travesti
d’"unité". On trouve parfois une forme très belle de gouvernement
autocratique parmi les assemblées, lorsqu’un serviteur de Dieu
honoré se trouve dans la situation patriarcale de "père" spirituel de
son troupeau, {1 Cor 4 : 15} c’est alors différent. Cependant, dans le
même cas, le conducteur doit penser à l’avenir et organiser les
choses pour le moment où il devra quitter son troupeau si le
Seigneur tarde. L’unité maintenue autour d’une personnalité
humaine est toujours faible et instable mais l’unité de l’Esprit est
éternelle.
Certains prédicateurs mettent en péril l’unité du troupeau confié
à leurs soins en donnant une place prépondérante à des doctrines
non essentielles et controversées. Cela doit être particulièrement
évité par tous ceux qui aiment et désirent l’unité. Les grandes lignes
de vérités fondamentales et sûres suffisent amplement à la
prédication sans excursions dans des questions subversives. Il est
inexcusable de mettre toujours en évidence ses "trouvailles"
personnelles dans l’enseignement des doctrines et de détruire ainsi
l’unité du troupeau, {voir 1 Tim 6 : 3-6}
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Les visites pastorales faites avec sagesse et promptitude sont un
autre moyen de saper à temps toute cause possible de division.
Une assemblée négligée reste rarement unie ou bien elle contient
un continuel ferment de mécontentement et le premier "voleur de
brebis" venu fait facilement sa proie. Un pasteur qui veut maintenir
son troupeau uni ne doit relâcher sa vigilance ni jour ni nuit.
Des visites pastorales régulières et fidèles sont un moyen
merveilleux de maintenir l’unité.
Du point de vue de l’assemblée, il va sans dire que la loyauté
envers le pasteur et les anciens qui l’aident dans le gouvernement
est l’une des fondations de l’unité. Probablement, les plus dange-
reux destructeurs de toute unité dans l’assemblée sont les gens qui
parlent contre le pasteur derrière son dos. Si le pasteur est réellement
répréhensible, (et les pasteurs ne prétendent pas être parfaits) il faut
s’adresser à lui loyalement et toujours avec le bien de l’œuvre
comme principale considération. Le pasteur et les anciens doivent
cultiver un esprit de franchise parfaite entre eux, afin de pouvoir
s’aborder facilement les uns les autres. Cela, sauvegardera l’unité.

 L’UNITÉ MÉRITE L’EFFORT

Finalement, il faut réaliser que l’unité mérite un Effort défini. Il nous


est commandé de nous Efforcer de conserver "l’unité de l’Esprit par le
lien de la paix". {Eph 4 : 3} Quelqu’un a dit que nous devions faire cet
effort même à "la sueur de notre front" Certes il faut parfois un effort
surtout avec certains.
Il est généralement tellement facile de glisser dans des querelles,
des jalousies, des animosités, des cabales, des médisances des
calomnies, de l’orgueil, des troubles {2 Cor 12 : 20} que de résister à
la subtile tentation de se quereller et de murmurer. Mais remarquez
le rapide "crescendo :" cela commence par des discussions
inoffensives en apparence et finit par la discorde complète.
Il est certain que l’Unité de l’Esprit existe constamment entre les
véritables croyants ; elle est créée et envoyée par Dieu dans leur
cœur.
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Tout ce que nous avons à faire est de la CONSERVER. Partout où les
tempêtes de la discussion et des cabales se sont éloignées du peuple
de Dieu, nous voyons toujours leur unité essentielle en JÉSUS-
CHRIST de nouveau rétablie. Alléluia !
C’est une grâce de vivre dans cette unité dont nous avons tous
besoin ; la grâce de laisser cette unité de l’Esprit triompher sur
l’opposition du naturel.

Plus nous nous tenons près du Seigneur, plus cela devient facile.

— o O o—

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