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Historique de l’article : Les atteintes oto-rhino-laryngologiques (ORL) sont parmi les plus fréquentes des manifestations obser-
Accepté le 17 septembre 2012 vées dans les maladies systémiques ou auto-immunes. Certaines d’entre elles ont une expression ORL
Disponible sur Internet le 30 janvier 2013 prédominante, c’est le cas de la polychondrite atrophiante ou de certains vascularites à ANCA : granulo-
matose avec polyangéite (Wegener) et syndrome de Churg-Strauss. Pour de nombreuses autres maladies,
Mots clés : l’atteinte ORL est plus rare mais vient parfois révéler la maladie et poser des problèmes diagnostiques
Manifestations ORL parfois difficiles. Une coopération entre spécialiste ORL, rhumatologues et internistes est indispensable.
Polychondrite atrophiante
Granulomatose avec polyangéite (Wegener)
© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS pour la Société française de rhumatologie.
Syndrome de Churg-Strauss
Syndrome de Cogan
Syndrome de Susac
a b s t r a c t
Keywords: Ear nose and throat (ENT) manifestations are amongst the most common clinical features of systemic
Ear, nose and throat manifestations and auto-immune disorders. In some of them including relapsing polychondritis, granulomatosis with
Relapsing polychondritis polyangeitis (Wegener’s) or Churg-Strauss syndrome, ENT involvement is part of the disease. In many
Granulomatosis with polyangeitis others, ENT manifestations are less common but may be the presenting features and represent a diagnostic
(Wegener’s)
challenge. Collaboration between ENT specialists, rheumatologists and general internists is essential to
Churg-Strauss syndrome
avoid diagnostic delay and improve patients’ care.
Cogan’s syndrome
Susac’s syndrome © 2013 Published by Elsevier Masson SAS on behalf of the Société française de rhumatologie.
1. Introduction nécessairement limité seront avant tout discutées les maladies sys-
témiques à expression ORL prédominantes.
Les maladies systémiques, auto-immunes ou non, intéressent
dans la majorité des cas de nombreux organes. Les atteintes 2. Principales maladies systémiques à expression ORL
oto-rhino-laryngologiques (ORL) restent mal connues des non-
spécialistes [1,2]. La collaboration entre rhumatologue ou interniste Les maladies systémiques, où les atteintes ORL sont au premier
et spécialiste ORL est essentielle. Certaines maladies systémiques plan, sont pour la plupart très rares, à l’exception de la sarcoïdose
ont une expression ORL prédominante, telles que la polychon- et du syndrome de Sjögren traités ailleurs dans cette monographie,
drite atrophiante (PCA) [3] ou la granulomatose avec polyangéite ou de la maladie de Horton.
(GP) (Wegener) [4], tandis que pour d’autres, les manifestations
ORL sont plus rares, mais parfois révélatrices. Dans cet article
2.1. Polychondrite chronique atrophiante
1878-6227/$ – see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS pour la Société française de rhumatologie.
http://dx.doi.org/10.1016/j.monrhu.2012.09.002
16 J. Pouchot et al. / Revue du rhumatisme monographies 80 (2013) 15–19
L’atteinte articulaire est fréquente, le plus souvent sous la forme d’exophtalmie, d’ophtalmoplégie voire d’une baisse de l’acuité
d’une polyarthrite aiguë intermittente, souvent asymétrique, non visuelle [20,21].
destructrice, touchant les petites et les grosses articulations. La GP peut également s’accompagner d’une atteinte inflam-
L’atteinte oculaire est classique et se traduit typiquement par une matoire de l’oreille externe (chondrite du pavillon) et de l’oreille
épisclérite ou une sclérite. Une insuffisance aortique, en rapport moyenne avec une obstruction de la trompe d’Eustache [4].
avec une dilatation anévrismale de l’aorte initiale peut s’observer L’évolution peut se faire vers une lyse de l’oreille moyenne et du
après plusieurs années d’évolution. Des manifestations cutanées, le rocher entraînant surdité et paralysie faciale périphérique.
plus souvent à type de lésions nodulaires prenant parfois l’aspect Une localisation laryngo-trachéale de la GP est présente chez
d’un érythème noueux sont particulièrement fréquentes.Le syn- 10 à 20 % des patients [4]. La lésion la plus classique est la sténose
drome inflammatoire biologique n’est pas spécifique. Des anticorps sous-glottique, souvent associée à une atteinte endobronchique, se
anticartilage dont la cible semble être le collagène de type II révélant par une dysphonie voire une dyspnée [22,23]. La laryn-
peuvent être mis en évidence par immunofluorescence indirecte goscopie montre une sténose sous-glottique circonférentielle avec
(sur cartilage fœtal humain notamment) [15] ou par technique une muqueuse érythémateuse éventuellement granulomateuse.
Elisa. Ils sont assez spécifiques de la PCA mais retrouvés surtout Des traitements locaux (corticoïdes intralésionnels, chirurgie endo-
pendant les poussées de la maladie avec une sensibilité de l’ordre scopique, laser, dilatation) sont souvent nécessaires en association
de 30 % [16]. La recherche d’anticorps anticytoplasme des poly- au traitement de fond de la maladie.
nucléaires neutrophiles (ANCA) doit être systématique car leur Des ulcérations chroniques de la muqueuse buccale, une per-
présence doit faire discuter une granulomatose avec GP (Wege- foration du palais, une hypertrophie gingivale ou des glandes
ner) intriquée ou mimant une PCA. L’examen histologique du salivaires et lacrymales sont des manifestations plus rares de la
cartilage peut montrer une infiltration par des cellules lympho- maladie.
plasmocytaires et macrophagiques mais la biopsie d’un cartilage Parmi les nombreuses localisations extra-ORL décrites dans
atteint n’est pas systématique au diagnostic, essentiellement cli- la GP, les atteintes rénales et pulmonaires sont les plus clas-
nique.L’évolution de la maladie se fait par poussées intermittentes. siques [4,20,21]. Une glomérulonéphrite rapidement progressive
Une dysmyélopoïèse est associée à la PCA chez 5 à 10 % des patients, est fréquente, en rapport avec une glomérulonéphrite nécrosante
surtout lorsque la maladie a débuté après l’âge de 60 ans. Celle-ci segmentaire et focale associée à une prolifération extracapillaire
doit être évoquée s’il existe une macrocytose ou une monocytose avec croissant sans dépôts identifiables (glomérulonéphrite pauci-
sur l’hémogramme qui doivent faire discuter la réalisation d’un immune). L’atteinte pulmonaire est parfois asymptomatique sous
myélogramme [3]. la forme de nodules excavés ou non découverts sur la radiogra-
Certains malades présentent des manifestations cutanéo- phie standard ou le scanner thoracique mais peut s’exprimer de
muqueuses très proches de celles observées dans la maladie de façon bruyante par une hémorragie alvéolaire. De nombreuses
Behçet (aphtose bipolaire récidivante ou pseudo-folliculite) qui manifestations plus rares ont été rapportées, cutanées, neuro-
ont été à l’origine d’un rapprochement nosologique entre les deux logiques, articulaires, digestives, etc. [4,20,21]. Toutefois chez
affections sous le terme de syndrome mouth and genital ulcers with certains patients, la GP s’exprime par une atteinte ORL qui peut
inflammed cartilage (MAGIC) [17]. rester longtemps isolée.
d’une mononeuropathie simple ou multiple. Il existe des ANCA de syndrome associe une encéphalopathie diffuse plus souvent que
type MPO dans 85 % des cas. des signes focaux déficitaires, des occlusions bilatérales et mul-
tiples des branches de l’artère centrale de la rétine, et des
2.3. Syndrome de Cogan manifestations ORL [35–37].
Les manifestations ORL du syndrome de Susac se résument à
Le syndrome de Cogan se définit par l’association d’une kéra- une atteinte cochléo-vestibulaire d’installation souvent aiguë et
tite interstitielle non syphilitique le plus souvent bilatérale à une bilatérale. Une hypoacousie d’installation aiguë avec grand ver-
atteinte audiovestibulaire [27]. tige rotatoire est parfois le mode de révélation de ce syndrome.
Le tableau réalisé ressemble à un syndrome de Menière, L’audiogramme montre une perte auditive qui prédomine typi-
commençant brusquement par un grand vertige avec instabi- quement sur les fréquences basses. L’importance de la surdité de
lité, accompagné de nausées, de vomissements et d’acouphènes ; perception peut rarement nécessiter un appareillage audioprothé-
l’examen peut montrer un nystagmus spontané, et un certain degré tique voire une implantation cochléaire [36,37].
d’ataxie [28–31]. Ce syndrome vestibulaire est fluctuant ou inter- L’atteinte rétinienne est due à des occlusions bilatérales et mul-
mittent pendant quelques jours ou mois et, en règle, il régresse lors tiples des branches de l’artère centrale de la rétine qui peuvent
de l’apparition du déficit auditif. L’atteinte de l’audition est grave être asymptomatiques lorsqu’elles intéressent la rétine périphé-
et évolue souvent en quelques heures ou jours vers une surdité rique. Le fond d’œil, montre parfois un œdème rétinien ischémique.
de perception complète ; cette surdité est habituellement défini- L’angiographie confirme les occlusions artérielles et montre surtout
tive et bilatérale, chez plus de 50 % des malades [28–31]. L’aspect une fuite capillaire sur les phases tardives. Il n’y a pas d’atteinte
de l’audiogramme est très variable et le déficit ne prédomine pas veineuse associée ni d’inflammation oculaire [36,37].
sur certaines fréquences. L’IRM de l’oreille interne peut montrer à Le tableau neurologique est le plus souvent celui d’une encé-
la phase aiguë un aspect de labyrinthite, ou un hypersignal T1 des phalopathie diffuse d’installation subaiguë. Des céphalées, souvent
structures cochléo-vestibulaires renforcé par le gadolinium [32]. d’allure migraineuse, des manifestations psychiatriques ou une
L’effet de corticothérapie et des immunosuppresseurs sur l’audition comitialité sont les manifestations les plus fréquentes. L’examen
est très aléatoire, surtout lorsque la surdité s’est installée [28–32]. retrouve inconstamment des signes focaux. La ponction lombaire
Certains patients ont pu être améliorés par un appareillage audio- montre souvent une méningite. L’IRM est un examen essentiel au
prothétique mais les progrès viennent surtout du développement diagnostic et montre des multiples hypersignaux de petite taille
des implants cochléaires qui donnent des résultats très satisfaisants en séquence T2 dans la substance blanche, fréquemment associés
[33]. à une atteinte des noyaux gris. L’atteinte du corps calleux est
La symptomatologie de la kératite interstitielle associe de quasi-constante. L’évolution de l’imagerie montre une certaine
manière variable une rougeur oculaire, une photophobie avec lar- réversibilité des anomalies au cours de l’évolution [36,37].
moiement et des douleurs oculaires [32]. L’examen à la lampe à L’évolution est marquée par des poussées récurrentes qui
fente montre un infiltrat cornéen granuleux et irrégulier, touchant peuvent toucher un ou plusieurs des trois organes. Malgré l’absence
de manière préférentielle la partie profonde de la cornée, qui peut de preuve formelle en faveur d’une vascularite, le traitement
secondairement être le siège d’une néovascularisation. D’autres proposé fait le plus souvent appel à la corticothérapie et aux immu-
atteintes inflammatoires de l’œil, uvéite, épisclérite ou sclérite, cho- nosuppresseurs associés aux anti-thrombotiques (anticoagulant ou
riorétinite ont été rapportées. La diminution de l’acuité visuelle est antiagrégants) [35].
habituellement modérée et transitoire.
Chez près de 70 % des malades, le syndrome de Cogan peut
2.5. Les autres maladies systémiques ou auto-immunes
prendre l’aspect d’une véritable maladie systémique. L’aortite est
la manifestation la plus caractéristique et survient chez environ
De nombreuses autres maladies systémiques ou auto-immunes
10 % des malades ; elle intéresse avant tout l’aorte thoracique ascen-
peuvent également s’accompagner d’une atteinte ORL. Dans la
dante et évolue insidieusement vers dilatation anévrismale qui se
maladie de Still de l’adulte, la dysphagie douloureuse est une mani-
complique de dissection ou d’une insuffisance aortique [32]. Le
festation classique au moment des poussées et l’IRM du larynx
tableau réalisé est parfois celui d’une vascularite plus diffuse pou-
peut objectiver des lésions inflammatoires périchondrales autour
vant également intéresser les artères de moyen et de petit calibre.
du cartilage thyroïde ou cricoïde ou des parties molles entourant
Les autres manifestations rapportées au cours du syndrome de
les cordes vocales [38]. Des cervicalgies antérieures sont fréquem-
Cogan sont moins spécifiques : polyarthralgies et parfois véritables
ment révélatrices d’une thyroïdite aiguë de De Quervain, Au cours
synovites, manifestations neurologiques le plus souvent centrale,
de la maladie de Horton, de la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada ou
atteinte digestive ou cutanée [32].
encore du syndrome des IgG4, récemment décrit [39], les manifes-
La sérologie syphilitique est par définition négative. La
tations ORL sont très fréquentes. Elles sont en revanche plus rares,
recherche d’anomalies immunitaires spécifiques de l’œil ou de
au second plan, dans bon nombre d’autres affections systémiques
l’oreille a permis de mettre en évidence chez quelques malades
ou auto-immunes : polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux
des anticorps circulants dirigés contre un antigène cornéen ou
systémique, sclérodermie systémique, myopathies inflammatoires,
des constituants de l’oreille interne. Un antigène « peptide Cogan »
périartérite noueuse, maladie de Kawasaki, maladie de Behçet ou
reconnu par tout le sérum des patients atteints de syndrome de
amylose.
Cogan a pu être identifié et présente des homologies avec les anti-
gènes SS-A (Ro), mais aussi avec la laminine et la connexine 26,
fortement exprimées dans l’oreille interne [32]. 3. Les principaux syndromes ORL observés dans les
maladies systémiques et auto-immunes
2.4. Syndrome de Susac
L’atteinte ORL peut révéler une maladie systémique et il est
Il s’agit d’une affection rare, surtout rapportée chez les jeunes utile de connaître la liste des maladies pouvant correspondre
femmes, due à une vasculopathie d’étiologie inconnue qui touche aux divers syndromes ORL. On distingue ainsi les manifestations
les petits vaisseaux du cerveau, de la rétine et de la cochlée rhinologiques, otologiques, laryngologiques, et salivaires. Les prin-
[34]. Décrit par Susac mais souvent dénommé par l’acronyme cipaux symptômes et maladies ou syndrome à rechercher sont
SICRET (small infarcts of cochlear, retinal and encephalic tissues) ce présentés dans le Tableau 1. Certaines manifestations ORL isolées
J. Pouchot et al. / Revue du rhumatisme monographies 80 (2013) 15–19 19
surtout lorsqu’elles sont destructrices doivent faire discuter des [15] Ebringer R, Rook G, Swana GT, et al. Autoantibodies to cartilage and type II
maladies tumorales ou malignes telles qu’un lymphome T ou NK collagen in relapsing polychondritis and other rheumatic diseases. Ann Rheum
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centrofacial, une pseudotumeur inflammatoire ou certaines mala- [16] Foidart JM, Abe S, Martin GR, et al. Antibodies to type II collagen in relapsing
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toxique (cocaïne) ou de surcharge (histiocytoses) qui ne sont pas [17] Firestein GS, Gruber HE, Weisman MH, et al. Mouth and genital ulcers with
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