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Face à l’apprentissage du langage et des langues de nos enfants, que de questions !

Dieu sait que nous voulons bien faire ; mais il n’en faut pas forcément beaucoup pour
nous faire douter. « Il a 3 ans, il devrait dire 10 mots (Oh, ces calculs !) » - « Pourquoi
il déforme tout comme ça ? On le corrige, on répète, mais ça entre par une oreille et
ressort par l’autre » …

Ces questionnements prouvent que vous êtes vigilants, vous ne voulez pas laisser
passer une difficulté sans vous en occuper et c’est tout à votre honneur. Pour parler
avec de nombreux parents, chaque semaine, je constate que souvent, il n’y a pas lieu
de vous inquiéter. Par contre, s’il n’y a pas toujours de soucis majeurs qui
nécessiteraient un bilan orthophonique, voire une prise en charge, vous vous sentez
parfois perdus pour stimuler et encourager l’éclosion du langage en développement
de vos enfants. J’entends de nombreuses familles qui cherchent des outils, une
guidance.

Elle est où, l’école de parents que nous aimerions tant… Juste pour être plus sûrs de
nous ? J

Je me propose de vous guider de trois manières :


1. Vous donner des outils pour affiner vos observations et celles d’autres
intervenants, afin de comparer vos notes, confirmer ou infirmer un doute.
2. Vous donnez quelques pistes pour transmettre votre langue à la maison.
Place, ici, à votre propre créativité ; un petit rappel et hop toutes les idées vous
viennent !
3. Faire un petit crochet, sur le cas particulier de l’apprentissage du bilinguisme,
sans rentrer dans de grandes théories, car je préfère proposer des suggestions
pratiques !

1
Ma fille ainée a parlé tôt mais
ma seconde déforme tous les
mots et on la comprend mal. Je
sais que « chacun son rythme »,
mais je m’étonne un peu quand
même !
Mon fils de 18 mois ne dit Max aura 4 ans dans 2 mois.
aucun mot mais comprend Il ne parle toujours pas de
façon construite mais son
clairement ce qu’on lui dit.
vocabulaire avance à pas de
Il pointe du doigt et émet des géant. Je suis rassurée ! le
sons, c’est tout ! Ma mère me dit : « Écoute Morgan,
reste va venir ?
Eliott est en retard, 4 ans et 4
mots ?! Ta femme a beau ne parler
que l’espagnol…fais quelque
chose ! » Elle exagère, mais je me
questionne aussi.

Nous sommes français et vivons à Je suis tellement stressée par


Dallas. Les filles parlent de plus en notre pédiatre, ici à San Francisco,
plus anglais entre elles. La petite qui veut que je consulte une Speech
perd son français. J’aimerais savoir & Language Therapist. Il trouve que
comment renforcer le français à notre fils ne parle pas assez…
la maison, sans rajouter des classes.

2
Je sais que d’habitude, on vous donne des points de repères quantitatifs, du style « combien de
mots, à quel âge ? ». Je préfère personnellement que cela reste le domaine du professionnel,
qui sait lire les échelonnages et poser un diagnostic, en fonction de l’histoire personnelle de
l’enfant.

Mettre un âge sur les productions attendues ne fait pas toujours sens, en revanche les étapes
sont importantes que l’on soit monolingue ou bilingue. Chaque enfant a son propre rythme
d’apprentissage, nous le savons ; certains enfants apprennent en continu, d’autres par paliers.
Ce qu’il est important d’observer, pour vous parents, c’est le fait que votre enfant évolue et ne
reste pas « bloqué » à un stade, sans passer au suivant. Les âges sont donc inscrits, ici, à titre
indicatif.
Je me base, entre autres, dans cet exposé, sur les stades de développement du langage, tels que décrits par la FNO (Fédération
Nationale des Orthophonistes).

La référence que je fais à la « famille bilingue » renvoie à la situation « une langue par parent » ; mais elle peut aussi s’appliquer au
tout petit qui va à la garderie ou au jardin d’enfants, dans une langue autre que celle de la maison. Le bilinguisme est toujours à
considérer au cas par cas.

Votre bébé commence à babiller Vers 6 mois

« Mam ma ma, baba brrrr » à Mama mama, mon joli bébé !

Ce que votre enfant comprend :


Votre bébé se tourne vers la source sonore. Il réagit à son prénom, il réagit à vos mimiques, il comprend le
mot « non ».

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Il n’y a pas de babillements, votre bébé ne semble pas réagir au bruit. Il fait de fréquents rhumes ou otites. Il
ne rit pas, ne gazouille pas.

3
Comment stimuler l’éclosion de son langage ?
Votre bébé s’anime dès qu’il vous voit, il vous reconnaît ! Vous vous souriez et vous vous regardez. C’est le
moment des vocalises ! Vous initiez, sur tous les tons « areuh, baba ». Il « répond » imite, rit. Soyez expressifs,
votre bébé n’a d’yeux que pour vous ; il observe vos mimiques, s’amuse de tout ce qui bouge sur votre visage.
Parlez-lui calmement, chaleureusement, chantez-lui des comptines, modulez votre voix, riez avec lui.

Dans les familles bilingues :


Une anecdote : quand notre premier bébé a commencé ses vocalises, mon mari, en « bon British », s’est
exclamé faussement scandalisé « Mais ? Il parle français ! Qu’est-ce que c’est que ces arrreuh ? » (En grattant
bien dans sa gorge). Apparemment, les bébé anglais imiteraient leurs parents d’un « ga ga goo » !! Bébé imite
les sons qu’on lui présente, alors pourquoi pas une panoplie plus vaste de vocalises pour les bébés bilingues ?

Votre petit commence à pointer. Il utilise un babillage


de plus en plus diversifié qui ressemble à des mots. Ses Entre 9
intonations expriment questions, exclamations. Vous mois et 1 an
vous hâtez d’interpréter. Il dit « papa, maman ».

- « no ou ! » à Il a dit [no-ou], regarde, il veut son nounours !


- « da, ati, maman ? » à Oui, je m’assois ici mon chéri, près de toi.
- « papa bo ! »à Tu veux boire, mon grand ?

Ce que votre enfant comprend :


Il comprend son prénom, il comprend des mots familiers en contexte : « attends », « fais attention »,
« prends ». Il regarde vers les objets qu’on lui montre et qu’on lui nomme ; il est en train d’emmagasiner les
mots pour plus tard.

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Il ne fait pas de tentative pour dire des mots. Il ne pointe pas du doigt. Il ne semble pas comprendre les mots
familiers, ceux que vous répétez souvent. Il prête peu attention à ce que vous dites.

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


Allez-y, interprétez ! Plus il vous verra ravi et vous verra réagir, plus il essayera de « dire ». Il est déjà en train
de construire son vocabulaire passif, son stock lexical. Alors étiquetez, montrez les objets, nommez-les.

Dans les familles bilingues :


Même programme ! Papa en portugais, maman en français. C’est tellement bon de parler à son petit dans sa
propre langue, particulièrement quand on ne peut pas le faire avec son conjoint. Régalez-vous, bébé se
construit une « case » pour chaque langue. Plus tard, il ira y puiser pour s’exprimer.

4
Il utilise des gestes symboliques : une brosse à l’oreille Entre 1 an
pour « téléphoner ». Il dit ses premiers MOTS. Parfois et 1 an ½
un mot générique représente plusieurs référents.

- « Allô ? Bye ! »
- « Auto ! » Oui, elle est rouge, la voiture. « Auto ! » Ça c’est un
camion ! « Auto ? » Ah, tu vois les enfants qui montent dans le bus ?
C’est un bus, mon chou !

Ce que votre enfant comprend :


Il comprend de petites phrases en contexte : « Attention ! Le biberon est chaud », « Ton doudou est tombé ».

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Comme précédemment, il ne fait pas de tentative pour dire des mots. Il ne pointe pas du doigt. Il ne semble
pas comprendre les mots familiers, ceux que vous répétez souvent. Il prête peu attention à ce que vous dites.

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


C’est la période où il engrange. Les liens référents-mots prennent un sens, il fait des essais. Vous continuez à
étiqueter ; vous dites tout haut ce que vous êtes en train de faire « Je prends ton pull rouge dans le placard.»
« Viens, on va mettre le pull. » « D’abord la tête, puis les bras, hop ! » « On va aller au parc ! ». Votre enfant
apprend à faire en vous regardant, il apprend à dire en vous écoutant. Prenez le temps de lui montrer des
albums, des imagiers « elle est où la cuillère ? » (Vous pointer s’il ne peut pas encore, il le fera vite), il est où le
pot ? ». Éveillez ses sens (livres avec toucher, imagiers sonores, etc.) Acceptez toute tentative de
communication de votre enfant, qu’il utilise le pointage, un geste, des mots déformés.

Dans les familles bilingues :


Chacun dans sa langue, vous mettez en place les activités ci-dessus. Les premiers mots sont dans une langue
ou dans les deux. Peu importe ! La progression du langage suit son cours, c’est ce qui importe. C’est peut-être
l’âge où certains enfants de familles monolingues vont entrer en garderie, dans la langue d’un pays d’accueil,
et développer un autre type de bilinguisme : langue de la maison, langue de l’extérieur. Lorsque cela arrive, il
est possible d’observer un ralentissement apparent des productions de votre enfant : votre enfant s’adapte à
et se concentre sur son nouvel environnement, une nouvelle langue, il a besoin de temps (ceci vaut pour la
même situation, dans les étapes suivantes, du développement du langage).

5
Votre enfant utilise des mots isolés pour
communiquer. C’est une période d’explosion lexicale. Entre 18
mois et
Ensuite, il associera deux mots (juxtaposés, peut-être
2 ans
déformés), qui cette fois, sont une ébauche de phrase.
1/2
Les spécialistes appellent cela le stade « du mots-
phrase ».

- « balle ! » à Tu veux la balle ? C’est ta balle ? La balle a roulé ?


- « gade poupée » à Oui, je la regarde, elle est belle ta poupée.
- « tomber bibon »à Tu le ramasses, toi, ce biberon ; pas papa, non, non !

Ce que votre enfant comprend :


Il comprend des ordres simples, en contexte : « Tiens, ton biberon », « Prends le cube, donne-le à maman »
« Assis, mon chéri » « Nooon ! Pas la prise ! »

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Il comprend tout, mais ne dit pas de mots, ou très peu. Il déforme beaucoup les mots. Il dit surtout des
voyelles, ne possède que quelques consonnes. Les sons peuvent sembler comme « rouillés ». Il n’associe pas
les « mots ». Ou parfois, il ne semble pas comprendre un langage, même simple. C’est souvent à ce stade, que
les parents se posent des questions et il est juste de bien observer son enfant : relever les sons qu’il émet,
repérer s’ils sont associés à des objets ou non. Arrive-t-il à se faire comprendre ? Le comprenez-vous ? Y a-t-il
frustration (de part et d’autre) ? Se met-il en colère ?

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


Cette période de développement du langage est une EXPLOSION LEXICALE ! Tout sort ! Plusieurs mots
nouveaux par jour. Comme dans les exemples ci-dessus, vous complétez tout haut la conversation, à vous de
faire des hypothèses : vous proposez une suite, vous commentez et vous regardez ses réactions > vous avez
bien deviné ou bien, non, raté ! Encouragez-le à donner plus de mots, pour que vous puissiez tomber juste.
Quand il est compris, il est enchanté et fera toujours plus d’efforts pour que vous le compreniez… VITE ! J
Évitez d’utiliser, vous-même, ses mots de bébé ou ses prononciations erronées, même si vous trouvez cela
« mignon ». Parlez simple mais pas simplifié.

Dans les familles bilingues :


Le vocabulaire explose. Peut-être plus dans une langue que dans l’autre ? Une dominance se fait jour…ou pas.
Il mélange sûrement les mots des deux langues, s’il est exposé autant à l’une qu’à l’autre (Code-switching).
Vous pouvez constater que souvent, il choisit le mot le plus facile à prononcer : entre « frog » et « grenouille »,
« bye bye » ou « aurevoir », « spoon » ou « cuillère », son cœur ne balance pas ! La langue anglaise, par
exemple, plus monosyllabique peut prendre un pas d’avance… ou pas ! En général, il comprend dans les deux
langues. Dans cette situation, il est ce que les experts appellent « un bilingue simultané ».

Cette étape peut… ou non, prendre un petit peu plus de temps à venir. Il a emmagasiné « en double », cette
période d’enregistrement du vocabulaire passif (mode « réception » et non « expression ») peut prendre plus
de temps. Pour certains enfants, l’évocation peut être plus difficile (Retrieval), les mots ne leur viennent pas à
l’esprit avec autant d’aisance. C’est un cap à passer.

6
Votre enfant utilise « moi » pour parler de lui. Vers
trois ans, il fait de petites phrases de deux, trois mots Entre 2
d’un style télégraphique et les associe aux gestes. Les et 3 ans
verbes ne sont pas encore conjugués (ou pas tout le
temps). Les phrases peuvent être affirmatives,
négatives, impératives. Il discute. C’est souvent la
période où l’enfant dit beaucoup « non ».

- « NON ! Moi bain ! » à Comment ça, tu ne veux pas prendre ton bain ?
Allez hop, tu te déshabilles tout de suite, petit coquin !
- « maman, moi, bras, tigué » à tu es fatiguée, tu veux que je te porte ?
- « Taper Victor moi. Pas gentil ! Moi pleurer »à Tu as raison, ce n’est pas
gentil ça, que Victor te tape. Pourquoi il t’a tapé d’abord ? Ne pleure pas
mon chou, viens là. On va parler avec Victor, ça va aller tous les deux.

Ce que votre enfant comprend :


Il comprend des ordres simples hors contexte, c’est-à-dire, sans que « l’objet » de la conversation soit sous ses
yeux (au contraire du stade précédent). Il comprend du vocabulaire topographique (organisation spatiale) :
« Vas chercher ton pyjama sur ton lit », « mets ton assiette dans la cuisine », « Va jouer avec ta petite sœur »,
« Mets tes chaussures à côté des miennes, près de la porte. » Etc.

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Votre enfant a des difficultés pour comprendre les phrases, hors contexte. Il n’associe pas les mots, il y a peu
ou pas d’ébauche de phrase. Il a du mal à trouver le bon mot. Il n’arrive pas à exprimer ses idées. Il continue
de déformer les mots, sa prononciation n’est pas claire. Il n’est pas compris de votre entourage.

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


Vous ne corrigez pas ses erreurs « On ne dit pas [nunettes], on dit [lunettes] ! » Vous modélisez comme dans
les exemples ci-dessus, en redonnant en contexte (dans une phrase) le mot corrigé. Il est en train de se lancer
pour construire des phrases. Celles-ci sont encore agrammaticales. Donc, vous allez vous concentrer sur la
syntaxe, lui parler avec des phrases courtes et claires. Vous dites tout haut ce que vous faites, pour qu’il
entende et puisse reproduire les bonnes structures. Vous privilégiez les premières lectures, les chansons
enfantines.

Dans les familles bilingues :


Vous suivez les mêmes conseils. Vous allez peut-être entendre « Me, no ! No mange carottes ! » Selon votre
langue vous répondrez, toujours dans l’idée de faire écho avec un modèle correct : « Non ? Tu ne veux pas
manger tes carottes ? » ou « Why not ? You don’t like your carrots ? » Et vous, par contre, ne mélangez pas les
deux langues. Idéalement, vous attendez un rebond de votre enfant qui a compris, du style « Non, moi veux
pas les carottes » or « no, I no like carrots ». Erreurs, soit, mais uniformément dans une langue, avec le mot
« carottes » prononcé à la française ou à l’anglaise, selon qui a demandé ! J

7
Votre enfant s’affirme, il utilise le JE, a ses opinions. C’est
l’étape des succulents « mots d’enfants ». Il diversifie son Entre 3
et 4 ans
vocabulaire : aux noms communs (étiquettes) et aux
verbes (actions) s’ajoutent des adjectifs (description,
ressenti), des prépositions (organisation spatiale), des
pronoms personnels (les autres) … Ses phrases sont
maintenant construites (sujet-verbe-complément) et les
verbes sont conjugués, même s’il peut encore y avoir des
maladresses.

- « J’ai besoin ma poussette, je veux pas marcher !» à Tu NE veux pas


marcher ? Un petit peu quand même. Tu iras dans la poussette quand tu
auras besoin DE te reposer, uniquement. »
- « Pourquoi le chien à coté, il aboie ? »à Le chien du voisin aboie parce
qu’il entend des gens dans le couloir.
- « Maman, j’ai le cœur qui pleure ! » à Explique-moi pourquoi tu es
triste ma puce.

Ce que votre enfant comprend :


Votre enfant comprend le langage quotidien. Il commence à sortir de son cocon familial et découvre le monde,
tout le fascine. Il est intrigué par le concept de cause à effet et pose des questions sur tout. C’est le début de
la période des « pourquoi ? »

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Il a des difficultés pour comprendre les phrases hors contexte. Il continue de dire « moi » et non « je ». Il ne
construit pas de phrase sujet-verbe-complément. Ses verbes ne sont pas conjugués. Il a des difficultés à
trouver le bon mot pour exprimer ses idées, son vocabulaire ne progresse pas. Il ne peut pas encore articuler
toutes les consonnes et vous ne notez pas d’améliorations à cet égard. Il tronque les mots ou les déforme.
Il n’est pas compris de votre entourage.

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


Comme à l’étape précédente, vous modélisez une syntaxe correcte et cette fois plus complexe. Vous variez
les formes, vous parlez « comme avec un adulte » avec des concepts à sa portée. Vous lui donnez toutes les
explications qu’il demande même si ses ‘pourquoi’ peuvent être lassants ! Vous participez à ses jeux, inventez
avec lui des scénarios (personnages DuploÒ).

Dans les familles bilingues :


Vous l’avez compris, le programme est le même. Si vous êtes le représentant de la langue mineure de la
maison, vous allez passer le plus de temps possible en tête à tête avec votre enfant, car c’est dans l’échange
avec vous qu’il apprendra votre langue. La communication prime. Votre enfant est actif et non uniquement
réceptif, tout seul, devant un programme TV dans cette langue. Les applications de langage, en tout genre,
portent leurs fruits, quand vous y jouez ensemble.

8
Votre enfant allonge et complexifie ses phrases
(pronoms relatifs, coordinations, adverbes). Il précise Entre 4
son vocabulaire. Il articule tous les sons. Il construit des et 5 ans
récits (il utilise passé - présent - futur).

« Max n’a pas voulu ranger son livre. La maîtresse, elle était pas
contente. Même qu’elle s’est fâchée ! Et après elle était énervée, mais
alors énervée ! La prochaine fois, Max il devra faire attention. Moi, je
range toujours mes affaires, hein papa ? » - Pas toujours… - « Ben,
c’est toi qui les ranges alors (rires), moi je peux continuer à
jouer, puisque c’est toi qui le fais ! ».

Ce que votre enfant comprend :


Il développe son sens logique, affine ses observations. Il comprend les consignes doubles « Enlève tes
chaussures, mets-les à côté des miennes ». Il comprend les questions qui font référence à un évènement
passé : « Comment tu t’es fait mal ? ». Il comprend les questions ouvertes : « Pourquoi le garçon rit ? ».

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Il n’organise correctement, ni son langage, ni sa parole : ses phrases sont toujours mal construites, son
vocabulaire limité, sa prononciation continue d’être difficile à comprendre. Il répète les questions au lieu d’y
répondre ou bien il semble comprendre la question mais il confond : par exemple, il comprend [où ?] au lieu
de [pourquoi ?] « Pourquoi le garçon pleure ? > Le garçon est dans son lit ».

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


C’est le temps des récits. Vous lui racontez des histoires et vous l’invitez à raconter, vous l’aidez à préciser sa
pensée, ses sentiments. Jusqu’ici vous avez enrichi son stock de noms communs, de verbes, maintenant,
enrichissez les adjectifs : être content, c’est quoi ? C’est être heureux, fier, amusé, joyeux ? Etc.
Nuancez votre manière de parler de vos émotions et encouragez-le à faire de même. Décrivez les objets, les
personnes qui vous entourent. Jouez avec des formules plus complexes « un jongleur, c’est un monsieur
qui... », « Un gorille, c’est un animal que tu trouves dans...».

Dans les familles bilingues :


Vous passez de même à la vitesse supérieure et étoffez le vocabulaire des adjectifs, des expressions
idiomatiques, vous pratiquez les différences « j’ai chaud, j’ai faim… », « I am hot, I am hungry », etc.

9
Votre enfant a acquis les règles du langage. Ses
phrases sont maintenant sans erreur de grammaire Entre 5
ou de syntaxe. Il construit des récits, son discours et 6 ans
peut être plus imaginatif. Il tient des conversations
avec ses pairs et les adultes. Il parle sans déformer
les mots. Il est prêt pour apprendre à lire et à écrire.

Ce que votre enfant comprend :


Il comprend les récits et peut tirer des conclusions. Il comprend tout ce qui lui est dit. Il converse avec l’adulte
et avec ses pairs. Il fait preuve de logique.

À quoi prêter l’oreille ? Les signes d’alerte :


Il a du mal à saisir les concepts abstraits (ex : les nombres), à repérer le déroulement temporel (premier/
suivant/dernier, moments de la journée, saisons…), à s’organiser dans l’espace, son vocabulaire
topographique est pauvre. Son discours manque de cohérence, il a du mal à exprimer ses idées. Il ne produit
pas de phrases complexes : « Le garçon pleure parce qu’il s’est fait mal ». Il présente toujours des difficultés
d’articulation. Il ne s’intéresse pas à la forme sonore du langage (conscience phonologique) : il ne perçoit pas
les rimes, le nombre de syllabes dans le mot. Il a du mal à mettre en place ces « prérequis » à l’apprentissage
de la lecture et de l’écriture.

Comment stimuler l’éclosion de son langage ?


Vous privilégiez les conversations en famille. Chacun son tour, vous racontez un évènement de la journée,
une anecdote, une blague. Comme aux autres étapes, c’est vous qui modélisez : plus vous raconterez, plus
votre enfant sera encouragé à apporter sa contribution à la conversation. Donnez-lui son temps de parole.
Discutez d’activités faites ensemble, donnez votre opinion : un dessin animé vu ensemble, une sortie. Enfin,
lisez à votre enfant, souvent. Dans la lecture, il apprend des tournures syntaxiques et du vocabulaire plus
complexes, plus « littéraires ». Vous développez aussi son envie d’apprendre à lire et à écrire.

Dans les familles bilingues :


La lecture à votre enfant, dans votre langue, est un excellent moyen de développer un langage plus riche et
plus complexe dans cette langue, d’améliorer la compréhension du contenu et d’échanger sur le récit.

10
VOUS ÊTES LES PERSONNES QUI CONNAISSEZ LE MIEUX VOTRE ENFANT.
SI VOTRE INTUITION VOUS TITILLE, ÉCOUTEZ-LA !

Demandez l’avis d’un professionnel (pédiatre, orthophoniste, psychologue, etc.), quel que soit l’âge de votre
enfant. Prendre conseil, vous apportera un autre regard sur la situation dans laquelle vous vous enlisez. Au
mieux, vous serez rassurés et continuerez votre chemin, l’esprit en paix. S’il s’avérait qu’un petit souci se fasse
jour, vous aurez la satisfaction d’avoir pris les choses en mains, afin d’aider votre enfant. Parfois, une simple
guidance sera suffisante pour vous donner les outils auxquels vous n’auriez peut-être pas pensés. D’autre fois,
l’intervention ponctuelle d’un spécialiste, auprès de votre enfant, sera la bienvenue.

Ce qui vous fera réagir absolument :

VOTRE ENFANT VOUS MONTRE SON INCONFORT :


• Frustration, colère, voire agressivité du tout petit qui n’arrive pas à dire ou ne se fait pas comprendre.
(Nous agirions de même, à moindre échelle J, si on ne nous comprenait pas !)
• Manque d’appétit pour parler : inversement, l’enfant qui ne se fait pas comprendre peut aussi
abandonner, se désintéresser du langage et s’enfermer dans sa bulle (ici ce n’est pas parce qu’il est dans
sa bulle, qu’il ne parle pas, mais le contraire).
• Manque d’interaction avec les autres : il grandit, ne se fait pas bien comprendre de son entourage, on se
moque de lui, il a peut-être du mal à se faire des copains.

UN DOUTE ? DES QUESTIONS ? CONSULTEZ POUR EN AVOIR LE CŒUR NET.


QUI PEUT VOUS AIDER ?

- Votre pédiatre :
Qui voit grandir votre enfant, vous écoute et connait votre famille.

- Un ORL :
Pour parler, il faut entendre. Sans qu’il y ait perte de l’audition sévère, des otites à répétition, par exemple,
peuvent entraîner des gênes ponctuelles. Votre enfant, ne vous entendant pas bien, va parler avec des sons
ou des mots déformés. (À savoir : les otites peuvent passer inaperçues de vous et de votre médecin traitant).

- Un orthophoniste :
Spécialiste de la communication, du langage et de l’articulation, il pourra vous conseiller et vous guider.

11
- Un ophtalmologiste :
On y pense moins, mais pour parler, il faut aussi voir. Si votre enfant ne vous voit pas nettement, il rate de
précieuses informations, verbales (lecture sur les lèvres, que nous faisons tous sans nous en rendre compte) et
infra-verbales (vos mimiques, réactions, etc.).

- Un psychologue :
Les parents ne vont pas le voir avec aise. Or, un psychologue, comme tout autre praticien lors de sa
consultation, vous conseillera et vous guidera, sans porter de jugement.

Pour les familles en expatriation :

Consulter ne va pas toujours de soi. Trouver un praticien qui parle votre langue, ce n’est pas simple. Et si votre
praticien est du pays d’accueil, il risque d’avoir des références différentes qui peuvent générer votre inquiétude.

J’entends souvent, ici aux États-Unis, les parents me dire « Mon pédiatre américain me stresse… » : nous avons
d’autres habitudes et surtout des systèmes de santé différents. Votre praticien agit avec bienveillance selon les
critères qu’il connait. Votre pédiatre vous conseille « trop vite » (à votre idée) de consulter des Speech and
Language Therapists (orthophonistes) ? Aux USA, de très jeunes enfants sont pris en charge par la « Early
Intervention », les services existent et les pédiatres vous les recommandent. Tout est à mettre en perspective. J

À toutes fins utiles, j’offre 4 Séances-Rencontres gratuites de 30 minutes, chaque mois, pour aider les familles
expatriées qui auraient des questions. Ces entretiens se passent par Skype. Vous pouvez prendre rendez-vous
sur mon site.

12
Vous l’avez compris, il s’agit de vérifier que votre enfant PROGRESSE, qu’il franchit une à une les étapes de
développement du langage, même si à un rythme différent de la « norme ». Vous voulez vous assurez qu’il
ne stagne pas, ne reste pas « coincé » à l’un de ces stades, ne régresse pas. Et surtout, vous assurez qu’il
communique.

Familles en environnement bilingue :


Vous allez être particulièrement patients, mais aussi attentifs : l’apprentissage bilingue peut (ou non)
décaler les étapes. Le bilinguisme ne provoque pas de troubles du langage oral. Par contre, s’il y a une
difficulté de type « retard parole-langage, dysphasie, etc. », elle peut être plus difficile à repérer.
Pour vous simplifier la vie, voici une « checklist » à imprimer, qui vous permettra de noter ce qui est
acquis ou pas encore acquis. Et ce, sans oublier de donner sa part à l’environnement langagier de
votre enfant. Vous noterez tout ce que votre enfant a acquis jusqu’ici, cela vous permettra de voir à
quelle étape il est rendu.

Compléter cette grille en couple


est l’occasion d’échanger sur vos points de vue et vos observations.
Je vous le conseille J.

NOTE : cette grille se concentre sur l’aspect EXPRESSIF du langage. Avec les familles que j’accompagne, je complète
cette grille du volet compréhension du langage et des étapes cruciales du développemental de l’enfant. La grille
propose alors également un volet pour identifier d’éventuelles difficultés.

13
L’ENVIRONNEMENT LANGAGIER DE MON ENFANT :
Langue du parent 1 :
Langue du parent 2 :
Langue(s) parlée(s) à la table familiale :

Langue(s) parlée(s) dans la fratrie :

Langue parlée avec un tiers (nounou, etc.) :


Langue(s) parlée(s) à l’école :
Langue qui vous semble être la langue dominante de votre enfant (précisez vos observations) :

OUI NON COMPÉTENCES OBSERVATIONS COMPLÉMENTAIRES


« échantillons du langage de votre enfant »
Il babille, vocalise.

Il petit commence à pointer les objets.

Il utilise un babillage de plus en plus


diversifié qui ressemble à des mots.

Ses intonations expriment questions,


exclamations.
Il dit « papa, maman ».

Il utilise des gestes symboliques, il fait


« comme si ».
Il dit ses premiers mots. Il utilise des
mots isolés pour communiquer.

Un mot générique représente plusieurs


référents.
Période « d’explosion lexicale ».

Stade « des mots-phrase » : il associera


deux mots, (juxtaposés, peut-être
déformés) qui ébauchent la phrase.

Il utilise « moi », pour parler de lui.

Il fait de petites phrases de deux, trois


mots. Style télégraphique. Il les associe
aux gestes. Les verbes ne sont pas
encore conjugués (ou pas tout le
temps).
Ó2015CatrAÔï La reproduction de cette page est autorisée.
14
Ses phrases peuvent être affirmatives,
négatives, impératives.
Il discute.

Période où il dit beaucoup « non ».

Il utiliser le [JE].

Il a ses opinions.

Vous relevez des « mots d’enfants ».

Il diversifie son vocabulaire : aux noms


communs et aux verbes s’ajoutent des
adjectifs, des prépositions, des pronoms
personnels.

Ses phrases sont construites (sujet-


verbe-complément). Les verbes sont
conjugués. Il peut encore y avoir des
maladresses.

Il allonge et complexifie ses phrases


(pronoms relatifs, coordinations,
adverbes).
Son vocabulaire se précise et s’enrichit.

Il articule tous les sons.

Il parle sans déformer les mots.

Il a acquis les règles du langage.


Ses phrases sont sans erreur de
grammaire ou de syntaxe.

Il construit des récits, son discours


devient plus imaginatif.
Il tient des conversations avec ses pairs
et les adultes.

Il est prêt pour apprendre à lire et à


écrire.

Ó2015CatrAÔï La reproduction de cette page est autorisée.

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Votre enfant va, quelques jours ou à plein temps, dans un jardin d’enfants ou
en classe de maternelle. Les enseignants peuvent avoir un regard différent du
vôtre sur le langage et les compétences de communication de votre enfant. Il
est intéressant de comparer vos notes et d’avoir une image la plus globale
possible de votre enfant. Comment communique-t-il en dehors de la maison ?
Éventuellement, si votre enfant passe beaucoup de temps avec une nounou de
langue française, vous pouvez aussi lui soumettre ce questionnaire.

Votre intention : « Nous aimerions votre avis sur la manière dont notre enfant
s’exprime, cela nous aiderait beaucoup d’avoir votre opinion à ce sujet ».
Voici le questionnaire que je vous ai préparé, vous pouvez le photocopier tel
qu’il est *:

* Ce document se concentre sur l’aspect langagier et la communication. Lorsque


qu’une famille me consulte, je complète le questionnaire aux enseignants, avec des
domaines tels que : motricité, organisation spatio-temporelle, graphisme, repères
scolaires et familiaux, etc.

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NOM DE L’ENSEIGNANT qui remplit ce questionnaire :
PRÉNOM, NOM DE L’ENFANT :
ÂGE (et date de naissance) :
CLASSE :
Quelle est, d’après vous, sa langue dominante :
Pourquoi ?

OUI NON DOMAINES OBSERVATIONS


COMPLÉMENTAIRES
1. LANGAGE ORAL :
Comprend bien ce qu'on lui dit.

S'exprime facilement.

Vocabulaire de son âge en français.


Si NON, expliquez.

Possède une bonne syntaxe en français.


Si NON :
q Utilise [Je] ?
q Est au stade du mot-phrase ?
q Conjugue les verbes ?
q Style télégraphique ?

On le comprend bien, il est intelligible.

Possède une bonne articulation de tous les sons.


Si NON :
Pouvez-vous dire lesquels sont mal prononcés :
[CH-J] [S-Z] [T-K] [C-G] [R] [L] autres ?

Prononce bien les mots.


Si NON :
q Omet la fin des mots.
q Omet le début des mots.
q Déforme les mots.
Parle tout bas.

Parle très fort.

Mélange deux langues ou plus. Lesquelles ?

Exprime clairement ses idées pour sa tranche


d’âge.
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OUI NON DOMAINES OBSERVATIONS
COMPLÉMENTAIRES
2. COMPORTEMENT :
Participe beaucoup, a toujours quelque chose à
dire ou à partager.
Enfant réservé ou timide.
Communique verbalement avec ses pairs.
Si NON :
q Il n’arrive pas à formuler ce qu’il veut
leur dire.
q Les autres enfants ne le comprennent
pas.
q Il s’exprime par gestes et se fait
comprendre.
q Il est frustré et peut par conséquent se
montrer agressif avec les autres.
q Il est frustré et, au contraire, se replie sur
lui-même et reste dans sa bulle.

Communique verbalement avec les enseignants.


Si NON :
Expliquez comment il vous demande ce dont il a
besoin, partage son travail, exprime ses
émotions.

Il a confiance en lui.

Il se fatigue vite.

Il montre de l’intérêt pour les activités de la


classe.
3. REPÈRES :
Connait son prénom.
Connait son nom de famille.
Connait le nom de ses enseignants.
Connait le nom de ses frères et sœurs.
Sait où se situe sa classe.

DATE :
FAIT À :

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Il est certain que ce n’est pas le bilinguisme qui provoque des pathologies du langage oral !

Ceci étant posé, comme je l’ai mentionné précédemment, s’il y a une pathologie du langage oral, elle sera peut-
être moins évidente à repérer quand l’enfant est plongé dans un environnement bilingue, en raison des
décalages auxquels on s’attend. Le langage, et le bilinguisme a fortiori, se développent à des rythmes différents
pour chacun, même au sein d’une même fratrie. Je le répète : le développement du langage en milieu bilingue,
est à analyser au cas par cas.

Si difficultés dans l’apprentissage du langage il y a, vous remarquerez qu’elles apparaissent, en général,


dans les deux (ou trois) langues que votre enfant apprend simultanément.

QUE METTRE EN PLACE POUR QUE


LE BILINGUISME
S’INSTALLE HARMONIEUSEMENT ?

• Être conscient qu’une langue forte DOIT émerger, que ce soit celle que vous désiriez ou non.
Et ça, j’insiste !
• Être un maximum flexible. Certes, la théorie dit : « un parent, une langue » (OPOL : One Person, One
Language) ou « un lieu, une langue », mais avant tout, nous communiquons avec nos enfants. Si, au
moment de partir à l’école, c’est plus efficace de parler anglais à son enfant pour qu’il réagisse vite,
be it ! Si vous lui parlez dans votre langue mineure et qu’il vous répond dans sa langue dominante, n’allez
pas à chaque fois, vous prendre la tête. Dites-vous que la langue mineure est emmagasinée et
s’exprimera en temps voulu.
• Vivre les deux langues avec fluidité, sans comparaison, sans jugement. Il n’y a pas une langue meilleure
que l’autre. Celle de papa versus celle de maman. Si un parent dénigre la langue de l’autre, même
inconsciemment, il y a toutes les chances que l’enfant n’apprendra pas cette langue-là aussi bien. Idem,
avec la langue de la maison versus la langue du pays ou de l’école.
• Expliquer à votre enfant pourquoi il apprend deux langues. C’est un point crucial et très souvent oublié.
Pourquoi dois-tu apprendre en anglais ou en espagnol à l’école ? Pourquoi est-ce que nous te
demandons de parler français ? Etc. Vous expliquerez votre situation de famille, vos déménagements
éventuels, où les frères et sœurs sont nés. Et lui, votre enfant, quelle langue aime-t-il ? Laquelle veut-il
utiliser, parler ?
• Valoriser les efforts de votre enfant et applaudir à ses progrès. C’est grâce à vous, mais aussi à cause
de vous, qu’il est bilingue J. Alors, aidez-le, encouragez-le, appréciez ses efforts.

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Tout d’abord, je vous propose de consulter mon blog (cliquer sur ce lien pour en savoir plus), où vous
trouverez de nombreux articles que j’ai rédigés sur des thématiques qui vous tiendront à cœur.

ENSUITE, SI VOUS DÉSIREZ ALLER PLUS LOIN :

TRANSMETTRE LA LANGUE FRANÇAISE,


STIMULER L’ÉCLOSION DU LANGAGE
DE VOTRE JEUNE ENFANT.

Vous avez lu les conseils de ce guide et d’autres


sources, afin de transmettre la langue française à
votre petit. Mais, c’est plus vite dit, que fait ! Surtout
quand vous êtes le seul parent qui la parle. Vous vous
sentez un peu perdu et aimeriez qu’on vous prenne
la main. Je vous propose : un accompagnement
personnalisé, sympathique et à l'écoute, qui vous
permettra, en toute conscience, d'enrichir le langage
en développement de votre enfant.
Vous n'avez plus à passer 36 heures, sur le Net ou dans la littérature, à la recherche d'informations et
d'activités pratiques. J'ai réuni pour vous mes outils d'orthophoniste et d'enseignante de français-langue-
étrangère. Le tri est fait, vous n'avez plus qu'à suivre mon fil conducteur.
Données pratiques :
Un accompagnement pour les parents. Accès à un portail membres, outils clefs en main.
6 entretiens individuels avec moi pour que je vous guide auprès de VOTRE enfant.
2 inscriptions par an (printemps-automne), 10 familles maximum - 6 mois d’accompagnement.
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BILANS ET SUIVIS EN ORTHOPHONIE


Vous êtes vigilants aux étapes de développement du langage
de votre enfant. Votre intuition vous dit qu’il y a peut-être un
souci et vous voudriez en avoir le cœur net.
Je vous propose de vous inscrire à une Séance Rencontre,
gratuite. Je vous invite à consulter les différents
accompagnements que je propose aux familles autour des
difficultés éventuelles de leur enfant. Les séances
d’orthophonie avec les enfants se déroulent à New York en
présentiel ou par Skype pour le reste du monde J.

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