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Une (très) modeste introduction au

Grec ancien

Vincent Rohart
Table des matières
1 L’alphabet grec 4
1.1 Présentation de l’alphabet grec . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 La prononciation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Utilisation en Sciences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Transcriptions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Quelques racines grecques 8


2.1 Un peu d’étymologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Noms composés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

3 Accentuation et ponctuation 10
3.1 La ponctuation grecque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.2 Les accents en grec ancien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.3 Les esprits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

4 Quelques savants grecs 12

5 Les mots grecs en Médecine 13


5.1 Le corps humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
5.2 Les maladies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
5.3 Les remèdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

6 Les dieux grecs 19


6.1 Les dieux archaïques. Οἱ ἀρχέγονοι θέοι . . . . . . . . . . . . . 19
6.2 Les Titans. Οἱ Τιτᾶνες . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
6.3 Les Olympiens. Οἱ ᾿Ολύμπιοι . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

7 Quelques légendes 22
7.1 Les douze Travaux d’Hercule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
7.2 Le monde d’Hadès, les enfers grecs . . . . . . . . . . . . . . . 25

8 Les nombres en grec 29

9 Un peu de grammaire grecque 30


9.1 Les trois genres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
9.2 Les trois nombres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
9.3 Les cinq cas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
9.4 Quelques déclinaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

2
10 Les verbes en grec 32
10.1 Modes, voix, temps et aspects . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
10.2 Conjugaison de λύω à l’indicatif (imperfectif) présent . . . . . 33
10.3 Les verbes contractes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
10.4 Les verbes avoir et être . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
10.5 Les verbes en -μι . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

11 Bibliographie 36

3
1 L’alphabet grec
1.1 Présentation de l’alphabet grec
Il y a 24 lettres grecques (τά ἐλληνικά γράμματα). Parmi elles on trouve :
– 7 voyelles : α,ε,η,ι,ο,υ,ω
– 17 consonnes dont trois doubles : ζ,ξ,ψ et trois aspirées θ,φ,χ.

Majuscule Minuscule Nom Son


Α α alpha a
Β β bêta b
Γ γ gamma g
Δ δ delta d
Ε ε epsilon è bref
Ζ ζ zêta dz
Η η êta é long
Θ θ thêta th
Ι ι iota i
Κ κ kappa k
Λ λ lambda l
Μ μ mu m
Ν ν nu n
Ξ ξ ksi ks
Ο ο omicron o bref
Π π pi p
Ρ ρ rho r
Σ σ(ς) sigma s
Τ τ tau t
Υ υ upsilon u
Φ φ phi f
Χ χ khi ch/kh
Ψ ψ psi ps
Ω ω ômega o long

La lettre σ s’écrit ς en fin de mot uniquement. De plus les Français, et


uniquement eux, ont pour habitude de noter différemment la lettre β quand
elle n’est pas initiale : nous n’utiliserons pas cette franchouillardise.

4
1.2 La prononciation
La prononciation proposée est dite erasmienne, établi par Erasme à la
Renaissance. Elle ne peut être qu’approximative : il semblerait par exemple
que φ se prononçait plutôt comme un p aspiré (comme en Anglais quand on
dit «a pen» en insistant lourdement sur le p).

Il n’y a pas de nasale : -ον se prononce «-one», comme en Anglais. De


même pour -αν qui se prononce «-ane» et -εν qui se prononce «-ène».

Les diphtongues telles que -αυ ou -ευ peuvent se prononcer «-o», «-eu»
ou bien «-ao», «-éu». En revanche -ου se prononce «-ou». Les diphtongues
-αι, -ει et -οι se prononcent «-aille», «-eille» et «-oille».

Il existe quelques bizarreries : la lettre γ (qui habituellement se prononce


toujours g comme dans gare) se prononce comme un n quand elle est suivie
d’un γ, d’un κ ou d’un χ.

Activité 1. Apprendre (par cœur) l’alphabet grec, en essayant de le réciter


le plus vite possible ! (on pourra se chronométrer).

Activité 2. Lire les mots suivants :

ΑΘΗΝΑ · Φιλοσοφος · ΣΩΚΡΑΤΗΣ · Βασιλευς · ΕΛΛΑΣ · ΟΙΔΙΠΟΥΣ ·


αγγελος · Σφιγξ

Deviner le sens de ces mots.

5
1.3 Utilisation en Sciences
Tout scientifique se doit de connaître l’alphabet grec, il est très utilisé.

Lettre Utilité possible en (liste non exhaustive) :


Mathématiques Physique-Chimie

Αα angle, réel angle, radiation α


Ββ Fonction B d’Euler radiation β + /β −
Γγ Fct° Γ, const. d’Euler γ ≈ 1.577 radiation γ
Δδ Discriminant, symb. de Kronecker Accroissement, dirac
Εε Réel proche de 0 permittivité du vide
Ζζ Fct° de Riemann, racines nième de 1
Ηη Nombre proche de 0, ordonnée
Θθ angle température
Ιι
Κκ
Λλ scalaire longueur d’onde
Μμ Moyenne, réel micro-, perméabilité du vide
Νν Fréquence (en Hz)
Ξξ abscisse Avancement de réaction
Οο
Ππ Produit, π ≈ 3.14
Ρρ Rayon en coordonnées polaires masse volumique
Σς Somme, écart-type
Ττ taux d’accroissement const. de temps
Υυ Fonction Υ de Heaviside
Φφ Fonction. Nombre d’or, fonction
Χχ Fonction caractéristique
Ψψ angle Fonction d’onde
Ωω Univers (probabilité) Ohm, pulsation

Activité 3. A votre avis, pourquoi certaines lettres grecques ne sont pas (ou
peu) utilisées en Sciences ?

6
1.4 Transcriptions usuelles
Bien sûr un α deviendra un a, mais certaines lettres sont pièges !

– Les lettres c et «qu» se transcrivent par un κ,


– La lettre h ne se transcrit pas, mais ch s’écrit χ et th s’écrit θ,
– La lettre j se transcrit par un ι,
– La lettre v se transcrit par un β,
– Les lettres u et w se transcrivent par un ου,
– La lettre y se transcrit par un υ.

Terminaisons usuelles des noms propres :


1. En grec, un nom propre masculin se termine en général par un ς, ou
un ν.
2. En grec, un nom propre féminin se termine en général par un α, un η
ou plus rarement par ω.

Activité 4. Ecrire votre prénom en grec, dans la mesure du possible et en


se servant des règles usuelles ci-dessus.

7
2 Quelques racines grecques
2.1 Un peu d’étymologie
Activité 1. Voici quelques mots en grec ancien qui ont donné des racines
utilisées en français (notamment). Vous devez compléter le tableau :

Mot en grec qui se prononce qui signifie a donné en français :


ἵππος

ποταμός

δέρμα

χρόνος

βίος

θεός

ὑπέρ

ὑπό

γυνή

ψυχή

ἴσος

γωνία

θάνατος

ῥίς / ῥινός

κίνησις

ἄνθρωπος

8
2.2 Noms composés
Activité 2. Associer à chaque mot de la colonne 1, un ou plusieurs mots de
la colonne 2 afin de former un mot existant en français (on pourra s’aider du
dictionnaire).

colonne 1 colonne 2
περί λόγος
ὑπό σκέλος
εὖ θερμός
ἴσος μέτρον
ἀράχνη κεφαλή
ὕδωρ θεός
μῦθος φόβος
γῆ φίλος
πολύς θάνατος
ἀγορά γένος
μόνος χρῶμα
Mots formés :

− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −
− −

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3 Accentuation et ponctuation
3.1 La ponctuation grecque
A l’origine les Grecs écrivaient tout en majuscule et sans accent. C’est
bien plus tard que ce sont apparues les minuscules, et les savants du Moyen-
Âge ont accentué les textes en grec.

Théoriquement les accents change la hauteur du ton, autrement dit on


doit lire la syllabe accentuée de façon plus aigu (une quinte au dessus semble-
t-il). Mais dans les études scolaires, nous nous dispenserons de cet exercice
musical.

Il existe des règles bien compliquées qui gèrent l’accentuation grecque,


pourtant on est loin d’être certain que les Grecs de l’Antiquité les prati-
quaient. Dans cette (très) modeste introduction elles n’ont bien sûr par leur
place. Toutefois nous accentuerons toujours les mots en grec.

3.2 Les accents en grec ancien


On dispose de trois types d’accents :
– L’accent aigu : comme dans μόνος.
– L’accent circonflexe : comme dans χρῶμα.
– L’accent grave : comme dans Πλάτων καὶ Σωκράτης.

L’accent aigu est très fréquent. Quasiment chaque mot en comporte un.
Il ne peut remonter plus de trois syllabes en arrière : ainsi peut-il être sur la
dernière syllabe, la pénultième ou bien l’antépénultième.

Notons que certaines voyelles sont longues, comme le η ou le ω, et comptent


pour deux syllabes.

L’accent circonflexe ne peut être porté que sur une voyelle longue. Ainsi
ne le trouvera-t-on que sur la dernière syllabe ou sur la pénultième.

L’accent grave et beaucoup plus rare et ne peut se trouver qu’en dernière


syllabe, et jamais sur un mot isolé. Certains mots (nous ne rentrerons pas
dans les détails) peuvent changer leur accent aigu en accent grave dans cer-
tains contextes, mais c’est assez rare.

Activité 1. A votre avis, Σώκρατης est-il correctement accentué ? pourquoi ?

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3.3 Les esprits
Activité 2. En s’aidant de la liste de mots grecs de la section 2, répondre
aux questions suivantes :
1. Que peut-on observer comme petits signes sur la première lettre des
mots commençant par une voyelle ?
2. En observant les mots qu’ils ont donné en français, essayer de com-
prendre le rôle de ces petits signes, qu’on appelle des esprits.
3. Trouver, dans le tableau de l’activité un mot qui possède un esprit sur
sa première lettre mais qui ne commence pas par une voyelle.
4. Donner des mots en français provenant de : ῥόδον et de ῥέιν/ῥέω.
5. Trouver un mot (utilisé en musique) qui provient du grec, qui commence
par un r et qui pourtant ne possède pas de h.
6. Une règle en grec dit que tous les mots qui commencent par un υ pos-
sède un esprit rude ῾. Donner des mots français, provenant du grec, et
qui commencent par hy-.

Il existe d’autres signes diacritiques qui ne sont pas des accents, qui ont
disparu en grec moderne, pourtant bien pratiques, bien plus que les accents :
les esprits. On en distingue deux :

– L’esprit doux : comme dans ἀγορά (la place publique) qui a donné
agora-.
– L’esprit rude : comme dans ἵππος (le cheval) qui a donné hippo-.

Les esprits ne sont présents que sur la première lettre d’un mot commen-
çant par une voyelle : l’esprit rude donne un h en français alors que l’esprit
doux ne donne rien. Quelques règles simples gèrent les esprits :

1. Si un mot commence par une diphtongue (deux voyelles), l’esprit se


porte sur la deuxième voyelle : par exemple οὐρανός (ciel).
2. Un mot commençant par un υ portera toujours un esprit rude : par
exemple ὕδωρ (eau).
3. Un mot commençant par un ρ portera exceptionnellement un esprit
rude : c’est la seule consonne à posséder cette propriété. C’est pour
cela que tous les mots grecs commençant par un r s’écrivent rh (sauf
pour rythme). Par exemple : ῥέιν (couler) qui a donné le fleuve Rhin
(Rhein en allemand).

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4 Quelques savants grecs
Voici quelques noms de savants (mathématiciens ou philosophes) grecs
rangés par ordre alphabétique.
1. Lire ces noms propres à voix haute.
2. Ecrire leur nom en français, dans le tableau ci-dessous.
3. Grâce à une recherche au CDI ou sur Internet, exprimer rapidement ce
qu’ils ont fait d’important.

Nom en grec Nom en français Ce qu’il a fait d’important


᾿Αριστοτέλης

᾿Αρχιμήδης

Δημόκριτος

Διόκλης

᾿Ερατοσθηένης

Εὐκλείδης

Θαλής

῾Ιππάσος

Παρμενίδης

Πλάτων

Πυθαγόρας

Σωκράτης

῾Υπατία

Ζήνων

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5 Les mots grecs en Médecine
Le dieu grec de la Médecine est ᾿Ασκλεπιός
(.................................) : en latin son nom
a donné Esculape. Il est un fils du dieu
᾿Απόλλων (.....................) qui est le dieu des
Arts et aussi des maladies contagieuses.

Le dieu des dieux, Ζεύς (...............) le frou-


droie car ce dieu de la Médecine aurait
découvert le secret de la vie et de la mort : il
aurait réussi à ressusciter les morts !

Néanmoins, Ζεύς conscient du bien qu’a ap-


porté ᾿Ασκλεπιός aux hommes, le place dans
le ciel et il occupe maintenant la constellation
du Serpentaire.

Le symbole d’᾿Ασκλεπιός est un bâton sur


lequel s’enroule un serpent : aujourd’hui
symbole de la Médecine.
Nous allons rencontrer des mots grecs servant en Médecine. Il faut les
lire, et trouver des mots français utilisés en Médecine qui proviennent de
cette racine grecque et essayer de trouver leur sens en français (un dessin
pourra vous aider).

Certains mots se présenteront sous la forme d’un doublon comme par


exemple τὸ ἧπαρ/ἥπατος. Le premier mot est le nom étudié quand il est au
cas sujet. Mais la racine grecque est en fait issue du nom au cas complément
du nom. Quand les deux formes sont trop différentes on les a indiquées toutes
les deux. Nous reviendrons plus tard sur ce problème de déclinaison des noms
suivant la fonction grammaticale qu’ils occupent.

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5.1 Le corps humain

ὁ ὀφταλμός (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ἡ καρδία (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ἡ χείρ (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

τὸ ἧπαρ/ἥπατος (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

14
τὸ στῆεθος (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ὁ νεφρός (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ἡ γαστήρ/γαστρός (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

τὸ οὖς/ὠτός (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

15
ὁ πούς/ποδός (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ἡ γλῶττα (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ὁ πλεύμων (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

τὸ αἷμα/αἷματος (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

τὸ ἔντερον (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

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5.2 Les maladies
Maladie se dit νόσος. Ce mot a donné l’adjectif nosocomial, qui signifie
«en rapport avec les hôpitaux». On l’emploie surtout pour parler des mala-
dies nosocomiales, celles qu’on attrape dans un hôpital.

ἡ βακτηρία (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ἡ σταφυλή (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

ὁ στρεπτός (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

τὸ ἄλγος (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

17
ὁ φόβος (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

5.3 Les remèdes


τὸ φάρμακον (........................)

signifie : ............................ et aussi (à l’in-


verse) ..............................

A donné en français : ............................

τὸ πῦρ (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

τὸ φυτόν (........................)

signifie : ............................

A donné en français : .....................

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6 Les dieux grecs
6.1 Les dieux archaïques. Οἱ ἀρχέγονοι θέοι
Au commencement était Chaos, le gouffre sans fin (χαίνω : être grand
ouvert).

De Chaos naquit Gaïa au vaste sein, la Terre, offrant une assise stable,
s’opposant donc radicalement à Chaos. Puis Eros (l’Amour), Érèbe et Nyx
(les Ténébres et la Nuit). Avec l’aide d’Éros, Gaïa donna naissance à Ouranos
(le Ciel).

6.2 Les Titans. Οἱ Τιτᾶνες

Gaïa et Ouranos eurent des enfants. Tout d’abord les trois


Hécatonchires (ayant cents mains) et les trois Cyclopes
(n’ayant qu’un seul œil). Trouvant ces descendants mons-
trueux, et surtout craignant d’être renversé, le Ciel expé-
dia ses enfants dans le Tartare (cf. la section sur les enfers
grecs).

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Mais Ouranos engendra encore douze enfants : six Titans et six Titanides :
– Coéos ; Crios ; Cronos ; Hypérion ; Japet ; Océan.
– Mnémosyne ; Phébé ; Rhéa ; Théia ; Thémis ; Téthys.
Gaïa incita ses enfants à se révolter contre leur père : seul Cronos osa le faire
et sectionna le sexe de son père.

Cronos prit Rhéa pour épouse, et donna naissance à Hadès, Poseïdon,


Hestia, Héra. Mais Cronos craignait comme son père d’être renversé, et avala
ses enfants dès leur naissance. Rhéa cacha alors le petit dernier, Zeus, dans
un endroit sûr, et fit avaler une pierre à son époux pour le duper.

6.3 Les Olympiens. Οἱ ᾿Ολύμπιοι


Une fois adulte, Zeus combattit son géniteur, dans une grande guerre
célèbre, opposant les nouveaux dieux et les Titans. Zeus gagna et à son tour,
émascula son père. Zeus libéra ses frères et sœurs, prit Héra comme épouse
et s’installèrent sur le mont Olympe.

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Activité 1. Compléter le tableau :

Dieu grec Transcription Equivalent romain Fonction / attributs


Χάος
Γαῖα
῎Ερως
῎Ερεβος
Νύξ
Οὐρανός
῾Ρέα
Κρόνος
῞Αδης
Ποσειδων
῾Εστία
῞Ηρα
Ζεύς
᾿Αθηνᾶ
᾿Αφροδίτη
῎Αρης
῾Ερμης
῎Αρτεμις
᾿Απόλλων
῞Ηφαιστος
Διώνυσος
Δημήτηρ
῞Ηλιος

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7 Quelques légendes
7.1 Les douze Travaux d’Hercule
Zeus s’éprit d’une très jolie femme d’Argolide : Alcmène, petite fille de
Persée. Elle donna naissance au petit Alcide (en grec ᾿Αλκειδης).

L’épouse de Zeus, Héra, très jalouse, envoya deux serpents venimeux pour
tuer le nourrisson. Alcide les attrapa au berceau et les étrangla pour enfin
jouer avec comme avec des hochets. Alcide se prénomma alors dorénavant
Héraclès (en grec ῾Ηρακλῆς = la gloire d’Héra). Les romains l’appelleront
plutôt Hercule.

Bien plus tard, la très rancunière Héra renda momentanément fou Héraclès
qui tua alors sa femme et ses enfants. Pour punir son crime, son cousin et
ennemi Eurysthée (Εὐρυσθεύς), roi d’Argolide, le condamne a effectué douze
travaux, réputés infaisables.

Οἱ τοῦ ᾿Ηρακλέους Δωδέκαθλοι

travail n°1 : travail n°2 :

En grec : En grec :

22
travail n°3 :
travail n°4 :
En grec :
En grec :

travail n°6 :
travail n°5 :
En grec :
En grec :

travail n°7 : travail n°8 :

En grec : En grec :

23
travail n°9 : travail n°10 :

En grec : En grec :

travail n°11 : travail n°12 :

En grec : En grec :

Activité. Relier chaque travail grec à son travail français correspondant.

Οἱ Στυμφαλου ῎Ορνιθες Les juments de Diomède


῾Η Λέρνης ῞Υδρα Les oiseaux du lac Stymphale
Γερυών Les Ecuries d’Augias
῾Ο Νεμεάς Λέων Les pommes d’or du jardin des Hespérides
῾Ο Κερυνῖτις ῎Ελαφος La biche aux pieds d’airain de Cérynie
῾Η ῾Ιππολυτης ζώνη Le Taureau de Crète
῾Ο Κρήτησης Ταῦρος Le Sanglier d’Erymanthe
Αἱ Διομήδου ἵπποι La ceinture d’Hippolyte
Κέρβερος L’Hydre de Lerne
Τα ῾Εσπερίδων χρυσῇ μῆλα Le chien Cerbère.
Αἱ Αὐγέου βουστασίαι Le Lion de Némée
῾Ο ᾿Ερυμάνθου Κάρπος Le géant Géryon

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7.2 Le monde d’Hadès, les enfers grecs
Après la guerre contre les Titans, les trois frères Ζεύς, Ποσειδῶν et Αἵδης
se partagèrent le monde. Les cieux revint à Zeus, puisque c’est lui qui dirigea
et gagna la guerre. Le royaume des cieux fut pris par Poseidon. Hadès, quant
à lui, reçut le sombre monde souterrain.

Ce monde fut dès lors appelé par le nom de son maître : l’Hadès dési-
gnera le monde des morts. Puisque c’est dans les profondeurs de la terre que
se cachent tous les métaux précieux, et aussi parce que ce royaume est le
seul à voir son nombre de sujets augmenter avec le temps, Hadès est aussi
souvent appelé le riche : Πλούτων, nom que les romains reprendront.

Hadès prit pour épouse la fille de Déméter : Περσεφόνη. La légende ra-


conte que Hadès enleva Perséphone à sa mère. Furieuse, la déesse des moissons
refusa de faire germer les semences. Zeus trouva un compromis en demandant
à Hadès de rendre Perséphone à sa mère la moitié de l’année. L’autre moitié
Perséphone retrouvera son sombre époux, et ce sera l’hiver sur terre.

Contrairement aux enfers de la religion chrétienne, les enfers grecs n’est


pas un lieu de punition. Pas uniquement. Ce lieu se compose de nombreuses
régions, dont :

Les Champs-Elysées, endroit merveilleux, où il fait toujours beau, où l’on


festoie, chante, et est heureux. C’est le lieux où vont les héros. Certains atten-
dront une réincarnation. A noter qu’Achille ne fit pas jugé bon d’y séjourner.

Le Pré des Asphodèles, plaine lugubre et brumeuse, où rien ne se passe


et où séjournent les âmes n’ayant commis ni crime, ni actions héroïques. Les

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asphodèles (ἀσφόδελος) sont des fleurs de la famille des liliacées (à laquelle
appartient le lys et le muguet par exemple) qui étaient utilisées pour fleurir
les sépultures.

Le Tartare, prison de feu et de tourments, où Zeus jeta les Titans vaincus,


dont le terrible Typhon. C’est l’endroit le plus profond de l’Hadès. Y sont
enfermés pour crimes odieux :
– Τάνταλος, qui servit aux dieux un ragout de son propre fils. Son supplice
sera de mourir de faim à proximité d’un arbre fruitier et d’un ruisseau
d’eau fraîche.
– Σισυφος fut condamné à pousser éternellement un rocher jusqu’en haut
d’une colline qui redescendait à peine arrivé au sommet. Ce châtiment
pour avoir tromper Θάνατος et dénoncé Zeus.
– Les Δαναίδες, les cinquantes filles du roi Δανός, qui durent remplir un
tonneau sans fond, pour avoir assassiné leur époux forcés (et cousins).
Seule Hypermnestre échappa à ce tourment : elle ne put se résoudre à
tuer son mari Lyncée.
– ἰξίων qui séduit Héra, fut projeté dans le Tartare enchaîné à une roue
enflammée qui tourne sans fin.

L’Hadès comporte aussi des fleuves. Ceux-ci sont célèbres.

L’Achéron, le fleuve de la souffrance.

Le Styx, le fleuve des serments inviolables qui entoure l’Hadès et que l’on
ne peut traverser sans l’aide de Charon.

Le Phlégéton, le fleuve de feu.

Le Cocyte, le fleuve des gémissements, alimenté par les larmes de ceux qui
se sont mal conduit.

Le Cocyte, le fleuve de l’oubli, que les âmes méritantes doivent boire avant
de recommencer une nouvelle vie sur Terre.

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Les personnages importants des enfers grecs sont certainement :

Eaque, Minos, Rhadamante sont les trois juges des morts. Minos contrôle
la région des inoncents, accusés tort. Rhadamante gouverne le Tartare (ou
les Champs Elysées). Quant à Eaque il possèderait les clefs de l’Hades.

Charon est un vieil homme, fils de la Nuit et des Ténèbres, qui faisait tra-
verser le Styx aux âmes fraîchement arrivées en Enfer. Pour cela il était
indispensable d’avoir reçu une sépulture et de payer sa course de la plus mo-
deste des sommes : c’est pour cela que les Grecs plaçaient une obole sous la
langue de leurs défunts. Sans quoi, ces âmes devaient errer 100 années le long
du Styx sans trouver repos.

Cerbère, le célèbre chien à trois têtes et à queue de dragon, qui laisse rentrer
les âmes, mais les empêche de sortir. Il était aussi féroce contre les vivants
qui essayaient de rentrer en Hadès : on note toutefois que Psychée et Enée
réussirent à l’amadouer en lui donnant des gâteaux de miel. Cerbère fit une
rare excursion forcée dans le monde des vivants : pour son douzième et ultime
travail Hercule dû le transporter jusqu’à Eurysthée qui mourut de peur ce

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qui mit fin à la liste des épreuves d’Hercule.

Hypnos et Thanatos, le Sommeil et la Mort, les deux frères des enfers.


Hypnos doit gérer les deux portes des rêves, l’une de corne pour les rêves qui
se produiront, l’autre d’ivoire pour les songes qui resteront fantasmes.

Activité. Retrouver, parmi les mots grecs suivants, leur rôle dans l’Hades.
– Φλεγέτων
– Τὸ ᾿Ηλύσιον Πεδίον
– ῾Ραδαμάντυς
– Χάρων
– Κέρβερος
– Αχέρων
– Μίνως
– Στύξ
– Αἵδης
– Αἰάκος
– Περσεφόνη
– Κωκυτός
– Τάρταρος

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8 Les nombres en grec
En grec, nombre (sous-entendu entier positif ) se dit ἀριθμός, ce qui a
donné la branche mathématique appelée Arithmétique. Il est à noter que les
Grecs de l’Antiquité ne considéraient comme nombres que les entiers positifs
et leurs rapports, aujourd’hui appelés fraction ou mieux : nombres rationnels.
Les nombres en grec servent dans beaucoup de mots français et scientifiques.

Nom en grec Nombre a donné en français


εἶς

δύο

τρεῖς

τέτταρες

πέντε

ἕξ

ἑπτά

ὀκτώ

ἐννέα

δέκα

δώδεκα 12

εἴκοσι 20

ἑκατον

χίλιοι

μύριοι 10 000

29
9 Un peu de grammaire grecque
9.1 Les trois genres
Le grec ancien dispose, en plus du masculin et du féminin, d’un troisième
genre : le neutre. Tout comme l’allemand par exemple. En général le neutre
s’applique aux choses inanimé, mais les exceptions sont nombreuses.

Les articles le, la et l’article du neutre (le das allemand) sont, au cas
sujet :
Masculin Féminin Neutre
Article ὁ ἡ τό

Il n’y a pas de règle générale concernant la terminaison des noms selon


leur genre. Toutefois, une majorité de :
– noms communs masculins se terminent en -ος,
– noms communs féminins se terminent en -α ou -η,
– noms communs neutres se terminent en -ον ou -α.

Il y a deux nombreuses exceptions :


– ὁ νεανίας (le jeune homme), ὁ πολίτης (le citoyen), ὁ κόραξ (le corbeau).
– ἡ πόλις (la ville), ἡ ψάμμος (le sable), ἡ πίξ (la miette).
– τὸ γένος (l’origine).

9.2 Les trois nombres


Comme dans de nombreuses langues orientales (l’arabe, l’hébreu par exemple),
le grec ancien dispose, en plus du singulier et du pluriel, d’un troisième
nombre : le duel, qui ne s’emploie que pour les objets allant par paire :
les (deux) mains, les (deux) yeux, les (deux) amants d’un couple, etc.

Le grec note donc la différence entre les mains (sous-entendu, les deux
mains d’une même personne) et les mains comme dans les mains se sont
levées pour voter. En anglais, il existe encore une trace de ce duel : both.

Au cas sujet, les articles correspondants à les sont :


Masculin Féminin Neutre
singulier ὁ ἡ τό
pluriel οἱ αἱ τά
duel τώ τώ τώ

30
Par exemple au cas sujet, si ὁ λόγος signifie le discours, on dira οἱ λόγοι
pour signifier les discours et τὼ λόγώ voudra dire les deux discours (avec un
sous-entendu qu’ils forment une paire).

9.3 Les cinq cas


Tout comme en allemand, en russe, mais aussi en latin, et même en arabe,
les mots changent leur terminaison (on dit leur désinence) selon la fonction
grammaticale qu’ils occupent.

Par exemple dans les phrases suivantes, le mot discours (λόγος) occupe
des fonctions grammaticales différentes :
– le discours est éloquent : ici c’est un sujet. On dira qu’il au cas NOMI-
NATIF.
– j’écoute le discours : ici c’est un complément d’objet direct. On dira
qu’il au cas ACCUSATIF.
– Les phrases du discours : il est ici complément du nom. On dira qu’il
au cas GÉNITIF, qui exprime la possession.
– je donne de l’importance au discours : il est complément d’objet indirect
(ou secondaire), c’est le bénéficiaire. On dira qu’il est au cas DATIF
(du latin datum, donner).
Dans chacune des phrases précédentes, voilà comment s’écrira le mot
discours en grec ancien :
– λόγος (nomminatif)
– λόγον (accusatif)
– λόγου (génitif)
– λόγῳ (datif)

9.4 Quelques déclinaisons


Comme on vient de le voir, il est important de savoir comment se décline
les noms selon leur fonction grammaticale. Malheureusement, il existe de
nombreuses déclinaisons. On en donne ici les plus connues au singulier et au
pluriel (on laisse le duel de côté pour simplifier l’exposé).

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le discours le jour le corbeau le cadeau le corps la ville
N λόγος ἡμέρα κόραξ δῶρον σῶμα πόλις
A λόγον ἡμέραν κόρακα δῶρον σῶμα πόλιν
G λόγου ἡμέρας κόρακος δώρου σώματος πόλεως
D λόγῳ ἡμέρᾳ κόρακι δώρῳ σώματι πόλει

N λόγοι ἡμέραι κόρακες δῶρα σώματα πόλεις


A λόγους ἡμέρας κόρακας δῶρα σώματα πόλεις
G λόγων ἡμερῶν κοράκων δώρων σώματων πόλεων
D λόγοις ἡμέραις κόραωι δώροις σώμασι πόλεσι

On notera au datif singulier l’apparition d’un iota souscrit dans λόγῳ :


celui-ci ne se prononce pas. En effet, on devrait écrire λόγωι, mais pour des
raisons phonétiques, un iota ne peut suivre une voyelle longue. Il passe donc
en marque résiduelle signalant son existence sans être prononcé.

Dans le dictionnaire on sait si un mot suit telle ou telle déclinaison grâce à


son génitif : par exemple στρατηγός (οῦ) suivra la déclinaison de λόγος, quant
à Σφίγξ (Σφιγγός) il suivra celle de κόραξ. C’est aussi le cas de ἧπαρ (ἥπατος).

Parce que le génitif détermine la déclinaison d’un mot, l’étymologie a


retenu la racine du génitif. Par exemple on dira hépatique car la racine du
mot foie est celle de ἥπατος (et non celle de ἧπαρ).

10 Les verbes en grec


En français nous classons les verbes dans le dictionnaire par leur infinitif :
chanter, finir, prendre, etc. et cet infinitif renseigne sur le groupe du verbe
autrement dit sur sa façon d’être conjugué.

En grec il n’en va pas de même. L’infinitif se termine toujours en -ειν,


-μεν ou -ναι (à la voix active) et en -θαι (à la voix moyenne-passive) et ne
renseigne donc sur rien. Le grec, comme le latin, classe ses verbes à la pre-
mière personne du singulier, au présent de l’indicatif.

Exemples.
– Le verbe délier ne se cherchera pas à λύειν (délier), mais à λύω (je
délie).
– Le verbe devenir, qui ne se conjugue qu’à la voix moyenne-passive, ne
se cherchera pas à γίγνεσθαι (devenir), mais à γίγνομαι (je deviens).

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– Le verbe donner (διδόναι) est classé à δίδωμι (je donne).
– Quant au verbe irrégulier savoir (εἰδέναι) on le trouvera à οἶδα (je sais).

10.1 Modes, voix, temps et aspects


Comme en français, le grec ancien possède des modes :
– l’indicatif : comme en français, c’est le mode standard.
– le subjonctif : qui marque l’éventualité.
– l’optatif : qui est le mode des souhaits.
– l’impératif : qui exprime l’ordre.
– l’infinitif : comme en français.
– le participe : comme en français.

Le grec distingue aussi trois voix :


– l’actif : λύω (je délie)
– le moyen : λύομαι (je délie pour moi). On marque ici l’implication de
l’acteur.
– le passif : permet de renverser l’importance des acteurs. Ainsi je délie
des cordes sera, au passif : des cordes sont déliées par moi.
Certains verbes ne se forment qu’au moyen, ou d’autres qu’à l’actif. Notons
aussi que le moyen et le passif ne se distinguent qu’au futur et à un temps
propre au grec : l’aoriste. Cette étrangeté n’aboutit en pratique qu’à peu de
confusions.

En grec ancien un temps est l’expression :


– d’un moment : passé, présent futur,
– d’un aspect :
– l’imperfectif : l’action est en train de se faire, ou bien elle a pour
habitude de se produire, en tout cas elle n’est pas terminée.
– le parfait : l’action est terminée, achevé. Par exemple je suis rassasié
= j’ai mangé.
– l’aspect zéro : désigne l’action abstraite, sans nuance de durée.
On trouvera comme temps : le présent, l’imparfait, le futur, l’aoriste, le parfait
(oui, c’est aussi le nom d’un aspect !), le plus-que-parfait.

10.2 Conjugaison de λύω à l’indicatif (imperfectif) pré-


sent
En grec, comme en espagnol ou en italien, on n’écrit pas les pronoms
personnels. Ainsi λύω signifie je délie. Si l’on précise le pronom personnel on
marque une insistance : ἐγώ λύω signifie moi, je délie.

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pronom personnel λύειν délier
ἔχω λύω je délie
σύ λύεις tu délies
αὐτός/αὐτή λύει il/elle délie
ἡμεῖς λύομεν nous délions
ὑμεῖς λύετε vous déliez (pluriel)
αὐτοί/αὐταί λύουσι(ν) ils/elles délient
Le grec ancien ne connaît pas le vouvoiement de politesse. On tutoie
même les rois !

Pour les conjugaisons aux autres temps, aux autre modes, on renvoie aux
traités de grammaire plus sérieux que cette modeste introduction.

10.3 Les verbes contractes


Le grec n’aime pas les hiatus : on n’écrira pas τιμάω (j’honore) mais on
contractera les deux voyelles finales pour donner τιμῶ (noter l’apparition du
circonflexe).

On distingue trois types de verbes contractes : en α, ε et ο. Les verbes


standards représentant ces trois formes sont τιμά-ω (j’honore), φιλέ-ω (j’aime)
et δουλό-ω (je souffre).

τιμᾶν φιλεῖν δουλοῦν


τιμῶ (-άω) φιλῶ (-έω) δουλῶ (-όω)
τιμᾷς φιλεῖς δουλο῀οις
τιμᾷ φιλεῖ δουλοῖ
τιμῶμεν φιλοῦμεν δουλοῦμεν
τιμᾶτε φιλεῖτε δουλοῦτε
τιμῶσι(ν) φιλοῦσι(ν) δουλοῦσι(ν)
On notera, dans τιμᾷς par exemple, l’apparition d’un iota souscrit, qui ne
se prononce pas.

10.4 Les verbes avoir et être


Le verbe avoir est tout à fait régulier (se comporte comme λύω), mais
notons que le verbe être ne l’est pas.

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ἔχειν avoir εἶναι être
ἔχω j’ai εἰμί je suis
ἔχεις tu as εἶ tu es
ἔχει il/elle a ἐστί(ν) il/elle est
ἔχομεν nous avons ἐσμέν nous sommes
ἔχετέ vous avez (pluriel) ἐστέ vous êtes (pluriel)
ἔχουσι(ν) ils/elles ont εἰσί(ν) ils/elles sont

Remarque. Il ne faut pas confondre εἰμι (je suis) et εἶμι (je vais). Le premier
a pour infinitif εἶναι, le second ἰέναι.

10.5 Les verbes en -μι


Les verbes en -μι sont plus savamment appelés verbes athématiques. Leur
conjugaison est difficile aussi donnerons-nous que celle du plus célèbre d’entre
eux :

διδόναι donner
δίδωμι je donne
δίδως tu donnes
δίδωσι il/elle donne
δίδομεν nous donnons
δίδοτε vous donnez (pluriel)
διδόσασι ils/elles donnent

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11 Bibliographie
J.-V. VERNHES, ἕρμαιον Initiation au grec ancien, Orphys, 2003.

J. Le MAHOULT, A. QUESEMAND, 40 leçons pour découvrir le grec


ancien, Pocket, 2007.

J.-M. FONTANIER, M. MENU, Le grec en 15 leçons, Presses Universi-


taires de Rennes, 2007.

J.-L. GRAVIL, C. MAUROY, N. GRAVIL, Le grec par les textes, 4e-3e,


Editions Magnard, 1985.

C. BRY, le grec en jeux, Ellipses, 2009.

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