D. A. Yawo DOHNANI
L'EWE OU LA LANGUE
DBS PYRAMIDES D’ECYPTE
DEDICACE
fiancée et A la femme fidéles ; si
Par elles le monde espére un
ce qui est
retrouver:
«Nu di foto»
I}c
INTRODUCTION
Lorigine égyptienne de I’Africain Noir a été démon-
trée par Véminent savant CHEIKH ANTA DIOP. Dans son ou-
yrage intitulé «Nations Négres et Cultures, il a méme retrace
les itinéraires empruntés par ceux-la qui avaient pour berceau
la vallée du Nil, lorsquiils ont été obliges de s'en éloigner.
Un peuple a été mentionné parmi d'autres & la
page 255 du Tome I. Ses fils sont de nos jours dispersés
Je long de la cote du Golfe du Bénin, au sud des Etats du
TOGO, du GHANA et un peu, de Ia République Populaire
du Bénin, Cette provenance égyptienne est bien gardée
dans la mémoire de ces «grands enfants» pacifistes et paisi-
bles. La preuve en est que des rencontres annuelles sont
organisées au cours du mois de septembre, dans la ville his-
torique de DOTSE au Togo. A. ces occasions, le peuple
EVE ou Ewé (car c’est de lui qu'il s’agit), renoue avec son
passé, mais un passé plus proche que lointain. On raconte
Vallégresse, les mouvements, les
Ako made de gbo .
‘Tasegle made f game.
de mille maniéres, et dans Ua
uus_et coutumes des: ancétres des Eve. On parle du’ roi
AGOKOLL, qui a réitéré les atrocités des derniers tyrans,
qui ont été a Torigine de Ia fuite irréversible de ce peu
jadis maitre de Egypte. On enscigne comment on a di
bas comme a Dotse, ‘pais rempart (3
trois métres environ
jombée sur ce qu’é
Sur ce point les souvenirs
estompés, que
influence de la
apparemment d'lsraél, croient de bonne
st pas de ce monde et que Jén
. Iva de soi que Egypte est dans ce cas
leuse et légendaire.
Ne pas placer le perroquet
pris?de ‘a noix de ‘palme,
he pas _immerger l'on
21a (éte de cobra.D
La savante démonstration de Vllustre Cheikh Anta Diop
peut pousser quiconque a la tentation de penser que ses aieux
sont les fameux batisseurs de pyramides. En effet, cela ne fait
aucun doute que plusieurs mots se croisent, coincident meme
dans nos différentes langues. I) existe de nombreuses similitu-
des dans les coutumes d'un pays a l'autre ; c'est parce que la
méme musigue est bien comprise par tous les Africains que
Ton parle de musique africaine. Ce qui est commun aux Afri-
cains est mult
‘Néanmoins, il est normal et logique de penser qu'une
race a dii étre le maitre des autres, une race qui dominait et
qui dirigeait les autres, ainsi que les aeuvres gigantesques des
‘Anciens Egyptiens. Cette race des rois qui marqué ces
ceuvres mystérieuses par une langue non moins mystérieuse
doit se localiser quelque part aujourd'hui, aprés le départ de
tous. La tentation donc ne nous a pas épargné et nous avons
youlu rapprocher notre langue EVE des anciens écrits ap-
pelés hiéroglyphes.
Le résultat est exaltant, et nous avons la conviction que
Yantique langue égyptienne retracée en hiéroglyphes, et la
langue parlée actuellement par le peuple Eve, ne font qu'une
et méme fangue. Malgré les effets du temps et de Ia distance,
cette langue a trés peu varié. Elle est composée de plusieurs
dialectes, mais celles-ci ne constituent pas de véritables com-
partiments, puisque l'Eve est comprise par tous les Eve quel
‘que soit le dialecte de T'interlocuteur.
Nous allons essayer de démontrer ce qui vient d'etre
proclamé plus haut, a savoir que I'Eve est la langue des Pha-
raons d'Egypte. Il est clair que notre entreprise ne doit em-
pécher personne de s‘aventurer sur des voies semblables, bien
que notre conviction profonde soit qu'une seule et unique
langue peut correspondre en entier aux hiéroglyphes, quand
i i ins possédent des racines com-
munes dans plusieurs langues différentes
E
La méthode que nous préconisons consiste & lire
vraiment ces écritures anciennes. Car il faut appeler chacune
des figures représentées pi i
& des. phra:
voit done qu’
ferprétation de figures
fe de ces dessins voudrait bien
en imaginant ce que I'assemb!
dire.
A priori
ient pas
appelant dans ordre ces figures hiéroglyphiques, on a le son
et on fait parler de nouveau ces illustres absents, mai
sont jamais partis. Le mérite de nos Ancétres ést d’avoir re-
produit des étres,des objets et des signes connus ou reconnais-
sables. Il est vrai que si les étres et les objets sont definis, les
signes par contre,font obj tions.
Pour connaitre ces conventions qui n'ont été écrites nulle part,
il faut nécessairement prendre plusieurs mots ou phrases con-
tenant les mémes signes , pour dégager la signification du ou
groupuscule d
une langue autant qu'un di
figure
al conservée. Une défaillance mineure n’dtera cependant en
et de Ia langue des Pharaons.
1 sera’ donné suffisamment d'exemples pour que
disparaisse tout doute a ce sujet. Nous espérons que la preuve
incien Egyptien
Samuel Noble APPEL Aux Hommes Reflechis de Toutes Denominations Saint Amand 1862 (Traduit de L'anglais Boston 1826 1830 1845 Et de Nombreuses Editions Anglaises Depuis Lors)