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DURABILITÉ
La durabilité est un aspect important à considérer lors de la conception d'un ouvrage d'art.
Le milieu environnant salin ou polluant et l'utilisation de sels de déglaçage sont des
facteurs qui influencent la durabilité.
Voici quelques règles de bonne pratique concernant la durabilité qui doivent être
considérées, lors de la conception, afin de prolonger le plus possible la vie utile de la
structure tout en réduisant les coûts d'entretien.
− Spécifier l'utilisation d'un béton à haute performance ou d'un béton conventionnel avec
fumées de silice et de l'acier d'armature galvanisé pour des ouvrages ou parties
d'ouvrages exposés à un environnement agressif, selon les critères énoncés à l'article
2.8 du tome III - Ouvrages d'art des normes du MTQ.
− Éviter, lors de la conception d’une structure, les appuis de type « chaise en travée ».
− Éloigner les poutres de rive le plus possible des côtés extérieurs de la dalle de façon à
limiter l'exposition aux éclaboussures de sels de déglaçage.
− Dimensionner les éléments pour qu’ils soient le moins élancé possible si cela n'affecte
pas l'esthétique de la structure et n'entraîne pas de coûts de construction
supplémentaires, car les éléments plus massifs facilitent l'entretien.
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2.2 DRAINAGE D'UN PONT
2.2.1 Exigences
Le drainage d'un pont et de ses approches doit être conçu de façon à prévenir les
problèmes suivants.
− Les dommages, occasionnés par les cycles de gel et de dégel, aux matériaux
constituant le tablier, les piles et les culées.
− L'obstruction, par les débris et par le gel, des tuyaux de descente qui canalisent les
eaux jusqu'au sol.
− Les inconvénients causés par l'évacuation des eaux sous le pont, vis-à-vis les drains,
lors du passage de personnes, de véhicules ou de bateaux.
− Le salissage des parements des appuis, piles et culées, causé par le ruissellement de
l'eau provenant du tablier ou par des éclaboussures dues à un écoulement non
contrôlé des eaux.
− L'érosion du remblai et des berges lorsque l'eau n'est pas captée aux extrémités d'un
pont.
− Diriger les eaux de ruissellement sur le côté de la chaussée vers le pied du chasse-
roue, de la glissière ou du trottoir et ensuite vers les extrémités du pont, en donnant
une pente transversale et une pente longitudinale à la chaussée.
− Évacuer les eaux vers le terrain naturel ou vers un système d'égout pluvial au moyen
de tuyaux de descente, de rigoles ou de tout autre système approprié.
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− Disposer correctement les éléments d'un pont, surtout pour un pont en acier résistant à
la corrosion atmosphérique, afin d'éviter la formation de taches causées par le
ruissellement de l'eau sur les surfaces adjacentes. On doit installer un système
adéquat de tuyau de descente ou de déflecteur si nécessaire.
− Construire le dessus des assises des piles et des culées, sauf le dessus des blocs
d'assise, avec une pente minimale de 5 %.
− Prévoir des rainures à une distance de 100 mm du bord des dalles, pour favoriser
l'égouttement de l'eau.
La pente transversale des voies carrossables d'un pont est généralement de 2 %. Une
chaussée courbe doit comporter un dévers minimal de 2 %.
Une pente longitudinale minimale de 0,5 % est nécessaire pour assurer l'évacuation des
eaux par ruissellement à la surface de la chaussée d'un pont.
L'aménagement d'un pont en palier, c'est-à-dire dont la pente longitudinale du tablier est
égale à 0 %, oblige l'acheminement des eaux de ruissellement transversalement suivant
le dévers de la chaussée. La partie basse située du côté de la chaussée au pied du
chasse-roue, de la glissière ou du trottoir tient lieu de caniveau. Les eaux captées à cet
endroit doivent être évacuées par des drains installés en nombre suffisant sur le tablier ou
à travers un système de drainage approprié.
Lorsque le profil longitudinal de la route est en courbe verticale convexe, rattachée ou non
à des tangentes, la pente longitudinale du pont est variable. On calcule alors le
bombement du pont d'après les indications des paragraphes suivants.
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2.2.3.3 Bombement d'un pont
A) Définitions
Lorsque les extrémités d'un pont sont sensiblement au même niveau, il est nécessaire
de donner au profil en long un bombement. Le bombement est une élévation continue
du profil de la chaussée d'un pont par rapport à la droite qui relie ses extrémités. Ce
bombement donne à l'extrados une pente longitudinale qui assure l'écoulement des
eaux et en plus permet de corriger une illusion d'optique, car un pont construit
horizontalement paraît toujours affaissé au centre.
Le bombement est assuré en donnant au profil en long la forme d'une parabole. Cette
parabole peut être précédée et suivie, pour un pont très long, d'une tangente à pente
uniforme. Au point de vue esthétique, il faut cependant éviter le raccordement de deux
segments dont les rayons de courbure sont très différents, comme une courte
parabole accentuée suivie de longues tangentes.
Comme la pente longitudinale minimale pour assurer l'évacuation des eaux est de
0,5 % et que la pente recommandée pour conserver le niveau de service d'une route
est d'environ 2 %, il faut donc choisir une pente moyenne de l'ordre de 1 %, à moins
que le dégagement vertical sous le pont n'oblige à construire un profil plus accentué.
On calcule le paramètre de la parabole en déterminant au départ soit un rapport de
bombement, une flèche ou une pente à l'extrémité.
B) Application
Le bombement ne s'applique pas aux ponts très longs à multiples travées situés au-
dessus d'un plan d'eau ou d'un terrain naturel plat.
Il faut éviter la construction d'un pont avec un profil concave; il vaut mieux alors
corriger le profil de la route si possible pour obtenir un bombement convexe, c'est-à-
dire vers le haut.
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C) Théorie
x2 L
Équation d'une parabole y = ; y= fàx=
4P 2
dy x s L
Pente d'une parabole = ; m= à x=
dx 2 P T 2
bombement f +s
Rapport =
longueur L+2T
Les eaux de pluie à la surface d'un pont sont captées au moyen de drains disposés au
pied du chasse-roue, de la glissière ou du trottoir sur le pont, ou de puisards ou rigoles
placés aux extrémités du pont. Elles sont évacuées par des tuyaux de descente ou des
rigoles.
2.2.4.1 Drain
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La capacité hydraulique théorique d'égouttement d'un drain est donnée en superficie de
tablier. Elle tient compte de la pente longitudinale de conception ou d'aménagement du
pont et d'une pente transversale des voies carrossables de 2 %.
− aux extrémités d'un pont dont le profil longitudinal épouse une courbe verticale
concave, c'est-à-dire vers le bas;
Il faut vérifier si un système de drainage adéquat est prévu sur la route aux extrémités d'un
pont.
En dehors de ces situations, l'espacement des drains dépend des facteurs suivants :
Compte tenu de ces facteurs, l'espacement des drains peut varier de 3 m à des dizaines
de mètres.
Les dispositifs de drainage doivent être placés à une distance égale à la demi-hauteur de
l'appui, en s’assurant d’avoir une distance minimale de 2 m des parements de l'appui
d'une pile ou d'une culée. Ils ne doivent pas évacuer l'eau directement sur un remblai, une
voie ferrée, une autoroute, etc.
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Lorsque le tablier d'un pont construit dans la partie basse d'un profil de route épousant
une courbe concave risque d'être inondé ou noyé, il faut alors prévoir une évacuation des
eaux de crue en aménageant une ouverture dans le chasse-roue, la glissière ou le trottoir.
B 6
6
HSS 203 x 203 x 6.4
PL 6 x 25 x 190 Type
6
A A
8 Trous Ø25
2 PL 6 x 25 x 90
25
2 PL 6 x 75 x 200
25 Trou Ø16
B
PLAN
8 Trous Ø25
2 PL 6 x 25 x 90
PL 6 x 25 x 190
Dessus de la dalle
Enrobé bitumineux
15
150 Membrane
d'étanchéité
30
65
65
40 40
60
150
150
NOTES:
- Acier de construction: Norme CAN/CSA-G40.21 nuance 300W galvanisé,
Profilé HSS nuance 350W galvanisé.
Tiges filetées et écrous galvanisés.
Figure 2.2-1
Drain
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2.2.4.3 Drain d’interface
La figure 2.2-2 « Drain d’interface » montre les détails de cet équipement ainsi que son
emplacement. Il est essentiellement composé d’un tube pyramidal fermé à sa petite
extrémité par une plaque perforée. Le drainage se fait librement à l’intérieur de la culée-
galerie.
2-8
VUE EN PLAN
COUPE A-A
Figure 2.2-2
Drain d’interface
2-9
2.2.4.4 Tuyau de descente
Lorsque l'eau s'égouttant d'un dispositif de drainage ne peut s'écouler directement dans la
rivière ou sur le terrain, elle doit être dirigée dans un conduit fermé ou tuyau de descente
(voir la figure 2.2-3), ou canalisée dans un dalot. Les tuyaux de descente doivent être
aménagés de manière rectiligne avec un minimum de changement de direction. L'eau
doit ensuite être évacuée dans un système de drainage approprié aménagé au niveau de
la route inférieure.
Le tuyau doit être facilement accessible de l'extérieur de la structure et être muni d'orifices
pour faciliter le nettoyage à chaque changement important de direction. Il ne doit pas
passer à l'intérieur d'une poutre, d'un chevêtre ou d'une colonne caisson ni être encastré
dans le béton.
Le tuyau de descente peut être un tuyau de polyéthylène à haute densité dont le rapport
du diamètre extérieur à l'épaisseur de la paroi (DR) égale 21 ou moins. Ce tuyau doit être
conforme aux exigences de la norme ASTM F 714 « Standard Specification for
Polyethylene (PE) Plastic Pipe (SDR-PR) Based on Outside Diameter » et de la norme
NQ-3624-027 « Tuyaux et raccords en polyéthylène (PE) pour la conduite des liquides
avec ou sans pression ».
Figure 2.2-3
Tuyau de descente
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2.2.5 Espace clos
Tout espace clos en acier ou en béton, comme l'intérieur d'une poutre-caisson, d'une pile
ou d'un profilé creux doit être pourvu d'évents et de drains afin d'assurer une ventilation
adéquate, de drainer les infiltrations d'eau et de diminuer les variations de température
entre les surfaces.
Les évents sont placés aux bouts du caisson, en haut ou en bas, et à des points
intermédiaires si nécessaire. Les drains, deux au minimum, sont placés aux points bas.
Ces ouvertures sont grillagées pour empêcher les oiseaux d'accéder au caisson. Les
drains peuvent servir d'évents.
L'aire totale des évents et drains mesure environ 1/1000 de la surface horizontale close.
Exemples :
Le drain est un tuyau de tôle en acier galvanisée (TTOG) ou aluminisé (TTO al) φ 200 mm
perforé et recouvert d'une membrane en géotextile.
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