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Les biocarburants
Rebondir à la
cinquantaine
MINES
PARIS • ST-ETIENNE • NANCY
RÉDACTION :
INTERMINES
32, rue du Mont Thabor 75001 Paris
Actualités
Tél. : 01 46 33 23 20 - Fax : 01 58 62 20 21
E-mail : intermines@wanadoo.fr
Edito 3
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION :
Jean-François MACQUIN (N66) Nominations 4
RÉDACTEUR EN CHEF : Club Mines-Stratégie : 6
François VINÇOTTE (P58)
LA CRISE DE SUEZ DE 1956
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION :
Catherine DELPET Club Mines-Environnement et Développement Durable et Club Mines-Énergie : 8
COMITÉ DE RÉDACTION
LES BIOCARBURANTS : UNE ALTERNATIVE DURABLE ?
Rachid ABOURA (P76), Marie-Maxence ANGLEYS (E79),
Guillaume APPÉRÉ (P02), Jean-Pierre BADELLON (E61),
Jean-Frédéric COLLET (N68), Henri DENIAU (P45),
Jean ESTIVALET (E59), Christine GOUNI (E76), André GRAND- Dossier LES BIOCARBURANTS
JEAN (P56), René JOATTON (E49), Francis LANCELOT (E62),
Christian MAILLARD (N63), Alain MARECHAL (N65), Les biocarburants : un sujet à la mode, passionnant et passionné !!! 11
Alexandre MONTIGNY (P01), Jacques SCHROBILTGEN (N57), Jean-François MACQUIN (N66)
François VINÇOTTE (P58)
MAQUETTE : What Role for Biofuels in the Global Energy Scene ? • Claude MANDIL (CM64) - Fatih BIROL 12
COOL GREY, 7, rue Pierre Haret • 75009 Paris
Tél. : 01 42 81 95 15 • cool.grey@wanadoo.fr Les biocarburants : de quoi parlons-nous ? • Denis BABUSIAUX (P63) - Stéphane HIS 15
IMPRESSION : Imprimerie CHIRAT
42540 Saint-Just-la-Pendue TOTAL et les biocarburants • Jacques de NAUROIX (N67) 19
RÉGIE PUBLICITAIRE : F.F.E.
Patrick Sarfati / Jean Latour RENAULT : un constructeur très engagé vis-à-vis des biocarburants 22
18, avenue Parmentier 75523 Paris Cedex 11 Noël LAMORATTA- Bernard LARRICQ (N67) - Gaël FABRE (N00)
Tél : 01 46 28 18 66 • Fax : 01 46 28 18 62
j.latour@ffe.fr
Biocarburants : la voie étroite • François SAGLIER (E69) - Françoise COMBELLES 26
N° d’inscription 0907G79522 de la Commission Paritaire
des Publications et Agences de Presse Biocarburants : une politique dynamique se met en place • Philippe GUILLARD (CM71) 27
ISSN 0150-7516
Abonnement (6 numéros) : 15e (France)
Dépôt légal : Mars/Avril 2007 1990-2006 : quel bilan pour les biocarburants en Allemagne ? • Evelyne GONIA (E90) 30
n°427
•Le Maroc
Nouvelles des Écoles et des Associations
n°428 PARIS 47
•le Conseil SAINT-ÉTIENNE 50
•Génie des procédés NANCY 55
L’histoire revient
François VINÇOTTE
au galop
(P58)
P
ar le jeu de l’évolution du langage, le mot le bon sens et nous rapproche de l’époque des
latin “quadrare” (donner une forme car- grands inventeurs qui, ignorant encore le principe
rée à la pierre) s’est transformé en “car- de précaution, se permettaient toutes les audaces.
rier” puis “carrière”. S’il a en effet normalisé les techniques, le pétro-
Le contenu, le tailleur de pierre, est devenu le le a balayé en revanche, sans ménagement, les
contenant. Mais en même temps le mot latin “car- solutions concurrentes pendant un siècle. Elles
rus”, chariot, après des détours méditerranéens, a ressortent des dossiers sous l’empire de la
évolué en “carrera”, chemin ou route, pour se sta- nécessité.
biliser chez les “oilophones” en... carrière. Les lec- Ainsi, les centrales à charbon augmentent leur
teurs ne manqueront pas de rappeler qu’il s’agit rendement de 36 à 45% en produisant de la
de la règle du contenu-contenant, que l’on retrou- vapeur à plus de 600°C. Elles rejettent (globale-
ve dans l’expression “je bois une tasse”. ment) moins de C02 si la biomasse est mélangée
A défaut de carrière, le mineur peut réussir au charbon à hauteur admissible de 20%. Elles
dans l’expertise internationale. Ce qui le rejettent moins de NOx si l’oxygène est utilisé à la
conduira à effectuer des missions à l’étranger place de l’air comme comburant. Elles seront défi-
pour le compte des bailleurs de fonds (ceux de nitivement acceptées lorsque des arrêtés gouver-
Bruxelles par exemple).
nementaux les obligeront à prélever un peu de
Ceux-ci déplorent en effet que les français soient
l’énergie produite pour liquéfier le gaz carbonique
aussi peu nombreux à mener des missions de ce
à la sortie des chaudières et l’envoyer à plusieurs
genre et que les anglophones se les partagent à
milliers de mètres sous terre.
peu près toutes.
Intermines est en train de voir comment former Pour envisager à quel point l’éventail des possi-
nos anciens élèves à cette discipline qui les autorise, bilités va s’élargir, il suffit de se plonger dans la
de manière défiscalisée, à travailler jusqu’à 70 ans. vie de Pierre Clerget (“Un motoriste de génie
Le mineur peut aussi s’engager dans le combat 1875-1943”, de Gérard Hartman, aux Editions
contre la pollution solide ou gazeuse. de l’Officine).
Sans compter celle qui se mesure en décibels et qui En 1892, celui-ci ajoute au pétrole successivement
nous empoisonne déjà la vie. du nitrate de méthyle puis de l’acétate d’amyle
Nul doute que l’utilisation des énergies nouvelles contenant de l’acétylène dissous et enregistre une
débouchera sur des mises au point, des adapta- puissance de un cheval vapeur à 1000 t/mn sur
tions et des installations qui généreront beaucoup son moteur monocylindre. En 1895, Clerget utilise
plus d’emplois que n’en ont procuré, dans les un combustible à base de schiste blanc finement
années soixante, l’implantation des industries pulvérisé. Il note ensuite que de l’eau ajoutée au
lourdes et...la disparition concomitante des pétrole élimine les fumées, que le mélange de
métiers de niche (microscope, machine-outil, pétrole et d’alcool a un meilleur rendement et que
appareils optique, matériel médical, moto etc.). l’alcool peut être remplacé par du bichromate de
Ce qui devrait conduire les allemands et les fran- potasse en phase aqueuse, moins cher.
çais à comparer les emplois générés respective- Pierre Clerget était loin d’un amateur : il a décou-
ment par l’énergie nucléaire et les énergies nou- vert le principe du moteur mis au point ultérieure-
velles (pour plusieurs objectifs de réduction de CO2 ment par Diesel (avec la pompe injection) et il a
par TWh produit en plus). fabriqué, entre autres choses, près de vingt mille
La vogue croissante des biocarburants provient moteurs d’avion (en étoile) entre 1915 et 1918.
du fait que la quantité de gaz carbonique rejetée
est à peu près équivalente à celle que les plantes, Les lecteurs pourront s’amuser à trouver le nom
qui en sont à l’origine, ont absorbé jusqu’au de ce professeur de chimie de l’École des Mines
moment de leur récolte. Même si l’identité n’est de Saint-Étienne qui a validé en 1899 le principe
pas rigoureuse et même si l’on oublie la fabrica- du moteur de Pierre Clerget, fonctionnant “à l’hui-
tion de NOx dans la combustion, l’action va dans le lourde” avec triple injection.
Clubs
LA CRISE DE SUEZ DE 1956
Son contexte, ses conséquences, ses enseignements
Échos de notre séance du 15 Février 2007 autour du Vice-Amiral (2S) François Pézard ancien adjoint au Directeur
de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la Défense, Directeur du département “Conseil en stra-
tégie (STRATCO)” du Groupe Défense Conseil International.
Jacques BOIVIN (P52)
Président du Club
Mines-Stratégie Un ordre ancien disparaît… Un prestige immense
remplacé par un nouveau
Nasser est un officier d’origine modeste héros de la pre-
mière guerre israélo-arabe de 1948. Alors que partout
La crise de Suez de 1956 constitue un moment singulier
les forces arabes se sont effondrées sous les coups des
de notre histoire. En quelques semaines, on observe une
contre-offensives israéliennes, le Capitaine Nasser a
transformation radicale des relations internationales. Un
résisté dans la poche de Fallouga. Dès 1943, il avait mili-
ordre ancien, en quelque sorte en surfusion, disparaît...
té dans les milieux nationalistes en association avec les
remplacé par un nouveau.
frères musulmans. Arrivé au pouvoir, il a instauré un
Partant des spécificités et des intentions des protago- régime autoritaire, dissolvant les partis pour les rempla-
nistes, nous allons voir un processus échapper à tout cer par un Rassemblement de la Libération dont il est le
contrôle et tout pronostic. Secrétaire Général et éliminant ses concurrents, commu-
nistes et frères musulmans notamment. Il acquiert très
L’Égypte entretenait de longue date des relations com- vite un prestige immense grâce à une réforme agraire et
plexes avec les français et les anglais. L’expédition de à une participation active à la conférence de Bandoeng
Bonaparte qui avait brisé la féodalité des Mamelouks (avril 1955) dont il devient de fait co-organisateur aux
avait été le point de départ d’une véritable renaissance côtés de géants comme Nehru et Tito. Il apparaît comme
du pays et de son entrée dans la modernité. Méhémet- le champion de l’anticolonialisme, de la lutte contre
Ali, vice-roi ottoman d’origine grecque actif et intelli- Israël, du développement et du non-alignement (non-
gent, avait poursuivi l’action contre les Mamelouks et alignement d’ailleurs formel vis-à-vis des soviétiques qui
pour le développement du pays avec l’appui d’ingé- ne cesseront de manipuler le mouvement à leur profit).
nieurs et de militaires français. L’influence française cul-
mine en 1859 avec l’inauguration du Canal de Suez par La nationalisation du canal pour
Napoléon III. financer le barrage
De nouvelles émeutes anti-anglaises En bon dictateur, Nasser cherche des armes notamment
fomentées par Nasser pour se lancer dans la reconquête de la Palestine. Les
États-Unis se méfient et avant toute vente d’armes veu-
Mais après 1870 les anglais vont très vite supplanter les lent faire signer, comme à tous leurs autres partenaires,
français. L’épreuve de force a lieu à Fachoda au Soudan un pacte antisoviétique, ce que Nasser refuse. Les sovié-
égyptien où la France réalise qu’elle n’a plus les moyens tiques, eux, sont ravis et fournissent tout ce qu’on leur
de contenir l’expansion anglaise en Afrique de l’Est. En demande. Parallèlement, Nasser veut engager l’Égypte
1914 l’Égypte passe sous protectorat anglais jusqu’en dans un projet pharaonique, celui de la construction d’un
1922 date à laquelle une révolte anti-anglaise fait accé- barrage à Assouan pour pouvoir réguler les crues du Nil,
der le pays à l’Indépendance. Mais les anglais restent mais pour cela il a besoin d’un financement. Sollicités, les
très présents ; en 1942 ils font renverser un gouverne- américains et les anglais, inquiets du rapprochement
ment jugé trop favorable aux allemands pour le rempla- entre Nasser et les soviétiques, tirent arguments des
cer par un nouveau à leur botte. achats d’armes pour se récuser le 20 juillet 1956. Trois
jours plus tard, Nasser décrète la nationalisation du canal
pour financer le barrage.
En 1952 de nouvelles émeutes anti-anglaises fomentées
par Nasser amènent la déposition du roi Farouk totale- C’est un véritable coup de tonnerre qui prend de court
ment discrédité par son inféodation aux anglais et son tout le monde. La symbolique du coup de force est vive-
train de vie de potentat oriental. En 1953 la République ment condamnée, beaucoup plus que la spoliation car
est proclamée et Néguib, vieux Général mis en avant par une indemnisation est prévue. Sur le fond, les motiva-
Nasser, en devient le premier Président. Celui-ci n’arri- tions des protagonistes sont très différentes.
vant pas à obtenir le départ des troupes anglaises, cen-
sées nécessaires pour parer aux troubles dans la région Des gesticulations qui n’impressionnent
est déposé à son tour par Nasser en 1954. Le 18 Juin pas Nasser
1956 les troupes anglaises évacuent l’Égypte, les Les anglais sont furieux. Depuis dix ans, ils ont fait beau-
grandes manœuvres peuvent commencer. coup de concessions sur le plan politique pour garder
Les américains sont peu intéressés par le canal dont ils n’ont pas Les français en tirent une conclusion inverse : décidément, toute
vraiment l’usage, et en pleine guerre froide, ils souhaitent éviter de alliance a ses limites et on ne doit compter que sur ses propres
se laisser entraîner dans l’engrenage d’un conflit périphérique qui forces. L’alliance avec les États-Unis n’échappe pas à cette règle et
finirait par les opposer aux soviétiques. Ils vont tout faire pour il faut s’efforcer de se passer des américains dans toute la mesure
rechercher une solution négociée. du possible ; la création d’une force nucléaire indépendante, le
maintien d’une industrie d’armement nationale diversifiée et per-
Le 2 août, anglais et français décident de réagir ensemble. Ils com- formante, le retrait de l’OTAN opéré par De Gaulle quelques années
mencent bien sûr par des gesticulations qui n’impressionnent pas plus tard s’inscrivent dans cette ligne.
Nasser. Une opération est projetée, dont le commandement est
La IVe République est condamnée.
attribué aux britanniques, ce qui est assez logique compte tenu du
niveau encore élevé des forces armées britanniques et du manque Israël a seul atteint son objectif minimum, casser l’appareil militaire
relatif de disponibilité des forces françaises engagées par ailleurs, égyptien. Mais il n’a toujours pas d’espace stratégique. Il s’éloigne-
notamment en Algérie. Sa planification, faute d’objectifs bien défi- ra progressivement de la France pour se rapprocher des États-Unis,
nis, est passablement chaotique. seuls à même de faire contre-poids aux Soviétiques dont l’influen-
D’autant plus que les américains vont tenter de gagner du temps en ce va croissant dans les pays arabes.
s’évertuant à régler le problème via l’ONU. Mais toutes les solutions
Nous entrons dans une période où les succès militaires seront sou-
sont récusées tour à tour par l’un ou l’autre camp quand ce ne sont
vent suivis de défaites politiques.
pas les soviétiques qui mettent leur veto au Conseil de Sécurité.
Nasser en profite pour durcir sa position notamment en interdisant L’une voulait débarquer à Port-Saïd,
le canal aux israéliens. L’impasse est totale. l’autre à Alexandrie
De très fortes réactions inattendues Au total la Grande-Bretagne et la France ont fort mal géré la crise.
Pour autant, les opinions publiques britanniques et françaises sont Elles ont gravement sous-estimé l’enjeu et pris le risque de se
toujours très remontées et le 18 octobre leurs gouvernements s’ac- déconsidérer.
cordent sur la nécessité d’une intervention militaire comme seule Elles ont personnalisé l’événement à l’extrême, tout était de la faute
solution possible. Il est bien sûr tentant de s’allier aux israéliens, de Nasser et il suffirait de l’éliminer. C’était d’ailleurs le seul objec-
mais les anglais sont garants des frontières israélo-arabes issues de tif qu’elles avaient en commun. La Grande-Bretagne voulait récu-
l’armistice de 1948. Finalement, on décide assez hypocritement que pérer le canal, la France affaiblir la rébellion algérienne, l’une vou-
les israéliens attaqueront seuls et que les franco-britanniques inter- lait débarquer à Port-Saïd, l’autre à Alexandrie.
viendront ensuite, après un ultimatum, pour s’interposer entre les
belligérants. Elles ne se sont absolument pas souciées des répercutions possibles
sur l’opinion internationale. Déclencher l’opération sans prévenir à
Les israéliens attaquent le 29 octobre et les franco-britanniques la veille des élections présidentielles américaines était pour le moins
effectuent une opération aéroportée, un peu retardée par les aléas, maladroit ; c’était mettre devant le fait accompli un allié très puis-
le 5 novembre. Tout va bien sur le plan militaire mais... il y a de très sant que l’on savait anticolonialiste et pacifique.
fortes réactions inattendues.
Les saoudiens et les autres états arabes cessent leurs approvi- Mais les américains, pourtant prévenus, n’ont pas fait mieux lors de
leur intervention militaire de l’Irak de Saddam Hussein.
sionnements en pétrole (la Syrie coupe tous les oléoducs à l’ex-
ception de celui de l’Aramco).
Question Comment se fait-il que les américains qui ont su magni-
Les américains, furieux de ne pas avoir été prévenus alors qu’ils
fiquement reconvertir l’Allemagne nazie et le Japon militariste en
sont à quelques jours du scrutin de réélection d’Eisenhower, font
1945 se soient comportés de façon aussi évidemment contre-indi-
chuter le cours de la livre (Londres perdra quelque 15% de ses
quée vis-à-vis de l’Irak ?
réserves de devises en un mois).
Les soviétiques menacent le 5 novembre à 23h30 d’envoyer deux Réponse C’est évidemment très surprenant. Peut-être parce qu’en
fusées à tête nucléaire, l’une sur Londres, l’autre sur Paris. 1945 la génération aux commandes avait connu la crise et savait
Clubs
Les biocarburants :
une alternative durable ?
Conférence-Débat du 4 décembre 2006
Les diapositives utilisées par M. Douaud pour sa conférence sont consultables sur le site http://www.inter-mines.org, dans la
rubrique “Clubs professionnels” de l’espace privé. Sélectionner le club “Mines-Environnement et Développement Durable” puis
en milieu de page la rubrique “RDV passés”.
The need to curb the growth in fossil-energy demand, 2030. The share of oil drops, though oil remains the lar-
to increase geographic and fuel-supply diversity and to gest single fuel in the global energy mix in 2030. Global
mitigate climate-destabilising emissions is more oil demand reaches 99 million barrels per day (mb/d) in
urgent than ever. 2015 and 116 mb/d in 2030 - up from 84 mb/d in 2005.
Coal sees the biggest increase in demand in absolute
The International Energy Agency’s World Energy terms, driven mainly by power generation. China and
Outlook 2006 confirms that fossil-fuel demand and India account for almost four-fifths of the incremental
trade flows, and greenhouse-gas emissions would fol-
demand for coal. It remains the second-largest primary
low their current unsustainable paths through to 2030
fuel, its share in global demand increasing slightly. The
in the absence of new government action - the under-
share of natural gas rises marginally. Hydropower’s
lying premise of their Reference Scenario. It also
share of primary energy use also rises slightly, while
demonstrates, in an Alternative Policy Scenario, that a
package of policies and measures that countries that of nuclear power falls. The share of biomass falls a
around the world are considering would, if implemen- bit, accounting for 10% of total primary energy demand
ted, significantly reduce the rate of increase in demand in 2030, as developing countries increasingly switch to
and emissions. Importantly, the economic cost of using modern commercial energy, offsetting the gro-
these policies would be more than outweighed by the wing use of biomass as feedstock for biofuels produc-
economic benefits that would come from using and tion and for power and heat generation. Other rene-
producing energy more efficiently. wable energy technologies, including wind, solar, geo-
thermal, wave and tidal energy, see the fastest increase
Reference Scenario: in demand, but their share of total energy use still
Global Energy Demand to 2030 reaches only 1.7% in 2030 - up from 0.5% today.
Over 70% of the increase in demand over the projection period of sions more than double between 2004 and 2030, driven by strong
this scenario comes from developing countries. The OECD’s share economic growth and heavy reliance on coal in power generation
of world demand drops, from just under half in 2004 to 40% in and industry. China overtakes the United States as the world’s
2030, while that of the developing countries jumps, from 40% to biggest emitter before 2010.
50%. The share of China alone rises from 15% to 20%. The tran-
sition economies’ share falls from 10% to 8%. The increase in the Current trends in energy consumption are neither secure nor sus-
share of the developing regions in world energy demand results tainable - economically, environmentally or socially. Inexorably
from their more rapid economic and population growth. rising consumption of fossil fuels and related greenhouse-gas
Industrialisation and urbanisation boost demand for modern com- emissions threaten our energy security and risk changing the
mercial fuels. The developing regions account for 23 million bar- global climate irreversibly. The trends described above, howe-
rels per day (mb/d), or 71%, of the 33 mb/d increase in oil ver, are not set in stone. Indeed, governments may take stronger
demand between 2005 and 2030, with demand growing most action to steer the energy system onto a more sustainable path
rapidly in volume terms in the developing Asian countries. Oil than the one projected in the Reference Scenario.
demand increases less quickly in the OECD regions and the tran-
sition economies. In volume terms, gas demand expands most in An Alternative Policy Scenario Energy Future
the Middle East. Coal demand grows most in developing Asia, The World Energy Outlook 2006 provides an Alternative Policy
where there are large, low-cost resources. Coal continues to domi- Scenario, where the policies and measures that governments are
nate the fuel mix in India and China. By 2030, they account toge- currently considering aimed at enhancing energy security and
ther for 57% of world coal demand, up from 43% in 2004. On the mitigating carbon-dioxide emissions are assumed to be imple-
policy assumptions of the Reference Scenario, nuclear power mented. This scenario results in significantly slower growth in fos-
declines in Europe, but increases in all other regions. Overall, sil-fuel demand, in oil and gas imports and in emissions. These
nuclear power’s share of world primary energy drops from 6% in interventions include efforts to improve efficiency in energy pro-
2004 to 5% in 2030. Hydropower continues to expand, mostly in duction and use, to increase reliance on renewables, including
developing countries. Most of the growth in the share of other biofuels, and nuclear power, and to sustain the domestic supply
renewable energy sources occurs in OECD countries. of oil and gas within net energy-importing countries.
Oil production in OPEC countries, especially in the Middle East, is World primary energy demand in 2030 is about 10% lower in the
expected to increase more rapidly than in other regions, because Alternative Policy Scenario than in the Reference Scenario - rough-
their resources are much larger and their production costs are ly equivalent to China’s entire energy consumption today. Global
generally lower. Saudi Arabia remains by far the largest producer demand grows, by 37% between 2004 and 2030, but more slow-
ly: 1.2% annually. The biggest energy savings in both absolute and
World Oil Supply by Source percentage terms come from coal. Policies already under conside-
ration are projected to achieve a 27% share of renewables by 2030,
compared with 22% in the Reference Scenario.
In stark contrast with the Reference Scenario, OECD oil imports
level off by around 2015 and then begin to fall. Even so, all three
OECD regions and developing Asia are more dependent on oil
imports by the end of the projection period, though markedly less
so than in the Reference Scenario. Global oil demand reaches 103
mb/d in 2030 in the Alternative Policy Scenario instead of 116
mb/d in the Reference Scenario. Measures in the transport sector
produce close to 60% of all the oil savings in the Alternative Policy
Scenario. More than two-thirds come from more efficient new
vehicles. Increased biofuels use and production, especially in
Brazil, Europe and the United States, also helps reduce oil needs.
Including NGLs (Mb/d) : Million barils/day)
Increase in Net Oil Imports in Selected Importing Regions
of crude oil and natural gas liquids. Most of the rest of the increa- in the Alternative Policy Scenario
se in OPEC production comes from Iraq, Iran, Kuwait, the United
Arab Emirates, Libya and Venezuela. Outside OPEC, conventional
crude oil production in aggregate is projected to peak by the midd-
le of the next decade and decline thereafter. By 2030, the OECD
as a whole imports two-thirds of its oil needs in the Reference
Scenario, compared with 56% today. Much of the additional
imports come from the Middle East, along vulnerable maritime
routes. The concentration of oil production in a small group of
countries with large reserves - notably Middle East OPEC members
and Russia - will increase their market dominance and their abili-
ty to impose higher prices.
Developing countries account for over three-quarters of the increa-
se in global CO2 emissions between 2004 and 2030. China’s emis-
Globally, gas demand and reliance on gas imports are also sharply The growing interest in biofuels stems partly from the potential
reduced vis-à-vis the Reference Scenario. that is thought to exist for lowering the costs of production
The adoption and implementation of the set of policies and mea- through technological advances. In most parts of the world outsi-
sures analysed in the Alternative Policy Scenario would be a major de Brazil, biofuels cost significantly more to produce than conven-
step on the road to a more sustainable global energy system. They tional gasoline or diesel, even with crude oil prices of over $70 per
would begin to steer the world onto a markedly different energy barrel. This is a critical barrier to commercial biofuel development.
path from that depicted in the Reference Scenario - a path that But costs have been declining over the last few years as the tech-
could lead, well beyond 2030, to a truly sustainable energy future nology has improved and economies of scale have been exploited.
in which energy supplies are secured and climate change is arres- Further cost reductions are achievable, even using existing tech-
ted. But adoption and implementation of those policies needs to nologies. It may also be possible to produce better-quality bio-
begin immediately. Even in the Alternative Policy Scenario, howe- fuels, with more favourable performance characteristics. This
ver, fossil fuels will continue to dominate the global energy sys-
would allow biofuels to be blended with gasoline and diesel in
tem, without major technological breakthroughs. Indeed, techno-
higher proportions than are currently feasible without engine
logies exist today that could permit even more radical changes
modifications. New biofuels technologies being developed today,
over the projection period, but there are many barriers to their
notably ligno-cellulosic ethanol, could allow biofuels to play a
deployment. The life span of the existing capital stock limits com-
mercial opportunities for new plant construction - particularly in much bigger role than that foreseen in either scenario. But signifi-
OECD countries. Moreover, even existing highly-efficient techno- cant technological challenges still need to be overcome for these
logies have yet to be widely adopted. The costs are, in some second-generation technologies to become commercially viable.
cases, likely to be considerably higher than those of established
technologies. Rising food demand, which competes with biofuels for existing
arable and pasture land, will constrain the potential for biofuels
The Contribution of Biofuels production using current technology. About 14 million hectares of
land are now used for the production of biofuels for transport,
Biofuels are expected to make a significant contribution to mee- equal to about 1% of the world’s currently available arable land.
ting global road-transport energy needs, especially in the This share rises to 2% in the Reference Scenario and 3.5% in the
Alternative Policy Scenario. They account for 7% of the road-fuel Alternative Policy Scenario. The amount of arable land needed in
consumption in 2030 in that scenario, up from 1% today. In the 2030 is equal to more than that of France and Spain in the
Reference Scenario, the share reaches 4%. Biofuels production Reference Scenario and that of all the OECD Pacific countries -
increases from 15.5 Mtoe in 2004 to 92 Mtoe in 2030 in the including Australia - in the Alternative Policy Scenario.
Reference Scenario and to 147 Mtoe in the Alternative Policy
Scenario. In both scenarios, the United States, the European
Policy Implications
Union and Brazil account for the bulk of the increase and remain
the leading producers and consumers of biofuels. A growing number of governments are actively supporting the
Share of Biofuels in Road-Transport Fuel Consumption
development of the biofuels sector in recognition of the environ-
in Energy Terms mental benefits and energy-security benefits from reduced oil
imports and from more diverse sources of energy supply.
Although national circumstances vary markedly, in every country
that has managed to develop a sizeable biofuels industry, strong
government support has been required to kick-start the industry
and bridge the gap between the market value of the fuel and its
production cost.
Les biocarburants :
de quoi parlons-nous ?
existe aujourd’hui deux grands types de biocar- éthanol, les phases essence et alcool peuvent se sépa-
Denis BABUSIAUX
(P63)
Directeur à l’IFP et
Professeur de l’IFP
Il burants : l’éthanol qui est utilisé dans des
moteurs de type “essence” et les esters méthy-
liques d’huiles végétales (EMHV) destinés à un usage
rer (phénomène de démixtion) ; l’ajout d’éthanol à de
l’essence accroît sa propension à s’évaporer (augmen-
tation de la tension de vapeur). L’utilisation de l’ETBE
dans les moteurs de type “diesel”. L’éthanol est le bio- essentiellement réalisée en Europe supprime ces incon-
carburant dont l’usage est le plus répandu à l’échelle vénients.
mondiale. Sa production est pratiquement dix fois plus
importante que celle du biodiesel (en 2005, 36 Mt dont Les EMHV sont produits à partir d’huiles végétales
80% utilisés en tant que carburant contre un peu moins issues par exemple de colza, de tournesol, de soja ou
de 4 Mt de biodiesel). Après une présentation des même de palme. Dans le cas où l’huile provient du
filières de production, nous évoquerons rapidement broyage de graines (colza, soja, tournesol), un résidu
certains aspects économiques et environnementaux et solide (le tourteau) est produit (1 à 1,5 tonne de tour-
consacrerons la dernière partie de cet article aux diffé- teau/tonne d’huile) , réservé à l’alimentation animale.
Stéphane HIS rents marchés des biocarburants dans le monde. Inadaptées à l’utilisation directe des moteurs diesel
Ingénieur économiste
à l’IFP modernes des véhicules particuliers, les huiles végé-
Les biocarburants de première tales sont transformées par une réaction de transestéri-
génération
fication avec un alcool, aujourd’hui le méthanol, pour
Les filières traditionnelles produire des esters méthyliques d’huiles végétales et
de la glycérine (0,1 t de glycérine/t d’EMHV). Le rôle
L’éthanol est aujourd’hui produit à partir de deux de la glycérine, un coproduit aujourd’hui incontour-
grands types de cultures : les plantes sucrières (cannes nable, demeure important dans la rentabilité finale de
à sucre, betteraves) et les plantes amylacées (blé, la filière.
maïs). Ces différentes filières passent toutes par une
étape de fermentation, qui transforme les sucres en Tout comme l’éthanol, l’EMHV peut être utilisé pur ou
éthanol, et une étape plus ou moins poussée de distil- en mélange. L’utilisation pure nécessite des adaptations
lation qui sépare l’alcool de l’eau. Sont également géné- du véhicule. Aujourd’hui, l’EMHV est principalement
rés des coproduits dont la valorisation est souvent utilisé en mélange à des teneurs variant de quelques %
importante pour la rentabilité des projets. À titre jusqu’à 30% en flottes captives.
d’exemple, la filière ex-maïs ou blé produit des quanti-
tés importantes de drêches (de
l’ordre d’un peu plus d’une tonne
de drêches par tonne d’éthanol)
valorisées sur le marché de l’alimen-
tation animale.
des produits. Il s’agit en particulier du diesel de synthèse obtenu dant cohérente avec les gisements de biomasse mobilisables.
par hydrogénation des huiles végétales dont deux unités sont pré- Dans ses dernières estimations l’AIE envisage seulement un taux
vues à court terme en Finlande. Peuvent également être cités les de substitution de 4 à 7% de carburants pétroliers par des carbu-
esters éthyliques d’huile végétale (EEHV). Cette variante des rants d’origine végétale à l’horizon 2030, en se basant sur les bio-
EMHV utilise, pour la synthèse de l’ester, de l’éthanol à la place du carburants de 1ère génération. On saisit bien là tout l’enjeu de la
méthanol issu du gaz naturel. Le produit final a des propriétés mise en place des filières biocarburant de seconde génération : sans
équivalentes à celles de l’EMHV. Au Brésil, cette filière, en phase leur mise en oeuvre, les biocarburants ne représenteront qu’une
de développement, bénéficie d’une large disponibilité d’éthanol part relativement modeste, sans pour autant être complètement
peu cher. En Europe, il s’agit surtout d’arriver à introduire de l’étha- marginale, de la consommation mondiale d’énergie dans le sec-
nol dans le gazole. Le marché européen des carburants est en effet teur des transports.
caractérisé par une forte demande en gazole, qui pourrait encore Deux filières sont essentiellement envisagées aujourd’hui : une
s’accentuer dans le futur, conduisant à préférer la filière EMHV. voie visant la production de carburant gazole et de kérosène (la
Mais la logique d’optimisation des surfaces mobilisées pour la pro- filière BtL) et une voie visant la production d’éthanol.
duction de biocarburants pousse au développement de l’éthanol
(meilleur rendement à l’hectare). La tentation d’introduire de La filière BtL pour le gazole et le kérosène
l’éthanol dans le gazole est donc forte. Enfin, cette liste ne serait
pas complète si les récentes annonces faites pas BP en collabora- La filière BtL, en anglais “Biomass to Liquid”, est une voie dite
tion avec Dupont sur le Butanol n’étaient pas citées. Le butanol “thermochimique” comportant trois grandes étapes. Une première
est un alcool plus lourd que l’éthanol qui a la vertu de gommer étape de conditionnement de la biomasse a pour objectif de trans-
une grande partie des inconvénients de l’éthanol (notamment en former la ressource végétale, par pyrolyse ou torréfaction, en un
ce qui concerne les aspects de volatilité). matériau homogène et injectable dans un gazéifieur. La pyrolyse
(pyrolyse rapide) produit majoritairement du liquide tandis que la
La seconde génération de biocarburants torréfaction facilite le broyage du bois pour obtenir un solide fine-
ment divisé.
Les filières biocarburants dites de seconde génération peuvent être
définies comme étant celles qui utilisent de la biomasse lignocel- Les étapes suivantes sont semblables à celles des procédés utili-
lulosique, source de carbone renouvelable la plus abondante de sant comme matière première du gaz naturel (GtL, Gas to Liquids)
notre planète. Elle est principalement constituée des trois poly- ou du charbon (CtL, Coal to Liquids) développés pour contourner
mères de la paroi cellulaire végétale : la cellulose, les hémicellu- les difficultés d’approvisionnement en pétrole pendant la seconde
loses et la lignine. Ceux-ci sont présents en proportions variables guerre mondiale en Allemagne ou durant l’embargo du régime de
selon la plante considérée, la cellulose représentant de 30 à 50% l’apartheid en Afrique du Sud.
de la matière première. Au niveau mondial, on estime aujourd’hui Deuxième étape, la gazéification est une opération thermique à
que 5% au moins de la production totale de biomasse pourraient très haute température (1 200°C à 1 300°C) qui s’effectue en pré-
être mobilisables pour la production d’énergie soit un total de 13,5 sence d’un réactif gazeux (vapeur d’eau, oxygène) et produit un
Milliards (Mds) de tonnes de matières premières représentant près gaz dit de synthèse contenant principalement de l’hydrogène et
de 6 Mds de tonnes équivalent pétrole, près de 50% de la du monoxyde de carbone. Au cours de ces différentes opérations,
consommation mondiale d’énergie. Seul 1/5ème de ce potentiel est de grandes quantités de CO2 sont générées. Aucune technologie
actuellement exploité, dont la majeure partie sous la forme de bois spécifique de gazéification de la biomasse n’est aujourd’hui arri-
énergie (80%) et une part minime pour le transport (1% en 2005). vée au stade industriel. L’essentiel des solutions proposées sont en
fait issues des technologies utilisées au stade industriel pour le gaz
Tableau 1. Quantités de biomasse énergétique dans le Monde naturel, le charbon ou le pétrole.
Quantités de biomasse
Après purification du gaz de synthèse, la troisième et dernière
Produits forestiers 2,36 Gt
étape dite de synthèse du carburant se fait par le procédé
Produits agricoles non alimentaires 5,33 Gt
Fischer-Tropsch, et permet de produire de l’essence, du gazole et
Résidus de culture 3,5 Gt
Résidus d'industrie du bois 2,1 Gt
du kérosène à partir du gaz de synthèse issu de la gazéification.
Autres résidus (graisses animales...) 0,19 Gt
En présence d’un catalyseur à base de fer, la réaction Fischer-
Total 13,5 Gt
Tropsch est surtout orientée vers la production d’essence. En pré-
sence d’un catalyseur à base de cobalt, la synthèse produit éven-
tuellement des bases pour gazole et kérosène. Les produits ainsi
Grâce à la mise en culture des terres à potentialités agricoles, l’ex- obtenus ne contiennent ni soufre, ni azote, ni aromatiques. Le car-
ploitation des résidus ainsi que l’augmentation attendue des ren- burant obtenu offre une opportunité de réduire les émissions de
dements dans les pays en voie de développement, ce potentiel gaz à effet de serre dans le secteur des transports aériens, où les
pourrait croître pour atteindre environ 18 Mds de tonnes de bio- substitutions au pétrole restent très limitées.
masse en 2050 (soit environ 9 Gtep en énergie primaire). Il existe plusieurs technologies Fischer-Tropsch dont certaines sont
arrivées au stade industriel ou de la démonstration (Sasol, Shell,
Seule une part de cette ressource pourra être utilisée pour la pro- Statoil, Exxon, BP, Conoco, Rentech, IFP/ENI, Syntroleum).
duction de biocarburants, part difficile à estimer aujourd’hui. Mais
l’extrapolation à 2050 à l’échelle mondiale du taux de substitution La production d’éthanol ex-matières
de 30% de biocarburants envisagé en Europe et aux États-Unis lignocellulosiques
pour 2030, permet néanmoins de fixer les ordres de grandeur : cela
signifierait la production d’environ un Mds de tep de biocarbu- Les procédés de production d’éthanol à partir de matériaux ligno-
rants. Cette estimation qui peut paraître ambitieuse reste cepen- cellulosiques sont proches de ceux utilisés à partir de maïs ou de
blé. Le glucose est converti en éthanol par fermentation. controversés sur la quantification des gains attendus. Les écarts
Auparavant deux premières étapes sont spécifiques à cette filière. d’évaluation observés entre différentes études sont principalement
expliqués par des considérations d’ordre méthodologique (affecta-
La première, après broyage pour la paille ou découpage en tion aux co-produits). Parmi les études de référence, citons celle
copeaux pour le bois, consiste en une préparation de la matière réalisée en 2002 par Price Waterhouse Coopers/Ecobilan pour
première par explosion à la vapeur ou cuisson en présence d’aci- l’ADEME et la DIREM et celle faite en 2004 et 2006 par le Centre
de dilué. Ces opérations ont pour but de déstructurer la matière Commun de Recherche de la Commission Européenne, le
lignocellulosique pour permettre l’accès aux parties “sucrées” de CONCAWE (association représentant les pétroliers pour les ques-
la biomasse (hémicellulose et cellulose), cette dernière étant la tions d’environnement à Bruxelles) et l’EUCAR (bras R&D de
seule à pouvoir au final être transformée en éthanol. l’Association des Constructeurs Européens d’Automobile).
À noter que ces deux technologies vont peser sur le coût du pro- Les résultats de ces études sont donnés dans le tableau ci-dessus.
cédé, notamment en termes d’investissements, car elles nécessi- Ils sont plutôt convergents sur les filières EMHV qui offrent les
tent des équipements résistant à la pression et à des conditions meilleurs bilans et divergents sur la filière éthanol de première
acides corrosives. génération.. On remarquera également les gains très importants
obtenus pour les filières biocarburants de seconde génération.
La seconde étape consiste à casser les molécules de cellulose en Le coût des biocarburants reste élevé en Europe. Il se rapproche
glucose par hydrolyse enzymatique. Cette opération est aujour- cependant, avec l’augmentation du cours du baril, aux prix hors
d’hui très pénalisante sur le plan économique car la quantité d’en- taxes des carburants traditionnels, essence et gazole.
zymes nécessaire se situe dans un
rapport estimé entre 10 et 100 par Etude Etude JRC/EUCAR/CONCAWE
rapport à celle des filières tradition- ADEME/DIREM
nelles (maïs, blé). De nombreux tra- Gain en Gain en Gain en Gain en
vaux de R&D visent ainsi à amélio- Consommation émission Consommation émission
d'énergie (%) de GES (%) d'énergie (%) de GES (%)
rer cette conversion par optimisa-
tion directe du procédé et un travail Ethanol ex blé 57 60 22 30
spécifique pour augmenter l’activité Ethanol ex betterave 58 61 24 32
des enzymes (biologie moléculaire). Ethanol ex ligno cellulosique - - 76 78
EMHV colza 69 70 64 53
Une autre piste pour l’amélioration EMHV tournesol 71 75 74 78
de la compétitivité de cette filière BtT - - 94 94
est l’utilisation des hémi-celluloses
pour produire de l’éthanol. En effet, aujourd’hui seule la cellulose Les coûts particulièrement bas de l’éthanol au Brésil, sont même
qui représente au maximum 50 % de la matière lignocellulosique dès aujourd’hui compétitifs avec ceux des carburants pétroliers. Le
peut générer du glucose : les hémicelluloses contiennent des pen- développement des biocarburants nécessite ainsi encore, dans la
toses, sucres non convertibles en éthanol par les organismes clas- grande majorité des cas, un soutien adapté de la part des pouvoirs
siquement utilisés en fermentation. Ceci limite bien évidement la publics.
rentabilité de la filière.
De nombreux travaux de recherches sont menés sur ces filières de À noter également que tout comme pour les carburants pétroliers,
seconde génération, en particulier aux États-unis et en Europe. le coût de production des biocarburants est très dépendant du prix
L’IFP est d’ailleurs très impliqué dans ces projets tant au niveau de la matière première qui représente entre 50 % et 90 % du coût
national (Plan national de la recherche sur les bioénergies) qu’au final. Ainsi, les évolutions des cours du blé, du maïs, des huiles
niveau européen (l’IFP est leader du projet NILE1 qui étudie la pro-
végétales ou même des graines de colza qui peuvent subir de
duction d’éthanol à partir de matières lignocellulosiques).
fortes variations auront une influence importante sur la compéti-
tivité relative des biocarburants par rapport aux produits pétroliers.
Un des objectifs majeurs de ces travaux est la réduc- Ceci d’autant plus que le marché des biocarburants peut repré-
tion des coûts de production : aujourd’hui de l’ordre senter une part importante de la valorisation de ces matières pre-
de 1e/l équivalent pétrole pour les deux filières ; mières : 20% de la production de maïs aux États-Unis sont aujour-
des cibles ambitieuses pour l’horizon 2010-2015 de d’hui “brûlés” en éthanol ; 50% de la production européenne de
0,4e/l équivalent pétrole pour l’éthanol et 0,7e/l colza sont aujourd’hui transformés en biodiesel. On peut même
pour la filière BtL ont été fixées. À plus long terme, s’attendre à l’avenir, à ce que les cours de ces matières premières
certains annoncent même pouvoir atteindre 0,5e/l soient tirés vers le haut par la demande en biocarburants. À titre
équivalent pétrole pour la filière BtL. d’exemple, les dernières évolutions des cours du maïs aux États-
Unis (décembre 2006) sont les plus élevées observées depuis 10
ans (de l’ordre de 120$/t), en partie en conséquences du dévelop-
Les biocarburants, une alternative crédible pement important de la filière éthanol outre Atlantique.
au pétrole pour le secteur des transports ?
Il faut également noter que les rendements à l’hectare des princi-
Les bilans énergétiques et environnementaux faisant l’objet pales filières sont relativement faibles : 1 Tep/ha pour l’EMHV
d’autres articles de ce numéro, nous nous limiterons ici à quelques issu de colza ou de tournesol, 1 à 2 Tep/ha pour l’éthanol ex-blé
brèves observations. Ces bilans sont toujours positifs, mais ou maïs et, enfin, 3 à 4 Tep/ha pour l’éthanol ex-betterave et ex-
canne à sucre. Par ailleurs, un certain nombre de contraintes agro- Moyen-Orient. L’Energy Policy Act de 2005 affiche un objectif
nomiques font que toutes les espèces ne peuvent pas être culti- ambitieux qui est de faire croître la production de près de 12 Mt
vées sur toutes les terres dans les mêmes conditions. En consé- en 2005 à 22,5 Mt en 2012 par des mesures d’obligation d’incor-
quence, le développement massif des biocarburants sur la base poration. Le président Bush, lors de son dernier discours sur l’état
des filières aujourd’hui développées signifie à terme une concur- de l’Union, a donné une impulsion encore plus forte en fixant à
rence avec l’alimentaire pour l’usage des terres. Par ailleurs, les l’horizon 2017 un objectif de production de 35 Mds de gallons de
quantités importantes de coproduits risquent de saturer leurs carburants de subsitution (soit 100 Mtep en grande partie de bio-
débouchés ce qui se traduirait à terme par un renchérissement du carburants). Les États-Unis devront très largement s’appuyer sur
coût de production des biocarburants. les filières de 2ème génération pour atteindre cet objectif.
10% de substitution des consommations d’essence et de gazole L’Europe présente un certain retard par rapport au Brésil et aux
en Europe et aux États-Unis nécessiteraient respectivement de États-Unis. En 2005, elle n’a pas atteint son objectif de substitu-
l’ordre de 20% et de 25% des terres arables dans ces régions. Ces tion de 2% de la consommation de carburants pétroliers, les bio-
chiffres montrent bien les limites des filières biocarburants déve- carburants n’ont représenté que 1,2% de la consommation finale
loppées aujourd’hui (première génération) et la nécessité d’envi- du secteur transport (4,2 Mt dont 80% d’EMHV). La production
sager de nouvelles options dans ce domaine si des objectifs plus européenne d’éthanol en 2005 s’est concentrée en Espagne,
ambitieux de substitution des carburants pétroliers doivent être Suède, Allemagne et France. Fait marquant par rapport à 2004,
atteints (au delà de 10%). c’est le développement de la distillation des surplus de vins euro-
péens qui a représenté l’essentiel de la croissance en 2005 (pour
Les marchés des biocarburants l’essentiel utilisé en Suède). Les imports d’éthanol se sont large-
dans le monde ment développés au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suède, en
provenance essentiellement d’autres pays européens, mais égale-
Les marchés matures
ment du Brésil. En Europe, à l’exception de la Suède et contraire-
ment aux États-Unis ou au Brésil, l’éthanol n’est généralement pas
Trois grandes régions dominent actuellement le marché des bio-
utilisé directement mais il est transformé en ETBE (produit issu de
carburants : les États-Unis, le Brésil et l’Europe.
la réaction entre l’isobutène, issu du raffinage du pétrole, et l’étha-
L’éthanol nol) qui est lui-même mélangé aux essences. Cette spécificité
L’éthanol constitue la majeure partie de la production mondiale, régionale tient en partie à l’obligation du respect des propriétés
avec deux contextes très différents : le Brésil et les États-Unis. des carburants, comme la volatilité (l’utilisation pure de l’éthanol
rend le mélange éthanol/essence plus volatil) et a, de plus, l’avan-
Au Brésil, l’évolution de la consommation d’éthanol a été mar- tage d’éviter des phénomènes de démixtions en présence de traces
quée par trois périodes : une période de croissance entre 1975 et d’eau (séparation de la phase alcool et de la phase “essence”).
1990, conduite par le programme gouvernemental Proalcool ; une
période de relative stagnation entre 1990 et le début des années L’EMHV
2000, du fait du contre-choc pétrolier ; et enfin une nouvelle Contrairement au marché de l’éthanol le marché mondial de
période de croissance entre le début des années 2000 et aujour- l’EMHV est dominé par l’Europe. La part croissante de la consom-
d’hui, liée à l’augmentation du prix du pétrole sur les marchés mation de gazole (60% de la consommation de carburants)
internationaux et plus localement à l’introduction des FFV (Flex explique, en partie, le développement rapide de l’EMHV. Sa pro-
Fuel Vehicle). Ces derniers ont joué un rôle déterminant sur l’évo- duction en Europe a ainsi augmenté de manière très importante
lution de la consommation d’éthanol carburant. Ils permettent au pour atteindre plus de 3 Mt en 2005 (le taux de croissance annuel
consommateur brésilien de choisir à la pompe (en fonction des moyen est de 35% sur les 5 dernières années). L’essentiel de cette
prix affichés) entre un carburant essence contenant déjà 20 à 25% croissance s’est fait dans trois pays : la France, l’Allemagne et
d’éthanol, taux fixé par le gouvernement, et de l’éthanol pur. l’Italie. Il convient de mentionner que certains des pays qui ont
Le secteur de la production d’éthanol au Brésil est aujourd’hui en récemment intégré l’Union européenne, la République tchèque et
pleine expansion. Un certain nombre d’infrastructures, terminaux la Pologne, ont des capacités déjà en place et affichent une réelle
portuaires et pipelines, sont en cours de construction pour favo- volonté de devenir des acteurs importants du domaine.
riser l’exportation. Le premier marché visé est le Japon dont le gou-
vernement étudie actuellement la possibilité d’imposer des Aux États-Unis les EMHV ont longtemps été ignorés des textes
teneurs en éthanol dans les essences (de 3 à 10%) et qui dispose réglementant l’usage des biocarburants. Ils apparaissent aujour-
de capacités propres de production très limitées. d’hui clairement et font partie des alternatives aux gazoles
moteurs pour des véhicules lourds, accessibles en particulier aux
Les États-Unis sont le 2ème pays consommateur d’éthanol carbu- gestionnaires de flottes publiques, donnant accès, à des aides
rant : la production, issue essentiellement de maïs, a atteint envi- financières. La production de biodiesel aux États-Unis est en très
ron 12 Mt en 2005 avec une croissance de l’ordre de 30% par rap- forte croissance : de moins de 100 000 t en 2004, elle a atteint
environ 250 000 t en 2005 et est annoncée à près de 850 000 t en
port à 2004 et de 100% sur les cinq dernières années. La consom-
2006, avec une capacité de production estimée à 2Mt. Cette évo-
mation actuelle n’est pas très significative à l’échelle des États-
lution devrait faire des États-Unis un acteur majeur de la filière à
Unis : les volumes consommés correspondent à environ 1,5% de
brève échéance.
la consommation de carburants routiers, proportion comparable à
celle observée en Europe (1,2%). Mais l’augmentation devrait se Les marchés émergents
poursuivre pour s’affranchir de la dépendance pétrolière au Fait nouveau, dans un contexte énergétique mondial marqué par
le retour à des prix élevés du baril, de nombreux autres pays envi- pales zones concernées par l’usage des biocarburants, à savoir
sagent aujourd’hui le lancement de programmes nationaux ambi- l’Union européenne, les États-Unis et le Brésil, la consommation
tieux en faveur des biocarburants. Certains pays d’Amérique lati- totale de biocarburants pourrait atteindre près de 60 Mtep à l’ho-
ne comme le Paraguay, L’Argentine, la Colombie, le Costa Rica, le rizon 2015, soit un peu plus de 3% de la consommation mondiale
Guatemala suivent ainsi l’exemple brésilien. Des politiques de pro- de carburants routiers à cette échéance, contre 1,3% actuellement.
motion de l’usage des biocarburants et surtout de l’éthanol en Pour aller au-delà de 10% de substitution de carburants pétroliers,
mélange à l’essence à des teneurs comprises entre 5 et 10% sont le recours aux biocarburants de 2ème génération est indispensable.
mises en place en Chine, deuxième producteur de maïs et en Ces nouvelles filières utilisent la matière lignocellulosique (bois,
Inde, deuxième producteur mondial de canne à sucre. paille), ressource plus abondante et non en concurrence avec
Les principaux pays producteurs d’huile de palme que sont la celle issue des cultures alimentaires. ■
Malaisie ou l’Indonésie soutiennent l’usage du biodiesel en fixant
des objectifs de substitution par incorporation de 2 à 5% de la Pour en savoir plus
consommation de gazole d’ici à 2008/2010. Fiches “Panorama IFP 2007”, www.ifp.fr
Daniel Ballerini, Nathalie Alazard-Toux “Les biocarburants, état
Perspectives des lieux, perspectives et enjeux du développement” Ed. Technip,
Paris, 2006.
En se basant sur les perspectives de croissance de capacité de pro-
duction et les différents objectifs de consommations des princi- 1 New Improvment for Ligno-cellulosic Ethanol
Jacques de NAUROIX
La rants s’inscrit à la fois dans la vision du grou-
pe de la situation pétrolière générale et du
contexte particulier des marchés où il opère.
pement interne. Ils n’ont pas de raison de satisfaire une
demande extérieure supplémentaire qui diminuerait
d’autant leurs réserves. La hausse du prix du pétrole
n’est plus un incitatif à l’augmentation de l’offre.
(N67) Les dynamiques des différents marchés de l’énergie et
Directeur des Relations le défi posé par le réchauffement climatique servent Enfin les réserves de pétrole non conventionnel sont
Institutionnelles aussi de base à la définition de la politique du Groupe considérables, mais les défis technologiques, environ-
TOTAL en matière d’énergies renouvelables et en particulier de nementaux et financiers qu’elles génèrent pour être
biocarburants. exploitées le sont au moins autant. Le développement
des sables bitumineux du Canada et du Venezuela,
Le contexte global
de l’offre et de la
demande de pétrole
Depuis 2004, les marchés pétro-
liers sont extrêmement volatils.
Les tensions qui ont pesé aussi
bien sur l’offre que la demande
en sont à l’origine.
D’un point de vue de l’offre, la
croissance de la production de
pétrole est modérée et est proba-
blement appelée à le rester.
Plusieurs raisons poussent
aujourd’hui à cette affirmation :
Le Pétrole conventionnel non-
OPEP est dans l’ensemble exploi-
té dans des bassins matures,
dont la production décline
comme aux États-unis (hors champs en mer), en Mer
du Nord au Royaume-Uni et en Norvège, mais aussi au voire des schistes bitumineux américains nécessite tel-
Canada, dans certains pays d’Amérique du Sud comme lement d’investissements que la stabilité des conditions
la Colombie ou l’Argentine et dans certains pays du géopolitiques, financières et fiscales est un pré requis et
Moyen-Orient comme Oman. Les réserves de pétrole que la montée de la production sera étalé sur plusieurs
conventionnel se concentrent pour près des 2/3 dans dizaines d’années. Ces réserves permettant une diversi-
les pays de l’OPEP. Or l’objectif de ces pays est de satis- fication par rapport au Moyen-Orient sont d’autant
plus intéressantes qu’elles offriront des profils de production plus Les biocarburants
longs contribuant ainsi à une amélioration de la sécurité d’appro-
visionnement. La “date” à la laquelle apparaîtrait le “peak oil” Dans ce contexte, les biocarburants contribuent à la fois à l’allè-
(c’est-à-dire le moment où la croissance de l’offre ne suivra plus la gement des contraintes géopolitiques sur l’offre et sur la demande
croissance de la demande) peut dans ce contexte apparaître de pétrole, et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
comme secondaire par rapport à ces effets structurels, même s’ils Mais la faible intensité énergétique des matières premières agri-
sont partiellement liés. La géopolitique du pétrole et les facteurs coles utilisées ainsi que leur dispersion géographique pénalisent
technologiques sont en fait peut-être plus déterminants que le leurs coûts de collecte, de logistique et de transformation. Ils sont
montant des réserves. donc le plus souvent non compétitifs avec les énergies fossiles,
nécessitant donc des subventions, mais ce handicap pourrait se
La demande de pétrole a été caractérisée par une croissance très réduire dans le futur dans un contexte d’hydrocarbures chers, per-
forte ces dernières années, croissance dopée par la robustesse à la mettant ainsi de valoriser une part croissante du potentiel de bio-
fois de la croissance économique américaine et par une demande masse utilisable pour faire des carburants.
chinoise non maîtrisée. Les disponibilités abondantes en
matière de réserves, les prix et les technologies dispo-
nibles font que les usages énergétiques liés à la produc-
tion d’électricité comme aux besoins de chauffage seront
principalement couverts par des ressources non pétro-
lières (gaz naturel, charbon, énergie nucléaire, énergies
renouvelables comme l’hydraulique, l’éolien ou le solai-
re). Les usages du pétrole vont donc continuer de se
concentrer sur ceux où il est le plus difficilement substi-
tuable à savoir le transport et comme matière première,
principalement pour la pétrochimie. Le plus important
est de loin le premier, et au sein de celui-ci, donc le
transport routier. La croissance du transport aérien et du
besoin de kérosène peuvent devenir une contrainte forte
selon la flexibilité de la conversion dans les raffineries. La
compatibilité d’un développement économique, que l’on
ne peut que souhaiter mondial, avec une croissance maî-
trisée des besoins de transport, et avec une croissance
de l’offre pétrolière que tout indique comme devant être
limitée, est l’un des premiers défis auquel aura à faire face notre
Aujourd’hui, pour les biocarburants, deux voies sont opération-
industrie.
nelles :
La contrainte climatique
La voie biologique permettant de produire de l’éthanol à partir de
Le réchauffement climatique est une réalité maintenant “sans équi- céréales ou de plantes dédiées à la production de sucre (telles que
voque” et l’origine anthropique du phénomène est aujourd’hui la betterave ou la canne à sucre). L’éthanol est incorporé directe-
considérée comme “très vraisemblable”. La prise de conscience ment dans les essences ou combiné avec un composant pétrolier,
des conséquences du phénomène se développe de manière uni- pour produire un éther (ETBE) dont les caractéristiques améliorées
verselle. Les politiques publiques pouvant apporter leur contribu- permettent une incorporation plus facile dans le pool des essences
tion à une correction ou une maîtrise de la situation sont, suivant de raffinerie. Il peut être aussi utilisé quasiment pur dans des véhi-
les pays, dans des états d’avancement plus ou moins importants. cules presque dédiés (flex-fuels). Cette voie s’est principalement
Elles sont les plus avancées en Europe, se développent maintenant développée dans les pays où les motorisations “essences” sont
très vite aux États-Unis en partant d’initiatives souvent locales, prédominantes (États-Unis et Brésil) et où les conditions clima-
encore embryonnaires dans les pays en voie de développement ou tiques et d’ensoleillement permettent l’obtention de rendements
émergents. agricoles élevés et donc une quasi-rentabilité avec les carburants
fossiles classiques. Le développement de cette filière en Europe est
Trois axes principaux d’action émergent : l’amélioration de l’effica- aussi limité par la décroissance structurelle du marché des
cité énergétique, le développement des énergies renouvelables et la essences, le continent européen exportant massivement ses excé-
capture-séquestration du CO2. dents de production d’essences vers les États-Unis.
Ces trois axes d’action se situent dans des perspectives tempo-
relles différentes. Les trois axes nécessiteront des développements La voie oléochimique permet de produire des esters d’huiles végé-
technologiques importants, mais aussi le développement de poli- tales (EMHV) par réaction de méthanol (ou d’éthanol) sur une
tiques publiques favorisant leur développement, alors que les équi- huile. Il peut être utilisé pur dans des véhicules diesel dédiés ou
libres actuels de marché ne le permettent pas. Les progrès dans ce en mélange à hauteur de 5% pour tous les véhicules diesel et jus-
domaine devront à la fois être rapides, efficaces et équitables, sous qu’à 30% pour des flottes captives. Les esters sont principalement
peine de générer des tensions sociales ou internationales fortes et utilisés en Europe où les motorisations diesels sont prédomi-
potentiellement non maîtrisables. Le protocole de Kyoto ne consti- nantes. Ils sont produits à partir d’huiles de colza et dans une
tue aujourd’hui qu’une ébauche d’architecture politique permet- moindre mesure de tournesol de palme ou de soja. Le développe-
tant de progresser dans ce domaine. ment du biodiesel contribue significativement à l’amélioration de
Une unité de gazéification de biomasse, serait en Pour répondre aux défis du futur énergétique, Total a choisi deux
revanche susceptible de s’intégrer en raffinerie axes prioritaires : la promotion de l’efficacité énergétique et la
et de contribuer à abaisser les coûts d’investisse- diversification de l’offre d’énergie, en privilégiant une gestion opti-
ment et d’exploitation, préfigurant ainsi ce que male des énergies fossiles et le développement des énergies renou-
pourrait être une bio-raffinerie de pétrole et de velables et alternatives. Dans ce cadre, l’utilisation de la biomasse
biomasse. en complément des ressources fossiles est incontournable, même
si cette contribution reste encore modeste.
la sécurité d’approvisionnement en Europe, le continent important Total souhaite donc augmenter l’usage de carbone renouvelable
massivement ses déficits de diesel principalement de Russie. dans ses produits, en synergie avec ses activités industrielles. Face
à la multiplicité des options de valorisation de la biomasse, Total
La production de biocarburants a été multipliée par 7 entre 1994 ne cherche pas à identifier de façon générique la meilleure filière
et 2005, mais les filières actuelles présentent cependant des fai- ou la meilleure technologie, mais plutôt à sélectionner les options
blesses structurelles : les plus pertinentes en synergie avec ses activités et adaptées au
• L’utilisation de ressources au potentiel agronomique est limitée, contexte local. Total privilégie les partenariats avec les acteurs
en particulier pour les huiles végétales, en concurrence avec des concernés : producteurs de ressources, fournisseurs de technolo-
usages non substituables, en particulier pour les cultures ali- gies, industriels, recherche académique...
mentaires. La mobilisation de l’ensemble des terres en jachères Ses partenariats sont nombreux. Depuis 1993, Total participe acti-
de l’Union Européenne (environ 6 millions d’hectares) représen- vement au développement des biocarburants. En 2006, il confor-
te un potentiel de 7 à 15 millions de tonnes de biocarburants te sa position d’acteur majeur pétrolier de la filière biocarburants
soit de l’ordre de 2 à 5% des carburants consommés en Europe. en Europe en produisant plus de 450 000 tonnes d’ETBE dans sept
• La consommation interne d’énergie par les filières de production raffineries et en incorporant plus de 500 000 tonnes d’EMHV dans
depuis le champ jusqu’à la mise sur le marché, en particulier les gazoles produits dans huit raffineries européennes.
pour la production d’éthanol à partir d’amidon ou de betterave,
Le Groupe a par ailleurs identifié différentes filières et technologies
n’est pas négligeable, et peut remettre en cause les gains en
susceptibles de présenter des synergies intéressantes avec ses acti-
matière de CO2, surtout pour des végétaux fortement consom-
mateurs d’engrais et d’eau comme le maïs. vités et mène des travaux, le plus souvent en partenariat, pour en
• Le coût de production des biocarburants, dépendant des coûts confirmer le potentiel et les développer.
des matières premières agricoles, demeure bien supérieur à celui
des carburants fossiles (hors toutes taxes). Une politique fisca- Voici quelques exemples de partenariats engagés depuis 2005 :
le et réglementaire est donc nécessaire à leur développement. • En mai 2005, Total a signé avec Sofiprotéol et Diester Industrie
• Les biocarburants actuels ne sont pas entièrement compatibles un accord de partenariat portant sur :
avec les carburants fossiles classiques. Leur usage entraîne de ce - un approvisionnement à moyen terme de Total par Diester,
fait des problèmes logistiques et de formulation qui freinent et - une assistance technique pour la construction des nouvelles
renchérit leur développement. Pour l’éthanol il s’agit principale- unités de production de Diester,
ment de la miscibilité du produit avec l’eau et les hydrocarbures - une coopération en R&D,
et la tension de vapeur qui a une incidence sur les émissions de - le développement éventuel des relations en particulier dans le
composés organiques volatils et pour les esters, l’indice de céta- cadre européen.
ne et la stabilité du produit dans le temps. • En juillet 2005, Total a signé un protocole d’accord avec le fin-
• Les marchés des biocarburants sont encore dans une très large landais Neste Oil pour le développement d’un nouveau biodie-
part des marchés nationaux obéissant à des réglementations sel (NEX BTL) de haute qualité à partir d’huiles végétales ou de
nationales, alors que les marchés pétroliers sont totalement inté- graisses animales.
grés. Cette différence de maturité induit aussi des surcoûts sur • Biomass to Liquid (BtL) : Total a rejoint trois partenariats en
l’ensemble de la filière. Allemagne (voir encadré).
L’enjeu à long terme des biocarburants est donc de parvenir à • Hydro Thermal Upgrading (HTU) : valorisation de biomasse
étendre le champ et la disponibilité des ressources possibles, humide par pyrolyse à haute pression pour produire un “bio-
notamment à travers le développement agronomique vers des brut” susceptible d’être valorisé en raffinerie. Procédé innovant
plantes dédiées et l’utilisation de la totalité de la plante, donc de développé avec des partenaires néerlandais.
RENAULT : un constructeur
très engagé vis-à-vis des
biocarburants
Noël LAMORATTA
Directeur chargé de utilisation de produits issus de l’agriculture de canne à sucre. L’éthanol est généralement utilisé en
mission Synthèse Client
les gazoles contenant un taux intermédiaire entre 5% et 100%, et moteur à très faible température, les États-Unis ont choisi de limi-
notamment le B30 que l’on trouve en France. ter le taux d’éthanol à 85%.
Les directives et normes communautaires actuelles fixent déjà des
seuils maximaux d’incorporation de ces divers types de biocarbu- En Europe, compte tenu des températures beaucoup plus basses
rants dans les carburants fossiles. Ces seuils sont de 5% en volu- qu’au Brésil, les mêmes orientations qu’aux États-Unis ont été
me du carburant fossile pour l’EMHV et l’éthanol, et de 15% pour retenues. Pour les EMHV, des modes d’utilisation à taux élevés
l’ETBE. Compte tenu de la composition de l’ETBE, il est possible existent également : jusqu’à une teneur de 30% dans les flottes
en respectant les normes fixant les caractéristiques de l’essence, captives en France (B30) ou pur (100% - B100) comme cela est
d’incorporer 7% d’éthanol sous forme d’ETBE, soit un taux supé- autorisé en Allemagne ou en Autriche, avec des véhicules spécia-
rieur à celui de l’incorporation directe. L’ETBE présente des quali- lement dédiés.
tés intéressantes comme base de mélange pour le fonctionnement
des moteurs car ayant un indice d’octane particulièrement élevé : Le marché des véhicules utilisant
117 (l’indice d’octane de l’essence sans plomb est de 95). des biocarburants
Les caractéristiques physiques de ces biocarburants imposent des Comme nous l’avons vu, l’éthanol est généralement utilisé en
contraintes différentes d’incorporation, de stockage et de trans- mélange à taux faible (de 5% à 25%) mais les mélanges à taux éle-
port dans les carburants d’origine fossile : vés, courants au Brésil (présence d’un “éthanol carburant hydra-
• L’incorporation directe du bioéthanol pose problème du fait de té” E100 contenant 8% d’eau), se développent dans le monde
deux caractéristiques physiques attachées aux interférences de grâce à la technologie des véhicules “Flex Fuel”.
ce produit avec l’essence ou l’eau :
- Incorporé à faible teneur, l’éthanol (~ < 30%) augmente signi- Le Brésil a clairement, depuis les années 70, misé sur l’éthanol.
ficativement la volatilité de l’essence, caractérisée par la “ten- Lancés dès la fin des années 90, les véhicules “Flex Fuel” repré-
sion de vapeur” dont le seuil est réglementé par la sentent aujourd’hui près de 50% du parc automobile et toutes les
Commission Européenne pour des raisons sanitaires, environ- grandes marques, dont Renault, proposent une gamme complète
nementales et d’impact sur le fonctionnement des moteurs. de modèles. Cette part de marché a grimpé aux alentours de 70%
- Le caractère hydrophile de l’éthanol peut occasionner des pro- au premier semestre 2006.
blèmes de démixtion (c’est-à-dire une séparation de phases du
mélange : une constituée d’un mélange riche en éthanol et en Aux États-Unis, tous les grands constructeurs parmi lesquels
eau résiduelle que l’on trouve au fond du réservoir appelée Chrysler, Ford, GM proposent des modèles “flexibles”.
“pied d’eau” et une autre riche en hydrocarbures mais avec un Dans ces deux pays, des ristournes fiscales pour le client contri-
indice d’octane moins élevé que prévu) qui nécessite des pré- buent à favoriser ces véhicules.
cautions particulières pour son stockage et sa distribution.
Selon les pétroliers, le vecteur pipe-line n’est pas utilisable. En Europe, les Suédois ont été les premiers à adopter cette tech-
• A priori, les EMHV peuvent être incorporés dans n’importe quel nologie en 2005. Saab, Volvo et Ford, en s’appuyant sur ce mar-
gazole, se mélangent sans difficulté et peuvent être stockés et ché, commercialisent d’ores et déjà plusieurs modèles : Saab
distribués par tout mode de transport dont les pipe-lines (à hau- BioPower 9-5 2 litres turbo, Volvo “Flexifuel”, Ford Focus FFV.
teur de 5% pour le transport en pipe-line, pas au-delà selon
l’UFIP). L’offre actuelle des véhicules compatibles avec des EMHV est plus
restreinte. Seul PSA annonce que sa gamme est compatible B30.
L’offre biocarburants aux usagers Les constructeurs allemands qui ont produit des véhicules spéci-
fiques B100 sont en train de faire machine arrière pour les véhi-
L’offre biocarburants varie d’un état à l’autre en fonction principa- cules équipés de filtres à particules et semblent privilégier l’incor-
lement des conditions climatiques. poration du biodiesel dans le gazole à faible teneur.
Le Brésil propose à la pompe deux carburants : du E25 (entre 22 Renault (Contrat 2009 C.Ghosn - février 2006) est le seul
et 25% d’éthanol anhydre) et du E100 (92% d’éthanol et 8% constructeur européen à avoir annoncé disposer en 2009, d’une
d’eau). Leur distribution est banalisée. gamme dont :
• 50% des véhicules à moteur essence proposés à la vente en
Aux États-Unis, on trouve des E10 et E85. Les pompes distribuant Europe pourront fonctionner avec un mélange essence et étha-
de l’essence contenant de l’éthanol sont concentrées dans les nol.
états fortement agricoles du Middle West. Le nombre de pompes • Tous les moteurs diesel seront capables de fonctionner avec un
distribuant du E85 est marginal. En 2006, on estime aux alentours taux de 30% de EMHV.
de 800 le nombre de pompes distribuant du E85, chiffre qu’il
convient de rapporter aux 170 000 qui couvrent le pays. Importance de la valeur énergétique des
Si l’on s’en tient aux orientations de la Commission Européenne, biocarburants pour l’usager
les stations-service européennes devraient proposer également de
l’essence avec un taux d’éthanol anhydre pouvant atteindre 5,75% La valeur énergétique d’un carburant est mesurée par le “Pouvoir
en contenu énergétique (ou 8,75% en volume) en 2010. Calorifique Inférieur” (PCI). Celui-ci mesure la quantité d’énergie
Cette différence d’offre de carburants contenant de l’éthanol est libérée lors de la combustion. Le PCI des biocarburants est infé-
notamment imposée par les basses températures. La vaporisation rieur à celui des carburants auxquels ils se substituent. Le rapport
de l’éthanol ayant pour effet de refroidir considérablement le est de 0,92 pour les EMHV par rapport au gazole et de 0,66 pour
mélange, donc de générer des problèmes de fonctionnement l’éthanol par rapport à l’essence.
Il faut donc 1,087 litre d’EMHV pour produire la même énergie La modification du contrôle moteur est bien évidemment l’adap-
qu’un litre de gazole et 1,5 litre d’éthanol pour produire la même tation la plus sensible. Le calculateur doit déterminer avec préci-
énergie qu’un litre d’essence. sion la quantité de carburant à injecter et le phasage de l’injection
Un client utilisant un gazole B30 subira une déchéance faible (1% en fonction du taux d’éthanol “mesuré”. Compte tenu de son PCI,
à 2%) en terme d’autonomie par rapport au gazole “pur”. En l’utilisation de l’éthanol se traduit par une augmentation sensible
revanche, la surconsommation sera sensible en cas d’utilisation de la consommation. Pour maintenir des performances équiva-
d’une essence E85 par rapport à l’essence SP95 (surconsomma- lentes à l’essence, le calculateur devra donc injecter davantage de
tion de 30% à 40%). carburant.
Impact de l’éthanol sur les véhicules - Pour mesurer le taux d’éthanol du carburant, la sonde à éthanol
les véhicules “Flex Fuel” n’est pas une solution intéressante car coûteuse. La principale
Si la technologie
“Flex Fuel” est large-
ment maîtrisée par
l’ensemble des
constructeurs pré-
sents au Brésil, une
adaptation des
modèles aux spécifi-
cités du marché
européen est indis-
pensable.
La chaleur latente de
vaporisation de
l’éthanol est de 854
kJ/m3 contre 289
kJ/m3 pour l’essence
SP95. Ce phénomè-
ne entraîne des pro-
blèmes de démarrage
et de prestations à
froid. Au Brésil, la
solution retenue a
consisté à injecter
pendant quelques
secondes, si néces-
saire, de l’essence
stockée dans un
réservoir additionnel.
En Europe du Nord, la solution privilégiée actuellement en l’ab- stratégie consiste à mesurer la richesse réelle du moteur. L’éthanol
sence de norme sur les valeurs de chaleur latente de vaporisation contient de l’oxygène. Il va donc, pour une quantité de carburant
(taux de vapeur) est celle du thermoplongeur placé dans le circuit injectée donnée, générer une richesse mesurée différente de celle
de refroidissement. obtenue avec l’essence. En corrélant la richesse mesurée par la
sonde du moteur et le temps d’injection qui a été commandé, le
Les modifications des véhicules à essence pour fonctionner en calculateur détermine le pourcentage d’éthanol du carburant.
mode flexible sont multiples ce qui implique que, d’une manière
générale, sauf prescription des constructeurs, les véhicules à Mais la propriété la plus intéressante de l’éthanol est son fort indi-
essence du parc roulant ne peuvent fonctionner à des taux d’étha- ce d’octane. La présence d’éthanol permet donc d’augmenter les
nol supérieurs à 5% en volume (norme de l’essence EN228). performances du moteur en repoussant l’apparition du cliquetis à
forte charge. Pour exploiter ces caractéristiques, le calculateur
La présence d’oxygène dans l’éthanol (35% environ en masse) commande une augmentation de l’avance à l’allumage propor-
rend ce combustible particulièrement corrosif pour les matériaux tionnelle au taux d’éthanol. Des cartographies moteur associées à
utilisés. Il est donc nécessaire de prendre en compte cette des taux d’éthanol de référence sont stockées dans le calculateur.
contrainte au niveau conception des réservoirs, pompe à essence, Ce dernier interpole la commande d’avance à l’allumage à partir
tuyauteries de carburant, polymères, ligne d’échappement et siège des deux cartographies les plus proches du taux d’éthanol mesuré.
d’injecteur. Au niveau culasse, les sièges de soupapes et les sou-
papes doivent être également renforcés : des matériaux adaptés Impact des huiles végétales brutes sur
doivent être retenus car les surfaces de contact sont moins bien les véhicules
lubrifiées par le fonctionnement à l’éthanol ce qui peut provoquer De nombreuses études ont été menées sur l’impact des huiles
une usure accrue. végétales brutes ou en mélange avec du gazole sur les moteurs
diesel équipant les véhicules particuliers. Concawe (2005-2006) et validée par la Commission Européenne,
Toutes ont démontré que compte tenu de leur indice de cétane on peut estimer que pour un véhicule de la gamme M1, type
(environ 37 à comparer au 51 du gazole), de leur teneur en oxy- Renault Mégane, sur cycle d’homologation, la réduction globale
gène, et de leurs caractéristiques de viscosité, l’incorporation des (du “Puits à la Roue” - WtW) des émissions CO2 équivalent,
huiles végétales brutes dans le gazole est totalement incompatible serait en valeur moyenne :
avec un fonctionnement correct des moteurs diesels actuels. • L’utilisation du E10 se traduirait par une réduction d’environ 4 %
par rapport à la production et à l’utilisation de l’essence.
Les principales conséquences sont : • L’utilisation de l’éthanol à taux élevé (E85) se traduirait par une
• Une altération profonde des systèmes de combustion due à la réduction plus significative de l’ordre de 38 % des émissions glo-
formation de dépôts. bales WtW en CO2 équivalent.
• Des dégradations de performances.
• Une dégradation de la qualité des émissions. De la même manière, on peut estimer la réduction globale (“du
• Une augmentation des émissions sonores. Puits à la Roue” - WtW) des émissions CO2 équivalent :
• Des problèmes de démarrage à froid à basse température. • L’utilisation du B30 se traduirait par une réduction d’environ
• Des risques de dilution des lubrifiants du moteur. 15% par rapport à la production et à l’utilisation du gazole
conventionnel.
Cette position est partagée par tous les constructeurs automo-
• L’utilisation du biodiesel à l’état pur (B100) se traduirait par une
biles.
réduction encore plus significative de l’ordre de 50 % des émis-
sions globales WtW CO2 équivalent.
Impact du biodiesel B30 sur les véhicules
L’analyse des caractéristiques d’un carburant incorporant 30% Il convient d’être prudent sur l’utilisation de ces chiffres car les
d’EMHV montre des écarts sensibles par rapport au gazole. Ceux- données sont très dépendantes des ressources biomasse et des
ci portent principalement sur : procédés utilisés pour la production du biocarburant et ne s’appli-
• La température limite de filtrabilité. quent qu’à des biocarburants produits en Europe (blé, betteraves
• La résistance à l’oxydation et à la stabilité thermique. pour l’éthanol, colza pour les EMHV).
• La teneur en eau et la limite de solubilité.
• La masse volumique. Conclusion
• Le contenu énergétique (PCI).
Le développement des biocarburants fait l’objet d’un large consen-
• La courbe de distillation.
sus en Europe, notamment en France. Il revêt une grande actuali-
té dans le contexte actuel de hausse du cours du baril, de problé-
Ces éléments conduisent donc, pour chaque couple
matique d’indépendance énergétique, de lutte contre l’effet de
véhicule/moteur concerné, à vérifier et à valider de façon précise
serre et de révision de la politique agricole commune.
et détaillée la compatibilité de ce carburant avec les organes
constituant le circuit à carburant, moteur et ligne d’échappement, Aujourd’hui, les biocarburants apparaissent comme une voie cré-
à savoir : dible d’avenir, porteuse de retombées technologiques, de revenus
• La robustesse des organes, donc traiter les risques de fiabilité liés dans les secteurs agricoles, de maîtrise des émissions de CO2.
à la présence de dépôts, de grippage des pièces en contact, de
colmatages, de durabilité des systèmes de post-traitement, etc. La politique produit et la forte implication de Renault dans ce
• La compatibilité des matériaux utilisés (y compris les polymères) domaine sont là pour le confirmer.
avec ce carburant.
Cependant les biocarburants actuels ne doivent être considérés
• Les prestations : démarrage à froid, respect des normes de
que comme des solutions limitées. Seules de nouvelles filières de
dépollution, dilution des lubrifiants moteur.
production (biocarburants dits de seconde génération), qui sont
en cours d’étude, utilisant par exemple la conversion de matières
Impact des biocarburants sur l’effet de serre lignocellulosiques provenant de déchets et résidus végétaux ou
L’intérêt des biocarburants n’est démontrable que par une analyse l’hydrotraitement de matières végétales, permettront d’apporter
globale de cycle de vie d’un carburant que l’on appelle “du Puits des réponses plus globales aux défis qui nous sont posés. ■
à la Roue - Well to Wheel”, c’est-à-dire en additionnant la quan-
tité de CO2 émise pour fabriquer le carburant : “du Puits au
Réservoir - Well to Tank” à la quantité de CO2 émise par le moteur Peu d’industriels, impliqués dans les bio-
lors du roulage “du Réservoir à la Roue - Tank to Wheel”. carburants, ont passé une page publicitaire
• Les biocarburants présentent un bilan CO2 favorable par rapport dans ce numéro 425 de la Revue. Ils sont
aux émissions d’un moteur essence ou diesel. pourtant nombreux à vanter par-
tout leurs produits ou leurs solu-
En définitif, le bilan global “du Puits à la Roue - Well to Wheel” tions. Paradoxe ? S’ils regrettent a posteriori
CO2 des biocarburants est plus favorable et directement propor- l’occasion de se montrer, la rédaction leur offre
tionnel au taux d’incorporation de biocarburants dans l’essence la possibilité de se rattraper dans le prochain
ou le diesel. numéro 426 qui présente la deuxième partie du
dossier sur les biocarburants.
En considérant l’approche et les hypothèses retenues dans l’étude
“Well to Wheels Analysis of Automotive Fuels and Powertrains in La rédaction
the European Context” réalisée en collaboration par Eucar et
Le
parc de 4000 bus de la RATP embarque 35% MAIS
du nombre de voyageurs du réseau RATP, qui
François SAGLIER est un bon indicateur d’attractivité commer- Un besoin de qualité garantie
(E69) ciale, mais n’en représente plus que 18% en termes de La fiabilité de nos transports, la disponibilité de nos bus
Directeur du voyageurs*kilomètres, qui est l’indicateur utile concer- ne peuvent se satisfaire de carburants de qualité
Département Bus
RATP nant l’efficacité énergétique. Il consomme 35% de son variable qui menaceraient la durée de vie de nos
énergie et totalise 86% des émissions de gaz à effet de moteurs. La garantie de performance d’émission des
serre de nos transports. biocarburants “du puits à la roue” nous importe. Nous
À contrario, nos modes ferroviaires représentent 82% ne disposons pas encore aujourd’hui du tissu de pro-
de notre trafic (voyageurs*kilomètres) et totalisent 13% ducteurs et du cadre de normalisation et de labellisa-
de nos émissions. C’est dire si nos modes ferroviaires tion qui nous permettent d’avancer dans de bonnes
sont à la fois : conditions dans la voie d’une extension massive de
• énergétiquement performants : 8 à 9 fois plus sobres l’emploi du biocarburant.
que la voiture particulière (V.P.),
• et écologiquement performants : près de 50 fois Une réglementation à adapter
moins d’émissions de G.E.S. que le parc actuel de V.P. La réglementation actuelle n’autorise pas aujourd’hui
Françoise COMBELLES l’incorporation de biocarburant dans le diesel à un taux
en ville : 4gequ CO2/kmxvoyageur.
Chargée de mission supérieur à 30%.
Énergie C’est aussi dire, si la sobriété de nos bus et leurs émissions
RATP Un supplétif des énergies fossiles, pas un substitut
de gaz à effet de serre nous préoccupent. Même si son
efficacité énergétique globale est à peu près 2 fois meilleu- Le biocarburant peut être considéré comme un substi-
re que celle de la voiture particulière, le mode bus partage tut possible au pétrole par la RATP ou la SNCF, il ne le
avec la voiture particulière un faible rendement énergé- sera pas à plus grande échelle. Son potentiel est d’em-
tique et les fortes émissions de la motorisation thermique. blée limité et doit être regardé comme un moyen de
Aussi la RATP a expérimenté de façon significative le retarder le peak oil, de prolonger le recours à des éner-
carburant B301 sur son parc de bus, et compte pouvoir gies fossiles déjà fortement accusées.
évoluer dans des conditions économiques acceptables N’apporte pas en soi de gain de sobriété énergétique
vers un emploi étendu du B30 dans l’année à venir ; elle Le recours au biocarburant n’apporte aucune réponse
testera dans les mois à venir l’utilisation du B100, en au problème de la faiblesse du rendement des moteurs
partenariat avec des constructeurs. thermiques, et nous recherchons en priorité des
moyens d’améliorer la sobriété énergétique de nos
POUR transports.
Une économie de pénurie
Les biocarburants sont indispensables. Ils sont
Le risque spéculatif portant sur l’accès aux énergies fos-
indispensables à court terme : plus tôt nous modère-
siles va s’étendre de façon identique à l’accès à la filiè-
rons nos émissions, moins vite le stock de gaz à effet
re biocarburants. Le monde du biocarburant va être
de serre dans l’atmosphère augmentera ; nous le savons
celui d’une économie de pénurie, on a déjà pu en
désormais, les experts du G.I.E.C.2 nous l’ont redit en
mesurer l’impact aux États-Unis, dans un contexte non
ce mois de février, le temps nous est compté. Plus rapi-
contraint.
de sera leur développement industriel, plus leur apport
sera bénéfique. Permet d’alléger les contraintes et de reculer le
moment des conversions technologiques
Un élément d’indépendance énergétique nationale Les investissements consacrés aux outils de production
L’Agence Internationale de l’Energie nous le dit, les ten- du biocarburant ne sont pas des moyens consacrés aux
sions géopolitiques pour l’accès à l’énergie ne vont ces- gains de sobriété énergétique et retardent le moment
ser d’augmenter et le souci de la sécurité nationale pré- des conversions technologiques de l’automobile.
side à la décision du chef de l’Etat de rendre les 2 pre-
miers transporteurs nationaux, la SNCF et la RATP, Aussi, nous considérons aujourd’hui les biocarburants
indépendants du pétrole à échéance 2020. comme une solution de transition.
Notre demande vers les constructeurs de bus va vers
Des progrès technologiques certains qui vont l’amélioration de la sobriété des bus, aujourd’hui dotés
améliorer fortement l’intérêt du produit de moteurs de poids lourds, inutilement sur-motorisés,
La RATP, comme d’autres entreprises de transport, ont vers des solutions de motorisation optimisées pour
besoin à court terme que cette ressource, qui réduit les l’usage spécifique de l’urbain. Nos efforts de recherche
émissions des modes thermiques, soit disponible dans et de développement explorent par ailleurs des solu-
de grandes quantités. Qu’il s’agisse de l’utilisation de la tions innovantes de motorisation électrique. ■
biomasse (y compris algues) dans des carburants de
2ème génération, et des biotechnologies, nous espérons 1 B30 : Biodiesel avec incorporation de 30% de Bio
beaucoup de l’amélioration des rendements à l’hectare 2 G.I.E.C. : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du
que vont apporter les progrès technologiques. Climat
pour biodiesel et EEHV). La TIPP sur l’essence est 58,92 e/hl (et On peut constater une augmentation significative de la consom-
donc réduite à 25,92 e/hl pour les biocarburants) ; la TIPP sur le mation de biocarburants pour l’année 2005. L’objectif de 1,2% n’a
gazole est de 41,62 e/hl (et donc réduite à 16,62 e/hl pour le bio- pas été atteint, notamment parce que les opérateurs n’ont pas
diesel). totalement adapté leurs systèmes d’achats et de distribution à la
“nouvelle donne fiscale”. Mais il y a tout lieu de penser que
Montants de défiscalisation depuis 2000 (lois de finances)
En dernière ligne le cours annuel moyen du brent daté (pour mémoire l’année 2006 verra la réalisation de l’objectif de 1,75% fixé par
la loi. L’année 2007, quant à elle, fixe un objectif très ambi-
e/hl (ce/l) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 tieux de doublement de la consommation de biocarburants
ETBE 50,23 50,23 50,23 38 38 38 33 33 (de 1,75% à 3,5%).
Ethanol Non défiscalisé 37 37 33 33
Biodiesel 35,06 35,06 35,06 33 33 33 25 25 Le marché des biocarburants
EEHV Produit n’existant pas avant 2006 30 30 sur la période 2005 - 2010
Pétrole brut ($/bl) 29 24 25 29 38 54 65 -
Le marché des carburants en France et en Europe, dans une
moindre mesure, est caractérisé par une baisse de la consomma-
Le deuxième dispositif a été créé par la loi de finances pour 2005
tion d’essence de 1,6 %/an depuis 10 ans et par une augmenta-
qui a introduit une nouvelle taxe s’appliquant aux entreprises dis-
tion corrélative de la part du gazole. Cette tendance est liée à
tributrices de carburants. Elle renforce notablement l’incitation à
l’évolution de la part des véhicules diesel dans le parc automobile
consommer des biocarburants, puisque le système qui reposait sur
français qui atteint 50% en 2006, avec une croissance de plus de
le volontariat (seuls les distributeurs qui souhaitaient incorporer
2% par an depuis quinze ans. Il en résulte que le développement
des biocarburants faisaient appel à la défiscalisation), évolue vers
des biocarburants doit se faire principalement sur les produits de
une quasi obligation : à partir de 2005, tous les distributeurs doi-
substitutions au gazole, dont la consommation progresse forte-
vent incorporer des biocarburants ou bien payer la nouvelle taxe.
ment et dont la production est largement déficitaire au niveau du
Il convient de noter que le montant de celle-ci est suffisamment
raffinage national.
élevé et qu’elle incite donc réellement les sociétés distributrices à
incorporer des biocarburants dans leurs ventes de carburants Prévision de consommation de carburants en France pour la période 2006-2010
pétroliers (1% non incorporé représente environ 450 millions d’eu- Tonnes 2005 2006 2007 2008 2009 2010
ro de pénalité fiscale). Cela est d’ailleurs d’autant plus vrai que la
défiscalisation des biocarburants a été maintenue. Essences 10 969 668 10 750 000 10 200 000 9 650 000 9 100 000 8 550 000
Gazole 31 048 330 31 518 500 32 279 000 33 085 975 33 913 124 34 760 952
Les objectifs d’incorporation
Bilan des quantités totales de biocarburants pouvant bénéficier
% PCI 2005 2006 2007 2008 2009 2010 d’une réduction de TIPP :
Objectifs 1,2% 1,75% 3,5% 5,75% 6,25% 7% Tonnes 2005 2006 2007 2008 2009 2010
% Volume équivalent
Ethanol 207 003 307 005 561 795 891 795 1 041 795 1 041 795
EMHV (1) 1,3 1,9 3,8 6,3 6,8 7,6
EMHV 417 502 677 502 1 342 503 2 527 503 2 777 503 3 227 503
ETBE (2) 3,1 4,5 9,0 14,8 16,1 18,0
Ethanol (1) 1,9 2,7 5,3 8,8 9,5 10,7
L’augmentation considérable de la consommation de biocarbu-
(1) limite technique admissible dans les moteurs actuels : 5% en volume rants pose un véritable défi aux filières industrielles concernées. La
(2) limite technique admissible dans les moteurs actuels : 15% en volume
plupart des agréments délivrés en 2006 devront être effectifs en
2008 et au-delà, dans des usines qui restent à construire. Une véri-
Consommation de biocarburants table course de vitesse est donc engagée pour rendre disponibles
jusqu’en 2005
Déf iscalisation
Consommation de biocarburants
En application de l’article 265 bis A du code des douanes,
Tonnes 2002 2003 2004 2005 l’exonération partielle de TIPP, prévue au titre du régime fis-
ETBE (éthanol) 87 000 82 000 87 000 117 000 cal privilégié des biocarburants, est réservée aux seuls bio-
Ethanol - - 665 3 374 carburants produits dans des unités agréées par le ministre
chargé du Budget. Les agréments sont attribués à l’issue
Biodiesel 307 500 321 000 315 500 368 500 d’une procédure d’appel à candidatures publiée au JOUE
et de l’examen des dossiers par une commission interadmi-
nistrative composée de représentants des ministères de
Consommation de carburants en France :
l’agriculture, de l’environnement, de l’industrie, du budget,
Tonnes 2002 2003 2004 2005 de l’ADEME et de l’IFP.
Essence 13 098 495 12 271 770 11 706 275 10 969 668
Gazole 29 494 920 29 903 160 30 577 680 31 048 330 les très grandes quantités de biocarburants nécessaires pour éviter
de payer la TGAP. Il convient notamment de souligner que les
années 2007 et 2008 entraînent deux très fortes augmentations de
Taux de pénétration, en pourcentage énergétique, des biocarburants en France
l’objectif d’incorporation.
% PCI 2002 2003 2004 2005
Essence 0,56% 0,55% 0,58% 0,89% Interrogations à court et moyen terme
Gazole 0,91% 0,94% 0,93% 1,04% À court et moyen terme, le plan biocarburants va devoir affronter
Global 0,80% 0,81% 0,82% 1,00% certaines difficultés qui vont nécessiter une coopération étroite
Ainsi après les premiers essais des années 1990, il faudra attendre
la mise en place de mesures fiscales en 2000 (introduction de la
taxe écologique dont les effets se feront sentir en 2001) puis en
2004 (introduction de l’exonération totale des biocarburants)
pour voir un véritable essor des investissements en Allemagne.
Entre 2001 et 2002, cinq installations importantes de production
sont construites avec une capacité de 100.000 t/a pour Bitterfeld,
Marl, Schwarzheide et Neuss et 120.000 t/a pour Hamburg. Ces
nouvelles installations permettent à l’Allemagne de prendre la
place de premier producteur européen, place qu’elle maintient
depuis cette date loin devant la France. En trois ans, l’Allemagne
multiplie par cinq sa capacité de production passant de 140.000 t
en 1999 à 730.000 t en 2002 (cf. graphe ci-après).
de l’union européenne avec un total de 1.669.000 t. Le réseau de
distribution s’étend à 1900 en juin 2005 (contre 424 en 1996). À
l’heure actuelle, une station sur neuf propose du biodiesel en alle-
magne.
Les ventes de biodiesel connaissent un véritable essor atteignant
1.800.000 t en 2005. Le biodiesel représente déjà 7% du marché
du diesel allemand (60% du biodiesel consommé est vendu sous
la forme pure B100).
Puis à partir de 2009 un quota global (diesel + essence) qui vien- des filières du futur. L’enjeu est important car il s’agit d’exploiter
dra ajouter une contrainte supplémentaire, laissant néanmoins le l’ensemble de la plante (tige et feuiles compris) au lieu de trans-
choix du biocarburant aux compagnies pétrolières. former seulement les graines ou les racines. Au-delà même des
plantes agricoles, il s’agit de tirer parti des déchets biomasse (rési-
Définition des quotas minimum d’incorporation dus de l’agriculture, sylviculture, etc...).
des biocarburants
Année Quota global Quota spécifique Quota spécifique Quelles conséquences pour l’avenir
Moteur Diesel Moteur essence
1,20 % (cal.)
L’Allemagne a donc abandonné le système fiscal qui avait permis
2007 - 1,20 % (cal.) de développer de façon spectaculaire le marché du biodiesel. Le
2008 - 2,00 % (cal.) nouveau système prévoit d’octroyer aux producteurs à partir de
2009 6,25 % (cal.) (b) 2,80 % (cal.)
2010 6,75 % (cal.)
2011 7,00 % (cal.) 4,40 % (cal.)
2012 7,25 % (cal.)
3,60 % (cal.)
2013 7,50 % (cal.)
2014 7,75 % (cal.)
2015 8,00 % (cal.)
(b) les quotas sont définis dans la loi en fonction contenu énérgétique de chaque carburant
La création de quotas octroie aux producteurs de biodiesel une (1) EuRObserv’ER 2006, Baromètre des biocarburants, mai 2006,
garantie de débouchés qui se substitue aux efforts fiscaux. http://www.biomatnet.org/publications/2090bfuel.pdf
(2) Biomass to Liquid
Certains avantages fiscaux subsistent néanmoins pour le superé- (3) Dans une plante, le carbone (que l’on cherche à récupérer) est concen-
thanol E85 et les biocarburants de seconde génération (BtL(2) ou tré à la périphérie des cellules et se présente sous trois forme, la cellu-
les biocarburants synthétisés à partir de plantes riches en hémi- lose, l’hemicellulose et la lignine. L’hémicellulose est une longue molé-
cellulose(3)) qui resteront exonérés totalement de taxe jusqu’en cule carbonée que l’on ne sait pas transformer pour l’instant en produit
2015. Ces biocarburants de seconde génération correspondent à combustible.
difficultés que peut rencontrer dans une Après un tour d’horizon de Jacques Darmon (P59) sur
Même si l’offre n’arrive pas, son correspondant gardera de lui le consultant, et s’occupe de l’aspect administratif, moyennant
une image très “pro” et deviendra un de ses prescripteurs. une commission. La société de portage prélève une commission
• Garder beaucoup de souplesse dans la relation contractuelle : entre 5 et 15% sur le chiffre d’affaires généré. Déduction faite des
sous certaines conditions, une part variable importante peut être cotisations patronales et salariales, le “porté” gagne au final envi-
compensée par une indemnité Assedic, des honoraires peuvent ron 40 à 50% net de la somme totale facturée à l’entreprise clien-
être transformés en salaires par une société de portage, un travail te par la société de portage.
à temps partiel peut être complété par un autre travail du même
Légalement et plus en détail, le “porté” signe un contrat de travail
type et dans la phase transitoire le manque à gagner peut être
classique avec l’entreprise de portage. Il peut s’agir d’un CDD,
compensé par l’indemnité Assedic. J’y reviendrai plus loin.
d’un CDI ou d’un contrat de travail intermittent. Soit l’entreprise
• Au delà, préserver sa valeur ajoutée et son tissu relationnel :
de portage reverse sa part au “porté” à chaque fois que celui-ci
pour “rester entrepreneur de soi”, le senior devra préserver le
signe un contrat, soit, elle lui paye un salaire fixe mensuel, établi
fonds de commerce qu’il vient de créer.
sur des projections de chiffre d’affaires. En fonction de sa réalisa-
tion effective, des primes ou une augmentation lui sont versées.
Les différentes formules de salariat possibles
pour un senior Le multisalariat correspond tout simplement au fait de travailler
pour le compte de plusieurs employeurs en partageant son temps
Ce chapitre est extrait du document “Vade-mecum à l’usage des plus de
45 ans en réflexion sur leur avenir professionnel” (disponible sur le site de travail sur la base des 35 heures hebdomadaires. Ce sont prin-
Internet de chaque association) et est le fruit d’un travail collectif des res- cipalement les PME-PMI auxquelles profite le plus cette forme de
ponsables d’associations d’anciens élèves du G16+. travail dans la mesure où, ne pouvant bien souvent pas s’offrir les
compétences d’un cadre de haut niveau à temps complet, elles
Un senior qui ne souhaite pas créer sa propre structure et qui n’a
peuvent tout à fait se satisfaire de son service à temps partiel.
pas l’opportunité de pouvoir bénéficier d’un CDI a le choix entre
plusieurs solutions. Encore faut-il qu’un cadre trouve la complémentarité de travail
adéquate pour boucler un temps complet. De plus, le multisalariat
Une entreprise peut proposer un CDD, un CNE ou un CDD senior : se heurte encore à des freins essentiellement culturels de la part
certes ces contrats n’offrent pas la même sécurité qu’un CDI (mais des entreprises et n’est pas encore complètement “passé dans les
quelle entreprise peut garantir aujourd’hui qu’elle ne sera pas ame- moeurs”. La peur du secret technique divulgué, les clauses de dis-
née pour des raisons diverses à se séparer brutalement d’un senior crétion et de confidentialité, d’une part, les problèmes de compa-
en CDI ?) ; ils permettent cependant au senior de rester “dans le tibilité, du point de vue code du travail et de la sécurité sociale que
coup” tant professionnellement que financièrement, d’observer le pose le multisalariat, d’autre part, sont autant de raisons qui entra-
marché et de continuer à prospecter. Et il est toujours possible vent encore son adoption tant par les entreprises que par les cher-
qu’ils se transforment en un CDI ! cheurs d’emplois.
L’Intérim Cadres concernait environ 10 000 postes en équivalent Le temps partagé peut être un moyen de débloquer ces freins : la
temps plein au 2ème semestre 2005 et a été multiplié par 10 en 10 FNATTP (Fédération Nationale du Travail à Temps Partagé) réalise
ans. La population de cadres intérimaires a augmenté de 12,3% en tout un travail de sensibilisation auprès des entreprises pour les
2004 par rapport à 2003 et de 9,5% en 2005 par rapport à 2004. faire adhérer à l’idée de se regrouper en association ou en GIE
L’Ile-de-France rassemble à elle seule 35% des cadres intérimaires. (Groupement d’Intérêt Economique) voire en GEIE (Groupement
7% environ des offres Apec proviennent des entreprises de travail Européen d’Intérêt Economique).
temporaire. Leur volume a progressé de 57% entre le 1er semestre Le temps partagé correspond au fait d’être employé par une struc-
2004 et le 1er semestre 2005. 6 300 agences d’Intérim se partagent ture unique tel qu’un GIE ou un GEIE et de partager son temps sur
le marché et sont également autorisées à recruter en CDI depuis la la base des 35 heures hebdomadaires entre plusieurs entreprises
loi Borloo de cohésion sociale du 18 janvier 2005, certaines socié- dudit groupement. C’est en quelque sorte pour les PME d’un
tés d’intérim ayant d’ailleurs créé des structures directement même GIE, une manière de co-embaucher une même personne.
dédiées au recrutement des cadres en CDI. C’est alors l’association ou groupement ainsi réalisé en structure
Le tiercé gagnant des cadres intérimaires se situe actuellement unique qui salarie la personne, permettant de résoudre le problè-
dans les fonctions de la Finance, de la Recherche/Développement me de la gestion de paie et de temps de travail chez chacune des
et du BTP. entreprises concernées, et, en outre, limitant les risques d’indis-
crétion grâce au cadre contractuel.
Le Portage Salarial est une forme de travail qui permet de conci-
lier l’indépendance du statut de consultant avec la sécurité et la L’optimisation de la rémunération
protection sociale du salariat. Le principe du portage est le suivant :
un professionnel propose ses compétences à une entreprise sou- La réglementation Assedic pour les plus de cinquante ans est faite
haitant son intervention sans qu’elle puisse pour autant l’embau- pour favoriser la reprise d’activité des seniors. En effet, elle les inci-
cher de manière durable. Ce professionnel se tourne donc vers une te à accepter des activités à temps partiel dans des conditions par-
société de portage afin de conclure un contrat tripartite, enga- ticulièrement avantageuses.
geant autour de la mission, l’entreprise, la société de portage et le
Contrairement aux idées reçues, les Assedic font plus que com-
consultant qui devient, à la signature, le “porté”.
pléter les salaires perçus et, à titre d’exemple, une activité à temps
Le contrat se traduit par un prix de mission estimé et fixé suivant partiel rémunérée à hauteur de 50% du salaire antérieur, dans les
l’accord entre les trois parties. La société de portage agit comme limites de la tranche B (au 1er novembre 2006, 124 272e) permet
un prestataire auprès du client : elle facture la prestation, verse le d’obtenir avec le complément Assedic une rémunération nette de
salaire avec tout ce qu’il implique comme couverture sociale pour l’ordre de 88% du salaire net antérieur.
La réglementation est détaillée sur le site Internet des Assedic • Le variable doit être attractif et reconnaître le risque pris par le
(référence Ntc 142 et 143). Rappelons que le maintien des indem- salarié.
nités Assedic suppose une activité à temps partiel de moins de
Pour que les conditions de travail à temps partiel s’appliquent, il
110 heures par mois (soit au plus 15 jours de travail effectif) et un
est impératif d’obtenir un contrat de 110 heures, ce qui peut être
niveau de rémunération inférieur à 70% de la rémunération anté-
difficile à négocier. Il n’est pas recommandé d’expliquer au futur
rieure.
employeur la réglementation Assedic car ce dernier pourrait en
La durée d’indemnisation est sensiblement prolongée puisqu’elle abuser. C’est un moyen intéressant pour monter en régime, en
est calculée en nombre de jours effectivement indemnisés. Bien particulier quand le variable est lié à l’activité commerciale.
gérée, elle peut permettre à un plus de 55 ans de rester aux
Assedic et d’atteindre les 60 ans fatidiques (ou 60 ans + 6 mois L’emploi avec un salaire inférieur à celui que l’on
pour les départs récents) au-delà desquels l’indemnisation est avait précédemment
maintenue jusqu’à l’âge de la retraite. Développons quatre cas
classiques : Cette situation se trouve souvent dans des PME qui n’ont pas les
• accepter un emploi à temps partiel, moyens d’offrir des niveaux de rémunération de grandes entre-
• accepter un emploi avec un salaire très indexé sur le résultat, prises. Avant de refuser l’emploi, posons-nous la question de
• accepter un salaire inférieur à celui que l’on avait précédemment, savoir si la mission est intéressante ou pas, si la perte de revenu
• prendre des missions payées en honoraires. évaluée après prélèvement de l’impôt sur le revenu n’est pas large-
ment compensée par l’indemnité de rupture, si un temps partiel ne
L’emploi à temps partiel serait pas suffisant pour l’assumer pleinement.
Une entreprise propose une mission intéressante à temps partiel Le plus difficile sera de faire accepter l’idée d’un temps partiel. Les
pour une durée limitée ou sans limite de durée. deux conditions à remplir sont toujours:
• Un contrat à temps partiel (moins de 110 heures),
1er cas : l’activité proposée représente moins de 110 heures par • Un salaire au plus égal à 70% du salaire antérieur.
mois et le salaire moins de 70% du salaire antérieur.
C’est le cas des activités à mi-temps. Le senior est lié à l’entrepri- Il reste toujours la possibilité de se faire payer la mission sous
se par un contrat de travail à temps partiel sous forme de CDD ou forme d’honoraires par le biais d’une société de portage. Attention
de CDI. Les indemnités Assedic ne sont pas interrompues et vien- aux risques des aides à l’employeur qui n’ont qu’un temps et peu-
nent compléter le salaire perçu. Le salarié peut toujours, s’il le sou- vent l’encourager à rompre le contrat dès que les aides ont cessé.
haite, chercher un complément sous forme de mission. Il a surtout
un pied dans la place et, le moment venu, peut être sollicité pour Missions payées en honoraires
un poste à temps plein par l’entreprise qui le connaît bien et l’ap-
précie. L’entreprise peut souhaiter confier une mission au candidat mais
ne pas souhaiter signer avec lui un contrat de travail. Ce qui
2ème cas : l’activité dépasse les 110 heures mensuelles. Les indem- implique des versements d’honoraires. Les raisons sont diverses :
nités sont suspendues pour la durée de la mission. Accepter un • des restructurations en cours ou passées freinent l’embauche de
CDD ou un CDI peut se traduire par un salaire mensuel net infé- seniors, mais l’activité peut être un plein temps,
rieur aux indemnités Assedic touchées en l’absence d’activité, ce • la mission peut se faire en pointillés mal définis,
qui n’est pas très incitatif. • l’organisation ne permet pas de pratiquer les prix souhaités (cas
Une solution peut être envisagée : demander à être payé en hono- d’administrations ou d’entreprises nationales).
raires par le biais d’une société de portage. Elle signe un contrat Créer une activité reste toujours possible mais dans un premier
commercial avec l’entreprise et un contrat de travail avec l’interve- temps, il est souvent préférable de passer par une formule de por-
nant. Ce contrat de travail peut respecter la règle des 110 heures tage qui consiste à faire signer entre le client et la société de porta-
ce qui permet à l’intervenant de continuer à toucher des indemni- ge (qui est une société de conseil) un contrat commercial et à rever-
tés complémentaires. ser au candidat des salaires après déduction des différentes charges.
Par ailleurs, en cas de retour à la case chômage après une période Ceci permet, si nécessaire, de ne pas interrompre le versement
d’activité à temps partiel ou complet, les Assedic retiennent le cal- d’indemnité Assedic. Les consultants des sociétés de portage sont
cul le plus intéressant pour l’allocataire, entre le reliquat des droits en général de bons conseillers pour optimiser les formules de
non consommés au moment de la reprise temporaire d’activité et reversements.
les droits acquis pendant cette activité. Donc si la mission est inté-
ressante, allez-y ! Ceci permet également au senior de mettre un pied dans une
entreprise et de se faire apprécier. Souvent, la société transforme-
L’emploi avec un salaire très indexé sur le résultat ra la relation commerciale en contrat de travail.
C’est souvent ce qui est proposé par des petites structures de Si ce n’est pas le cas et sous réserve de se créer une clientèle, le
conseil. Le nouveau contrat CNE favorise cette démarche. Trois senior devenu consultant pourra quitter la société de portage et
conditions à vérifier avant d’accepter le poste : créer sa propre structure. Néanmoins, pour les plus de 55 ans, il
• La mission est intéressante et les chances de succès bonnes. vaut mieux rester dans une relation de portage jusqu’à l’âge de la
• La structure s’engage en versant un fixe même faible et prend en retraite et ne créer une structure qu’après. A noter que les droits
charge les frais de fonctionnement et de formation. N’être payé Assedic acquis restent valables trois ans plus la durée des indemni-
qu’au variable est toujours très risqué, car la structure ne forme tés restantes et qu’en cas de fermeture de la structure dans ce délai,
et n’encadre le senior que si elle en a le temps. le candidat retrouvera le solde des droits antérieurement acquis. ■
L’
• Particulièrement dans le conseil, possibilité d’ac-
vent qu’on ne l’imagine une option à laquelle les croître le nombre des contacts clients potentiels grâce
DRH souhaitent recourir. Voici un échantillon de au réseau relationnel du senior.
Francis WOUTS (P60) motivations pour ce choix : • Besoin d’urgence de quelques commerciaux expéri-
Conseiller carrières • Recherche d’un cadre dirigeant après avoir constaté mentés et de haut niveau.
qu’il n’y a pas de potentiel suffisant en interne. • Nécessité de redresser une pyramide des ages tron-
• Recherche d’un cadre dirigeant lorsque une entreprise quée, de préparer une succession, ...
possède plusieurs candidatures internes valables,
mais dont aucune ne saura s’imposer aux autres. Le Et, pour répondre à ces besoins, le cadre senior peut
recours à l’embauche externe évacue une guerre des proposer :
chefs potentielle. • Ses compétences managériales et/ou son expertise
• Après une diversification par croissance externe, une dans un domaine donné.
entreprise veut acquérir des compétences affirmées • Son réseau relationnel et sa connaissance des entre-
dans son nouveau domaine d’activité, sans se repo- prises d’un secteur.
ser uniquement sur les compétences existant déjà • Sa maturité et son expérience de situations conflic-
dans l’entreprise rachetée. tuelles.
• Constat de l’entreprise qu’elle maîtrise mal certaines • Sa capacité à être porteur de sens et vecteur d’image
opérations sous-traitées : elle peut souhaiter embau- tant en interne qu’en externe.
cher un cadre issu de la sous-traitance pour améliorer • Sa capacité à transmettre aux plus jeunes ses savoirs-
ses produits et services. faire et savoir-être.
• Embauche au sein des clients grands comptes pour • Et enfin sa disponibilité et sa mobilité une fois les
mieux intégrer leurs problématiques. enfants adultes ! ■
Le consultant est donc autonome pour : Vous sentirez vite celles qui :
• définir son offre, proposer ses prestations, en fixer les condi- • jouent la transparence maximale avec des garanties et une offre
tions, étoffée,
• rechercher ses clients et trouver ses missions, • vous proposent de suite un rendez-vous pour voir la réalité de la
• gérer son planning, structure et la qualité des interlocuteurs, et disqualifier les sites
• gérer la relation commerciale et technique avec son client, “esbroufe”,
• prendre toute initiative visant à développer son activité, • offrent un site de gestion de l’activité clair, complet et efficace
• consacrer tout son temps à ce qui le passionne et se décharger (outil très utile pour la suite),
des contraintes administratives, • disposent de documents à en-tête crédibles et sérieux pour vos
clients,
Une profession qui se structure • proposent un correspondant permanent, responsable de votre
dossier (depuis combien de temps est-il en fonction ?),
Trois structures professionnelles se revendiquent du portage salarial. • assurent des formations pour leurs “salariés” consultants et un
Le SNEPS, Syndicat National des Entreprises de Portage Salarial, accompagnement dans la démarche,
regroupe 15 entreprises de portage, possède les marques déposées • sont claires sur les frais de gestion (8 à 12% semblent la bonne
“Portage Salarial”, “Portage Salarial Ethique”, impose à ses adhé- fourchette), négociables selon le volume d’activité,
rents une “Charte de Déontologie” (pour plus de détails, visitez • animent des rencontres ou des clubs d’échange qui permettent
leur site www.portagesalarial.org). de ressourcer l’indépendant,
La FENPS, Fédération Nationale du Portage Salarial, fédère 32 • proposent l’accès à des sites d’échanges entre entreprises et
entreprises de portage autour d’une “Charte Ethique” (pour plus consultants, bourses de missions élargissant le champ de la
de détails, visitez leur site www.fneps.fr). mise en relation.
L’UNEPS, Union Nationale des Entreprises de Portage
En conclusion, contesté comme toute nouveauté par les struc-
Spécialisées, regroupe 12 sociétés de portage dans des domaines
tures préétablies, le portage salarial s’est progressivement installé
spécialisés (pour plus de détails, visitez leur site www.uneps.org).
dans le paysage professionnel français, en adoptant des règles de
fonctionnement et en faisant émerger des sociétés crédibles,
Comment choisir ? structurées et financièrement solides.
Avec 59 sociétés rattachées à trois structures professionnelles, et
bien d’autres non rattachées, cela apparaît comme un maquis à Des milliers de personnes, dont une forte proportion de cadres,
l’heure du choix. utilisent ce mode de travail alliant autonomie et sécurité, à titre
Prendre le temps de la comparaison et ne pas se précipiter est la temporaire, dans une phase de transition de leur vie profession-
sagesse première. Quelques critères pour orienter son choix : nelle ou de façon permanente.
• comparer les déclarations des trois structures professionnelles
ci-dessus et les engagements généraux de leurs adhérents, Pourquoi pas vous ? Mesurez-en les avantages et les contraintes,
• présélectionner quatre ou cinq structures accessibles et visiter choisissez avec méthode et esprit critique la structure qui vous
leur offre. conviendra ! ■
Oui, peut-être. Dans mon dernier poste de velle forme de travail. Pour l’entreprise qui j’ai la charge et élabore des pratiques
responsable d’exploitation, j’ai été amené à y a recours, cela revient à confier provisoi- pérennes. Je suis assisté d’un chef de mis-
réorganiser la production en équipes auto- rement la direction de sa société ou de l’un sion MFT et fait un point mensuel avec ce
nomes. A la fin du projet, mon employeur de ses départements à un manager externe. dernier et le client de l’avancement des
m’a fait savoir que le poste que j’occupais Il conduira le management opérationnel de actions.
n’était plus utile ! J’ai donc été licencié à l’entreprise dans un temps limité, dans le Au terme de la mission, qui dure six mois
l’âge de 52 ans et cette fois, il n’y avait pas but de transformer son organisation. en moyenne, nous validons avec le client
d’opportunité en vue. Créé en 2004, MFT Ressources s’est spé- l’atteinte des objectifs et je forme le nou-
cialisée dans le management de transition veau titulaire du poste pour accélérer son
As-tu vécu cette situation comme pour les directions générale, industrielle, adaptation à l’entreprise et ses procédures.
une rupture ? financière et des ressources humaines. Elle Comme vous pouvez le constater, j’inter-
Oui, dans le sens où j’ai compris que rien peut ainsi répondre aux besoins de plus en viens selon une méthodologie définie. Je
ne serait plus comme avant. Ceci dit, j’ai plus importants des PME et des filiales de dispose également du soutien de l’en-
quitté l’entreprise sans amertume, car groupes, sur l’ensemble du territoire. semble de l’équipe MFT afin de garantir le
aujourd’hui encore, je continue à penser succès de la mission (cette dernière néces-
que les équipes doivent progresser vers De quels types de besoins s’agit-il ? site un niveau d’expérience important et
l’autonomie. une intervention quasi-permanente pen-
C’était en 2005. Je me suis alors posé des Les entreprises sont confrontées à une ten- dant six mois en moyenne).
questions sur mon avenir professionnel. Je sion croissante sur le marché de l’emploi
souhaitais toujours me rendre utile mais des cadres (12 400 postes ne sont toujours Quelle est ta place au sein des
étais considéré comme un “senior” sur le pas pourvus après neuf mois de mise sur le entreprises dans lesquelles tu
marché !). Elles ont aussi la nécessité d’ac-
interviens ?
marché du travail. Il fallait donc pouvoir
rebondir hors des sentiers classiques de la célérer les changements pour améliorer Je prends place au sein même de l’organi-
recherche d’emploi et pour cela, dresser un leur productivité. Deux types de besoin gramme des entreprises dans lesquelles
bilan professionnel et personnel. émergent ainsi : la transition pour faire face j’interviens mais je suis salarié de MFT
à la vacance d’un poste clé ou la transition Ressources.
Quels étaient les atouts MFT Ressources a en effet
dont tu disposais ? fait le choix, peu courant
Mon parcours m’avait permis d’acquérir dans la profession, d’inté-
une expérience du management reconnue, grer dans son équipe les
une vision globale et pragmatique de l’en- managers qu’elle missionne
treprise, une capacité à m’intégrer et à auprès de ses clients en les
m’impliquer rapidement. Il faut aussi men- salariant durablement.
tionner, qu’à 52 ans, je bénéficiais d’une Cette position assure les
disponibilité personnelle plus importante, niveaux de compétence et
à l’heure où les enfants quittent le nid. d’expertise requis, la péren-
Ces atouts, j’avais encore envie d’en faire nité des ressources et la
profiter les entreprises et les collaborateurs ! capitalisation des expé-
La question était : “comment ?”. J’ai envi- riences. Je n’ai pas ainsi de
sagé le conseil, mais c’était accepter de ne lien de subordination avec
plus manager. J’ai pensé à l’intérim, mais le client, ni l’ambition
souhaitais conserver un regard extérieur d’occuper un poste définitif
pour être plus efficace. dans l’entreprise. J’apporte
ainsi un regard objectif et
Alors que faire ? complémentaire à l’entre-
Eh bien, la réponse est venue de l’extérieur ! prise et agis dans son seul
J’ai rencontré, par le biais de mon réseau, intérêt.
Emmanuel Buée, le directeur de MFT pour renforcer les compétences afin de
Ressources, à qui j’ai fait part de mes moti- conduire des projets d’évolution. Aujourd’hui, qu’est-ce que l’équipe
de MFT Ressources peut apporter
vations : mener des missions à la fois opé-
Comment tes missions se aux entreprises ?
rationnelles et managériales et ce, de façon
déroulent-elles ?
temporaire. “Mais c’est du management de Nous sommes actuellement une quinzaine
transition” m’a-t-il répondu ! C’est ainsi Tout en prenant dès le début le manage- de managers de transition dans la structu-
que j’ai pu intégrer MFT Ressources et ment au quotidien des équipes, je réalise re, tous cadres expérimentés. Nous appor-
effectuer une première mission dès début un état des lieux, fait le bilan des points tons aux entreprises notre expertise et
janvier 2006. forts et faibles puis propose, en accord notre expérience, la capacité de s’impliquer
avec les objectifs préalables de la mission, et de s’intégrer tout en conservant un
MFT Ressources est justement spé- un plan d’action (trois ou quatre premières regard extérieur, la possibilité d’apporter
cialiste en management de transi- semaines de la mission). des solutions opérationnelles, dans le but
tion. De quoi s’agit-il précisément ? Je pilote ensuite la mise en œuvre de ce de les accompagner dans l’accélération du
Le management de transition est une nou- plan d’action au travers du personnel dont changement. ■
d’une opportunité qui se révélait une niche de marché presque bonheur, la nouvelle “DAF” ayant juste besoin de s’élargir un peu
impossible à développer. Je dus mener plusieurs démarches pour aux aspects marketing et direction. Une formation MBA en alter-
faire redéfinir l’orientation stratégique de l’entreprise et les nouvelles nance existait par chance dans le centre universitaire régional, qui
cibles de marché, car tant Hans que la direction du groupe s’entê- allait non seulement apporter aux deux managers les compétences
taient dans leurs a priori, jugeant que toute démarche réussie aux qui leur manquaient mais aussi les aider à se comprendre mutuelle-
Etats-Unis devait immanquablement réussir en Europe ! Hors le ment.
remanufacturing ne peut se faire que sur la base d’un stock de
pièces à reprendre, et la collecte de ces pièces est mal structurée en Je pus ainsi demander à Hans d’être déchargé de la direction des
Europe du Sud. opérations dès la fin de 2005 et l’équipe COO/CFO (Chief Financial
Officer) se révéla tout à fait apte à gérer l’entreprise, voire trop lar-
Car pendant ce temps l’activité traditionnelle de l’entreprise, confor- gement dimensionnée pour un futur qui s’annonçait mal.
mément au business plan, baissait et il devint évident dès mi 2005 Les enseignements à tirer d’une telle expérience sont multiples :
que des allègements d’effectifs de l’ordre de 20% étaient inéluc- • une mission peut arriver à tout moment par les biais les plus inat-
tables. La grande ancienneté des personnels et les pratiques précé- tendus ; il faut toujours être prêt à saisir les opportunités qui se
dentes du groupe rendaient malheureusement d’éventuels licencie- présentent ;
ments très coûteux, de l’ordre de cinq millions d’Euros. Tant Hans • appartenir à une structure simplifie bien des choses ;
que la direction du groupe tergiversèrent donc, cherchant des • dans une entreprise en difficulté, le diagnostic fait par l’équipe en
moyens d’alléger les indemnités ou des engagements du groupe place est souvent erroné : c’est pourquoi elle ne trouve pas de
cédant d’apporter de nouvelles charges de travail. Les deux solutions ;
démarches furent évidemment sans résultat et l’entreprise se retrou- • une difficulté opérationnelle non maîtrisée cache souvent une
vait dès fin 2005 en cessation de paiement de fait. Mais Hans refu- carence dans la stratégie de l’entreprise ;
sa d’engager la procédure ad hoc, soutenu par le client qui craignait • beaucoup d’opportunités sont internationales et une bonne pra-
des mouvements sociaux ou autres. tique des langues est indispensable ;
• les ressources humaines des entreprises sont rarement employées
L’ébauche de la future équipe de management avait été beaucoup au mieux.
plus évidente : un cadre technique possédait toutes les qualités
Cette expérience est très représentative du quotidien d’un manager
requises pour faire un futur COO (Chief Operation Officer), à
de transition qui doit surtout ne jamais penser “avoir déjà vécu la
condition de suivre un cycle de perfectionnement en gestion, mais
même expérience et donc connaître les solutions”. ■
côté finance un recrutement s’imposait. Il fut réalisé avec un certain
à reprendre une entreprise depuis trois ans, je suis découragé. expérimenté lors de mon premier dossier je l’aurai réalisé.
Début mars je reçois un dossier par mail d’un centralien qui tra- L’expérience que l’on a acquise dans sa carrière passée est
vaille dans la transmission d’entreprise. Je réponds sans convic- importante : expérience de direction générale, connaissance du
tion car la cible ne correspond pas exactement à mon projet. secteur d’activité, du métier etc. : Mon expérience de Direction
Finalement j’ai repris en trois mois cette entreprise de menuiserie, générale m’a beaucoup aidé dans l’étude et l’évaluation des
d’agencement intérieur, et de service pour le bâtiment TCE (Tout entreprises.
Corps d’Etat) de 45 personnes et réalisant un CA de 4Me.
Ecouter les conseils mais ne pas les suivre aveuglément
J’ai réalisé l’opération seul c’est-à-dire sans le concours financier
de Capital Investisseur et je détiens 82% de la holding de reprise. (juristes, comptables, intermédiaires, etc.), cela risque de coûter
très cher. Se dire que les conseils sont souvent intéressés et
qu’ils peuvent vous coûter cher en frais d’honoraires. Engager le
minimum de frais avant d’être quasiment certain de conclure. La
difficulté dans les conseils que l’on reçoit, d’où qu’ils viennent,
c’est qu’il y en a des bons et des mauvais. Et quand on manque
d’expérience c’est difficile de savoir lesquels suivre.
Se méfier des capitaux investisseurs. Ils n’ont aucune considé-
ration pour le repreneur. Ce qu’ils veulent c’est faire de l’argent.
Ils n’ont aucun état d’âme ni aucun scrupule que ce soit vis à
vis du repreneur ou du cédant. Votre dossier de reprise auquel
vous vous accrochez tant est pour eux un dossier parmi des
centaines d’autres. S’il capote, pour eux ce n’est pas grave alors
que pour le repreneur c’est tous ses efforts, son temps investi et
non rémunéré, ses espoirs, ses projets qui s’écroulent. Les capi-
taux investisseurs peuvent irrémédiablement détériorer les rela-
tions que vous avez patiemment établies avec le cédant. Un
beau jour celui-ci arrête les frais, écoeuré par l’âpreté et l’auto-
suffisance des capitaux investisseurs (ça m’est arrivé deux fois).
Ils ont été formés aux négociations difficiles, c’est leur métier,
alors que le repreneur et le cédant ne sont pas préparés à ce type
de négociations âpres, dures, longues. Pour ma part je n’ai
jamais réussi à réaliser une opération avec les capitaux inves-
tisseurs, ils ont fait capoter mon dossier à chaque fois, le trou-
vant trop risqué, trop cher, trop ceci ou pas assez cela ! Et fina-
Je me suis senti tout de suite en confiance avec le cédant. lement l’opération que j’ai réalisée, je l’ai réalisée seul et en trois
L’ambiance dans l’entreprise, sa culture, son marché tout cela m’a mois de temps.
paru sain et j’ai foncé, d’autant plus que je n’avais pas besoin de Etudier plusieurs dossiers en parallèle mais pas plus de trois
partenaire financier. C’est le cédant qui a joué le rôle d’un investis- sinon vous risquez de papillonner et de ne pas vous décider :
seur en capital avec l’âpreté en moins. Il est clair que mon expé- Lors de mon premier dossier j’aurai dû chercher et étudier
rience acquise au cours des trois années précédentes m’a énormé- d’autres dossiers. J’aurai perdu moins de temps.
ment servi à me décider aussi vite.
Tant que ce n’est pas signé, l’opération peut capoter jusqu’à la
Je vous dirai si mon projet a réussi ou échoué quand j’aurai reven-
dernière seconde : dans mon premier dossier, le cédant avait
du ma société... j’espère dans 7 ans.
fait une note de service me présentant à tout le personnel
comme le meilleur repreneur. Lors des audits nous avons décou-
Les points importants pour reprendre
vert une trésorerie bien inférieure à ce qui nous avait été dit. Les
une entreprise
relations se sont dégradées avec le cédant mais je me disais
Être motivé et déterminé sur son projet de reprise et être tenace. qu’étant “adoubé” comme je l’avais été les choses finiraient bien
Si on est repreneur en dilettante ou tout en cherchant un job de par s’arranger. Finalement le cédant a traité avec un autre
salarié on ne reprendra jamais : C’est parce que je n’avais plus acquéreur! Par dépit ? Par fierté ? En représailles ?
d’autre solution et que j’étais déterminé à y arriver tôt ou tard
que j’ai fini par reprendre. En conclusion, garder courage, être tenace et rester sûr que tôt ou
Avoir un minimum de capitaux à investir : Pour ma part j’avais tard vous y arriverez. ■
300Ke à investir.
Il y a des pièges partout : des cédants malhonnêtes, des comptes Un rappel : parallèlement aux services d'Intermines (entre-
et bilans maquillés, des marchés en perte de vitesse, des équipes tiens avec un conseiller carrières, clubs professionnels,
à reconstituer entièrement, des entreprises qui ne sont plus groupes régionaux, réseau carrières, site internet...), tout
viables, etc. Selon les capitaux investisseurs dans une opération mineur a accès aux conseils et informations de XMP
de MBI (reprise par un repreneur extérieur à l’entreprise), il n’y a Entrepreneurs et de XMP Business-Angels.
que des mauvaises surprises à attendre, c’est ce qui les rend si
timorés. Il faut impérativement se former à la reprise et suivre une Contacts :
intermines-carrieres@wanadoo.fr
formation structurée et complète : J’ai appris sur le tas, ce qui
xmp-entrepeneur@m4x.org, xmp-angels@m4x.org
m’a fait perdre beaucoup de temps. Si j’avais été formé et plus
est aujourd’hui bien plus bas qu’il y a dix ans, a fortiori vingt. vail. Il me paraît donc tout à fait primordial de choisir avant tout
Enfin, comme pour confirmer ces évolutions, le vocabulaire a avec qui l’on va travailler, en se basant essentiellement sur la
changé ; en particulier on dit “consultant” plutôt que “conseiller” qualité de la relation avec les autres collègues. En ce sens, on
pour désigner la personne qui officie, ce qui est un anglicisme en devrait privilégier les petites structures, voire les structures asso-
même temps qu’un détournement de sens. ciatives. Cela est d’autant plus vrai que les “grands cabinets” ne
De toutes ces évolutions, il résulte une dilution de l’image, voire feront que rarement appel à une personne de cinquante ans
des compétences et une interrogation croissante des clients. Une pour intégrer leurs structures. Deux exceptions toutefois : celle
recomposition profonde du paysage du conseil est en cours qui de l’ancien dirigeant qui sera recruté comme “agent commer-
débouche sur une nouvelle segmentation des différents interve- cial” de très haut niveau et celle de “l’expert mondialement
nants. On connaît assez bien les gagnants dans chaque segment, reconnu” qui sera recruté pour son image et ses compétences
pas forcément les segments gagnants à long terme. (question : s’il est vraiment expert mondial, pourquoi attend-il
Quel chemin et quelle attitude choisir pour bénéficier de ces évo- la cinquantaine pour se lancer dans le conseil ?).
lutions ? Comment en tenir compte lorsque l’on envisage d’entrer Question n° 4 : Dans quel état d’esprit ? Faire du conseil,
dans la profession à la cinquantaine, c’est-à-dire lorsque l’on a c’est convaincre des responsables de prendre des décisions et
accompli entre deux tiers et trois quarts de sa période d’activité de lancer des actions, sans avoir la moindre autorité hiérar-
professionnelle ? Je pense que la clef est dans le respect d’un cer- chique sur eux. Le cimetière de la profession est peuplé d’an-
tain nombre de principes simples qui étaient ceux des fondateurs ciens dirigeants autoritaires qui, en poste, raillaient les conseils
des grands cabinets de conseil. et annonçaient qu’ils les concurrenceraient lorsqu’ils “seraient
à la retraite”. A la cinquantaine, quand ils ont été obligés de s’y
Entrer dans la profession à la cinquantaine mettre, ils ont vite déchanté.
Faire du conseil, c’est être au service des autres et c’est avoir
Quand on entre dans la profession de conseil à cinquante ans pas-
cet état d’esprit, avec noblesse. Je renvoie le lecteur à un texte
sés, on ne le fait pas pour y acquérir des compétences et des
célèbre dans la profession : “The servant as leader”, de Robert
savoirs qui serviront de compléments de formation à ce que l’on a
K. Greenleaf, basé sur l’ouvrage de Hermann Hess “Die
appris sur les bancs de l’école. On n’y entre pas non plus pour ins-
Morgenlandfahrt”.
crire sur son curriculum vitae une marque célèbre qui servira de réfé-
Faire du conseil, c’est aussi être convaincu que personne ne
rence de qualité ultérieurement, en particulier auprès de recruteurs
nous reprochera jamais d’avoir dit ce que nous pensions, mais
professionnels. Se lancer dans la profession à la cinquantaine
toujours de ne pas l’avoir dit. De même, faire du conseil, c’est
implique, à mon avis, une certaine introspection et la réponse à
toujours poser la question du pourquoi et essayer de com-
quelques questions, simples à formuler, parfois difficiles à résoudre.
prendre la situation comme un débutant plutôt que comme un
Question n° 1 : Pour qui ? Il s’agit par là de définir les entre- expert. Dans le rôle de conseil, il faut se méfier des experts aux
prises que l’on désire conseiller (tout au moins le ou les sec- visions stéréotypées et des consensus rapides et “à la mode”.
teurs industriels). Il faut aussi penser au niveau hiérarchique
auquel on va fournir ses services : PDG, Directeur de Division, Question n° 5 : Comment dire non ? : Il s’agit là d’un choix
Directeur de centre de profit, Directeur d’établissement, etc. que tout camarade qui se lance dans le conseil doit faire. On dit
souvent que le plus dur dans la vie n’est pas de choisir ce que
Question n° 2 : Quoi ? Quel est le type de prestation que
l’on veut mais de décider ce à quoi l’on et prêt à renoncer pour
l’on envisage de fournir : “conseil” ou “sous-traitance” ? Dans
avoir ce que l’on veut. Il en est de même dans le conseil : clients
quel domaine fonctionnel ? Basé sur quelles compétences per-
que l’on ne servira pas, missions que l’on n’acceptera pas, per-
sonnelles distinctives ? Comment se différenciera-t-on d’autres
sonnes ou entités avec lesquelles on ne travaillera pas.
prestataires, en particulier ceux qui proposent une armée de
“jeunes sans beaucoup d’expérience “?
En résumé, au cours des dernières années, les changements inter-
A la cinquantaine, on a acquis une grande expérience, ainsi
venus tant chez les principaux acteurs du secteur que chez les
qu’un bon réseau et l’on est parfois resté techniquement “à la
clients font que jamais le besoin de conseil objectif n’a été aussi
page”. Il faut tirer parti de ces avantages compétitifs indé-
fort. Il faut donc, aujourd’hui encore plus que par le passé, mani-
niables. En même temps, il faut se rendre compte qu’il n’est pas
fester la capacité à être “distinctif”. Cela passe avant tout par le
toujours facile de les prouver et il faut donc avoir une argu-
respect d’une éthique professionnelle scrupuleuse et une position
mentation convaincante et factuelle. Enfin, il faut se poser la
d’indépendance rigoureuse. A ces éléments de base, j’ajoute l’im-
question du maintien “à jour” de ses avantages compétitifs. Il
périeuse nécessité de disposer de compétences avancées et per-
faut s’assurer que l’on dispose toujours des compétences les
pétuellement mises à jour dans des domaines spécifiques qui font
plus “pointues” et les plus à jour dans les domaines que l’on a
la réputation et assurent le niveau d’activité future. En découle le
choisis comme champ d’action et de distinction.
besoin de bien choisir le “secteur industriel” auprès duquel on
Question n° 3 : Avec qui ? C’est là l’une des questions les choisit d’exercer la profession de conseil, la “spécialité fonction-
plus épineuses. Comme me l’a dit, il y a trente ans, l’un de mes nelle ou technique” sur laquelle on fonde la valeur de ses presta-
anciens collègues qui, à 70 ans passés, pratique toujours de tions, et les personnes avec lesquelles on décide de s’associer ou
façon indépendante le conseil à haut niveau, “un conseil c’est de mettre efforts et compétences un commun.
quelqu’un qui a des clients”. Alors, comment obtenir des
clients et comment les garder ? C’est la question du travail indé- Si l’on s’efforce de respecter ces quelques préceptes simples, je
pendant, de l’association avec d’autres conseils ou de l’entrée suis convaincu que l’on peut entrer avec succès dans la profession
dans une structure moyenne ou grande. à la cinquantaine, en retirer beaucoup de satisfaction personnelle
A la cinquantaine, le désir d’indépendance devient plus fort et et professionnelle, et contribuer efficacement à l’amélioration de la
l’on est moins prêt à faire des sacrifices sur l’ambiance de tra- performance de la société dans laquelle on vit. ■
L’ÉCOLE DES MINES DE PARIS EST L’Association étudiante “Union ParisTech” qui s’était créée entre
BDE des Écoles membres de ParisTech, s’est choisie un Président :
EN TÊTE DES MEILLEURES ÉCOLES il s’agit de Matthieu Philippot - Mineur de Paris.
D’INGÉNIEURS !
De leur côté, les associations d’anciens Élèves de ParisTech ont
F évrier 2007 : L’École des Mines de Paris est classée 1ère dans
deux classements établis par :
décidé d’unir leurs apports au sein de “ParisTech Alumini” pour
accompagner le développement de ParisTech. Le Président de
notre association, François GLÉMET, participe à l’élaboration
“Le Point” d’un document fondateur.
“Excellent enseignement académique, une recherche dynamique,
ouverture des étudiants à l’international et proximité avec les entre-
▲
prises...”.
DES DOCTEURS DE L’ÉCOLE
“Le Nouvel Economiste”
“Classement établi d’après une enquête auprès des directions des
À L’HONNEUR
ressources humaines”.
Trois médaillés de la SF2M
(Société Française de Métallurgie et Matériaux)
▲
w w w. e n s m p . f r
ParisTech a été retenu par le Gouvernement pour faire partie du représentés les 13 et 17 novembre, à Matériaux 2006. L’événement
premier train du “Pôle de Recherche et d’Enseignement fut, par ailleurs un succès avec environ 1 600 participants, 1 200
Supérieur” (PRES), en application de la loi pour la programma- communications, ce qui constitue un record pour cette jeune mani-
tion de la recherche votée en avril 2006. festation qui fédère tous les quatre ans les quelques 23 sociétés
savantes actives dans ce domaine.
La reconnaissance de l’association ParisTech comme PRES ouvre
la voie à sa transformation en Établissement public de coopéra- L’École a été particulièrement honorée par la remise de trois des
tion scientifique (EPCS) qui pourrait notamment lui permettre de quatre médailles Jean RIST 2006 de la SF2M à trois de ces diplô-
délivrer des diplômes en propre ou au nom des Écoles membres més : Gwenola HERMAN (P95) - Astrid PERLADE-LAMBERT
et bénéficier d’un soutien financier de l’État tant en ressources (P94 et Doct Mat), toutes les deux chez Arcelor Research,
humaines que budgétaires. Maizières-les-Metz et Benoît TANGUY (Doct P01) responsable
Le Comité d’orientation stratégique de ParisTech du 20 février a scientifique équipe mécanique et matériaux au Centre des
précisé les 12 actions prioritaires à entreprendre conformément au Matériaux.
plan stratégique et aux missions prévues par la convention consti- Les médailles Jean RIST sont attribuées à titre d’encouragement à
tutive du PRES/EPCS dans les domaines de la recherche, de l’en- de jeunes chercheurs ou ingénieurs qui se sont distingués par leurs
seignement et à l’international. travaux sur les matériaux.
Ainsi que cela a été acté lors des Conseils d’administration de http://www.sf2m.asso.fr/Prix-médailles/Lauréats2006.htm
l’École et de ParisTech et annoncé lors de la cérémonie des Vœux
2007, la marque ParisTech est désormais accolée à celle de Paris.
Le nom ParisTech est en gris et noir et ne comporte plus de “sous-
titres” afin de s’associer aisément aux logos de toutes les écoles Deux lauréats au prix de thèse ParisTech :
de ParisTech.
Quatre prix ont été décernés vendredi 17 novembre.
Pôle d’excellence scientifique Evry/Val de Seine Les deux candidats, présentés par l’École des Mines, ont été récom-
pensés.
Après Saclay, c’est Evry-Val de Seine qui devient pôle d’excellence • Sébastien BLASSIAU, ancien étudiant au Centre des Matériaux,
scientifique. pour sa thèse : Modélisation des phénomènes microstructuraux au
Une charte de collaboration scientifique a été signée entre les diffé-
sein d’un composite unidirectionnel carbonel epoxy et prédiction
rents partenaires concernés : le Centre de Matériaux de l’École des
de durée de vie - Contrôle et qualification de réservoirs bobinés ;
Mines y figure à côté notamment de l’Université d’Evry-Val
• Yann MENIERE, du Centre d’économie industrielle, pour sa
d’Essonne et du Génopole.
thèse : Inside the Patent Thicket : Patent Based Strategies an R&D
Les objectifs poursuivis sont : Efficiency when Innovations are Cumulative and Complementary.
• L’harmonisation des pratiques,
• La mutualisation des moyens, le développement des projets péda- Sur un total de 400 thèses environ soutenues en 2005 dans les écoles
gogiques favorisant l’esprit d’entreprendre.... de ParisTech, neuf avaient été sélectionnées et ont donné lieu à sou-
tenance publique.
Les salaires des Alain Minc est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages. Il a publié “Ce monde qui
vient”, dans la même collection, en 2004, qui fut un grand succès de presse et
docteurs de l’École de librairie ; et, en janvier 2006, “Le crépuscule des petits dieux”.
Un docteur des Mines de Paris gagne 38 “L’homme Keynes est fascinant. Peut-être encore plus grand que
200 e à l’embauche (moyenne du salai- l’œuvre. C’est une permanente alchimie des contraires : l’objecteur de conscience qui sert son
re brut annuel dans le secteur privé pour pays en guerre, le marginal de Bloomsbury qui s’installe au cœur de l’establishment; le grand
l’année 2005) alors que la moyenne bourgeois élitiste qui devient la coqueluche des gauches du monde entier; le dandy homosexuel
nationale pour le secteur privé se situe à qui épouse une des danseuses les plus courtisées de l’époque ; l’antisémite séduit par les Juifs ; le
35 000 e. Son temps de recherche germanophile atlantiste ; le spéculateur qui se méfie des marchés ; l’esthète qui se consacre aux
d’emploi est relativement court : 2,5 disciplines les plus austères ; l’intellectuel qui se rêve homme d’Etat ; le conseiller qui se veut
mois... contre 10 mois pour la moyenne homme d’action... Il existe autant de Keynes qui, pourtant, n’en forment qu’un seul: c’était, pour
reprendre le mot qu’il emploie à l’égard de Freud, une sorte de diable”. - A.M.
nationale.
(sources : ABG) Biographie aux éditions Grasset • Prix 19,90e • 360 pages
▲
MODIFICATION DES SOIRÉE ANCIENS ÉLÈVES/ÉLÈVES DE 3ÈME ANNÉE
STATUTS DE L’ASSO-
CIATION DES ANCIENS
ÉLÈVES DE L’ÉCOLE
DES MINES DE PARIS
U ne soirée réunissant anciens Élèves et Élèves de 3ème année s’est déroulée à l’École le
22 février dernier.
Au nom de l’Association Amicale des Anciens Elèves et, en l’absence du Président, François
w w w. m i n e s - p a r i s . o r g
avec la direction de l'École, le Conseil d'ad- (*) Etaient présents : Claude BARDY (79) - Gilles BOUSSIN (97) - Gilles CYPRES (95) - Jean-Michel GAY (85) -
ministration a décidé, à l'unanimité, de Olivier GENELOT (87) - Lise GOLDMAN (96) - Olivier MOUTON (01) - Pascal PODVIN (76) - Lionel RABIET
suivre l'École dans ce mouvement. Il est en (95) - Catherine SEYS (97).
effet apparu anormal que les autres
diplômes ne donnent pas accès l'Association
ou que celle-ci devienne peu représentative
par rapport à la population des diplômés de
niveau BAC+5 ou plus de l'École.
RENOUVELLEMENT
DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
UNILOG Management
Awards
200 projets dans toute la
France, 35 finalistes dont deux
projets d’Min, “Saint-Étienne
Youth Project” (projet d’accueil
d’étudiants européens) et
“Festival des Mines & une Ils avaient remporté le 2ème prix Ernst & Young pour ce projet en juillet dernier.
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▲
Succès pour les Portes ouvertes & le Gala des Ancien élève (ICM E80), ancien doctorant de l’École (matériaux),
mines... Roland Fortunier a été recruté à l’École en 1998 (centre SMS) avant
de rejoindre Gardanne en 2004.
Plus de 300 visi-
Il remplace à ce poste Régis Blondeau qui a fait
teurs (parents et
valoir ses droits à la retraite le 31 janvier 2007. Il
familles d’élèves
était directeur du centre SMS (qui regroupe 110
ICM, “Grand
personnes) depuis son recrutement à l’École en
Public”, journa-
novembre 1994 en qualité de Directeur de
listes locaux) et 32
recherche (il était auparavant directeur de l’IRSID
élèves et deux
Unieux). Également Président du Cercle d’études
accompagnateurs
des métaux et membre du bureau du pôle de compétitivité ViaMeca,
du Lycée Louis Le
Régis Blondeau a par ailleurs été nommé Chevalier dans l’ordre
Grand (Paris) en déplacement à Saint-Étienne ce jour-là : pari réus-
national du mérite pour ses travaux sur la mise au point de l’acier
si pour cette manifestation d’ouverture, grâce à l’implication active
des sous-marins nucléaires français.
du personnel et des élèves. Près de 70 personnes (doctorants, per-
manents et élèves) s’étaient mobilisées pour accueillir et accompa- L’école classée 6ème au palmarès du Point (février 2007) sur 15
gner le public l’après-midi du 27 janvier. écoles d’ingénieurs les plus professionnalisantes : durée des stages
en entreprise, % de cours assurés par des professionnels, durée de
Malgré le froid et la neige, l’affluence au gala a avoisiné les 850 per-
recherche du 1er emploi... Elle se place par ailleurs 10ème au classe-
sonnes. Film, danse, traditionnelle revue des 3A, spectacle (avec la
ment général (un gain de quatre places par rapport au palmarès
participation de plusieurs membres du personnel) furent très appréciés.
2005) et 15ème à l’international.
Salle comble et public comblé également pour la pièce de théâtre.
La soirée s’est poursuivie dans les différents bars à thèmes où l’am-
biance était très amicale. Qualité des spectacles, prix des places en Edition : le 8ème numéro de “ Ressorts “
baisse et plus accessibles et une organisation parfaite ont contribué
au succès de ce gala 2007. Environnement, systèmes d’information,
aide à la conduite des éco-procédés, simu-
Changement à la tête du centre SMS lateurs pédagogiques, diagnostic environ-
nemental des procédés industriels... sont
Roland Fortunier, professeur, auparavant respon- les principaux mots-clés de ce numéro
sable du département packaging et supports dédié au centre SITE, Sciences, informa-
souples à Gardanne a été nommé Directeur du tion et technologies pour l’environnement .
Centre sciences des matériaux et des structures (Février 2007 - à commander via le site
(SMS). Il a pris ses fonctions le 1er janvier 2007. internet de l’École)
L’ingénierie pédagogique au service L’École a été nommée référente pour la formation sous statut
de l’équipement salarié.
VAE. Le “1er jury VAE” s’est réuni le 24 janvier à l’École (jury pari-
taire composé de représentants de l’établissement de formation et
Les orientations stratégiques des écoles des du monde industriel). “L’alternance a permis à l’École d’aller à la
mines (OSEM) rencontre des PME / PMI avec une prise de contact sur de nouveaux
enjeux (création, reprise d’entreprise), et un rapprochement vers le
“Effectuer une année à l’étranger pour les élèves-ingénieurs, ren-
tissu économique local, une mission enrichissante et bénéfique pour
forcer la place des doctorants, privilégier le rapprochement vers les
tous”, a conclu Michel Cournil lors de cette manifestation.
PME, valoriser la recherche, préconiser une politique commune en
matière de gestion des ressources humaines, jusqu’à doter le GEM En savoir + sur OSEM2 : http://www.industrie.gouv.fr/
d’une personnalité juridique pour porter la marque Mines…”, telles (dossiers de presse - février 2007)
sont les principales recommandations présentées lors du colloque
OSEM2, organisé à Paris le 2 février en présence de François Loos,
Ministre délégué à l’Industrie. Des nouvelles des Associations
“Les élèves doivent systématiquement passer un an à l’étranger et
de Saint-Étienne e t N ancy
la voie du double-diplôme doit être privilégiée. Actuellement, c’est Profitant des locaux laissés vides par le départ
six mois. Ce n’est pas suffisant. Des pays comme la Chine, l’Inde d’Intermines pour la rue de Mont Thabor,
ou le Brésil devront être privilégiés car c’est là que se trouvent les Christine Gouni, pour l’Association de Saint-Étien-
marchés que les futurs cadres devront conquérir”. François Loos, ne et pour le Groupe Ile-de-France, Annie
Ministre délégué à l’Industrie, a insisté sur la poursuite d’une Pasquelin, René Reymond et Pierre Bach, pour
politique d’ouverture accrue et l’augmentation des échanges d’en- l’Association de Nancy, ont quitté en novembre
dernier leurs locaux du 81 boulevard Saint-Michel
seignants-chercheurs. Les écoles doivent aussi recruter davantage Christine pour rejoindre nos amis parisiens et vous accueillir
d’étudiants étrangers : 25 à 30% d’ici cinq ans, contre 12% GOUNI
au 60 dans les locaux de l’École des Mines de
aujourd’hui. Paris.
Ils n’auront donc plus à traverser le boulevard et
Cette présentation était suivie de trois tables rondes : la place des affronter une circulation parfois dense pour venir
Écoles des mines dans l’enseignement supérieur, leurs réponses aux chercher leur courrier, point non négligeable pour
besoins des entreprises et leurs réponses aux attentes de la société. leur sécurité !
Une délégation de l’École a participé à cet événement (comité de Annie
Leurs adresses postales, numéros de téléphone et
PASQUELIN
direction, élèves, doctorants) ainsi que Claude Boyer, directeur de adresses internet restent inchangés.
l’ISTP, intervenant à la 3ème table ronde.
RÉUNION DE PROMOTION
Promo 98
Anniversaire de remise des diplômes
w w w. m i n e s - s a i n t - e t i e n n e . o r g
Cette belle soirée agrémentée de récits des trajectoires des
uns et des autres et de la mise à jour des états civils de cha-
cun a été une occasion appréciée de tous de se retrouver, et
de relever un peu la tête pour s’intéresser à la variété des pro-
fils sortis du même “moule”...
A noter sur votre agenda :
La promotion 1998 a fêté dignement son cinquième anniversaire, et
les participants saluent chaleureusement tous les camarades qui L’Assemblée Générale 2007 aura lieu
n’ont pu se joindre à eux ce soir-là. le mardi 12 juin 2007 à 18h
Sébastien Perrier (E98) à la MAISON DES MINES, 270 rue Saint Jacques 75005 PARIS
apé
R itif
François Devoret (E80) et Laurent En 2005, il crée, avec une ancienne collabo-
Vermot-Gauchy(N82) avaient déjà eu l’oc- ratrice, LEX PERSONA, qui réalise des
casion, il y a quelques années, de nous pré-
senter leurs parcours. Aujourd’hui, leurs encontre missions de conseil et en parallèle dévelop-
pe des produits dans le domaine de la signa-
choix de carrières sont similaires puisque ture électronique, des documents sécurisés
tous deux ont créés des entreprises inno-
vantes. “Entrepreneuriat et authentifiés.
Laurent Vermot-Gauchy (N82) atteindre la rentabilité. Les filiales sont fer- Réflexions communes sur la création
mées et, en 2003, forte de 50 personnes, d’entreprise
Après un service scienti- l’entreprise est cédée. En juin 2004, Laurent
Vermot-Gauchy quitte MAPORAMA qui, La création d’entreprises reste un parcours
fique, Laurent Vermot-
depuis, a été introduite en bourse. En difficile qu’il est quasiment impossible
Gauchy débute sa carrière
décembre 2005, il crée CRICKEE une d’appréhender seul. Il faut pouvoir toucher
chez XEROX en tant
société dans le domaine des télécommunica- une cible importante, une étude de marke-
qu’ingénieur commercial.
tions mobiles. CRICKEE offre à ses utilisa- ting est impérative. C’est pourquoi, une
Avec cette double compé-
teurs la possibilité d’envoyer des SMS gra- seule personne ne peut suffire car il faut plu-
Laurent tence, il est recruté par un
Vermot-Gauchy sieurs compétences dans plusieurs domaines :
cabinet de conseil spéciali- tuitement en utilisant un autre canal de
technique, juridique, marketing, commer-
sé dans les grands projets - TGV, porte- transmission, en l’occurrence le canal dédié
cial. Le chef d’entreprise doit avoir la capa-
avions, satellites... Il y fait développer un aux données (GPRS). La démarche peut
cité de discuter avec ces différents experts.
logiciel de gestion de tâches et de projets s’assimiler à la téléphonie via internet
En France, il est souvent difficile à une peti-
pour accompagner ses missions de conseil (VOIP) à l’instar de SKYPE. Après douze
te structure de vendre à des grands comptes
et participe ensuite à la création d’une struc- mois de développement et une phase de test,
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LE FORUM l’honneur
d’animer une
EST-HORIZON conférence sur
le thème du
Retour sur l’édition 2006 “Challenge
Indien” en fai-
sant profiter les
P our sa 23ème édition, le Forum Est-
Horizon 2006 s’est affirmé comme le
plus grand forum de rencontre étudiants-
visiteurs de ses
dix années
entreprises de l’Est de la France. Organisé d’expérience à
par l’École des Mines de Nancy, l’ICN, l’international.
l’ESSTIN et l’ENSEM, cet évènement se
Depuis de
veut créateur de liens entre le monde du tra-
nombreuses
vail et l’enseignement supérieur. L’édition
années, BNP
2006 du Forum Est-Horizon a eu lieu les 8 Une vue de l’édition 2006
Paribas apporte un soutien moral et finan-
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et 9 novembre derniers au Parc des exposi- cier. La direction du Réseau Est de la France
tions de Nancy. y participe largement. Cette année encore, autres, par des conseillers carrières
Faisant suite à cinq années de repli mar- BNP Paribas a été le premier contributeur d’Intermines, des représentants du Rotary-
quées par une baisse constante du nombre privé du Forum Est-Horizon. Club ainsi que des cabinets de conseil en
de visiteurs et du nombre d’exposants, nous recrutement.
Espace “École et Troisièmes Cycles” : de
avons réussi à inverser cette tendance qui Espace conférences : huit conférences se
grandes écoles et des universités ont présen-
caractérisait l’ensemble des forums natio- sont succédées au cours des deux journées,
té leurs formations, notamment en termes de
naux grâce à une très forte campagne de
troisièmes cycles. Par ailleurs, le “Village abordant entre autres les thèmes suivants :
communication cette année, attirant plus de
Lorrain des Écoles d’Ingénieurs” a permis l’International, la Création d’Entreprises,
3 800 visiteurs, ce qui correspond à une pro-
d’exposer la diversité des formations lor- l’Utilité des troisièmes cycles, les métiers
gression de plus de 38% par rapport à l’édi-
raines. Les quatre écoles organisatrices du de l’Audit, la Recherche...
tion 2005. Forum Est-Horizon (École des Mines, ICN,
Le Forum Est-Horizon conserve donc sa ESSTIN et ENSEM) ont également été L’édition 2007 se prépare
position de leader dans tout l’Est de la mises en valeur.
France et talonne ses plus prestigieux L’équipe du Forum Est-Horizon 2007
Espace “International” : divers orga-
confrères parisiens. Par ailleurs, la variété organisé par l’École des Mines de Nancy, en
nismes sont venus proposer des informa-
des supports de communication utilisés a partenariat avec d’autres écoles nancéennes,
tions sur les perspectives de carrières à
permis de diversifier le profil des visiteurs. a été élue le 7 décembre dernier en obtenant
l’étranger. Ils ont répondu à des questions
Le taux de satisfaction des visiteurs dépasse 83% des voix. L’équipe se compose de 24
concernant la recherche d’emploi à l’étran-
les 76% et parmi les étudiants à profil scien- membres dont 14 de l’École des Mines, 6 de
ger, la rédaction de CV en anglais ou en
tifique, il avoisine les 80%. l’ICN École de management, 2 de
allemand. Les conseillers d’EURES, ONI-
SEP, du CRIJ étaient présents, ainsi qu’un l’ESSTIN, 2 de l’ENSEM.
L’entrée au Forum est pour les visiteurs
entièrement libre. La majorité des stands a pôle de discussion animé par des profes- Cette nouvelle équipe s’est fixée différents
accueilli des entreprises venues à la fois ren- seurs de l’École des Mines de Nancy. objectifs audacieux afin de donner encore
seigner les visiteurs sur le monde de l’entre- plus de poids au Forum Est-Horizon, qui fait
Création d’Entreprises/PME-PMI : cet
prise et leurs opportunités de stage ou d’em- déjà partie des plus grands forums de
espace dédié à la création d’entreprises a
plois. Ils étaient animés par les Directions France. C’est pour cela qu’une alliance
accueilli de jeunes entrepreneurs et des
des Ressources Humaines des entreprises inter-forums mais aussi inter-écoles est for-
pépinières d’entreprises (3I Lorraine,
concernées. tement envisageable lors de l’édition de
INRIA/LORIA, Promotech CEI). Des
2007. L’aboutissement de ce projet permet-
De nombreuse entreprises étaient présentes conseils et un test de créativité étaient pro-
posés aux entreprises. tra d’accroître le rayon d’action du Forum
dans tous les secteurs d’activité : la banque,
en lui permettant de mieux cibler les entre-
la finance, le conseil, l’ingénierie, l’énergie,
Espace “Tables rondes” : des ateliers, prises de tailles nationale et internationale.
l’informatique, l’automobile, le transport, la
d’une capacité de 15 personnes et d’une L’impact médiatique de cette association
construction, les matériaux, la grande distri-
durée moyenne de 45 minutes ont permis de sera beaucoup plus important. Son intérêt
bution, ...
fournir des conseils précieux sur des sujets sera également d’améliorer les relations
Parrainage : Cette année, le Forum Est- aussi divers que les techniques actuelles de entre les différentes écoles. Les entreprises
Horizon était parrainé par Thierry recrutement, la rédaction de lettres de moti- auront alors une vision plus harmonieuse de
Delaporte, Chief Financial Officer de vation et de CV, ou des descriptions de toutes les rencontres qu ‘elles effectueront
Capgemini North America. Il nous a fait métiers. Cet espace a été animé, entre avec les étudiants.
de rayonnement pour l’École des Mines de Nancy. Nous espérons que 8” en partenariat avec les sports nautiques sablais.
cet événement trouvera le soutien qu’il mérite. N’hésitez pas à contac- Les journées commençaient par un briefing théorique avec l’entraî-
ter l’équipe organisatrice pour de plus amples informations. neur afin de mettre en place des objectifs journaliers et de définir
Contact : Charles DECROP - charles.decrop@mines.inpl-nancy.fr - les apports théoriques en relation. Une fois sur l’eau les exercices se
06 61 91 50 51 succédaient à un rythme soutenu. Envoi de spi, virement de bord,
empannage, départ, passage de bouée ; chaque manœuvre a été
décortiquée dans les moindres détails. Un débriefing vidéo et des
Voile : Mines Défi Voile simulations de manœuvres à terre attendaient l’équipe voile à son
retour.
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A l’extérieur, ils ont également pu assister à salle qu’on nous avait préparé : un amphi trer sur Nancy avec plein de bons souve-
un concert du groupe de rock japonais 101A ultramoderne avec crachoirs, lumières pro- nirs... (Contacts : Guillaume DEUCHE et
qui a fait la seule date française de sa tour- fessionnelles,… Nous avons pu ainsi déguster Thomas TRAUTSOLT)
née pour Anim’Est.
La convention est devenue un événement INTERMINES
incontournable pour les amateurs de mangas
de la région Lorraine, mais elle attire des
Toutes les ressources
visiteurs de toute la France, et même des de l’annuaire en ligne
pays frontaliers, qu’ils soient intéressés par
les mangas, la culture traditionnelle, ou tout Pour en bénéficier pleinement, vous devez d’abord accéder à votre espace privé. Vous pouvez alors
simplement curieux... Anim’Est bénéficie accéder à l’annuaire en ligne dans le pavé ‘Réseau’ ou par le menu de gauche, sous ‘Réseau des
Mineurs’.
Recherche simple
Les premiers critères sont accessibles sans connexion à l’espace privé, notamment par les visiteurs extérieurs.
“Le Père Noël est un Ils permettent de trouver un mineur particulier ou de lister une promotion entière (il est alors indispensable
Rocker” est un concert qui a lieu de choisir une école et utile de choisir un type de diplôme, voire un diplôme précis). La recherche sur
école-diplôme-promotion se fait sur l’ensemble des diplômes des mines enregistrés pour les anciens.
à Nancy dans le but de collecter des
jouets pour les enfants défavorisés. Recherche avancée
Cette année, la deuxième édition a Les critères suivants, dans la zone encadrée, ne sont accessibles qu’aux mineurs après connexion à l’es-
eu lieu le 13 décembre, organisée pace privé. Ils se combinent avec ceux de la recherche simple.
Ces critères sont destinés à une recherche de type réseau sur des critères professionnels ciblés.
par une équipe d’étudiants de l’Éco-
Pour la sélection de l’entreprise, il faut cliquer sur la loupe, puis choisir l’entreprise en accès alphabé-
le des Mines de Nancy. Des groupes tique ou en saisissant son nom ou une partie de son nom dans la zone ‘Recherche’ en haut à droite.
montants de rock festif ou électro, se La sélection du Secteur d’activité, de la Fonction (code fonction) et de la Zone géographique, se fait sur
faisant connaître surtout par leurs les listes qui sont utilisées pour vos coordonnées professionnelles. Vous pouvez sélectionner un niveau
concerts, s’y sont produits. Les Petites élémentaire ou un niveau regroupé (la hiérarchie est indiquée par le nombre de tirets avant le libellé).
Bourrettes, Oldelaf et Monsieur D ou Bien que les Mini CV soient peu renseignés actuellement, il est possible de faire une recherche sur leur
contenu (vous trouverez le wesmestre via une recherche sur ‘Intermines’).
encore Gravities ont donné un show
exceptionnel, et grâce à eux près de Résultat de la recherche
deux cents jouets ont pu être reversés La liste obtenue est affichée sous les critères de sélection (il faut utiliser l’ascenseur vertical) et comporte
au Secours Populaire. Ces jouets ont au maximum 200 noms, ce qui permet de voir toute une promotion, sachant que les sélections sur des
critères professionnels doivent être ciblées pour être efficaces.
été redistribués lors de la journée de
Tous les diplômes des mines d’une personne sont affichés. La société et l’icône d’accès à la fiche d’iden-
Noël annuelle organisée au profit tité (colonne Coord.) ne sont présentes que si les informations correspondantes sont disponibles. Elles ne
des plus démunis. L’objectif de l’évè- le sont notamment pas si la personne est décédée (indiquée par une croix à gauche) ou perdue de vue
nement est bien sûr de prendre de (indiquée par une loupe dans un cercle à gauche)
l’ampleur, et de devenir à terme un
Bonne navigation sur le site commun à votre association et à Intermines,
festival d’une semaine digne de celui à l’adresse ci-dessous correspondant à votre école :
de Lille (le Père Noël est-il un Rocker ?) www.mines-paris.org • www.mines-saint-etienne.org • www.mines-nancy.org
ou de Nice (le Père Noël monte le
son). Paul KOPP (P64), webmestre du site d’Intermines
T out d’abord
bienvenue
et merci à vous
ont participé à notre œuvre. Malgré tout
je ne résiste pas à l’envie de dire merci,
pêle-mêle à Anne-Marie Quévrain, pour
trois enjeux à adresser :
• Continuer l’adaptation / l’amélioration
constante de nos services communs,
toutes et tous son engagement dans la durée, ainsi qu’à mutualisés pour plus de professionna-
d’être venus l’équipe de secrétariat et de support (je lisme, plus d’efficacité économique,
nombreux. salue l’arrivée de notre nouvelle assistante plus d’impact par la richesse d’un
Catherine Delpet), à mon honorable réseau de 16 000 membres, plus de visi-
Je voudrais sim- confrère le BCG, pour sa contribution à bilité,
plement vous l’élaboration de Trajectoires, à Bruno • Partager nos points de vue et si possible
dire quelques Grison qui a dû nous quitter mais a beau- harmoniser nos actions dans nos
mots, avant de coup fait, à François Vinçotte, André influences respectives vers nos trois
passer la parole à notre nouveau Délégué Grandjean, Jacques Schrobiltgen et au écoles et ceux qui décident de leur avenir
général Jean-François Macquin et avant de comité de rédaction tout entier, qui ont • Préserver / accroître notre solidarité et
partager cette soirée avec vous, au nom du notre réputation.
relancé la dynamique de la Revue, à
triumvirat que forment les trois
Francis Lancelot et aux animateurs Ceci pose bien entendu la question des
Présidents des Associations des Anciens
d’Intermines Carrières, au centre de notre moyens humains et financiers qui sont
de Paris - Saint-Étienne et Nancy, sorte de
dispositif, et, last but not least, à Paul encore limités. Jean-François y reviendra.
troïka qui, même si nos avis sont parfois
Kopp qui, avec constance, nous a aidé à Mais ces enjeux appellent aussi des orien-
différents, nous condamne à l’unité d’ac-
traverser cette période quelque peu agitée tations, des politiques claires et partagées
tion, gage de solidarité et d’efficacité,
et s’est magnifiquement occupé du site entre nous tous, qu’il s’agisse :
ainsi que nous l’avons vécu cette année au
Intermines et de notre administration. • D’Intermines Carrières et de la Revue :
travers de quelques épreuves en Province
ou à Paris. Que les autres me pardonnent ... ! beaucoup a été fait, il faut aller plus
Merci aussi aux directeurs des Écoles de loin pour répondre aux évolutions
Mais cette condamnation a été rendue Paris - Saint-Étienne et Nancy qui sont là démographiques, aux besoins / aspira-
d’autant plus douce que nous avons fait ce soir, signifiant ainsi l’importance que tions de nos membres, aux opportunités
preuve de connivence et de convivialité. nous donnons à l’avenir, que nous espé- des technologies (notamment de l’infor-
J’espère donc que François Glémet et rons le plus commun possible, de nos mation / communication). Merci aux
Claude Orphelin ne me contrediront pas, plus jeunes qui ont beaucoup à nous
trois écoles. Je fais d’ailleurs l’hypothèse,
enfin... pas trop ! Mais notre principal apprendre, à apporter et ... à recevoir.
en tout cas le vœu, que la présence de
risque n’est-il pas l’indifférence qui, • Des Clubs Professionnels, dont nous
Paris en la personne de Benoît Legait, qui
comme le disait le Docteur Schweitzer, saluons le dynamisme : quels secteurs /
avait certes une distance moins grande à
est une paralysie du cœur ? thèmes couvrir ? Quelles ambitions /
parcourir, traduit un intérêt et un soutien
pour notre action égaux à ceux des direc- visibilité donner ? Au-delà des interve-
Pourquoi sommes-nous réunis ce soir ? nants, comment associer de hautes per-
Bien sûr pour célébrer, à l’occasion de la teurs de Saint-Étienne et Nancy. Merci
vivement d’ailleurs à Benoît d’avoir à sonnalités ? Quel élargissement, sans
nouvelle année, l’inauguration de nos perdre son âme, aux autres associations
nouveaux locaux Intermines, mais aussi nouveau accueilli cette année les Anciens
de Nancy et Saint-Étienne dans tes murs. d’école ?
pour rappeler que notre communauté n’a • D’XMP Entrepreneurs et XMP
d’existence que par la volonté de ses Pour l’avenir nous avons me semble-t-il, Business Angels.
membres, qui en sont les actionnaires
donc les mandants directs, qu’elle est le
fruit à la fois d’une tradition (Intermines
existe depuis 1983) et d’un engagement
dans la modernité. 2006 a vu en effet la
mise en œuvre de notre projet
Trajectoires, dont François a été l’instiga-
teur, et qui a permis de tracer de nou-
velles perspectives pour Intermines.
De peur, certaine, d’en oublier en voulant
citer des noms, je dis d’abord merci à tous
ceux, largement représentés ce soir, qui
COCKTAIL INTERMINES
Madame Anne LAUVERGEON
Présidente du Directoire d’AREVA
nous recevra
AREVA
33 rue La Fayette, 75009 Paris
Nous avons le plaisir Maurice LADURE (E34) et 5ème arrière arrière (E37) André ROCHE, le 5 février 2007, à St
de vous faire part du petit-enfant de Georges GIRAUD (E1906, décé- Etienne
dé), le 30 mai 2006. (E50) Jean-Michel TRILLON, le 3 mars 2007, à
MARIAGE de : (E96) Stéphane De GELIS, sa fille, Albane, le 16 Angers
avril 2006, à Hainburg (Autriche). (E63) Bertrand MARREL : son épouse Marie-
(E98) Olivier MASSOL avec Julie JAFFRENOU, le
(E96) Muriel PAEPEGAEY, son 2ème fils Clément Thérèse MARREL, fille de Maurice LADURE
3 février 2007, à Plaisir (78)
né le 22 février 2007 à Thyez. (E34) et petite-fille de Georges GIRAUD (E1906,
(E98) Sébastien PERRIER avec Aksah CAPO-
(E00) Luc RELIGIEUX : Léonie, sa 2ème fille, le 13 décédé), le 28 octobre 2006
BIANCO, le 22 décembre 2006, à Santa Cruz
février 2007, à Lille. (E94) Grégoire ROBIN, janvier 2007, à Versailles.
(Bolivie)
(N99) Cédric DINGENS avec Odile BIRI, le 28 (N89) Agnès GRIMONT son fils Antonin le 29
RECTIFICATIF
avril 2006 au Luxembourg novembre 2006, frère de Camille et Paul.
(N95) Chrystel COASSIN et Julie DEFER Une information erronée nous a fait
(N96) leur 2ème enfant Solange le 3 décembre annoncer, dans le précédent numéro, le
Nous sommes heureux décès de notre camarade Jean-Louis
2006.
de vous annoncer la (N97) Michaël ZINDANI sa fille Maeva le 5 Gastine (N66).
NAISSANCE de : décembre 2006. Jean-Louis est heureusement bien en vie
(N99) Cédric DINGENS sa fille Lise le 17 sep- et nous le prions de bien vouloir nous
(P54) Pierre ROUAULT, son petit fils Achille né le excuser pour cette regrettable erreur.
tembre 2006.
2 mars 2007 chez son fils Yann. (N90) Sébastien LEFORT fils de Marc
(P55) Pierre CROISILLE, ses 19ème, 20ème et LEFORT (N60) sa 2ème fille Mila le 26 sep- (N28) Pierre SIFFRE le 13 décembre 2006
21ème petits-enfants, Aude CROISILLE le 6 sep- tembre 2006. (N35) Pierre GAUCHOTTE le 11 octobre 2006
tembre 2006, Blanche DUHESME le 6 décembre (N39) Pierre AICARD le 18 novembre 2006
2006 et Damien MAYAUD le 26 février 2007. (N44) Roland THOMAS le 19 janvier 2007
(P86) Annaïk JUHUETTE, ses jumeaux Manon et Nous avons la tristesse de vous (N84) Mahaman Laouan YACOUBA en
Adrien, sœur et frère de Ludovic, le 24 novembre informer du DÉCÈS de : décembre 2006
2006. (N56) Manuel de ALMEIDA le 22 février 2007
(P88) Véronique MONIER (née MARIAT), sa fille (P38) Jacques CLERIN, février 2007.
Madeleine, née le 12 décembre 2006. (P41) Henri d’AINVAL, le 22 janvier 2007.
(P91) Eric JUILLET DE SAINT LAGER, sa fille (P49) André MISK.
Amandine, sœur de Paul, Alice et Hugo, le 26 (P43) Gustave RAMBAUD, le 23 janvier 2007.
janvier 2007. (CM45) Jean LEREBOURS-PIGEONNIERE, le 16
(P96) Émilie DELACOURTE (née DUBOIS), sa octobre 2006.
fille Clémence, sœur de Marie, le 7 février 2007. (P52) Jean-Paul ROBERT, le 4 décembre 2006.
(E41) Auguste CHAMORET : Basile BEDEL, son (E33) Jean DEVIGNE, le 16 janvier 2007, à Caen
arrière petit-fils, 27 janvier 2007, à Neuilly-sur- (E33) Yvan MICHEL, le 12 janvier 2007, à
Seine Marseille
(E63) Bertrand MARREL : Jules MARREL son (E37) André BERMOND, le 23 février 2007, à St
4ème petit-fils et 5ème arrière petit-enfant de Jean de Luz
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BULLETIN MINES
D’ABONNEMENT REVUE DES INGENIEURS
PARIS - ST-ETIENNE - NANCY
Nom : Prénom :
Adresse :
Ci-joint mon règlement par chèque d’un montant de e libellé à l’ordre d’Intermines