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L'apiculture est une branche de l’agriculture qui consiste en l’élevage d’abeilles à miel pour

exploiter les produits de la ruche, principalement du miel mais également la cire, la gelée
royale, le pollen et la propolis, voire le venin d’abeille. L’apiculteur doit procurer au rucher
un abri, des soins, et veiller sur son environnement. Pratiquée au Gabon et sur tous les
continents, cette activité diffère selon les variétés d’abeilles, le climat et le niveau de
développement économique. C’est une activité où se rencontrent encore aujourd'hui des
méthodes ancestrales comme la récolte du miel par pressage des rayons, mais aussi des
méthodes modernes comme l'extraction par force centrifuge, l’insémination artificielle, ou
l’étude du trajet d'abeilles équipées de micros réflecteurs radar. De ce fait le corps de notre
devoir se présentera dans cet ordre, nous évoquerons dans un premier plan le contexte de
l’apiculture au Gabon, ensuite ses enjeux et enfin ses perspectives.

I. LE CONTEXTE DE LA FILIERE APICOLE AU GABON

Le Gabon dispose d’un capital naturel propice au développement de l’apiculture et à la mise


en place d’une filière apicole. Notamment du fait de l’existence de souches d’abeilles
sauvages adaptées pour la domestication, un environnement mellifère et une pluviométrie
appropriée.

Par ailleurs, l’absence de pollution et l’usage intensif de produits phytosanitaires en milieu


rural est également favorable à la production de miel «bio», produit très prisé aussi bien au
niveau local qu’international. Pratiquée depuis l’antiquité, l’apiculture, et surtout l’apiculture
moderne, reste encore méconnue, et par là même ignorée dans les politiques de
développement agricole au Gabon. Le miel produit localement y est principalement du miel
sauvage, collecté de façon traditionnelle et artisanale selon des pratiques peu respectueuses de
l’environnement, et avec des rendements à très faible impact sur le développement rural. En
outre, cette production ne permet pas de répondre à la demande nationale en miel, car la
quasi-totalité du miel consommé au Gabon, surtout dans les centres urbains, est importé des
pays européens et depuis peu du Brésil et du Cameroun. Le Gabon dispose pourtant d’un
capital naturel propice au développement de l’apiculture et à la mise en place d’une filière,
notamment du fait de l’existence de souches d’abeilles sauvages adaptées pour la
domestication, un environnement mellifère, et une pluviométrie appropriée. L’absence de
pollution et d’usage intensif de produits phytosanitaires en milieu rural est également
favorable à la production de miel «bio», produit très prisé aussi bien au niveau local
qu’international.

C’est dans ce contexte que l’Agence d’éducation des activités des filières foret bois
(l’AEAFFB), établissement public chargé d’accompagner les forêts communautaires dans la
mise en œuvre de leur plan simple de gestion au Gabon, a identifié la filière apicole comme
une filière d’avenir pour les forêts communautaires. Cette agence cherche en effet à
diversifier les activités économiques des forêts communautaires en identifiant et soutenant le
développement de filières responsables capables de compléter les revenus des populations, en
ciblant plus particulièrement les jeunes et les femmes, et de limiter ainsi les tentations
d’exploitation illégale du bois.

Afin de tester et évaluer les potentialités de l’apiculture, l’AEAFFB a sollicité l’appui de la


FAO pour mener un projet de coopération technique intitulé «Appui à l’apiculture dans les
forêts communautaires au Gabon». En conformité avec la vision stratégique nationale de
développement durable (pilier Gabon vert du Plan Stratégique Gabon Emergent) et les
engagements nationaux vis-à-vis des Objectifs de Développement Durable, ce projet a visé la
réduction de la pauvreté en milieu rural et la gestion durable des ressources naturelles par la
production et la commercialisation du miel et d’autres sous-produits dérivés de l’apiculture
(cire, propolis, etc.).

II. LES ENJEUX DE LA FILIÈRE APICOLE au Gabon

La production du miel et de la cire, fait partie des potentialités insuffisamment valorisées au


Gabon. La disponibilité en ressources naturelles constitue un avantage certain pour le
développement de cette filière malgré la faible productivité des abeilles gabonaises. Le
caractère marginal de cette filière dans les politiques publiques justifie que son exploitation
demeure traditionnelle, ce qui ne permet pas de maximiser les profits. Le premier enjeu pour
l’apiculture est de lui accorder d’avantage d’importance en l’intégrant au processus de
planification des programmes de développement :

 Intégration de l’apiculture comme source de revenus et de diversification des activités en


milieu rural ;

 Intégrer la production de miel dans un cadre de Gestion des Ressources Naturelles ;


 Capitaliser et valoriser l’expérience des nombreuses associations et groupements
d’apiculteurs ;

 Harmonisation des interventions dans le secteur : Ministère de l’Élevage – Ministère de


l’Environnement – ONG ;

 Renforcement des capacités techniques du personnel d’encadrement ;

 Formation des apiculteurs actifs aux techniques modernes ;

 Mise en place d’un mécanisme spécifique de financement et d’accompagnement des


producteurs ;

 Promouvoir la recherche sur les souches d’abeilles les mieux adaptées et les plus
productives;

 Développement des aspects commerciaux :

-Valorisation de l’ensemble des produits de la ruche ;


-Promotion de la qualité normalisation des produits : conditionnement en emballages
spécifiques, étiquetage, etc.
-Promotion de l’usage alimentaire du miel dans les programmes d’amélioration de la
nutrition ;
- Amélioration des réseaux de distributions vers les marchés rémunérateurs ;
-Utilisation des vertus du miel comme instrument de promotion de sa consommation ;
-Organiser des foires apicoles; etc.

III. LES PERSPECTIVES DE LA FILIERE APICOLE AU GABON

Les données économiques, sanitaires, agronomiques et scientifiques dans le domaine


de l’apiculture au Gabon sont insuffisantes .l’apiculture est d’une importance capital
pour le développement rural.la création de ces nouveaux emplois (directs ou indirects)
et une belle opportunité qui de plus s’affranchit dans une certaine mesure, de la
contrainte du foncier.
Le statut de l’apiculteur est particulier car les apiculteurs sont considères comme des
paysans sans terres(ou presque) ce qui les rend à la fois fort (mobiles, adaptables) et
fragiles. Pour inverser la tendance et améliorer le secteur agricole il faudrait :
 Modernisation de l’apiculture
 Augmentation du niveau de commercialisation
 Augmentation des revenus générés par l’apiculture
 Développement de l’artisanat du secteur Normalisation des miels
 Augmentation de la consommation de miel
 Meilleure valorisation des produits de la ruche
 Apiculture filière exportatrice
 Augmentation des revenus des apiculteurs
 Augmentation du nombre d’apiculteurs

En définitive, il est à noter qu’au Gabon, la pratique de l’apiculture peut


être favorisée par des conditions naturelles potentiellement avantageuses :
climat chaud et diversité de ressources végétales. L’exploitation
traditionnelle de la filière, sa marginalisation dans les politiques publiques
et le faible niveau de consommation explique le faible niveau de
production. Ce pays peut améliorer la valeur ajoutée de cette filière qui
peut être intégré à la diversification des exploitations agricoles grâce à sa
meilleure prise en compte dans les programmes de développement. Il
convient à ce titre d’entreprendre une modernisation de la filière. Il
convient également d’envisager le développement des échanges entre pays
à fort potentiel de production et ceux à faible potentiel mais surtout de
capter la demande sur le marché international en faisant de la filière apicole
gabonaise une filière d’exportation. En effet, si les produits agricoles
locaux sont généralement en compétition avec des produits subventionnés
importés des pays du nord, ce n’est pas le cas du miel qui coûte beaucoup
moins cher que les produits importés. Bien entendu, une filière apicole
exportatrice doit s’appuyer sur une production de qualité et c’est pourquoi
il est important d’introduire les concepts de normalisation, de qualification
et de labellisation des produits de la ruche.
 

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