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F O R M AT I O N E N L I G N E

SISYMBRE OFFICINAL

NOM SCIENTIFIQUE MILIEUX/SOL4


Sisymbrium officinale (L.) Scop. Haies, bords de chemins, sols cultivés, friches, en
(anciennement Erysimum officinale L.) général aux abords des habitations. Il pousse sur des
sols riches en bases et en nutriments, au soleil et sur
NOMS VERNACULAIRES des sols plutôt secs.
Sisymbre officinal, herbe aux chantres
FLORAISON
FAMILLE BOTANIQUE Avril à septembre.
Brassicaceae
PÉRIODES DE RÉCOLTE
NOM ANGLAIS En usage culinaire
Hedge Mustard • Feuilles et jeunes tiges : avril (avant
floraison) mais aussi septembre-novembre.
RÉPARTITION EN FRANCE1 • Sommités fleuries : mai-juin.
Toute la France, jusqu’à 1700 m. • Graines : juillet-août.
En usage thérapeutique
RÉPARTITION MONDIALE2,3
• Feuilles et sommités fleuries : pendant
Europe, Asie occidentale, Amérique, Australie,
toute la période de floraison.
Afrique du Sud.

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DESCRIPTION1,5,6 • L’inflorescence* est une grappe* lâche et
C’est une plante herbacée* annuelle* ou allongée de petites fleurs jaune disposées
bisannuelle* de 10 à 100 cm qui appartient à l’extrémité de longs rameaux qui
à la famille des roquettes, des moutardes, partent de la tige principale, à la manière
donc à saveur souvent piquante et dont les d’un chandelier.
feuilles possèdent une odeur typique soufrée, • Les fleurs sont très petites, jaune pâle
similaire pour toutes les plantes de la famille et sont portées par de courts pédicelles*
des Brassicaceae, lorsqu’on les écrase. poilus appliqués* tout le long de ces
• La tige est à poils courts, dressée* et rameaux. Impossible de les confondre avec
rameuse* dans sa partie haute. La les fleurs d’une autre famille de plante
plante est plutôt grêle et ressemble à un car elles présentent 4 pétales en croix
candélabre avec des rameaux d’abord (comme toutes les fleurs de la famille des
étalés et qui se dressent sur les côtés. Brassicaceae). Ici les pétales sont de très
petite taille et n’excèdent pas 5 mm de
• Les feuilles sont simples*, alternes*,
long pour 3 mm de large.
pétiolées*, poilues (poils légèrement
Au centre de la fleur, on retrouve les 6
rêches) sur les 2 faces, au limbe* vert à vert
étamines* caractéristiques de la famille
foncé.
des Brassicaceae, 4 grandes étamines*
• La particularité des feuilles tient au fait accompagnées de deux plus petites.
qu’elles sont de deux types :
• Les fruits sont des siliques* velues qui
- Celles du haut de la plante sont assez
mesurent de 0,7 à 2 cm. Elles sont
effilées en forme de pointe de flèche,
dressées*, appliquées* contre la tige et
avec un lobe* terminal très long, on dit
contiennent de petites graines jaunes et
qu’elles sont hastées*.
piquantes, un peu comme celles de la
- Celles de la base sont plus développées
moutarde.
avec un nombre de lobes* plus
important.
La plante, au stade végétatif, se présente
sous la forme d’une large rosette*
évoquant presque un pissenlit. A la
différence de celui-ci :
- La rosette* de sisymbre a des feuilles
plus découpées avec un lobe* terminal
plus grand, trilobé* et tronqué*. Elles
sont velues avec des poils un petit peu
rêches.
- À la cassure, les feuilles ne libèrent pas
de latex* mais une odeur soufrée. Il
faut prendre 2 ou 3 feuilles et bien les
écraser entre les doigts pour s’assurer
de cette odeur car elle peut être assez
subtile.

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CUISINE7,8
Le sisymbre a un goût légèrement piquant et fort, rappelant celui de Brassicaceae plus couramment
utilisées comme les moutardes ou les roquettes.
• Les jeunes feuilles et les jeunes tiges (encore souples, légèrement sucrées et juteuses) peuvent être
consommées crues en salade, en particulier lorsqu’elles forment une grosse touffe avant floraison9.
• Les feuilles plus matures peuvent être cuites, bouillies à l’eau, revenues à la poêle avec de l’huile, de
l’ail et des oignons. Elles sont délicieuses aussi en soupe ou intégrées à des recettes plus élaborées avec
d’autres légumes.
• Les grappes* tendres de fleurs avec leur tige sont bonnes aussi, bouillies et assaisonnées d’huile d’olive
et de citron par exemple, à la sicilienne.
• Les petites fleurs décorent tous types de plats.

RECETTE

Flan doux au sisymbre7


Pour 4 personnes
Ingrédients : 4 carottes, 3 poireaux, 400 g de sisymbre, 1 oignon, 6 œufs, 100 mL de crème végétale
(amande, riz, avoine), de l’huile d’olive, des aromates (sel, poivre, thym, origan…).

Préparation :
• Préchauffer le four à 180°. Pour une recette 100% végétale utiliser : 400 g
• Découper les carottes en dés, les poireaux en de tofu soyeux, 100 mL de crème végétale (soja,
rondelles et le sisymbre finement. riz, avoine) et 40 g de farine de pois chiche, battre
• Faire revenir l’oignon émincé dans une poêle le tout et verser sur les légumes, comme dans la
avec de l’huile d’olive puis ajouter les carottes, les première recette. Le temps de cuisson sera de 35
poireaux et le sisymbre avec les aromates (sel, minutes.
poivre, thym, origan…).
• Battre 3 œufs + 3 jaunes supplémentaires et
délayer avec la crème végétale.
• Disposer les légumes dans un moule
préalablement huilé, verser l’appareil et
enfourner la préparation pour 45 minutes.
Démouler et servir chaud.

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NUTRIMENTS Propriétés
Nous n’avons pas trouvé de données sur la • Expectorante*10,14 et mucolytique*14,16
composition nutritionnelle du sisymbre. • Anti-inflammatoire* et antalgique*10,11,17.
Ceci s’explique sûrement par le fait qu’il ne
soit pas couramment consommé en tant que BON À SAVOIR : Le sisymbre fait partie
légume mais que son usage traditionnel ait été des plantes de la pharmacopée* dont les
plutôt médicinal. Néanmoins, il est rapporté propriétés principales, les indications et
que la plante est riche en vitamine C10. les usages reposent sur le maintien de son
utilisation par la population européenne
pendant une durée de plus de 30 ans10.
MOLÉCULES ACTIVES, PROPRIÉTÉS, Les données cliniques dans la littérature
INDICATIONS ET REMÈDES scientifique sont, à ce jour, quasi inexistantes18.
Parties utilisées : feuilles et sommités fleuries Des études in vitro ont montré que l’huile
(fraîches ou sèches)11,12. essentielle* de sisymbre avait une activité
antibactérienne* sur différentes souches de
Le sisymbre appartient à la liste A* des plantes bactéries19,20.
médicinales utilisées traditionnellement de la
pharmacopée* française et sa vente est réservée Indications
aux pharmaciens13. • Toux sèche10,12.
• Irritations de la gorge10,12,18 :
Molécules actives - enrouement
• Composés soufrés : - maux de gorge
- glucosinolates10 - extinctions de voix.
- isothiocyanates et thiocyanates14,15 (composés • Affections buccales11.
volatils, issus de la dégradation des
glucosinolates) Remèdes
- lactones soufrées14 En usage interne
• Mucilages*10
• Infusion10
• Hétérosides cardiotoniques* (en faible Préparation : 3 g de feuilles ou sommités fleuries
quantité)10,14. sèches (ou 15 g de plante fraîche) dans 150 mL
d’eau frémissante16. Laisser infuser 15 min.
Utilisation : Boire 3 à 4 tasses par jour10. Il peut
être intéressant de se gargariser avec l’infusion
avant de la boire.
Indications : Toutes celles citées précédemment.

BON À SAVOIR : Les hétérosides* soufrés


contenus dans la plante étant relativement
sensibles au séchage et à la conservation, on
privilégiera autant que possible l’utilisation de
la plante fraîche.

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• Sirop TOXICITÉ
Préparation pour 400 mL de sirop : Aucune autre toxicité connue à ce jour aux doses
Placer 60 g de feuilles et sommités fleuries thérapeutiques10.
fraîches et ciselées dans un bocal de type “Le
Parfait” ou un saladier non métallique recouvert CONTRE-INDICATIONS
d’une assiette. Faire frémir 400 mL d’eau, la
ET PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
verser sur les plantes fraîches et laisser macérer
6 à 12 h à couvert. Filtrer au-dessus de la • En l’absence d’étude l’utilisation est déconseillée
casserole et ajouter 700 g de sucre. Faire fondre chez les femmes enceintes et allaitantes10 ainsi
à feu doux en remuant constamment. Laisser que chez les enfants de moins de 3 ans. Ce
bouillir 10 min à faible ébullition puis retirer du positionnement est celui de l’Agence européenne
feu. Verser le contenu dans une bouteille en verre du médicament (EMEA). Notez qu’il s’agit
stérilisée, propre et sèche (ou plusieurs bouteilles d’une mise en garde par principe de précaution
de 100 mL ou 200 mL). Laisser refroidir les en raison du manque d’études scientifiques
bouteilles à l’envers. sur des populations pour lesquelles il convient
Étiqueter et conserver à l’abri de la lumière et au d’être particulièrement vigilant (et non pas
frais après ouverture. d’une contre-indication faisant suite à des
Utilisation : 1 cuillère à soupe, 1 à 3 fois par jour. manifestations cliniques démontrant des effets
Indications : Toutes celles citées précédemment. délétères).
• Par précaution, comme pour toutes les plantes
• Alcoolature
de la famille des Brassicaceae, il est conseillé
Préparation (méthode simplifiée) : Couper les
d’éviter un usage prolongé du sisymbre en cas
sommités fleuries fraîches en petits morceaux,
d’hypothyroïdie*. Les isothiocyanates contenus
les mettre dans un bocal et recouvrir avec 2
dans la plante peuvent capter l’iode nécessaire à
fois la masse d’alcool à 70 % vol. (pour 50 g
de sommités fleuries fraîches, ajouter 100 g la synthèse des hormones* thyroïdiennes21,22.
d’alcool à 70 % vol.). Laisser macérer 3 semaines
à l’abri de la lumière en remuant régulièrement AUTRES USAGES
sans ouvrir le flacon puis filtrer à l’aide d’un Plusieurs spécialités pharmaceutiques contiennent
linge propre. Verser le liquide obtenu dans une du sisymbre décliné sous toutes sortes de formes : en
bouteille ou un flacon teinté et étiqueter. pastille, en collutoire* ou en sirop (Drill®, Euphon®,
L’alcoolature peut se conserver jusqu’à 2 à 3 ans. Vocadys®…).
Utilisation : 10 à 20 gouttes diluées dans un
verre d’eau, 2 à 3 fois par jour. ANECDOTES
Indications : Toutes celles citées précédemment. ET AUTRES INFORMATIONS
Le sisymbre est également connu sous le nom
En usage externe :
d’herbe aux chantres. Déjà utilisé par les orateurs et
• Gargarisme chanteurs depuis l’Antiquité, c’est à la Renaissance
Préparation : qu’on lui aurait donné cet autre nom vernaculaire, le
- Préparer une infusion à partir de 10 g de mot “chantre” faisant référence à celui, qui dans les
parties aériennes dans 250 mL d’eau communautés protestantes, entonnait, soutenait ou
frémissante. dirigeait le chant23.
- Ou diluer 30 gouttes d’alcoolature de
sisymbre dans un verre d’eau tiède.
Utilisation : à utiliser en gargarisme encore tiède
plusieurs fois par jour.
Indications : maux de gorge, affections buccales,
enrouement.

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CONFUSIONS
• Risques de confusion avec des plantes appartenant à une autre famille que celle des Brassicaceae :
Les risques de confusions sont peu élevés et concernent, comme c’est souvent le cas, les plantes au
stade végétatif*.
 ans la famille des Asteraceae, le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus L.), dont la morphologie
• D
foliaire peut évoquer celle du sisymbre officinal, sera vite écarté en raison de l’absence d’odeur au
froissement des feuilles et de la présence d’un latex* à la cassure, le fameux “lait” que l’on retrouve
dans le nom vernaculaire de l’espèce “laiteron”.
• T
 oujours dans la famille des Asteraceae, on insistera davantage sur les confusions possibles
avec le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris Gaernt.) qui est une plante toxique. Il s’agit d’une
plante dégageant une odeur désagréable au froissement et dont les feuilles sont beaucoup plus
découpées que celles du sisymbre officinal. Les lobes* sont profondément incisés donnant un aspect
frisé à la plante24.

• Risques de confusion avec des espèces comestibles au sein de la famille des Brassicaceae :
Les risques de confusion sont très élevés. De nombreuses plantes présentent en effet des feuilles aux
découpures relativement proches de celles du sisymbre officinal notamment parmi les espèces de
roquettes et de moutardes. De plus, dans cette famille, les feuilles froissées expriment une odeur
soufrée très caractéristique.
 a roquette jaune ou sisymbre irio (Sisymbrium irio L.) se distingue par exemple du sisymbre
• L
officinal par des feuilles sans poils à lobes* anguleux* munis de mucrons* blancs (uniquement
visibles à la loupe). La nervure* centrale présente une couleur blanche et le lobe* terminal est
davantage pointu et irrégulièrement denté, de forme triangulaire5,24. Une fois en fleur et en fruit,
le doute ne sera plus de mise, c’est une plante qui se pare de longues siliques* dressées* (3-4 cm),
écartées de l’axe et dépassant les fleurs. Celles du sisymbre officinal sont beaucoup plus courtes
(0,7-2 cm), pubescentes* et plaquées contre la tige.
 a moutarde des champs (Sinapis arvensis L.), quant à elle, se différencie facilement du sisymbre
• L
officinal par des feuilles présentant très peu de lobes* : 2 ou 3 lobes* étroits à la base et un lobe*
terminal très développé, denté. Ses fleurs sont plus grandes (8-12 mm) que celles du sisymbre officinal
(env. 5 mm) et ses siliques* sont glabres* ou poilues et longues (2,5-4 cm), à bec long (10-15 mm).

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SYNTHÈSE

> Le sisymbre (Sisymbrium officinale (L.) Scop.) est une plante annuelle* ou bisannuelle*,
de la famille des Brassicaceae. Elle se retrouve sur les bords de chemins, dans les friches,
ou aux abords des habitations dans toute la France.
Plante herbacée* pubescente* de 10 à 100 cm, elle présente un port en « candélabre »
lorsqu’elle n’est pas en rosette* l’hiver.
• La tige est à poils courts, dressée* et rameuse* dans le haut.
• Les feuilles sont simples*, alternes*, pétiolées*, poilues sur les deux faces. Elles
sont de deux types, les supérieures sont hastées*, les basales*, réunies en rosette*
présentent un nombre de lobes* plus important avec un lobe* terminal trilobé* et
tronqué*.
• Les inflorescences* sont des grappes* lâches, allongées, et constituées de petites
fleurs jaune pâle. Les fleurs sont de très petite taille et présentent 4 pétales en croix.
Elles comportent 6 étamines*, 4 grandes et 2 plus petites.
• Le fruit est une silique* dressée, longue, ronde et velue, appliquée* contre la tige et
qui contient de petites graines jaunes et piquantes comme celles de la moutarde.
> Les feuilles et les sommités fleuries du sisymbre sont comestibles et riches en vitamine C.
Elles ont un goût légèrement piquant et fort, rappelant celui de Brassicaceae plus
connues. On les consomme comme des légumes crus ou cuits, en salade, en soupe ou
encore en beignet.
> Les feuilles et les sommités fleuries appartiennent à la liste A* des plantes médicinales
utilisées traditionnellement de la pharmacopée* française et leur vente est réservée
aux pharmaciens. Elles contiennent notamment des composés soufrés (glucosinolates,
thiocyanates, lactones* soufrées) et des mucilages*.
Le sisymbre a une action expectorante*, mucolytique* et antalgique*.
> Il est traditionnellement utilisé :
• En usage interne, en infusion, en alcoolature ou en sirop dans le cas d’enrouements,
d’extinctions de voix, de maux de gorge ou encore de toux.
• En gargarisme pour les mêmes indications ainsi que pour les affections de la cavité
buccale.
> On ne lui connaît pas de toxicité à l’heure actuelle.
> Les principales confusions concernent des espèces comestibles de la même famille
comme la roquette jaune (Sisymbrium irio L.) et la moutarde des champs (Sinapsis
arvensis L.). D’autres confusions notamment avec des plantes de la famille des
Asteraceae existent comme avec le laiteron maraîcher (Sonchus oleraceus L.) qui est
comestible ou encore avec une plante toxique, le séneçon jacobée (Jacobaea vulgaris
Gaernt).

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GLOSSAIRE
Alterne — Se dit d’organes (feuilles, rameaux, Bisannuelle — Se dit d’une plante dont le cycle,
parfois bractées ou fleurs) insérés isolément à des de la germination à la dispersion des semences
hauteurs différentes, sur l’axe qui les porte. jusqu’au moment de la mort de la plante, nécessite
au moins deux saisons consécutives séparées par
Anguleux — Se dit d’un organe (tige, feuille un hiver. Une telle plante ne fleurit donc pas au
notamment) présentant des angles marqués. cours de la première saison de sa croissance où elle
développe son appareil végétatif (feuilles, racines,
tiges), mais seulement après le premier hiver. Pour
Annuelle — Se dit d’une plante dont le cycle de récolter les racines de ces plantes, il faut les prélever
vie dure au maximum un an, c’est-à-dire qu’entre à l’automne de leur première année ou au début du
la germination de la graine, la reproduction de la printemps de leur seconde année.
plante et sa disparition, moins d’un an s’est écoulé.
Collutoire — Préparation liquide, souvent présenté
Antalgique — sous forme de spray, destinée à une utilisation locale
- Au sens large, signifie “qui s’oppose à la douleur au niveau de la bouche et de la gorge.
(algie)”. Synonyme : analgésique, anti-douleur.
- Au sens strict, on pourrait dire que les antidouleurs Dressé — Qualifie un élément (une plante ou les
ou antalgiques sont utilisés pour lutter contre la organes d’une plante tels que les rameaux, les
douleur (préfixe «ant(i)») alors que les analgésiques tiges ou les feuilles) dont la position est verticale ou
permettent de la supprimer (préfixe «a» privatif). proche de la verticale.

Anti-inflammatoire — Qui s’oppose à Étamine — Organe mâle, élément de base de


l’inflammation, à savoir un ensemble de l’androcée, produisant le pollen, comportant un filet
manifestations cliniques locales survenant en et une anthère.
réaction à des agressions d’origines variées
(microbiennes, physiques, chimiques, immunitaires…)
et se caractérisant par 4 grands symptômes : Expectorant — Qui facilite l’expulsion de sécrétions
rougeur, chaleur, douleur et gonflement. bronchiques (crachats) par la toux.

Antibactérien — Qui s’oppose à la croissance des Glabre — Qui ne présente aucun poil.
bactéries ou les tue.
Grappe — Inflorescence formée d’un axe allongé,
Appliqué — Se dit d’un organe appliqué dans toute sur lequel sont fixées, à des niveaux différents mais
sa longueur sur une surface, mais non soudé à celle- équidistants, des fleurs plus ou moins longuement
ci. On dit également apprimé. pédicellées. On trouve sur une même grappe tous
les stades d’évolution de la fleur : les plus anciennes
se trouvent à la base, et les boutons en formation au
Basal — Qui se situe à la base (synonyme de sommet.
basilaire).
Hasté — Se dit d’un organe, souvent une feuille qui
possède à la base deux lobes étalés lui donnant une
forme de fer de hallebarde ou de fer de lance.

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Herbacé — Qui a la consistance molle et souple de Latex — Liquide, souvent laiteux, à consistance plus
l’herbe, par opposition à ligneux (bois). ou moins épaisse et en général blanc (jaune chez
la chélidoine - Chelidonium majus L. - ou incolore
Hétérosides — Du grec hetero, autre et de oside, chez le pavot de Californie - Eschscholzia californica
sucre. Désigne une molécule née de la condensation Cham. -) qui est produit par certaines plantes. Il
d’ose(s) et de substances non glucidiques. Les s’écoule quand on casse un organe (tige, pétiole...).
hétérosides sont une combinaison entre un ou
plusieurs sucres (ose(s)) avec un composé non Limbe —
glucidique que l’on appelle alors une « génine ». 1. Partie en général, aplatie et élargie de la feuille
prolongeant le pétiole qui est le siège principal
Hétérosides cardiotoniques — Classe de composés de la photosynthèse, de la respiration et de la
naturels rattachés à la grande famille des terpènes. transpiration.
Ils présentent généralement un noyaux stéroïdique 2. Partie élargie d’un pétale ou d’un sépale.
associé à un ou plusieurs sucres (d’où le terme Il peut être lisse, denté, crénelé, mucroné...
d’hétérosides). Leurs fortes propriétés tonifiantes au
niveau cardiaque rendent généralement toxiques Liste A — Liste des plantes médicinales de la
les plantes qui les contiennent bien que certaines Pharmacopée française utilisées traditionnellement
aient pu faire ou font encore l’objet de médicaments et considérées comme ayant des propriétés
dosés avec une grande précision (digoxine extraite médicinales. Cette liste est composée d’environ
de la digitale Digitalis spp.). 600 plantes, dont 148 libérées du monopole
Synonyme : hétérosides cardiotoxiques. pharmaceutique si elles sont vendues en l’état.

Hormones — Molécules produites par des cellules Lobe — Division de la marge d’un organe (souvent
spécialisées (dites endocrines) pouvant être d’un pétale ou d’une feuille), large, plus ou moins
regroupées dans une structure appelée glande arrondie, n’atteignant pas la moitié du limbe.
endocrine, libérées dans le sang où elles circulent
jusqu’à sa cible (cellules, tissus, organes) dont ellesMucilages — Polysaccharides hétérogènes dont
vont modifier le fonctionnement. les structures sont particulièrement complexes. Ils
gonflent au contact de l’eau et forment un gel. Ils
Huile essentielle — Extrait aromatique liquide, sont notamment présents chez les Plantaginaceae,
concentré, odorant et volatil, provenant des les Malvaceae, les Linaceae ainsi que chez quelques
organes d’une plante aromatique et obtenu soit par Fabaceae. Les mucilages sont principalement
distillation, par entraînement à la vapeur d’eau, soit employés pour leurs propriétés émollientes, c’est-à-
par expression à froid. dire qui relâchent, détendent, ramollissent les tissus.

Hypothyroïdie — Affection caractérisée par un Mucolytique — Qui fluidifie les sécrétions


déficit de sécrétion en hormones thyroïdiennes bronchiques en diminuant la viscosité du mucus et
et pouvant entraîner des complications favorise ainsi leur expectoration.
cardiovasculaires.
Mucron — Pointe courte et raide présente au bout
Inflorescence — d’un organe végétal (cf. définition mucroné).
1. Groupe de fleurs, d’axes (pédoncules et pédicelles)
portant ces fleurs et de bractées formant un
ensemble physionomiquement bien individualisé, sur
un même axe.
2. Type de disposition des fleurs (capitule, ombelle,
cyme...) chez différentes espèces.

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Nervures — Pièces foliaires correspondant au Rameuse — Se dit d’une tige divisée en plusieurs
prolongement et à la ramification du pétiole dans le rameaux ou tiges secondaires, se dit également d’un
limbe de la feuille, elles sont aussi le prolongement végétal possédant beaucoup de rameaux et de
du pédoncule dans les éléments foliacés comme branches.
les sépales, les pétales ou les bractées. Elles se
traduisent par des lignes, de tailles et d’épaisseurs Rosette — Groupe de feuilles disposées en cercle,
variables, parfois saillantes ou bombées, dans très rapprochées les unes des autres, qui se situe au
lesquelles se situent l’essentiel des tissus conducteurs niveau du sol. Beaucoup de plantes bisannuelles
de sève mais aussi d’eau, dans ou hors de la forment une rosette durant la première année de
feuille ou de la plante. Leur disposition est très leur existence. De nombreuses vivaces herbacées se
variable : pennées, réticulées, curvinervées, palmées, maintiennent sous forme de rosette l’hiver alors que
parallèles, en éventail... le reste de la plante a disparu.

Pédicelle — Dans une inflorescence, petite Silique— Fruit sec déhiscent, issu de carpelles soudés,
ramification du pédoncule portant à son sommet plus de trois fois plus long que large, s’ouvrant en
une seule fleur, ou, chez les Poaceae, un seul épillet. principe en deux valves séparées par une cloison
Terme pouvant également désigner un pédoncule translucide (replum) sur les bords de laquelle
très court. sont attachées les graines. La silique est le fruit
caractéristique des Brassicaceae.
Pétiolé — Se dit d’une feuille munie d’un pétiole,
c’est-à-dire d’une partie amincie de la feuille reliant Simple — Se dit d’un organe qui n’est pas composé,
le limbe à la tige ou à l’axe de fixation. qui n’est pas ramifié. Par exemple, une feuille ou
une tige simple. (Exemple : les fleurs des pissenlits -
Pharmacopée — La pharmacopée au sens Taraxacum spp.-).
large est un recueil recensant un ensemble de
remèdes. Certaines pharmacopées peuvent Stade végétatif — Phase durant laquelle la plante
également préciser les usages qui sont associés. n’est formée que de feuilles. Correspond à la vie
Les pharmacopées européenne et française sont de la plante à l’exclusion de la floraison et de la
des recueils officiels destinés aux professionnels fructification.
de santé recensant l’ensemble des remèdes
utilisés : plantes médicinales, substances minérales,
animales, principes actifs de synthèse et formes Trilobé — Qui est constitué ou divisé en trois lobes.
pharmaceutiques. L’ensemble est classé sous forme
de textes appelés monographies. Tronqué — Qualifie un organe qui s’interrompt
brusquement, comme coupé, donnant l’effet qu’il en
Pubescent — En botanique, couvert de poils fins, manque une partie.
courts et souples.

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Sources

1. Tison, J.-M. & de Foucault, B. Flora Gallica - Flore de France. Biotope éditions, p.601 (2014).

2. Tela Botanica. Sisymbrium officinale L. Vélar, Herbe aux chantres.


Disponible sur : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-64674-synthese.

3. Global Biodiversity Information Facility (GBIF). Sisymbrium officinale (L.) Scop.


Disponible sur : https://www.gbif.org/fr/species/3046890.

4. Streeter, D., Hart-Davis, C., Hardcastle, A., Cole, F. & Harper, L. Guide Delachaux des fleurs de France et
d’Europe. Delachaux et Niestlé, p.186 (2011).

5. Eggenberg, S., Möhl, A. & Purro, C. Flora Vegetativa : un guide pour déterminer les plantes de Suisse à
l’état végétatif. Rossolis, p.398-399 (2013).

6. FloreNum©. Disponible sur : https://www.florenum.fr/.

7. Couplan, F. La cuisine sauvage. Sang de la Terre, p.133, 194, 383 (1990).

8. Couplan, F. Le régal végétal - Reconnaître et cuisiner les plantes comestibles. Sang de la Terre, p.321
(2017).

9. Couplan, F. & Styner, E. Les plantes sauvages comestibles et toxiques. Delachaux et Niestlé, p.93 (2013).

10. Committee on Herbal Medicinal Products (HMPC). Assessment report on Sisymbrium officinale (L.)
Scop., herba. (2014). Disponible sur : https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-report/draft-
assessment-report-sisymbrium-officinale-l-scop-herba_en.pdf.

11. Bruneton, J. Pharmacognosie. Phytochimie, Plantes médicinales. Lavoisier Tec & Doc, p.235 (2009).

12. Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Note explicative dite « Cahiers de l’agence
n° 3. - Médicaments à base de plantes ». (1998).

13. Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Liste A des plantes médicinales utilisées
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Remerciements à toute l’équipe du Chemin de la Nature ainsi qu’à


Guillaume Douault et Jean-Luc Tasset pour leurs magnifiques photos.

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