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6 d’aménagements en france
Le point sur le programme
Le chapitre « Mobilités, transports et enjeux d’aménagements en France » prend place dans le thème 3 « Des
mobilisées généralisées » et complète le chapitre 5 « Les mobilités internationales y compris touristiques »
auquel il faut consacrer entre 12 et 14 heures. On peut donc consacrer entre 6 et 7 heures à ce chapitre, inter-
rogation comprise.
Après avoir étudié la place de l’homme dans son environnement sous l’angle des risques et des ressources et
la notion de développement à travers les enjeux liés à la démographie et aux inégalités, c’est la question des
mobilités qui doit être mobilisée par les élèves.
Comme dans le reste du programme, c’est la notion de transition qui est au centre de ce thème. Il s’agit alors
d’étudier les changements majeurs qui sont en train d’intervenir dans le domaine des mobilités au sens large :
migrations, transports, tourisme, et ce à toutes les échelles. Pour le cas de la France, il s’agit d’interroger non
seulement les mobilités des Français au sein de leur propre territoire, mais également les mobilités externes
qui le parcourent. Il convient alors d’étudier les déplacements, quotidiens mais également saisonniers ou plus
permanents (migrations internes), et les moyens sans lesquels ces déplacements ne seraient pas possibles. Le
programme invite donc à travailler sur les réseaux de transports. Des concurrences entre les territoires appa-
raissent en fonction de leur localisation mais aussi de leur concentration en réseaux de transports. C’est ainsi
qu’interviennent la notion d’aménagement du territoire et le rôle des acteurs publics.
Pour traiter cette question, le chapitre propose trois problématiques :
– Comment les mobilités s’organisent-elles ?
– Quel est le rôle des réseaux de transport dans la mise en concurrence des territoires ?
– Quels sont les enjeux liés à la mobilité ?
Afin d’être au plus près des territoires et des pratiques des acteurs, des exemples localisés et des études de cas
sont proposés, et peuvent être menés soit au cours du chapitre, soit en introduction de leçon. On pourra ainsi
étudier les mobilités d’une aire urbaine, peuplée, étalée et dynamique, l’aire urbaine de Lyon, mais aussi l’orga-
nisation et l’avenir des réseaux ferroviaires en France.
pp. 210-211 Photographies d’ouverture L’étude croisée de ces deux images doit donc permettre
de faire émerger les questions majeures posées par le
L’ouverture du chapitre propose deux photographies qui
chapitre : comment et où se déplacer, pour quoi faire, à
représentent deux types de mobilités : l’automobile et le
quels coûts et avec quelles conséquences ?
train.
La première photographie montre un embouteillage
dans la ville de Marseille. Elle invite à réfléchir sur les
choix individuels et collectifs de mobilité au sein des
pp. 212-215 Étude de cas
espaces urbains. La voiture, qui est le mode de déplace-
ment majoritaire en France, donne certes une formidable L’aire urbaine de Lyon : des mobilités
liberté aux individus, mais elle est également source de
multiples
nuisances importantes : perte de temps, pollution, perte
d’efficacité des transports dans la ville… L’aire urbaine de Lyon est la deuxième aire urbaine après
En parallèle, l’image du train peut permettre de propo- l’aire parisienne. La région lyonnaise est une région très
ser une autre philosophie des transports, plus collective dynamique, fortement polarisée par la ville de Lyon.
et plus respectueuse de l’environnement. Il faut néan- Elle est également bien insérée dans la mondialisation
moins insister sur le fait que l’implantation du TGV n’est et a à ce titre d’importantes relations avec la région
pas exempte de débats. Si elle permet une réduction parisienne. Néanmoins, cette aire urbaine présente des
des distances-temps indispensable dans un territoire qui inégalités sociales qui se traduisent par des inégalités
veut entrer dans le XXIe siècle et la mondialisation, elle territoriales. Comment se manifeste ce dynamisme à tra-
n’est pas sans effet sur les territoires qu’elle traverse et vers les transports et comment ces derniers confortent-
qu’elle dessert (ou pas). ils ou contrent-ils les inégalités ?
Paris
Genève
A6
Saône
A42
A89
Bordeaux
Rh
ôn
e
A43
A47 Albertville
Turin
A48
e
ôn
A7
Rh
Saint-Étienne Grenoble
Marseille
0 10 km
1. Des mobilités importantes et variées 2. Un réseau centré autour de Lyon 3. Un enjeu d‛aménagement
centre-ville : tous modes accessibles réseau TCL : métro - bus - tramway développement
haute fréquence de l‛intermodalité
autoroute
banlieue : tous modes accessibles voie ferrée (TER) renforcement
fréquence variable des transports
gare nationale et internationale
périurbain : en commun
gare locale
mode principal : automobiles
aéroport international
limite de l‛aire urbaine de Lyon tramway express
.................
Lille
........................ ..............
Amiens
.......
Rouen
Reims Metz
Caen Strasbourg
..........................
Brest Paris Nancy
..........................
Rennes Allemagne
..........................
Le Mans
Orléans
Angers
Dijon
..........................Tours
Nantes ..............
Lyon
..........................
Limoges Clermont-
Ferrand
Grenoble ..............
Bordeaux
Italie
Nîmes ...............
Nice
Hendaye Montpellier
Toulouse
..........................
Pau Marseille Toulon
Espagne
Portugal Perpignan
.................
0 200 km Espagne
Lablachère
Bilan du parcours 1 ou 2
Les inégalités de mobilités entre Lablachère et Louvres chère, il n’y a pratiquement que la voiture pour se dépla-
sont importantes. cer (pas de trains), tandis qu’à Louvres, on peut certes
Ces deux communes sont très différentes : Lablachère est prendre la voiture mais également le bus et le RER pour
une commune rurale du sud de l’Ardèche, assez éloignée se rendre à Paris.
des centres urbains tandis que Louvres est une com- Ces offres sont à la fois révélatrices des différences
mune de la couronne périurbaine de Paris. Lablachère socio-économiques entre ces deux communes et contri-
est dans une situation socio-économique très différente buent à les entretenir : alors qu’il est facile d’accéder
de Louvres : sa population vieillit et ses indicateurs à Louvres ou d’en sortir, Lablachère est une commune
socio-économiques sont en dessous de la moyenne fran- peut accessible en transports en commun et ses habi-
çaise. Louvres a un taux de chômage relativement élevé, tants sont fortement dépendant de leur automobile. Elle
mais son revenu médian est plus élevé que la moyenne est donc peu attractive pour les entreprises et « empri-
française. sonne » ses habitants les moins riches qui ne peuvent pas
Les offres de transport sont très différentes : à Labla- s’offrir d’automobile.
TITRE :
NANTES PARIS
Cr
eu
se
POITIERS
Île de Ré
La Rochelle
Île d’Oléron LIMOGES
Ch
are
nt
Vienne
e
LYON
ne
rdog
Do
Périgueux
OCÉAN
ATLANTIQUE BORDEAUX
Dordogne
Arcachon
Lot
Landes Gar
onne
nne
Garo
Biarritz Bayonne
TOULOUSE
Ado
Pays Pau
basque
ur
Py
ré
né
es
Ga
ve
de
0 50 km
Pau
ESPAGNE