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LES ANTIBIOTIQUES 2ième ANNEE

O.P.O.
1. Définir un antibiotique, une famille d’antibiotiques, le spectre d’activité d’un
antibiotique, une classe d’antibiotique, un groupe d’antibiotique
2. Quels sont les objectifs d’une association d’antibiotique
3. Citer les principales résistances acquises aux antibiotiques
4. quelles sont les familles, les groupes d’antibiotiques
5. Citer les principaux antibiotiques de chaque famille, chaque groupe
6. Citer les principaux effets secondaires des antibiotiques
7. Citer les règles de l’antibiothérapie
8. citer les indications de certains antibiotiques
9. Citer les antibiotiques utilisables et ceux contre-indiquer pendant la grossesse
10. Citer les antibiotiques diffusant dans le liquide céphalorachidien
11. Expliquer l’influence des antibiotiques sur l’écologie bactérienne

I.- DÉFINITION
Les antibiotiques sont des substances élaborées par des microbes possédant des
propriétés inhibitrices sur les germes.
On obtient les antibiotiques par :
 fermentation biologique (pénicilline)
 voie de synthèse (chloramphénicol)
 hemi-synthèse (ampicilline)
On associe aux antibiotiques des médicaments obtenus par voie de synthèse en raison
de leur activité antibactérienne comme les sulfamides.

II.- MODE D’ ACTION DES ANTIBIOTIQUES

 Par des mécanismes d’action très complexes, les antibiotiques peuvent détruire
les germes : action bactéricide
 Ou inhiber leur développement, reproduction ou croissance. Dans ce cas on
parle d’action bactériostatique

Des antibiotiques possèdent une action bactéricide :


 en détruisant la membrane cytoplasmique des bactéries, comme les beta-
lactamines, les glucopeptides
 en empêchant la synthèse des acides nucléiques (quinolone, les rifamycines,
les imidazoles)
 en perturbant la synthèse des protéines (aminosides, macrolides, cyclines,
phenicoles)

Des antibiotiques possèdent une action bactériostatique :


 en perturbant la perméabilité de la membrane comme les polymyxines, la
bacillaire ont une action bactériostatique

III.- LA SENSIBILITÉ DES GERMES AUX ANTIBIOTIQUES


L’antibiogramme permet de savoir sur quels germes un antibiotique est efficace.
Le spectre d’action d’un antibiotique est l’ensemble des souches microbiennes sur
lesquelles l’antibiotique est actif.
Ainsi on distingue :

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 Les antibiotiques à spectre large : sulfamides, aminosides, aminopenicillines,
nitrofuranes, cyclines
 Les antibiotiques à spectre moyen : beta-lactamines, macrolides, quinolones
 Les antibiotiques à spectre étroit : phénicoles, quinoleïnes.

IV.- LA FAMILLE DES ANTIBIOTIQUES


Les antibiotiques sont classés selon leur structure, leur mécanisme d’action et leur
spectre d’activité.
Une famille d’antibiotique est constituée par des molécules ayant la même structure de base et un même
mécanisme d’action. Exemple la famille des beta-lactamines.
Au sein d’une famille d’antibiotique le spectre varie donnant naissance à des groupes d’antibiotiques.
Ex :le groupe des pénicillines

On distingue :

1.- FAMILLE DES BÊTALACTAMINES:PÉNICILLINES ET CÉPHALOSPORINES

1.1.- LES PÉNICILLINES


A.- PÉNICILLINE DU GROUPE G
- Voies d’administration:
- IM , - IV , -per os
- Spectre: moyen
l’activité antibactérienne des pénicillines G s’exerce sur les pneumocoques,
les streptocoques, les germes anaérobies, le tréponème etc.
- Mode d’action: bactéricide
- Parmi les pénicillines retards, dérivés de la pénicilline G à élimination plus lente
on distingue: le benzathine pénicilline (extencilline®) ; (Bipénicilline ® ;
Benzylpenicilline procaïne;Biclinociline ).

B.- PÉNICILLINES DU GROUPE M


- ou antistaphylococciques. Oxacilline (Bristopen ®)

C.- PÉNICILLINES DU GROUPE A


- Ampicilline, amoxicilline
- Spectre: leur activité antibacterienne s’exerce sur les streptocoques, le
méningocoque, l’hémophilus influenzae, les entérobactéries banales
- Voies d’administration: IV, IM, per os.

1.2.- LES CÉPHALOSPORINES


Elles sont habituellement classées en génération correspondant à leur propriété
antibactérienne et pharmacocinétique.
- première génération: cocci + (céfalotine : Kéflin ®)
- deuxième génération: ( Céfamandole: Kéfandol ®)
- troisième génération: ( Céfotaxine: Claforan ®)
Ils ont un spectre élargi aux bacilles gram négatif résistant surtout les céphalosporines
de la troisième génération (claforan ®)

2.- LES AMINOSIDES


- Gentamicine (Gentalline ®), Kanamycine
- Voies d’administration
* Elles sont pour la plupart utilisées par voie intramusculaire ou intraveineuse.
- Elles ont un large spectre, et agissent particulièrement bien sur les bacilles gram
négatifs.

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3.- LES CYCLINES
- Tétracycline, Doxycycline
- Mode d’action: bactériostatique
- Spectre: ils sont très efficaces sur la peau et sur certains germes, dont les
chlamydiaes
- (Contre-indications: enfants, femmes enceintes (risque de coloration jaune des dents
de l’enfant)

4.- LES MACROLIDES


- Erythromycine
- Elles sont aussi bactériostatiques
- Ces antibiotiques sont très utilisés contre le chlamydiae et pour traiter les
pneumopathies atypiques (pneumopathies virales )

5.- LES PHÉNICOLES: CHLORAMPHÉNICOL, THIAMPHÉNICOL


- Mode d’action: bactériostatique
- Spectre: étroit. Ils sont particulièrement sur les salmonelles (typhoïde)
(n’utiliser que dans les cas indispensables du fait de leur toxicité hématologique
potentielle)

6.- LES IMIDAZOLES


- Métronidazole (flagyl ®)
- Ils sont très actifs sur les anaérobies et sont donc utilisés en stomatologie, en
chirurgie digestive et en chirurgie de catastrophe.

7.- LES SULFAMIDES


- Cotrimoxazole
- Mode d’action: bactériostatique
- Spectre très large. Le cotrimoxazole est très efficace sur les infections urinaires, en
particulier sur les prostatites, et sur le pneumocystis carinii (atteinte pulmonaire au
cours du SIDA)

8.- LES QUINOLONES


- Ciprofloxacine, acide nalidixique (Négram )
- Elles agissent sur les infections urinaires. Elles ont un spectre très large et ont une
remarquable efficacité sur certaines germes particulièrement résistants.

9.- LES ANTITUBERCULEUX


- Rifampicine, - Ethambutol,- Isoniazide- Streptomycine- Pyrazinamide

10.- LES ANTILEPREUX


- Disulone (Dapsone)
- Clofazimine
- Rifampicine
V.- LA RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES DES GERMES
Souches résistantes Antibiotiques
 Staphylocoque  Beta-lactamines
 Streptocoque  Tétracyclines
 Gonocoque  Sulfamides
 Pneumocoque  Pénicillines

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 Haemophilis influenzae  Pénicillines de groupe A
 Escherichia coli  Pénicillines de groupe A
 Les anaérobies  Pénicillines G et A

VI.- LES ASSOCIATIONS D’ANTIBIOTIQUES


Il est parfois utile d’associer des antibiotiques pour atteindre l’un ou l’autre des trois objectifs
suivants
1. - Elargir le spectre d’activité
Antibiotique à sensibilité croisé au complémentaire. Exemple beta-lactamine +
fluoroquinolnes dans le traitement des pneumopathies.

2.- Obtenir une synergie bactéricide :


Certains antibiotiques sont antagonistes quand ils sont associés mais il existe des
associations synergistes donnant des effets beaucoup plus important : exemple : beta-
lactamine + aminoacides

3.- Diminuer le risque de sélection des mutants résistants comme dans le cas de la
tuberculose. En effet la probabilité de mutation simultanée via à vis de deux antibiotiques est
plus faible que vis à vis d’un seul.

VII.- LES EFFETS SECONDAIRES DES ANTIBIOTIQUES

1.- La sélection de flore microbienne digestive se manifeste par


 Diarrhée avec les antibiotiques oraux à médiocre absorption digestive :
erytrhomycine
 Colite pseudomembraneuse par la sélection dans l’intestin de clostridium difficile
avec les antibiotiques mais surtout la clindamycine
 Candidose
 Sélection de souches multirésistantes chez les malades porteurs de sonde urinaire

2.- Toxicité rénale avec les aminosides, les polymyxines, des glycopeptides et la
cefaloridine sulfamide

3.- Toxicité neurologique. Se manifeste par


 des atteintes auditives avec les aminosides irréversibles
 Des atteintes neuropsychique : les poly myxines d’isoniazide
 névrite optique avec l’etambutol et certains oxyquinoleines

4.- Toxicité hématologique : avec les phenicoles, sulfamides

5.- Toxicité hépatique : par le macrolides, isoniazides, rifampicines, cyclines


6.- Allergie surtout les beta-lactamines, les sulfamides, aminosides.

VIII.- LES REGLES DE L’ANTIBIOTHERAPIE

Pour le succès et l’innocuité de l’antibiothérapie, il est nécessaire de procéder par :

1.- Le prélèvement et l’identification des germes responsables de l’infection


2.- La détermination de l’antibiogramme

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3.. Le choix de l’antibiotique le plus efficace et le moins toxique
4.- La détermination des doses et les voies d’administration optimale
5.- La détermination des effets secondaires de l’antibiotique choisi, ces contre-indications
6.- La détermination de la tolérance
7.- La combinaison des antibiotiques pour le renforcement de leur action
8.- Le non-remplacement d’un antibiotique par un autre à sensibilité croisée
9.- Faire un contrôle après le traitement.

IX.- LES CONTRE-INDICATIONS DES ANTIBIOTIQUES SELON LE TERRAIN

Il existe des contre indications formelles des antibiotiques en fonction du terrain du malade,
ainsi :
 Les tétracyclines, les aminosides, les phenicoles, les sulfamides, les antifongiques par voie
générale sont contre-indiqués chez la femme enceinte.
 Les chloramphénicols, la vancomycine, les polipeptides et les aminosides sont contre-
indiqués chez l’asthénique.
 La kanamicine, la cefaloridine, les sulfamides, les polymyxine, la colestine sont contre-
indiques chez l’insuffisance rénale
 Le chloramphénicol, la spiromycine, les macrolides, les rifampicines, les cyclines, les
sulfamides sont contre-indiqués en cas d’insuffisance hépatique sévère.
 L’isoniazide et la cycloserine sont contre-indiqués en cas de maladies psychiques
(épilepsie)

X.- L’ ANTIBIOTHÉRAPIE ET L’ÉCOLOGIE BACTERIENNE

Les antibiotiques peuvent rompre les équilibres de l’écosystème bactérien dans l’organisme
humain et dans l’environnement ce qui peut aboutir à la destruction de la flore bactérienne
commensale digestive (antibiotique à absorption digestive faible), ou cutanéo-muqueuses
favorisant de candidose et la sélection de souches résistantes (dans un hôpital).
Pour réduire ces risques il est indispensable de respecter les règles de bon usage des
antibiotiques.
 en évitant les utilisations inutiles
 en prescrivant un seul antibiotique si possible et réserver les associations d’antibiotiques
et les antibiotiques à spectre large aux seuls cas au cela est vraiment nécessaire
 en utilisant des posologies suffisantes mais sans prolonger inutilement le traitement
 en utilisant pas seul les antibiotiques vis à vis des quels il y a beaucoup de résistance.

XI.- LES ANTIBIOTIQUES ANTIFONGIQUES


 La nystatine : c’est un antifongique efficace contre les candidas albicans. La durée du
traitement est 3 semaines avec 3 M UI par jour, son utilisation s’impose pendant les
traitements par les cyclines.
Elle est contre-indiquer pendant la grossesse et l’allaitement
 La griséofulvine est un antifongique non actif sur les albicans

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LES ANTISEPTIQUES ET DÉSINFECTANTS

O.P.O.

 Définir un antiseptique, un désinfectant, l’asepsie et l’antiseptise


 Expliquer le mécanisme d’action d’un antiseptique et désinfectants
 Faire la différence entre un antiseptique et désinfectant
 Enumérer les facteurs d’efficacité d’un antiseptique
 Enumérer les qualités d’un bon antiseptique
 Classer les antiseptiques et désinfectants et donner des exemples de chaque groupe,
caractériser chaque groupe
 Donner les indications des antiseptiques.

I.- DEFINITION

L’asepsie est le processus de protection contre la contamination. C’est ensemble des


mesures de prévention de la contamination par des microbes. Pour cela elle utilise des
moyens physiques (chaleur) et chimiques (alcool iodé)-

L’antisepsie c’est la lutte contre les microbes existants. Elle est combative et n’emploi
que des moyens chimiques.
Les antiseptiques et les désinfectants sont des substances qui détruisent les microbes
ou empêchent leur développement

Les désinfectants sont des substances qui sont employé pour la neutralisation ou la
destruction des matières organiques, les microbes et les insectes dans l’environnement.
Ils sont plus toxiques que les antiseptiques, qui généralement sont moins toxiques
peuvent être appliqués sur le corps du malade (alcool iodé) des fois même avaler
(antiseptiques urinaires, sulfamides nitroxoline) à la différence des désinfectants
seulement utilisables sur les objets n’ayant pas de contact direct avec le corps du
malade.

Les détergents ont les mêmes applications que les désinfectants et les antiseptiques à
cause de leur pouvoir émulsionnant dispersant, dissolvant, moussant et mouillant.
Exemple le savon, cetrimine, le NaCl 0,9%. Ils facilitent le nettoyage.

II.- MODE D’ ACTION DES ANTISEPTIQUES ET DESINFECTANTS

Les antiseptiques et les désinfectants agissent sur les bactéries en


 Les détruisant par dissolution (action bactériolytique)
 Les tuants tout simplement (action bactéricide)
 Arrêtant leur développement et leur multiplication (action bactériostatique)

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III.- CLASSIFICATION DES ANTISEPTIQUES ET DESINFECTANTS

1.- LES ALCOOLS

 L’alcool n’est ni fongicide ni virocide mais seulement bactéricide à 70º


 L’alcool ne doit être appliqué que sur les épidermes légers car il facilite la fixation des
bactéries sous le coagulum qu’il entraîne.
 L’alcool est utilisé pour la désinfection de l’atmosphère (sous forme de formol
gazeux) et des instruments (formol en solution). Le formol ne peut être employer
comme désinfectant cutanée car il est toxique et irritant
 L’alcool est un antiseptique cutané. Il coagule et fixe le sang. C’est aussi un très bon
solvant. Il est utilisé dans les désinfections des mains, peau, dans les flambages
d’instruments, fixation des prélèvements de laboratoire, dans les pansements humides
alcoolisés et dans la préparation d’autres médicaments (l’alcool iodé)
 L’alcool dessèche la peau, irrite les plaies et les muqueuses, ne détruit les spores.
 L’alcool iodé est utilisé dans le nettoyage et désinfection des plaies simples pour la
préparation des champs opératoires mais ne doit pas être appliquée sur une plaie
béante ou ancienne

2.- LES ACIDES

 Il s’agit de l’acide salicylique, acide chromique et l’acide borique.


o L’acide salicylique est utilisé en dermatologie
o L’acide chromique en stomatologie
o L’acide borique dans les brûlures
 Les acides sont neutralisés par l’eau oxygénée et le dakin.

3.- LES OXYDANTS


 Ils sont efficaces contre les anaérobies.
 Ils agissent par dégagement d’oxygène ou d’autres halogènes
 Les principaux sont : l’eau oxygénée, (peroxyde d’hydrogène), le permanganate de
potassium

A.- L’EAU OXYGÉNÉE


o Elle se présente sous forme de solution de 10, 20 et 30 volumes.
o Elle détruit les anaérobies désagrége les caillots de sang.
o C’est un hémostatique
o Elle est indiquée dans les plaies suppurés.
o Elle mousse dégage de l’oxygène, décolore, désagrège et décape
o On peut utiliser aussi le peroxyde de zinc (Ektogan)

B.- LE PERMANGANATE DE POTASSIUM (KMnO4)


o Se présente sous forme de paillettes ou comprimés pour la préparation des
solutions extemporeae
o Les principales indications sont :
 Lavage de la vessie
 Dermatoses
 Les plaies
 Lavage de bouche
 Les irrigations etc

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C.- LES HALOGÈNES
o Ils détruisent même les spores
o Ce sont des composés iodés comme la teinture iodée, l’alcool iodé, la
polyvidone iodé, les composés chlorés comme l’hypochlorite de sodium
(solution de dakin) l’eau de javel, la chloramine
o Ils agissent aussi par oxydation
o Ils sont indiqués dans  les mycoses et les infections des plis
o Les iodes ne doivent pas être associés au mercurochrome

4.- LES COLORANTS


 Ce sont la solution de fluorescéines , le violet de gentiane, le vert de méthylène , le
bleu de gentiane qui sont de puissants antiseptiques, fongicides et possédant une
action lente.
 Un deuxième groupe constitué par la mercurescéine qui est un antiseptique non irritant
est indiqué dans les plaies, les brûlures.
 Un troisième groupe constitué par l’éosine qui est antiseptique antibactérienne et
antifongique, il est bon dans les dermatoses infectées, eczéma, plaies, brûlures.

5.- LES SELS DES METAUX LOURDS


 Ce sont le mercryl laurylé , le sulfate de zinc, le sulfate de cuivre (eau de Dalibour ), le
nitrate d’argent (argyrol), collargol, protargol
 Ils sont vasoconstricteurs et hémostatiques
 Ils sont indiqués dans les dermatoses de plis. Eczémas infectés.

6.- LES SALYCILAMIDES


 Sont des puissants antiseptiques
 Sensible à la lumière et à la chaleur
 Exemple trichlorcarban.

IV.- LES QUALITÉS D’ UN BON ANTISEPTIQUE


 Bonne activité antimicrobienne (spectre large)
 Ne pas être toxique vis à vis de l’homme et l’animal+
 Avoir une action rapide et durable
 Avoir une bonne solubilité et être lavable
 Etre efficace en présence de substances organiques
 Avoir un prix de revient abordable

V.- FACTEURS D’ EFFICACITÉ D’ UN ANTISEPTIQUE


 L’espèce microbienne en cause.
 La concentration du produit
 La nature chimique du produit
 Le temps de contact avec les germes

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SERUMS ET VACCINS
O.P.O.
 Définir sérum et vaccin
 Comparer sérum avec vaccin
 Quels sont les effets secondaires de la vaccination et de la sérothérapie ?
 Quelles sont les indications de la vaccination et de la sérothérapie ?
 Quels sont les caractéristiques des vaccins ?
 Quels sont les caractéristiques des sérum ?

I.- GÉNÉRALITÉS
 Dans le sang d’une personne atteinte de maladie infectieuse contagieuse, vont
apparaître des protéines spéciales appelées anticorps qui luttent contre les microbes
responsables de cette maladie

Le microbe lui-même secrète des toxines dans certains cas appellés antigènes. Dans le
cadre d’une telle maladie la pathologie se résume par la réaction anticorps/ antigène.
Quand le malade guérit, les anticorps vont encore demeurer longtemps (tétanos) et
parfois toute la vie (rougeole) dans son sang ce qui empêche la même maladie de
revenir.

On dit alors que cette personne est immunisée. Dans le cas du sida le malade ne guérit
pas mais il fabrique des anticorps. Sachant ce mécanisme il est possible d’immuniser
une personne sans qu’elle ne soit d’abord malade donc de prévenir les maladies
infectieuses mais cela grâce aux vaccins.

 Les vaccins sont une immunothérapie active.

Les vaccins sont des microbes (atténues ou tues) des parties de microbes ou des
toxines des microbes qu’on administre à une personne saine en vu d’obtenir son
immunisation.

 La vaccination à déjà fait ses preuves par la disparition des maladies comme la variole.
Présentement on vaccine contre la tuberculose, la poliomyélite, le tétanos, la
coqueluche, la diphtérie, la rougeole, la fièvre jaune, la rage, l’hépatite virale, les
oreillons, la rubéole, méningite.

 Des recherches sont en cours pour obtenir un vaccin contre la bilharziose, la malaria et
le sida.

II.- CLASSIFICATION DES VACCINS


On distingue :

 Des anatoxines : vaccin antidiphtérique, antitétaniques, antibotulique

 Des vaccins inactives (tués ou atténués) : vaccin antituberculeux, antivariolique

 Des vaccins associés : Dtcoq, polio

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III.- CARACTERISTIQUES DES VACCINS
 Un vaccin est spécifique et ne peut protéger que contre une seule maladie
 Les vaccins ne peuvent protéger que lorsqu’ils sont administrés bien avant la maladie
 Pour qu’un vaccin soit efficace il faut respecter non seulement les doses, les modes
d’administration, mais aussi le moment idéal. Ainsi le BCG est donnée dès la
naissance, la rougeole à 9 mois, Dtcoq à 6 mois, tétanos dès le début de la grossesse, le
vaccin antipoliomyélite polio dès la naissance.
 Les pouvoirs de protection des vaccins n’étant pas les mêmes, il est nécessaire de
répéter pour certains, plusieurs fois une dose en respectant pour chaque dose un
intervalle minimum de quatre semaines. Ainsi le nombre de dose pour le BCG est 1
penta 3, Polio 4, rougeole 1 et tétanos 2.
 Il n’y a pas d’intervalle maximum entre deux doses. En cas de retard de vaccination il
suffit de donner normalement les doses suivantes.
 Il n’y a presque pas de contre indications à la vaccination sauf le sida et l’allergie.
 D’après leur mode de fabrications on distingue des vaccins atténues (vivants) et des
vaccins inactivés (tués)
 Les vaccins sont détruits par la chaleur déjà à la température ambiante et doivent être
conservés et transportés jusqu’au lieu de vaccination à une température entre +2ºet
+8ºC d’où l’utilisation d’une chaîne de froid et des connaissances spéciales pendant la
manipulation
 Les vaccins sont détruits par des désinfectants dès le frottement du site d’injection
avec un tampon stérile trempé dans l’eau stérile.

IV.- QUELQUES VACCINS

1.- VACCINS BCG


Il procure une immunité partielle contre le bacille de Koch (BK) responsable de la
tuberculose. Avec le BCG on vaccine jusqu'à l’âge de 15 ans. Plus tard l’immunisation
naturelle contre cette maladie diminue l’efficacité du BCG.
Le BCG ne doit pas être donner aux femmes enceintes et peut provoquer une
ulcération qui trouvé au-delà de trois mois. Pour la soigner on applique simplement
un pansement sec et stérile.
Le BCG peut provoquer le gonflement des ganglions du creux axillaire dans le
prolongement du point d’inoculation : l’adénite axillaire. L’état général est conservé et
l’évolution est bénigne. On ne doit ou donner de l’isoniazide ni transfère le cas. On
peut éviter cette adénite en respectant à la lettre les instructions c a d.
- Ajouter le solvant prévu pour le vaccin au moment de sa préparation.
- Injecter strictement en ID et à ‘avant bras gauche
- Donner la dose exacte en fonction de l’âge 0,05ml---- - 1ans
0,1 ml----  + 1 ans
Le BCG se présente sous forme de flacon de 30 doses avec solvant 5 ml. La dilution
doit se faire doucement, pour ne pas entraîner la formation de mousse.

Remarque :
 ne pas confondre le BCG avec le test à la tuberculine également appelé
intradermoréaction.
 L’enfant né d’une mère tuberculeuse BK+ ne recevra pas le BCG á la
naissance. Sa mère sera mise en une antituberculeuse et l’enfant sous LNH seul
pendant trois mois. En ce moment la mère n’est plus contagieuse et l’enfant
peut recevoir son BCG après l’arrêt de LNH.

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2.- VACCIN DT COQ
C’est un vaccin tué contre la diphtérie, le tétanos la coqueluche.
La vaccination se fait dès les 6 semaines.
Il se présente sous forme de flacons de 20 doses et son administration en IM à la face
antérieure de la cuisse. La dose est de 0,5 ml et il faut 3 doses pour la protection.

3.- VACCIN ANTIPOLIOMYELITE


Vaccin atténué se présentant sous forme orale (Sabin) et vaccin tué injectable (Salk).
On donne une dose orale á la naissance une á la 6 ème, 10 ème et à la 14 ème semaine.
Il ne peut être administre à une femme enceinte.

4.- VACCIN ANTI ROUGEOLEUX


Le vaccin donne une protection efficace contre la rougeole dès l’âge de 9 mois s’il est
administré avant le troisième jour de contact avec une rougeoleuse. Il n’est pas
administré à une femme enceinte. Le VAR se présente sous forme de flacons de 10
doses avec solvant et se faisant par la dose de 0,5 ml.

Remarque :
Il peut arriver qu’un enfant correctement vacciné fasse la rougeole. Il s’agira
alors d’une forme sans complications.

5.- VACCIN ANTITÉTANIQUE


Vaccin tué pour la prévention du tétanos ombilical et en cas de plaie, morsure, brûlure
chez une personne non vaccinée.
La vaccination complète (3 dose au total) protège pendant 10 ans. Il se présente sous
forme de flacons de 20 doses.
Pour la protection contre le tétanos néonatal. On administre par voie IM 2 doses de 0,5
ml á la future maman à un mois d’intervalle. Ensuite après la naissance on donne une
3 ème dose après puis une 4 ème et une 5 ème dose espacées d’un an.
Quand une femme à reçu 5 doses, elle est vaccinée pour toutes ses grossesses à venir
sans devoir encore recevoir de rappels.
Un enfant recevant 3 doses de penta en IM est protégé contre le tétanos. Apres la
vaccination primaire un rappel de VAT tous les 10 ans suffit pour assurer une
protection efficace.

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V.- LES SERUMS

1.-GENERALITES
 Un Sérum ne possède pas les mêmes propriétés d’un vaccin parce qu’il contient
déjà des anticorps
 La protection est immédiate mais passive et de courte durée et il est utilise pendant
la maladie comme traitement curatif.
 On utilise le sérum pour des maladies contres les quelles on ne vaccine pas (sérum
antivénéneux) au en cas de maladie déclaré (sérum antitétanique, globulines anti
rhésus
 Les sérums doivent être conservés et transportés dans les mêmes conditions que les
vaccins.
 Les sérums sont préparés à partir de sang dans la quel des anticorps ont été
produits.

2.- LE SÉRUM ANTITÉTANIQUE


Le SAT contient des anticorps contre la toxine tétanique. Il est indiqué en cas de
blessure, de morsure ou de plaie chez une personne non vaccinée contre le tétanos ou
dont la vaccination remonte à plus de 10 ans.
En cas de tétanos non déclaré le SAT á forte dose entraîne des réactions allergiques. Il
est administre par voie IM. Il faut tester la sensibilité de la personne avant l’infection
en administrant une dose infime et remarque pendant 1/2 heure si aucun effet
secondaire ne survient pas.
Le SAT se présente sous forme d’ampoule de 1500 U. la SAT dose préventive est de
1500 UI. En cas de tétanos déclaré on donne 5000 UI le premier jour puis 3000 UI par
jour les jours suivants :

3.- LE SÉRUM ANTIVENIMEUX


C’est un sérum hétérogène obtenu à partir de sérum de chevaux hyper immunisé
contre le venin des serpents d’Afrique.
Il assure une immunisation passive immédiate de 15 à 21 jours.
Les effets secondaires sont des réactions allergiques graves surtout chez les sujets
ayant reçu d’autres sérums.
Le SAV ne doit être administré que si l’on dispose de moyens de réanimation tels que
les corticoïdes ou épinephrine. La posologie est la même quel que soit l’âgé du malade
á savoir 20 ml en IM sans la racine du membre mordus selon la méthode de BessedKa
(01ml, puis 0,25ml après 15mn et après le reste de la dose après un nouvel intervalle
de 15mn. On doit interrompe le traitement à la moindre manifestation allergie.

4.- LE SÉRUM ANTIRABIQUE


C’est un sérum hétéroploïdie obtenu à partir de sérum de chevaux hyper immunise.
L’immunité persiste 15 à 21 jours.
Il est indiqué pendant la rage déclarée. C’est un sérum dosé à 200 UI/ml pour injection
local et IM selon la méthode de Besredka. La posologie est 40UI/kg dont on
administre la moitié en IM et l’autre moitie en infiltration profonde dans la blessure et
a son pourtour.

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LES MEDICAMENTS DE L’APPAREIL DIGESTIF

A.- MEDICAMENTS DE L’ ESTOMAC

I.- LES EUPEPTIQUES


Les eupeptiques sont des médicaments qui facilitent la digestion en stimulant la
sécrétion gastrique.
Ils comprennent :
- les digestifs
- l’acide chlorhydrique
- les enzymes

1.- LES DIGESTIFS


Il existe trois groupes de digestifs : les digestifs salins, les digestifs amers et les digestif
aromatiques.
 Les digestifs salins :
Sont des médicaments chimiques utilisés pour favoriser la digestion, ce sont :
- Le bicarbonate de sodium : c’est une poudre blanche de saveur alcaline
employée à petite dose (0,5 g à 2 g) comme stimulant de la sécrétion gastrique.
A forte dose, il est employé comme antiacide. Il peut aussi servir également au
traitement des acidoses sous forme de solutés injectable par voie IV.
- Le carbonate de calcium : c’est une poudre blanche utilisée comme anti-acide
comme absorbant de gaz et comme antidiarrhéique à des doses de 1 à 10 g.
- Sulfate phosphate et bicarbonate de sodium (Normgastryl) : est très souvent
employé comme eupeptique

 Les digestifs amers :


Sont des substances amères qui augmente la sécrétion gastrique et excitent
l’appétit. Ce sont des préparations á base de noix vomiques (strychnine) de
gentiane, et de quinquina.

 Les digestifs aromatiques :


Sont des substances à odeurs et à saveur aromatique qui stimulent la
contractilité de l’estomac et de l’intestin et augmentent les secrétions
digestives.
Ce sont des condiments culinaires comme les moutardes les épices
Ce sont des stimulants de l’appétit.

2.- L’ACIDE CHLORHYDRIQUE


C’est le constituant du sur gastrique, responsable de son acidité les indications sont
hypochlorhydrie et achlorhydrie.
Il est administré à des doses de 0,5 à 1 g en solution après les repas, c’est un acidifiant.

3.- LES ENZYMES


 La pepsine : c’est le principal enzyme du sur gastrique. C’est de qui hydrolyse les
protéines pendant la digestion. Très souvent on utilise la pepsine amylacée ou la
pepsine lactose. On le prend en indigestion ou digestive difficile. Elle est utilisée sous
forme de poudre ou d’……….. aux doses de 1 à 3 g.
 La pancréatine : elle renferme 3 enzymes qui sont : la trypsine, la lipase et l’amylase.
La trypsine hydrolyse les protides, la lipase les lipides et l’amylase les glucides. Elle
est administrée sous forme de souchet ou de poudre à la dose de 1 à 3 g par jour.

16
II.- LES ANTIACIDES ET LES PANSEMENTS GASTRIQUES

1.- LES ANTIACIDES


Sont des produits qui neutralisent l’acidité gastrique. Ce sont l’hydrocarbonate de
sodium, le bicarbonate de sodium, le carbonate de magnésium, le carbonate de sodium
et les silicate d’aluminium et de magnésium. Ce sont également des eupeptiques.

2.- LES PANSEMENTS GASTRIQUES


Ce sont des produits ayant pour objet de constituer un revêtement de la muqueuse
gastrique et intestinale.

Ce sont des absorbants comme : sels d’aluminium et de magnésium (Phosphalugel,


Maalox) le charbon (végétal).

En dehors de ces 2 groupes de médicaments, ils existent des médicaments qui


diminuent la sécrétion gastrique qui peuvent être utilisé en cas d’hyperacidité. Ce sont
par exemple : la Cimetidine et la Ranitidine(Azantac). Ces produits ne doivent être
prescrits qu’après confirmation du caractère évolutif de l’ulcère. Ils ne sont efficaces
que lors qu’ils sont pris régulièrement jusqu'à son terme 4 à 8 semaines. Ce sont
également des inhibiteurs enzymatiques. La posologie est de 200 à 800 mg/jour en
prise unique le soir au coucher.

Tout pansement gastrique peut diminuer l’absorption des médicaments et des aliments
pris simultanément raison pour laquelle leur prise doit être espaces de 1 à 2 heures de
la prise d’aliments ou d’autres médicaments.

B.- LES MEDICAMENTS DE L’INTESTIN

I.- LES PURGATIFS ET LES LAXATIFS


Ce sont des médicaments de la constipation. Leur seule différence se situe au niveau
de l’intensité de leur action. En effets les laxatifs sont des purgatifs légers.

1.- LES LAXATIFS


 Des laxatifs qui augmentent le volume du bol fécal. Ce sont des meulages végétaux.
Exemple : agar-agar. Ceux ci sont pris avant les repas avec beaucoup d’eau.
 Des laxatifs lubrifiants la paroi du tube digestif : huile de paraffine
 Des laxatifs pour de constipation basse : microlax.

2.- LES PURGATIFS


Entraient une libération brutale et souvent douloureuse du tube digestif. Ils peuvent
conduire en cas d’usage fréquent à colopathie chronique.
Comme purgatif on distingue:
 Les purgatifs salins :
Ils provoquent un appel d’eau vers le tube digestif qui en augmentant le
péristaltisme favorise l’élimination. Exemple: sulfate de Magnésium, sulfate de
sodium.
 Les purgatifs anthraceniques :
ils sont des glucosides des plantes comme le séné (purseumide) l’aloès (aloine)
 Huile de ricin
 La phénolphtaléine (contalase)

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II.- LES ANTIDIARRHEIQUES
La diarrhée n’est pas une maladie mais un symptôme de maladie. Quand elle est
sévère, elle nécessite la compensation des pertes par la réhydratation, la correction des
déséquilibres (acidose) et le traitement étiologique.
Les antidiarrhéiques sont des médicaments destinés à ralentir le cheminement du
contenu intestinal donc diminuer le péristaltisme intestinal, ce sont :
 L’elexir parégorique ou teinture d’opium benzoïque. C’est un médicament
de la liste I, le diarsed à les mêmes actions que l’elexir mais ne crée pas la
pharmacodépendance.
 Les tanins l’est l’antidote des alcaloïdes. Ils agissent sur les tissus en les sa
resserrant.
 Les charbons. Le charbon végétal et animal peut être utilise dans les diarrhées.
 Les pansements intestinaux sont le sous nitrate de bismuth le kaolin, l’oxyde
de Titane, le silicate d’aluminium (actapulgite, mucipulgite)

III.- LES MEDICAMENTS DE LA FLORE INTESTINALE


Lors des traitements antibiotiques, la flore intestinale est détruite, pour la rétablir on a
recours á des agents de fermentation lactique (lacteol, ultra lévure)

C.- LES MEDICAMENTS DU FOIE ET DES VOIES BILIAIRES

I.- LES CHOLERETIQUES ET CHOLAGOGUES

1.- LES CHOLÉRÉTIQUES


Sont des médicaments qui augmentent la sécrétion de la bile.
Ce sont des médicaments d’origine animale (extraits de bile, acide oléique) d’origine
végétale artichaut(chophytol) et de cholérétiques de synthèse : vaniline.

2.- LES CHOLAGOGUES


Sont des médicaments qui facilité l’évacuation de la bile. Ce sont le sulfate de
magnésium à des doses de 5 à 10 g Hépatisane et les peptones (pepsine)

II.- L’ACIDE CHENODESOXYCHOLIQUE


Les hépatoprotecteurs sont des médicaments qui protégent le foie.
Ils sont utilises en cas d’insuffisance hépatique.
Ce sont les vitamines B6 et B12 les extraits de foie la choline (hépacholine sorbitol) ce
sont des facteurs lipotropes.

III.- LES HYPOAMMONIEMIANT


L’ammoniaque sanguine est un composé toxique dont l’hyper production entraîne le
coma.
L’ammoniemie peut être diminué en utilisant des manières suivantes :
 Destruction de la flore intestinale responsable de sa production par des
antibiotiques (néomycine)
 Administration quotidienne de lactulose (duphalac) qui acidifie le contenu du
colon et baisse l’absorption intestinale d’ammoniaque.
 Blocage de la molécule par l’acide glutamique (glutaminol B6)
 Accélération de sa transformation hépatique et son élimination rénale en urée
(ornicetil, arginine)

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D.- LES EMETISANT ET ANTIEMETISANTS
Le vomissement est un acte réflexe quand le centre est situé dans le bulbe rachidien.
Par le vomissement le contenu de l’estomac est violemment rejeté par la bouche.

I.- LES EMETISANTS


Ou vomitifs sont utilisés pour évacuer le contenu gastrique. On distingue :
 Les émétisants centraux ils agissent sur le centre du vomissement. C’est par
exemple le chlorhydrate d’apomorphine utilisé en sous cutané.
 Les émétisants périphériques existent le nerf pneumogastrique au niveau de
l’estomac. Ils sont actifs per os. C’est par exemple l’ipéca en extrait ou en sirop
qui est aussi expectorant.

II.- LES ANTIEMETISANTS


Le choix d’un anti vomitif est conditionné par l’étiologie.
On utilise :
 des antispasmodiques (atropine, scopolamine)
 des sédatifs (chlorpromazine, sulpiride)
 mixte (metoclopramide, motilium,
 et périphérique erytrhocine)

Le metoclopramide augmente le tonus du sphincter de l’œsophage, accélère la


vidange gastrique.

Les antiémétisants sont indiques dans le mal de rayon et des migraines, les nausées, et
vomissement, et le mal de transport.
Ils sont contre indiques en cas d’obstruction d’hémorragies de perforation intestinale.

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LES VITAMINES
I – DEFINITION
Les vitamines sont des substances chimiques indispensables, dépourvues de valeurs
caloriques, dont l’organisme obtient par synthèse ou par l’alimentation.

II – CLASSIFICATION
Selon leur solubilité, les vitamines se classent en deux groupes qui sont :
1 - Les vitamines liposolubles
2 – Les vitamines hydrosolubles
1.- Les vitamines liposolubles
- Vitamine A = Rétinol
- Vitamine D = Cholédcalciferol
- Vitamine E = tocophévol
- Vitamine K = Phyloquinone
2.- Les vitamines hydrosolubles
- Vitamine B (B1, B2, B5, B6, B12) + B9
- Vitamine PP = Nicotinamide
- Vitamine C = Acide Ascorbique
- Vitamine H = Biotine
- Vitamine P = Rutine
III –EXPLICATION DE
QUELQUES VITAMINES

1.- La vitamine A 
C’est la vitamine antixérophtalmique. Les produits contenant sont : les huiles ,le foie
des poissons, le foie des mammifères,le beurre, le lait, le jaune d’œuf, les carottes, les
tomates.
On utilise la vitamine A dans le traitement des affections oculaires, dermatologique
(différentiation du tissu épithélial) digestives et dans les retards de croissance.
Les doses usuelles varient de 5 000 à 50 000 UI par jour (avibon) .

2.- Les vitamines D (Vitamines antirachitiques) 


Il existe la vitamine D3 (cholécalirfevol), la vitamine D2 (ergocalciferol) et le
tachusterol (voisin de D2) donc la vitamine D1
La vitamine D favorise la résorption intestinale du calcium. Elle est utilisée dans le
rachitisme, l’ostéomalacie et en absence de lumière solaire. On l’administre par 1 000
UI / jour du sevrage jusqu’à 18 ans (sterogyl).

3.- La vitamine E : (Vitamines de reproduction) 


Est contenu dans l’huile d’arachide, le beurre et le foie. C’est un anti-oxydent. Il
intervient dans la synthèse du glucogène. Elle est conseillée dans l’angine de poitrine.

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4.- La vitamine K (vitamine antihémorragique) 

On distingue trois vitamines K


o la vitamine K1 (légumes verts, tomates, choux)
o la vitamine K2 (synthétisée par les saprophytes)
o la vitamine K3 (ou Menadione obtenue par synthèse)

La vitamine K intervient dans la synthèse des facteurs de coagulation. Elle est


indiquée chez le nouveau-né dont l’intestin ne renferme pas de bactéries  ; en cas de
malnutrition, de destruction de la flore intestinale, en cas d’ictère. On l’utilise par voie
buccale ou en IM par 1 à 5 mg / jour.
5.- Les vitamines B :

Les sources sont : le foie et la levure de bière.

a) Vitamine B1 : (Thiamine ou antibéeribérique). On la trouve dans la levure de bière. La


carence entraîne le béribéri, des polynévrites et des troubles psychiques. Les besoins
de l’adultes en vitamine B1 est de l’ordre de 1 à 2 mg par jour. Elle est utilisée dans le
traitement des polynévrites, de névralgie, du rhumatisme, pendant la grossesse et
cardiopathie. Sa posologie est 10 à 20 mg / jour. Elle ne doit pas être administrer par
IV à cause du choc thiaminique (Benerva, Bevitine).

b) Vitamine B2 : (Riboflavine ou Lactoflavine).


Est trouvé dans la levure de bière, le lait. Sa carence se manifeste par
l’asthénie, des troubles oculaires, des lésions de la peau et l’arrêt de la
croissance. On l’utilise dans les affections cutanéo-muqueuses, dans les
conjonctivites et dans les entérites. Le besoin quotidien est de 2 à 3 mg et les
doses 5 à 30 mg (Beflavine).

c) Vitamine B5 : (Acide panthothénique)


Elle est extraite du foie et de la lévure. Elle participe à la synthèse de beaucoup
de composés comme l’acétylchlorine, le cholesterol. Sa carence est rare chez
l’homme. On l’utilise dans le traitement des hépatites et des maladies
inflammatoires de 50 à 100 mg par jour (Bépanthène).

d) Vitamine B6 : (pyridoxine)


se retrouve dans la levure de bière, les céréales. Le besoin quotidien est de 1 à
2 g. Les indications sont : la maladie de Parkinson, la myopathie infantile,
l’épilepsie, les vomissements gravidiques. La posologie est de 2 à 100 mg par
jour per os et d 20 à 50 mg par jour en IM (Becilan).
La vitamine B6 annule les effets de la levo-dopa (antiparkinsonien).

e) Vitamine B12 : (cyanocobalamine).


Elle se retrouve dans le foie. La vitamine B 12 , apportée par l’alimentation est
appelée encore « facteur extrinsèque», elle nécessite, pour être absorbée par
l’intestin, la présence d’un autre facteur secrété par l’estomac appelé
« facteur intrinsèque ». C’est ce facteur qui est absent dans l’anémie de
Biermer. Les besoins quotidiens sont de 10 à 15 mg. On l’utilise dans les

21
retards de croissances, les troubles psychiques, la cirrhoses, l’anémie de
Biermer. Les doses varient de 0,1 à 5 mg en IM ( Novobédouze).

f) L’acide folique : (Acide pteroglutamique).


Elle est abondante dans les feuilles d’épinards, dans le foi et la levure. Son
absence entraîne des troubles sanguins. L’acide folique est utilisé dans les
anémies de la grossesse et de l’enfance, de la pellagre, des parasitoses à des
doses de 10 à 30 mg par jour (carencyl). Di-hyan un antiépileptique ;;; une
carence en acide folique.

6.- LA VIATAMINE PP (Nicotinamide).


On trouve dans le foie et la levure. C’est la vitamine pellagreuse. Elle est utilisée à des
doses de 0,5 à 1 g par jour. Contre les affections dermatologiques, digestives (colites,
spasme) et contre les aphtes, des stomatites (Nicobien).

7.- LA VITAMINE H 
(Biotine) se trouve dans du jaune d’œuf, dans les levures, le foie et les reins. Les
besoins quotidiens sont d’environ 10 mg. On l’utilise dans certaines dermatoses.

8°) LA VITAMINE C : (Acide Ascorbique).


Elle existe dans les fruits (citron, orange), les légumes verts, le lait. Sa carence
entraîne le scorbut. La vitamine C joue un rôle important dans beaucoup de
métabolisme, elle est nécessaire à la formation de certains tissus, à l’hematopoèse à
l’élaboration des corticoïdes. Les besoins quotidiens sont de 100 mg. Elle n’est pas
toxique. La vitamine C est utilisée dans le traitement du scorbut, des hypovitaminoses
C, des hémorragies. La posologie est de 0,1 à 1 g par jour.

9.- LA VITAMINE P :


Elle est présente dans les citrons, les oranges, les raisins, les marons d’Inde. Elle est
encore appelée la Vitamine C2. C’est la vitamine de perméabilité qui augmente la
résistance des capillaires. La rutine, l’épicatéchine ont une action vitaminique P. La
posologie est de 0,05 à 0,10 g par jour.

22
LES ANTI-INFLAMATOIRES

I.- DÉFINITION
Les anti-inflammatoires des médicaments très différents du point de vu structure, mais
tous capable de diminuer la réaction inflammatoire. L’inflammation est la réponse de
l’organisme à des agressions. C’est une réaction du tissu conjonctif et des vaisseaux.
Les maladies inflammatoires sont les collagénoses, les rhumatismes, les inflammations
localisées.

II.- LES ANTI-INFLAMMATOIRES STÉROÏDIENS

1.- Définition :
Ce sont les glucocorticoïdes représentés par la Cortisone l’Hydrocortisone, la
Dexaméthasone, la Prédnisone, la Triamcinolone…

En plus de l’action anti-inflammatoire, ces molécules possèdent des propriétés :


 -Hyperglycémiantes,
 -Immunosuppressives,
 -Anabolisantes,
 -Hyperlipidémiantes,
 -Déminéralisantes osseux,
 -Euphorisantes,
 -Favorisantes de la sécrétion gastrique,

En plus des maladies inflammatoires ces molécules sont indiqués dans les hémopathies
, en cancérologie et en allergologie. Les corticoïdes peuvent causer des incidents et
accidents tels les risques infectieux, l’ aplasie surrénale, l’ ostéoporose, des gastralgies,
des oedèmes, l’ hypokaliémie, l’ obésité, le diabète, la nervosité, et l’ insomnie.
Ils sont naturels et synthétiques. Parmi les naturelles on peut citer la Cortisone,
l’Hydrocortisone, et la Dexaméthasone, la Prédnisone, la triamcinolone comme
synthétique.

2- Principes d’ utilisation des corticoïdes :


Pour diminuer les effets secondaires des corticoïdes il faut faire :
 Une prise unique le matin ou au moins les 2/3 de la dose journalière à 8 heures
et le restes à 15 heures,
 Un régime désodé contenant moins de sucre, riche en lait et en potassium,
 De l’activité physique régulièrement,
 Prendre du calcium et de l’ Hydroxyde d’ Aluminium

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III.- LES ANTI-INFLAMMATOIRES NON STÉROIDIENS (AINS)

1 Définition:
C’est un groupe hétérogène de médicaments agissant sur les conséquences de la
réaction inflammatoire mais sans posséder la structure stéroïde.

2- Caractéristiques communes :
 Ils sont tous des acides faibles,
 Agissent tous par inhibition de la synthèse des prostaglandines,
 Ils sont antalgiques, antipyrétiques, anti-aggregants plaquettaires, ulcérogène
 Leur prise doit être répétée au moins trois fois par jour.

3- Caractéristiques particuliés :

a-Les salicylés :
Ce sont l’ Acide Acétyl Salicylique, le Salicylate de Sodium. Ils sont
antipyrétique et anti-inflammatoires surtout.

b-les propioniques :
Ce sont l’Ibuprofène, le Kétoprofène, Naproxène, Acide Thiaprofèniques.Ils
sont doués de propriétés anti-inflammtoires, antalgiques et antigouteuses.

c-Les Fénamates :
Ce sont l’Acide Niflumique, l’ Acide Méfénamique. Ils sont anti-
inflammatoires, antalgiques et antigouteux.

d-Les arylacétates :
Ils sont représentés par le Diclofenac. Ils sont anti-inflammatoires et
antalgiques.

e- Les indoles :
Ils sont représentés par l’Indométhacine. Ils sont anti-inflammatoires.

f-Les oxicams :
Ce sont le Piroxicam, le Ténoxycam. Ils sont anti-inflammatoires.

g-Les pyrazolés :
Ce sont le Phénylbutazone et ses sels.Ils sont surtout antigouteux.

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LES ANTALGIQUES. ANTIPYRÉTIQUES.

A.- DEFINITION DES TERMES


 ANTALGIQUE :
Au latin « ant » (contre) el « algie » (douleur), les antalgiques sont des
médicaments contre les douleurs.
Les antalgiques sont synonymes d’analgésiques par remplacement du pefixe
« ant » par « an » ou « ana » qui a la même signification

 ANTIPYRÉTIQUES
Sont des médicaments utilisés pour lutter contre la température

B.- CLASSIFICATION

Selon leur mécanisme d’action, on distingue deux groupes d’antalgiques :

 Les antalgiques opioïdes ( morphiniques )


Sont ceux dont l’action porte sur le cerveau, le thalamus et le cortex.
Ce sont la Morphine, la Buprenorphine, Fentanyl, La Pétidine, La
Dextropropoxyphène…

 Les antalgiques non opïodies


Sont ceux ayant une action périphérique
Ce sont : Acetylsalicilate de Lysine, Acide Acétylsalicylique, Allopurinol
(Zyloric®) Colchicine (Colchimax ®), Paracétamol…

C.- LES INDICATIONS


Les antalgiques et antipyrétiques sont indiqués dans les hyperthermies, les algies, les
rhumatisme, les fièvres, douleurs intenses et chocs.

D.- CONTRE-INDICATIONS
Les contre-indications des antalgiques et antipyrétiques sont :
 Les maladies ulcéreuses,
 Les maladies hémorragiques,
 Pendant la grossesse et l’allaitement (sauf Paracétamol ),
 En cas d’allergie.
 Le Paracétamol est particulièrement contre-indiqué en cas d’insuffisance hépato-
cellulaire
 Quant à la morphine, elle est contre-indiquée en cas d’insuffisance respiratoire,
d’insuffisance hépato-cellulaire, de traitement par IMAO et chez les enfants de moins
de 7 ans.

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E.- PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES DES ANTALGIQUES ET
ANTIPYRETIQUES

I.- LES NON-OPIOIDES

1.- Les salicylés et l’Ibuprofène et le Diclofénac


Ils sont antalgiques, antipyrétiques et anti-inflammatoires, à dose élevée et
antiagrégant plaquettaires, les salicylés peuvent prolonger le travail et retarder
l’accouchement, peuvent donner des bourdonnements d’oreille, des douleurs
abdominales, de l’hémorragie.
L’action est périphérique

2.- Le Paracétamol
Possède des propriétés antalgiques et antipyrétiques comparables à celles de
l’AAS mais sans action anti-inflammatoire.
Le paracétamol est particulièrement hépatotoxique surtout avec un traitement
de longue durée.

II.- LES OPIOÏDES


Sont des antalgiques mayeurs à action centrale.
Elles dépriment les centres respiratoires et de la toux et augmentent le tonus des
sphincters.
Ces produits sont des stupéfiants soumis aux règles particulières de prescription et de
distribution et pourrant entraîner une toxicomanie (phénomène de dépendance
physique et psychique et phénomène d’accoutumance). Pour ces produits également
on ne peut pas arrêter brusquement le traitement (on risque de syndrome de sevrage)

La Morphine
Principal alcaloïde de l’opium, agit la morphine sur le centre de la douleur, le centre de
la toux et le centre respiratoire.
Selon la dose, elle excite ou déprime le SNC. A faible dose on constate une excitation
et à forte dose une inhibition, elle soulage alors les douleurs. A dose élevée elle a une
action hypnotique et calmante de la toux. On constate également une dépression de la
respiration par la diminution de la sensibilité du bulbe en CO2.
La morphine ralentie le péristaltisme intestinal et diminue la sécrétion digestive, d’où
son action constipatrice.
La morphine relaxe les muscles lisses d’où son utilisation pendant les coliques,
cependant on constate une bronchoconstriction d’ où contre-indication pour l’asthme.
La morphine est un stupéfiant qui est toxicomanogène c’est à dire qu’elle crée la
pharmacodépendance, l’accoutumance et l’euphorie, donc il y a un syndrome de
sevrage à l’arrêt du traitement Les indications sont : douleur sourde, dyspnée, diarrhée
CI : hypertension, traumatismes crânien, asthme, insuffisance veineux, alcoolisme,
enfant, femme enceinte, vieillards.
E.S : dépression respiratoire, constipation, accoutumance et toxicomanie
L’antagoniste de la morphine est l’apomorphine.

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