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UNITÉ I. L’ÉCOLE ET SES TRADITIONS
I. Comprendre et s’exprimer
5. L’été est fini, mais les souvenirs de vacances restent. Lis le récit d’Alain, un
garçon français, et dis: Quand et où se passent les actions? Qui en sont les
personnages?
Je sauve Marinette
C’était pendant les vacances au bord de l’océan. Moi, Alain, je suis descendu
sur la plage. Je marchais le long de l’eau. J’ai levé les yeux et j’ai vu alors des
enfants qui s’amusaient au milieu des vagues1. C’étaient les enfants Lustalet.
Ils étaient bons nageurs. J’ai reconnu Marinette à ses longs cheveux noirs.
Soudain2, je l’ai vue qui disparaissait sous l’eau pour de trop longs moments.
Parfois elle apparaissait sur l’eau, puis disparaissait de nouveau. Ses frères
avaient aussi compris que Marinette était en danger3. Je voyais qu’ils voulaient
l’aider, mais ne pouvaient pas le faire parce que les vagues étaient trop hautes.
J’ai couru vers Marinette, mais la vague l’avait emportée.
Alors, je me suis mis à nager vers elle. Je luttais4 contre les vagues. Enfin, j’ai
attrapé Marinette par les cheveux et j’ai lutté longtemps avec l’océan. Je croyais
que Marinette était déjà morte. C’est alors que Martin, son frère, est venu à notre
secours5. Il nageait comme un chien et il m’a aidé à transporter Marinette sur
la plage.
c. À deux, répondez aux questions. Utilisez les groupes de mots entre
parenthèses.
1. Où Alain est-il descendu? (sur la plage) – Alain est descendu sur la plage.
2. Où marchait-il? (le long de l’eau)
3. Qui a-t-il vu au milieu des vagues? (des enfants)
4. Comment Alain a-t-il reconnu Marinette? (à ses longs cheveux noirs)
5. Où Marinette disparaissait-elle? (sous l’eau)
6. Qui a compris que Marinette était en danger? (ses frères)
7. Alain, avec quoi luttait-il? (avec vagues)
8. Qui est venu au secours? (Martin, son frère)
9. Où a-t-on transporté Marinette? (sur la plage)
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14. Étudie bien le schéma. Lis les informations sur les personnes qui travaillent
au collège / lycée français.
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19. Lis le récit d’un garçon français «O, mon passé!» sur sa première journée
au collège. Réponds: Selon toi, c’est une histoire triste ou une histoire gaie?
Essaie de deviner les mots qui manquent.
O, mon passé!
C’était un matin d’octobre encore tiède, très ensoleillé. La veille j’avais acheté
pour mes livres … J’étais impatient de partir; mais mon père avait décidé de m’…
jusqu’à la grille de l’école. Devant … il m’a embrassé; mais il ne se décidait pas
à me laisser entrer. Moi, je lui disais:
«J’ai peur d’être en retard». Au fond1 j’étais pressé de rejoindre les autres.
Nous voici en classe. Le maître trempe sa plume dans l’encre2, il annonce
qu’il va …; je suis … du dernier banc et c’est par moi qu’on commence.
– Comment vous appelez-vous?
– Guillaume, Monsieur.
– C’est votre nom de famille?
– Non, Monsieur, je me nomme Guillaume Sorel!
Une formidable gaieté se déchaîne sur…. De qui donc rient-ils?
C’est bien de moi, car … se retourne. Ils veulent voir ce nigaud qui croit qu’on
va continuer de l’appeler par son petit nom comme au temps où il vivait dans les
jupes de sa mère3. Ce début m’a rendu pour longtemps ridicule4.
D ’ a p r è s H. Le Roux, O, mon passé!
1 Au
fond – На самом деле / На самай справе; 2 Le maître trempe sa
plume dans l’encre – Учитель макает пeро в чернильницу / Настаўнiк макае
пяро ў чарнiльнiцу; 3 où il vivait dans les jupes de sa mère – когда он был
совсем маленьким / калi ён быў зусiм маленькiм; 4 rendre ridicule – делать
посмешищем / рабiць пасмешышчам
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a. Remplace les points du récit par les mots suivants.
un sac de cuire les bancs
accompagner tout le monde
la grille faire l’appel
le premier
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28. Test «Quel(le) délégué(e) de classe serais-tu?
2. Un débat sur les risques du cannabis est lancé en heure de vie de classe...
a. Tu enchaînes blague sur blague, mais tu ne donnes aucun argument.
b. Tu écoutes les avis de chacun avant d’essayer de synthétiser.
c. C’est toi qui as lancé le débat, et tu essayes de raillier tes camarades à ton
opinion.
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34. Voici le texte d’une élève sur sa première journée en classe de sixième.
Lis la première partie et retrouve les phrases où Inès dit qu’elle a peur. De quoi
a-t-elle peur?
Inès: sa première journée en classe de sixième
1. Mercredi 05 septembre, 07 h 15. Inès et son père prennent la voiture pour
aller jusqu’au collège. Inès a 11 ans et elle entre en sixième, au collège. «Je
suis très nerveuse! Je ne sais pas comment ça va se passer. Le collège c’est
très différent de l’école primaire parce qu’on va avoir beaucoup de professeurs.
Ma voisine m’a dit que c’était difficile aussi.»
Lis la deuxième partie. De quoi parlent trois amis? Quel est leur problème?
À quelle heure commencent les cours?
2. Elle retrouve ses deux amies, Anna et Pauline, devant le portail du collège
et vont vers la cour de récréation où d’autres collégiens sont déjà regroupés. «Je
suis contente de retrouver mes amies. Il y a beaucoup de personnes de mon
ancienne école. C’est rassurant! Aussi, c’est dur de se lever tôt après presque
deux mois de vacances.» Il est 08 h et la sonnerie interrompt la conversation
sur leurs fantastiques vacances. Les vacances sont terminées et une nouvelle
vie commence: le collège.
Les trois amies trouvent leur classe de français. Lis cette partie du texte.
Retrouve: Comment s’appelle le professeur de français? Est-elle aussi leur
professeur principal? Qu’est-ce que’elle explique? Que font les collégiens?
À quelle heure est la récréation? Les filles comment trouvent-elles leur
professeur? Qu’est-ce que les élèves vont faire encore?
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3. Les trois amies sont dans la même classe. Elles doivent trouver leur classe
et monter tous ensemble dans la classe de français. À leur arrivée, les élèves sont
accueillis par Mme Bruno, leur professeur de français et professeur principal. La
classe commence: Mme Bruno se présente et explique à la classe comment se
passe le collège. Ils reçoivent leur emploi du temps, leurs livres, ils remplissent
et rendent les documents administratifs. Il est 10 h. L’heure de la récréation.
«La prof est sympa mais elle nous a dit qu’il fallait beaucoup travailler. On a
beaucoup de cours et on travaille le mercredi matin». La suite de la matinée va
très vite passer. Les élèves vont lire le règlement intérieur du collège et faire
connaissance avec leurs nouveaux professeurs.
La journée continue. Retrouve les phrases: Où vont manger les filles?
Comment trouvent-elles le prof de maths? Quelles autres matières ont les filles
aujourd’hui? Qu’est-ce que Inès doit faire encore au collège?
4. Il est midi, l’heure du déjeuner. Inès, Anna et Pauline vont manger à la
cantine et bavardent un peu.
Le temps passe vite et à 13 h le premier cours commence. Les filles rencontrent
leur professeur de mathématiques, Mr Dupont. «Le prof est sympa mais je n’aime
pas beaucoup les maths. On a commencé à travailler, on a fait des exercices de
révision». Ensuite, les élèves vont en classe d’anglais et de physique.
Il est 16 h et les cours sont terminés. Inès est soulagée parce que le premier
jour s’est bien passé. Elle n’a pas encore beaucoup de devoirs mais elle doit faire
signer des documents et doit couvrir ses livres. Demain, elle retourne toute la
journée encore au collège, elle commence à 8 h.
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55. Test: «Es-tu prêt(e) pour la rentrée?». Par petits groupes, faites ce test et
commentez les résultats en classe.
Les vacances se terminent …
Te diriges-tu vers ton école d’un pas joyeux ou traînes-tu les pieds?
Fais ce jeu-test pour en avoir le cœur net!
5. Le matin de la rentrée …
a. Tu seras réveillé de bonne heure;
b. Tu auras du mal à te réveiller;
c. Tu te réveilleras du pied gauche.
1 Tu
serais malade de … rire. – Ты заболел бы … от смеха. / Ты захварэў
бы … ад смеху.; 2 La foire aux potes. – Ярмарка друзей. / Ярмарка сяброў.
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Solution
yyTu as de 13 à 18 points:
Tu abordes la rentrée à toute vitesse. Tu te sens hyperdynamique et tu es
prêt à franchir les montagnes … de savoir! Retrouver ses copains te met le cœur
en fête et tu cries «Vive la rentrée!»
yyTu as de 6 à 12 points:
Tu abordes la rentrée à petits pas. Tu n’es pas particulièrement pressé mais
tu te dis «Quand faut y aller, faut y aller.»
yyTu as de 0 à 5 points:
Tu abordes la rentrée à reculons! Si tu avais trois ans, tu verserais peut-être
même quelques larmes en criant: «Je veux rentrer à la maison!»
Allons, courage! Les vacances de la Toussaint ne sont pas si loin!
En attendant, répète cent fois «L’école, c’est génial!» …
Ce test t’a fait réfléchir sur toi, tes études, ton comportement avec tes
camarades, avec ta famille. Fais des conclusions!
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III. Pour aller plus loin
16. Lis le récit d’un garçon français sur ses études au collège. Réponds:
Pourquoi appelait-on le garçon le Petit Chose?
La blouse
Un jeune homme, Daniel Eyssette étudie dans un collège de Lyon. Comme il est faible et
pauvrement vêtu, on l’appelle le Petit Chose. Mais c’est un brave enfant qui a beaucoup de
courage et d’énergie.
Au collège, j’étais le seul avec une blouse. À Lyon, les fils de riches ne
portaient pas de blouses. Moi, j’avais une blouse bleue. Quand j’entrais dans la
classe, les élèves se moquaient de moi. Ils disaient:
– Tiens, il a une blouse!
Le maître ne m’appelait jamais par mon nom, il disait toujours:
– Eh! Vous là-bas, le Petit Chose!
Mes camarades m’appelaient aussi «le Petit Chose». Ce n’était pas seulement
ma blouse qui me distinguait des autres enfants. Les autres avaient de beaux
cartables, des cahiers et des livres neufs. Mes livres étaient vieux et déchirés.
Quelquefois, il manquait1 des pages.
J’étais pauvre, je portais une blouse; je n’avais pas de beaux livres, mais je
voulais montrer que j’étais l’égal de ces enfants riches et pour cela je travaillais
de toutes mes forces2.
En hiver, je travaillais dans ma chambre sans feu, assis à ma table de travail,
les jambes enveloppées dans une couverture.
De temps en temps, la porte de la chambre s’ouvrait et ma mère entrait. Elle
s’approchait de moi sans bruit et m’embrassait.
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– Tu travailles? me disait-elle tout bas.
– Oui, mère.
– Tu n’as pas froid?
– Oh! non.
Je mentais, j’avais bien froid.
Alors ma mère s’asseyait et restait de longues heures près de moi.
D ’ a p r è s A. Daudet, LE PETIT CHOSE
1 il
manquait – не хватало / не хапала; 2 travailler de toutes ses forces:
travailler beaucoup
b. C’est une histoire triste, n’est-ce pas? Sur quoi te fait-elle réféchir?
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34. Test «Es-tu prêt(e) à gagner de l’argent?». Par petits groupes, faites ce test
et commentez les résultats en classe.
A. Tes parents ne te donnent pas d’argent de poche.
Tu leur donnes de bonnes raisons de le faire.
Tu ne leur demandes rien, tu n’as pas besoin d’argent.
Tu leur proposes de faire le ménage ou la vaiselle pour gagner un peu
d’argent.
Résultats:
Tu n’est pas prêt(e) à travailler pour gagner de l’argent! Peut-être plus tard.
Tu as envie d’être indépendant(e): toutes tes idées sont bonnes pour
gagner d’argent!
Tu es content(e) de ta situation: si tu as un peu d’argent, c’est bien, mais
ce n’est pas très important pour toi.
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a. Réponds aux questions.
1. Es-tu prêt(e) à gagner de l’argent?
2. Dépenses-tu trop d’argent?
3. Sais-tu faire des économies?
b. Par petits groupes, répondez: Que fais-tu dans ces situations? Pour répondre,
utilise les verbes répondre oui / non à qn., proposer à qn, demander à qn., dire à
qn et les pronoms lui / leur.
a. Tu voudrais rendre des petits services à tes parents pour gagner de
l’argent.
b. Tes voisins cherchent quelqu’un pour garder leur enfant tous les samedis
matin.
c. Ta mère veut te donner 5 roubles si tu as de bons résultats à l’école.
Modèle: Je leur propose de faire le ménage une fois par semaine.
a. …
b. …
c. …
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UNITÉ II. À TABLE, S’IL VOUS PLAÎT!
I. Comprendre et s’exprimer
a. À deux, interrogez l’un(e) l’autre sur le menu traditionnel des Français.
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20. Lis le récit sur deux amies. Rétrouve le nom de l’amie de l’auteur. Que font
ses parents?
Le mercredi après-midi, en sortant de l’école, je vais parfois jouer avec
Lucienne Panhard, une fille de ma classe.
Nous n’avons pas de devoirs à faire pour demain et nous sommes libres.
Lucienne a le même âge que moi et la même taille. Son mince visage est
très gai. Elle a deux grosses nattes qui lui descendent plus bas que sa taille.
Les parents de Lucienne ont un petit café. J’aime ce petit café très clair et propre.
Les parents de Lucienne ont l’air jeune et gentil. Ils rient souvent, ils plaisentent.
Je suis contente quand Madame Panhard nous laisse laver1 les tasses et les
verres.
Mais ce que je préfère, c’est de poser sur les petites tables, devant les clients,
un verre de vin ou une tasse de café et dire:
– Voici, Madame. Merci, Monsieur. J’aime aussi essuyer la table avec une
éponge mouillée.
Quand les clients sortent du café, la mère de Lucienne nous donne un
morceau de pain, un verre de limonade et un petit morceau de chocolat. Ensuite
nous allons dans le parc où nous sautons à la corde ou jouons à la balle. Nous
lançons la petite balle de caoutchouc en l’air, de plus en plus haut, nous essayons
de jongler avec deux, puis trois balles. Nous ne parlons pas beaucoup. Et je ne
m’ennuie jamais avec Lucienne, ni elle avеc moi.
a. Vrai ou faux? Lis le récit encore une fois. Retrouve les phrases qui
correspondent au contenu du récit.
1. Le mercredi après-midi, en sortant de l’école, je vais parfois jouer avec Lucienne
Panhard, une fille de ma classe.
2. Nous avons des devoirs à faire pour demain et nous ne sommes pas libres.
3. Lucienne a le même âge que moi et la même taille.
4. Les parents de Lucienne ont un petit restaurant.
5. J’aime ce petit restaurant très clair et propre.
6. Les parents de Lucienne ont l’air jeune et gentil, mais ils ne rient pas souvent.
7. Je suis contente quand Madame Panhard nous laisse laver les tasses et les
verres.
b. Lis la fin du récit encore une fois et raconte ce qui se passe au café quand
les clients sortent; ce que les fillettes font dans le parc.
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III. Pour aller plus loin
10. Lis les dernières informations sur les habitudes alimentaires des Français.
Regarde le titre du texte. Réponds: Est-ce que ce titre te renseigne sur le sujet
du texte? Est-ce que tu penses que tu vas lire sur la gastronomie française, sur
les traditions alimentaires des Français, sur les changements des habitudes
alimentaires des Français?
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21. Lis une drôle d’histoire qui s’est pasée dans une famille française, la famille
Dubois. Réponds:
– Que fait Maman?
– À qui explique-t-elle ce qu’elle fait?
– Quelle erreur commet-elle?
La famille Dubois
Mme Dubois: Sophie, laisse-moi tranquille, je suis très occupée …
Sophie: Que faites-vous, Maman?
Mme Dubois: Je vais faire un gâteau pour le dessert.
Sophie: Laissez-moi regarder … Et comment fait-on un gâteau?
Mme Dubois: Et bien, écoute, je vais te le dire. On prend un peu de farine et on
ajoute les œufs … Non, ce n’est pas comme ça – d’abord, on mélange la
graisse et le sucre. Regarde! Je prends de la graisse et du sucre et je les
mélange – tu vois?
Sophie: Oui … Et après?
Mme Dubois: Ensuite j’ajoute les œufs – un à un – et un peu de farine. Les œufs
doivent être battus …
Sophie: Pourquoi battre les œufs?
Mme Dubois: Les œufs font mieux lever la pâte quand ils sont bien battus …
Et maintenant, j’ajoute le reste des ingrédiens secs …
Sophie: Qu’est-ce que c’est, les ingrédiens secs?
Mme Dubois: Oh, le reste de la farine, les fruits, si c’est un gâteau aux fruits …
Le chocolat en poudre, si c’est un gâteau au chocolat.
Sophie: C’est le chocolat que vous ajoutez maintenant, Maman?
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Mme Dubois: Naturellement, c’est du chocolat.
Sophie: Mais … Maman…
Mme Dubois: Quoi donc encore, Sophie?
Sophie: Et pourquoi met-on du sel dans un gâteau?
Mme Dubois: Du sel? Quel sel? On ne met pas de sel dans un gâteau au chocolat.
Sophie: Mais, Maman, vous en avez mis … Peut-être est-ce du sucre?
Mme Dubois: Oh non! Ce n’est pas du sucre … C’est vraiment du sel! Mon gâteau
n’est plus bon à rien! C’est de ta faute, Sophie: avec toutes tes questions, tu
m’as fait perdre la tête … Il faut tout recommencer maintenant …
D ’ a p r è s Mala Mozaïka
a. Lis le dialogue une deuxième fois. Fais attention à la recette de Mme Dubois.
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26. Observe le titre et le texte et devine: Est-ce que tu penses que tu vas lire
une recette, une histoire policière, un conte?
La soupe au caillou
Par un soir d’automne, un vieil homme marche dans les rues d’un village. Il a
froid, il a faim et il est fatigué. Il voit une petite maison et il frappe à la porte. Une
vieille ouvre la porte.
– Entrez, dit-elle.
L’homme entre et s’assied près du feu.
– Permettez, bonne femme, que je prépare ma soupe.
– Votre soupe? Mais vous n’avez rien pour faire la soupe.
– J’ai tout ce qu’il faut, dit l’homme et il tire un caillou de son sac, je fais une
soupe au caillou.
La vieille est très étonnée.
– Au caillou, dit-elle. On n’a jamis fait une soupe avec des cailloux.
– Mais si, répond l’homme, j’ai déjà mangé cette soupe, elle est très bonne.
Le vieux met son caillou dans l’eau et attend. La vieille prépare son potage.
Elle épluche des carottes, des pommes de terre, des navets et de l’oignon.
– Ah, dit la vieille, j’ai trop de légumes pour mon potage. Voulez-vous mettre
un peu de légumes dans votre soupe?
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– Je veux bien, dit le vieux et il met des carottes, des navets, des pommes de
terre et de l’oignon dans sa soupe.
– Oh, dit la vieille, j’ai oublié le chou. Brave homme, allez chercher le chou
dans le potager.
Le vieux apporte un chou et la femme met du chou dans la soupe du vieux.
– N’oubliez pas le sel, brave femme, dit l’homme.
La soupe est prête. Le vieux mange sa soupe.
– Voulez-vous goûter de ma soupe au caillou? demande-t-il à la femme. Elle
est très bonne.
La vieille goûte la soupe.
– Oh, dit-elle, elle est très bonne, votre soupe au caillou, elle est aussi bonne
que mon potage.
d. Réfléchis: Chaque conte a une morale. Quelle est la morale de ce conte? Est-
ce que cette morale est encore valable aujourd’hui?
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29. Tu connais, sans doute, la fable de La Fontaine «Renard et le Corbeau».
Maintenant lis cette fable en prose. Retrouve: Tiercelin1 le corbeau où a-t-il vu
des fromages? Combien en a-t-il pris?
Renard et le Corbeau
Au bord de la rivière Renard a vu un arbre. Il s’est couché dans l’herbe sous
l’arbre. C’était la meilleure place pour se reposer, mais Renard avait faim. Non
loin de là, Tiercelin le corbeau a vu des fromages dans la cour d’une ferme.
Tiercelin en a pris un et l’a emporté. À ce moment, une vieille femme est sortie
de la maison, et lui a lancé des pierres2.
– Voleur, veux-tu me rendre mon fromage, lui a-t-elle crié.
– Tu en as encore plusieurs! Adieu, la vieille!
Tiercelin s’est envolé et il est venu droit à l’arbre sous lequel Renard était
couché. Renard a levé les yeux et il a vu le corbeau qui était assis là-haut, le beau
fromage dans ses pattes3.
– He! Tiercelin! Ton père était mon ami. Qu’il chantait bien! Je sais que toi-
même tu as appris à chanter. Chantes-tu encore? Chante-moi une petite chanson!
Le corbeau a ouvert son bec4.
– Croa, croa!
– C’est bien! a dit Renard. Chante encore un peu.
De toutes ses forces5 Tiercelin a crié:
– Croa, croa!
Il a lâché6 le fromage qui est tombé devant le nez de Renard. Mais Renard n’a
pas pris le fromage. Il a levé sa patte vers le corbeau.
– He! Tiercelin, descends vite et prends ton fromage. Moi, je ne peux pas m’en
aller parce que j’ai mal à la jambe cassée. Je n’aime pas le fromage. Son odeur7
n’est pas bonne.
Tiercelin est descendu, mais il ne se décidait pas à prendre le fromage.
– Viens, lui a dit Renard, prends donc ton fromage!
Et à ce moment-là il s’est jeté sur le Corbeau, mais quatre plumes8 seulement
lui sont restées entre les dents.
– Voleur! Tu as pris mon fromage! Tu m’as volé mes belles plumes, a-t-il crié.
Et il est parti sans écouter Renard qui lui criait:
– Je n’ai jamais mangé de si bon fromage.
Quand il a fini son repas, il est allé boire à la rivière. Ensuite il est rentré à
Malpertuis.
1 Tiercelin
– имя ворона / імя ворана; 2 lancer des pierres – бросать камни /
кiдаць каменні; 3 des pattes – лапы / лапы; 4 un bec – клюв / дзюба; 5 de
toutes ses forces – изо всех сил / з усіх сіл; 6 lâcher – уронить / упусціць;
7 une odeur – запах / пах; 8 des plumes – перья / пер’e;
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UNITÉ III. FÊTES ET TRADITIONS
I. Comprendre et s’exprimer
16. Test. Trois jeunes Français répondent à quatre questions. À ton avis, qui
reçoit le mieux: Éric, Mathieu ou Cécile?
Savez-vous recevoir?
Première question: Si vos amis arrivent les uns après les autres, que faites-
vous?
C é c i l e: Je reste près de la porte pour ouvrir. Je dis bonjour à mes amis.
É r i c: Ma porte est ouverte, chacun entre comme chez lui.
M a t h i e u: Je discute avec mon meilleur ami et je m’occupe moins des
autres.
Deuxième question: Vous recevez dans le salon de vos parents où il y a
quatre beaux fauteuils.
C é c i l e: J’écris sur un papier: «Interdit de s’asseoir». Je mets le papier sur
les fauteuils.
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É r i c: Je mets les fauteuils.dans ma chambre. Et nous nous asseyons tous
par terre.
M a t h i e u: Je ne dis rien. Si un invité casse un fauteuil, il doit payer le fauteuil,
Troisième question: Vous avez peu d’argent. Comment faire un dîner?
C é c i l e: Je demande aux invités d’apporter quelque chose.
É r i c: J’achète du Coca et nous mangeons des crêpes.
M a t h i e u: Je ne fais pas de dîner. On vient pour être ensemble, pas pour
manger.
Quatrième question: Qu’allez-vous faire pendant quatre heures?
C é c i l e: Je ne prépare rien. Les invités font ce qu’ils veulent.
É r i c: Je sors mes disques, un jeu d’échecs.
M a t h i e u: Je montre mes photos de vacances. J’écoute parler les autres.
Solution: Vous êtes sûrement tous d’accord. Éric reçoit le mieux ses amis.
Il est très gentil avec tous. Ensuite, c’est Cécile. Elle est asez gentille. Mais que
pensez-vous du papier mis sur les fauteuils? Mathieu, lui, ne sait pas recevoir.
Peut-être, n’invite-t-il jamais ses amis?
D ’ a p r è s QUOI DE NEUF?
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22. Tu connais le nom de Jeanne d’Arc, héroïne nationale du peuple français
du XVe siècle? Lis le récit et tu apprendras son histoire. Réponds: Jeanne d’Arc
est le nom
a. de la reine française;
b. de la jeune Lorraine qui réussit à prendre le commandement de l’armée et
libérer plusieurs villes françaises ;
c. de la sorcière qui a été brûlée vive.
Jeanne d’Arc
Voilà l’histoire de Jeanne d’Arc. Elle est née (1412–1431) à Domrémy, un petit
village en Lorraine. C’était la guerre de Cent Ans. Les Anglais avaient occupé
beaucoup de villes et de villages français.
Jeanne voulait aider son peuple. Elle souffrait beaucoup en pensant aux
malheurs de son pays. Elle voulait libérer son pays de la domination anglaise.
En 1429 Jeanne d’Arc est allée voir Charles, le Dauphin, à Chinon. Elle est
partie seule, habillée comme un soldat. Dans le château elle est entrée dans la
salle, et est tombée à genoux devant le Dauphin. Elle lui a demandé une petite
armée pour combattre l’ennemi. «Avec l’aide de Dieu, je peux sauver la France.»
Pendant quelques minutes Charles est resté désorienté, mais il a accepté
cette offre. Il a nommé Jeanne «chef de guerre». En quelques jours Jeanne a
su rétablir la discipline de l’armée, réveiller le patriotisme des soldats et libérer
plusieurs villes.
Mais les chefs de l’armée française étaient jaloux de son succès et l’ont livrée
aux Anglais. Blessée, abandonnée par le roi, elle a été mise en prison et accusée
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de sorcellerie. Jeanne a été condamnée à être brûlée vive par les Anglais. Jeanne
est morte le 30 mai en 1431, à l’âge de 19 ans, à Rouen sur la place du Vieux-
Marché.
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37. Lis le récit suivant et essaie d’expliquer son titre.
Un vrai Père Noël
Tout le monde a des souvenirs à raconter… Moi, j’en ai aussi. Je me rappelle
une petite histoire, une histoire que je garde au fond de mon cœur.
Cela faisait trois jours que j’avais faim. Pas de travail. J’allais de porte en
porte dans un Paris glacial sous la neige qui s’était mise à tomber. Les vitrines
d’un grand magasin brillaient sur le trottoir en face. Une foule de petits enfants
curieux les admiraient. J’aimais toujours les enfants, c’est pourquoi j’ai traversé
la rue. Derrière la vitrine un petit train électrique circulait.
Je me suis rappelé la joie que j’avais eue quand on m’avait fait cadeau d’un
pareil train au temps où j’habitais l’Amérique. Mais l’Amérique c’était fini pour
moi. Jamais je ne remetterai les pieds dans ce pays.
Je suis arrivé au bout des vitrines et je me suis rappelé d’un seul coup le froid
et la faim. Une dizaine d’hommes faisaient la queue1 devant une petite porte.
Je m’y suis approché. L’un m’a dit avec un gros rire:
– Tu viens pour la place?
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J’ai répondu:
– Bien sûr.
Tout le monde se mit à rire. Je ne comprenais pas ce qu’il y avait de drôle. Je
m’adressai au plus vieux:
– Pourriez-vous me dire de quoi il s’agit?
Il m’a montré une petite affiche au mur: «On demande des Pères Noël» et a
ajouté en riant:
– Alors, tu vois, tu n’as aucune chance! On n’a jamais vu un Père Noël noir.
Aucune chance! J’en avais assez de cette phrase! Je me suis mis à la queue.
Ça ne coûtait rien d’essayer. La porte s’est ouverte, on nous a fait entrer dans
un bureau. Bientôt c’était mon tour. Une employée, le nez baissée sur ses
papiers m’a demandé sans me regarder mon nom, mon adresse, âge, nationalité.
En entendant mon nom, elle a levé la tête et a éclaté de rire:
– Vous êtes fou?
– Non, j’ai besoin de travail.
Elle riait si fort qu’un homme occupé dans un bureau voisin est venu lui
demander
– Que se passe-t-il?
Elle a dit en me montrant du doigt:
– Il vient pour la place du Père Noël. On n’aurait jamais vu ça!2 Vous vous
rendez compte?
Il m’a regardé longtemps sans sourire et heureusement a déclaré:
– J’ai une idée! Ce sera formidable! Nous serons les seuls à posséder un
pareil Père Noël!
J’ai demandé:
– Je peux commencer quand?
– Demain matin … Tout de suite, si vous voulez.
Je ne l’écoutais plus. Une seule idée tournait dans ma tête: Je vais manger ce
soir … Je vais manger ce soir. Je savais qu’on payait à la journée.
Deux jours après, en barbe blanche et en manteau rouge, je me trouvais sur
un trône au magasin. Il faut avouer que les gens s’arrêtaient, j’avais du succès.
Seuls les enfants me faisaient peur. Je n’osais pas encore leur parler. Pourtant un
soir, juste avant la fermeture, un petit garçon, 6 ans peut-être, des yeux bleus, des
cheveux blonds, est venu s’arrêter devant moi. Il me regardait, la bouche ouverte,
sans dire un mot. Je me suis décidé. En m’avançant vers lui, j’ai demandé:
– Tu es content du Père Noël?
D’une toute petite voix il m’a répondu:
– Oh, oui! Parce que tu sais, les autres, ce sont des gens déguisés3. Mais toi,
tu es le vrai Père Noël!
Et il a mis sa petite main toute blanche dans ma grosse main de nègre.
Te x t e 1 8
45. Lis le commencement du texte et réponds: De quel genre est-il? C’est
a. un article; b. un texte explicatif; c. une légende?
a. Associe les mots des deux colonnes pour reconstituer les informations du
texte.
La nouvelle année commence
1. le 1 er janvier a. en Iran
2. au mois de mars b. sur l’Île de Pâques
3. au mois de septembre c. dans les pays d’Europe
4. le jour où tombe la première neige d. en Éthiopie
5. au printemps, on trouve le premier e. chez les Esquimaux
œuf d’hirondelle
c. Réfléchis: À ton avis, les gourmands, pourquoi ont-ils des raisons d’attendre
la fête du Nouvel an? Es-tu gourmand? Qu’est-ce qu’on mange dans ta famille
ce jour-là?
Te x t e 1 9
III. Pour aller plus loin
5. Lis la légende et retrouve les noms d’animaux.
Il était une fois une île…
Il était une fois une île, au milieu d’une mer toute bleue. Sur la côte de l’île,
au bord de la mer, il y avait des montagnes avec des sources fraîches1, et au
milieu des montagnes, dans une vallée2, il y avait une rivière. L’eau de cette rivière
était très claire: on voyait, au fond, des pierres rouges et blanches. C’est tout ce
qu’il y avait, et rien d’autre3.
Alors, le bon Dieu4 a mis dans l’île quelques bêtes, pour la rendre plus gaie:
un âne gris, un cochon rose, une chèvre à longs poils, une vache brune, une
poule avec des plumes blanches et un coq de toute ses couleurs. Puis, un autre
jour5, il a mis aussi un serpent et deux insectes: un moustique et une mouche.
Que le bon Dieu était content de voir l’île pleine de vie, maintenant!
Mais un jour, la poule a mangé la mouche, et le serpent a mordu6 le cochon;
la chèvre a donné un coup de corne à l’âne7. Enfin, la moustique a piqué tous les
animaux! … et depuis ce jour-là, chacun d’eux est l’ennemi des autres!
1 des
sources fraîches – родники с чистой водой / крыніцы з чыстай
вадой; 2 une
vallée – долина / лог; 3 et rien d’autre – и больше ничего / і
больш нічога; 4 le bon Dieu – Боженька / Божанька; 5 un autre jour – в другой
день / у другі дзень; 6 le serpent a mordu – змея укусила / змяя ўкусіла; 7 la
chèvre a donné un coup de corne à l’âne – коза ударила рогом осла / каза
стукнула рогам асла
D ’ a p r è s G. Mauger et G. Gougenheim,
Le français élémentaire
Te x t e 2 0
20. Lis le conte suivant et retrouve la phrase qui explique pourquoi le bûcheron
a perdu la chance de travailler peu et être heureux.
Le chêne1 merveilleux
Il était une fois un pauvre bûcheron2. Tous les jours, il allait couper du bois
dans la forêt. Le travail était dur et le pauvre bûcheron se fatiguait beaucoup.
Un jour, il trouve dans la forêt un énorme gland3, jaune et brillant comme
de l’or.
– Quel beau gland! se dit le bûcheron. Je vais le planter chez moi.
Il ramasse le gland, le porte chez lui et le plante derrière sa maison.
Le lendemain matin, le bûcheron est très étonné. Là où il a planté le gland se
trouve un magnifique chêne.
– Quel beau chêne! pense le bûcheron. Et comme il est haut! Montons à son
sommet!
Et il monte au sommet du chêne. Tout à coup il aperçoit à côté de lui une
hache et il entend une voix qui lui dit:
– Prends cette hache d’argent4 pour couper mes branches. Mais coupe
seulement les branches mortes qui sont au sommet de ce chêne!
Le bûcheron obéit. Il ne coupe que les branches mortes au sommet du chêne.
Pendant la nuit, les branches mortes repoussent, et le bûcheron les coupe de
nouveau. Et ainsi de suite. La hache coupe les branches sans difficulté, et le
travail ne fatigue plus le bûcheron. Il a beaucoup de bois à vendre et il est très
heureux.
Mais un jour, il pleuvait. Et le bûcheron se dit:
– Pourquoi monter au sommet du chêne? Les branches sont glissantes et je
peux tomber ...
Il coupe une branche au bas de l’arbre. À ce moment, la hache et le chêne
disparaissent ...
27
Et le bûcheron doit reprendre sa vieille hache d’acier et aller couper, comme
avant, du bois dans la forêt.
1 un
chêne – дуб / дуб; 2 un bûcheron – дровосек / дрывасек; 3 un gland –
жёлудь / жолудзь; 4 une hache d’argent, une hache d’acier – серебряный
топор, стальной топор / срэбраная сякера, стальная сякера
D ’ a p r è s Le petit livre de lecture
Te x t e 2 1
UNITÉ IV. RIEN DE MIEUX QU’UN BON LIVRE
III. Comprendre et s’exprimer
12. Prends connaissance de l’œuvre d’A. Daudet. Retrouve le nom de ses
célèbres romans et leurs caractéristiques.
Alphonse Daudet (1840–1897)
Le grand écrivain français Alphonse Daudet est né à Nîmes. Il a fait ses études
dans un lycée à Lyon. Ensuite il travaille pendant deux ans dans un collège d’une
petite ville dans le Midi de la France. En 1865, Alphonse Daudet fait un voyage
en Algérie, en Corse, en Provence et en Espagne.
Trois ans après, Alphonse Daudet publie le roman le Petit Chose où il parle
de son enfance et de l’école. Il devient célèbre grâce à son livre Lettres de mon
moulin qui est une série de nouvelles avec beaucoup de poésie et d’humour de
la vie des simples gens du Midi de la France.
De 1872 à 1890, Alphonse Daudet publie trois romans qui le rendent très
célèbre: Tartarin de Tarascon, Tartarin dans les Alpes, Port Tarascon. Tartarin est
un bourgeois qui aime se vanter et raconter des histoires. Le personnage de
Tarascon est connu aujourd’hui dans le monde entier.
Alphonse Daudet a un style très élégant, c’est un grand classique de la
littérature française. Il est un grand maître du roman réaliste.
Te x t e 2 2
13. Lis le récit suivant et réponds: Comment était la septième chèvre de
M. Seguin.
La chèvre de Monsieur Seguin
Monsieur Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait
29
toutes de la même façon: un beau matin ils cassaient leur corde, s’en allaient
dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait.
Le brave M. Seguin ne comprenait rien au caractère de ses chèvres. Il disait:
– C’est fini, les chèvres s’ennuient chez moi, je n’en garderai pas une.
Cependant, il ne s’est pas découragé, et, après avoir perdu six chèvres de la
même manière, il en a acheté une septième.
Qu’elle était jolie, la petite chèvre de M. Seguin! Qu’elle était jolie avec ses
yeux doux, sa barbiche de sous-officier1, ses sabots noirs!
M. Seguin avait derrière sa maison un enclos entouré d’aubépine2. C’est là
qu’il a mis sa nouvelle chèvre. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait
l’herbe avec appétit. M. Seguin était content.
– Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s’ennuira pas chez moi!
M. Seguin se trompait, sa chèvre s’est ennuyée. Un jour, elle se dit en regardant
la montagne:
– Comme on doit être bien là-haut! Quel plaisir de brouter l’herbe en liberté …
À partir de ce moment, l’herbe du clos lui a paru mauvaise. L’ennui lui est
venu ...
C’était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa corde, la tête tournée du côté de
la montagne et faisant «Mê!...» tristement.
M. Seguin s’apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose. Un matin, il
lui avait parlé:
– Comment? Blanquette, tu veux me quitter?
Blanquette a répondu:
– Oui, Monsieur Seguin.
– Est-ce que l’herbe te manque ici?
– Oh non, Monsieur Seguin.
– Alors, qu’est-ce qu’il te faut? Qu’est-ce que tu veux?
– Je veux aller dans la montagne, Monsieur Seguin.
– Mais malheureuse, tu ne sais pas qu’il y a un loup dans la montagne …
Que feras-tu quand il viendra?
– Je lui donnerai des coups de cornes3, Monsieur Seguin.
– Le loup se moque bien de tes cornes. Il m’a mangé six chèvres qui étaient
plus fortes que toi.
– Ça ne fait rien, Monsieur Seguin; laissez-moi aller dans la montagne.
– Bonté divine!4 a dit Monsieur Seguin, mais qu’est-ce qu’on leur fait à mes
chèvres? Encore une que le loup va manger. Eh bien, non, je te sauverai malgré
toi, coquine! Je vais t’enfermer dans l’étable, et tu y resteras toujours.
Monsieur Seguin a emporté la chèvre dans une étable toute noire, il a fermé
la porte à clé. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine a-t-il eu le
dos tourné que la petite chèvre s’en est allée.
Quand la chèvre blanche est arrivée dans la montagne, c’était un ravissement
général. Jamais les vieux sapins n’avaient rien vu d’aussi joli. On l’a reçue comme
une petite reine. Toute la montagne lui a fait fête.
Plus de corde, plus de clos … Rien qui l’empêchait de courir, de brouter l’herbe.
Et quelle herbe! C’était bien autre chose que le gazon du clos. C’était une bonne
journée pour la chèvre de M. Seguin.
30
Tout à coup le vent a fraîchi. La montagne est devenue violette, c’était le soir
«Déjà!» a dit la petite chèvre, et elle s’est arrêtée fort étonnée. Elle a entendu un
hurlement dans la montagne: «Hou! Hou!». Elle a pensé au loup; de tout le jour la
petite n’y avait pas pensé. Au même moment une trompe a sonné. C’était ce bon
M. Seguin qui appelait sa chèvre.
– Hou! Hou! … faisait le loup.
– Reviens! reviens! criait la trompe.
Blanquette a eu envie de rentrer; mais se rappelant le clos, la corde, elle a
pensé que maintenant elle ne pouvait plus se faire à cette vie, et elle est restée.
La trompe ne sonnait plus… La chèvre a entendu derrière elle un bruit de
feuilles.
Elle s’est retournée et a vu dans l’ombre deux oreilles courtes, toutes droites,
avec deux yeux qui reluisaient … C’était le loup.
D ’ a p r è s A. Daudet, la Chèvre de Monsieur Seguin
Te x t e 2 3
19. Lis le récit sur l’enfance de l’auteur du célèbre «Petit Prince». Retrouve les
phrases qui montrent qu’A. de Saint-Exupéry aimait la poésie et les avions.
Antoine de Saint-Exupéry
À six ans Antoine écrivait des poésies. Il aimait aussi la mécanique. Il dessinait
toujours des moteurs, des avions dans son cahier de poésie.
– Regarde, Monot, disait-il à sa sœur, c’est un moteur d’aéroplane. Je vais
expliquer.
– Non, Antoine, je ne veux pas, je ne comprends rien, répondait sa sœur.
– Écoute, Monot!
– Non, non!
– Oh, Monot, pourquoi?
Antoine est triste. Il aime expliquer ce qu’il a dessiné:
– C’est un moteur; ça c’est un téléphone.
Il veut être pilote. Quand il dessine ses avions, il dit souvent:
– Quand je vais voler sur mon nouvel avion, tout le monde va crier:
«Vive Antoine de Saint-Exupéry!»
Onze heures du soir. Tout le monde dort.
Antoine entre dans la chambre de ses sœurs:
– Je viens lire des poésies, dit-il.
– Mais, Antoine, c’est la nuit. Il faut dormir.
– Réveillez-vous. Allons chez maman.
– Maman dort aussi.
– Elle va se réveiller. Vous allez voir. C’est très bien.
Maman se réveille. Et toute la famille écoute la poésie.
À cette époque les premiers aéroplanes commençaient à voler dans le ciel.
À quelques kilomètres de Saint-Maurice où habitait la famille de Saint-Exupéry,
se trouvait un aérodrome. Il regardait comment les avions volaient, il parlait avec
les pilotes. Un jour, il avait douze ans alors, un des pilotes qui s’appelait Jules
Verdrines a demandé au garçon:
– Veux-tu voler?
Antoine n’a pas répondu. Il a couru vers l’avion et est monté dans la machine.
Il était content.
Le pilote s’est assis à côté de lui. L’avion a décollé.
– On vole! On vole!
Antoine voulait crier de joie.
Le pilote a fait un virage, Antoine a fermé les yeux.
– Encore un virage? a demandé le pilote.
– Bien sûr! a dit Antoine.
32
L’avion a atterri.
– Bravo, aviateur, lui a dit le pilote.
Après Saint-Exupéry a décrit cette histoire dans une poésie.
D ’ a p r è s M. Mijo et M. Manoll, Saint-Exupéry
Te x t e 2 4
24. Prends connaissance de l’œuvre d’A. France. Retrouve le nom de ses
œuvres. Quels étaient les sujets de ses livres? Contre quoi luttait-il?
Anatole France (1844–1924)
Le grand écrivain français Anatole France (de son vrai nom Anatole Thibault)
est né à Paris. Son père était libraire. Dans la boutique de son père, le futur
écrivain reçoit sa première éducation, puis il fait ses études au collège Stanislas.
Il était un élève intelligent mais distrait. Il aimait lire et apprenait beaucoup de
choses grâce aux livres.
А. France débute dans la littérature avec un livre de poésie en 1873. Il publie
ensuite une série d’articles littéraires. En 1881 il écrit le Crime de Silvestre
Bonnard. C’est un beau livre poétique et ironique à la fois. Puis publie Thaïs, le
Lys rouge, le Livre de mon ami, Pierre Nozière, la Vie en fleur et d’autres romans.
Anatole France a lutté toute sa vie pour la vérité, pour la liberté, contre la
tyrannie, pour le travail libre, la démocratie et le progrès.
En 1908, il écrit l’Île des Pingouins. Dans ce livre il montre l’histoire de France
d’une façon satirique, C’est un de ses meilleurs livres.
Anatole France a été membre de l’Académie française et il a reçu le prix Nobel
de littérature en 1921.
La langue d’Anatole France est simple, élégante et claire. Elle paraît facile
mais elle est pleine de belles images, elle est harmonieuse et douce.
A. France est un grand maître de la littérature française du XXe siècle.
Te x t e 2 5
25. Lis le récit ci-dessous une première fois. Réponds: Que voulait savoir le
jeune roi de Perse? Pourquoi?
1
la Perse – Персия (Иран) / Персiя (Iран); 2 conduire son peuple – вести
cвой народ / весцi свой народ; 3 un volume – том / том
b. Fais le plan du texte. Résume en une phrase de quoi parle chaque paragraphe
de ton plan.
Te x t e 2 6
30. Lis le texte «100 et 1 raisons de lire» et fais les devoirs.
100 et 1 raisons de lire
1. Qu’est-ce que la lecture pour toi? Choisis ta variante. Pour toi la lecture:
a. C’est indispensable? (Это необходимо? / Гэта неабходна?)
b. C’est important? (Это важно? / Гэта важна? )
c. C’est sans importance? (Это не важно? / Гэта не важна?)
Te x t e 2 7
37. Test «Quel(le) écrivain(e) serais-tu?»
1. Tu écris les premières lignes de ton roman
sur une feuille de cours;
sur un ordinateur à écran plat;
dans un petit calopin à spirales, en papier recyclé.
b. Par petits groupes, faites des recherches sur les mots français, italiens,
anglais, polonais, allemands empruntés par la langue bélarusse / russe.
Te x t e 2 9
UNITÉ V. LE CINÉMA, J’ADORE ÇA!
I. Comprendre et s’exprimer
19. Lis l’histoire qui s’est passée avec le petit Nicolas au cinéma et dis s’il a
aimé sa sortie.
Une séance de cinéma
Maman a lu sur mon livret de classe: «Ce mois-ci Nicolas a été assez calme».
Alors, maman a dit à papa que pour cela il fallait m’emmener1 au cinéma. Moi,
j’étais content, surtout qu’au cinéma du quartier il y avait six dessins animés et
un film de cowboys qui s’appelle Le Mystère de la mine abandonnée2. Et sur les
affiches ils disent que c’est très bon.
Devant le cinéma, j’ai reconnu plusieurs de mes petits camarades qui
attendaient pour entrer. Papa a acheté les billets et nous sommes entrés dans le
cinéma. J’ai demandé à papa d’aller au premier rang3, lа où on entend mieux et où
les images paraissent plus longues. Papa, il ne voulait pas. Mais les lumières se
sont éteintes et l’ouvreuse a dit à papa de se décider parce qu’elle avait d’autres
gens à placer.
Au premier rang, papa était le seul grand4, à côté de papa se trouvait mon
ami, le gros Alceste, celui qui mange tout le temps.
38
Les six dessins animés se sont bien passés. Papa, à l’entracte, a dit qu’il
avait un peu mal à la tête et aux yeux. On a acheté des glaces, une pour moi (au
chocolat) et une pour papa. Alceste en a acheté quatre.
Puis, la lumière s’est éteinte à nouveau et Le Mystère de la mine аbandonnée
a commencé. C’était formidable! Il y avait un homme, tout en noir, et qui avait un
cheval noir. L’homme a tué un vieux mineur5 et la fille du vieux mineur pleurait.
Et le shérif a juré de découvrir6 qui était l’homme noir.
C’est à ce moment que papa s’est retourné pour demander au petit garçon
qui était assis derrière lui de ne plus donner de coups de pied dans le dossier de
son fauteuil «Laissez mon petit garçon tranquille, a dit une grosse voix dans le
noir, derrière papa. On n’a pas l’idée de se mettre au premier rang, grand dadais».
«Ah oui?», a dit papa en se levant. «Mes glaces!», a crié Alceste. En se levant
papa avait renversé8 sur son costume les glaces d’Alceste (deux vanilles et deux
fraises). Les gens criaient: «Silence!» Alceste voulait qu’on lui rende ses glaces.
On s’est vraiment bien amusés.
Malheureusement, l’ouvreuse est venue avec deux messieurs et nous avons
dû partir.
D ’ a p r è s J. J.Sempé et R.Goscinny, Histoires inédites du petit Nicolas, volume 1
a. La maman de Nicolas est très curieuse de savoir comment la sortie au cinéma
s’est passée. Elle lui pose des questions. Qu’est-ce que Nicolas va lui répondre?
1. As-tu vu tes camarades au cinéma?
2. À quel rang avez-vous été assis?
3. Quel film avez-vous regardé?
4. Qui sont les personnages de ce film?
5. Qu’est-ce que vous avez fait pendant l’entracte?
6. Pourquoi y a-t-il de la glace sur le costume de papa?
7. Comment as-tu trouvé ce film?
8. Votre sortie au cinéma, a-t-elle été amusante?
Te x t e 3 0
V. Pour en savoir plus
8. Lis les informations sur les festivals cinématographiques au Bélarus.
Retrouve leurs noms et les villes où ils se passent.
Bélarus des festivals cinématographiques
En 2021, le plus grand festival cinématographique international du Bélarus
Listapad. a fêté 27 ans d’histoire. Il a lieu chaque année à Minsk, la capitale
du Bélarus, en novembre d’où son nom (novembre «listapad» en bélarusse).
Sa particularité s’explique par le programme où il y a les meilleurs films
documentaires et d’animation – films-lauréats des festivals internationaux des
pays de la Communauté des États Indépendants (CEI / СНГ), des pays baltes,
de l’Europe centrale et orientale. Et grâce à diverses activités: des tables rondes,
des master classes, des discussions et des débats, les amateurs du cinéma
bélarusse ont une occasion unique d’interagir1 avec des invités éminents.
Listapad a été conçu2 comme un festival de cinéma des pays baltes et de la
CEI. C’est de cette façon-là que le festival a été présenté au public en novembre
1994. Avec le temps le festival s’est agrandi, et en 2003, il a officiellement acquis
un statut international3. C’est alors qu’on a présenté à Minsk les films de Russie,
de Pologne, des États-Unis, d’Iran, de Serbie, de Bulgarie, de la République
tchèque, de Chіne et du Japon.
À Moghilev, chaque année a lieu le festival international des films d’animation
Animayevka et à Minsk – le festival des arts numériques Terra Nova dont le
programme comprend une exposition d’art4, des revues vidéo et des concerts
de la musique électronique. À Minsk aussi, se tient le festival Cinéma Perpetuum
Mobile, festival-cinécoopération international des cinéastes indépendants et de
leurs groupes.
Le festival international catholique des films et des programmes chrétiens
Magnificat est organisé chaque année dans la ville de Gloubokoyé de la région
de Vitebsk.
1 ’interagir
– взаимодействовaть / узаемадзейнічаць; 2 a été conçu –
был задуман / быў задуманы; 3 acquis un statut international – получил
международный статус / атрымаў міжнародны статус; 4 une exposition
d’art – художественная выставка / мастацкая выстаўка
40
a. Complète les phrases avec les mots du texte.
les meilleurs films – lauréats; le festival Listapad; s’est agrandi; les amateurs
du cinéma; près de 23 ans; À l’origine.
1. Le festival cinématographique international de Minsk Listapad a ... d’histoire.
2. Sa particularité s’explique par le programme où il n’y a que ... des festivals
internationaux.
3. Pendant le festival ... bélarusses ont une occasion unique d’interagir avec des
invités éminents.
4. ... Listapad a été conçu comme un festival de cinéma des pays baltes et de la
CEI.
5. Avec le temps le festival ... et en 2003, il a officiellement acquis un ...
Te x t e 3 1
UNITÉ VI. LA MUSIQUE, ÇA RAPPROCHE!
I. Comprendre et s’exprimer
35. Lis un extrait du roman de Romain Rolland «Jean-Christophe» sur la
première visite du garçon au théâtre et dis: Qu’est-ce qu’on jouait au théâtre de
la ville?
Christophe va au théâtre
Il y avait dans la ville un théâtre qui jouait l’opéra, l’opéra-comique, l’opérette,
le drame, la comédie et tout ce qui peut se jouer. Les représentations avaient lieu
trois fois par semaine de dix à neuf heures du soir.
Une fois, le vieux Jean-Michel emmena avec lui son petit-fils au théâtre.
Plusieurs fois à l’avance il lui avait longuement raconté le sujet de la pièce.
Christophe comprenait qu’il y aurait des choses terribles.
Ils arrivèrent à cet édifice majestueux. Le grand-père s’installa à sa place
habituelle. On frappa les trois coups, et l’orchestre commença à jouer. Le rideau
se leva. Le petit regardait plein d’admiration. La musique surtout excitait l’émotion
du petit Christophe. Il rougissait et pâlissait tour à tour, il se serrait le cou avec
les mains, il avait les larmes aux yeux. Et brusquement tout fut fini. Le rideau
tomba, tout le monde se leva.
41
Ils revinrent dans la nuit. La nuit ils ne dormirent ni l’un ni l’autre. À partir de ce
moment, il n’avait plus qu’un désir: retourner au théâtre. Il pensait au spectacle
passé, il pensait au spectacle qu’il verrait.
D ’ a p r è s R. Rolland, Jean-Christophe
Te x t e 3 2
48. Lis les informations sur le grand compositeur français Georges Bizet.
Réponds: De quelle œuvre musicale s’agit-il dans le texte? En quelle année a
eu lieu sa première? Est-ce qu’elle a eu du succès?
Te x t e 3 3
50. Lis le texte ci-dessous. Retrouve: Quel problème a la famille Pasquier?
Qu’est-ce que M. et Mme Pasquier ont décidé de faire?
Cécile et son piano
La famille Pasquier comprend le père, la mère, trois garçons et une petite fille,
Cécile. La scène se passe vers 1890. La famille attend un héritage1. En attendant
il faut se priver. La mère est couturière à domicile, elle passe ses nuits à coudre
pendant que son mari étudie. Cécile montre des dons étonnants pour le piano.
Un jour, quand il ne restait plus d’argent dans la famille, M. et Mme Pasquier
décidèrent de mettre le piano en gage2, pour recevoir de l’argent.
– Mais, Raymond, les enfants ont absolument besoin de vêtements d’hiver.
Et des chaussures et du linge! Et il faut payer le loyer dans six semaines. Nous
n’aurons pas d’argent.
43
Papa fait un long soupir.
– J’ai pensé à mettre quelque chose en gage. Cela nous permettra d’attendre.
– Je ne dis pas non, mais quoi?
– Le piano, par exemple. On viendra le chercher demain.
Le lendemain matin, quand nous revînmes de l’école, le piano était parti.
Cécile, depuis la rentrée, partageait son temps entre les leçons de musique et
les classes à l’école.
Elle dit:
– Où est mon piano?
Maman répondit très gênée:
– Il est en réparation3.
– Mais, dit la petite fille, il n’était pas cassé.
Elle se mit à pleurer. Papa avait l’air mécontent. Cécile refusa de déjeuner et
même aller en classe. Elle se coucha à plat ventre sous un lit et pleurait tout le
temps. Vers le soir, le père eut avec maman une conversation à voix basse:
– Je porterai nos deux montres. Elles sont en or toutes les deux. Et je
reprendrai le piano.
– Mais, Raymond, nous devrions payer!
Tant pis! Je me suis trompé. Je mettrai aussi ton collier et mon épingle de
cravate4. Je ne peux pas écouter cette petite pleurer. Après tout, elle a raison.
C’est son goût, son avenir.
Le lendemain, il y eut des cris de déménageurs dans l’escalier. Le piano reprit
sa place et Cécile sa gaieté.
1 un
héritage – наследство / cпадчына; 2 mettre en gage – заложить /
залажыць; 3 Il est en réparation. – Оно в ремонте. / Яно ў рамонце.; 4 unе
épingle de cravate – булавка для галстука / шпiлька для гальштука.
44
Te x t e 3 4
V. Pour en savoir plus
1. Lis la belle traduction du poème «Et un sourire» en bélarusse.
I ўсмешка
Няма на свеце непрагляднай цемры.
Паверце мне, калi я вам кажу,
Калi сцвярджаю,
Што нават у пякельнай той журбоце
Ёсць светлае акно, адчыненае насцеж,
Напагатове мара ёсць на свеце,
Жаданне ёсць, якое здзейснiць трэба.
На свеце сэрца ёсць праўдзiвае,
I поцiск рук надзейных,
I ўважлiвыя вочы,
I ёсць жыццё, якое хоча
Святлом дзялiцца з iншымi людзьмi.
Эдзi Агняцвет
45