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PLAISIR DE LIRE

Te x t e 1
UNITÉ I. L’ÉCOLE ET SES TRADITIONS
I. Comprendre et s’exprimer
5. L’été est fini, mais les souvenirs de vacances restent. Lis le récit d’Alain, un
garçon français, et dis: Quand et où se passent les actions? Qui en sont les
personnages?
Je sauve Marinette
C’était pendant les vacances au bord de l’océan. Moi, Alain, je suis descendu
sur la plage. Je marchais le long de l’eau. J’ai levé les yeux et j’ai vu alors des
enfants qui s’amusaient au milieu des vagues1. C’étaient les enfants Lustalet.
Ils  étaient bons nageurs. J’ai reconnu Marinette à ses longs cheveux noirs.
Soudain2, je l’ai vue qui disparaissait sous l’eau pour de trop longs moments.
Parfois elle apparaissait sur l’eau, puis disparaissait de nouveau. Ses frères
avaient aussi compris que Marinette était en danger3. Je voyais qu’ils voulaient
l’aider, mais ne pouvaient pas le faire parce que les vagues étaient trop hautes.
J’ai couru vers Marinette, mais la vague l’avait emportée.
Alors, je me suis mis à nager vers elle. Je luttais4 contre les vagues. Enfin, j’ai
attrapé Marinette par les cheveux et j’ai lutté longtemps avec l’océan. Je croyais
que Marinette était déjà morte. C’est alors que Martin, son frère, est venu à notre
secours5. Il nageait comme un chien et il m’a aidé à transporter Marinette sur
la plage.

1 des vagues – волны / хвалi; 2 soudain – вдруг / раптам; 3 être en danger –

быть в опасности / быць у небяспецы; 4 lutter – бороться / змагацца; 5 venir


au secours – прийти на помощь / прыйсцi на дапамогу
D ’ a p r è s A. Massepain, Les vacances d’Alain

a. Lis le récit encore une fois.

b. As-tu bien compris? Réponds aux questions en employant «Oui».


1. Est-ce que cette histoire s’est passée pendant les vacances? – Oui, cette
histoire s’est passée pendant les vacances
2. Est-ce que Alain est descendu sur la plage? – Oui, …
3. Est-ce qu’il a vu des enfants qui s’amusaient au milieu des vagues? – Oui, …
4. Est-ce que les enfants Lustalet étaient bons nageurs? – Oui, …
5. Est-ce que Alain a vu Marinette qui disparaissait sous l’eau pour de trop longs
moments? – Oui, …
6. Est-ce que ses frères ont aussi compris que Marinette était en danger?
4
7. Est-ce que Alain a couru vers Marinette pour la sauver?
8. Est-ce que Alain a attrapé Marinette par les cheveux?
9. Est-ce que Martin, le frère de Marinette, est venu aussi au secours?

c. À deux, répondez aux questions. Utilisez les groupes de mots entre
parenthèses.
1. Où Alain est-il descendu? (sur la plage) – Alain est descendu sur la plage.
2. Où marchait-il? (le long de l’eau)
3. Qui a-t-il vu au milieu des vagues? (des enfants)
4. Comment Alain a-t-il reconnu Marinette? (à ses longs cheveux noirs)
5. Où Marinette disparaissait-elle? (sous l’eau)
6. Qui a compris que Marinette était en danger? (ses frères)
7. Alain, avec quoi luttait-il? (avec vagues)
8. Qui est venu au secours? (Martin, son frère)
9. Où a-t-on transporté Marinette? (sur la plage)

Te x t e 2
14. Étudie bien le schéma. Lis les informations sur les personnes qui travaillent
au collège / lycée français.

Les personnes qui s’occupent des élèves dans un collège


Le principal (директор / дырэктар). C’est le chef de l’établissement qui
dirige le collège et organise le travail de tous les adultes au collège. Au lycée on
l’appelle le proviseur.
Le conseiller principal d’éducation (CPE) (заместитель директора по
учебной работе / намеснiк дырэктара па навучальнай рабоце). Il s’occupe
de la vie scolaire: emploi du temps, retards, absences, discipline…
C’est une personne très importante pour la vie des élèves.
Le gestionnaire (заведующий хозяйственной части / загадчык
гаспадарчай часткi). Il est en charge du matériel du collège, des travaux et
aménagement des locaux. Il dirige aussi le personnel de service.
Le conseiller d’orientation-psychologue (методист-психолог / метадыст-
псiхолаг). Il informe l’élève et sa famille, il est donc la bonne personne pour
orienter l’élève dans ses études.
Le professeur principal (классный руководитель / класны кiраўнiк). C’est
le professeur qui s’occupe particulièrement d’une classe. Chaque classe a un
professeur principal. Il reçoit les familles qui veulent avoir une vue générale du
travail de leur enfant. Il aide les délégués de classe à remplir leur mission.
Les professeurs (преподаватели / выкладчыкi). Ils enseignent les matières.
Au collège, il y a un professeur par matière.
Le / la documentaliste (библиотекарь / бiблiятэкар). Enseignant pas
comme les autres, le professeur-documentaliste anime le CDI (centre de
documentation et d’information) au collège ou au lycée. Il / Elle organise des
projets, des expositions.
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Les surveillants («pions» fam.) (наблюдатель / наглядальнiк). Ils ont un
rôle de surveillance, mais également de prévention et d’écoute. Ils gèrent les
absences, les retards en cours, etc. Ils ont souvent une place de médiateur entre
les élèves, les professeurs, la vie scolaire et l’administration.
L’inf irmière (медицинская сестра / медыцынская сястра). Elle s’occupe
des élèves malades ou blessés, organise des projets sur la santé et l’hygiène.
L’assistant(e) social(e) (социальный педагог / сацыяльны педагог). Il suit
des élèves pour favoriser la réussite de leur scolarité et de leur vie d’adolescent.
Les élèves peuvent lui parler en toute confiance.
Le personnel de service (обслуживающий персонал / абслугоўваючы
персанал). Ce sont toutes les personnes chargées de l’accueil (дежурный  /
дзяжурны), du nettoyage (уборщица / прыбiральшчыца), du service de
restauration: le self ou «cantine» du collège. Leurs missions sont essentielles
pour le bon fonctionnement de l’établissement.

Te x t e 3
19. Lis le récit d’un garçon français «O, mon passé!» sur sa première journée
au collège. Réponds: Selon toi, c’est une histoire triste ou une histoire gaie?
Essaie de deviner les mots qui manquent.

O, mon passé!
C’était un matin d’octobre encore tiède, très ensoleillé. La veille j’avais acheté
pour mes livres … J’étais impatient de partir; mais mon père avait décidé de m’…
jusqu’à la grille de l’école. Devant … il m’a embrassé; mais il ne se décidait pas
à me laisser entrer. Moi, je lui disais:
«J’ai peur d’être en retard». Au fond1 j’étais pressé de rejoindre les autres.
Nous voici en classe. Le maître trempe sa plume dans l’encre2, il annonce
qu’il va …; je suis … du dernier banc et c’est par moi qu’on commence.
– Comment vous appelez-vous?
– Guillaume, Monsieur.
– C’est votre nom de famille?
– Non, Monsieur, je me nomme Guillaume Sorel!
Une formidable gaieté se déchaîne sur…. De qui donc rient-ils?
C’est bien de moi, car … se retourne. Ils veulent voir ce nigaud qui croit qu’on
va continuer de l’appeler par son petit nom comme au temps où il vivait dans les
jupes de sa mère3. Ce début m’a rendu pour longtemps ridicule4.
D ’ a p r è s H. Le Roux, O, mon passé!

1 Au
fond – На самом деле / На самай справе; 2 Le maître trempe sa
plume dans l’encre – Учитель макает пeро в чернильницу / Настаўнiк макае
пяро ў чарнiльнiцу; 3 où il vivait dans les jupes de sa mère – когда он был
совсем маленьким / калi ён быў зусiм маленькiм; 4 rendre ridicule – делать
посмешищем / рабiць пасмешышчам
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a. Remplace les points du récit par les mots suivants.
un sac de cuire les bancs
accompagner tout le monde
la grille faire l’appel
le premier

b. Réponds aux questions.


1. Qui accompagnait le garçon à l’école?
2. Pourquoi le garçon voulait-il quitter le père le plus vite possible?
3. Quel était le nom du garçon?
4. Pourquoi les élèves de la classe ont-ils ri?

Te x t e 4
28. Test «Quel(le) délégué(e) de classe serais-tu? 

1. L’un(e) de tes ami(e)s affronte un problème familial ...


a. Tu préfères un discours de motivation pour le/la encourager.
b. Tu lui sors tes meilleures plaisanteries pour lui arracher un sourire.
c. Tu lui offres un chocolat chaud et des gâteaux et tu te mets à son écoute.

2. Un débat sur les risques du cannabis est lancé en heure de vie de classe...
a. Tu enchaînes blague sur blague, mais tu ne donnes aucun argument.
b. Tu écoutes les avis de chacun avant d’essayer de synthétiser.
c. C’est toi qui as lancé le débat, et tu essayes de raillier tes camarades à ton
opinion.

3. Quand tu parles avec un adulte tu te sens ...


a. Timide.
b. Sûr(e).
c. Légitime.

4. Tu surprends deux de tes camarades de taguer les toilettes ...


a. Tu trouves ça cool et tu les aides à ne pas se faire repérer.
b. Tu cours dans le bureau de la CPE pour les dénoncer.
c. Tu tentes de les raisonner avant qu’ils ne se fassent repérer.

5. Comment mènerais-tu ta campagne électorale?


a. Tu accroches des tracts présentant ton programme partout dans ton école.
b. Tu vas voir chaque élève un par un pour le convaincre de voter pour toi.
c. Tu distribues des bonbons.
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6. Quel métier te fait le plus rêver?
a. Président de la République.
b. Humoriste.
c. Psycholoque.
Résultats
yySi tu as une majorité de b: tu serais le / la beau / belle parleur(se). Ton
humour et ton sens de la répartie te rendent populaire auprès tes camarades.
Tu montres ta personnalité forte, te plaçant comme un délégué potentiel car
tout le monde t’apprécie.
yyTu as une majorité de a: tu serais le / la politicien(ne). Tu as un avis tranché
sur tout et tu te sens une âme de leader. Tu es «Che Guevara» dans la cour.
Tu n’es pas président(e) de la République, personne ne s’attend à ce que tu
révolutionnes le fonctionnement de l’école.
yyTu as une majorité de c: tu serais le / la psychologue. Tu es une épaule sur
laquelle tout le monde peut se reposer. Ta douceur et ton oreille attentive
sont appréciées et les élèves viendraient chercher conseil et réconfort
auprès de toi.

Te x t e 5
34. Voici le texte d’une élève sur sa première journée en classe de sixième.
Lis la première partie et retrouve les phrases où Inès dit qu’elle a peur. De quoi
a-t-elle peur?
Inès: sa première journée en classe de sixième
1. Mercredi 05 septembre, 07 h 15. Inès et son père prennent la voiture pour
aller jusqu’au collège. Inès a 11 ans et elle entre en sixième, au collège. «Je
suis très nerveuse! Je ne sais pas comment ça va se passer. Le collège c’est
très différent de l’école primaire parce qu’on va avoir beaucoup de professeurs.
Ma voisine m’a dit que c’était difficile aussi.»
Lis la deuxième partie. De quoi parlent trois amis? Quel est leur problème?
À quelle heure commencent les cours?
2. Elle retrouve ses deux amies, Anna et Pauline, devant le portail du collège
et vont vers la cour de récréation où d’autres collégiens sont déjà regroupés. «Je
suis contente de retrouver mes amies. Il y a beaucoup de personnes de mon
ancienne école. C’est rassurant! Aussi, c’est dur de se lever tôt après presque
deux mois de vacances.» Il est 08 h et la sonnerie interrompt la conversation
sur leurs fantastiques vacances. Les vacances sont terminées et une nouvelle
vie commence: le collège.
Les trois amies trouvent leur classe de français. Lis cette partie du texte.
Retrouve: Comment s’appelle le professeur de français? Est-elle aussi leur
professeur principal? Qu’est-ce que’elle explique? Que font les collégiens?
À quelle heure est la récréation? Les filles comment trouvent-elles leur
professeur? Qu’est-ce que les élèves vont faire encore?
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3. Les trois amies sont dans la même classe. Elles doivent trouver leur classe
et monter tous ensemble dans la classe de français. À leur arrivée, les élèves sont
accueillis par Mme Bruno, leur professeur de français et professeur principal. La
classe commence: Mme Bruno se présente et explique à la classe comment se
passe le collège. Ils reçoivent leur emploi du temps, leurs livres, ils remplissent
et rendent les documents administratifs. Il est 10 h. L’heure de la récréation.
«La prof est sympa mais elle nous a dit qu’il fallait beaucoup travailler. On a
beaucoup de cours et on travaille le mercredi matin». La suite de la matinée va
très vite passer. Les élèves vont lire le règlement intérieur du collège et faire
connaissance avec leurs nouveaux professeurs. 
La journée continue. Retrouve les phrases: Où vont manger les filles?
Comment trouvent-elles le prof de maths? Quelles autres matières ont les filles
aujourd’hui? Qu’est-ce que Inès doit faire encore au collège?
4. Il est midi, l’heure du déjeuner. Inès, Anna et Pauline vont manger à la
cantine et bavardent un peu. 
Le temps passe vite et à 13 h le premier cours commence. Les filles rencontrent
leur professeur de mathématiques, Mr Dupont. «Le prof est sympa mais je n’aime
pas beaucoup les maths. On a commencé à travailler, on a fait des exercices de
révision». Ensuite, les élèves vont en classe d’anglais et de physique.
Il est 16 h et les cours sont terminés. Inès est soulagée parce que le premier
jour s’est bien passé. Elle n’a pas encore beaucoup de devoirs mais elle doit faire
signer des documents et doit couvrir ses livres. Demain, elle retourne toute la
journée encore au collège, elle commence à 8 h.

a. As-tu bien compris? Fais le résumé du texte par étapes:


1. l’arrivée au collège;
2. la rencontre avec des amis;
3. la réunion avec le prof principal et la distribution des livres;
4. à la cantine;
5. les matières et les profs;
6. la conclusion.

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55. Test: «Es-tu prêt(e) pour la rentrée?». Par petits groupes, faites ce test et
commentez les résultats en classe.
Les vacances se terminent …
Te diriges-tu vers ton école d’un pas joyeux ou traînes-tu les pieds?
Fais ce jeu-test pour en avoir le cœur net!

1. Quand tu repenses à tes vacances, tu te dis que:


a. Tu en as bien profité.
b. Tu ne t’es pas assez reposé.
c. Tu ne les as pas vu passer.
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2. «R» comme rentrée, mais aussi comme:
a. Rire;
b. Renvoyer;
c. Retrouver.

3. Si, le jour de la rentrée, tu tombais malade et étais obligé de rester au lit:


a. Tu en ferais une maladie;
b. Tu te dépêcherais de guérir;
c. Tu serais malade de … rire.1

4. Si tu étais un fruit, tu serais:


a. Une poire;
b. Une pêche;
c. Une banane.

5. Le matin de la rentrée …
a. Tu seras réveillé de bonne heure;
b. Tu auras du mal à te réveiller;
c. Tu te réveilleras du pied gauche.

6. Si une fée exécutait ton vœu, tu souhaiterais:


a. Avoir de bonnes notes tout au long de l’année;
b. Avoir un super prof et de super copains;
c. Avoir un prof absent les trois quarts du temps.

7. Donne un surnom à ton école:


a. La galère;
b. La foire aux potes;2
c. La boîte au savoir.

8. As-tu déjà appris des choses passionnantes à l’école?


a. Oui, souvent;
b. Oui, quelquefois;
c. Tu ne t’en souviens plus.

9. Retrouver ses copains de classe après les vacances:


a. C’est agréable;
b. C’est génial;
c. C’est angoissant!

1 Tu
serais malade de … rire. – Ты заболел бы … от смеха. / Ты захварэў
бы … ад смеху.; 2 La foire aux potes. – Ярмарка друзей. / Ярмарка сяброў.
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Solution
yyTu as de 13 à 18 points:
Tu abordes la rentrée à toute vitesse. Tu te sens hyperdynamique et tu es
prêt à franchir les montagnes … de savoir! Retrouver ses copains te met le cœur
en fête et tu cries «Vive la rentrée!»
yyTu as de 6 à 12 points:
Tu abordes la rentrée à petits pas. Tu n’es pas particulièrement pressé mais
tu te dis «Quand faut y aller, faut y aller.»
yyTu as de 0 à 5 points:
Tu abordes la rentrée à reculons! Si tu avais trois ans, tu verserais peut-être
même quelques larmes en criant: «Je veux rentrer à la maison!»
Allons, courage! Les vacances de la Toussaint ne sont pas si loin!
En attendant, répète cent fois «L’école, c’est génial!» …

Ce test t’a fait réfléchir sur toi, tes études, ton comportement avec tes
camarades, avec ta famille. Fais des conclusions!

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III. Pour aller plus loin
16. Lis le récit d’un garçon français sur ses études au collège. Réponds:
Pourquoi appelait-on le garçon le Petit Chose?
La blouse
Un jeune homme, Daniel Eyssette étudie dans un collège de Lyon. Comme il est faible et
pauvrement vêtu, on l’appelle le Petit Chose. Mais c’est un brave enfant qui a beaucoup de
courage et d’énergie.

Au collège, j’étais le seul avec une blouse. À Lyon, les fils de riches ne
portaient  pas de blouses. Moi, j’avais une blouse bleue. Quand j’entrais dans la
classe, les élèves se moquaient de moi. Ils disaient:
– Tiens, il a une blouse!
Le maître ne m’appelait jamais par mon nom, il disait toujours:
– Eh! Vous là-bas, le Petit Chose!
Mes camarades m’appelaient aussi «le Petit Chose». Ce n’était pas seulement
ma blouse qui me distinguait des autres enfants. Les autres avaient de beaux
cartables, des cahiers et des livres neufs. Mes livres étaient vieux et déchirés.
Quelquefois, il manquait1 des pages.
J’étais pauvre, je portais une blouse; je n’avais pas de beaux livres, mais je
voulais montrer que j’étais l’égal de ces enfants riches et pour cela je travaillais
de toutes mes forces2.
En hiver, je travaillais dans ma chambre sans feu, assis à ma table de travail,
les jambes enveloppées dans une couverture.
De temps en temps, la porte de la chambre s’ouvrait et ma mère entrait. Elle
s’approchait de moi sans bruit et m’embrassait.
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– Tu travailles? me disait-elle tout bas.
– Oui, mère.
– Tu n’as pas froid?
– Oh! non.
Je mentais, j’avais bien froid.
Alors ma mère s’asseyait et restait de longues heures près de moi.
D ’ a p r è s A. Daudet, LE PETIT CHOSE

1 il
manquait – не хватало / не хапала; 2 travailler de toutes ses forces:
travailler beaucoup

а. Retrouve dans le texte les phrases qui prouvent


– que Daniel Eyssette n’était pas riche;
– que ses copains de la classe se moquaient de lui;
– qu’il travaillait beaucoup;
– que sa mère l’aimait beaucoup;
– que le garçon aimait sa mère.

b. C’est une histoire triste, n’est-ce pas? Sur quoi te fait-elle réféchir?

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34. Test «Es-tu prêt(e) à gagner de l’argent?». Par petits groupes, faites ce test
et commentez les résultats en classe.
A. Tes parents ne te donnent pas d’argent de poche.
 Tu leur donnes de bonnes raisons de le faire.
  Tu ne leur demandes rien, tu n’as pas besoin d’argent.
  Tu leur proposes de faire le ménage ou la vaiselle pour gagner un peu
d’argent.

B. Ta voisine te propose 20 roubles pour laver la voiture.


  Tu lui réponds OUI. Elle est gentille, tu aimes bien lui rendre service.
  Tu lui dis OUI et lui proposes aussi de garder ou de promener son chien.
  Tu lui réponds NON. Tu as 20 roubles par mois par tes parents sans
rien faire.

Résultats:
  Tu n’est pas prêt(e) à travailler pour gagner de l’argent! Peut-être plus tard.
  Tu as envie d’être indépendant(e): toutes tes idées sont bonnes pour
gagner d’argent!
  Tu es content(e) de ta situation: si tu as un peu d’argent, c’est bien, mais
ce n’est pas très important pour toi.
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a. Réponds aux questions.
1. Es-tu prêt(e) à gagner de l’argent?
2. Dépenses-tu trop d’argent?
3. Sais-tu faire des économies?

b. Par petits groupes, répondez: Que fais-tu dans ces situations? Pour répondre,
utilise les verbes répondre oui / non à qn., proposer à qn, demander à qn., dire à
qn et les pronoms lui / leur.
a. Tu voudrais rendre des petits services à tes parents pour gagner de
l’argent.
b. Tes voisins cherchent quelqu’un pour garder leur enfant tous les samedis
matin.
c. Ta mère veut te donner 5 roubles si tu as de bons résultats à l’école.
Modèle: Je leur propose de faire le ménage une fois par semaine.
a. …
b. …
c. …

Te x t e 9
UNITÉ II. À TABLE, S’IL VOUS PLAÎT!
I. Comprendre et s’exprimer

13. Lis le guide de la cuisine française. Ensuite compose le menu des Français


pour trois repas principaux de la journée.
Le guide de la cuisine française
Micha ouvre son guide à la page sur la cuisine française: «Tout le monde
sait que la France est le pays de bonne cuisine. D’habitude, il y a trois repas
principaux; le matin, c’est l’heure du petit déjeuner. C’est un moins gros repas
qu’au Bélarus. Ainsi, par exemple, les Français ne prennent jamais d’œufs durs.
Le petit déjeuner comprend du café au lait bien chaud, du pain blanc, des petits
pains ou des croissants frais avec du beurre et de la confiture. À midi, on prend
le déjeuner, et le soir, toute la famille est assise autour de la table. C’est le vrai
grand repas de la journée: le dîner. Le dîner comme le déjeuner, d’ailleurs, est une
sorte de pièce de théâtre en plusieurs actes: hors d’œuvre, plat principal: viande
et légumes, différents fromages, dessert. Riche ou pauvre, le Français aime bien
manger.»

a. À deux, interrogez l’un(e) l’autre sur le menu traditionnel des Français.
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20. Lis le récit sur deux amies. Rétrouve le nom de l’amie de l’auteur. Que font
ses parents?
Le mercredi après-midi, en sortant de l’école, je vais parfois jouer avec
Lucienne Panhard, une fille de ma classe.
Nous n’avons pas de devoirs à faire pour demain et nous sommes libres.
Lucienne a le même âge que moi et la même taille. Son mince visage est
très gai. Elle a deux grosses nattes qui lui descendent plus bas que sa taille.
Les parents de Lucienne ont un petit café. J’aime ce petit café très clair et propre.
Les parents de Lucienne ont l’air jeune et gentil. Ils rient souvent, ils plaisentent.
Je suis contente quand Madame Panhard nous laisse laver1 les tasses et les
verres.
Mais ce que je préfère, c’est de poser sur les petites tables, devant les clients,
un verre de vin ou une tasse de café et dire:
–  Voici, Madame. Merci, Monsieur. J’aime aussi essuyer la table avec une
éponge mouillée.
Quand les clients sortent du café, la mère de Lucienne nous donne un
morceau de pain, un verre de limonade et un petit morceau de chocolat. Ensuite
nous allons dans le parc où nous sautons à la corde ou jouons à la balle. Nous
lançons la petite balle de caoutchouc en l’air, de plus en plus haut, nous essayons
de jongler avec deux, puis trois balles. Nous ne parlons pas beaucoup. Et je ne
m’ennuie jamais avec Lucienne, ni elle avеc moi.

1 laisser laver – позволять помыть / дазваляць памыць


D ’ a p r è s Nathalie Sarraute

a. Vrai ou faux? Lis le récit encore une fois. Retrouve les phrases qui
correspondent au contenu du récit.
1. Le mercredi après-midi, en sortant de l’école, je vais parfois jouer avec Lucienne
Panhard, une fille de ma classe.
2. Nous avons des devoirs à faire pour demain et nous ne sommes pas libres.
3. Lucienne a le même âge que moi et la même taille.
4. Les parents de Lucienne ont un petit restaurant.
5. J’aime ce petit restaurant très clair et propre.
6. Les parents de Lucienne ont l’air jeune et gentil, mais ils ne rient pas souvent.
7. Je suis contente quand Madame Panhard nous laisse laver les tasses et les
verres.

b. Lis la fin du récit encore une fois et raconte ce qui se passe au café quand
les clients sortent; ce que les fillettes font dans le parc.
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Te x t e 1 1
III. Pour aller plus loin
10. Lis les dernières informations sur les habitudes alimentaires des Français.
Regarde le titre du texte. Réponds: Est-ce que ce titre te renseigne sur le sujet
du texte? Est-ce que tu penses que tu vas lire sur la gastronomie française, sur
les traditions alimentaires des Français, sur les changements des habitudes
alimentaires des Français?

Les habitudes alimentaires des Français changent


D’après une enquête, les Français consacrent plus de temps à leur alimentation
aujourd’hui qu’en 1986, mais ils passent aussi moins de temps en cuisine. De nos
jours, ils restent plus longtemps à table, mais ils préfèrent les plats préparés
et cuisinent moins. Souvent, ils se font livrer leur repas directement à domicile.
Par conséquent, la proportion de produits frais dans l’assiette a diminué.
Il y a cependant une chose qui ne change pas. Les Français sont toujours
attachés aux trois repas traditionnels par jour: il s’agit d’ailleurs d’une exception
parmi les pays européens. Pourtant, les horaires sont légèrement décalés. Le
petit-déjeuner, est pris plus tôt dans la matinée. Le soir, les Français dînent plus
tard, et souvent sur le canapé devant la télévision. Seul le déjeuner reste à un
horaire fixe: à 13h 00 pour la moitié des Français. À noter qu’une grande partie
des personnes qui travaillent sautent le déjeuner de temps en temps.
Même si les Français prennent leur repas régulièrement, ils sont nombreux
à grignoter des snacks salés et des sucreries entre les repas et les jeunes sont
encore plus concernés par le phénomène.
Malgré ces changements dans leur alimentation, les Français restent
majoritairement attachés aux repas pris en compagnie d’autres personnes de la
famille ou extérieures à celle-ci. Les femmes et les plus âgés en tirent le plus de
satisfaction, à l’inverse des jeunes qui les apprécient le moins.
D ’ a p r è s le site http://alimentation.gouv.fr

a. Vrai ou faux? Lis les phrases suivantes et corrige-les si c’est faux.


1. Les Français consacrent plus de temps à leur alimentation aujourd’hui qu’en
autrefois.
2. Ils préfèrent les plats préparés à la maison et cuisinent plus.
3. La proportion de produits frais dans l’assiette a diminué.
4. Les Français sont toujours attachés aux trois repas traditionnels par jour.
5. Les horaires des repas sont très décalés.
6. Les Français prennent le petit déjeuner plus tard dans la matinée.
7. Les Français dînent plus tôt, et souvent sur le canapé devant la télévision.
8. Le déjeuner reste à un horaire fixe: à 14h 00 pour la moitié des Français.
9. Les jeunes grignotent des snacks salés et des sucreries entre les repas.
10. Beaucoup de Français restent fidèles aux repas pris en compagnie d’autres
personnes de la famille.
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b. À deux, sur l’exemple de vos familles, parlez des habitudes alimentaires
des Bélarusses. Précisez:
a. si dans vos familles on préfère les plats préparés et on cuisine moins;
b. si dans vos familles on est toujours attachés aux trois repas traditionnels
par jour;
c. si les horaires des repas sont assez stables ou on saute certain repas de temps
en temps;
d. si on prend le petit-déjeuner tôt dans la matinée;
e. si vous dînez tard, et souvent sur le canapé devant la télévision  ou dans
la cuisine;
f. si les adultes et les jeunes grignotent des snacks salés et des sucreries
entre les repas;
g. si dans vos familles on reste fidèle aux repas pris en compagnie d’autres
personnes de la famille.

Te x t e 1 2
21. Lis une drôle d’histoire qui s’est pasée dans une famille française, la famille
Dubois. Réponds:
– Que fait Maman?
– À qui explique-t-elle ce qu’elle fait?
– Quelle erreur commet-elle?
La famille Dubois
Mme Dubois: Sophie, laisse-moi tranquille, je suis très occupée …
Sophie: Que faites-vous, Maman?
Mme Dubois: Je vais faire un gâteau pour le dessert.
Sophie: Laissez-moi regarder … Et comment fait-on un gâteau?
Mme Dubois: Et bien, écoute, je vais te le dire. On prend un peu de farine et on
ajoute les œufs … Non, ce n’est pas comme ça – d’abord, on mélange la
graisse et le sucre. Regarde! Je prends de la graisse et du sucre et je les
mélange – tu vois?
Sophie: Oui … Et après?
Mme Dubois: Ensuite j’ajoute les œufs – un à un – et un peu de farine. Les œufs
doivent être battus …
Sophie: Pourquoi battre les œufs?
Mme Dubois: Les œufs font mieux lever la pâte quand ils sont bien battus …
Et maintenant, j’ajoute le reste des ingrédiens secs …
Sophie: Qu’est-ce que c’est, les ingrédiens secs?
Mme Dubois: Oh, le reste de la farine, les fruits, si c’est un gâteau aux fruits …
Le chocolat en poudre, si c’est un gâteau au chocolat.
Sophie: C’est le chocolat que vous ajoutez maintenant, Maman?
16
Mme Dubois: Naturellement, c’est du chocolat.
Sophie: Mais … Maman…
Mme Dubois: Quoi donc encore, Sophie?
Sophie: Et pourquoi met-on du sel dans un gâteau?
Mme Dubois: Du sel? Quel sel? On ne met pas de sel dans un gâteau au chocolat.
Sophie: Mais, Maman, vous en avez mis … Peut-être est-ce du sucre?
Mme Dubois: Oh non! Ce n’est pas du sucre … C’est vraiment du sel! Mon gâteau
n’est plus bon à rien! C’est de ta faute, Sophie: avec toutes tes questions, tu
m’as fait perdre la tête … Il faut tout recommencer maintenant …
D ’ a p r è s Mala Mozaïka

a. Lis le dialogue une deuxième fois. Fais attention à la recette de Mme Dubois.

b. Reconstruis la recette du gâteau. Utilise:


les fruits, la farine, les œufs, la graisse, le sucre, le chocolat
On prend un peu de ... et on ajoute ... On mélange ... et ... Puis on ajoute le
reste des ingrédiens secs : ...

c. Ton / ta meilleur(e) ami(e) va fêter son anniversaire. Raconte-lui cette


recette.

Te x t e 1 3
26. Observe le titre et le texte et devine: Est-ce que tu penses que tu vas lire
une recette, une histoire policière, un conte?
La soupe au caillou
Par un soir d’automne, un vieil homme marche dans les rues d’un village. Il a
froid, il a faim et il est fatigué. Il voit une petite maison et il frappe à la porte. Une
vieille ouvre la porte.
– Entrez, dit-elle.
L’homme entre et s’assied près du feu.
– Permettez, bonne femme, que je prépare ma soupe.
– Votre soupe? Mais vous n’avez rien pour faire la soupe.
– J’ai tout ce qu’il faut, dit l’homme et il tire un caillou de son sac, je fais une
soupe au caillou.
La vieille est très étonnée.
– Au caillou, dit-elle. On n’a jamis fait une soupe avec des cailloux.
– Mais si, répond l’homme, j’ai déjà mangé cette soupe, elle est très bonne.
Le vieux met son caillou dans l’eau et attend. La vieille prépare son potage.
Elle épluche des carottes, des pommes de terre, des navets et de l’oignon.
– Ah, dit la vieille, j’ai trop de légumes pour mon potage. Voulez-vous mettre
un peu de légumes dans votre soupe?
17
– Je veux bien, dit le vieux et il met des carottes, des navets, des pommes de
terre et de l’oignon dans sa soupe.
– Oh, dit la vieille, j’ai oublié le chou. Brave homme, allez chercher le chou
dans le potager.
Le vieux apporte un chou et la femme met du chou dans la soupe du vieux.
– N’oubliez pas le sel, brave femme, dit l’homme.
La soupe est prête. Le vieux mange sa soupe.
– Voulez-vous goûter de ma soupe au caillou? demande-t-il à la femme. Elle
est très bonne.
La vieille goûte la soupe.
– Oh, dit-elle, elle est très bonne, votre soupe au caillou, elle est aussi bonne
que mon potage.

a. Lis le texte une première fois.

b. Vrai au faux? Lis les phrases et corrige-les si c’est faux.


1. C’est un soir d’automne.
2. Un jeune homme marche dans les rues d’une ville.
3. Permettez, bonne femme, que je prépare ma soupe.
4. L’homme tire un caillou de sa poche.
5. La vieille épluche des pommes, des navets, des tomates et de l’oignon.
6. La femme met des carottes, des navets, des pommes de terre et de l’oignon,
du chou dans la soupe du vieux.
7. – Oh, dit la bonne femme, elle n’est pas bonne, votre soupe au caillou, elle est
plus mauvaise que mon potage.

c. Réponds aux questions.


1. Qui sont les personnages?
2. Pourquoi le vieil homme frappe-t-il à la porte d’une petite maison?
3. Qu’est-ce qu’il demande à la bonne femme?
4. Qu’est-ce qu’il a pour faire la soupe?
5. Pourquoi la femme est-elle très étonnée?
6. La vieille, qu’est-ce qu’elle prépare? Quels légumes met-elle dans son
potage?
7. La bonne femme, que met-elle dans la soupe du vieil homme? Pourquoi?
8. Est-ce que la femme veut goûter de la soupe au caillou?
9. Comment trouve-t-elle la soupe du vieil homme?
10. À ton avis, pourquoi la soupe au caillou est aussi bonne que le potage?

d. Réfléchis: Chaque conte a une morale. Quelle est la morale de ce conte? Est-
ce que cette morale est encore valable aujourd’hui?
18
Te x t e 1 4
29. Tu connais, sans doute, la fable de La Fontaine «Renard et le Corbeau».
Maintenant lis cette fable en prose. Retrouve: Tiercelin1 le corbeau où a-t-il vu
des fromages? Combien en a-t-il pris?

Renard et le Corbeau
Au bord de la rivière Renard a vu un arbre. Il s’est couché dans l’herbe sous
l’arbre. C’était la meilleure place pour se reposer, mais Renard avait faim. Non
loin de là, Tiercelin le corbeau a vu des fromages dans la cour d’une ferme.
Tiercelin en a pris un et l’a emporté. À ce moment, une vieille femme est sortie
de la maison, et lui a lancé des pierres2.
– Voleur, veux-tu me rendre mon fromage, lui a-t-elle crié.
– Tu en as encore plusieurs! Adieu, la vieille!
Tiercelin s’est envolé et il est venu droit à l’arbre sous lequel Renard était
couché. Renard a levé les yeux et il a vu le corbeau qui était assis là-haut, le beau
fromage dans ses pattes3.
– He! Tiercelin! Ton père était mon ami. Qu’il chantait bien! Je sais que toi-
même tu as appris à chanter. Chantes-tu encore? Chante-moi une petite chanson!
Le corbeau a ouvert son bec4.
– Croa, croa!
– C’est bien! a dit Renard. Chante encore un peu.
De toutes ses forces5 Tiercelin a crié:
– Croa, croa!
Il a lâché6 le fromage qui est tombé devant le nez de Renard. Mais Renard n’a
pas pris le fromage. Il a levé sa patte vers le corbeau.
– He! Tiercelin, descends vite et prends ton fromage. Moi, je ne peux pas m’en
aller parce que j’ai mal à la jambe cassée. Je n’aime pas le fromage. Son odeur7
n’est pas bonne.
Tiercelin est descendu, mais il ne se décidait pas à prendre le fromage.
– Viens, lui a dit Renard, prends donc ton fromage!
Et à ce moment-là il s’est jeté sur le Corbeau, mais quatre plumes8 seulement
lui sont restées entre les dents.
– Voleur! Tu as pris mon fromage! Tu m’as volé mes belles plumes, a-t-il crié.
Et il est parti sans écouter Renard qui lui criait:
– Je n’ai jamais mangé de si bon fromage.
Quand il a fini son repas, il est allé boire à la rivière. Ensuite il est rentré à
Malpertuis.

1 Tiercelin
– имя ворона / імя ворана; 2 lancer des pierres – бросать камни /
кiдаць каменні; 3 des pattes – лапы / лапы; 4 un bec – клюв / дзюба; 5 de
toutes ses forces – изо всех сил / з усіх сіл; 6 lâcher – уронить / упусціць;
7 une odeur – запах / пах; 8 des plumes – перья / пер’e;

D ’ a p r è s LES AVENTURES DE RENARD


19
a. Vrai ou faux? Retrouve les phrases qui ne correspondent pas au contenu du
texte et corrige-les.
1. Au bord de la rivière Renard a vu un pommier.
2. C’était la meilleure place pour se reposer, mais Renard avait faim.
3. Non loin de là, Tiercelin le corbeau a vu des fromages dans la cour d’une
ferme.
4. Renard a levé les yeux et il a vu le corbeau qui était assis là-haut, le beau
fromage dans ses pattes.
5. Tiercelin a laché le fromage qui est tombé devant le nez de Renard.
6. Renard a pris le fromage
7. – Je n’ai jamais mangé de si bon fromage, a dit Renard.

b. À deux, répondez aux questions.


1. Renard où s’est-il couché? Est-ce qu’il avait faim?
2. La vieille femme qu’est-ce qu’elle a dit au Corbeau?
3. Le Corbeau où s’est-il assis avec ses fromages?
4. Renard qu’est-ce qu’il a demandé au Corbeau? Pourquoi?
5. Le fromage où est-il tombé?
6. Comment Renard a-t-il expliqué au Corbeau pourquoi il ne mangeait pas
de fromage?
7. Renard où est-il allé après le repas?

c. Fais le résumé de la fable (8–9 phrases).

Te x t e 1 5
UNITÉ III. FÊTES ET TRADITIONS

I. Comprendre et s’exprimer
16. Test. Trois jeunes Français répondent à quatre questions. À ton avis, qui
reçoit le mieux: Éric, Mathieu ou Cécile?
Savez-vous recevoir?
Première question: Si vos amis arrivent les uns après les autres, que faites-
vous?
C é c i l e: Je reste près de la porte pour ouvrir. Je dis bonjour à mes amis.
É r i c: Ma porte est ouverte, chacun entre comme chez lui.
M a t h i e u: Je discute avec mon meilleur ami et je m’occupe moins des
autres.
Deuxième question: Vous recevez dans le salon de vos parents où il y a
quatre beaux fauteuils.
C é c i l e: J’écris sur un papier: «Interdit de s’asseoir». Je mets le papier sur
les fauteuils.
20
É r i c: Je mets les fauteuils.dans ma chambre. Et nous nous asseyons tous
par terre.
M a t h i e u: Je ne dis rien. Si un invité casse un fauteuil, il doit payer le fauteuil,
Troisième question: Vous avez peu d’argent. Comment faire un dîner?
C é c i l e: Je demande aux invités d’apporter quelque chose.
É r i c: J’achète du Coca et nous mangeons des crêpes.
M a t h i e u: Je ne fais pas de dîner. On vient pour être ensemble, pas pour
manger.
Quatrième question: Qu’allez-vous faire pendant quatre heures?
C é c i l e: Je ne prépare rien. Les invités font ce qu’ils veulent.
É r i c: Je sors mes disques, un jeu d’échecs.
M a t h i e u: Je montre mes photos de vacances. J’écoute parler les autres.
Solution: Vous êtes sûrement tous d’accord. Éric reçoit le mieux ses amis.
Il est très gentil avec tous. Ensuite, c’est Cécile. Elle est asez gentille. Mais que
pensez-vous du papier mis sur les fauteuils? Mathieu, lui, ne sait pas recevoir.
Peut-être, n’invite-t-il jamais ses amis?
D ’ a p r è s QUOI DE NEUF?

Te x t e 1 6
22. Tu connais le nom de Jeanne d’Arc, héroïne nationale du peuple français
du XVe siècle? Lis le récit et tu apprendras son histoire. Réponds: Jeanne d’Arc
est le nom
a. de la reine française;
b. de la jeune Lorraine qui réussit à prendre le commandement de l’armée et
libérer plusieurs villes françaises ;
c. de la sorcière qui a été brûlée vive.
Jeanne d’Arc
Voilà l’histoire de Jeanne d’Arc. Elle est née (1412–1431) à Domrémy, un petit
village en Lorraine. C’était la guerre de Cent Ans. Les Anglais avaient occupé
beaucoup de villes et de villages français.
Jeanne voulait aider son peuple. Elle souffrait beaucoup en pensant aux
malheurs de son pays. Elle voulait libérer son pays de la domination anglaise.
En 1429 Jeanne d’Arc est allée voir Charles, le Dauphin, à Chinon. Elle est
partie seule, habillée comme un soldat. Dans le château elle est entrée dans la
salle, et est tombée à genoux devant le Dauphin. Elle lui a demandé une petite
armée pour combattre l’ennemi. «Avec l’aide de Dieu, je peux sauver la France.»
Pendant quelques minutes Charles est resté désorienté, mais il a accepté
cette offre. Il a nommé Jeanne «chef de guerre». En quelques jours Jeanne a
su rétablir la discipline de l’armée, réveiller le patriotisme des soldats et libérer
plusieurs villes.
Mais les chefs de l’armée française étaient jaloux de son succès et l’ont livrée
aux Anglais. Blessée, abandonnée par le roi, elle a été mise en prison et accusée
21
de sorcellerie. Jeanne a été condamnée à être brûlée vive par les Anglais. Jeanne
est morte le 30 mai en 1431, à l’âge de 19 ans, à Rouen sur la place du Vieux-
Marché.

a. As-tu bien compris? Choisis la bonne réponse.


1. C’était à l’époque de a. la révolution de 1789; b. la guerre de Cent Ans; c. la
guerre de Cent jours.
2. a. Les Anglais; b. les Sarrasins; c. les Parisiens avaient occupé beaucoup de
villes et de villages français.
3. Jeanne voulait aider a. le roi; b. les soldats; c. son peuple à libérer la France
de la domination anglaise.
4. Jeanne a réussit à obtenir la confiance a. de son roi Charles; b. des Anglais;
c. du chef de l’armée française.
5. Charles a nommé Jeanne a. «chef du château»; b. «chef de l’armée française»;
c. «chef de la guerre».
6. En quelques jours Jeanne a su rétablir la discipline de l’armée, réveiller le
patriotisme des soldats et libérer a. plusieurs villes; b. la France; c. une ville.
7. a. Les soldats de l’armée française; b. Les paysans du village; c. Les chefs de
l’armée française ont livré Jeanne d’Arc aux Anglais.
8. Jeanne a été brûlée vive comme a. héroïne; b. prisonnière; c. sorcière en 1431,
à l’âge de 19 ans.

b. Choisis un personnage célèbre dont la vie t’intéresse beaucoup (homme


politique, roi, savant, peintre...) et rédige un court article pour relater des
moments importants de sa vie: les dates, les lieux, ses activités marquantes.

Te x t e 1 7
37. Lis le récit suivant et essaie d’expliquer son titre.
Un vrai Père Noël
Tout le monde a des souvenirs à raconter… Moi, j’en ai aussi. Je me rappelle
une petite histoire, une histoire que je garde au fond de mon cœur.
Cela faisait trois jours que j’avais faim. Pas de travail. J’allais de porte en
porte dans un Paris glacial sous la neige qui s’était mise à tomber. Les vitrines
d’un grand magasin brillaient sur le trottoir en face. Une foule de petits enfants
curieux les admiraient. J’aimais toujours les enfants, c’est pourquoi j’ai traversé
la rue. Derrière la vitrine un petit train électrique circulait.
Je me suis rappelé la joie que j’avais eue quand on m’avait fait cadeau d’un
pareil train au temps où j’habitais l’Amérique. Mais l’Amérique c’était fini pour
moi. Jamais je ne remetterai les pieds dans ce pays.
Je suis arrivé au bout des vitrines et je me suis rappelé d’un seul coup le froid
et la faim. Une dizaine d’hommes faisaient la queue1 devant une petite porte.
Je m’y suis approché. L’un m’a dit avec un gros rire:
– Tu viens pour la place?
22
J’ai répondu:
– Bien sûr.
Tout le monde se mit à rire. Je ne comprenais pas ce qu’il y avait de drôle. Je
m’adressai au plus vieux:
– Pourriez-vous me dire de quoi il s’agit?
Il m’a montré une petite affiche au mur: «On demande des Pères Noël» et a
ajouté en riant:
– Alors, tu vois, tu n’as aucune chance! On n’a jamais vu un Père Noël noir.
Aucune chance! J’en avais assez de cette phrase! Je me suis mis à la queue.
Ça ne coûtait rien d’essayer. La porte s’est ouverte, on nous a fait entrer dans
un bureau. Bientôt c’était mon tour. Une employée, le nez baissée sur ses
papiers m’a demandé sans me regarder mon nom, mon adresse, âge, nationalité.
En entendant mon nom, elle a levé la tête et a éclaté de rire:
– Vous êtes fou?
– Non, j’ai besoin de travail.
Elle riait si fort qu’un homme occupé dans un bureau voisin est venu lui
demander
– Que se passe-t-il?
Elle a dit en me montrant du doigt:
– Il vient pour la place du Père Noël. On n’aurait jamais vu ça!2 Vous vous
rendez compte?
Il m’a regardé longtemps sans sourire et heureusement a déclaré:
– J’ai une idée! Ce sera formidable! Nous serons les seuls à posséder un
pareil Père Noël!
J’ai demandé:
– Je peux commencer quand?
– Demain matin … Tout de suite, si vous voulez.
Je ne l’écoutais plus. Une seule idée tournait dans ma tête: Je vais manger ce
soir … Je vais manger ce soir. Je savais qu’on payait à la journée.
Deux jours après, en barbe blanche et en manteau rouge, je me trouvais sur
un trône au magasin. Il faut avouer que les gens s’arrêtaient, j’avais du succès.
Seuls les enfants me faisaient peur. Je n’osais pas encore leur parler. Pourtant un
soir, juste avant la fermeture, un petit garçon, 6 ans peut-être, des yeux bleus, des
cheveux blonds, est venu s’arrêter devant moi. Il me regardait, la bouche ouverte,
sans dire un mot. Je me suis décidé. En m’avançant vers lui, j’ai demandé:
– Tu es content du Père Noël?
D’une toute petite voix il m’a répondu:
– Oh, oui! Parce que tu sais, les autres, ce sont des gens déguisés3. Mais toi,
tu es le vrai Père Noël!
Et il a mis sa petite main toute blanche dans ma grosse main de nègre.

1 faire la queue – стоять в очереди / стаяць у чарзе; 2 On n’aurait jamais vu


ça! – Такoго ещё никто ни видел! / Такога яшчэ нiхто не бачыў!; 3 déguisé –
переодетый / пераапрануты
D ‘ a p r è s S. Lebraïl
23
a. Choisis la bonne suite de la phrase.
1. C’est la fin du mois de a. novembre; b. décembre; c. janvier.
2. Près des vitrines il y avait beaucoup a. de gens; b. de garçons; c. d’enfants.
3. Je me suis approché a. d’une vitrine; b. d’une petite porte; c. de l’entrée du
grand magasin.
4. Tout le monde se mit a. à rire; b. à crier; c. à discuter.
5. Devant une petite porte, une dizaine d’hommes a. criaient; b. parlaient;
c. faisaient la queue.

b. Continue les phrases.


1. J’allais de porte en porte dans un Paris glacial …
2. Derrière la vitrine …
3. – Alors, tu vois, tu …
4. Je ne comprenais pas …
5. En entendant mon nom, …

c. Vrai ou faux? Retrouve les phrases qui ne correspondent pas au contenu du


texte et corrige-les si c’est faux.
1. Le lendemain matin je commence à travailler.
2. Deux jours après, en barbe blanche et en manteau rouge, je me trouvais sous
un sapin dans la rue.
3. Il faut avouer que les gens s’arrêtaient, j’avais du succès.
4. Seuls les enfants avaient peur de moi.
5. Mais toi, tu es le vrai Père Noël!

d. Réponds aux questions.


1. Pourquoi l’auteur du texte allait de porte en porte dans un Paris glacial?
2. Qu’est-ce qui était écrit sur l’affiche?
3. Quelle idée a un homme du bureau voisin?
4. Pourquoi le petit garçon était-il content de voir le Père Noël?
5. De quel pays est venu le Père Noël?

Te x t e 1 8
45. Lis le commencement du texte et réponds: De quel genre est-il? C’est
a. un article; b. un texte explicatif; c. une légende?

Le Nouvel an arrive sur la terre


Le Nouvel an ne vient pas dans tous les pays le même jour. Et ce n’est pas
partout que la fête du Nouvel an sent le sapin et le froid. Dans presque tous
les pays d’Europe, la nouvelle année commence le 1er janvier; sur les autres
continents, elle commence parfois au mois de mars, comme en Iran, ou même
au mois de septembre, comme en Éthiopie. Les Esquimaux fêtent le Nouvel
24
an le jour où tombe la première neige. Sur l’Île de Pâques, la nouvelle année
commence quand, au printemps, on trouve le premier œuf d’hirondelle. Celui qui
trouve cet œuf, annonce l’arrivée de la nouvelle année.
Le Ded Moroz bélarusse a beaucoup de frères à l’étranger. En Grande-Bretagne
et aux États-Unis, c’est Santa Claus, en Italie – Babbo Natale, en Colombie on
l’appelle Papa Pascouale, au Panama – Papa Noël, en France, vous le savez
bien, c’est le Père Noël.
Mais d’où vient la tradition de décorer un sapin, pour le jour de l’An? On dit
qu’elle vient des pays du Nord. Ensuite l’arbre de Noël est venu dans tous les
autres pays d’Europe.
Chaque pays a ses traditions de rencontrer le jour de l’An. À Cuba, on prépare
des seaux, des casseroles, des pots pleins d’eau et à minuit on verse l’eau par la
fenêtre. Et alors on peut être sûr que l’année sera heureuse.
En Iran, sur les places de toutes les villes et de tous les villages, on allume
des feux. Les gens sautent par-dessus le feu. Le malheur, dit-on, reste de l’autre
côté.
En Éthiopie, si on veut faire plaisir à un ami ou tout simplement à un passant,
il faut lui offrir une branche verte ornée de fleurs jaunes.
Les petits Bulgares, eux aussi, sortent dans les rues et, tout en chantant,
frappent des passants sur le dos avec des branches ornées de fleurs. Personne
n’est fâchée. Au contraire, on remercie les enfants et on leur donne des bonbons.
C’est bien normal: ces coups de branches portent bonheur.
Les gourmands ont aussi des raisons d’attendre la fête du Nouvel an.
En France, on mange ce jour-là une dinde, en Autriche – un cochon de lait, en
Grande-Bretagne – un pudding au rhum.
Et dans tous les pays on envoie, pour la fête du Nouvel an, à ses parents et
à ses amis, des cartes avec ses meilleurs vœux.

a. Associe les mots des deux colonnes pour reconstituer les informations du
texte.
La nouvelle année commence
1. le 1 er janvier a. en Iran
2. au mois de mars b. sur l’Île de Pâques
3. au mois de septembre c. dans les pays d’Europe
4. le jour où tombe la première neige d. en Éthiopie
5. au printemps, on trouve le premier e. chez les Esquimaux
œuf d’hirondelle

Le personnage principal de la fête


1. le Ded Moroz a. en France
2. Santa Claus b. au Bélarus
3. le Père Noël c. en Italie
4. Papa Noël d. aux États-Unis
5. Babbo Natale e. en Colombie
6. Papa Pascouale f. au Panama
25
b. Complète les phrases. Choisis: par-dessus, on offre; à minuit; sur le dos; ses
traditions.
1. Chaque pays a ... de rencontrer le jour de l’An.
2. À Cuba, ... on verse l’eau par la fenêtre.
3. En Iran, les gens sautent ... le feu.
4. En Éthiopie, ... une branche verte ornée de fleurs jaunes.
5. Les petits Bulgares, tout en chantant, frappent des passants ... avec des
branches ornées de fleurs.

c. Réfléchis: À ton avis, les gourmands, pourquoi ont-ils des raisons d’attendre
la fête du Nouvel an? Es-tu gourmand? Qu’est-ce qu’on mange dans ta famille
ce jour-là?

Te x t e 1 9
III. Pour aller plus loin
5. Lis la légende et retrouve les noms d’animaux.
Il était une fois une île…
Il était une fois une île, au milieu d’une mer toute bleue. Sur la côte de l’île,
au bord de la mer, il y avait des montagnes avec des sources fraîches1, et au
milieu des montagnes, dans une vallée2, il y avait une rivière. L’eau de cette rivière
était très claire: on voyait, au fond, des pierres rouges et blanches. C’est tout ce
qu’il y avait, et rien d’autre3.
Alors, le bon Dieu4 a mis dans l’île quelques bêtes, pour la rendre plus gaie:
un  âne gris, un cochon rose, une chèvre à longs poils, une vache brune, une
poule avec des plumes blanches et un coq de toute ses couleurs. Puis, un autre
jour5, il a mis aussi un serpent et deux insectes: un moustique et une mouche.
Que le bon Dieu était content de voir l’île pleine de vie, maintenant!
Mais un jour, la poule a mangé la mouche, et le serpent a mordu6 le cochon;
la chèvre a donné un coup de corne à l’âne7. Enfin, la moustique a piqué tous les
animaux! … et depuis ce jour-là, chacun d’eux est l’ennemi des autres!

1  des
sources fraîches – родники с чистой водой / крыніцы з чыстай
вадой; 2  une
vallée – долина / лог; 3  et rien d’autre – и больше ничего / і
больш нічога; 4 le bon Dieu – Боженька / Божанька; 5 un autre jour – в другой
день / у другі дзень; 6 le serpent a mordu – змея укусила / змяя ўкусіла; 7 la
chèvre a donné un coup de corne à l’âne – коза ударила рогом осла / каза
стукнула рогам асла
D ’ a p r è s G. Mauger et G. Gougenheim,
Le français élémentaire

а. Lis la légende encore une fois.


26
b. Réponds aux questions.
1. Où se trouvait une île?
2. Est-ce qu’il y avait sur la côte de l’île des montagnes avec des sources
fraîches?
3. Qu’est-ce qu’il y avait au milieu des montagnes, dans une vallée?
4. Comment était l’eau de cette rivière?
5. Le bon Dieu quelles bêtes a-t-il mises dans l’île?
6. Est-ce que le bon Dieu était content de voir l’île pleine de vie?
7. Qu’est-ce qui s’est passé un jour sur l’île?

c. Raconte la légende d’après le plan:


a. comment était l’île au début;
b. quelles bêtes ont été mises sur l’île par le bon Dieu;
c. ce qui s’est passé sur l’île un jour.

Te x t e 2 0
20. Lis le conte suivant et retrouve la phrase qui explique pourquoi le bûcheron
a perdu la chance de travailler peu et être heureux.
Le chêne1 merveilleux
Il était une fois un pauvre bûcheron2. Tous les jours, il allait couper du bois
dans la forêt. Le travail était dur et le pauvre bûcheron se fatiguait beaucoup.
Un jour, il trouve dans la forêt un énorme gland3, jaune et brillant comme
de l’or.
– Quel beau gland! se dit le bûcheron. Je vais le planter chez moi.
Il ramasse le gland, le porte chez lui et le plante derrière sa maison.
Le lendemain matin, le bûcheron est très étonné. Là où il a planté le gland se
trouve un magnifique chêne.
– Quel beau chêne! pense le bûcheron. Et comme il est haut! Montons à son
sommet!
Et il monte au sommet du chêne. Tout à coup il aperçoit à côté de lui une
hache et il entend une voix qui lui dit:
– Prends cette hache d’argent4 pour couper mes branches. Mais coupe
seulement les branches mortes qui sont au sommet de ce chêne!
Le bûcheron obéit. Il ne coupe que les branches mortes au sommet du chêne.
Pendant la nuit, les branches mortes repoussent, et le bûcheron les coupe de
nouveau. Et ainsi de suite. La hache coupe les branches sans difficulté, et le
travail ne fatigue plus le bûcheron. Il a beaucoup de bois à vendre et il est très
heureux.
Mais un jour, il pleuvait. Et le bûcheron se dit:
– Pourquoi monter au sommet du chêne? Les branches sont glissantes et je
peux tomber ...
Il coupe une branche au bas de l’arbre. À ce moment, la hache et le chêne
disparaissent ...
27
Et le bûcheron doit reprendre sa vieille hache d’acier et aller couper, comme
avant, du bois dans la forêt.

1 un
chêne – дуб / дуб; 2 un bûcheron – дровосек / дрывасек; 3 un gland –
жёлудь / жолудзь; 4 une hache d’argent, une hache d’acier  – серебряный
топор, стальной топор / срэбраная сякера, стальная сякера
D ’ a p r è s Le petit livre de lecture

a. Choisis la bonne suite de la phrase.


1. Tous les jours, le bûcheron allait dans la forêt
a. chercher des champignons;
b. cueillir des fleurs;
c. couper du bois;
d. se reposer des arbres.
2. Un jour, il trouve dans la forêt
a. un bel oiseau;
b. une hache d’argent;
c. un énorme gland;
d. une plante merveilleuse.
3. Le lendemain matin, le bûcheron voit derrière sa maison un magnifique
a. pommier;
b. sapin;
c. bouleau;
d. chêne.
4. Au sommet de l’arbre le bûcheron entend une voix qui lui dit: Prends cette
hache, mais
a. coupe seulement les branches mortes qui sont au sommet;
b. coupe seulement les branches vertes au bas de l’arbre;
c. coupe seulement les branches mortes qui sont au bas de l’arbre;
d. coupe toutes les branches.
5. Le bûcheron ne veut pas monter au sommet de l’arbre quand il pleut, parce
que
a. les branches sont glissantes et il peut tomber;
b. les branches sont vertes et il ne voit pas bien;
c. il est fatigué;
d. il n’a pas le temps de monter au sommet.

b. Continue les phrases.


1. Le bûcheron monte ...
2. Tout à coup il aperçoit ...
3. Le bûcheron obéit et ne coupe ...
4. Il est très heureux parce qu’il ...
5. Quand le bûcheron coupe une branche au bas de l’arbre ...
28
c. Vrai ou faux? Retrouve les phrases qui ne correspondent pas au contenu du
texte et corrige-les.
1. Il était une fois un pauvre bûcheron.
2. Le travail du bûcheron était facile et ne le fatiguait pas.
3. Le gland brillait comme de l’argent.
4. Le bûcheron a planté ce gland dans la forêt.
5. Le bûcheron doit reprendre sa vieille hache d’acier et aller couper, comme
avant, du bois dans la forêt.
d. Réponds aux questions.
1. Où est-ce que le bûcheron trouve un gland?
2. Comment est ce gland?
3. Qu’est-ce que le bûcheron fait avec le gland?
4. Pourquoi est-ce que le bûcheron est très étonné le lendemain matin?
5. Qu’est-ce qui se passe avec les branches mortes pendant la nuit?

Te x t e 2 1
UNITÉ IV. RIEN DE MIEUX QU’UN BON LIVRE
III. Comprendre et s’exprimer
12. Prends connaissance de l’œuvre d’A. Daudet. Retrouve le nom de ses
célèbres romans et leurs caractéristiques.
Alphonse Daudet (1840–1897)
Le grand écrivain français Alphonse Daudet est né à Nîmes. Il a fait ses études
dans un lycée à Lyon. Ensuite il travaille pendant deux ans dans un collège d’une
petite ville dans le Midi de la France. En 1865, Alphonse Daudet fait un voyage
en Algérie, en Corse, en Provence et en Espagne.
Trois ans après, Alphonse Daudet publie le roman le Petit Chose où il parle
de son enfance et de l’école. Il devient célèbre grâce à son livre Lettres de mon
moulin qui est une série de nouvelles avec beaucoup de poésie et d’humour de
la vie des simples gens du Midi de la France.
De 1872 à 1890, Alphonse Daudet publie trois romans qui le rendent très
célèbre: Tartarin de Tarascon, Tartarin dans les Alpes, Port Tarascon. Tartarin est
un bourgeois qui aime se vanter et raconter des histoires. Le personnage de
Tarascon est connu aujourd’hui dans le monde entier.
Alphonse Daudet a un style très élégant, c’est un grand classique de la
littérature française. Il est un grand maître du roman réaliste.

Te x t e 2 2
13. Lis le récit suivant et réponds: Comment était la septième chèvre de
M. Seguin.
La chèvre de Monsieur Seguin
Monsieur Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait
29
toutes de la même façon: un beau matin ils cassaient leur corde, s’en allaient
dans la montagne, et là-haut le loup les mangeait.
Le brave M. Seguin ne comprenait rien au caractère de ses chèvres. Il disait:
– C’est fini, les chèvres s’ennuient chez moi, je n’en garderai pas une.
Cependant, il ne s’est pas découragé, et, après avoir perdu six chèvres de la
même manière, il en a acheté une septième.
Qu’elle était jolie, la petite chèvre de M. Seguin! Qu’elle était jolie avec ses
yeux doux, sa barbiche de sous-officier1, ses sabots noirs!
M. Seguin avait derrière sa maison un enclos entouré d’aubépine2. C’est là
qu’il a mis sa nouvelle chèvre. La chèvre se trouvait très heureuse et broutait
l’herbe avec appétit. M. Seguin était content.
– Enfin, pensait le pauvre homme, en voilà une qui ne s’ennuira pas chez moi!
M. Seguin se trompait, sa chèvre s’est ennuyée. Un jour, elle se dit en regardant
la montagne:
– Comme on doit être bien là-haut! Quel plaisir de brouter l’herbe en liberté …
À partir de ce moment, l’herbe du clos lui a paru mauvaise. L’ennui lui est
venu ...
C’était pitié de la voir tirer tout le jour sur sa corde, la tête tournée du côté de
la montagne et faisant «Mê!...» tristement.
M. Seguin s’apercevait bien que sa chèvre avait quelque chose. Un matin, il
lui avait parlé:
– Comment? Blanquette, tu veux me quitter?
Blanquette a répondu:
– Oui, Monsieur Seguin.
– Est-ce que l’herbe te manque ici?
– Oh non, Monsieur Seguin.
– Alors, qu’est-ce qu’il te faut? Qu’est-ce que tu veux?
– Je veux aller dans la montagne, Monsieur Seguin.
– Mais malheureuse, tu ne sais pas qu’il y a un loup dans la montagne …
Que feras-tu quand il viendra?
– Je lui donnerai des coups de cornes3, Monsieur Seguin.
– Le loup se moque bien de tes cornes. Il m’a mangé six chèvres qui étaient
plus fortes que toi.
– Ça ne fait rien, Monsieur Seguin; laissez-moi aller dans la montagne.
– Bonté divine!4 a dit Monsieur Seguin, mais qu’est-ce qu’on leur fait à mes
chèvres? Encore une que le loup va manger. Eh bien, non, je te sauverai malgré
toi, coquine! Je vais t’enfermer dans l’étable, et tu y resteras toujours.
Monsieur Seguin a emporté la chèvre dans une étable toute noire, il a fermé
la porte à clé. Malheureusement, il avait oublié la fenêtre, et à peine a-t-il eu le
dos tourné que la petite chèvre s’en est allée.
Quand la chèvre blanche est arrivée dans la montagne, c’était un ravissement
général. Jamais les vieux sapins n’avaient rien vu d’aussi joli. On l’a reçue comme
une petite reine. Toute la montagne lui a fait fête.
Plus de corde, plus de clos … Rien qui l’empêchait de courir, de brouter l’herbe.
Et quelle herbe! C’était bien autre chose que le gazon du clos. C’était une bonne
journée pour la chèvre de M. Seguin.
30
Tout à coup le vent a fraîchi. La montagne est devenue violette, c’était le soir
«Déjà!» a dit la petite chèvre, et elle s’est arrêtée fort étonnée. Elle a entendu un
hurlement dans la montagne: «Hou! Hou!». Elle a pensé au loup; de tout le jour la
petite n’y avait pas pensé. Au même moment une trompe a sonné. C’était ce bon
M. Seguin qui appelait sa chèvre.
– Hou! Hou! … faisait le loup.
– Reviens! reviens! criait la trompe.
Blanquette a eu envie de rentrer; mais se rappelant le clos, la corde, elle a
pensé que maintenant elle ne pouvait plus se faire à cette vie, et elle est restée.
La trompe ne sonnait plus… La chèvre a entendu derrière elle un bruit de
feuilles.
Elle s’est retournée et a vu dans l’ombre deux oreilles courtes, toutes droites,
avec deux yeux qui reluisaient … C’était le loup.
D ’ a p r è s A. Daudet, la Chèvre de Monsieur Seguin

1 sa barbiche de sous-officer – со своей бородкой унтер-офицера / са


сваёй бародкай унтэр-афiцэра; 2 un enclos entouré d’aubépine – загон,
окружённый боярышником / загарадзь, акружаная глогам; 3 Je lui donnerai
des coups de cornes – я его ударю рогами / я яго стукну рогам; 4 Bonté
divine! – Божья простота! / Божая прастата!

а. Choisis la bonne suite de la phrase.


1. Monsieur Seguin n’avait jamais eu de bonheur avec
a. ses chevaux; b. ses chèvres; c. ses cochons.
2. Monsieur Seguin les perdait toutes de la même façon:
a. le loup les volait; b. il les vendait; c. le loup les mangeait. 
3. Après avoir perdu six chèvres de la même manière,
a. il en a acheté sept; b. il n’en a pas gardé une; c. il en a acheté une septième;
4. Monsieur Seguin a mis sa nouvelle chèvre derrière sa maison dans
a. une étable toute noire; b. un enclos entouré d’aubépine; c. la montagne.
5. La chèvre se trouvait
a. très malheureuse; b. mécontente; c. heureuse.
6. Mais un jour, la chèvre s’est ennuyée et a voulu quitter M. Seguin
a. pour brouter l’herbe en liberté b. parce que l’herbe lui manquait ici;
c. pour se promener avec d’autres chèvres.
7. Quand la chèvre blanche est arrivée dans la montagne
a. l’herbe lui a paru mauvaise; b. le loup lui a fait fête;
c. on l’a reçue comme une petite reine.
8. Mais le soir la petite chèvre a entendu
a. le vent souffler: «Hou! Hou!»; b. les oiseaux chanter;
c. un hurlement dans la montagne:«Hou! Hou!».
9. Blanchette s’est retournée et a vu dans l’ombre
a. un chien; b. M. Seguin; c. un loup.
31
c. Réfléchis: Pourquoi peut-on dire qu’il s’agit d’un conte? Quels éléments du
texte relèvent du mérveilleux? Penses-tu que le conte d‘A. Daudet est terminé?
Essaie d’imaginer une f in du conte.

Te x t e 2 3
19. Lis le récit sur l’enfance de l’auteur du célèbre «Petit Prince». Retrouve les
phrases qui montrent qu’A. de Saint-Exupéry aimait la poésie et les avions.

Antoine de Saint-Exupéry
À six ans Antoine écrivait des poésies. Il aimait aussi la mécanique. Il dessinait
toujours des moteurs, des avions dans son cahier de poésie.
– Regarde, Monot, disait-il à sa sœur, c’est un moteur d’aéroplane. Je vais
expliquer.
– Non, Antoine, je ne veux pas, je ne comprends rien, répondait sa sœur.
– Écoute, Monot!
– Non, non!
– Oh, Monot, pourquoi?
Antoine est triste. Il aime expliquer ce qu’il a dessiné:
– C’est un moteur; ça c’est un téléphone.
Il veut être pilote. Quand il dessine ses avions, il dit souvent:
– Quand je vais voler sur mon nouvel avion, tout le monde va crier:
«Vive Antoine de Saint-Exupéry!»
Onze heures du soir. Tout le monde dort.
Antoine entre dans la chambre de ses sœurs:
– Je viens lire des poésies, dit-il.
– Mais, Antoine, c’est la nuit. Il faut dormir.
– Réveillez-vous. Allons chez maman.
– Maman dort aussi.
– Elle va se réveiller. Vous allez voir. C’est très bien.
Maman se réveille. Et toute la famille écoute la poésie.
À cette époque les premiers aéroplanes commençaient à voler dans le ciel.
À quelques kilomètres de Saint-Maurice où habitait la famille de Saint-Exupéry,
se trouvait un aérodrome. Il regardait comment les avions volaient, il parlait avec
les pilotes. Un jour, il avait douze ans alors, un des pilotes qui s’appelait Jules
Verdrines a demandé au garçon:
– Veux-tu voler?
Antoine n’a pas répondu. Il a couru vers l’avion et est monté dans la machine.
Il était content.
Le pilote s’est assis à côté de lui. L’avion a décollé.
– On vole! On vole!
Antoine voulait crier de joie.
Le pilote a fait un virage, Antoine a fermé les yeux.
– Encore un virage? a demandé le pilote.
– Bien sûr! a dit Antoine.
32
L’avion a atterri.
– Bravo, aviateur, lui a dit le pilote.
Après Saint-Exupéry a décrit cette histoire dans une poésie.
D ’ a p r è s M. Mijo et M. Manoll, Saint-Exupéry

Te x t e 2 4
24. Prends connaissance de l’œuvre d’A. France. Retrouve le nom de ses
œuvres. Quels étaient les sujets de ses livres? Contre quoi luttait-il?
Anatole France (1844–1924)
Le grand écrivain français Anatole France (de son vrai nom Anatole Thibault)
est né à Paris. Son père était libraire. Dans la boutique de son père, le futur
écrivain reçoit sa première éducation, puis il fait ses études au collège Stanislas.
Il était un élève intelligent mais distrait. Il aimait lire et apprenait beaucoup de
choses grâce aux livres.
А. France débute dans la littérature avec un livre de poésie en 1873. Il publie
ensuite une série d’articles littéraires. En 1881 il écrit le Crime de Silvestre
Bonnard. C’est un beau livre poétique et ironique à la fois. Puis publie Thaïs, le
Lys rouge, le Livre de mon ami, Pierre Nozière, la Vie en fleur et d’autres romans.
Anatole France a lutté toute sa vie pour la vérité, pour la liberté, contre la
tyrannie, pour le travail libre, la démocratie et le progrès.
En 1908, il écrit l’Île des Pingouins. Dans ce livre il montre l’histoire de France
d’une façon satirique, C’est un de ses meilleurs livres.
Anatole France a été membre de l’Académie française et il a reçu le prix Nobel
de littérature en 1921.
La langue d’Anatole France est simple, élégante et claire. Elle paraît facile
mais elle est pleine de belles images, elle est harmonieuse et douce.
A. France est un grand maître de la littérature française du XXe siècle.

Te x t e 2 5
25. Lis le récit ci-dessous une première fois. Réponds: Que voulait savoir le
jeune roi de Perse? Pourquoi?

L’histoire des nations


Le jour où il devient roi de Perse1, le jeune prince appelle tous les savants du
pays, les réunit et leur demande d’écrire l’histoire de toutes les nations afin de
pouvoir l’étudier mieux et ainsi de mieux conduire son peuple2. Les savants sont
d’accord. Ils rentrent chez eux et se mettent aussitôt au travail.
Trente ans après, ils se présentent devant le roi, suivis de douze chameaux
portant chacun cinq volumes3. Le roi les remercie et dit:
– Je suis très occupé des soins du gouvernement. Je n’ai pas le temps de lire
une œuvre aussi importante. Faites-moi un résumé!
33
Les savants travaillent vingt ans encore, puis ils apportent au roi quinze
volumes sur trois chameaux. Une fois de plus, le roi les remercie et leur demande
un nouvel effort.
– Je suis trop vieux pour lire une œuvre aussi importante, dit-il, faites-moi un
petit résumé!
Les savants se mettent au travail et, dix ans plus tard, ils reviennent suivis
d’un jeune éléphant portant cinq volumes. Le roi leur dit c’est encore trop long et
regrette de ne pas connaître l’histoire des hommes avant de mourir.
Cinq ans plus tard, le seul savant encore vivant arrive au palais appuyé sur
deux bâtons. Un petit âne le suit portant un gros livre sur le dos. Les serviteurs
lui apprennent que le roi est à la mort. Le roi a encore le temps de lui dire:
– Plus court, plus court.
Le savant résume alors en trois mots l’histoire des hommes:
– Ils naissent, ils souffrent, ils meurent.
D ’ a p r è s A. France

1
la Perse – Персия (Иран) / Персiя (Iран); 2 conduire son peuple – вести
cвой народ / весцi свой народ; 3 un volume – том / том

a. Pour t’aider à comprendre la situation initiale de ce récit, remplis le tableau


qui suit:
Qui? Quand? Où? Quoi? Résumé

b. Fais le plan du texte. Résume en une phrase de quoi parle chaque paragraphe
de ton plan.

Te x t e 2 6
30. Lis le texte «100 et 1 raisons de lire» et fais les devoirs.
100 et 1 raisons de lire
1. Qu’est-ce que la lecture pour toi? Choisis ta variante. Pour toi la lecture:
a. C’est indispensable? (Это необходимо? / Гэта неабходна?)
b. C’est important? (Это важно? / Гэта важна? )
c. C’est sans importance? (Это не важно? / Гэта не важна?)

2. Lis ce petit texte et choisis les raisons qui te poussent à lire.


Un livre est fait de papier et d’encre1. Ah oui, et de colle… Mais non. Ce n’est
pas tout. Il est fait de beaucoup d’autres choses.
Chaque livre c’est une ouverture, différente pour chaque lecteur .
Il me plaît, et à toi il ne plaît pas. Pour moi il est précieux, pour toi inutile. Et
c’est bien ainsi. Car les lecteurs sont bien différents. Chaque lecteur cherche
son livre. Il y a beaucoup de bonnes raisons pour lire:
34
parce que c’est fascinant2
parce que cela te bouscule3
parce que cela t’emmène loin4
parce que c’est captivant5.
Quand on est seul, on peut se raconter des histoires… et on se sent moins
seul.
On peut ressentir toutes sortes d’émotions: pleurer, être ému, se calmer, rire,
trembler de peur.
On peut voyager depuis son canapé dans des mondes qui existent et qui
n’existent que dans les livres.
Il y a tas de bonnes raisons de se réjouir à lire: parce que c’est utile, amusant,
cela nous emmène toujours plus loin vers les autres et vers soi-même.
C’est une fenêtre sur d’autres mondes.

1 depapier et d’encre – из бумаги и чернил / з паперы i чарнiла;


2 с’est
fascinant – завораживает / зачароўвае; 3 cela te bouscule –
тебя тормошит / цябе тармасіць; 4 cela t’emmène loin – тебя уводит от
реальности  / цябе адводзiць ад рэчаiснасцi; 5 captivant – захватывает /
захапляе

a. Selon toi, quelles affirmations sont justes? ne sont pas justes?


a. Le livre est fait de beaucoup de choses.
b. Chaque livre c’est une ouverture, différente pour chaque lecteur.
c. Chaque lecteur cherche son livre.
d. Il n’y a pas de bonnes raisons pour lire.
e. Quand on lit, on se sent seul.
f. On peut ressentir toutes sortes d’émotions.
g. On peut voyager depuis son canapé avec un bon livre.

b. Cherche 5 raisons pour lire.

Te x t e 2 7
37. Test «Quel(le) écrivain(e) serais-tu?»
1. Tu écris les premières lignes de ton roman
 sur une feuille de cours;
 sur un ordinateur à écran plat;
 dans un petit calopin à spirales, en papier recyclé.

2. Ton héros ou ton héroïne


 n’a pas d’âge;
 te ressemble beaucoup;
 a les traits de ton père ou de ta mère.
35
3. La première scène se déroule
 dans un garage;
 dans un laboratoire;
 dans un snack.
4. Tu fais apparaître un animal en toile de fond
 tu choisis un chien;
 tu choisis un corbeau;
 tu choisis une mouche.
5. Le clou de ton suspense, c’est
 une épaisse fumée mauve;
 un bruit de pas;
 un mystérieux texto.
6. Ton roman s’achève par ces mots
 Rien n’est parfait!;
 A+ !;
 Peut-être ou peut-être pas...
7. La critique que tu attends
 On sourit à travers les larmes et on craque pour le héros (l’héroïne)!;
 Un livre vraiment original et un auteur de talent!;
 On lit d’une seule traite ce roman plein de rebondissements!
8. La couverture de ton livre est
 gris clair, sans fioritures;
 colorée avec plusieurs dessins;
 rouge avec un peu de noir.
Solution
 Tu as une majorité de ...
Tu seras un(e) bon(ne) auteur (rice) de livre d’amour. Fin(e) et sensible , tu
trouverais les mots qu’il faut pour faire passer les émotions. Tu pourrais être
psychologue ou comédien(ne).
 Tu as une majorité de ...
Tu seras un(e) bon(ne) auteur (rice) de science-fiction. Imaginatif(ve),
tourné(e) vers le futur, tu aimes tout ce qui est visuel, grandiose, et tu as de la
créativité. Tu pourrais être cinéaste ou inventeur (trice).
 Tu as une majorité de ...
Tu seras un(e) bon(ne) auteur (rice) de polars. Méthodique et observateur
(trice) tu saurais captiver tes lecteurs par des petits détails insolites et les
entrainer dans des voies sans issue. Tu pourrais être chercheur (euse) ou
détective privé (e).
D ’ a p r è s LE MONDE DES ADOS
36
Te x t e 2 8
44. Lis le récit suivant. Réponds: As-tu compris qui est Françoise? le père
Lexique?
Le père Lexique
…Mais la langue française a son histoire. C’est le père Lexique qui me l’a
racontée.
«Un jour, a dit le père Lexique, j’ai vu notre chère Françoise qui voulait parler
avec un jeune soldat romain, mais elle ne le comprenait pas.
J’arrivais justement de Rome, qui, en ce temps-là, était la capitale du monde.
J’ai appris à Françoise le latin populaire que parlaient les gens simples: la chose,
l’hiver, le temps, vingt, l’hôtel, l’hôpital, le doigt, l’automne.
Puis j’ai beaucoup voyagé en Afrique et en Asie et j’ai apporté à notre chère
Françoise les mots que m’ont appris les marchands arabes.
Puis j’ai passé les Alpes avec les soldats de Charles VIII, de Louis XII et de
François Ier qui faisaient la guerre en Italie. Dans l’Italie d’alors on ne paralait que
de la guerre: bombes, casques, soldats ... j’ai apporté ces mots à Françoise, mais
je ne les aime pas.
Plus tard je suis allé en Italie avec un groupe d’artistes.
Ah ! les beaux jours! Le carnaval, l’arlequin, le violon et la mandoline, l’opéra et
le ballet, le piano, bravo, le balcon, le ténor, le soprano.
L’Italie était en fête. Tous ces mots je les ai apportés à Françoise.
Et les architectes italiens sont venus pour construire au bord de la Loire de
beaux châteaux.
Mais l’Italie passait de mode. Et je suis allé en Espagne. De ce pays j’ai apporté
beaucoup de mots: le chocolat, la vanille, les castagnettes, le camarade, l’abricot,
la tomate, le café …
Je suis un grand voyageur. J’ai visité l’Angleterre et l’Amérique, les Indes, la
Chine et le Japon. Et de chaque voyage j’apportais à Françoise beaucoup de
beaux mots. Voilà pourquoi la langue française est si riche et belle.
Les Français aiment beaucoup leur langue non seulement parce qu’elle est
simple, claire et facile à comprendre, mais parce que chacun des mots est une
partie de son histoire, de son passé glorieux.» Le père Lexique finit son histoire.
Jacques réfléchissait. «Vraiment, pensa-t-il, c’est intéressant, l’histoire de ma
langue maternelle! Et moi, est-ce que je la connais assez?» Et tout à coup il se
rappela la leçon où on avait récité les fables de La Fontaine: 
La cigale, ayant chanté tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue ...
Il se souvint, que la pauvre cigale était gaie, en été, mais en hiver elle était
malheureuse, elle n’avait plus rien à manger.
Mais comment, par quels mots raconte cette histoire La Fontaine? Jacques
ne pouvait pas se le rappeler ...
37
Oui, il a mal travaillé à l’école! Il veut tellement réciter à Klapp et à ses petits
cette jolie fable, mais il l’a oubliée.
D ’ a p r è s Le merveilleux voyage de Jacques le Poucet et
Klapp la cigogne dans le pays de Françoise

a. As-tu bien compris? Réponds aux questions.


1. Est-ce que le père Lexique a voyagé en Afrique et en Asie? Quels mots arabes
a-t-il apportés à Françoise?
2. Pourquoi le père Lexique dit que Rome était la capitale du monde? (Il s’agit de
l’empire romain, et Rome était sa capitale.)
3. Quels rois faisaient-ils la guerre en Italie?
4. Quels mots italiens de cette époque sont-ils entrés dans la langue française?
5. Quand le père Lexique est allé en Italie avec un groupe d’artistes, quels mots
encore a-t-il apportés?
6. Est-ce qu’il est allé en Espagne aussi? Quels mots espagnols y a-t-il en
français?
7. Quels pays le père Lexique a-t-il visités après l’Espagne?
8. Est-ce que Jacques le Poucet a compris qu’il avait mal travaillé à l’école?

b. Par petits groupes, faites des recherches sur les mots français, italiens,
anglais, polonais, allemands empruntés par la langue bélarusse / russe.

Te x t e 2 9
UNITÉ V. LE CINÉMA, J’ADORE ÇA!
I. Comprendre et s’exprimer
19. Lis l’histoire qui s’est passée avec le petit Nicolas au cinéma et dis s’il a
aimé sa sortie.
Une séance de cinéma
Maman a lu sur mon livret de classe: «Ce mois-ci Nicolas a été assez calme».
Alors, maman a dit à papa que pour cela il fallait m’emmener1 au cinéma. Moi,
j’étais content, surtout qu’au cinéma du quartier il y avait six dessins animés et
un film de cowboys qui s’appelle Le Mystère de la mine abandonnée2. Et sur les
affiches ils disent que c’est très bon.
Devant le cinéma, j’ai reconnu plusieurs de mes petits camarades qui
attendaient pour entrer. Papa a acheté les billets et nous sommes entrés dans le
cinéma. J’ai demandé à papa d’aller au premier rang3, lа où on entend mieux et où
les images paraissent plus longues. Papa, il ne voulait pas. Mais les lumières se
sont éteintes et l’ouvreuse a dit à papa de se décider parce qu’elle avait d’autres
gens à placer.
Au premier rang, papa était le seul grand4, à côté de papa se trouvait mon
ami, le gros Alceste, celui qui mange tout le temps.
38
Les six dessins animés se sont bien passés. Papa, à l’entracte, a dit qu’il
avait un peu mal à la tête et aux yeux. On a acheté des glaces, une pour moi (au
chocolat) et une pour papa. Alceste en a acheté quatre.
Puis, la lumière s’est éteinte à nouveau et Le Mystère de la mine аbandonnée
a commencé. C’était formidable! Il y avait un homme, tout en noir, et qui avait un
cheval noir. L’homme a tué un vieux mineur5 et la fille du vieux mineur pleurait.
Et le shérif a juré de découvrir6 qui était l’homme noir.
C’est à ce moment que papa s’est retourné pour demander au petit garçon
qui était assis derrière lui de ne plus donner de coups de pied dans le dossier de
son fauteuil «Laissez mon petit garçon tranquille, a dit une grosse voix dans le
noir, derrière papa. On n’a pas l’idée de se mettre au premier rang, grand dadais».
«Ah oui?», a dit papa en se levant. «Mes glaces!», a crié Alceste. En se levant
papa avait renversé8 sur son costume les glaces d’Alceste (deux vanilles et deux
fraises). Les gens criaient: «Silence!» Alceste voulait qu’on lui rende ses glaces.
On s’est vraiment bien amusés.
Malheureusement, l’ouvreuse est venue avec deux messieurs et nous avons
dû partir.
D ’ a p r è s J. J.Sempé et R.Goscinny, Histoires inédites du petit Nicolas, volume 1

1 il fallait m’emmener au cinéma – надо сводить меня в кино / трэба


звадзіць мяне ў кiно; 2 Le Mystère de la mine abandonnée – «Тайна заброшенной
шахты»   / «Тайна закінутай шахты»; 3 au premier rang – сесць в первом
ряду  / сесці ў першым радзе; 4 était le seul grand – единственный взрослый  /
адзіны дарослы; 5 L’homme a tué un vieux mineur – Человек убил старого
шахтёра / Чалавек забіў старога шахцëра; 6 Et le shérif a juré de découvrir –
И шериф поклялся расследовать / I шэрыф пакляўся расследаваць; 7 grand
dadais – верзила / вярзіла; 8 avait renversé – сбросил / скінуў

a. La maman de Nicolas est très curieuse de savoir comment la sortie au cinéma
s’est passée. Elle lui pose des questions. Qu’est-ce que Nicolas va lui répondre?
1. As-tu vu tes camarades au cinéma?
2. À quel rang avez-vous été assis?
3. Quel film avez-vous regardé?
4. Qui sont les personnages de ce film?
5. Qu’est-ce que vous avez fait pendant l’entracte?
6. Pourquoi y a-t-il de la glace sur le costume de papa?
7. Comment as-tu trouvé ce film?
8. Votre sortie au cinéma, a-t-elle été amusante?

b. Après la séance de cinéma Nicolas a raconté sa sortie à sa meilleure amie


Louisette. Mais il était si ému qu’il a tout confondu. Aide Nicolas à reconstruire
les évènements dans l’ordre.
1. Papa ne voulait pas s’asseoir au premier rang.
2. L’ouvreuse est venue avec deux messieurs.
3. Pendant le film papa a demandé au garçon derrière nous de ne pas donner
de coups de pied dans le dossier de son fauteuil.
39
4. Les gens criaient: «Silence!»
5. Le père de ce garçon a remarqué à papa qu’il ne devait pas être assis au
premier rang.
6. Nous avons acheté des billets.
7. Papa s’est levé et a renversé les glaces d’Alceste.
8. Nous avons dû partir.
9. Alceste réclamait ses glaces.
10. À l’entracte Alceste s’est acheté quatre glaces.
c. Alceste revient à la maison tout triste après sa sortie au cinéma. Sa maman
voudrait savoir ce qui s’est passé. Raconte cette histoire vue par Alceste.

Te x t e 3 0
V. Pour en savoir plus
8. Lis les informations sur les festivals cinématographiques au Bélarus.
Retrouve leurs noms et les villes où ils se passent.
Bélarus des festivals cinématographiques
En 2021, le plus grand festival cinématographique international du Bélarus
Listapad. a fêté 27 ans d’histoire. Il a lieu chaque année à Minsk, la capitale
du Bélarus, en novembre d’où son nom (novembre «listapad» en bélarusse).
Sa particularité s’explique par le programme où il y a les meilleurs films
documentaires et d’animation – films-lauréats des festivals internationaux des
pays de la Communauté des États Indépendants (CEI / СНГ), des pays baltes,
de l’Europe centrale et orientale. Et grâce à diverses activités: des tables rondes,
des master classes, des discussions et des débats, les amateurs du cinéma
bélarusse ont une occasion unique d’interagir1 avec des invités éminents.
Listapad a été conçu2 comme un festival de cinéma des pays baltes et de la
CEI. C’est de cette façon-là que le festival a été présenté au public en novembre
1994. Avec le temps le festival s’est agrandi, et en 2003, il a officiellement acquis
un statut international3. C’est alors qu’on a présenté à Minsk les films de Russie,
de Pologne, des États-Unis, d’Iran, de Serbie, de Bulgarie, de la République
tchèque, de Chіne et du Japon.
À Moghilev, chaque année a lieu le festival international des films d’animation
Animayevka et à Minsk  –  le festival des arts numériques Terra Nova dont le
programme comprend une exposition d’art4, des revues vidéo et des concerts
de la musique électronique. À Minsk aussi, se tient le festival Cinéma Perpetuum
Mobile, festival-cinécoopération international des cinéastes indépendants et de
leurs groupes.
Le festival international catholique des films et des programmes chrétiens
Magnificat est organisé chaque année dans la ville de Gloubokoyé de la région
de Vitebsk.
1 ’interagir
– взаимодействовaть / узаемадзейнічаць; 2 a été conçu –
был задуман / быў задуманы; 3 acquis un statut international – получил
международный статус  / атрымаў міжнародны статус; 4 une exposition
d’art – художественная выставка / мастацкая выстаўка
40
a. Complète les phrases avec les mots du texte.
les meilleurs films – lauréats; le festival Listapad; s’est agrandi; les amateurs
du cinéma; près de 23 ans; À l’origine.
1. Le festival cinématographique international de Minsk Listapad a ... d’histoire.
2. Sa particularité s’explique par le programme où il n’y a que ... des festivals
internationaux.
3. Pendant le festival ... bélarusses ont une occasion unique d’interagir avec des
invités éminents.
4. ... Listapad a été conçu comme un festival de cinéma des pays baltes et de la
CEI.
5. Avec le temps le festival ... et en 2003, il a officiellement acquis un ...

b. Réponds aux questions.


1. Quel est le plus grand festival cinématographique international du Bélarus?
2. Il a quel âge?
3. Quelle est la particularité du festival?
4. Grâce à quelles activités les amateurs du cinéma bélarusse ont-ils une
occasion unique d’interagir avec les invités éminents?
5. Quand le festival Listapad, a-t-il officiellement acquis un statut international?
6. On a présenté à Minsk les films des quels pays?
7. Quel festival international a lieu à Moghilev, chaque année?
8. Quels festivals cinémathographiques bélarusses connaissez-vous encore?

Te x t e 3 1
UNITÉ VI. LA MUSIQUE, ÇA RAPPROCHE!
I. Comprendre et s’exprimer
35. Lis un extrait du roman de Romain Rolland «Jean-Christophe» sur la
première visite du garçon au théâtre et dis: Qu’est-ce qu’on jouait au théâtre de
la ville?
Christophe va au théâtre
Il y avait dans la ville un théâtre qui jouait l’opéra, l’opéra-comique, l’opérette,
le drame, la comédie et tout ce qui peut se jouer. Les représentations avaient lieu
trois fois par semaine de dix à neuf heures du soir.
Une fois, le vieux Jean-Michel emmena avec lui son petit-fils au théâtre.
Plusieurs fois à l’avance il lui avait longuement raconté le sujet de la pièce.
Christophe comprenait qu’il y aurait des choses terribles.
Ils arrivèrent à cet édifice majestueux. Le grand-père s’installa à sa place
habituelle. On frappa les trois coups, et l’orchestre commença à jouer. Le rideau
se leva. Le petit regardait plein d’admiration. La musique surtout excitait l’émotion
du petit Christophe. Il rougissait et pâlissait tour à tour, il se serrait le cou avec
les mains, il avait les larmes aux yeux. Et brusquement tout fut fini. Le  rideau
tomba, tout le monde se leva.
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Ils revinrent dans la nuit. La nuit ils ne dormirent ni l’un ni l’autre. À partir de ce
moment, il n’avait plus qu’un désir: retourner au théâtre. Il pensait au spectacle
passé, il pensait au spectacle qu’il verrait.
D ’ a p r è s R. Rolland, Jean-Christophe

a. Vrai ou faux? Retrouve les phrases qui ne correspondent pas au texte et


corrige-les.
1. Les représentations avaient lieu deux fois par semaine.
2. Une fois, le vieux Jean-Michel emmena avec lui sa petite-fille au théâtre.
3. Ils arrivèrent à cet édifice majestueux.
4. Le grand-père s’installa dans un fauteuil d’orchestre.
5. Le petit regardait plein d’admiration.
6. La musique surtout excitait l’émotion du petit Christophe.
7. La nuit ils ne dormirent ni l’un ni l’autre.

Te x t e 3 2
48.  Lis les informations sur le grand compositeur français Georges Bizet.
Réponds: De quelle œuvre musicale s’agit-il dans le texte? En quelle année a
eu lieu sa première? Est-ce qu’elle a eu du succès?

Georges Bizet (1838–1875)


Georges Bizet est un compositeur français du XIXe siècle. Il composait
la musique pour piano, la musique chorale, musique pour orchestre. Il est le
compositeur de l’un des opéras les plus connus Carmen. Cet opéra, adapté de la
nouvelle de Prosper Mérimée est l’une des œuvres du répertoire les plus jouées
dans le monde.
En 1938 pour le centenaire1 de la naissance de Bizet, la 2271e représentation
de Carmen était donnée à l’Opéra. La presse musicale a déclaré alors: «Bizet
a conquis l’univers!» Quel contraste avec l’accueil fait à Carmen le jour de la
Première!
Le jour du 3 mars 1875, un homme de taille moyenne, en chapeau haut de
forme, les mains derrière le dos, un peu voûté, bien qu’il n’ait que 37 ans erre
dans les rues de Paris jusqu’à l’aube.
La Première de Carmen était un vrai désastre2. À chaque entracte le public
diminuait et quand le rideau était tombé, il ne restait plus dans la salle que
quelques personnes. Dans les couloirs on entendait des réflexions malveillantes3
à l’adresse du compositeur qui venait, le matin même, d’être décoré de la Légion
d’Honneur4. Un spectateur dit ironiquement: «On l’a décoré le matin parce qu’on
savait qu’on ne pourra plus le décorer le soir». Le public bourgeois chuchotait:
«L’héroїne? Une fille de rien...»
À la seconde représentation l’accueil était déjà moins hostile. Mais les 36
représentations qui suivront ne feront pas la salle comble et les recettes ne
couvriront pas les frais5.
42
Bizet est accablé. C’est trop pour sa santé déjà ébranlée par les malentendus
familiaux et par sa maladie. Il souffre de rhumatismes et d’une grave angine.
Quelques mois plus tard, à l’heure où s’achève la 33e représentation de
Carmen, il meurt d’une crise cardiaque.
Ironie du sort: quelques heures avant sa mort, il avait reçu le contrat pour
Carmen à l’Opéra de Vienne. Carmen qui lui avait coûté tant de déception et
d’amertume allait, après sa mort, tenir l’affiche dans toutes les capitales d’Europe.

1 le centenaire – столетие / стагоддзе; 2 un désastre – провал / правал; 3  des

réflexions malveillantes – недоброжелательные отклики / недобразычлiвыя


водгукi; 4 la Légion d’Honneur – орден Почётного легиона (во Франции) /
ордэн Ганаровага легiёна (у Францыі); 5 les recettes ne couvriront pas les
frais – доходы не покроют расходы / даходы не пакрыюць расходы

a. Lis le texte encore une fois.

b. Réponds aux questions.


1. En quelle année le monde musical a-t-il célébré le centenaire de Georges
Bizet?
2. Qu’est-ce que la presse musicale a-t-elle déclaré lors de la 2271e représentation
de Carmen?
3. Qui est l’auteur de la nouvelle Carmen?
4. Est-ce que la première de Carmen a eu du succès?
5. Quelle était la réaction du public?
6. Selon toi, pourquoi le public était méchant à l’égard de la musique de Carmen?
7. De quel ordre le compositeur a-t-il été décoré pour son œuvre?

с. Fais un bref résumé en répondant aux questions de l’ex. b.

Te x t e 3 3
50. Lis le texte ci-dessous. Retrouve: Quel problème a la famille Pasquier?
Qu’est-ce que M. et Mme Pasquier ont décidé de faire?
Cécile et son piano
La famille Pasquier comprend le père, la mère, trois garçons et une petite fille,
Cécile. La scène se passe vers 1890. La famille attend un héritage1. En attendant
il faut se priver. La mère est couturière à domicile, elle passe ses nuits à coudre
pendant que son mari étudie. Cécile montre des dons étonnants pour le piano.
Un jour, quand il ne restait plus d’argent dans la famille, M. et Mme Pasquier
décidèrent de mettre le piano en gage2, pour recevoir de l’argent.
– Mais, Raymond, les enfants ont absolument besoin de vêtements d’hiver.
Et des chaussures et du linge! Et il faut payer le loyer dans six semaines. Nous
n’aurons pas d’argent.
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Papa fait un long soupir.
– J’ai pensé à mettre quelque chose en gage. Cela nous permettra d’attendre.
– Je ne dis pas non, mais quoi?
– Le piano, par exemple. On viendra le chercher demain.
Le lendemain matin, quand nous revînmes de l’école, le piano était parti.
Cécile, depuis la rentrée, partageait son temps entre les leçons de musique et
les classes à l’école.
Elle dit:
– Où est mon piano?
Maman répondit très gênée:
– Il est en réparation3.
– Mais, dit la petite fille, il n’était pas cassé.
Elle se mit à pleurer. Papa avait l’air mécontent. Cécile refusa de déjeuner et
même aller en classe. Elle se coucha à plat ventre sous un lit et pleurait tout le
temps. Vers le soir, le père eut avec maman une conversation à voix basse:
– Je porterai nos deux montres. Elles sont en or toutes les deux. Et je
reprendrai le piano.
– Mais, Raymond, nous devrions payer!
Tant pis! Je me suis trompé. Je mettrai aussi ton collier et mon épingle de
cravate4. Je ne peux pas écouter cette petite pleurer. Après tout, elle a raison.
C’est son goût, son avenir.
Le lendemain, il y eut des cris de déménageurs dans l’escalier. Le piano reprit
sa place et Cécile sa gaieté.

1 un
héritage – наследство / cпадчына; 2 mettre en gage – заложить /
залажыць; 3 Il est en réparation. – Оно в ремонте. /  Яно ў рамонце.; 4 unе
épingle de cravate – булавка для галстука / шпiлька для гальштука.

a. Lis le texte une deuxième fois.


b. Continue les phrases.
1. La famille Pasquier comprend ...
2. La famille attend ...
3. La mère est couturière à ...
4. ... pendant que son mari ...
5. Cécile montre des dons étonnants ...
6. ... M. et Mme Pasquier décidèrent de ..., pour recevoir de l’argent.
7. Elle se mit ...
8. Papa avait ...
9. Et je reprendrai ...
10. Le piano reprit sa place et ...

c. Fais le plan du texte. Raconte cette histoire d’après le plan.

d. Réfléchis et dis: Que penses-tu de cette histoire?

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Te x t e 3 4
V. Pour en savoir plus
1. Lis la belle traduction du poème «Et un sourire» en bélarusse.

I ўсмешка
Няма на свеце непрагляднай цемры.
Паверце мне, калi я вам кажу,
Калi сцвярджаю,
Што нават у пякельнай той журбоце
Ёсць светлае акно, адчыненае насцеж,
Напагатове мара ёсць на свеце,
Жаданне ёсць, якое здзейснiць трэба.
На свеце сэрца ёсць праўдзiвае,
I поцiск рук надзейных,
I ўважлiвыя вочы,
I ёсць жыццё, якое хоча
Святлом дзялiцца з iншымi людзьмi.
Эдзi Агняцвет

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