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Techniques du bâtiment :
Construire métallique
construction
Sur www.techniques-ingenieur.fr
Williams PAUCHET
Ex Maître d'oeuvre de la Défense Nationale, Conseiller technique
en construction et génie civil
Sur www.techniques-ingenieur.fr
SOMMAIRE
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1
1– Dimensionnement des éléments d'ossature en acier Réf. Internet page
Sécurité sous les efforts appliqués aux ossatures en acier TBA1300 11
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U neprincipes
construction métallique, pour se montrer sécuritaire, doit répondre à quelques
techniques parmi lesquels :
– satisfaire aux ELS (États limites de service) en restant élastique ;
– anticiper les ELU (États limites ultimes) grâce à une marge de sécurité
satisfaisante avant la ruine.
Pour ce faire, il faut à la fois tenir compte de la résistance et de la déformabi-lité de
l’acier soumis aux phénomènes de traction, cisaillement, et contraintes diverses,
aussi bien directes (comme la neige ou le vent,…), indirectes (type : variations de
températures,…), qu’exceptionnelles (à l’instar d’un séisme ou autre catastrophe
naturelle).
L’article donne un ensemble d’équations pour le calcul des prises en compte d’une
ou plusieurs actions combinées et des efforts appliqués, y compris les actions
climatiques extrêmes.
L’auteur aborde aussi les risques liés aux phases de montage des ossatures en
acier. Étaiements, haubanages, ancrages et/ou contreventements provi-soires
s’avèrent alors nécessaires pour garantir une sécurité optimale.
Parution : mars 2005
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est
strictement interdite. – © Editions T.I.
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1
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Référence Internet
TBA1305
E n charpente métallique, comment calculer les moments de flexion et les efforts tranchants sur
une poutre métallique ? Comment anticiper le
nombre d’inconnues, souvent important, rencontré sur ce type particulier de
construction métallique ?
Il y a une méthode, issue du Génie Civil, consistant à évaluer les forces néga-tives
et les moments de flexion jouant en sens opposé sur la poutre.
De nombreux exemples de calculs d’efforts tranchants, de déformées, et de
réactions d’appuis, très détaillés, sont donnés pour :
– des consoles ;
– des poutres sur appuis simples ;
– des poutres encastrées (partiellement ou totalement) ;
– des poutres droites continues sur appuis simples (avec des charges uni-formes,
positionnées sur 4 appuis, à 2 ou 3 travées… ce jusqu’à 8 travées).
Le lecteur trouvera ici des applications concrètes aux équations universelles de la
résistance des matériaux, la méthode de calcul par balancement de moments, ainsi
que la mise en œuvre de l’équation de Navier-Bresse (réser-vées aux cas généraux
des poutres droites ou à grand rayon de courbure).
Enrichi de nombreux diagrammes, l’article fournit une approche complète du
dimensionnement des éléments d’ossatures en acier rencontrés dans diverses
situations architecturales.
Parution : mars 2005
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TBA1305 - 1
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Référence Internet
TBA1305
• Tronçon AB
Aux 150 daN par mètre de poutre inclinée à 30° sur
l’horizonta-le correspond :
150 2
q = cos 30° = 150 x 3 = 173 daN
par mètre de projection horizontale. Les sollicitations sont
donc les mêmes que dans la poutre horizontale de la figure 3b
et c. Le diagramme des efforts tranchants croît linéairement
de 0 en A à VB = – 173 x 5,00 = – 865 daN, et la réaction en B
vaut RB = + 2 771 daN.
Le diagramme des moments de flexion, nul en 0 et à tangente
horizontale en A, croît paraboliquement jusqu’à :
Fig. 1 : Sens positif des abscisses, forces et moments de flexion.
2
173 x 5
M =+ = + 2 162,5 daNm
B 2
Ainsi, une charge F = 200 daN appliquée à x = – 2,60 m à
gauche d’une section S engendre un moment M = x F = • Tronçon BC
– 2,60 x – 200 = + 520 daN/m (cf. Fig. 2). II est assimilable à la poutre horizontale BC uniformément
char-gée de la figure 3b et c, avec un moment appliqué en B.
Au niveau de toute section, il y a évidemment équilibre entre En B, la travée BC réagit à MB = + 2 162,5 daNm venant de la
les sollicitations exercées sur sa partie gauche et celles exer- gauche.
cées sur sa partie droite. On choisit très généralement La réaction en B est trouvée en écrivant l’équilibre des mo-
d’étudier cet équilibre par rapport aux forces de gauche. ments en C :
2
M = 0 + 173 x 6, 2 − 1, 2 R = 0
C 2 B
M
med
TBA1305
– systèmes réticulés ;
– systèmes critiques ou instables ;
– poutres cantilevers ;
– portiques (encastrés, articulés, à symétrie particulière de formes et/ou de
charges, etc.).
Parution : mars 2005
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Référence Internet
TBA1310
1 éléments.
On appelle degré de liaison, une liaison qui peut être totale
ou partielle (par exemple éléments assemblés par soudure ou
emmanchés à force, éléments articulés ou emboîtés, etc.).
Il existe donc divers degrés de liaison, et le degré d’une liaison
sera défini par le nombre de relations liant les deux éléments.
De même, on dit d’une liaison qu’elle est d’ordre 1 lorsque
celle-ci est réalisée directement entre deux éléments. On peut
aussi la nommer liaison simple.
Une liaison est dite d’ordre 2 lorsqu’elle est réalisé à l’aide d’un
élément intermédiaire, et ainsi de suite… Une liaison d’ordre
supérieur à 1 est dite complexe.
En construction, la plupart des liaisons sont permanentes ;
aussi les classe-t-on de préférence en liaisons démontables
ou non démontables.
Ces deux vecteursetont chacun trois projections sur les – la translation parallèle à l’axe des x ;
– la translation parallèle à l’axe des y ;
axes du repère de référence (cf. Fig. 1c),avec Tx, Ty, et
– la translation parallèle à l’axe des z ;
Tz pour les translations et avec Ux, Uy et Uz pour les – la rotation autour d’un axe parallèle à l’axe des x ;
rotations. – la rotation autour d’un axe parallèle à l’axe des y ;
Ces six quantités définissent complètement, à chaque instant, – la rotation autour d’un axe parallèle à l’axe des z ;
le mouvement de l’élément 2 par rapport à l’élément de Dans le plan, le nombre de degrés de liberté se réduit à trois :
référence.
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TBA1310 - 2
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Référence Internet
TBA1315
Une deuxième partie de l’article est consacrée à la méthode des forces dans les
calculs des structures faiblement hyperstatiques. On y traite de l’intégrale de Mohr et
de quelques exemples toutes méthodes confondues : sur une poutre à 2 appuis, pour
la résolution des cadres et portiques (actions d’encas-trement, système symétrique et
antisymétrique,…), sur une structure en treillis, ou encore un pont à béquille.
Enfin, dans une troisième section, trois études de cas (une partie de bâtiment
industriel, la particularité des charges mobiles – comme un convoi routier – et l’arc
isostatique) constituent une analyse très pédagogique.
Parution : mars 2005
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TBA1315
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1 Généralités
Données – Considérons un système matériel élastique (S). dus aux déformations petits). Il n'y a pas d'apport de chaleur
Amenons ce système de l'état initial (1) à l'état final (2) par extérieure.
l'application d'un système de forces extérieures.
Dans ces conditions, on a : Q=0
Le principe de la conservation de l'énergie nous permet
d'écrire : On peut alors écrire : We = U
We = ∫01λFi.δid.λ 1
= Fi.δi∫0 λ.dλ
et le travail du système de forces entier s'écrira :
1
We = ∑Fi.δi
2 i
Expression du travail des forces intérieures en fonction Fig. 1 : Élément de poutre de longueur ds.
des éléments de réduction des forces extérieures
(moment, effort normal et effort tranchant) – Considérons
un élément de poutres de longueur ds. Soit et les élé-
et
ments de réduction en G des forces à gauche (cf. Fig.1).
Ces éléments valent en G’ : et . Sous l'effet de on obtient en effectuant les produits scalaires :
ces efforts, l'élément de poutres s'est déformé : 2 2 2 2 2 2
1N Ty Tz Mt My Mz
Avec comme déplacement : de G’, et dWi = + + + + + ds
comme rotation de la section droite. 2 ES GSy GSz GJ EIy EIz
En vertu du théorème de Clapeyron, on peut écrire : Soit, pour toute la poutre :
2 2 2 2 2 2
1 l N Ty Tz Mt My Mz
Wi = ∫0 + + + + + ds
Or, dans le repère local x, y, z on a : 2 ES GSy GSz GJ EIy EIz
Remarque
Dans le cas des poutres à plan moyen chargées dans leur
plan, ce qui est souvent le cas, l'expression se réduit à :
Et de même :
2 2 2
1 l N T M
Wi = ∫0 ds + +
2 ES GSy EIz
avec Sy la section réduite.
Et comme : C'est l'expression la plus couramment utilisée de l'énergie de
déformation ou potentiel interne d'une poutre.
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TBA1315 - 3
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Référence Internet
TBA1315
3 Théorèmes généraux
I - THÉORÈME DE RÉCIPROCITÉ DE (MAXWELL) BETTY B. Application
l
W = 1 F1(δ11 + δ12 ) + F2(δ 21 + δ22) = 1 ∫ M( x )
2 2 2
+ N( x ) + T( x) dx
2 2 0 EI ES GS1
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TBA1315 - 4
22
Référence Internet
TBA1315
MÉTHODE ÉNERGÉTIQUE EN MÉCANIQUE DES STRUCTURES
Expression de W12 (travail de F1 au cours de l’application au travail des forces de l’état (2) pour le déplacement de l’état
de F2) – W12 = F1xδ12 (de même W21 = F2xδ21). (1) :
A
∫ q.υ( α).dα 1
Seconde expression de W12 : W12 = W–W1–W2 – Avec (1), υB
soit :
Si on néglige les déformations dues à l’effort normal et à
2 2 2 l’effort tranchant, on peut écrire :
1 l (M1 + M2) (N1 + N2) (T1 + T2)
W12 = ∫ + +
2 EI ES GS1 W12 =∫m2 M1 dx avec M1(x) moment fléchissant dans
0 EI
l 2 2 2 structure
1 M1( x ) N1( x) T1( x)
dx − ∫ + + l’état (1) ;
2 EI ES GS1
et m2(x) moment fléchissant dans l’état (2).
0
l 2 2 2
1 M2( x ) N2(x) T2( x) on aura alors :
dx − ∫ + + dx
2 EI ES GS1
C
0
W12 = ∫ m2 M1 dx = 0
On obtient : A EI
l (M1M2 ) (N1N2 ) (T1T2) on peut écrire (principe de superposition) (cf. Fig. 2b) :
W12 = ∫ + + dx = W21 = F1.δ12 = F2.δ21
0 EI ES GS1
M1( x ) = Mp( x ) + Mq( x ) + MR( x) état (1)
Et en généralisant pour chaque état, on peut envisager un
système de forces quelconques appliqué à la structure et D’où l’équation avec l’état (2) :
écrire :
C C C
W12 = M1(M2 ) N1(N2 ) T1( T2) ∫ m2 Mp dx + ∫ m2 Mq dx + ∫ m2 MR dx = 0
A EI A EI A EI
∑ ∫ Fi.δij.dΩ = ∫ + + ds
Chacune des intégrales peut être calculée à l’aide du tableau
Structure Structure EI ES GS1 des intégrales de Mohr. On obtient ainsi une équation permet-
W21 = N2(N1 tant de calculer RB.
M2(M1) ) T2(T1)
∑ ∫ Fj.δji.dΩ = ∫ + + ds
Structure Structure EI ES GS1
Remarque
Où :
C MR C m22
– F = force ou couple ; ∫ m2 dx = − RB ∫ dx
– δ = déplacement ou rotation ; EI EI
A A
– dΩ = 1 pour une force concentrée ;
– ds = 1 pour une charge répartie.
D. Application du théorème de réciprocité
C. Calcul d’une réaction d’appui de structures de (Maxwell) Betty
hyperstatiques Calcul d’un déplacement en un point d’une structure – La
méthode est encore générale. Appliquons-la à une structure
Mode d’application du théorème de Betty – La méthode en treillis (cf. Fig. 2c).
décrite à propos de cet exemple (cf. Fig. 2) est généralisable
à n’importe quel type de structures. Soit à chercher le déplacement vertical du point D de la struc-
ture soumise à l’état (1).
Soit à chercher la réaction RB (cf. Fig. 2a). Pour cela, on rem-
place l’appui B par l’action qu’il exerçait sur la poutre, c’est-à- On considère que l’état (2) définit avec une charge l’unité au
dire RB. La structure est alors rendue isostatique. point D et dans la direction du déplacement cherché.
En écrivant le théorème de Betty, le travail des forces de l’état (Les moments sont nuls dans les barres). On fera éventuelle-
(1) pour les déplacements correspondants de l’état (2) est égal ment un Crémona pour chercher les N1i de l’État (1) et un
autre pour les n2i dans l’état (2).
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TBA1315 - 5
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TBA1315
M =M +M +M
1(x) 1F 1q 1H
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TBA1315 - 6
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TBA1315
i i i
Barre N Ni .li N1 .N2 .li
1 2 ESi Produit ESi
F l Fl 3
AC – 1+ 3 – 3 + 1+ 3
2 ES ES 2
l
CD F 2 2 2Fl 2
3 ES ES 3
l
DB P+F 2 2 2l P + F 2
3 ES
ES 3
DA –P 0 l 0
3 ES
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TBA1315 - 8
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TBA1320
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TBA1320 - 1
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TBA1320
1
I - MÉTHODE GRAPHIQUE DITE DE CRÉMONA Traçons sur une échelle de force donnée le vecteur sur un
support OA (tel que ) puis deux vecteurs quelconques
Cette méthode de résolution de problèmes de statique par un
procédé graphique est moins précise que les procédés analy- et pour que l’on ait avec équipol-
tiques que nous avons vus jusqu’à présent mais elle permet
d’obtenir des résultats beaucoup plus rapides et de manière lent à et équipollent à . Cette construction traduit
plus concrète. l’équilibre des forces considérées.
Il est à noter que la statique graphique ne traite que des pro- L’égalité des vecteurs résultant est donc très simple à
blèmes plans, c’est-à-dire que toutes les forces sont assurer, et ce, d’une infinité de manières puisque le point P
coplanaires. peut être pris quelconque dans le plan.
Si le problème proposé n’est pas un problème plan, il sera Le triangle des forces ainsi formé s’appelle le dynamique des
nécessaire de le ramener à un problème plan en projetant forces, et le point P s’appelle le pôle. Le support des forces
suc-cessivement le système de forces étudié sur trois plans et s’appelle les rayons polaires.
distincts xOy, xOz ou yOz d’un repère galiléen. Pour construire le dynamique, on choisira une échelle conve-
nable afin de pouvoir déterminer des grandeurs relativement
précises.
A. Principe
Système composé de plusieurs forces en équilibre – Con-
Équilibre des nœuds – Jusqu’à présent, nous savons calculer les sidérons maintenant un système composé de plusieurs forces
éléments de réduction d’un système de forces en un point en équilibre (cf. Fig. 2) , chaque force prise indi-
connaissant toutes les forces composant le système. La méthode viduellement peut être entourée par deux autres forces, et
propose de résoudre le problème inverse, c’est-à-dire
pour , et pour , etc.
connaissant une force , trouver deux forces et telles que
Si, maintenant, pour chaque force du système initial, nous
ces deux forces admettent la force comme résultante traçons sur un même dynamique chaque triangle de forces
(cf. Fig. 1). ayant un seul pôle commun P, nous obtenons le dynamique
du système.
L’origine de la première force à l’extrémité de la dernière
force peut être reliée pour obtenir la résultante du sys-
tème, en intensité et en direction.
On constate que l’on peut remplacer le système d’origine
composé de plusieurs forces par deux forces équivalentes
cor-respondant aux premiers rayons polaires et aux
derniers rayons polaires de notre dynamique.
Donc, sur notre funiculaire, nous pouvons relier le premier
cordon O’α avec le dernier cordon O"δ support des vecteurs
et , pour obtenir à l’intersection l la position du vecteur
résultant du système, (la direction étant obtenue par le
dynamique).
Fig. 1 : Principe – Équilibre des nœuds.
Il nous reste à appliquer cette méthode pour les systèmes
triangulés formés par un assemblage de barres droites cons-
Considérons une force portée par l’axe D1 fixe. Puisque le tituant un réseau de triangles juxtaposés.
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TBA1325 - 1
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TBA1325
ÉTUDE DES SECTIONS
suivante :
3b
et donc : zG1 8
En coordonnées polaires : cela donnerait :
Soit : =
et en Z :
∫ z.dA
A
G et donc :
A
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TBA1325 - 2
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TBA1325
Fig. 1 : Nouvelle notation concernant les dimensions et les caractéristiques des profils.
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TBA1325 - 3
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TBA1330
I – Généralités.............................................................................................. TBA1330 - 2
II – Conséquences et intérêts technologiques .......................................... — 2
III – Éléments de réflexion — 3
IV – Introduction aux calculs suivant l’Eurocode 3 — 4
2
L’ acier de construction possède une série de caractéristiques qui lui sont propres. Il est
impératif de bien les connaître pour être capable de tenir
compte de leurs avantages et inconvénients en construction métallique.
Bien que court, cet article est complet en s’attachant à donner l’essentiel à retenir.
Si les essais conventionnels permettent déjà de mesurer les qualités intrinsèques de
l’acier de construction, ils gagnent à se compléter de calculs suivant l’Eurocode 3 et
ses nouvelles notations.
C’est ainsi que l’article débute en rappelant le comportement plastique de l’acier, et
continue avec les éléments de réflexion que sont les risques de rupture fragile,
extrêmement difficiles à évaluer. La dernière partie est consa-crée aux additifs de
normes (faits au détour des années 1980) qui introduisent une notion jusqu’ici écartée
: le calcul en plasticité.
Les notations récentes de l’Eurocode 3 sont condamnées, par nature, à évo-luer,
mais l’article offre pour l’instant un récapitulatif précieux sous forme d’un tableau
comparatif. Grâce à une comparaison entre caractéristiques géométri-ques et
mécaniques, le lecteur reconnaîtra aisément les principaux caractères utilisés en
calcul de vérification des sections.
Le lecteur complétera la connaissance de ce domaine avec l’article [TBA1364] qui
traite plus spécifiquement des critères de choix des aciers de construction.
Parution : mars 2006
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TBA1330 - 1
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TBA1335
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TBA1335 - 1
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Référence Internet
TBA1335
LES FORCES MOLÉCULAIRES ET CONTRAINTES EN UN POINT
I - DÉFINITION DE LA CONTRAINTE Étant équivalents, ces deux systèmes ont les mêmes élé-
ments de réduction, en particulier au centre de gravité (CdG)
de l’aire plane (A).
Rôle des actions extérieures – Les actions extérieures,
Ces actions moléculaires sont relatives à l’action de (G) sur
2 forces et moments, y compris les actions des appuis, main- tiennent la pièce en (D), (cf. Fig. 2), donc à la direction , normale à (A) et orientée
équilibre (cf. Fig. 1).
de (G) vers (D).
Elles peuvent par conséquent être rapportées à l’unité de
Fig. 1 : Pièce en équilibre sous l’effet des actions extérieures. Fig. 2 : Élément de droite (D).
Le plan π partage la pièce en un élément gauche (G) et en un
élément droite (D) ainsi que l’ensemble des actions sur II - PROPRIÉTÉS DE LA CONTRAINTE
chaque tronçon en .
Contrainte normale et contrainte tangentielle (cf. Fig. 3) –
M est un point de (A) dans π et est perpendiculaire à π et
(D) est en équilibre sous l’action de et des forces molé-
de sens (G) vers (D).
culaires sur la section (A) soit .
De cela on peut déduire que la contrainte relative à M et à ,
soit , peut être définie par ses deux composantes :
Donc : • : composante portée par et correspondant à la con-
trainte normale ;
• : composante perpendiculaire à donc dans π et
cor-respondant à la contrainte tangentielle.
Or :
Unités et mesure – Nous avons le rapport d’une force sur
une surface, donc la contrainte a la même dimension qu’une
pres-sion et par conséquent l’unité est le Pascal (1 N/m 2) ou
maintenant l’unité courante 1 Mpa = 1 N/mm2.
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TBA1335 - 2
38
Référence Internet
TBA1340
P renant comme point de départ qu’il y a des relations d’équivalence entre forces
moléculaires et contraintes, c’est-à-dire possibilité de liaison entre forces extérieures
connues et forces intérieures inconnues, l’article démontre l’insuffisance de cette
démarche — et de ces calculs — si on veut vraiment maîtriser l’anticipation de
contraintes en un point. Pour aller plus loin, il faut être capable de générer des
hypothèses intelligentes sur les déformations, et
les relations qu’elles entretiennent avec lesdites forces intérieures.
L’article se concentre donc sur le phénomène des déformations vu comme
l’addition cumulative d’un ensemble de modifications à l’échelle moléculaire. On y
comprend précisément ce qu’est une « déformation pure », une dilatation cubique,
etc.
La démonstration aboutit à une approche synthétique où l’idée de « contrainte » est
une réaction naturelle de la matière qui cherche à « résister », donc à compenser, les
forces à l’œuvre dans une « déformation ».
Pour de plus amples informations, le lecteur est invité à lire les articles com-
plémentaires [TBA1335] et [TBA1345].
Parution : mars 2006
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TBA1340 - 1
39
Référence Internet
TBA1340
I - RELATIONS D’ÉQUIVALENCE
Relations entre forces moléculaires et contraintes en un point – Dans larticle’
de TBA 1335 nous avons vu les relations 2 qu’il y a entre les forces
moléculaires et la contrainte en un point.
Celles-ci font apparaître que :
force moléculaire
Si (A) est une section droite perpendiculaire à l’axe de la
pièce, les systèmes ont les mêmes éléments de réduction en
G, centre de gravité de la section (cf. Fig. 1).
Fig. 1 : Section droite – Élément de réduction en G.
I – Généralités....................................................................................... TBA1345 - 2
II – Conséquence et résolutiondu problème fondamental....................................—.........3
III – Détermination des conditions de stabilité...................................................—.........3
2
F aire l’hypothèse de la conservation des sections droites passe par la connaissance de l’équilibre
élastique sur l’ensemble de toutes les sections
des matériaux en jeu.
Pour ce faire, une série d’autres hypothèses encore plus restrictives sont
nécessaires, comme celle dite « de Navier-Bernoulli » qui obligent à déter-miner trois
inconnues de déformation. À chaque étape du calcul, il faut garder à l’esprit le risque
d’erreurs dû à l’influence de paramètres souvent négligés comme les phénomènes
d’instabilité.
D’où la présence, en dernière partie de cet article, d’outils permettant de déterminer
les conditions de stabilité avec les notions de calcul élastique, con-trainte dite «
déterminante », la théorie de Coulomb, etc.
D’aucuns jugeront ces connaissances inutiles dans un contexte réglemen-taire où
les vérifications se concentrent au domaine plastique. Cependant, ces méthodes sont
un plus de compétences à maîtriser dans la théorie complexe des poutres.
Pour de plus amples informations, le lecteur est invité à lire les articles com-
plémentaires [TBA1335] et [TBA1340].
Parution : mars 2006
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TBA1345 - 1
41
Référence Internet
TBA1345
HYPOTHÈSE DE LA CONSERVATION DES SECTIONS DROITES
pièce en connaissant les forces exté-rieures n’est pas encore résolu. Nous Ainsi, pour connaître la déformation en un point M, il suffit de
disposons maintenant des relations d’équivalence et pour une pièce connaître sa position avant et après déformation. Si M(x, y)
parfaitement est un point de la section droite (A) normale en G à la fibre
élastique de la loi de Hooke. moyenne de la pièce, après déformation le point vient en
M’(x’, y’) dans le plan de la section droite (A’) normale en G’ à
En fait, si les équations d’équivalence concernent une section
la fibre moyenne déformée donc : y = y’ et z = z’
droite de la pièce, le problème de l’équilibre élastique inté-
resse l’ensemble de toutes les sections et, pour appliquer la La position de M’ sera donc déterminée si on connaît la posi-
loi de Hooke, c’est une série d’équations d’équivalence qu’il
tion de G’et la rotation du plan de (A’) par rapport à celui de
faudrait résoudre.
(A).
La seule possibilité consiste à faire des hypothèses plus res-
trictives permettant d’appliquer simultanément les équations En particulier, si la déformation de la fibre moyenne s’est
d’équivalence et la loi de Hooke, ce qui permettrait de lever effectuée (cas courant) dans le plan xGy, la position de M’
l’indétermination. sera définie par la connaissance de trois inconnues :
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TBA1350 - 1
43
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TBA1350
BASE DE CALCUL DE L'EUROCODE 3
Combinaisons d’actions à L’ELU (état limite ultime) – La – ELU : situation durable et transitoire : 1,35.G max + 1,5.(Sn,
sécurité est obtenue en surestimant chaque sollicitation par Se) et 1,35.Gmax + 1,5.(1,2.Wn) ;
une pondération des efforts élémentaires qui la composent. – ELS : situations rares : G + (Sn, Se) et G + (1,2.Wn)
Cette pondération tient compte des possibilités d’erreur (esti-
mation) et du risque de plus ou moins grand qu’une telle • Pour un plancher :
répartition se produise.
– ELU : situation durable : 1,35.G max + 1,5Q ;
Cette sollicitation majorée permet de calculer une contrainte – ELS : situations rares : G + Q ;
normale de tension pondérée et/ou une contrainte tangentielle – situations fréquentes : G + ψ1.Q avec ψ1 = 0,77 pour un
pondérée en un point de la section droite. bâti-ment industriel.
Pour tenir compte de la nature de la sollicitation (traction, • Pour les portiques transversaux :
cisaillement, flambement), on détermine une contrainte carac-
téristique et on la compare à une limite caractéristique du – ELU : situation durable et transitoire : 1,35.G max + 1,5.Q +
matériau fixé par le règlement. (Sn, Se) 1,35.Gmax + 1,5.Q + (1,2.Wn)
1,35.Gmax + 1,5.(Sn, Se) + Q
Ainsi, les sollicitations majorées font l’objet de combinaisons 1,35.Gmax + 1,5.(1,2.Wn) + Q
d’actions et sont : – ELS : situations rares : G + Q + 0,67.(Sn, Se)
G + Q + 0,67.(1,2.Wn)
• pour une seule action variable : 1,35.Gmax + Gmin + 1,5Q :
G + (Sn, Se) + 0,67.Q
– Gmax étant une action permanente défavorable ; G + (1,2.Wn) + 0,67.Q
– Gmin, une action permanente favorable ; – Situations fréquentes : G + 0,77.Q
– Q, une action variable défavorable ; G + 0,15.(Sn, Se) + 0,65.Q
G + 0,2.(1,2.Wn) + 0,65.Q
• pour plusieurs actions variables : 1,35.Gmax + Gmin + 1,35ΣQi
I – Préambule............................................................................................... TBA1355 - 2
II – Traction et compression pure – Effort normal.................................... — 2
III – Cisaillement pur – Effort tranchant — 3
IV – Torsion pure – Moment de torsion — 7
V – Flexion simple – Moment fléchissant
VI – Flexion simple – Moment fléchissant et effort tranchant
—
—
10
14 2
VII – Flexion simple – Moment fléchissant et effort normal .................... — 16
VIII – Flexion simple –Momentfléchissant,effortnormal
.......................................................................................
et effort tranchant — 17
U nestatique
structure métallique correctement calculée présuppose d’avoir une stabilité
globale, c'est-à-dire aussi bien sur le plan de sa structure
générale, qu’au niveau individuel de tous ses éléments constitutifs.
À ce titre, on se rend compte notamment, au fil de l’article, combien sont importants
les calculs d’instabilité élastique.
Afin d’être utile et concret, l’auteur utilise successivement comme exemples des
cas précis comme :
• l’effort normal en traction et compression pure ;
• l’effort tranchant en cisaillement pur ;
• la torsion pure et le moment de torsion ;
• la flexion simple dans diverses situations de moment fléchissant :
– cas simple,
– avec effort tranchant,
– avec effort normal,
– avec effort normal et effort tranchant.
De nombreux exemples et des schémas explicatifs complètent, et explicitent,
chaque étape de calculs.
Le lecteur complètera la connaissance de ce domaine avec l’article [TBA1360] qui
traite plus spécifiquement des problèmes d’instabilité élastique.
Parution : mars 2006
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est
strictement interdite. – © Editions T.I.
TBA1355 - 1
47
Référence Internet
TBA1355
Exemple
2
Prenons un plat de 50 × 6 de nuance S 235 sollicité unique-
ment en traction pure par un effort (cf. Fig. 2) :
N = 55,6 KN (cf. Fig. 2a).
Le profil est de classe 1 donc : γM0 = 1
On doit vérifier N ≤ Npl avec Npl = A.fy/γM0
Comme : A = 50 × 6 = 300 mm 2 et fy = 235 MPa ⇔ Npl = 300 ×
235/1 = 70,5 KN
D’où : N ≤ Npl est vérifiée.
Si maintenant on perce un trou (cf. Fig. 2b) pour la fixation de ∅ 14, la section diminue.
Cette fois la section nette devient Anet = 300 mm2 – (14 × 6) = 216 mm
2
La vérification nécessaire est : N ≤ Nu = 0,9.Anet.fu/γM2 d’où :
Nu = 0,9 × 216 × 235/1,25 = 36,5 KN
Cettefois, lasection n’estplussuffisante car
N = 55,6 ≥ Nu = 36,5 KN.
Il faudra au minimum une section de :
III - CISAILLEMENT PUR – EFFORT TRANCHANT
(CF. FIG. 3)
Définition – Le système des forces à gauche d’une section droite
(A) est équivalent en son centre de gravité au seul effort
tranchant appelé maintenant V. Avec : =0; =0; =0
et ≠ 0.
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•
orisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. – © Editions T.I.
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Référence Internet
TBA1360
I – Le Flambement....................................................................................... TBA1360 - 2
A. Définition.............................................................................................. — 2
B. Étude théorique — 2
C. Longueur de flambement — 3
D. Conditions de sécurité
E. Vérifications
—
—
4
6 2
II – Le déversement ..................................................................................... — 15
III – Le voilement ......................................................................................... — 19
A. Origine ou causes du phénomène d’instabilité ................................ — 19
B. Vérifications ......................................................................................... — 20
1. Méthode post-critique ...................................................................... — 21
2. Méthode du champ diagonal de traction ....................................... — 21
C. Exemple ............................................................................................... — 23
Lesgenres,
problèmes d’instabilité élastique, objet de cet article, peuvent se classer en trois
successivement traités dans cet article : le flambement, le
déversement et le voilement.
Pour le flambement, après l’étude théorique du phénomène basée notam-ment sur
l’hypothèse d’Euler, l’auteur explicite la longueur de flambement, les conditions de
sécurité, et conclut en vérifiant les termes de la théorie d’Euler. De nombreux
exemples de calculs de flambement clôturent ce chapitre.
Concernant le déversement, l’origine ou les causes du phénomène d’instabi-lité
participent d’une recherche de l’économie.
Quant au voilement, qui correspond à une déformation accidentelle d’une pièce de
faible épaisseur mais de grande dimension, l’auteur propose deux méthodes de
calcul : celle du post critique simple et celle du champ diagonal de traction. Divers
exemples de calcul à l’appui facilitent la compréhension des divergences de ces
méthodes.
Le lecteur complétera la connaissance de ce domaine avec l’article [TBA1355] qui
traite plus spécifiquement des résistances de section transversale.
Parution : mars 2006
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est
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Référence Internet
TBA1360
LES PROBLÈMES D'INSTABILITÉ ÉLASTIQUE
2 A. Définition
Définition – Le flambement fait allusion à la flamme.
de la flexion issue de la résistance des matériaux, le moment
fléchissant est de la forme :
(Flambée, flambage.) Il s’agit d’une pièce sollicitée à la com- avec M = N.y d’où :
pression simple avec une charge appliquée suivant l’axe
longitudinal rectiligne de la pièce.
Si on pose , on obtient une équation du
Explication du phénomène – L’expérimentation démontre
que l’effort de compression n’est jamais idéalement appliqué
suivant l’axe moyen de la section. En effet, les pièces ne sont genre :
jamais rigoureusement rectilignes de par les diverses manu-
tentions et transports, voire dès la sortie des laminoirs. Sur C’est une équation différentielle du second ordre et la résolu-
chantier, les poteaux ne sont jamais parfaitement verticaux. Et tion de cette équation est la solution d’une équation générale
si l’on rajoute à cela les tolérances de laminage (inerties de la forme : y(x) = A.sinα.x + B.cosα.x
varia-bles) ainsi que les défauts d’homogénéité (module
d’élasticité E variable) on comprend aisément que la charge La détermination des constantes A et B s’opère grâce aux
initialement appliquée à l’axe de la pièce se trouve conditions aux limites :
inévitablement décalée, générant par la même occasion un
petit moment de flexion « parasite » suffisamment important, • pour x = 0 ⇔ y = 0 donc B = 0 ;
mais réel est inévitable, et majorant considérablement la • pour x = l ⇔ y= 0 donc A.sinα.l = 0.
contrainte de compression. La pièce prend alors la forme
d’une flamme ondulée, d’où le nom de flambage. Ce Or, A ≠ 0, sinon y serait nul quel que soit x, donc sin α.l = 0
phénomène a été étudié par Euler (1743), Rankine, Dutheil, entraîne α.l = k.π d’où :
Love, Résal, etc., pour aboutir à de nombreuses formules tout
aussi complexes et aussi peu commodes.
Remarque
L’équation de la ligne élastique est pour k = 1 :
tance lK qui sépare deux points d’inflexion, réels ou fictifs, de sieurs points intermédiaires ne peuvent pas se déplacer. À
la ligne élastique. ces points situés sur l’axe de la pièce, donc sur la ligne
d’action de l’effort de compression et où M = 0, correspondent
D’où : avec lK la longueur libre de flambement. des points d’inflexion de la déformée. Suivant leur nombre,
un, deux…, etc., la longueur libre de flambement sera :
lK = 2.lo
lK = lo/2
Si on pose , on obtient une équation du genre :
Pièce encastrée aux deux extrémités (encastrement avec
déplacement latéral) (cf. Fig. 2c) – Dans ce cas :
lK = lo
Pièce encastrée à une extrémité, articulée et maintenue à C’est une équation différentielle du second ordre et la résolu-
l’autre (cf. Fig. 2d) – Dans la section x : tion de cette équation est la solution d’une équation générale
La détermination des constantes A et B s’opère grâce aux bement n’est pas à craindre. En effet, la contrainte limite
conditions aux limites : élastique sera atteinte avant la contrainte critique.
• pour x = 0 ⇔ y(0) = 0 donc B = 0 ; Par contre, pour tout élancement supérieur à l’élancement cri-
tique, la pièce périra par flambement.
• pour x = l ⇔ y(lo) = 0 d’où : (1) À la limite de bifurcation d’équilibre, pour laquelle σ K = σe, cor-
respond l’élancement critique λK. Dans le cas d’un poteau bi-
articulé en acier, l’élancement critique vaut : (cf. Fig. 3) :
Et la dérivée y’(lo) = 0 d’où : (2)
2
N ≠ 0. Ce qui entraîne que tg.α.lo = α.lo
D’où : et comme
Qui devient :
Contrainte critique – À la charge critique d’Euler Ce fait est d’autant plus grave que l’écart entre théorie et
expé-rience ne va pas dans le sens de la sécurité.
(1) on peut faire correspondre une contrainte cri-
La connaissance de cette théorie est cependant nécessaire
car la charge (ou la contrainte) d’Euler intervient dans les
tique (A étant la section droite de la poutre). méthodes utilisées actuellement.
Amplification de la déformée initiale – À partir de cette
théorie, il est intéressant d’examiner la déformation de la
D’où on peut écrire avec (1) : avec pièce par une amplification de la déformée initiale. Prenons
pour démonstration une poutre articulée aux deux extrémités.
(cf. Fig. 4).
, i étant le plus petit rayon de giration de la section
Par hypothèse, l’équation de la déformée initiale est de la
droite de la pièce qu’il faudra prendre en compte pour la vérifi-
cation et pour la détermination d’un coefficient de réduction x. forme :
Donc pour une inertie l minimale et à l’élancement maximal
Sous l’action de N appliquée suivant l’axe théorique, la
.
déformée prendra un accroissement y1.
• pour x = 0 ⇔ y1 = 0 donc B = 0 ;
• pour x = l ⇔ y1 = 0 donc A.sinα.l = 0 ;
• pour x = l/2 ⇔ y1 = f1 donc A.sinα.l/2 + C = f1.
La seconde condition nécessite soit :
• A = 0 ⇔ C = f1 ;
• α.l = 0 ;
• α.l = π ⇔ A + C = f1 pour que la troisième condition soit
satis-faite.
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Techniques du bâtiment : Construire métallique
(Réf. Internet 43806)
Sur www.techniques-ingenieur.fr
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TBA1368
La seconde moitié de l’article est consacrée aux découpes sophistiquées que sont
les découpes laser, plasma et enfin par jet d’eau, chimie et électroérosion à fil. Dans
les premiers cas, il est donné des conseils de choix de types d’arcs, entre autres.
Dans le dernier cas, caractéristiques, avantages et inconvénients y sont résumés.
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Référence Internet
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LA DÉCOUPE INDUSTRIELLE DES ACIERS DE CONSTRUCTION
Opérations de découpe – La matière première du charpen- Deux principes – Nous distinguons les deux principes
tier est essentiellement formée de barres, de tubes, de tôles suivants :
et de plaques qu’il convient de mettre aux dimensions, de • Soit on exerce de chaque côté de la pièce un effort mécanique
percer et de mettre aux formes prévues aux plans, avant de pour obtenir la rupture. Le cisaillage peut s’obtenir d’un seul coup
3 les assembler. Telles sont les opérations de découpe les plus
couramment utilisées.
(poinçonnage), ou progressivement (cisaillage des tôles).
• la découpe laser associée au soudage, toujours en évolution ; Pour les métaux fragiles, la décohésion peut amorcer une fis-
suration longitudinale (sens des fibres) nécessitant un réglage
• le jet d’eau, dernier né, a commencé en 1970 et s’est déve- précis du jeu.
loppé depuis 1980.
On prend généralement :
Avec Rc (la résistance au cisaillement) égale à 0,8.Rm (Rm cisaillage plus faible. L’effort peut donc se traduite par la
Résistance maxi à la traction de la matière). e2.R
formule : F = c .
Pour le cisaillage avec un angle des lames, l’effort est 2.tanα
considérablement moindre étant donné une section de
3
1. L’usinage.................................................................................................... TBA1370 - 2
2. La mise en forme ..................................................................................... — 7
I – Le pliage.................................................................................................. — 7
A. Les plieuses universelles .................................................................... — 7
B. Les presses plieuses............................................................................ — 9
II – Le coudage ............................................................................................ — 12
............................................................................................
............................................................................................. III–Lecintrage — 13
IV – Le roulage — 16
3
L’ usinage et la mise en forme des aciers de construction ne se résument pas aux opérations
de perçage même si celles-ci représentent l’essentiel
des étapes d’usinage en assemblages d’aciers par rivets ou boulons.
C’est ainsi que l’article étudie successivement les conditions de coupe, les
caractéristiques du foret hélicoïdal, la notion de « vitesse de moindre usure », les
contraintes à une bonne lubrification lors de la mise en œuvre d’un foret (la vitesse de
coupe dépend du type de matière).
En sus aux opérations de perçage classiques, se surajoutent parfois le lamage,
l’alésage, le taraudage, le carottage, le trépannage, avec un schéma démonstratif à
l’appui. Autant de termes propres au vocabulaire d’un chau-dronnier, métallier ou
charpentier, mais peu connu d’autres professions.
En résumé un article exhaustif sur l’usinage et la mise en forme des aciers de
construction. Le lecteur complétera la connaissance de ce domaine avec l’article
[TBA1374] qui traite plus spécifiquement du rivetage, boulonnage et collage des
aciers de construction.
Parution : décembre 2007
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1 L’usinage
L’outillage – Les opérations de perçage constituent l’essentiel Le foret hélicoïdal – On caractérise en général le foret par
des opérations d’usinage en vue des assemblages par rivets ou son diamètre, sa longueur et sa matière. La matière à usiner
boulons. Il s’agit de réaliser des trous pour lesquels on recherche va caractériser la géométrie de l’outil, le type d’affûtage ainsi
une forme cylindrique par coupe de métal en pleine matière. que l’angle d’hélice du foret (cf. Fig. 1).
L’opération qui consiste à réaliser un trou par découpe
oxyacétylénique ou par plasma (ZIP) est prohibée. La figure 2 nous donne un comparatif sur les incidences des
angles de la partie active pour le perçage de l’acier.
3
Fig. 1 : Le foret hélicoïdal (© ETI).
Conditions de coupe – La condition essentielle pour l’usi- Cette vitesse de rotation est directement liée à la vitesse de
nage par enlèvement de copeaux est de déterminer la vitesse coupe de l’outil. La vitesse de coupe correspond à la longueur
de rotation de l’outil en tour par minute (N = tr/min). Non seu- du copeau que produirait l’outil en une minute et est exprimée
lement pour l’obtention d’un trou mais aussi pour que en mètre/minute.
l’opération puisse donner le meilleur résultat de coupe avec
une usure d’outil la moins prématurée possible. Elle est donnée par le fabricant et est directement liée à la
nature du matériau de l’outil mais aussi au mode de travail
En effet, une vitesse trop lente ou inversement trop rapide va (perçage, fraisage, tournage…) à la nature du travail
entraîner la détérioration quasiment instantanée de l’outil. (ébauche ou finition…) à la nature du métal à travailler ainsi
qu’aux angles d’affûtage.
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Référence Internet
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Fig. 2 : Incidence des angles de la partie active pour le perçage de l’acier (© ETI).
Ainsi, pour un outil en acier rapide courant de type X 165 W C o V La vitesse de moindre usure V0 est celle qui donne le débit
Cr 12 10 05 04, la vitesse de coupe recommandée pour percer de maximum D0 (cf. Fig. 5a).
l’acier ordinaire est de l’ordre de 25 m/min. Mais pour des aciers à
outil de meilleure qualité on peut, dans certaines condi-tions, On peut également démontrer qu’il existe entre V0 et Vl une
tourner avec des vitesses de coupe allant jusqu’à 80 m/min. Il vitesse qui donne un débit de moitié : D = D0 .
existe aussi des outils types stellites, céramiques ou diamants où e 2
la vitesse de coupe peut atteindre 800 à 1 000 m/min.
Cette vitesse V = 4 V est appelée vitesse économique. Elle
La figure 3 donne des vitesses de coupes pour le percement
e 3 0
de matières courantes avec un outil en acier rapide.
donne une usure plus rapide de l’outil mais elle permet
Pour la détermination de la vitesse de rotation (N = tr/min), il d’obtenir une production horaire plus importante (cf. Fig. 5b).
suffit de prendre la longueur du copeau pour une minute
(Vitesse de coupe Vc = m/min) et de la diviser par la longueur Le choix entre vitesse de moindre mesure et vitesse écono-
qu’effectue l’arrête tranchante en un tour. Pour un foret, c’est mique se fera en fonction de l’outil. En effet, si celui-ci est
le périmètre. difficile à confectionner, difficile et long à affûter ou avec un
V positionnement et réglage important, la vitesse de moindre
D’où : N = . mesure est préconisée.
π.D
Ce choix est rarement mis en évidence en structures métalli-
Un abaque permettra de déterminer avec une relative préci-
sion la fréquence de rotation (cf. Fig. 4). ques mais il est important d’en avoir une notion.
Vitesse de moindre usure – Le volume de copeaux qu’un Lubrification – Le foret travaille dans des conditions difficiles.
outil est susceptible de produire entre deux affûtages succes- Il est soumis à des efforts de torsion, de flambage et de frot-
tement qui crée un échauffement difficile à refroidir dans les
sifs s’appelle le débit. Il est exprimé en décimètres cubes
trous profonds car l’âme du foret ne coupe pas. L’usure des
(dm3) (cf. Fig. 5). listeaux peut entraîner le coincement du foret dans les trous
Une courbe résultant de travaux expérimentaux montre les profonds.
débits d’un outil en fonction des vitesses en partant d’un outil
affûté jusqu’à nécessité d’un réaffûtage pour chaque essai. Afin de préserver les caractéristiques du foret il faut refroidir
On constate que, pour une vitesse limite Vl il y a l’usure cet outil. Généralement celui-ci se fait par arrosage abondant
instan-tanée de l’outil. De la même manière, pour une vitesse de l’outil de la pièce. Le principe consiste à absorber la quan-
tité dechaleur produite par un lubrifiant.
trop lente V1 l’outil s’use prématurément.
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Fig. 3 : Vitesse de coupe pour le percement des matières courantes avec un outil en acier rapide(© ETI).
Le lubrifiant permet la diminution du frottement du copeau par Dans le cas contraire, le perçage est une opération d’ébauche, la
rapport à l’outil, empêche la « soudure » du copeau adhérent finition se fait ensuite avec un outil de forme (alésoir) ou un outil à
et évacuent la chaleur produite. aléser, on parle alors d’alésage. D’autres applications peuvent
être réalisées à partir de l’opération de perçage :
Les lubrifiants utilisés doivent très conducteurs pour évacuer la chaleur
produite, très lubrifiant pour réduire le frottement, très mouillant pour • le lamage : exécution soignée de logements pour tête de vis ;
s’infiltrer entre l’outil et le copeau, rès onctueux pour résister aux
efforts, très stable pour conserver ses qualités dans le temps, protéger • l’alésage : obtention, pour un trou, d’une bonne précision géo-
contre la corrosion et demeuré antiseptique. métrique et dimensionnelle ainsi que d’un bon état surface ;
Les lubrifiants peuvent être de différente nature et en fonction,
principalement, de la nature du métal usiné. Pour les aciers, on • le taraudage : usinage de sillons hélicoïdaux pour former des
prend généralement un lubrifiant d’origine minérale (huile de filets dans la paroi d’un trou (sur une tige, la même opération
coupe « chimique » + eau). L’aluminium est lubrifié au pétrole ou s’appelle le filetage) ;
au suif. La fonte et les alliages de cuivre ne sont pas lubrifiés.
• le carottage : obtention d’un disque de diamètre variable
Autres applications – Le perçage peut être une opération de selon l’outil choisi ;
finition lorsque les qualités géométriques (dimension, état de
surface) obtenues sont suffisantes pour la fonction à assurer • le trépannage : réalisation de trou de grand diamètre de
(passage de vis) (cf. Fig. 6). faible épaisseur (tôles).
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Fig. 4 : Abaque permettant de déterminer avec une relative précision la fréquence de rotation(© ETI).
Fig. 5 : Débit d’un outil en fonction de la vitesse (© ETI).
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1. Les assemblages..................................................................................TBA1374 - 2
I – Nature de la liaison réalisée.....................................................................—.........2
II – Le rivetage.......................................................................................... —.........3
III – Le boulonnage.....................................................................................—.........9
2. Le collage................................................................................................ —.......17
I – Principe...............................................................................................—.......17
3
Dans le domaine de la construction métallique, les techniques d’assem-blage sont fondamentales. En
effet, les pièces métalliques sont des ajouts
d’éléments finis assemblés entre eux selon un savoir-faire à maîtriser.
Les méthodes utilisées vont du soudage au frettage, en passant par, entre autres,
le collage, le vissage ou encore le clippage. Pour choisir la solution technique la plus
appropriée à un assemblage, il faut connaître la nature de la liaison réalisée : s’agit-il
d’un assemblage continu ou discontinu ?
Quel est le rivetage adapté à la pièce à travailler (par clinchage, sertissage, etc.) ?
Dans le cas de rivets et boulons, quelles distances et entraxes faut-il prévoir suivant
la structure de l’acier en jeu ? Comment calculer une ligne de trusquinage ? Que
signifie rivetage à froid ou rivelonnage ? Comment recon-naître les caractéristiques
géométriques du boulonnage ? Quelles sont les spécifications Eucodode d’un boulon
? Quelles sont les dispositions construc-tives d’un assemblage par boulons ? Voici
quelques-unes des questions auxquelles répond concrètement cet article.
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TBA1374
1 Les assemblages
Introduction – La plupart des pièces de structures métalli- I - NATURE DE LA LIAISON RÉALISÉE
ques sont constituées d’éléments finis assemblés entre eux.
Les métaux ferreux et non ferreux peuvent être assemblés de
multiples façons : soudage, collage, vissage, rivetage, agra- Assemblages discontinus – L’examen de la liaison réalisée
fage, sertissage, clippage, frettage... (cf. Fig. 1) montre une discontinuité entre les surfaces de
contact (cf. Fig. 1a).
Définition – Un assemblage est une liaison complète durable
qui solidarise deux ou plusieurs pièces sans possibilité de La zone de contact entre deux pièces présente un état de
mouvements relatifs. On distingue : surface moyen. On remarque l’importance des espaces vides
séparant les deux pièces : le contact est ponctuel.
• les assemblages permanents : le démontage (séparation des
pièces) est impossible ou du moins difficile. La liaison est
3 Ce type de liaison caractérise les assemblages mécaniques
irréversible ; qui réalisent et maintiennent un simple contact entre deux
pièces grâce à un élément extérieur dont la déformation élas-
• les assemblages démontables : les pièces sont liées de tique assure un serrage durable des pièces. Dans la pratique,
façon réversible, la fréquence des démontages est alors un ce type d’assemblage mécanique est réalisé par vissage
para-mètre important. (démontable) ou rivetage (permanent) ainsi qu’à la déforma-
tion d’une ou des pièces constitutives de l’assemblage (c’est
le cas notamment du sertissage, clippage, dudgeonnage).
Ces assemblages sont permanents.
Fig. 1 : Nature de la liaison (© ETI).
Assemblages continus – Ils sont réalisés selon les procédés • Par dilution
suivants :
Ces techniques qui utilisent une fusion localisée des bords sont de
• Avec un matériau de remplissage très loin les plus utilisées ; elles constituent l’ensemble des
L’espace séparant les deux surfaces en contact est comblé procédés de soudage en phase liquide. Le mélange en phase
(cf. Fig. 1b) soit par un adhésif non métallique (procédé de liquide de deux matériaux métalliques nécessite des points de
col-lage), soit par un métal différent de celui qui constitue les fusion voisins et la miscibilité des deux matériaux, ce qui est le
pièces à assembler (procédé de brasage). La liaison qui s’éta- cas de tous les alliages d’aluminium (cf. Fig. 1c).
blit ainsi peut être le résultat de plusieurs phénomènes
physico-chimiques comme : • Par déformation plastique
– l’attraction physique due aux forces interatomiques ; Sous l’action d’une action mécanique suffisante (pression), la
– une liaison chimique résultant de la formation d’un composé déformation plastique du métal assure un contact
intermédiaire dont la nature est fonction des matériaux en suffisamment intime pour qu’une liaison interatomique puisse
présence. avoir lieu en phase solide (cf. Fig. 1d).
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RIVETAGE, BOULONNAGE ET COLLAGE DES ACIERS DE CONSTRUCTION
Ces techniques sont relativement peu utilisées et souvent Principe – Un rivet se compose d’une tige cylindrique munie
combinées avec un apport thermique qui facilite la liaison. d’une tête appelée tête d’origine. Après introduction dans le
Elles sont utilisées pour des applications spécifiques : trou des pièces, la partie émergeante est refoulée, ce qui pro-
soudage à froid des feuilles minces. La liaison s’effectuant en voque le gonflement de la tige qui remplit le logement et la
phase solide, elles offrent d’intéressantes possibilités formation d’une tête de fermeture ou rivure qui assure un
d’assemblage de métaux différents (aluminium-cuivre). serrage axial (cf. Fig. 2).
La longueur à prévoir en plus de l’épaisseur à assembler est
Remarque
de 1,5 fois le diamètre du rivet pour une tête ronde et de 0,8
La réalisation d’une liaison continue n’est pas toujours fois le diamètre pour une tête fraisée (cf. Fig. 3).
nécessaire sur toute la surface de contact des pièces (sou-
dage par points). Un assemblage riveté est conçu pour travailler généralement
au cisaillement car il est moins adapté aux efforts axiaux et
Choix d’une technique d’assemblage – Il se fait principale- comporte plusieurs rivets. Ce procédé est maintenant concur-
ment en fonction des caractéristiques essentielles de rencé par le soudage par points et par les procédés de
l’assemblage désiré (démontable ou permanent), de la nature collage mais il reste très utilisé notamment dans
des matériaux assemblés et des qualités demandées à la l’aéronautique car il permet l’assemblage de matériaux
liaison (résistance, étanchéité...). d’épaisseurs différentes et/ ou de compositions différentes, ne
crée pas de perturbations thermiques dans les pièces
Ainsi, les assemblages mécaniques sont en principe les seuls assemblées et ne nécessite pas d’investissements coûteux.
démontables, les techniques de collage trouvent leur intérêt
dans les nombreuses possibilités d’assemblage de matériaux
très différents, mais les techniques utilisant une fusion des
bords des pièces (procédés de soudage courant) sont les plus
Avec les procédés actuels, l’opération s’effectue facilement et
peut être automatisée. 3
utilisées.
Seule une bonne connaissance de tous les procédés utilisa-
bles et des conditions de réalisation de l’assemblage
(équipements disponibles, importance de la série, coûts,
délais...) permet de faire un choix judicieux répondant aux
pro-priétés demandées à l’assemblage.
II - LE RIVETAGE
1 Modes opératoires
Ainsi, la distinction entre le soudage autogène et le soudage métal de base. L’assemblage se fait par « accrochage ». On dit
hétérogène se fait aisément : aussi par diffusion métallique. Dans les deux cas, on cherche à
augmenter la surface d’accrochage car seul le métal d’apport est
• en soudage autogène (cf. Fig. 2), les pièces à assembler porté à température de fusion. Pour le soudo-brasage, il y a un
par-ticipent à la constitution du joint. On cherche à assurer la dépôt de cordon et la préparation des bords est identique à celle
conti-nuité de la matière avec un métal d’apport de nature la d’une soudure autogène. Pour le brasage, on limite le jeu entre les
plus proche possible des pièces à assembler ; pièces à assembler de manière à ce que le métal d’apport s’infiltre
par capillarité lorsque la température de « mouillage » est atteinte
• en brasage (cf. Fig. 3), ou soudo-brasage au contraire (cf. Fig. (cf. Fig. 5).
4), la constitution du joint est apportée par la seule inter-vention
du métal d’apport généralement de nature différente du
3
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LE SOUDAGE DES ACIERS DE CONSTRUCTION
Exécution des points – Chaque point doit être exécuté avec trôle par ressuage est conseillé afin de vérifier l’absence de
le même produit d’apport et surtout avec les mêmes précau- défaut de surface.
tions que pour la première passe de la soudure. En particulier,
lorsque des conditions thermiques du soudage (préchauffage En conclusion
ou postchauffage) doivent être appliquées, le pointage sera
exécuté avec au moins autant de rigueur que pour le soudage Le pointage est une opération délicate qui mérite une grande
proprement dit. En effet, l’énergie dissipée pour l’exécution attention. Une qualification du mode opératoire et des sou-
d’un point étant peu importante, le refroidissement est très deurs chargés de l’appliquer peut être nécessaire lorsqu’il
rapide et risque de provoquer une trempe vive sous cordon. s’agit de constructions de sécurité.
Étant donné que chaque point est généralement très bridé,
les risques de fissuration sont très grands et il convient de
s’en prémunir.
III - QUELQUES NOTIONS D’ÉLECTRICITÉ
Utilisation de clames et étriers – Pour les assemblages bout à
bout et en angle de pièces épaisses, on utilise des clames ou des
étriers dont deux éléments sont soudés provisoirement sur L’alimentation électrique – Toute installation de soudage
chacune des pièces, des dispositifs de serrage mécanique nécessitant l’apport d’une source électrique doit être con-
permettant d’assurer ensuite les efforts nécessaires à l’accos-tage nectée sur le réseau EDF qui délivre (cf. Fig. 9) :
et à la mise à niveau des deux pièces à souder. Ces clames sont
ensuite dessoudés et sont réutilisables. Les sou- • un courant alternatif d’une intensité de 200 A maximum en
monophasé et de 100 A en triphasé ;
3 dures de fixation de ces clames nécessitent les mêmes soins que ceux
qui sont demandés pour l’exécution de la soudure d’assemblage (choix
• une fréquence de 50 Hz ;
des produits d’apport, cycle thermique, préchauffage, etc.). La dépose
doit être effectuée par meulage en évitant tout arrachement ou • une tension alternative de 220 V, 380 V en monophasé ou
blessure des pièces. Un con- en triphasé, ou 415 V en triphasé.
Fig. 9 : Raccordement au réseau (© ETI).
Principe de l’arc électrique – Pour créer un arc électrique Il existe ainsi des appareils mixtes (cf. Fig. 11) qui permettent l’uti-
entre l’électrode et la pièce à souder, il faut que l’une et l’autre lisation de différents procédés de soudage avec arc électrique.
soient à des polarités différentes. Selon les procédés de sou-
dage, l’électrode et la pièce à souder changent de polarité. Le courant pulsé – L’évolution des composants électroniques a
Généralement l’électrode est reliée au pôle négatif pour le permis de passer de la diode (générateurs simples) aux «
procédé à l’électrode enrobée mais elles peuvent être tantôt thyristors », puis aux transistors. Ainsi, la technologie du trai-
au « + » tantôt au « – ». tement du signal a évolué et a rendu possible la modification de la
fréquence des signaux, c’est ce que l’on appelle le courant pulsé.
Grâce à cette forme d’onde, on obtient des pics plus hauts (donc
En soudage, on obtient, grâce à un transformateur « T », une
plus chauds) et des pics plus bas (donc plus froids) autour d’une
faible tension (50 V maximum) et une forte intensité (parfois
valeur moyenne (cf. Fig. 12).
supérieure à 1 000 A). Éventuellement une modification du
courant alternatif en courant redressé est obtenue grâce à un Hacheur et onduleur – Un poste de soudure est constitué
pont redresseur « R » ainsi qu’avec un hacheur « H » pour le d’organes. La manière de disposer ces différents organes
changement de fréquence (cf. Fig. 10). (transformateur, redresseur et « hacheur ») à l’intérieur du
poste permet d’obtenir un hacheur de thyristors ou de transis-
Si on veut un courant continu, seul un générateur pourra le tors, ou un onduleur (à base de transistors). L’avantage de
fournir. l’onduleur est qu’il est d’un poids réduit (cf. Fig. 13).
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Tab. 1 – Nature du gaz selon les matériaux à assembler pour le soudage TIG
Cuivreux
Aciers non alliés Aciers inoxydables
Matériaux de base Alliages légers
et faiblement alliés Nickel et alliages
Al < 8 % Al > 8 %
Argon Argon
Courant alternatif
Argon + Hélium Argon + Hélium
7.
Assemblages de type semi-encastré
—
40
45 3
8. Raccordements — 50
9. Assemblages de bâtiments courants................................................ — 57
10. Aspect économique............................................................................... — 67
Lacentre
conception, la typologie et les spécificités des assemblages métalliques sont au
de ce petit article très bref, mais complet.
L’assemblage est considéré comme un « élément sensible ». De ce fait, il y a des
règles et des exigences à respecter en la matière, dont l’essentiel consiste à anticiper
les problèmes préalables et les risques à venir.
Ensuite, il s’agit de réussir la conception de l’assemblage lui-même. Savoir calculer
les efforts, les déformations, la résistance, etc., est au cœur des connaissances
techniques de base en construction métallique.
Enfin, il est fait un rappel synthétique des éléments basiques élémentaires destinés
à entrer dans la composition d’un assemblage métallique.
Le lecteur complétera la connaissance de ce domaine avec l’article [TBA1374] qui
traite plus spécifiquement du rivetage, boulonnage et collage des aciers de
construction.
Parution : juin 2008
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3 La localisation des éléments décrits est indiquée aux figures 1 Bretelles – Pièce de liaison unissant deux membrures par
encastrement à ses extrémités (on dit également : barrette).
à 5.
About – Extrémité d’une pièce (un fer), usinée ou préparée Brisis – Tôle relevée en bas de pente pour amortir l’écoule-
pour être assemblée avec une autre pièce. ment des eaux pluviales.
Cadre – Ossature composée de poteaux et de traverses
Acrotère – Saillie verticale d’une façade au-dessus du niveau
d’une toiture-terrasse ou d’une toiture à faible pente pour assemblés rigidement entre eux et capables d’assurer leur
masquer la couverture. propre stabilité (on dit également : portique).
Caisson – Section creuse, carrée, rectangulaire, trapézoïdale
Agrafe – Pièce de forme adaptée permettant la fixation de
ou circulaire dont les parois sont exécutées à partir de tôle
cer-tains éléments de couverture, de bardages, de planchers
pleine et dont le but est de résister particulièrement à la com-
ou de façade.
pression ou à la torsion.
Aiguille – Tige ou barre travaillant à la traction et supportant
Calepinage – C’est le résultat de l’effet décoratif que l’on peut
en son centre le tirant de certaines fermes (on dit également :
donner aux tôles de bardages.
suspentes).
Cantilever – Système de construction appliqué à des poutres
Ancrage – Ensemble des moyens employés pour solidariser comportant deux travées ou plus et caractérisées par le fait
un poteau avec sa fondation. que des articulations sont disposées dans les travées (le but
Ancre – Pièce de fer, généralement en forme de X, placée à recherché étant la diminution des contraintes ainsi que des
l’extrémité d’un chaînage pour s’opposer à l’écartement des flèches).
murs principaux. Chaise – Console métallique scellée dans un mur pour servir
Appentis – Toiture à une seule pente adossée à un mur ou d’appui à un élément de construction.
un bâtiment. Chandelle – Poteau provisoire pour servir d’étai sous une
Arbalétrier – Membrure supérieure d’une ferme. poutre.
Arête – Angle saillant formé par l’intersection de deux sur- Chéneau – Sorte de gouttière disposée en bas des pentes de
toiture et servant à recueillir des eaux de pluie et à les diriger
faces planes ou courbes.
vers les tuyaux de descente.
Arêtier – Pièce de charpente placée sous l’arête (à l’intersec-
Chevêtre – Profilés dont les extrémités s’appuient sur deux
tion de deux versants de toiture) et sur laquelle s’assemblent
solives, deux poutres ou deux pannes afin de constituer une
les autres éléments de charpente (pannes, chevrons, etc.).
ouverture de trémie, de plancher ou de toiture.
Auvent – Petit toit en appentis au-dessus d’une entrée fixée Chien assis – Lanterneau à une seule pente situé en rampant sur
« en console » scellée dans le mur.
une toiture inclinée et en sens contraire du versant.
Baie – Ouverture aménagée dans un mur, une cloison où un Clame – Pièce métallique fixée à l’extrémité d’une barre et
bardage pouvant recevoir une porte ou une fenêtre. servant à réaliser un accostage précis pour faciliter un assem-
Baïonnette – Petit poteau de section réduite en prolongation blage ou l’exécution d’une soudure.
d’un poteau destiné à supporter les fermes des combles ou le Clé d’arc – Milieu d’un arc en charpentes métalliques ou
prolongement du bardage. faîtage des fermes.
Ballonnage – Raidissage transversal provisoire d’un entrait Closoir – Pièce métallique de calfeutrement.
de fermes empêchant son flambement lors du levage avec
prise en faîtage. Connecteur – Organe de liaison placé entre une poutre métal-
lique et une dalle de béton pour solidariser les deux matériaux.
Bandeau – Pièce en saillie horizontale et continue sur une
façade montée le long de la ligne d’égout pour masquer le Console – Poutre à une travée en porte-à-faux comportant un
chéneau et la rive de toiture. appui à encastrement, l’autre extrémité étant dans le vide.
Bardage – Façade très légère ondulée ou nervurée formant Contrefiche – Barre oblique reliant un poteau avec l’entrait
l’enveloppe d’un bâtiment industriel. d’une ferme (on dit également : aisselier).
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CONCEPTION, TYPOLOGIE ET SPÉCIFICITÉS DES ASSEMBLAGES MÉTALLIQUES
Contreventement – Dispositif assurant la stabilité de l’ossa- Feuillure – Entaille longitudinale devant recevoir une pièce
ture d’un bâtiment soumis à des actions horizontales. présentant une saillie longitudinale complémentaire.
Corbeau – Petite console en saillie destinée à supporter des Fichage – Intervalle de réglage aménagé entre la face supé-
efforts importants. rieure d’un appui et le dessous de la plaque d’embase d’un
poteau.
Corniche – Partie saillante ceinturant une construction à la
partie supérieure de la façade. Fourrure – Pièces en tôle ou en fer plat utilisée pour com-
Costière – Pièce sur laquelle s’appuie la rive d’une penser un vide dans certains assemblages.
couverture autour d’une trémie, d’un lanterneau. Fruit – Inclinaison sur la verticale d’une membrure d’un
Couronnement – Pièce métallique disposée à la partie supé- poteau. C’est aussi l’inclinaison nécessaire donnée aux mon-
rieure d’un pan de fer ou d’une ossature de bardage. C’est tants d’une porte pour en faciliter la fermeture.
une sorte de chaînage.
Galendage – Cloison de briques ou de moellons remplissant
Couvre-joint – Plaques de liaison réunissant par des rivets le vide entre deux fermes.
ou des boulons les abouts de deux éléments d’une même
pièce (on dit également : éclisse). Gousset – Pièce en tôles planes servant à l’assemblage de
barres convergentes ou au raidissement d’une platine.
Coyau – Cale de forme triangulaire utilisée pour relever la
pente d’une couverture au droit de la gouttière. Héberge – C’est la ligne droite ou brisée située à la partie
supérieure d’un mur séparatif.
3
Crapaud – Système d’attache permettant la fixation sur une
poutre sans faire de percements dans l’aile ou la membrure Heurtoir – Butée ou socle portant un tampon amortisseur et
inférieure d’une traverse. servant à arrêter un véhicule ou un pont roulant en fin de
course sur un chemin de roulement.
Crinoline – Sorte de garde-corps de forme tubulaire disposé
sur les échelles fixes afin de protéger d’une chute éventuelle. Hourdis – Sorte de remplissage en brique en terre cuite ou
en béton disposé entre les solives et servant de support pour
Croix de Saint-André – Barre disposée en forme de croix la confection d’un plancher de béton armé.
(contreventement).
Croupe – Versants de toiture permettant de renvoyer les eaux Jambe de force – Poteau incliné destiné à soulager la poutre.
pluviales sur les chéneaux. C’est aussi une ferme placée Jarret – Pièce métallique formant l’angle d’un portique (on dit
transversalement au long-pan d’un bâtiment sur le versant. également : hanche).
Dévers – Pente ou inclinaison volontaire ou accidentelle
Jouée – Paroi verticale longitudinale et latérale d’un
d’une pièce ou d’une construction.
lanterneau.
Diagonales – Barre oblique d’une poutre triangulée.
Lambourde – Pièce sur laquelle seront clouées les lames de
Dormant – Cadre fixe des menuiseries. Solidaire du gros parquet.
œuvre.
Lambrequin – Bandeau en tôles formant la rive d’une cou-
Dosseret – Poteau métallique épousant la forme d’un pilastre verture sur le pignon d’un bâtiment ou d’un lanterneau.
ou d’un contrefort de mur et destiné à renforcer ces derniers.
Lanterneau – Partie surélevée d’un comble, souvent parallèle
Échantignolle – Pièce en fer plat plié fixant une panne sur au faîtage et disposé symétriquement de part et d’autre de
l’arbalétrier d’une ferme ou sur la traverse d’un portique. celui-ci. Par extension, on utilise aussi ce terme pour les fenê-
tres de toit assurant l’éclairage ou la ventilation de couloirs ou
Écharpe – Contreventement réalisé par une barre disposée
de cage d’escalier.
en diagonale d’une palée comportant plusieurs poteaux.
Éclisse – Pièce assurant la liaison, l’alignement et la trans- Larmier – Terme de maçonnerie, destiné à interrompre le ruis-
mission de certains efforts entre deux éléments adjacents ou sellement des eaux sur les appuis de fenêtres (on dit
consécutifs d’une ossature, d’une panne, d’un rail. également : goutte d’eau, jet d’eau).
Empannon – Pièce destinée à diviser en plusieurs portées Libage – Assise de maçonnerie constituée par des pierres de
intermédiaires l’intervalle entre deux fermes de manière à grande dimension sur laquelle on fait reposer une colonne, un
réduire la section des pannes (on dit également : faux poteau.
arbalétrier).
Lien – Barre reliant deux à deux des pannes ou des lisses.
Encorbellement – Pièce de construction se trouvant en saillie
par rapport au nu d’une façade. Partie d’ossature en Liernes – Liens de pannes en cornières croisées reliant res-
débordement. pectivement en ciseaux les membrures supérieures et
inférieures d’une panne en treillis.
Engravure – Intersection par scellement d’une bande de zinc
dans une rainure pratiquée dans une paroi pour détourner le Limon – Poutre supportant les marches d’un escalier (on dit
ruissellement des eaux de pluie. également : joue).
Entrait – Membrure inférieure d’une ferme (travaille générale- Linçoir – Chevêtre placé devant un conduit de cheminée ou
ment en traction). devant certaines parties de murs impropres à supporter les
solives d’un plancher.
Faîtage – Arrête longitudinale formée au sommet d’une
toiture par la rencontre des deux versants. Linteau – Poutre horizontale située à la partie supérieure
d’une baie (on dit aussi : poitrail).
Ferme – Poutre triangulée dont la membrure supérieure est à
simple ou à double inclinaison. Lisses – Barre horizontales d’une ossature de bardages.
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Meneau – Montant métallique ou maçonné formant une sépa- Pince – Distance donnée à l’écartement entre le bord d’une
ration verticale entre deux châssis. pièce et le premier trou d’un rivet ou d’un boulon.
Moignon – Partie extrême de travée de portique soudée en Platine – Plaque d’assemblage située à l’extrémité d’un
atelier sur les poteaux et réalisant un nœud parfaitement poteau ou d’une poutre.
encastré. Poinçon – Montant central d’une ferme à deux pentes (tra-
Moice – Poutre composée de deux membrures parallèles et vaille généralement en compression).
solidaires. Portique – Système formé par deux montants et une traverse
droite ou brisée.
Montant – Barre reliant les membrures d’une poutre trian-
gulée, barre verticale d’une ossature de bardage, élément Poteau – Élément vertical sur lequel s’attachent des poutres.
vertical ou peu incliné d’un portique.
Potelet – Petit poteau de dimensions réduites et n’ayant à
Nœud – Point ou concours de deux ou plusieurs barres d’une supporter qu’une charge restreinte (on dit aussi : quille).
ossature en assemblage commun.
Potence – Ossature constituée par un montant pivotant
Noue – Ligne creuse déterminée par la rencontre de deux portant une traverse horizontale à la partie supérieure pour
ver-sants d’une toiture lorsqu’elle forme un angle rentrant. desservir une aire de travail.
C’est l’inverse de l’arêtier.
Poutraison – Terme utilisé pour désigner l’ensemble des
Nu – Terme employé pour éviter toute erreur afin de donner poutres composant un plancher.
les références d’un élément dont on considère la justesse.
Poutre – Élément souvent horizontal recevant principalement
Ossature – Ensemble de toutes les barres d’une construction des charges verticales.
assemblées entre elles pour former le squelette sur lequel
viendront prendre appuis les hourdis des planchers, la couver-
Pureau – Terme de couverture qui désigne la partie de tuiles
ture, les murs et cloisons d’un édifice (on dit aussi : structure).
non recouvertes par la tuile supérieure. C’est également la
cote d’espacement des lattis sur les chevrons.
Ourlet – Bord d’une tôle mince façonnée suivant une forme
Radier – Dalle de béton armé servant de fondation pour les
cylindrique.
constructions sur sol incohérent.
Ouvrant – C’est la partie mobile d’une porte (on dit aussi : Rampant – Surface inclinée de la toiture d’un bâtiment.
vantail).
Rejingot – Partie en saillie d’un jet d’eau d’une fenêtre ou
Palée – Rangée de poteaux métalliques généralement reliés baie vitrée.
par des poutres horizontales et des diagonales formant ainsi
un plan capable d’une rigidité élevée. La palée de stabilité est Relevé – Se dit de la membrure inférieure, ou entrait, d’une
située entre deux poteaux et reprend tous les efforts horizon- ferme quand celle-ci n’est pas horizontale.
taux appliqués à l’ossature dans le plan de ces poteaux.
Retroussé – Se dit de la membrure inférieure, ou entrait, d’une
Panne – Poutre horizontale reliant les fermes et reportant sur ferme lorsque cette barre est assemblée sur l’arbalétrier.
celle-ci les charges et surcharges de couverture.
Sablière – Poutre horizontale de rive se situant au niveau des
Panne faîtière – Panne située au sommet d’une toiture à retombées des fermes et supportant généralement une allège.
deux versants.
Sabot – Plaque épaisse en fonte ou en acier moulé utilisée
Panne sablière – Panne située en bas d’un versant de toiture. comme plaque d’appui et de répartition sous les poteaux
métalliques.
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CONCEPTION, TYPOLOGIE ET SPÉCIFICITÉS DES ASSEMBLAGES MÉTALLIQUES
Solin – Joint assurant l’étanchéité et le calfeutrement d’une Treillis – Terme définissant un choix technologique concer-
couverture située contre un mur. nant la structure d’une poutre, d’un poteau ou d’une ferme
dans laquelle l’âme est remplacée par un réseau de barres
Solive – Poutrelles formant l’ossature directe ou primaire d’un triangulées.
plancher. Les solives supportent le hourdis.
Trémie – Ouverture aménagée dans un plancher pour établir
Sommier – Bâti formé de poutrelles jointives interposées un escalier, un ascenseur, etc.
entre une pièce métallique de grandes dimensions et son
massif de fondation. Trumeau – Éléments porteurs, généralement en maçonnerie,
situés entre deux baies et descendant du haut en bas de la
Suspente – Tige ou pièce métallique toujours verticale soute- façade.
nant par effet de traction une masse suspendue.
Trusquinage – Axe servant de guide pour implanter et percer
Tablier – Tout ou partie de l’ensemble des éléments les trous qui recevront les boulons ou les rivets d’un
résistants constituant l’ossature porteuse d’un pont. assemblage.
Travée – Intervalle entre deux fermes, entre deux poteaux, Ventelles – Persiennes fixes formées par des barres de tôles
pris dans le sens longitudinal du bâtiment. assujetties à des cadres métalliques.
Traverse – Poutre horizontale ou légèrement inclinée reliant La figure 5 donne quelques terminologies d’éléments de
deux montants. couvertures.
3
Fig. 1 : Enveloppe du bâtiment (© ETI).
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2 Conception
Introduction – Tout assemblage ou jonction dans une struc- tique hasardeuse ou trop optimiste des efforts, une mauvaise
ture constitue un « élément sensible » en raison : évaluation de la rigidité des éléments.
• des nombreuses contraintes techniques qui le • Recherche d’une sécurité homogène : c’est la partie la plus
conditionnent : encombrement, efforts à transmettre, faible de l’assemblage qui conditionne seule la ruine. Inutile
comportement, condi-tions de montage, etc. ; de surdimensionner certains éléments par rapport à d’autres.
• des perturbations qu’il impose, plus ou moins graves selon • Favoriser la répartition des efforts,
le moyen d’assemblage et la qualité de la conception : l’épanouissement des « lignes de force » (recherche
concentra-tion d’efforts au droit des rivets et boulons,
contraintes addition-nelles, fragilisation due à la soudure. d’une distribution uniforme, d’un niveau modéré de
contraintes).
C’est dans ce domaine précis, difficilement modélisable et
automatisable que l’ingénieur et le technicien de construction
• Prévoir et permettre les déplacements ou déformations 3
métallique ont à exploiter toutes leurs compétences. nécessaires...
Quelques règles et exigences à respecter – Bien qu’il soit • Faciliter le montage, réservé au chantier, en favorisant le
difficile de généraliser tant les cas de figure rencontrés sont minimum d’opérations.
divers, quelques règles générales devront rester présentes à Conception de l’assemblage – Un assemblage doit être
l’esprit du concepteur : conçu et calculé pour satisfaire aux conditions suivantes :
• Apporter un soin particulier à l’étude des assemblages. • Les efforts internes doivent équilibrer les sollicitations exer-
cées sur l’assemblage.
• Le risque dû à une structure mal dimensionnée est bien sou-
vent moins grave que celui dû à de mauvais assemblages... • Chaque élément constitutif doit résister aux efforts définis et
être adopté dans l’analyse.
• Dans le premier cas, la ductilité du matériau engendrant des
déformations excessives permet de prévenir la ruine. Dans le • Les déformations de chaque élément doivent rester infé-
second cas, la rupture brutale et physique des éléments a des rieures à leur capacité de déformation.
conséquences immédiates et importantes.
• Les déformations, modélisées par leur limite élastique, doi-
• Un dimensionnement correct ne peut être effectué que dans vent être cinématiquement et plastiquement admissibles.
le respect des hypothèses de calcul adoptées pour la • La répartition des efforts internes doit être en rapport avec
structure. Sinon, la distribution des efforts dans les barres les rigidités relatives des éléments de l’assemblage.
n’est pas celle escomptée et certains assemblages seront
sous-dimen-sionnés. • La conception même de l’assemblage doit pouvoir faciliter non
seulement les calculs du point de vue de la résistance mais aussi
• Respecter les hypothèses et les lois de comportement des de tenir compte des exigences de fabrication en atelier.
matériaux (élasticité, résistance des matériaux) : caractéristi-
ques de poutres, variations progressives de section, Éléments de base élémentaire, pour la conception d’un
continuité de la ligne moyenne... assemblage – Ces éléments sont les suivants :
• Prendre en compte les perturbations et les effets aggravants dus • le choix des dimensions localisant les zones ductiles ;
à la présence des trous (concentration de contraintes),
• l’utilisation des raidisseurs ;
l’excentrement des organes de liaison par rapport aux efforts
(moments « secondaires » souvent importants), la redistribu-tion • la convergence des axes des éléments entre eux ;
des efforts due à la plastification, une distribution hypothé-
• le dégagement pour le passage à l’exécution des soudures ;
• la préparation au montage sur le chantier, etc.
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3 Assemblages soudés
3 • la soudabilité opératoire ;
• la soudabilité métallurgique ;
ment pas être rencontré.
Ainsi, le comportement d’une construction ne dépend pas uni- Dans le cadre des aciers couramment utilisés en construction
quement des caractéristiques intrinsèques du métal de base métallique, la fissuration à froid n’apparaît en général que lors
et des assemblages soudés, mais également de la géométrie du soudage avec électrodes enrobées ou fils fourrés. Ce phé-
de l’ensemble de la construction et de ses contraintes propres. nomène ne se produit que beaucoup plus rarement lors du
soudage MAG (fil plein) et, compte tenu des énergies de
On a particulièrement observé le risque de rupture fragile ou soudage mises en jeu, pratiquement jamais lors du soudage
rupture brutale dans le cas des aciers à structure ferritique et sous flux.
le risque de rupture par fatigue des structures soumises à des
chargements dynamiques.
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C = %C + %Mn + %Cr
éq
6 5
La susceptibilité d’un acier à la fissuration à froid sera d’autant
plus grande que les valeurs de carbone équivalent et de
dureté sous cordon seront élevées.
Le choix des conditions de soudage – Ce choix est essen-
tiel pour éviter les phénomènes de trempe au voisinage de la
ligne de fusion. Cette préoccupation impose de limiter la
vitesse de refroidissement dans la ZAT (zone affectée thermi-
quement). En soudage à l’arc, les principales variables
permettant de maîtriser cette vitesse de refroidissement sont
3 Fig. 2 : Répartition des passes pour l’exécution d’une soudure d’angle (© ETI).
l’énergie de soudage et, dans une moindre mesure, la tempé-
rature initiale du joint (préchauffage). La vitesse de
refroidissement d’un joint soudé sera d’autant plus lente que
Les fissures à froid sont en général situées parallèlement à la
ligne de fusion et peuvent apparaître sous différentes formes l’énergie de soudage mise en jeu et la température de pré-
(cf. Fig. 3 ). chauffage seront élevées.
Cependant, l’épaisseur et la configuration des éléments à
assembler, conditionnant ensemble la dissipation globale de
la chaleur, constituent également des paramètres importants
à prendre en considération dans l’établissement d’un mode
opératoire de soudage.
La présence d’hydrogène dissous dans le métal fondu et
diffusé en ZAT constitue un paramètre prépondérant vis-à-vis
du risque de rupture par fissuration à froid. Les principales
sources d’hydrogène dans un joint soudé proviennent des
pro-duits d’apport (présence d’humidité dans les enrobages et
les flux) et des impuretés présentes sur les bords à souder. Il
peut également y avoir reprise d’hydrogène dans
l’atmosphère ambiante lorsque le soudage s’effectue en
conditions humides.
Précautions à prendre pour la fabrication – Il y a lieu de
respecter les trois types de précautions suivants :
• Qualité de la préparation du joint, propreté des pièces et
con-ditions d’exécution du soudage.
La préparation du joint devra être réalisée avec soin (éviter les
arrachements, éliminer les résidus d’oxycoupage et les traces
de lubrifiant provenant des outils de manutention, de débit,
etc.). On évitera de souder sur des pièces rouillées, sales ou
Fig. 3 : Forme de fissure à froid (© ETI). humides (attention aux condensations). Les opérations de
sou-dage devront être effectuées en l’absence de toute
humidité excessive (pluie, brouillard...).
Les causes de la fissuration à froid sont essentiellement dues
à l’existence de contraintes importantes de bridage et de • Choix et conditionnement des électrodes, des fils fourrés,
retrait se manifestant au niveau de la soudure par la trempe des flux.
du métal située au voisinage de la ligne de fusion et/ou par la La plus grande partie de l’hydrogène dissous dans un joint
présence d’hydrogène dans le cordon de soudure. soudé provient de la décomposition dans l’arc électrique de la
vapeur d’eau contenue dans les enrobages et flux des
Les contraintes du cordon de soudure résultent de retraits
produits d’apport. Il demeure donc essentiel de sélectionner
empêchés ou contrariés et/ou de contraintes s’exerçant sur
des pro-duits d’apport à degré hydrogène diffusible très bas et
les éléments soudés aussitôt après le soudage. Ces
de res-pecter les conditions d’utilisation prescrites par les
contraintes dépendent de la nature de l’élément considéré et
fabricants, étuvage et protection contre la reprise d’humidité
jouent un rôle très important. Dans de nombreux cas, la
sur les postes de travail.
conception de l’assemblage et le choix des séquences de
soudage peuvent permettre de les minimiser. • Choix des conditions de soudage.
À épaisseur égale, l’augmentation de l’énergie de soudage,
Trempabilité d’un métal – Pour limiter les phénomènes de
l’application d’un préchauffage ou mieux encore, d’un pré-
trempe, l’attention du soudeur doit se porter sur les deux
chauffage suivi d’un postchauffage vont tendre à réduire la
para-mètres que sont la trempabilité du métal soudé et le
vitesse de refroidissement du joint soudé. Par ce biais, toutes
choix des conditions de soudage.
ces dispositions favorisent le dégazage de l’hydrogène resté
La trempabilité d’un métal est souvent caractérisée par son piégé à la solidification du métal fondu et concourent à réduire
carbone équivalent et les valeurs de dureté sous cordon obte- les risques de fissuration à froid des aciers ferritiques.
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CONCEPTION, TYPOLOGIE ET SPÉCIFICITÉS DES ASSEMBLAGES MÉTALLIQUES
Définition – La « ténacité » ou « sensibilité à la rupture fragile • réduire les contraintes résiduelles par des traitements
» définit la résistance d’un matériau ou d’une soudure à adaptés.
s’opposer à l’amorçage et/ou à la propagation d’une rupture
brutale.
Pratiquement, une soudure présente une bonne ténacité
lorsque la rupture intervient lentement avec une grande défor- IV - LA RUPTURE PAR FATIGUE
mation plastique préalable. Ce type de rupture est qualifié de
« ductile » par opposition à la rupture dite « fragile ».
Principe – Une soudure ou un élément de structure travaille à
La sensibilité d’un acier à la rupture – On définit la sensi- la fatigue lorsque les contraintes de service, au lieu d’être
bilité d’un acier à la rupture fragile en fonction : constantes (statiques), varient périodiquement dans le temps
entre une valeur minimale et une valeur maximale.
• de son épaisseur ;
Lorsque des assemblages soudés sont soumis en service à
• de sa limite d’élasticité ainsi que sa nuance ; des contraintes de fatigue, ils peuvent se rompre pour des
• de sa vitesse de déformation ou d’application des valeurs de contraintes très inférieures aux valeurs de résis-
contraintes ; tance ou même de limite d’élasticité du métal. Ces ruptures
se produisent souvent de façon brutale sans qu’il y ait allon- 3 gement ou
• du niveau des contraintes triaxiales de traction auxquelles déformation de la pièce.
est soumis l’acier (induites par le dessin de la pièce ou par la
pré-sence d’une entaille) ; Pour des conditions de sollicitations données, la tenue à la
fatigue d’une structure dépend essentiellement du soin
• de la température de service de la structure et de la
apporté aux formes et aux parachèvements des soudures,
résilience de l’acier ; des défauts de compacité présents dans les soudures, et
• de la résilience du métal de base à la température presque jamais de problèmes liés au dimensionnement ou à
considérée mais aussi des cordons de soudure dans l’état la métallurgie.
final de la cons-truction.
La géométrie d’ensemble des assemblages – Le premier
Ce risque doit être considéré dès la conception en fonction critère à considérer résulte de la géométrie d’ensemble des
des conditions de service. assemblages. Les choix doivent être guidés par les codes de
conception et calcul de structures, qui proposent une classifi-
Les précautions à prendre – Cependant, lors de la fabrica- cation des assemblages issue de l’expérimentation, établie en
tion, des précautions importantes sont à prendre comme : fonction de leur susceptibilité à amorcer et propager une
• limiter au maximum l’écrouissage du métal car ceci entraîne rupture par fatigue.
une augmentation des caractéristiques de résistance et donc
une diminution de celles de ductilité ; La forme générale des cordons – Le second critère con-
cerne la forme générale des cordons. Par exemple, la
• exécuter des assemblages exempts de défauts formant convexité d’un cordon d’angle ou plus généralement toute
comme des entailles. En particulier éliminer tous collages, les variation brutale de profil constitue un facteur aggravant. Il
manques de fusion, les fissures et caniveaux ; s’agit là de l’effet macrogéométrique (cf. Fig. 4).
Fig. 4 : Fatigue des assemblages soudés – Forme des soudures (© ETI).
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Référence Internet
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CONCEPTION, TYPOLOGIE ET SPÉCIFICITÉS DES ASSEMBLAGES MÉTALLIQUES
La microgéométrie – On trouve enfin un effet de microgéo- dynamiques sera obtenue par l’application des conseils sui-
métrie dans le cas de concentrations de contraintes très vants :
locales n’intéressant que les zones spécifiques du cordon
comme la zone de raccordement d’une soudure bout à bout • les soudures bout à bout doivent présenter une passe de
ou le pied et la racine d’un cordon d’angle car c’est dans ces pénétration sans effondrement bien raccordée au métal de base,
régions que l’on trouve habituellement les entailles naturelles et des passes de finition plates ou légèrement bombées ;
des cordons. • le profil des soudures d’angle doit être plat ou concave ;
La combinaison de ces trois effets géométriques conditionne • les défauts superficiels (caniveaux, morsures d’arc, cratères
la localisation des ruptures. Néanmoins, le dernier cité cons- de fin de cordon, etc.) et les défauts de compacité
titue le critère prépondérant vis-à-vis du risque de rupture par (notamment les défauts plans) sont à proscrire ;
fatigue.
• des traitements de parachèvement des soudures (cf. Fig. 5)
Les défauts de compacité dans les soudures – La résis- sont souhaitables en pratiquant un meulage soigné de la sur-
tance à la fatigue dépend également des défauts de compacité face des soudures afin d’améliorer leur profil en supprimant
présents dans les soudures. Les défauts plans (collages, fis- les discontinuités de forme ;
sures, caniveaux, manques de fusion ou de pénétration) sont • pour améliorer le comportement des zones à forte
beaucoup plus dangereux que les défauts volumiques (souf- concentra-tion de contraintes, un traitement thermique de
flures, inclusions de laitier). relaxation des contraintes est conseillé ;
Ces règles et critères, dont le développement est récent, n’étaient pas inscrits dans
la première version des règles PS92. On les présente ici dans le contexte de la
formulation retenue dans l’Eurocode 8, code parasismique en vigueur dans toute
l’Europe en 2011. Le choix a été fait de garder dans le texte qui suit les symboles
utilisés dans la version française de l’Eurocode 8, qui compren-nent parfois des
indices en terminologie anglaise.
Parution : juillet 2011
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1 Options de principe
en projet parasismique
I - CONCEPT GÉNÉRAL Une structure correspondant à la première option est plus
lourde. Il se peut qu’elle n’offre pas la marge de sécurité per-
mettant de subir avec succès une action sismique plus élevée
Il existe deux approches dans le dimensionnement d’ossa- que prévu. Dans ce cas, son comportement global apparaît «
tures devant résister aux tremblements de terre. Il s’agit de fragile ». Il s’agit du concept non dissipatif.
concevoir des structures soit :
Dans une structure conçue selon la seconde option, des parties
volontairement choisies de la structure sont conçues pour leur
– dont les sections sont très grosses et où ne se développent capacité de déformation plastique cyclique et l’ossature entière est
Structure dissipative
Vréduit - Structure
dimensionnée pour
plastifier sous séisme
du Déplacement ultime d
DCL
(a) Projet à réponse purement élastique DCL
DCM
DCH
SDe (T ) d
DCL classe de ductilité limitée DCM classe de ductilité moyenne DCH classe de ductilité haute
Fig. 2 : Comportement d’ossatures de même période T soumises à poussée progressive jusqu’au déplacement de projet SDe(T).
Cette figure permet de comprendre la signification du coeffi- Pour réaliser des valeurs élevées de q, il faut créer les condi-
cient de comportement utilisé dans l’Eurocode 8 EN 1998- tions de formation de zones dissipatives nombreuses et
1:2004 pour différencier les 3 types de projet définis plus haut. fiables, car la stabilité de la structure demande que :
Dans ce code, qui sera applicable dans toute l’Europe en
2011, ce coefficient intervient comme diviseur de l’action sis- – les déformations plastiques locales restent limitées, car il y a
mique de calcul de référence et est d’autant plus élevé que la une limite à la capacité de déformation qu’un élément structural
structure est plus dissipative et q est égal à : peut offrir tout en gardant une résistance quasi constante ;
– les zones dissipatives soient nombreuses, pour éviter les
q=V /V exigences de déformation plastiques locales trop élevées
réponse élastique réduit résultant de la concentration des déformations de la structure
Le tableau 1 indique la gamme des valeurs de q retenue dans en peu de points ;
l’Eurocode 8 pour les 3 classes de ductilité DCL, DCM et DCH. – le travail de déformation plastique ait lieu dans des zones de la
structure prévues à cette fin, en position et en capacité, car il n’est
Pour un type d’ossature donné, une classe de ductilité se dis- pas possible de donner à toutes les zones de la structure des
tingue par la valeur du coefficient de comportement q qui lui caractéristiques idéales de déformation plastique ;
est associé et par des exigences fonction de cette classe, – ces zones dissipatives correspondent à un mécanisme de
d’autant plus élevées que q est grand. ruine globale et non à un mécanisme de ruine partiel.
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TBA1398 - 3
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Référence Internet
TBA1398
q≤4
DCM (moyenne)
Également limité par type d’ossature
Comportement de structure dissipatif
q>4
DCH (haute)
Uniquement limité par type d’ossature
3
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Référence Internet
TBA1398
F F F
Fig. 1 : Coefficient de comportement q. Reflète le potentiel de dissipation d’énergie de chaque type structural.
Pour un type structural donné, le nombre de zones plastiques projet, car les 3 conditions pour concevoir correctement une
potentielles est fonction de la redondance ou degré d’hypers- structure dissipative sont :
taticité du type structural. La valeur de q est fonction de cette
redondance par le biais du paramètre de redistribution • définir le mécanisme global plastique visé comme objectif et
plastique. ses zones dissipatives ;
Avec : • éviter les déformations plastiques, les ruines fragiles, les ins-
tabilités ailleurs dans la structure.
• α1 : multiplicateur de l’action sismique horizontale de calcul
pour lequel on atteint la résistance plastique d’un élément
structural, Tab. 1 – Coefficients de comportement q (valeurs maximales)
Coefficients de comportement q (valeurs maximales)
Les valeurs maximales de q à utiliser dans des projets se Ossature à triangulation centrée en V 1,5* 2 2,5
réfé-rant à l’Eurocode 8 sont présentées au tableau 1. Elles
dépendent du type structural, de la classe de ductilité DC Ossature à triangulation excentrée 1,5* 4 5 αu/α1
choisie et de αu / α1, et correspondent aux mécanismes plas-
tiques globaux présentés aux figures 1, 2, 3, 4 et 5. Il importe Pendule inversé 1,5* 2 2 αu/α1
d’être conscient de ces mécanismes, qui sont les objectifs du
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Référence Internet
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LES CONSTRUCTIONS PARASISMIQUES EN ACIER
(Suite)
Coefficients de comportement q (valeurs maximales)
Il est donc possible de concevoir des structures parasismiques de
chacun de ces types structuraux. Chacun possède des spécificités
Classe de ductilité qu’il faut aussi connaître et considérer.
Type d’ossature
DCL DCM DCH
III - OSSATURES EN PORTIQUE
Portique autostable avec triangulation
centrée en X 1,5* 4 4 αu/α1
Les ossatures en portique sont des structures dans lesquelles
la résistance aux forces horizontales est assurée principale-
Portique autostable avec remplissages en ment par la flexion des barres (cf. Fig. 2). Comme des rotules
béton, ou maçonnerie en contact avec 1,5* 2 2 plastiques sont des mécanismes locaux très dissipatifs et sta-
l’ossature, mais non connectés bles, en particulier dans les poutres parce que l’effort axial y
est faible, des ossatures en portique bien proportionnées pour
Portique autostable avec remplissages développer un nombre élevé de rotules plastiques dans les
isolés de l’ossature 4 5 αu/α1 poutres ou dans les assemblages peuvent être très dissipa-
tives. Leur coefficient de comportement q est alors de l’ordre
* l’annexe nationale peut autoriser q = 2 en classe DCL. de 5 à 6.
= 1,1
=1 = 1,1
= +
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