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I. GENERALITES
1. HISORIQUE
En 1892, Dimitr Ivanovski, un jeune étudiant russe en botanique, présente une note
relative à une maladie du tabac, la mosaïque.
Les plantes malades contiennent un agent infectieux mais il ne s’agit pas de bactéries.
En 1898, l’ingénieur chimiste hollandais, Martinus Beijerinck répète les expériences et
confirme les observations d'Ivanovski.
Le « virus » de la mosaïque du tabac est le premier à être identifié.
Au même moment, en Allemagne, Friedrich Loeffler et Paul Frosch, deux élèves de
Koch, identifient le premier virus pathogène pour l'animal, celui de la fièvre aphteuse.
Entre 1900 et 1902, le premier virus pathogène pour l’homme est identifié à Cuba.
En 1911, la première tumeur solide due à un virus sera décrite par Peyton Rous
En 1915, Frederick Twort découvre des virus infectant les bactéries, « bactériophages »
En 1934, Max Schlesinger décrit que les bactériophages sont composés à part égale de
protéines et d’acide désoxyribonucléique.
En 1939, on visualisera pour la première fois des virus par microscope électronique, le
virus de la mosaïque du tabac.
Après 1948, les techniques de cultures cellulaires permettront l'isolement et la
caractérisation de nouveaux virus.
En 1953, James Watson et Francis Crick décriront la structure hélicoïdale de l’acide
désoxyribonucléique (ADN).
En 1970, Howard Temin et David Baltimore décriront l’existence de la transcriptase
inverse qui transcrit l’ARN en ADN.
L’année 1979 verra la certification mondiale de l’éradication de la variole par l’OMS.
Entre 1980- 1983, découverte de virus de l’immunodéficience humaine ou VIH.
En 1985, la mise au point de la réaction de la polymérase en chaîne (PCR) par Kary
Mullis
Actuellement, de nouveaux virus continuent à être découverts comme par exemple : le
virus de l'hépatite C en 1989, le virus du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) en
2003 et le Corona virus en 2019.
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2. DEFINITIONS
2.1. La virologie :
Partie de la biologie qui étudie les virus, cherche à décrire leurs structures, leur
évolution, les mécanismes leur permettant d'infecter, les maladies causées, les
techniques pour les isoler et les cultiver, et leur usage en recherche et en thérapeutique.
2.2. Le virus :
Un virus est une entité biologique nécessitant une cellule hôte, dont il utilise les
constituants pour se multiplier.
Les virus existent sous une forme extracellulaire ou intracellulaire et ses propriétés sont :
petite taille comprise entre 15 et quelques centaines de nanomètres.
ne contiennent qu’un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN).
se reproduisent à partir de leur matériel génétique, par réplication et non par
division.
sont doués de parasitisme intracellulaire absolu. Ils ne peuvent se reproduire
qu’au sein de cellules vivantes.
ils ne possèdent en général aucune enzyme pouvant produire de l'énergie.
2.3. Le virion :
Désigne une particule virale complète et infectieuse avec son enveloppe protéinique
externe ou capside et sa molécule d'acide nucléique (de type ADN ou ARN) à l'intérieur.
Il correspond aux éléments expulsés de la cellule lors de sa lyse suite à son infection par le
virus et peuvent à leur tour aller infecter de nouvelles cellules.
3. STRUCTURE VIRALE
3.1. Le génome viral :
Un virus comporte toujours un génome qui est du DNA ou du RNA, de sorte que
dans la classification des virus on distingue en premier lieu virus à DNA et virus
à RNA.
Ce génome peut-être monocaténaire (simple brin) ou bicaténaire (double brin).
3.2. La capside :
Structure protéique signifiant boîte qui emballe et protège le génome.
La nucléocapside est la structure compacte formée par l'assemblage de la capside
autour du génome.
Certaines capsides sont polyédriques ou icosaédriques : c’est un polyèdre à 20
faces qui sont des triangles équilatéraux, et 12 sommets.
Autres capsides sont tubulaires ou hélicoïdales : c'est un tube enroulé en peloton
de forme cylindrique.
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3.3. L’enveloppe (ou péplos):
De nombreux virus sont entourés d'une enveloppe qui prend naissance au cours de
la traversée des membranes cellulaires.
Sa constitution est complexe : des protéines, des glucides et des lipides.
Les virus qui possèdent une enveloppe sont les virus enveloppés (virus fragiles) et
ceux qui ne possèdent pas d'enveloppe sont les virus nus (virus résistants).
♦ La multiplication d’un virus comporte six étapes selon un procédé de biosynthèse que
l’on appelle réplication.
3.1. Fixation :
C’est l’attachement de la surface virale sur la surface cellulaire par des protéines de la
capside pour les virus nus, par des glycoprotéines du péplos pour les virus à péplos.
3.2. Pénétration :
Le virus pénètre à l’intérieur de la cellule, le plus souvent par endocytose pour les
virus nus
3.3. Décapsidation
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Il est nécessaire que la capside soit détruite pour que le génome, décortiqué,
puisse fonctionner et livrer son information génétique à la machinerie cellulaire.
3.4. Réplication :
Plus précisément, c’est la réplique (copie) du génome viral, des répliques de protéines
virales, protéines de capside et glycoprotéines de péplos pour les virus à enveloppe.
3.5. Encapsidation :
3.6. Libération :
Ces nouveaux virus sont relargués hors de la cellule par éclatement pour les virus
nus, par bourgeonnement pour les virus à péplos.
C’est lors du bourgeonnement que les virus à péplos reçoivent leur enveloppe.
Ainsi, un virus ne croît pas, ne se divise pas, sort complet, terminé de la cellule, et
ne se modifie plus.
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VIROLOGIE
INTRODUCTION
1. DIAGNOSTIC DIRECT
Diverses techniques sont utilisables.
Microscopie électronique : recherche des particules virale
Isolement viral : technique classique au cours de laquelle les virus présents dans
un échantillon se multiplient dans une culture cellulaire in vitro,
Détection rapide d’antigène viral directement dans les produits biologiques, ce
diagnostic direct est pratiqué à l'aide d'anticorps (Immunofluorescence, ELISA).
Détection des génomes viraux directement dans les produits biologiques, par
réaction de polymérisation en chaîne (PCR)
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2. DIAGNOSTIC INDIRECT
Il consiste à rechercher dans le sérum la présence d’anticorps spécifiques d’une infection
virale, les principales techniques utilisés :
Les techniques de type ELISA,
Les techniques d’immunofluorescence,
Les techniques de type immunoblot (ou Western blot).
Tests rapides conçus pour augmenter l’efficacité du dépistage sur les populations.
Ces tests sont utilisables sur sérum, sur sang capillaire, ou sur liquide salivaire,
Permettant d’obtenir un diagnostic immédiatement
Les principales infections ciblées par ces dispositifs sont l’infection par le VIH, le
VHC et le VHB.
5. LES PRELEVEMENTS
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* au niveau de la porte d'entrée du virus, respiratoire ou digestive,
* au niveau de la voie d'excrétion des virus, urine, selles,
* au niveau du sang, en cas de virémie.
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