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Corrigés

- 6 aoOt 1945 = une bombe nucléaire sur Hiroshima, la seconde sur Nagasaki. 60 ans depuis la première 4. Le fait que Jean Rouch a été directeur de musée donne une légitimité et une crédibilité à son avis.
explosion nucléaire. 5. Il est effectivement question de transferts d'ceuvres d'art d'un musée à l'autre, mais cela ne sign ifie pas
Jean-Marc Lévy-Leblond rappelle que 10 ans après 1955, 2 mois avant sa mort, Einstein cosigna it un appel que ce soit la vocation du MQB. En revanche, regrouper les ceuvres appartenant aux arts premiers dans un
qui est connu sous le nom d'appel Russel-Einstein. lieu unique fait sens.
- Appel cé lèbre cosigné par de très grands noms, la plupart étaient des prix Nobels. 6. On reconnaît la difficulté à associer esthétique et transmission de connaissances, voire initiation à l'h is-
Jean-Marc Lévy-Leblond parle plus particulièrement d'un des cosignataires, Rotblat. Parti cipant au projet Man- toire de l'art.
hattan, le seul à avoir démissionné, fondateur du mouvement Pugwash.
- Appel à la renonc iation à la force pour régler les conflits internationaux et au désarmement nucléaire,
appel à tous les gouvernements du monde. Vers l'épreuve
Il met en avant le rôle non négligeable de ces actions dans la prise de conscience et dans la lutte contre la
course aux armements. Activité 1, p. 151
Il cite enfin l'anniversaire de deux autres physiciens. Contexte et informations utiles sur le document sonore (lieu/cadre, date, conditions, etc): rendez-vous scienti-
- Hans Bette contre la guerre en Irak. La responsabili té civique du sc ientifique. fique hebdomadaire.
C'est à partir de cet exemple que Jean-Marc Lévy-Leblond critique et dénonce l'attitude de certains col lègues PrOblématique: le documentaire scientifique doit-il être objectif?
par rapport à la bombe (Langevin, Joliot-Curie). (lI oubl ie de parler du second physicien.) Thèmes abordés: véritables succès d'audience des documentaires. Même au cinéma, les fi lms animaliers
Il s'agit pour lui de prendre en charge tous les ann iversaires. Qu'entend-i l par là ? Il éclaire l'Histoire de la phy- attirent un public de plus en plus nombreux.
sique à partir de ces différents anniversaires et en tire des conclusions. Il cherche en effet à faire un bilan des La mise en scène de connaissances scientifiques pose quelques problèmes.
dernières décennies et à montrer tant les progrès que les dérives (bilan complet: pas de lumières sans ombres). La t entation de prendre quelques libertés avec la rigueu r afin de rendre le scénario plus marquant, les expli -
Ceci l'amène au problème des déficiences dues à l'emploi de la langue commune aux scientifiques = diffi- cations plus faciles à comprendre, ou les scènes plus spectaculaires: caricature de la réalité scientifique.
cul té à partager leurs réflexions. La science = prétexte à des productions à grands spectacles mobilisant de gros moyens financiers.
Le conférencier revient finalement, après cette digression sur les anniversaires de la physique, au thème ini- Vu lgarisation qui frôle souvent l'imprécision, voire la déformation.
tiai de son exposé: les MOTS et MAUX de la physique. lien avec l'actualité : Homo sapÎens, une brève histoire de l'homme de Thomas Nagati, accusé de défense
indirecte de thèses néo-créationnistes.
Activité 16, p. 149 Autres questions soulevées:
1. Invités: 6. 1 Antoine Garcia, journaliste: contre (<< l'un accable lt ). - Vulgariser les connaissances scientifiques ou au contraire s'agit-il une œuvre personnelle du réali sateur
/::, 2 Va lérie de Salles, archéologue: pour (. l'autre défend . ). qui peut prendre des libertés avec la réalité souvent complexe et contradictoire du savoir scientifique?
2. Problématique: partis pris adoptés pour présenter des ceuvres issues" de peuples dont la cu lture n'a pas - Le public non averti peut-il faire la part entre les connaissances reconnues par la communauté scienti-
l'Occident en partage. (nom du musée, architecture, choix muséographiques). fique et la créati on cinématographique?
Quatre échanges principaux peuvent être mis en évidence: - Avouloir trop simplifier la science,pour la rendre accessible, ne la déforme-t-on pas?
1. AG rappelle les raisons qui l'ont amené à visiter le musée, dénonce trois erreurs à ses yeux: le nom, l'ar- Participants, invités:
chitecture et l'aménagement intéri eur, et l'absence d'accompagnement pédagogique. /::, 1 Jean-Pierre Tillier : documentariste, directeur de la sociét é de production (dir soc prod) Eurofi lm et pré-
De son côté, VDS se contente de réagir sur la criti que relative au nom en donnant un exemple qui prouve sident du festival du documentaire scientifique Pariscience (pdt festiv doc sc).
qu'un président de la République ne voit pas systématiquement son nom accolé à celu i d'un musée dont il /::, 2 Hervé Gayic : responsable des documentaires scientifiques, médicaux et historiques sur France 4.
a soutenu le projet. 6. 3 Thomas Nagati : documentariste, réalisateur, producteur à Science Movie et auteur d' Homo sapiens, une
2. A l'incohérence implicite dénoncée par VDS sur la nécessité soudaine d'AG de trouver un accompagne- brève histoire de l'humanité et de Tchernobyl ou les oubliés de la catastrophe nucléaire.
ment pédagogique dans un musée, la répon se est claire: tout est question de culture personnelle et de réfé-
rences . AG enchaîne avec un contre-argument qu i n'en est pas un: ce musée a permis de faire reparaître Activité 2, p. 151
au grand jour des ceuvres qui tombaient dans l'oubli. L'attaque fuse à nouveau de la part d'AG: trop d'ceuvres 1. Il n'est pas évident de classer les invités en groupes car ils appartiennent tous au milieu du documen-
exposées génèrent l'incompréhension. taire scientifique. Il n'y a pas de scientifiques cri tiquant, par exemple, les documentaires scientifiques et
3. VDS évoque la position de Jean Rouch: contre le projet initial et pour un rapport des ceuvres au public les approximations que l'on y trouve.
basé sur la vie, sur l'image, sur le mouvement dans son con texte d'origine. C'est au tour d'AG de souligner
d'une part un des points forts du musée, les émotions transmises au visiteur par diverses approches (boîtes Activité 3, p. 151
à musique, etc.), mais d'autre part de s'interroger sur le mode d'acquisi tion des ceuvres présentées et de se /::, 3 Thomas Nagati : auteur d'Homo sapiens, accusé de néo-créationnisme. Il montre qu'il s'agit d'une
montrer alors suspicieux. Ce à quoi VDS répond que la question se pose alors pour tous les musées. enquête. Une personnalité scientifique contestée est peut-être trop mise en avant mais le choix d'exposer
4. L'échange final porte sur l'acceptation ou non d'un choix muséographique. Là où VDS estime que tout une thèse à fond était délibéré.
peut se concevoir à partir du moment où on affi che clairement la ligne adoptée, AG con t este en affirmant /::, 2 Hervé Gayie : a vu le film deux fois. Vraie démarche rigoureuse, enquête, instructif. Le film a été surin-
qu'i l y a justement un paradoxe entre le discours et la réalité. Ces Arts dits premiers semblent être canton- terprété. Est pour une seule thèse dans un film. Pourquoi pas faire deux films exposant les deux thèses'
nés à une forme de marginalité. Les deux interlocuteurs se rejoignent pour finir en admettant qu'il est déci - /::, 1 Jean-Pierre Tillier : film extrêmemen t documenté, ri goureux, pour le parti pris dans un film.
dément difficile d'allier Art et Savoir. Film = objet cu lturel, point de contact en tre l'image et la science. Notion de thèse officiel le et confusion
3. Les Arts premiers : les Arts premiers (expression quasiment intraduisible dans d'autres langues) seraient majorité 1 vérité. La té lévision ne doit pas présenter que des thèses officiellement reconnues.
avant tout les vestiges de cultu res éteintes.
(http://fr.wi kipedia.org/wiki/Art premier): les expressions « art premier » ou « art primitif lt (primitive art en Activité 5, p. 152
anglais) sont employées pour désigner les productions artistiques des sociétés dites . traditionnelles " 1. De néo-créationnisme.
« sans écriture lt ou « primitives lt . 2. Levée de bouclier, polémique, vives critiques, attaques, accusations, dénigré.
3. Créationnisme. Présentation d'une seule thèse. Le choix et la mise en avant de la scientifique Judith
Activité 17, p. 149 Marty, auteur de thèses con troversées.
1. Malaise sur l'appellation arts premiers lt 1 « arts primitifs lt , musée Jacques Chirac.
(II 4. Homonyme (autre personne s'appelant Thomas Nagati) défenseur du néo-créationnisme, nom de la
2. La muséographie porte sur la conception et la réali sation d'une exposi tion, que celle-ci soit temporaire société de production ...
ou permanente. 5. Ils le soutiennent. Négation des accusations de créationnisme, soutien de la thèse unique.
3. Il s'agi t de la volonté de proposer toutes formes de com mentaires relatifs aux ceuvres présentées de façon 6 . • Acha ud " • à froid . : réflexion distanciée sur le film.
à donner des repères au visiteur. 7. Il ne faut pas se limiter aux thèses dominantes.
Activité 6, p. 152 13. Cette classe d'âge (les hommes nés en 18, ayant 20 ans en 33) ont vécu les grands bou leversements
Films qui défendent une thèse: du xxe siècle (guerre d'Espagne, Seconde Guerre mondiale, univers concentrationnaire, Europe de la torture
- Thomas Nagati : aller au fond. Suivre une th èse, la défendre, l'exposer. et des prisons, avènement de l'arme nucléaire).
- Hervé Gayic : enquête; s'immerger. Contenu scientifique ardu. Une thèse = déjà bien. Faire un deuxième 14. Sur le compte du désespoir.
fi lm sur l'autre thèse. 15. Effectivement, bien qu'i l reconnaisse que le propre des nouvelles générations est de penser qu'elles peu -
- Jean·Pierre Tillier : adhère au fait que le réal isateur puisse avoir un fort parti pris. Suivre un personnage. vent changer le monde, il aff irme que la sienne « sai t » qu'elle ne le refera pas.
Monde de l'image, réa lisation personnelle d'un objet culturel. Thèse majoritaire ~ vérité, objectivité. Manque 16. Il cite pour cela une liste inquiétante qui va des révolutions déchues à l'usage de techniques non maÎ-
d'objectivité souhaitable. trisées et aux capaci tés de nuire aujourd 'hui , à la portée des gouvernements les moins avertis. Il dénonce
Films qui présentent deux visions: aussi la corruption des consciences (<< l'intelligence s'est abaissée à se faire la servante ... »).
- Thomas Nagati : présenter le pour et le contre. Polémique. 17. Effectivement, cette génération est censée devoir . restaurer la paix, réconcilier travail et culture, refaire
l'Arche d'Alliance ' .
Activité 7, p. 152 18. Doutes sur la fa isabili té.
- ~anthropomorphisme (pour désigner une déviance des films animaliers). 19. Pour n'en citer que quelques-uns: «vulnérable et entêté », « injuste et passionné de justice ».
anthropo;:;: homme; morpho = forme. Donc, donner une forme humaine.
C'est le fait de donner un caractère humain, d' , humaniser , ; le don de caractéristiq ues, de tra its de carac-
tère, l'attribution d'expressions réservées aux humains.
Normalement, la tendance est à concevoir les Dieux à l'image de l'homme.
- la vulgarisation scientifique:
vu/gus = le commun des hommes. Vulgaire : ici dans le sens« commun, familier ». Le profane. Donc, mettre
à la portée de tous, ren dre accessible à un public non spécialiste, • pédagogiser , un conten u complexe.
Simpl ifier pour rendre accessible. Simplification pédagogique.
- le néo ~ créationnisme .
neo= nouveaux, créat ion = Genèse, terme à connotation religieuse. Il s'agit de nouveaux adeptes de la créa-
tion divine des espèces. Anti-darwinisme (contre la théorie de l'évolution ).
Trouvez un antonyme : darwinisme, évolution nisme.

Activité 2, p. 154
1. France Culture, • Les grandes traversées " série de l'été, thème Albert Camus (journa liste P. Aendoven).
2. La parution dans la Pléiade (Éditions Gal limard).
3. Ëtre singulier (à part) aux multi ples facettes: ph ilosophe, Prix Nobel . à con tre-cœur " gardi en de but,
moraliste, dramaturge, journaliste.
4. Aceux qui s'in terrogent sur le sens de la vie , sur l'absurdité des choses, aux bourreaux, aux révolution-
naires, aux idéologues, aux partisans de la haine, à ceux emprunts d'un discours de radicali té.
5. Exigence ne signifie pas radicalité.
6. La disparition accidentel le de Camus dans un accident de la route, alors qu'il n'avait pas encore 40 ans.
7. AJean-Paul Sartre.
8. Sa vie et son œuvre.

Activité 4, p. 155
1. Déprimé, conviction d'être le jeu d'une erreur de jugemen t (ce prix . aurait dû aller à Malraux . ). Senti -
ment d'incompréhension et atterrement défin iraient assez bien, selon moi, ce qu'il a ressenti à l'annonce
de la nouvelle.
2. C'est au moment où il traverse une crise d'inspiration qu'on lui remet un prix pour l'ensemble de son
œuvre (œuvre qu'il estime inachevée, .. en chantier »),
3. Méconnaissance éventuelle (voire probable) du discours mais le journaliste l'évoque en ces termes : le
fameux discours de Stockholm.
4. Il voit ce prix comme une récompense imméritée.
5. Évocation de l'Europe . bâillonnée . et de la crise algérienne.
6. Vers les écrivains moins fortunés que lui, privés de liberté d'expression.
7. A son art. A l'idée de son art et au rôle de l'écrivain .
8. Pas de vie sans art. L'art est au-dessus de tout.
9. Comme un échange, une interaction. Il pu ise dans le monde qui l'entoure, il se mêle à ce monde et il
redonne. Il insiste sur la notion de partage et d'échange.
10. Il a un devoir d' insoumission. Dénoncer, se faire le porte-parole d'un individu ou d'u ne communauté
réduite au silence, à l'oppression, à l'humi liation .
11 . Vérité et liberté, ce quÎ signifie l'interdiction de mentir et l'interd iction de se soumettre.
12. Il considère que sa mission ne se limite pas à l'écriture et qu'il lui faut porter le malheur (du monde) et
porter l'espérance. On peut presque dire qu'i l porte sa croix.

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