Vous êtes sur la page 1sur 24

Ecrivez levez le re de l’ouvrage le

Titre de l’
c

SUPPORT DE COURS D’ECONOMIE


DIGITALE

LICENCE ASR

DOCTEUR Isabelle KATSANG

le
Licence ASR : ECONOMIE DIGITALE DUREE : 24 heures

OBJECTIFS GENERAUX

 Exposer les fondements de l’économie digitale, ainsi que les concepts et les usages
actuels dans le domaine
 Permettre aux étudiants de mieux appréhender l’économie digitale
 Présenter les techniques et méthodes de l’économie digitale

OBJECTIFS SPECIFIQUES

 comprendre et analyser les mécanismes relatifs à l’économie digitale


 Mettre en place des activités modulables de nature variée pour tester les acquis et les
capacités d’analyse des étudiants.
.
FICHE DE PROGRESSION
I- PROCESSUS GÉNÉRAL DU DÉROULEMENT DE CHAQUE COURS

1- Présentation de l’objet du cours :


2- Rappels du cours précédent :
3- Question sur la qualité du cours :
a. Le rythme du Cours Magistral est-il convenable  ?
b. Les explications sont-elles assez, ou insuffisantes ?
4- Libellé du nouveau cours
5- Proposer :
a. D’exercices à faire à la maison  ;
b. Un exercice durant le CM pour mieux illustrer le cours ?

SEQUENCES THEMES DEVELOPPES DUREE

1- Définitions des concepts fondamentaux


SEQUENCE 1 : 2- Historique de l’économie digitale
CM : 1h
GENERALITES SUR 3- Les principes de l’économie digitale
TD : 4h
L’ECONOMIE DIGITALE 4- Les technologies innovantes et mutations de travail.
5- Travaux dirigés
1- Les enjeux de l’économie de plate forme.
SÉQUENCE 2 : 2- Caractéristiques et types de plateformes. CM : 1h
L’ECONOMIE DE 3- Formes de travail découlant de l’économie de TD : 4h
PLATEFORME plateforme
4- Travaux dirigés

1. Les marchés biface


2. Caractéristiques des marchés biface
SÉQUENCE 3 : 3. Les principaux défis de la plate forme dans le CM : 1h
LES MARCHES BIFACE marché biface TD : 4h
4. Les effets unilatéraux potentiels
5. Travaux dirigés
1- Les stratégies possibles et les facteurs clés de succès
du e-commerce
SÉQUENCE 4 : 2- Les avantages due-commerce et les nouvelles
CM : 1h
pratiques du e-commerce
TD : 4h
L’E-COMMERCE 3- Travaux dirigés

1. Qu’est-ce que l’industrie 4.0


SÉQUENCE 5 : 2. Les principes et caractéristiques de l’industrie 4.0
CM : 1h
3. Les défis et bénéfices attendus de l’industrie 4.0
TD : 3h
L’INDUSTRIE 4.0
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Chirouze Yves, « Le choix des caneaux de distribution » -. Edition Dunod, 1982
Geneviève Féraud « L'art de management de l'information » édition Village Mondial 2000
Herbert Schiller, cité par Armand et Michelle Mattelart dans Histoire des théories de la communication,
3ème édition, 2004, Paris, édition la découverte.
Laugier Edouard : « Le e-commerce attend toujours ses premiers profits » .., Le nouvel Eco.com.,
2002.-
.Philippe Breton, Le culte de l'internet, une menace pour le lien social ? , 2000, Paris, éditions la
découverte
SOMMAIRE
FICHE DE PROGRESSION………………………………………………………………………………………………………………….…3
SOURCES DOCUMENTAIRES……………………………………………………………………………………………………………….4
CHAPITRE1 : GENERALITES SUR L’ECONOMIE DIGITALE…………….………………………… ….…………………....6
I. DEFINITIONS DES CONCEPTS FONDAMENTAUX HISTORIQUE DU DIGITAL............................…...6
II. NAISSANCE DU DIGITAL............................................................................................................….6
III. LES PRINCIPES DE L’ECONOMIE DIGITALE.............................................................................…...7
IV. INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ET MUTATIONS DE TRAVAIL……………………… …………………….8
CHAPITRE2 : L’ECONOMIE DE PLATEFORME...................................................................................…....11
I. LES ENJEUX DE L’ECONOMIE DE PLATEFORME……………………………………………………………..……….11
II. CARACTERISTIQUES ET TYPES DE PLATEFORMES…………………………………………………………………..11
III. FORMES DE TRAVAIL DECOULANT DE L’ECONOMIE DE PLATEFORME…………………….…………….12
CHAPITRE 3 : LES MARCHES BIFACE..................................................................................................….15 
I. CARACTERISTIQUES DES MARCHES BIFACE……………………………………………………………………..……15
II. PRINCIPAUX DEFIS DE LA PLATEFORME DES MARCHES BIFACE………………………………….…………15
III. LES EFFETS UNILATERAUX POTENTIELS…………………………………………………………………………….…..16
CHAPITRE4 : LE E-COMMERCE………………………………………………………………………………………………………...17
I. LES STRATEGIES POSSIBLES ET LES FACTEURS CLES DE SUCCES DU E-COMMERCE……………....17
II. LES AVANTAGES ET LES NOUVELLES PRATIQUES DU E-COMMERCE………………………………………20
CHAPITRE 5 : L’INDUSTRIE 4.0 ........................................................................................................…..22 
I. QU’EST-CE QUE L’INDUSTRIE …………………………………………………………………………………………..……22
II. LES PRINCIPES ET LES CARACTERISTIQUES DE L’INDUSTRIE 4.0………………………………….…………22
III. LES DEFIS ET LES BENEFICES ATTENDUS DE L’INDUSTRIE 4.0……..………………………………………….24
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’ECONOMIE DIGITALE

Le monde est entré dans une période d’innovation sans précédent en accélération permanente, qui a
donné naissance à une nouvelle ère économique Aujourd’hui, ce sont des performances prodigieuses
dans le domaine de la robotique, des objets communicants, du traitement de données massives et des
plateformes virtuelles qui donnent lieu à une remise en question de la pertinence et de la pérennité du
modèle social de l’emploi salarié. Entre temps, les technologies digitales se sont banalisées, elles sont
devenues familières dans notre univers professionnel et personnel quotidien.
La digitalisation de l’économie est alors devenue un thème incontournable dans le débat politique et
social. Une nouvelle révolution industrielle est enclenchée et elle représente un enjeu majeur, qui va
bouleverser le monde du travail, les processus de production, les relations économiques, sociales, dans
tous les pays et tous les secteurs. Pour la plupart des entreprises, Internet est devenu un canal de
communication et de vente incontournable De quoi s’agit-il exactement ?
Pour y répondre, nous allons tout d’abord présenter brièvement la naissance du digital, ensuite nous
mettrons en évidence les principes y relatifs et enfin nous soulignerons l’impact des NTIC sur le travail.

I. DEFINITIONS DES CONCEPTS FONDAMENTAUX


1. Le digital se rapporte à la communication à travers les supports immatériels, aux technologies
numériques, aux différents réseaux. Le digital est un mot valise qui regroupe tous les métiers qui
utilisent Internet, les supports digitaux et le mobile dans leur activité, leurs produits et services.
2. Economie digitale : C’est l’ensemble les activités économiques et sociales qui sont généralement
activées par les plateformes telles que les réseaux internet, les réseaux mobiles et les capteurs
ainsi que le commerce électronique.
3. La digitalisation : .c’est donc la mise en œuvre d’applications informatiques, mais pas seulement
C’est l’utilisation des nouvelles technologies dans le cadre d’une stratégie de développement
organisationnel et structurel.
4. La transformation digitale, désigne le processus qui consiste, pour une organisation, à intégrer
pleinement les technologies digitales dans l’ensemble de ses activités.

II. NAISSANCE DU DIGITAL


Le digital est né du prolongement de découvertes réalisées depuis plusieurs siècles telles que

1. La télégraphie optique et la radio, il doit également son apparition à l’informatique, à l’internet et à


la mise sur pieds des ordinateurs
2. La création du microprocesseur. Il doit beaucoup à la bonne application de la loi de Moore.
Gordon qui avait affirmé dès 1965 que « le nombre de transistors par circuit de même taille allait
doubler, à prix constants, tous les ans. Il rectifia par la suite en portant à dix-huit mois le rythme de
doublement. Il en déduisit que la puissance des ordinateurs allait croître de manière
exponentielle ». Cette loi s’est révélée exact jusqu’à ces dernières années.
3. Le big data grâce au codage et la transmission numérique de données massives de toute nature,
à leur traitement et à leur exploitation, cela réalisé dans un temps record.
4. L’intelligence artificielle permet aux machines de percevoir, de comprendre, d’agir et d’apprendre
par elles –mêmes afin de faire progresser les fonctions informatiques et d’enrichir les activités
humaines
III. LES PRINCIPES DE L’ECONOMIE DIGITALE

L’économie digitale repose sur plusieurs principes :


1. L’information numérisée en tant que ressource stratégique. Le réseau devient le principe
organisateur des activités économiques et plus largement des activités sociales. Aujourd’hui, une
nouvelle génération de technologies digitales crée une abondance informationnelle inédite et
propose des outils pour exploiter cette abondance et en extraire davantage de valeur.

2. Sur des rendements croissants et des coûts marginaux très faibles, voire nuls. Ces caractéristiques
s’étendent aujourd’hui à une gamme de plus en plus large d’activités économiques matérielles ou
immatérielles.
3. De nouveaux modèles d’affaires se développent autour de l’économie des plateformes et des
marchés à plusieurs versants. C’est notamment le cas des formes nouvelles d’activités
économiques dites « collaboratives » ou « de partage ». De nouveaux modes de concurrence
s’installent sur les marchés des biens et services digitaux, notamment des formes de concurrence
où le gagnant prend tout.
4. .Sur un nouveau modèle de production industrielle, parfois baptisé industrie 4.0.
Il repose sur la capacité de produire en masse des petites séries personnalises sur la
fragmentation mondiale des chaines de valeur et de la mise en réseau des capacités productives,
sur un recouvrement des frontières entre producteur / vendeur / consommateur, entre industries et
services.
5. Sur des conditions de rentabilité des investissements technologiques bouleversées par les coûts
fortement décroissants des matériels et des logiciels, en même temps que leurs performances
croissantes en termes d’efficacité productive, cependant un lien direct de cause à effet entre les
innovations technologiques et les gains de productivité ne semble toujours pas clairement établi. La
relation entre technologie et productivité reste fortement façonnée par les processus de diffusion
des innovations dans la société et les changements organisationnels dans les entreprises.

IV. INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ET MUTATIONS DE TRAVAIL

Les innovations technologiques sont susceptibles d’induire une nouvelle vague de mutations du travail.

1. Le cloud (informatique dans le nuage)


Il permet aujourd’hui un accès techniquement facile à des applications mobiles, des logiciels ou des
sources de données, quel que soit l’endroit où l’on se trouve, aussi bien pour les particuliers que pour
les entreprises et leurs salariés. Il permet aussi de développer, à l’échelle mondiale, des activités de
services qui reposent sur le leasing et l’outsourcing plutôt que sur l’investissement en capital au sein
des entreprises utilisatrices.
Du point de vue du travail, le cloud est non seulement un accélérateur du développement de toutes les
formes de travail à distance et de travail virtuel, mais aussi un outil au service des stratégies
d’externalisation et de délocalisation, notamment dans le secteur des services informatiques et celui
des centres d’appel.

2. Les données massives (big data)


L’exploitation des données massives repose sur le principe des 4V : volume, vitesse, variété, valeur En
brassant des quantités de données dont le volume dépasse l’entendement humain actuel, les logiciels
d’exploitation de big data ont une capacité prédictive qui s’améliore très rapidement
Le développement de l’industrie des données massives est également alimenté par les politiques
d’ouverture des données (open data), qui consistent à rendre publiques, moyennant anonymisation, un
grand nombre de bases de données construites par les administrations et services publics, notamment
en matière de cartographie, météorologie, législation, santé publique, mobilité, statistiques,
socioéconomique, archives officielles, documents historiques.
La modélisation des données massives conduit de plus en plus facilement à l‘établissement des profils
de performance et à l’étalonnage des individus de performance quantitative ou qualitative. Par ailleurs,
l’utilisation de données massives provenant des consommateurs modifie aussi les pratiques de travail
dans le commerce, le marketing, les services financiers et d’une manière générale, dans les activités de
relation avec la clientèle.

3. Les applications mobiles ou « apps »

Elles sont une bonne illustration de l’informatique« pervasive » ( pervasive computing) c'est-à-dire
omniprésente dans tous les environnements professionnels et domestiques, de plus en plus souvent
à l’insu de leurs utilisateurs ou sans qu’ils ne puissent modifier leur importance.
Bien que les apps soient surtout connues pour leurs usages dans la vie quotidienne, elles ont un impact
indirect sur le travail en renforçant la connectivité permanente. Les apps dans le domaine de la mobilité,
de la santé où de la consommation d’énergie peuvent favoriser des transformations du travail dans ces
secteurs.
4. La géolocalisation
La géolocalisation a déjà des impacts importants sur la planification, le contrôle et le traçage des
travailleurs itinérants qu’il s’agisse des métiers de la livraison, de la maintenance, de la réparation,
du contrôle d’installations industrielles, des interventions sur chantier, etc.
La géolocalisation ne concerne pas seulement des individus, mais aussi des marchandises, avec des
impacts attendus sur l’organisation du travail dans le secteur du transport et de la logistique. Ce qui est
surtout nouveau, c’est l’interconnexion de la géolocalisation avec les autres nouvelles technologies
digitales : big data, apps, internet des objets, plateformes en ligne et réseaux de pair à pair.

5. L’internet des objets (IoT, Internet of things)


Les principaux changements concernent d’abord tout ce qui touche à la gestion des flux et des stocks,
qu’il s’agisse des biens ou de services ou de personnes, dans tous les secteurs d’activité.
L’incorporation d’objets connectés dans une large variété d’équipements industriels et de véhicules
nécessitera aussi de nouvelles compétences en microélectronique et informatique chez les travailleurs
de ces secteurs.

6. Machines apprenantes et robotique mobile


Les machines dites apprenantes bénéficient de progrès récents de performance dans le monde de
calcul et de mémorisation (exploitation des données massives, vision, électronique, reconnaissance des
formes et de la parole) pour adapter leur comportement en fonction d’un historique des événements et
d’une analyse de leur environnement
Le développement de la robotique apprenante s’étend à une gamme plus vaste de tâches de
manutention, de maintenance et réparation des installations industrielles, de gestion des entrepôts et
des pièces détachées, de gestion des colis et du courrier, de réassortiment, ainsi qu’à des travaux en
milieu hostile
TRAVAUX DIRIGES
1. Comment est né le digital ?
2. Quels sont les principes fondamentaux de l’économie digitale?
3. Quel est l’impact des innovations technologiques sur les activités professionnelles et personnelles?
CHAPITRE 2 : L’ECONOMIE DE PLATEFORME

A l’ère du numérique, l’économie de plateforme se développe à une vitesse exponentielle et s’étend à


presque tous les secteurs d’activité, où les enjeux sont importants et les opportunités nombreuses.
L’économie de plateforme permet de créer un écosystème de partenariat afin d’élargir les offres de
services et proposer des solutions hors de leur champ d’action habituelle couvrant une multitude de
besoins. L’intérêt de l’économie de plateforme étant de créer de la valeur hors de l’entreprise,
l’utilisateur devient le producteur. L’enjeu pour les entreprises est donc de définir leur rôle dans cette
économie, en identifiant où la valeur est actuellement créée et où elle le sera demain.

L’économie digitale renferme de multiples enjeux, et se fait par l’intermédiaire de plateformes de divers
types et elle engendre de nouvelles formes de travail.

I. ENJEUX DE L’ECONOMIE DE PLATEFORME

L’économie de plateforme ou économie collaborative ou sharing economy, est une économie de pair à
pair qui repose sur le partage ou l’échange entre particuliers de biens, de services ou de
connaissances, avec échange monétaire ou sans échange monétaire par l’intermédiaire d’une
plateforme numérique de mise en relation.

Les enjeux de l’économie de plateformes sont multiples et font référence à :

 L’amélioration du fonctionnement des marchés qui se traduit par la mise en concurrence d’un grand
nombre d’offreurs et de demandeurs ainsi que de l’émergence de modes de coordination et de
révélation de l’information peu coûteux.
 L’offre des emplois flexibles, avec une organisation plus libre du temps de travail, qui se prêtent
particulièrement à l’exercice d’activités d’appoint.
 L’opportunité de la création d’un statut intermédiaire entre salarié et travailleur indépendant,
 La nécessité d’adapter le système de prélèvements obligatoires, afin que les revenus issus des
activités des plateformes soient mieux déclarés
 L’émergence de nouveaux besoins de réglementation de la concurrence et des marchés.

II. CARACTERISTIQUES ET TYPES DE PLATEFORMES

Dans ce contexte actuel, l’intermédiation a fait place à un nouveau concept qui a pris de l’ampleur au
cours des années 2000 : la plateforme. Celle-ci doit avant tout se comprendre en tant que support qui
facilite les interactions (ou les transactions) entre plusieurs groupes d’agents économiques servis par
elle ou un intermédiaire favorisant les échanges économiques et sociaux et mettant en relation au
moins deux groupes d'individus La plateforme peut être virtuelle, mais également physique,
permanente ou non.
1. Les caractéristiques des plateformes
Les plateformes numériques elles se caractérisent généralement par :

 une externalisation poussée de la production,


 une multitude de producteurs indépendants potentiels,
 une utilisation des technologies numériques,
 la production qui peut être faite par des particuliers.

2. Les types de plateformes


Il existe 5 types de plateformes:
 Les plateformes publicitaires ou d'annonceurs qui consistent à extraire de l’information pour
vendre de l’espace publicitaire.
 Les plateformes industrielles qui visent à transformer la production industrielle en processus
produisant des données.
 Les plateformes de produits qui commercialisent l'accès à des biens et des ressources.
 Les plateformes allégées qui réduisent les actifs au minimum et dégagent des profits en baissant
au maximum leurs coûts de fonctionnement.
 Les plateformes en nuage qui louent du stockage de données
.

III. FORMES DE TRAVAIL DECOULANT DE L’ECONOMIE DE PLATEFORME


Pour fonctionner, les plateformes imposent plusieurs types de travail entre autres :
 Le travail à la demande ;
 Le micro-travail;
 Le travail social en réseau,
 L’externalisation ouverte du travail (crowd working)
1. Le travail à la demande
Le travail à la demande consiste en une relation d’emploi continue sans travail continu et a pour
caractéristique de référer à des tâches matérielles, souvent qualifiées de « traditionnelles » telles que
les activités de transport, de nettoyage, de bricolage, de déménagement . L’employeur garantit un
contrat d’emploi mais ne s’engage pas à fournir du travail en continu. Le contrat « zéro heure » en
constitue un exemple caractéristique. Ce type de contrat repose sur le principe du travail sur appel, en
fonction de la demande.
Ce type de travail est caractérisé par un temps de travail flexible, un salaire très variable et une
disponibilité étendue .Il offre peu de sécurité, peu d’opportunité de progression salariale et peu de
satisfaction professionnelle. Il matérialise un découplage entre le contrat de travail et le temps de travail,
et soumettent la vie quotidienne à des horaires imprévisibles.

2. Le micro-travail aussi travail au clic ou microtasking (micro-tâche),


Il est surtout caractérisé, selon par l'extrême parcellisation et standardisation du travail en micro-
tâches numériques et par un intense détachement en termes physiques, administratifs et temporels du
travail comme l'on l'entend dans le sens commun .Il est de façon générale, invisible, effectué à la
maison, et régi par des formes de contrats diverses: un simple “accord de participation”, voire la seule
adhésion aux conditions générales d’utilisation de la plate-forme peuvent faire office de contrat

3. Le travail social en réseau


Il se dessine comme une organisation interinstitutionnelle et/ou interprofessionnelle permettant la mise
en œuvre de démarches collectives ou de réflexions partagées autour de la situation de l'usager, le
partenariat apparaissant de fait plus centré sur une coopération entre parties.
Le travail en réseau s’appuie sur des travailleurs sociaux motivés qui reconnaissent la nécessité de
travailler ensemble. Il repose souvent en premier lieu sur des engagements individuels et est un gage
de qualité en adéquation aux réalités du terrain.

4. L’externalisation ouverte du travail (crowd working)


Elle désigne le travail réalisé à partir de plateformes en ligne qui permettent à des organisations ou des
individus à accéder via internet à un groupe indéfini et inconnu d’autres organisations ou individus pour
résoudre des problèmes spécifiques ou fournir des services ou des produits spécifiques en échange de
paiement
Les impacts de l’externalisation ouverte sur les conditions de travail sont substantiels, on peut noter: la
grande flexibilité et l’autonomie, des gains d’efficacité individuelle, le développement des compétences

TRAVAUX DIRIGES

1. Qu’est-ce qui caractérise l’économie de plateforme globalement et spécifiquement dans votre


environnement.
2. Quelles sont les types de plateformes existant dans votre environnement ?
3. Que savez-vous des formes de travail découlement de l’économie de plateforme ?

CHAPITRE 3 : LES MARCHES « BIFACE »

Le développement des NTIC et d’internet ont créé des opportunités pour les firmes et mené à
l’apparition de nouvelles formes d’échanges. De nombreux intermédiaires traditionnels ont pris le train
en marche et développé leur présence en ligne, mais, il convient de souligner également l’émergence
d’intermédiaires dont la présence se limite au numérique.
Ainsi, la digitalisation de l’économie et le développement des plateformes a démultiplié la place des
marchés bifaces De fait, ces marchés bifaces sont une caractéristique récurrente de l’économie de
l’information et plus globalement de l’économie numérique qui renferment plusieurs caractéristiques,et
fait face à de multiples défis et effets.

I. CARACTERISTIQUES DES MARCHES « BIFACE »


La théorie des marchés bifaces est apparue en économie industrielle au début des années 2000. Ces
nouveaux modèles, qui se concentrent sur le secteur de l’intermédiation, intègrent la théorie des
réseaux et celle de tarifications multi-produit. La théorie des marchés bifaces se concentre sur l’étude
de la stratégie des intermédiaires, en particulier leur politique de prix
On parle de marchés biface ou à deux versants ou « two-sided market » lorsque coexistent deux types
de clientèles distinctes mais interdépendantes pour un produit ou service.
Un marché biface met en rapport deux classes d’agents grâce à un intermédiaire ou à une interface
(marché, salon, bourse, etc.).
.Une chaine de valeur traditionnelle comportera d’un côté les coûts et de l’autre les revenus. Au
contraire, dans un marché biface, les coûts et les revenus sont présents des deux côtés. Cette
particularité s’explique par le fait que la plateforme dispose d’une catégorie d’utilisateurs différente sur
chaque versant.
Les marchés bifaces se caractérisent aussi:
 L’intermédiaire offre un bien ou service aux deux demandeurs
 Deux catégories d’agents interagissent par l’intermédiaire d’une interface ou d’un intermédiaire.
 Les décisions d’une catégorie d’agents ont un impact sur le bien-être des agents de l’autre
catégorie.

II. LES PRINCIPAUX DEFIS DE LA PLATEFORME DANS UN MARCHE BIFACE

1. La première décision clé concerne la tarification.

Dans un marché biface, les détenteurs de la plateforme doivent déterminer deux prix puisque le marché
se subdivise en deux versants. D’un côté, nous retrouvons le « versant subsidié » ; un groupe
d’utilisateurs qui, lorsqu’ils sont attirés en grand nombre vers la plateforme, sont grandement appréciés
par le versant opposé. De l’autre côté, nous retrouvons le second groupe d’utilisateurs composants le «
versant argent ». En règle générale, le nombre d’individus sur le « versant subsidié » est crucial, et peu
de frais leur seront facturés. Inversement, le « versant argent » payera davantage que si le marché était
perçu comme indépendant.
Dans ce cadre, le but de la plateforme consiste à générer des effets de réseaux croisés : si elle arrive à
attirer un volume conséquent d’utilisateurs sur le « versant subsidié », les utilisateurs du « versant
argent » seront enclins à débourser davantage afin de pouvoir les atteindre. Nous soulignons que les
effets de réseaux croisés peuvent également fonctionner dans le sens inverse ; si beaucoup d’individus
se trouvent sur le « versant argent », la plateforme sera plus attractive et attirera des utilisateurs du «
versant subsidié ».

2. La seconde décision s’articule autour du principe selon lequel « Le gagnant emporte


tout ».
Dans un secteur hautement concurrentiel caractérisé par des rendements d’échelle croissants, le
détenteur de la plateforme devra se poser une question essentielle : Accepte-t-il une forme de
concurrence ou veut-il disposer d’une plateforme monopolistique ? Afin de répondre à cette question, il
faut déterminer si le marché sur lequel la plateforme se trouve est destiné à être constitué par une
plateforme unique. Si c’est le cas, le détenteur de la plateforme devra alors choisir entre partager sa
plateforme ou rivaliser.

3. La troisième décision se rapporte à la menace de l’enveloppement.


La plateforme doit constamment faire face au danger du « phagocytage » ; se faire avaler par le
détenteur d’une plateforme adjacente qui entrerait sur le marché. En effet, le chevauchement des bases
de données d’utilisateurs entre plusieurs plateformes est un phénomène fréquent. Le risque de se faire
absorber par la plateforme adjacente apparait lorsque cette dernière commence à proposer des
fonctionnalités similaires et tente d’estomper les frontières du marché. On parle alors du phénomène de
« convergence »

4. La dernière décision concerne l’attraction de la plateforme


Afin de pousser les agents économiques à interférer sur son marché, la plateforme doit impérativement
se rendre attractive. Pour ce faire, elle prendra en charge deux fonctions de base : d’une part, elle
diminuera les asymétries d’information pré-transactionnelles telles que la recherche de l’agent
économique, les coûts de recherche de l’information ou la négociation. D’autre part, la plateforme
réduira les coûts joints de la transaction.

III. LES EFFETS UNILATERAUX POTENTIELS


Dans un marché biface, il existe ainsi une forte indépendance entre les deux groupes de clients due
aux effets de réseau indirects, qui doit être prise en compte dans l'analyse des effets unilatéraux des
fusions.
1. L’impact des effets de réseau indirects sur les risques unilatéraux
Sur un marché biface, les incitations de la nouvelle entité à augmenter les prix à l'égard d'un des deux
groupes de clients apparaissent, en première analyse, réduites. Ceci est dû au fait qu'une hausse de
prix sur un côté du marché engendre un effet classique de diversion vers les produits concurrents, mais
s'accompagne également d'une diversion sur l'autre côté du marché.
2. L’impact de la présence de plateformes substituables sur les risques d'effets unilatéraux
Le risque d'effets unilatéraux est plus faible lorsqu'il existe des substituts aux services proposés par la
nouvelle entité ou lorsqu'un groupe de clients, ou les deux groupes fréquentent plusieurs plateformes
("multihoming"). Dans les deux cas, la capacité de la nouvelle entité à augmenter ses prix sur le côté du
marché , qui bénéficie le plus de la présence de l'autre groupe , est en effet limitée. En cas de hausse
de prix, tout ou partie des annonceurs se reporterait vers les plateformes concurrentes.

3. Les gains d’efficience spécifiques aux marchés bifaces


Outre les gains d'efficacité classiques (économie d'échelle, synergies, accroissement du pouvoir de
négociation vis-à-vis des fournisseurs, etc.), les marchés bifaces sont à l'origine de gains spécifiques.
Les effets de réseau indirects jouent ici encore un rôle particulier. Une opération de concentration se
traduit par l'augmentation du nombre de clients de l'un des deux groupes, ce qui est susceptible
d'accroître la qualité de service de l'autre groupe.
Les gains d’efficacité liés aux effets de réseaux indirects sont plus probables si l'opération de
concentration se traduit par la disparition d'une des deux plateformes. Dans ce cas, les clients sur
chaque côté du marché sont regroupés ce qui permet à chaque groupe d'interagir avec un nombre plus
élevé de clients situés de l'autre côté du marché.
Les marchés bifaces présentent des spécificités principalement liées à l'interdépendance entre deux
catégories de clients.

TRAVAUX DIRIGES
1. Qu’est-ce qui caractérise les marchés biface?
2. Quels sont les défis auxquels les marchés bifaces doivent faire face?
3. Donnez ses effets unilatéraux.
4. Existe-t-il des marchés biface dans votre environnement et Comment fonctionnent-ils?
CHAPITRE 4: LE E-COMMERCE

Depuis l’apparition du commerce en ligne, l’entreprise est confrontée à un choix délicat à savoir rester
dans un circuit traditionnel ou intégrer le e-commerce. Le e-commerce a totalement bouleversé la
donne par rapport au commerce traditionnel sans pour autant cannibaliser ce dernier. A cet effet, La
notion de e-commerce recouvre les différentes applications possibles de l’informatique faisant appel aux
technologies de l’information et de la communication (TIC) pour traiter de façon permanente les
relations d’une entreprise avec des organisations externes ou des particuliers.
Plusieurs stratégies peuvent être adoptées dans le e-commerce, de nombreux inconvénients et
avantages caractérisent ce concept innovant.

I. LES STRATEGIES POSSIBLES ET LES FACTEURS CLES DE SUCCES DU E-


COMMERCE
Le e-commerce encore connu sous le nom de commerce électronique concerne les échanges des
ordres électroniques d’achat, de vente ou de paiement. L’achat peut se réaliser au travers de différents
canaux et supports : ordinateurs, smartphones, tablettes, consoles, TV. Le e-commerce tend de plus
en plus vers le m-commerce.
1. Les stratégies possibles
Le e-commerce peut proposer différents services :

Ainsi, 5 stratégies permettent à l’entreprise d’intégrer le e-commerce :

 Le « Clic & Mortar » signifie « clic et mortier », c'est-à-dire Internet combiné au magasin traditionnel.
Cette stratégie offre donc plusieurs possibilités aux clients : repérer le produit sur le net et l’acheter
en magasin, repérer le produit en magasin et l’acheter sur le net.

 La vitrine commerciale : Il s’agit d’un site « corporate » (ou intitutionnel) présentant de manière
statique les différents produits de l’entreprise. Sorte de catalogue on line, ce type de site tend
pourtant à disparaître, même si son principal avantage réside dans le fait que l’entreprise peut le
concevoir elle-même.

 Boutique (ou site marchand) : C’est un site commercial privé ayant pour objectif la vente de produits
en e-commerce. C’est le plus compliqué à réaliser et suppose une solution de paiement en ligne.

 Galerie en ligne : C’est un centre commercial virtuel dans lequel plusieurs entreprises non
concurrentes se regroupent permettant ainsi au cyber-consommateur de trouver à la même adresse
une offre élargie et complémentaire Cette solution permet aux entreprises de réduire les frais
d’accès au réseau et de bénéficier d’une importante zone de chalandise pour une somme
raisonnable.

 Plateforme télécommerce (ou e-comptoire) : C’est la mise en place d’un système clé en main
(package complet) en faveur des TPE par les soins d’un grand opérateur moyennant un droit
d’entrée et une commission sur les ventes Le client bénéficie en plus d’une animation réalisée par
l’hébergeur qui se charge également du paiement sécurisé, de la gestion des bons de commande,
des réclamations…

2. Les facteurs clés du succès du e-commerce

Comme facteurs clés de nous pouvons citer :


 Proposer un catalogue complet : Ne mettre en ligne que quelques produits ou prestations, c’est
comme si on ne remplissait que la moitié des rayons dans une boutique classique. Il y a alors de
grandes chances que l’internaute ne revienne pas.

 Rassurer les clients : La confiance est un passage obligé pour que le e-client ait envie de passer sa
commande. Il faut absolument que les informations restent confidentielles et que le système de
paiement soit parfaitement sécurisé.

 Proposer un site ergonomique : Rien ne sert de retenir trop longtemps le client avec un menu trop
copieux ou contraignant. Particulièrement exigent et pressé, tout cyberacheteur fait en général le
tour de la concurrence. Il doit donc pouvoir trouver ce qu’il e qu’il souhaite rapidement et
précisément.

 Fidéliser le client : Un client est plus facile à fidéliser qu’à trouver. Les statistiques montrent
d’ailleurs que les acheteurs en ligne sont des clients fidèles. Avec une bonne politique de
fidélisation, ceci ne vous quitteront pas facilement lorsque la concurrence arrivera à son tour sur le
net. Il s’agit donc de mener une politique de promotion offensive (prix intéressants, réductions sur
les nouveautés, programme de fidélisation alléchant…)

 Faire de la pub en ligne :Il faut acheter de l’espace en ligne, notamment sous forme de bandeaux
publicitaires interactifs communicant un message clair et attrayant. Pour être vu, le bandeau doit
être léger et répondre à une taille standard.

 Se bouger en permanence : L’internaute est un consommateur à part qui veut trouver sur le site
visité de la qualité, de l’originalité, du choix et de la séduction. L’austérité, la banalité ou la présence
de produits ordinaires le feront fuir à coup sur vers la concurrence. Il faut donc rechercher à
améliorer sans cesse l’attraction du site et/ou à renouveler son contenu, afin de le faire revenir le
plus souvent possible.

II. LES AVANTAGES ET LES NOUVELLES PRATIQUES DU E-COMMERCE

1. Les avantages du e-commerce


Le e-commerce regorge avantages aussi bien pour les entreprises que pour les clients :
a. Pour les entreprises
 Il ouvre un nouveau canal de distribution, un circuit complémentaire pour certains produits et
services de l’entreprise.
 Il offre une zone de chalandise transfrontalière ou pour le moins très élargie pour un coût de
présence relativement faible. Le marché potentiel de l’entreprise peut facilement se démultiplier par
10, 100 ou 1000 tout en réduisant au maximum les coûts.
 Il repousse à la fois les limites de la concurrence et active une nouvelle réflexion stratégique.
 Il permet de couvrir des niches de marché dont l’atteinte serait jugée trop onéreuse par les moyens
classiques de commercialisation.
 Il apporte une plus forte convivialité par rapport à la VPC et à la commande à distance traditionnelle
grâce aux multimédias qui regroupent le son, l’image, la couleur, le texte et l’animation.
 Il favorise l’interactivité en développant une relation personnelle avec le consommateur ou le client,
facilitant la vente « one to one » (personnalisée) et le sur-mesure.
 Il permet d’envisager des politiques de fidélisation du client à travers une offre de services et à forte
valeur ajoutée.
 Il facilite les transactions en évitant à l’acheteur de se déplacer (donc de lui faire gagner du temps)
tout en lui offrant un service identique et confortable
 Il donne la possibilité de réduire les prix publics des produits en éliminant la marge laissée
habituellement aux intermédiaires, comme certains coûts de structure.
 L’enregistrement des données via Internet est quasiment automatique et demande peu d’effort.
 Il recueil une masse précieuse d’informations sur les habitudes, les besoins de l’internaute. Ainsi,
plus l’utilisateur visite le site, plus on apprend à le connaître par des séries de clics, c'est-à-dire les
informations qu’il demande avec la souris de son ordinateur. En décortiquant les séances de clic
(ou clicstream), il devient alors possible d’établir des profils de consommateurs permettant
d’adapter progressivement le emarketing du site afin d’en retirer le maximum de profits.

b. Pour les clients :

 Le e-commerce est un extraordinaire outil de pré-sélection ;


 -La recherche du meilleur prix ;
 Pas de pression de la part des vendeurs ;
 Un marché aux puces à l’échelle mondiale ;
 Un gain de temps ;
 Une offre actualisée (on trouve les derniers modèles).
2. Les nouvelles pratiques du e-commerce

Il est important de connaître les tendances e-commerce

 le m-commerce est aujourd’hui omniprésent


 les avancées de la réalité virtuelle et réalité augmentée
 La recherche vocale est également une tendance importante dans la vente en ligne
 Avec la croissance de la data, les marchands vont pouvoir cibler et adapter parfaitement leur
produit à leur audience
 la personnalisation du produit

TRAVAUX DIRIGES
1. Le e-commerce est-il pratiqué dans votre environnement , par le biais de quels canaux et quels sont
les offres?
2. Quels sont les défis auxquels le e-commerce doit faire face ?
3. Quels sont les avantages et les inconvénients du e-commerce pratiqué dans votre
environnement ?
CHAPITRE 5: L’INDUSTRIE 4.0

Partout dans le monde, les politiques industrielles visent souvent les mêmes objectifs  : gagner en
compétitivité et relocaliser ou conserver des activités. En revanche, les façons d’y parvenir et les enjeux
pour chaque pays diffèrent, en fonction de la force de son industrie et de son économie, de son degré
d’automatisation, de l’importance de ses marchés locaux… Chaque pays investit donc l’Industrie 4.0
comme un levier pour répondre à des enjeux spécifiques. Ainsi l’accroissement de la valeur ajoutée
industrielle par une plus grande compétitivité est au cœur des stratégies internationales.
L’Industrie 4.0 offre à cet effet une solution pour repenser l’industrie et permettre de maintenir une
industrie forte dans les pays. Elle apporte aussi une logique économique de création de valeur nouvelle
et répond à trois enjeux clés : la meilleure compétitivité de l’actif, la flexibilité, l’agilité face aux aléas et
aux variations de la demande, et la régionalisation de la production. Elle répond aussi aux aspirations
de l’homme, plus que jamais au centre de l’industrie.
Il sera question temps de définir l’Industrie 4.0 dans un premier, de souligner ses principes et ses
caractéristiques dans un second temps et de relever ses défis et les bénéfices attendus dans un
troisième temps.
I. QU’EST-CE QUE « L’INDUSTRIE 4. 0 » ?

Le terme « industrie 4.0 » a été créé en 2011 à la suite d’une initiative du gouvernement allemand. Son
objectif initial était de stimuler la fabrication locale et de promouvoir la poursuite de la numérisation des
processus de production.
L’industrie 4.0 désigne la quatrième révolution industrielle. Alors que l’industrie 3.0 se concentrait sur
l’automatisation de la production avec le développement de l’électronique et de l’informatique
industrielle, l’industrie 4.0 est la numérisation de bout en bout de tous les biens physiques et
l’intégration de ceux-ci dans les écosystèmes numériques avec les différents partenaires de la chaîne
de valeur. Cette révolution est motivée par la numérisation et l’intégration horizontale et verticale des
chaînes de valeur, la numérisation des produits et services et l’accès à de nouveaux modèles d’affaires
numériques
L’Industrie 4.0, ce n'est rien d'autre que l'utilisation de l'internet des objets dans la production, dit
autrement un concept marketing pour les systèmes embarqués dans la production.

II. LES PRINCIPES ET CARACTERISTIQUES DE L’INDUSTRIE 4.0

A. LES PRINCIPES DE L’INDUSTRIE 4.0

Une usine 4.0 fonctionne selon plusieurs principes clés :


1. L’usine est virtualisée afin de pouvoir permettre d’industrialiser les nouveaux produits virtuellement
avant de perturber le système physique, améliorant ainsi la capacité à lancer des nouveaux
produits rapidement en réduisant drastiquement le temps de mise au point de la production qui aura
été effectuée virtuellement en amont. Elle va aussi permettre d’améliorer le pilotage de l’usine en
conférant à l’équipe de direction une nouvelle façon de piloter et d’intervenir sur les opérations.
2. L’automatisation des flux, via des véhicules autonomes ou des Cobots.
3. Les systèmes sont interopérables : ils ont la capacité de communiquer et d’interagir entre eux, ces
machines autonomes n’ont plus besoin d’opérateurs pour les faire fonctionner, s’autocorrigent elles-
mêmes et peuvent fonctionner de façon autonome et interconnectées, la nuit par exemple. Elles
permettent un bien meilleur temps d’utilisation. L’homme qui les pilote a donc une approche très
différente des problèmes à résoudre pour corriger ou stabiliser : il passe du faire au faire faire.
4. Les décisions sont décentralisées : les systèmes cyber-physiques peuvent prendre des décisions
de façon autonome,
5. L’analyse et la prise de décision s’effectuent en temps réel, grâce à une communication
permanente et instantanée,
6. Elle est orientée service : maintenance améliorée et offre de nouveaux services,
7. Les systèmes de maintenance prédictive permettent de mieux planifier les temps d’arrêt machines
car prévisibles, améliorant ainsi l’utilisation des outils. L’impact sur le métier est très important  :
d’une logique d’inspection physique, l’opérateur va devoir intégrer une logique de diagnostic et de
résolution de problème.
8. Elle est modulaire : elle s’adapte rapidement à une demande changeante.
A. LES CARACTERISTIQUES DE L’INDUSTRIE 4.0

L’industrie 4.0 se cractérise par :

1. La personnalisation de masse consiste à pouvoir produire à la fois du sur mesure à grande échelle
et à décentraliser la fabrication dans le voisinage des lieux de consommation, en des technologies
clés est la fabrication additive.
2. L’utilisation industrielle des objets communicants (internet des objets) repose sur la mise en
connexion permanente d’un grand nombre de capteurs, senseurs, puces, téléphones et ordinateurs
portables, etc., de manière à organiser l’interaction directe entre machines.
3. La mise au point de robots autonomes constitue un nouveau stade dans l’évolution de la robotique.
Ces robots sont conçus pour analyser leur environnement et s’adapter à celui-ci, notamment grâce
à leur capacité d’apprendre de nouveaux comportements à partir de l’exploitation de données
massives et grâce à la puissance grandissante des outils de simulation. Leurs performances en
matière de reconnaissance des formes, des images et de la parole se sont également accrues de
manière spectaculaire.
4. Les nouvelles potentialités de mise en réseau de la production décentralisée peuvent conduire à
une nouvelle étape dans l’organisation de la production industrielle, notamment dans l’articulation
entre les petites et les grandes entreprises.
5. La fragmentation de la chaîne de valeur au niveau mondial a fait l’objet de nombreuses analyses au
cours des dernières années car elle constitue une des caractéristiques du processus de
mondialisation. Celui-ci s’est manifesté la fois par une fragmentation plus fine des différentes
fonctions d’affaires (business functions tout au log d’une chaîne de valeur et par une
restructuration de ces fonctions, dans le cadre d’une nouvelle division internationale du travail. La
voie s’est ouverte vers une délocalisation globale de certaines fonctions, notamment la production
de masse de biens matériels ou immatériels, en même temps qu’une relocalisation d’autres
fonctions auprès des centres de décision. L’expansion du travail virtuel, déjà mentionnée plus haut,
est en phase avec la restructuration mondiale des chaînes de valeur.
6. Le brouillage des frontières entre industries et services, entre production et consommation , déjà
identifié depuis les années 1990, s’intensifie encore dans le modèle industriel 4.0, notamment
grâce à l’interaction entre producteurs, distributeurs et consommateurs à travers les objets
communicants et les plateformes en ligne.

III. DEFIS ET BENEFICES ATTENDUS DE L’INDUSTRIE 4.0

A. DEFIS DE L’INDUSTRIE 4.0

La mise en place d’une stratégie numérique intégrée à la stratégie d’entreprise,et incluant


l’acquisition de nouvelles technologies, représente certains défis. En voici les principaux :
1. La connectivité des logiciels et des équipements, même des équipements en place.
2. La standardisation de normes et de processus qui facilite le partage des données.
3. La réingénierie des méthodes de travail et des procédés.
4. La gestion de la cybersécurité, afin de protéger l’information sensible et le savoir-faire.
5. L’accès aux spécialistes en technologies numériques.
6. Le développement de nouvelles compétences.

B. BENEFICES ATTENDUS DE L’INDUSTRIE 4.0

1. « L’Industrie 4.0 » vise à rendre le produit à la fois plus attractif et plus abordable pour le client, par
le développement de la personnalisation du produit et la diminution du délai de mise sur le marché,
tout en augmentant la qualité et les services proposés.
2. Avec l’« Industrie 4.0 », nous passons d’une production de masse à une production personnalisée à
grande échelle et à l’explosion des services.
3. La mise en place de lignes de production modulaires intelligentes permet de personnaliser le
produit sans surcoût ni délai supplémentaire. La qualité du produit est améliorée par la correction
immédiate des défauts qui surgissent lors de la fabrication et par l’augmentation des contrôles
automatiques.
4. L’entreprise bénéficie également de cette révolution, en interne, par une meilleure communication
et coordination entre les métiers. La gestion des données en temps réel accélère la prise de
décision des opérateurs mais également des machines qui déclenchent d’elles-mêmes des actions
en fonction de leurs informations et de celles communiquées par les autres machines.
5. Les employés sont positivement impactés par l’amélioration de leurs conditions de travail. La
robotisation a déjà libéré partiellement l’homme des tâches répétitives et pénibles. L’ergonomie
sera encore améliorée grâce à des systèmes de préhension et de positionnement automatiques
dans l’atelier qui utilisent les données de la maquette numérique. Il faut cependant voir plus loin et
placer les robots, et autres automatismes, comme des outils au service de l’homme.
6. L’introduction des objets connectés devra s’accompagner de la montée en compétences des
opérateurs qui seront plus polyvalents et plus disponibles pour des tâches de monitoring et de
retours d’expérience, assurant ainsi l’amélioration continue des processus.

TRAVAUX DIRIGES
1. Comment pouvez- vous définir l’industrie 4.0 ?
2. Que savez –vous de ses principes et caractéristiques ?
3. Quels sont les défis et les bénéfices attendus de l’industrie 4.0 ?

Vous aimerez peut-être aussi