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Titre de l’
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LICENCE ASR
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Licence ASR : ECONOMIE DIGITALE DUREE : 24 heures
OBJECTIFS GENERAUX
Exposer les fondements de l’économie digitale, ainsi que les concepts et les usages
actuels dans le domaine
Permettre aux étudiants de mieux appréhender l’économie digitale
Présenter les techniques et méthodes de l’économie digitale
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Le monde est entré dans une période d’innovation sans précédent en accélération permanente, qui a
donné naissance à une nouvelle ère économique Aujourd’hui, ce sont des performances prodigieuses
dans le domaine de la robotique, des objets communicants, du traitement de données massives et des
plateformes virtuelles qui donnent lieu à une remise en question de la pertinence et de la pérennité du
modèle social de l’emploi salarié. Entre temps, les technologies digitales se sont banalisées, elles sont
devenues familières dans notre univers professionnel et personnel quotidien.
La digitalisation de l’économie est alors devenue un thème incontournable dans le débat politique et
social. Une nouvelle révolution industrielle est enclenchée et elle représente un enjeu majeur, qui va
bouleverser le monde du travail, les processus de production, les relations économiques, sociales, dans
tous les pays et tous les secteurs. Pour la plupart des entreprises, Internet est devenu un canal de
communication et de vente incontournable De quoi s’agit-il exactement ?
Pour y répondre, nous allons tout d’abord présenter brièvement la naissance du digital, ensuite nous
mettrons en évidence les principes y relatifs et enfin nous soulignerons l’impact des NTIC sur le travail.
2. Sur des rendements croissants et des coûts marginaux très faibles, voire nuls. Ces caractéristiques
s’étendent aujourd’hui à une gamme de plus en plus large d’activités économiques matérielles ou
immatérielles.
3. De nouveaux modèles d’affaires se développent autour de l’économie des plateformes et des
marchés à plusieurs versants. C’est notamment le cas des formes nouvelles d’activités
économiques dites « collaboratives » ou « de partage ». De nouveaux modes de concurrence
s’installent sur les marchés des biens et services digitaux, notamment des formes de concurrence
où le gagnant prend tout.
4. .Sur un nouveau modèle de production industrielle, parfois baptisé industrie 4.0.
Il repose sur la capacité de produire en masse des petites séries personnalises sur la
fragmentation mondiale des chaines de valeur et de la mise en réseau des capacités productives,
sur un recouvrement des frontières entre producteur / vendeur / consommateur, entre industries et
services.
5. Sur des conditions de rentabilité des investissements technologiques bouleversées par les coûts
fortement décroissants des matériels et des logiciels, en même temps que leurs performances
croissantes en termes d’efficacité productive, cependant un lien direct de cause à effet entre les
innovations technologiques et les gains de productivité ne semble toujours pas clairement établi. La
relation entre technologie et productivité reste fortement façonnée par les processus de diffusion
des innovations dans la société et les changements organisationnels dans les entreprises.
Les innovations technologiques sont susceptibles d’induire une nouvelle vague de mutations du travail.
Elles sont une bonne illustration de l’informatique« pervasive » ( pervasive computing) c'est-à-dire
omniprésente dans tous les environnements professionnels et domestiques, de plus en plus souvent
à l’insu de leurs utilisateurs ou sans qu’ils ne puissent modifier leur importance.
Bien que les apps soient surtout connues pour leurs usages dans la vie quotidienne, elles ont un impact
indirect sur le travail en renforçant la connectivité permanente. Les apps dans le domaine de la mobilité,
de la santé où de la consommation d’énergie peuvent favoriser des transformations du travail dans ces
secteurs.
4. La géolocalisation
La géolocalisation a déjà des impacts importants sur la planification, le contrôle et le traçage des
travailleurs itinérants qu’il s’agisse des métiers de la livraison, de la maintenance, de la réparation,
du contrôle d’installations industrielles, des interventions sur chantier, etc.
La géolocalisation ne concerne pas seulement des individus, mais aussi des marchandises, avec des
impacts attendus sur l’organisation du travail dans le secteur du transport et de la logistique. Ce qui est
surtout nouveau, c’est l’interconnexion de la géolocalisation avec les autres nouvelles technologies
digitales : big data, apps, internet des objets, plateformes en ligne et réseaux de pair à pair.
L’économie digitale renferme de multiples enjeux, et se fait par l’intermédiaire de plateformes de divers
types et elle engendre de nouvelles formes de travail.
L’économie de plateforme ou économie collaborative ou sharing economy, est une économie de pair à
pair qui repose sur le partage ou l’échange entre particuliers de biens, de services ou de
connaissances, avec échange monétaire ou sans échange monétaire par l’intermédiaire d’une
plateforme numérique de mise en relation.
L’amélioration du fonctionnement des marchés qui se traduit par la mise en concurrence d’un grand
nombre d’offreurs et de demandeurs ainsi que de l’émergence de modes de coordination et de
révélation de l’information peu coûteux.
L’offre des emplois flexibles, avec une organisation plus libre du temps de travail, qui se prêtent
particulièrement à l’exercice d’activités d’appoint.
L’opportunité de la création d’un statut intermédiaire entre salarié et travailleur indépendant,
La nécessité d’adapter le système de prélèvements obligatoires, afin que les revenus issus des
activités des plateformes soient mieux déclarés
L’émergence de nouveaux besoins de réglementation de la concurrence et des marchés.
Dans ce contexte actuel, l’intermédiation a fait place à un nouveau concept qui a pris de l’ampleur au
cours des années 2000 : la plateforme. Celle-ci doit avant tout se comprendre en tant que support qui
facilite les interactions (ou les transactions) entre plusieurs groupes d’agents économiques servis par
elle ou un intermédiaire favorisant les échanges économiques et sociaux et mettant en relation au
moins deux groupes d'individus La plateforme peut être virtuelle, mais également physique,
permanente ou non.
1. Les caractéristiques des plateformes
Les plateformes numériques elles se caractérisent généralement par :
TRAVAUX DIRIGES
Le développement des NTIC et d’internet ont créé des opportunités pour les firmes et mené à
l’apparition de nouvelles formes d’échanges. De nombreux intermédiaires traditionnels ont pris le train
en marche et développé leur présence en ligne, mais, il convient de souligner également l’émergence
d’intermédiaires dont la présence se limite au numérique.
Ainsi, la digitalisation de l’économie et le développement des plateformes a démultiplié la place des
marchés bifaces De fait, ces marchés bifaces sont une caractéristique récurrente de l’économie de
l’information et plus globalement de l’économie numérique qui renferment plusieurs caractéristiques,et
fait face à de multiples défis et effets.
Dans un marché biface, les détenteurs de la plateforme doivent déterminer deux prix puisque le marché
se subdivise en deux versants. D’un côté, nous retrouvons le « versant subsidié » ; un groupe
d’utilisateurs qui, lorsqu’ils sont attirés en grand nombre vers la plateforme, sont grandement appréciés
par le versant opposé. De l’autre côté, nous retrouvons le second groupe d’utilisateurs composants le «
versant argent ». En règle générale, le nombre d’individus sur le « versant subsidié » est crucial, et peu
de frais leur seront facturés. Inversement, le « versant argent » payera davantage que si le marché était
perçu comme indépendant.
Dans ce cadre, le but de la plateforme consiste à générer des effets de réseaux croisés : si elle arrive à
attirer un volume conséquent d’utilisateurs sur le « versant subsidié », les utilisateurs du « versant
argent » seront enclins à débourser davantage afin de pouvoir les atteindre. Nous soulignons que les
effets de réseaux croisés peuvent également fonctionner dans le sens inverse ; si beaucoup d’individus
se trouvent sur le « versant argent », la plateforme sera plus attractive et attirera des utilisateurs du «
versant subsidié ».
TRAVAUX DIRIGES
1. Qu’est-ce qui caractérise les marchés biface?
2. Quels sont les défis auxquels les marchés bifaces doivent faire face?
3. Donnez ses effets unilatéraux.
4. Existe-t-il des marchés biface dans votre environnement et Comment fonctionnent-ils?
CHAPITRE 4: LE E-COMMERCE
Depuis l’apparition du commerce en ligne, l’entreprise est confrontée à un choix délicat à savoir rester
dans un circuit traditionnel ou intégrer le e-commerce. Le e-commerce a totalement bouleversé la
donne par rapport au commerce traditionnel sans pour autant cannibaliser ce dernier. A cet effet, La
notion de e-commerce recouvre les différentes applications possibles de l’informatique faisant appel aux
technologies de l’information et de la communication (TIC) pour traiter de façon permanente les
relations d’une entreprise avec des organisations externes ou des particuliers.
Plusieurs stratégies peuvent être adoptées dans le e-commerce, de nombreux inconvénients et
avantages caractérisent ce concept innovant.
Le « Clic & Mortar » signifie « clic et mortier », c'est-à-dire Internet combiné au magasin traditionnel.
Cette stratégie offre donc plusieurs possibilités aux clients : repérer le produit sur le net et l’acheter
en magasin, repérer le produit en magasin et l’acheter sur le net.
La vitrine commerciale : Il s’agit d’un site « corporate » (ou intitutionnel) présentant de manière
statique les différents produits de l’entreprise. Sorte de catalogue on line, ce type de site tend
pourtant à disparaître, même si son principal avantage réside dans le fait que l’entreprise peut le
concevoir elle-même.
Boutique (ou site marchand) : C’est un site commercial privé ayant pour objectif la vente de produits
en e-commerce. C’est le plus compliqué à réaliser et suppose une solution de paiement en ligne.
Galerie en ligne : C’est un centre commercial virtuel dans lequel plusieurs entreprises non
concurrentes se regroupent permettant ainsi au cyber-consommateur de trouver à la même adresse
une offre élargie et complémentaire Cette solution permet aux entreprises de réduire les frais
d’accès au réseau et de bénéficier d’une importante zone de chalandise pour une somme
raisonnable.
Plateforme télécommerce (ou e-comptoire) : C’est la mise en place d’un système clé en main
(package complet) en faveur des TPE par les soins d’un grand opérateur moyennant un droit
d’entrée et une commission sur les ventes Le client bénéficie en plus d’une animation réalisée par
l’hébergeur qui se charge également du paiement sécurisé, de la gestion des bons de commande,
des réclamations…
Rassurer les clients : La confiance est un passage obligé pour que le e-client ait envie de passer sa
commande. Il faut absolument que les informations restent confidentielles et que le système de
paiement soit parfaitement sécurisé.
Proposer un site ergonomique : Rien ne sert de retenir trop longtemps le client avec un menu trop
copieux ou contraignant. Particulièrement exigent et pressé, tout cyberacheteur fait en général le
tour de la concurrence. Il doit donc pouvoir trouver ce qu’il e qu’il souhaite rapidement et
précisément.
Fidéliser le client : Un client est plus facile à fidéliser qu’à trouver. Les statistiques montrent
d’ailleurs que les acheteurs en ligne sont des clients fidèles. Avec une bonne politique de
fidélisation, ceci ne vous quitteront pas facilement lorsque la concurrence arrivera à son tour sur le
net. Il s’agit donc de mener une politique de promotion offensive (prix intéressants, réductions sur
les nouveautés, programme de fidélisation alléchant…)
Faire de la pub en ligne :Il faut acheter de l’espace en ligne, notamment sous forme de bandeaux
publicitaires interactifs communicant un message clair et attrayant. Pour être vu, le bandeau doit
être léger et répondre à une taille standard.
Se bouger en permanence : L’internaute est un consommateur à part qui veut trouver sur le site
visité de la qualité, de l’originalité, du choix et de la séduction. L’austérité, la banalité ou la présence
de produits ordinaires le feront fuir à coup sur vers la concurrence. Il faut donc rechercher à
améliorer sans cesse l’attraction du site et/ou à renouveler son contenu, afin de le faire revenir le
plus souvent possible.
TRAVAUX DIRIGES
1. Le e-commerce est-il pratiqué dans votre environnement , par le biais de quels canaux et quels sont
les offres?
2. Quels sont les défis auxquels le e-commerce doit faire face ?
3. Quels sont les avantages et les inconvénients du e-commerce pratiqué dans votre
environnement ?
CHAPITRE 5: L’INDUSTRIE 4.0
Partout dans le monde, les politiques industrielles visent souvent les mêmes objectifs : gagner en
compétitivité et relocaliser ou conserver des activités. En revanche, les façons d’y parvenir et les enjeux
pour chaque pays diffèrent, en fonction de la force de son industrie et de son économie, de son degré
d’automatisation, de l’importance de ses marchés locaux… Chaque pays investit donc l’Industrie 4.0
comme un levier pour répondre à des enjeux spécifiques. Ainsi l’accroissement de la valeur ajoutée
industrielle par une plus grande compétitivité est au cœur des stratégies internationales.
L’Industrie 4.0 offre à cet effet une solution pour repenser l’industrie et permettre de maintenir une
industrie forte dans les pays. Elle apporte aussi une logique économique de création de valeur nouvelle
et répond à trois enjeux clés : la meilleure compétitivité de l’actif, la flexibilité, l’agilité face aux aléas et
aux variations de la demande, et la régionalisation de la production. Elle répond aussi aux aspirations
de l’homme, plus que jamais au centre de l’industrie.
Il sera question temps de définir l’Industrie 4.0 dans un premier, de souligner ses principes et ses
caractéristiques dans un second temps et de relever ses défis et les bénéfices attendus dans un
troisième temps.
I. QU’EST-CE QUE « L’INDUSTRIE 4. 0 » ?
Le terme « industrie 4.0 » a été créé en 2011 à la suite d’une initiative du gouvernement allemand. Son
objectif initial était de stimuler la fabrication locale et de promouvoir la poursuite de la numérisation des
processus de production.
L’industrie 4.0 désigne la quatrième révolution industrielle. Alors que l’industrie 3.0 se concentrait sur
l’automatisation de la production avec le développement de l’électronique et de l’informatique
industrielle, l’industrie 4.0 est la numérisation de bout en bout de tous les biens physiques et
l’intégration de ceux-ci dans les écosystèmes numériques avec les différents partenaires de la chaîne
de valeur. Cette révolution est motivée par la numérisation et l’intégration horizontale et verticale des
chaînes de valeur, la numérisation des produits et services et l’accès à de nouveaux modèles d’affaires
numériques
L’Industrie 4.0, ce n'est rien d'autre que l'utilisation de l'internet des objets dans la production, dit
autrement un concept marketing pour les systèmes embarqués dans la production.
1. La personnalisation de masse consiste à pouvoir produire à la fois du sur mesure à grande échelle
et à décentraliser la fabrication dans le voisinage des lieux de consommation, en des technologies
clés est la fabrication additive.
2. L’utilisation industrielle des objets communicants (internet des objets) repose sur la mise en
connexion permanente d’un grand nombre de capteurs, senseurs, puces, téléphones et ordinateurs
portables, etc., de manière à organiser l’interaction directe entre machines.
3. La mise au point de robots autonomes constitue un nouveau stade dans l’évolution de la robotique.
Ces robots sont conçus pour analyser leur environnement et s’adapter à celui-ci, notamment grâce
à leur capacité d’apprendre de nouveaux comportements à partir de l’exploitation de données
massives et grâce à la puissance grandissante des outils de simulation. Leurs performances en
matière de reconnaissance des formes, des images et de la parole se sont également accrues de
manière spectaculaire.
4. Les nouvelles potentialités de mise en réseau de la production décentralisée peuvent conduire à
une nouvelle étape dans l’organisation de la production industrielle, notamment dans l’articulation
entre les petites et les grandes entreprises.
5. La fragmentation de la chaîne de valeur au niveau mondial a fait l’objet de nombreuses analyses au
cours des dernières années car elle constitue une des caractéristiques du processus de
mondialisation. Celui-ci s’est manifesté la fois par une fragmentation plus fine des différentes
fonctions d’affaires (business functions tout au log d’une chaîne de valeur et par une
restructuration de ces fonctions, dans le cadre d’une nouvelle division internationale du travail. La
voie s’est ouverte vers une délocalisation globale de certaines fonctions, notamment la production
de masse de biens matériels ou immatériels, en même temps qu’une relocalisation d’autres
fonctions auprès des centres de décision. L’expansion du travail virtuel, déjà mentionnée plus haut,
est en phase avec la restructuration mondiale des chaînes de valeur.
6. Le brouillage des frontières entre industries et services, entre production et consommation , déjà
identifié depuis les années 1990, s’intensifie encore dans le modèle industriel 4.0, notamment
grâce à l’interaction entre producteurs, distributeurs et consommateurs à travers les objets
communicants et les plateformes en ligne.
1. « L’Industrie 4.0 » vise à rendre le produit à la fois plus attractif et plus abordable pour le client, par
le développement de la personnalisation du produit et la diminution du délai de mise sur le marché,
tout en augmentant la qualité et les services proposés.
2. Avec l’« Industrie 4.0 », nous passons d’une production de masse à une production personnalisée à
grande échelle et à l’explosion des services.
3. La mise en place de lignes de production modulaires intelligentes permet de personnaliser le
produit sans surcoût ni délai supplémentaire. La qualité du produit est améliorée par la correction
immédiate des défauts qui surgissent lors de la fabrication et par l’augmentation des contrôles
automatiques.
4. L’entreprise bénéficie également de cette révolution, en interne, par une meilleure communication
et coordination entre les métiers. La gestion des données en temps réel accélère la prise de
décision des opérateurs mais également des machines qui déclenchent d’elles-mêmes des actions
en fonction de leurs informations et de celles communiquées par les autres machines.
5. Les employés sont positivement impactés par l’amélioration de leurs conditions de travail. La
robotisation a déjà libéré partiellement l’homme des tâches répétitives et pénibles. L’ergonomie
sera encore améliorée grâce à des systèmes de préhension et de positionnement automatiques
dans l’atelier qui utilisent les données de la maquette numérique. Il faut cependant voir plus loin et
placer les robots, et autres automatismes, comme des outils au service de l’homme.
6. L’introduction des objets connectés devra s’accompagner de la montée en compétences des
opérateurs qui seront plus polyvalents et plus disponibles pour des tâches de monitoring et de
retours d’expérience, assurant ainsi l’amélioration continue des processus.
TRAVAUX DIRIGES
1. Comment pouvez- vous définir l’industrie 4.0 ?
2. Que savez –vous de ses principes et caractéristiques ?
3. Quels sont les défis et les bénéfices attendus de l’industrie 4.0 ?