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d’élucider les propriétés toxiques d’une substance chimique ou d’un agent physique d’identifier
le danger (estimation du risque)
de proposer des mesures de contrôle et de prévention
Un poison, un toxique ou une toxine est une substance capable de provoquer un effet nuisible
aux systèmes biologiques
Un toxique (étymologie :toxon = arc...flèche empoisonnée): substance seule ou en mélange,
qui par son action topique ou systémique, à quelle que dose que ce soit, en une ou plusieurs fois,
provoque de façon passagère ou durable, des troubles de structures anatomiques ou de fonctions,
pouvant aller jusqu'à leur destruction et parfois même entraîner la mort
Un poison est un toxique utilisé dans des conditions telles qu'il entraîne ou est supposé entraîner
des altérations des fonctions vitales.
Toute substance d’origine chimique et/ou physique possède la capacité d’être toxique
Les substances « naturelles » ne sont pas intrinsèquement dépourvues de nocivité. De même, des
composés de synthèse ne sont pas forcément nuisibles.
agent toxique: C’est une substance réactive qui, administrée en excès, produit un effet délétère,
qui suit une réponse dose-dépendante, pour laquelle un seuil a été décrit
La dose et la réponse sont mesurables. L’étendue de la réponse dépend de la dose !
La réponse biologique suit une relation dose-dépendante:
si la dose augmente, l’effet biologique augmente;
si elle diminue, l’effet sera moindre.
La relation entre la réponse et la dose est étudiée dans des expériences sur des animaux de
laboratoire:
≠ concentrations
observations des animaux et mesure des paramètres: physiologiques, biochimiques,
comportement
NOEL: seuil d’activité; la dose la plus élevée d’une substance qui ne provoque pas de
modifications distinctes de celles observées chez les animaux témoins (contrôle).
NOAEL (No-Observed-Adverse-Effect Level) est la dose la plus élevée d’une substance pour
laquelle aucun effet toxique (adverse) n’est observé.
LOEL (Lowest-Observed-Effect Level) est la plus faible dose d’une substance qui provoque des
modifications distinctes de celles observées chez des animaux
témoins (contrôle).
LOAEL (Lowest-Observed adverse effect level) :La dose minimale ayant entraîné un effet
néfaste
DL50: dose létale 50 c’est la dose qui tue la moitié de la population des animaux de
l’expérience. cas spécial de ED50 ( effective dose : dose d’un composé actif qui entraine l’effet
attendu chez 50% des sujets exposés)
Exemples de LD50 chez le rat, voie orale:
vitamine C : 11 900 mg/kg ; caféine : 192 mg/kg ; sel de table : 3 000 mg/kg ; strychnine : 1
mg/kg ; cyanure : de 0,5 à 3,0 mg/kg ; dioxine : 0,02 mg/kg (0,001 mg/kg pour le chien)
digitaline : de 5 à 10 mg/kg.
Plus la DL50 est faible plus le produit est jugé toxique. On retient habituellement la classification
suivante :
Extrêmement toxique <5 mg/kg
Très toxique 5-50 mg/kg
Toxique 50-500 mg/kg
Peu toxique 0,5-5 g/kg
Très peu toxique ou Non toxique > 5 g/kg
Exemple de dose Toxicité en mg/kg
toxine Botulique 0.00001 Dioxine (TCDD) 0.1
Parathion 13.0 Strychnine 30.0 Nicotine 50.0 Paraquat 95
Caféine 200 Carbaryl 270 Malathion 370 Formaldehyde 800
Hexazinone 1690 Aspirine 1700 Vitamine B3 1700 Household bleach (eau de
javel) 2000Sel de table 3750 Glyphosate 4320
Risque et Danger
risque et danger sont deux concepts fondamentalement différents qui ne doivent pas être mélangés…
Le danger:
C’est une expression quantitative (dose) des effets nuisibles causés par une substance en conditions
définies d’utilisation et/ou expérimentation. C’est une propriété intrinsèque d’une substance
Le risque, c’est la probabilité d’apparition d’un danger. Le risque est en fonction de l’exposition.
risque = f (danger, exposition)
Le risque est la probabilité d’être dans une situation où les dommages pour la santé peuvent apparaître.
Pour évaluer le risque lié à un contaminant, il faut estimer l’exposition d’une population et la comparer
aux valeurs toxicologiques de référence.
leur construction diffère en fonction de l’hypothèse formulée ou des données acquises sur les mécanismes
d’action toxique de la substance.
VTR à seuil : doses ou concentrations journalières admissibles ou tolérables (DJA, DJT), ou doses ou
concentrations de référence (RfD ou RfC).
c’est la quantité de substance qui peut être ajoutée aux aliments quotidiens d'un groupe d'animaux sans
entraîner d'effet toxique, durant toute leur vie.
2. DJA : DOSE JOURNALIERE ADMISSIBLE (ADI admissible daily intake) qui est la Dose sans effet
exprimée en fonction du poids corporel P (en mg/Kg), correspondante à une alimentation quotidienne
durant toute la vie de l'individu (sans entraîner un risque inacceptable).
DJA=NO[A]EL ou DSE/FS
FS: facteur de sécurité
F1=10; F2=10
100 est un coefficient de sécurité tout à fait arbitraire : un facteur 10 pour le passage d'une espèce à l'autre
et un deuxième facteur 10 pour compenser les risques de variabilité à l'intérieur de l'espèce humaine. Ce
facteur peut parfois être augmenté jusqu'à 1000 si l'on craint que des métabolisations ne soient pas
parallèle entre les espèces. (souvent la DJA se situe à 1% du NOAEL).
Les facteurs d'incertitude importants généralement utilisés dans la fixation des DJT servent à assurer
qu'une exposition supérieure à la DJT sur de courtes périodes ait peu de chances d'entraîner le moindre
effet nocif sur la santé. Cependant, il faut tenir compte de possibles effets aigus pouvant survenir si la
DJT est largement dépassée sur de courtes périodes de temps
Pour les substances contaminantes à des teneurs très faibles (μg/g) comme certains cations métalliques,
on fait plutôt appel à la Dose Hebdomadaire Tolérable (DHT).
La Limite Maximale en Résidus (LMR) est la concentration maximale du résidu d’un produit
phytosanitaire autorisé dans ou sur des denrées alimentaires, ou des aliments pour animaux. Elle
s’exprime en mg/kg frais et correspond toujours à un couple matière active / aliment.
Définir un seuil de Bonnes Pratiques Agricoles «critique» où le risque résidus est le plus important
(dose/ha la plus élevée, délai de traitement avant récolte le plus court). Exemple : il faut 250 g / ha de la
molécule X appliquée 3 semaines avant récolte pour être sûr qu’il n’y aura aucun risque jusqu’à la
récolte.
Mettre en place des expérimentations résidus respectant la bonne pratique agricole définie. Exemple :
Dans les conditions décrites plus haut (250g/ha, 3 semaines avant la récolte), on mesure un résidu de N
mg/kg de la molécule X. N mg/kg devient la LMR provisoire.
Calculer le risque pour le consommateur : l'AJMT (Apport Journalier Maximum Théorique) est calculé en
tenant compte de cette LMR provisoire
AJMT (Apport Journalier Maximum Théorique
Il est défini comme la quantité maximale théorique d’une substance active donnée qu’un individu est
susceptible d’ingérer quotidiennement tout au long de sa vie (en μg de substance active/ kg de poids
corporel / jour). L’AJMT est une approche maximaliste de l’exposition car elle prend en compte une
contamination systématique de l’ensemble des aliments au seuil réglementaire (LMR)
Le calcul de l’AJMT permet de vérifier que le consommateur n'ingère pas une quantité de substance
active supérieure à la Dose Journalière Admissible (DJA).
L’AJMT est calculé à partir des LMR par culture (en mg/kg) et de la part de la denrée. Suite à une
enquête de consommation, on établit un régime alimentaire moyen quotidien du consommateur par
exemple : 17 g de pomme + 8 g de carotte + 12 g de pomme de terre + 0,6 g de fraise etc.) ; on multiplie
chaque quantité par la LMR établie pour la molécule étudiée et on fait la somme. On aboutit à un certain
nombre de mg de substance absorbés-en théorie- par jour que l’on convertit ensuite en mg/kg de poids
corporel/jour en divisant par le poids moyen du consommateur, 60 kg par exemple.
si l'AJMT ne dépasse pas la DJA, il est très improbable que la DJA soit dépassée, même chez les gros
consommateurs
Le principe de la dose-réponse
C’est l’une des règles de base de la toxicologie: plus on augmente la dose ou l’exposition à un produit,
plus les effets observés sont grands
La relation dose-effet est la relation entre la dose et l’effet à l’échelle de l’individu. L’augmentation de la
dose peut accroître l’intensité ou la sévérité d’un effet.. Certains effets toxiques, comme la mort ou le
développement d’un cancer, n’ont pas un caractère progressif: ils représentent des effets «tout ou rien»
La relation dose-réponse désigne la relation entre la dose et le pourcentage d’individus présentant un effet
spécifique. Lorsque la dose augmente, un plus grand nombre d’individus sont affectés dans la population
exposée.
Bioaccumulation rétention sans cesse croissante d’une substance dans les tissus due à la présence de
produits chimiques dans l’alimentation (ou, dans le cas de plantes ou d’organismes aquatiques, dans
l’alimentation du réseau aquatique). L’accumulation se produit seulement si l’organisme est lent à
excréter ou à métaboliser la substance.
Bioamplification concentration d’un produit chimique dans un organisme donné au sommet de la chaîne
alimentaire en raison de l’ingestion de proies contenant ce produit chimique. Par exemple, la
concentration du mercure chez les gens qui mangent du poisson provenant d’eaux contaminées par des
composants de mercure organique, sédiment ----- bactéries--algues--- invertébrés ----- poisson -----
oiseaux ----- humains
Antagonisme phénomène résultant de l’action entre deux produits ou plus dans laquelle l’action de l’un
intervient avec l’action de l’autre, de sorte que l’effet combiné des deux produits est moindre que celui
résultant de leur utilisation individuelle
Exposition contact entre une substance, susceptible de produire des effets néfastes dans l’organisme, et
un individu. Chez l’homme, l’exposition peut se faire par ingestion, inhalation ou le contact cutané
Synergie action de deux produits chimiques combinés est supérieure à la somme de leurs effets
individuels
Promotion accroissement de l’action d’un produit chimique par un autre produit chimique qui, en lui-
même, n’a pas d’effet observé
Effet additif l’effet combiné des deux produits est supérieur de l’effet de chacun d’eux pris séparément
Tolérance capacité accrue de l’organisme de résister aux effets d’une substance toxique
Tératogène produit chimique qui peut causer des anomalies au fœtus lorsqu’expérimenté sur une femelle
avant ou pendant la grossesse
Test de Ames test qui mesure la capacité d’un produit chimique de causer des mutations chez les
bactéries. Ces produits sont susceptibles de causer le cancer chez les mammifères
Un xénobiotique est une substance chimique étrangère à l’organisme. Le système immunitaire est la
cible de nombreux xénobiotiques : médicaments, métaux lourds, pesticides, polluants de l’air,
cosmétiques, additifs alimentaires.
L’immunotoxicité est définie comme l’ensemble des effets délétères provoqués par un xénobiotique sur
le système immunitaire. Schématiquement deux types d’effets sont envisageables :
L’intoxication peut avoir lieu par ingestion d’aliment contenant des substances toxiques :
physique, chimiques ou biologiques (toxines):
-intoxications alimentaires dues aux microorganismes (par ex TIAC , TIAF, TIAI)
-intoxication par consommation de champignons vénéneux
- Poissons toxiques (fugu au Japon)
-substances toxiques contenues dans certaines plantes
-aliments contenants des mycotoxines
Différentes phases d’action d’une substance toxique
Un produit qui pénètre dans l’organisme peut avoir des effets bénéfiques (médicaments) ou
néfastes (toxiques). Inversement, l’organisme peut agir sur ce produit : c’est ce qu’on appelle le
métabolisme.
La réponse de l’organisme à un toxique dépend, entre autres, de la quantité du produit présent
dans un tissu ou un organe. Plusieurs facteurs interviennent dans les processus d’action toxique,
notamment les phases toxicodynamique et toxicocinétique
Phases de l’effet toxique
3 phases:
1 . Exposition
2 . Toxico-cinétique
3 . Toxico-dynamique
1-Exposition
La phase d’exposition comprend tous les processus se produisant entre les divers toxiques ou
les facteurs environnementaux ayant une influence sur eux (lumière, température, humidité,
etc.). Des transformations chimiques peuvent se produire, de même qu’une dégradation, une
biodégradation (par les micro-organismes) ou une destruction des toxiques. Elle dépend:
Dose , Fréquence, Durée, Voie de pénétration, Age, sexe…..
2-Toxico-cinétique
Pendant ou après son transport dans le sang, le toxique peut entrer en contact avec différentes
cellules de l’organisme qui ont la capacité de le transformer. L’ensemble des réactions de la
transformation métabolique est appelée biotransformation ou métabolisation, tandis que les
produits de la biotransformation sont appelés métabolites. Il peut en résulter un produit moins
toxique (détoxification) ou plus toxique (activation), l’accumulation ou l’élimination du produit
et de ses métabolites.
Elle favorise l’excrétion des produits chimiques ou la formation d’un corps plus toxique
(Paraoxon) ou réduire la toxicité (Mercaptan).
La transformation des toxiques est surtout effectuée par le foie, véritable laboratoire chimique
de l’organisme, qui contient une multitude d’enzymes. Il enrichit le sang d’éléments nutritifs et
le purifie en concentrant et en éliminant beaucoup de substances. D’autres organes tels que les
poumons et les reins peuvent aussi transformer des toxiques.
a) Facteurs génétiques
b) Facteurs physiopathologiques :
1-Sexe 2-Hormones 3-Grossesse 4-Etat nutritionnel 5-Âge
c). Facteurs de l’environnement : -Le froid : l’exposition au froid peut augmenter l’activité de
certaines enzymes microsomiques. -La lumière : la photothérapie sur l’hyperbilirubinémie du
prématuré. Pendant la photothérapie, la bilirubine présente dans les couches superficielles de
la peau est photooxydée en dérivés hydrophiles qui peuvent être éliminés par voie urinaire ou
biliaire.
Exemple de métabolisation par le foie
La bilirubine est un pigment jaune, produit de dégradation de l'hémoglobine mais aussi d'autres
hémoprotéines dont l'accumulation anormale dans le sang et les tissus détermine un ictère, qui peut relever
de causes très diverses
Les globules rouges ont une durée de vie d'environ 120 jours. Ils sont ensuite détruits (c'est l‘hémolyse).
Cette destruction s'effectue en plusieurs étapes :
1-Ils sont ingérés par les macrophages (phénomène de phagocytose par des phagocytes), dans des petits
vaisseaux sanguins, particulièrement ceux de la moelle osseuse et en moindre proportion par ceux de la rate
et du foie ;
2-L'hémoglobine, principal constituant des globules rouges est décomposée en ses constituants: globine
(dont les acides aminés sont recyclés) et hème (dont le fer est libéré de la porphyrine).
3-L'hème est ensuite transformée en biliverdine par action de l'hème-oxydase (réaction d'oxydation
produisant du monoxyde de carbone).
4-Puis la biliverdine est transformée en bilirubine dite « bilirubine libre » (encore appelée « bilirubine non
conjuguée » ou « bilirubine indirecte ») ; qui est éjectée dans le plasma ; cette forme « libre » de la bilirubine
est toxique et insoluble dans l'eau ; elle s'associe donc à l'albumine qui jusqu'au foie joue le rôle de protéine
transporteuse.
5-Chez l'individu sain, cette bilirubine libre est transformée (par le foie) en « bilirubine conjuguée » non-
toxique (phénomène dit de « conjugaison hépatique » consistant pour le foie à conjuguer cette molécule avec
de l'acide glucuronique (dérivé du glucose) par glucurono-conjugaison.
6-La « bilirubine conjuguée », soluble sera en partie filtrée par le rein qui produit l'urobiline (retrouvée dans
l'urine, pigment jaune donnant sa couleur à l'urine ) ;
Toutefois, une partie de la bilirubine conjuguée est recaptée par les hépatocytes du foie et secrétée dans la
bile et donc injectée dans l'intestin grêle où elle sera ensuite dégradée par la flore intestinale via des enzymes
bactériennes : est ainsi obtenue de la stercobiline, pigment brun donnant leur couleur brun foncé aux
matières fécales.
4-L’EXCRÉTION
Ce processus consiste à rejeter le produit inchangé ou ses métabolites à l’extérieur de
l’organisme. L’excrétion peut se faire par voie rénale (l’urine), gastro-intestinale (les selles),
pulmonaire (l’air expiré), cutanée (la sueur) ou lactée (le lait).
3-La Toxicodynamique
• La toxicodynamie s’intéresse à l’influence qu’exerce un toxique sur l’organisme et aux
facteurs qui interviennent dans la réponse toxique
C’est l’étude des mécanismes impliqués dans l’interaction entre les agents toxiques et leur site
moléculaire d’action. Elle concerne aussi la ou les séquences biochimiques ou biophysiques des
effets toxiques observés (déclenchement de l’action toxique ou pharmacologique).
1. Propriétés fondamentales des récepteurs membranaires :
2. Action basée sur des liaisons réversibles (non covalente) ou irréversibles (Covalentes):
TOXICITE AIGUE
Absorption d’une dose massive de substance en une fois ou en plusieurs fois très rapprochées
(en moins de 24H), d’où la nécessité de déterminer la dose létale d’une substance ( DL 50 ).
L’étude de la toxicité aiguë permet :
De calculer une dose ou une concentration létale 50
De définir la nature des effets toxiques observés en établissant une relation directe entre leur
intensité et la dose ou concentration administrée ;
De donner des indications sur la manière de conduire les études toxicologiques de plus longues
durée.
La durée de la période d’observation des animaux est le plus généralement de 14 jours. Les
espèces animales utilisées sont la souris et le rat, plus rarement le lapin. Cette dernière ainsi
que le chien et les primates sont souvent utilisés à l’évaluation de la dose maximale.
Au cours de l’essai de toxicité aiguë, on note :
Les symptômes d’intoxication,
La mortalité
Les lésions des organes observés lors de l’examen microscopique au cours de l’autopsie des
animaux qui meurent au cours de l’observation et des animaux sacrifiés à la fin de cette
période.
TOXICITE SUBAIGUE
Résulte de l’absorption répétée d’une substance, pendant un temps limité (max 30 jours, chez
l’animal), à des doses relativement élevées.
On cherche à définir les organes et les fonctions touchés par ce toxique.
TOXICITE SUBCHRONIQUE
absorption répétée entre 30 et 90 jours
D’une manière générale ces deux notions chevauchent de telle manière que toxicité subaiguë et
subchronique chez beaucoup de scientifiques sont identiques (subaigué <30j et subchronique
entre 30 et 90 j).
Toxicité subaiguë ou subchronique
Cette toxicité est la mise en évidence d’effets toxiques après administration répétée
quotidienne ou fréquente d’une ou de plusieurs doses de la substance à tester. La durée
n’excède pas 90 jours.
Les espèces choisies le plus généralement sont parmi les rongeurs : le rat et la souris, et chez les
non rongeurs, le chien ou le primate ( choix en fct des résultats d’études préliminaires et le
métabolisme de l’espèce)
La durée des études s’étend de 14 j à 3 mois (10% de la longévité de l’animal)
Les animaux qui meurent ainsi que ceux sacrifient en fin d’expérimentation sont autopsiés :
Prélèvement d’oranges et pesée
Examen histo-pathologique
Cette étude doit permettre d’établir une relation entre les doses administrées et les effets
toxiques observés (relation dose/effet) et elle doit permettre l’estimation d’une dose sans effet
(permettant de définir une limite de dose admissible chez l’Homme)
TOXICITE CHRONIQUE
Résulte de l’absorption répétée, pdt un temps suffisamment long (+ 90 jours – 18 mois), de
faibles doses de toxique.
Il s’agit d’une toxicité qui apparaît par cumul du toxique dans l’organisme appelée « toxicité
cumulative »
Différentes doses seuil sont alors déterminées ainsi que les effets cancérogènes, mutagènes,
tératogènes du produit.
La toxicité chronique est la mise en évidence d’effets toxiques après l’administration ou
l’application répétée quotidienne ou fréquente d’une ou plusieurs doses de la substance à
tester pendant une période de temps longue, supérieure à 90 j. Cette durée peut aller jusqu’à
18 mois pour les rongeurs et jusqu’à 12 ou 24 mois ou plus chez les non rongeurs.
Les études doivent permettre de révéler les effets toxiques qui demandent un long temps de
latence ou qui sont cumulatifs.
Evaluation de la toxicité
Paracelse, parfois considéré comme le père de la toxicologie, a écrit : « Tout est poison, rien
n’est poison : c’est la dose qui fait le poison ».
Evaluation du risque pour la sécurité alimentaire
Claude Bernard a dit:
“Tout est poison, rien n’est poison, c’est une question de dose”
Evaluation de la toxicité des produits chimiques
1)- Pour évaluer la toxicité des produits chimiques, on dresse un ensemble de données :
L’évaluation de l’effet mutagène ou test de mutagenécité se fait par deux tests : Ames et Létal.
-Test d’Ames : (voir définition )
-Test Létal : après l’administration d’un certain produit à effet nuisible chez une souris ♂, on la
croise avec une souris ♀ et on détermine les mutations létales de la descendance. Si la plupart
des cancérogènes sont reconnus mutagènes, la relation inverse n’est pas démontrée.
Etudes de Toxicité
1-Études de toxicité génétique ou mutagenèse
La mutagenèse regroupe les processus de transformations du patrimoine génétique
transmissible à la descendance cellulaire.
Les possibilités du potentiel mutagène sont recherchées, par des techniques in vitro et in vivo:
Chez des bactéries (effet de mutations génétiques);
Dans des cellules de mammifères cultivées in vitro pour apprécier les dommages
chromosomiques;
Sur des animaux d'au moins deux espèces différentes, choisies généralement chez les rongeurs
parce que leur temps de génération est court.
2-Études de cancérogenèse
La cancérogenèse est un processus de mutagenèse auquel s'ajoute un pouvoir de malignité.
Une cellule maligne possède les caractéristiques suivantes :
- Elle est devenue immortelle
- Elle n'obéit plus aux facteurs de régulation tissulaire
- Elle est capable d'aller coloniser d'autres tissus (métastases).
Une substance cancérogène peut induire, seule ou en association avec un autre produit:
- Des tumeurs;
- L'augmentation de la fréquence de certains types de tumeurs;
- La diminution du temps de latence de tumeurs spontanées.
On classe les cancérogènes en trois catégories:
- Les cancérogènes complets qui, par leur seule action, induisent des tumeurs;
- Les cancérogènes incomplets pour lesquels deux agents sont nécessaires, un initiateur
et un promoteur. L'initiateur crée des lésions du matériel génétique dans des cellules qui
deviennent alors "initiées". Ces lésions non décelables, peuvent se révéler au contact,
surtout répétitif, d'un agent promoteur. L'effet cancérogène va alors se développer;
- Les co-cancérogènes qui ont un effet additif ou amplificateur en association avec une
autre substance cancérogène.
De plus un cancérogène sera dit génotoxique si l'on met en évidence que son pouvoir de
malignité est lié à une altération de génome.
3-Tératogenèse
La tératogenèse est l'aptitude à provoquer des malformations de l'embryon ou du fœtus.
Un agent tératogène cause des dommages structurels et fonctionnels permanents au cours de
l'embryogenèse, après les premiers clivages de l'embryon implanté. Deux espèces animales,
choisies parmi souris, rat, lapin, hamster ou cobaye doivent servir à la détection de la
tératogenèse.
Les effets sur le développement (prénatal et postnatal) :Elles ont pour but de déterminer
si une substance administrée à des femelles lors de la gestation et/ou de la lactation peut
perturber la croissance du fœtus, la parturition, la lactation et le développement du nouveau-
né.
La lactation est une étape importante durant la période postnatale. Plusieurs substances sont
excrétées dans le lait (ex. : aldrine, perchloroéthylène, plomb, toluène), mais les conséquences
sur le bébé allaité et sur l’allaitement sont encore très peu documentées.
Études de la fertilité
Les mâles sont traités lors de la spermatogenèse, puis accouplés avec des femelles non traitées.
Le traitement des femelles est réalisé de l'ovogenèse à la nidation et l'accouplement a lieu avec
des mâles non traités. On réalise aussi des accouplements entre mâles et femelles traités.
La substance à tester est administrée à différents niveaux de dose à plusieurs groupes de mâles
et de femelles. Les mâles doivent recevoir les doses au cours de leur croissance et pendant une
durée correspondant au minimum à un cycle spermatogénèse complet (environ 56 jours chez la
souris et 70 jours chez le rat) afin de mettre en lumière tous les effets nocifs de la substance à
tester sur la spermatogénèse.
La substance à tester est administrée aux animaux des deux sexes durant la période
d'accouplement et ensuite seulement aux femelles pendant la gestation et tout au long de la
période d'allaitement.
Autopsie générale
Histopathologie (Les ovaires, l'utérus, le cervix, le vagin, les testicules, les épididymes, les vésicules
séminales, la prostate, la glande coagulante, l'hypophyse et le ou les organes cibles de tous les animaux
de la génération P doivent être conservés en vue de leur examen microscopique, si nécessaire).
Neurotoxicité
La substance à tester est administrée par voie orale à différents niveaux de dose à plusieurs groupes de
rongeurs. Il est généralement fait appel à des doses répétées sur une période qui peut être de 28 jours,
de 90 jours (étude sub-chronique) ou d’une année ou plus (étude chronique) les animaux de chaque
groupe peuvent servir dans les examens du comportement et les examens névro-pathologiques,
neurochimiques ou électrophysiologiques qui permettent de compléter les données recueillies dans les
observations de base